Quête : Guerre des Plaines Brûlantes - vers Chêne-des-Clercs

[Surya]

Surya observa avec un brin de curiosité l'inconnu qui s'adressait à elle. Elle réalisa qu'elle ne connaissait pas son nom, bien sûr. Il avait l'air d'un simple homme d'armes, mais son avis paraissait très écouté par les dirigeants des forces manostiennes.
La question posée était vague, mais c'était une façon d'entrer en contact, presque comme parler de la pluie ou du beau temps... sauf que c'était de leurs vies qu'il s'agissait.
Elle laissa Galariel répondre la première. Elle n'avait rien d'une stratège et était bien en peine de deviner l'issue de la bataille. Mais la réponse de la guerrière semblait véridique... peut-être.
- Moi, je n'en sais rien, fit-elle à son tour. J'avoue que je ne connais pas assez les forces en présence pour pouvoir me faire une opinion. Je ne connais bien sûr pas les forces de nos adversaires, mais même les nôtres me semblent floues. Il me semble, d'ailleurs, qu'on gagnerait à davantage communiquer entre luméniens et manostiens pour organiser au mieux l'attaque à venir. Mais ce n'est que mon opinion personnelle, et n'étant moi-même ni luménienne, ni manostienne, je suis sûrement mal placée pour suggérer quoi que ce soit à quiconque. Et puis, c'est aux chefs de s'organiser, j'imagine.... D'ailleurs c'est ce qu'ils sont en train de faire.
Elle grimaça un sourire.
- Je ne suis pas soldat, je n'ai pas vraiment l'habitude d'une hiérarchie militaire. C'est un peu nouveau pour moi, de devoir me taire et laisser les chefs décider. Alors j'espère que ça ne chose personne que je donne mon opinion...

[Mornagest]

La chance ? Mornagest n'y croyait plus depuis longtemps. La magie intervenait, la ruse, la stratégie... mais la chance lui paraissait bien trop volage pour être un paramètre à prendre en compte, sinon en leur défaveur. Mieux valait axer le déroulement des opérations sur un plan précis, dans lequel chacun aurait une tâche assignée.

"La configuration nous sera toujours moins connue que des adversaires. Même la meilleure des divinations ne remplacera pas l'expérience des mélandiens qui sont terrés là depuis peut-être plusieurs mois. Néanmoins, nous pouvons réduire l'écart, et tourner la surprise à notre avantage s'ils ne s'y attendent pas.", fit-il à l'adresse de Galariel.

Puis, à Surya : "La discipline est importante pour mener un assaut de cette envergure, mais tous les avis comptent, le vôtre y compris. Si vous n'avez pas l'expérience des batailles, vous avez certainement un œil nouveau sur la question, ce qui vous permet de voir des choses que nous ne regardons pas. Évidemment, en fin de compte, c'est le conseiller qui décide." Il ne laissait pas un instant planer de doute là-dessus. Certes, les luméniens étaient nécessaires pour réussir à vaincre les mélandiens, mais ils n'avaient pas de légitimité sur ces terres. Auraient-ils accepté que les manostiens en fissent de même ? Il se demanda comment s'étaient déroulées les choses lors de la révolte à Lumenis, et que des manostiens avaient été envoyés en renforts ; ces derniers s'étaient-ils comporté de la sorte ?

"Quoiqu'il en soit, nous serons bientôt fixés... j'espère qu'il y aura davantage de coopération, en effet. Mais nous n'avons pas droit de cité sur ce point, je le crains. L'affaire va au-delà d'une simple bataille d'égo." Il imaginait sans peine les suites de la guerre, même en cas de victoire des alliés. Manost serait de toute manière clairement fragilisée, dans son autorité surtout. La perte de Helm et l'obligation de faire appel à Lumenis étaient deux symboles catastrophiques dont Manost aurait du mal à se défaire, bien plus que de reconstruire sur les ruines du champ de bataille.

[Surya]

Surya se fit la réflexion que cet homme devait être bien davantage qu'un simple soldat. Il avait une facilité d'expression, une aisance et une capacité de raisonnement qui allaient bien au-delà de ce qu'on trouvait chez de simples combattants. Il paraissait capable de subodorer les enjeux politiques derrière la concurrence des chefs, ce qui n'était pas donné à tout le monde : un simple homme de troupe n'y aurait vu qu'une bataille d'égos...
" Oui, bien sûr. Il y a des enjeux politiques derrière. Comme chaque fois qu'une nation souveraine doit réclamer l'aide d'un allié. Il y a le besoin d'aide, mais la peur que cette aide soit intéressée, que les alliés n'aient des visées au-delà du soutien ponctuel, des exigences de contrepartie. Et le simple fait de devoir faire appel à une aide étrangère fragilise toujours politiquement ceux qui le font... Donc j'imagine que c'est ça, la vraie raison des tensions actuelles entre nos deux chefs de troupe. Peut-être aussi, un peu, une certaine susceptibilité de part et d'autre... Mais je pense qu'Halaster sait qu'il est important, pour votre conseiller, d'avoir la responsabilité de l'action qui va être menée. Enfin, je ne le connais que depuis hier soir en fait, mais il m'a paru un homme sensé..."

[Mornagest]

"Peut-être aussi", concéda-t-il, un léger sourire aux lèvres. "Puissiez-vous dire vrai au sujet d'Halaster. Le bien commun doit primer. D'autant que d'autres vies sont en jeu, et ces malheureux n'ont pas de moyens de se défendre en cas d'attaque manquée. Imaginez, si les mélandiens se mettaient à exécuter les otages parce que nous venions à échouer dans notre tentative d'infiltration, tout ça à cause de bisbilles internes ? Ce serait le comble du cynisme..."

Il fit une grimace. Il avait déjà connu des choses bien plus affreuses encore, mais il ne tenait pas à le faire savoir. Après tout, il était censé avoir une expérience purement martiale de la guerre, et non de ses envers bien moins glorieux, comme le pillage, le meurtre et toutes ces sortes de choses.

Désireux de parler de choses plus légères, Mornagest posa à Surya la question qui le turlupinait depuis quelque temps. "Vous n'êtes pas soldat, ni stratège, ni éclaireur. J'avoue que cela m'intrigue. Pardonnez mon indiscrétion, mais, que faites-vous ici ? Vous êtes la porte-parole du détachement ?"

[Surya]

Surya secoua la tête.
" Non, non... Je n'ai pas l'autorité pour cela. Je suis chargée, disons... à la fois de soutenir le moral des troupes et de jouer le rôle de chroniqueuse, j'imagine. Je suis barde, en fait. Je viens de Féérune. J'avais entendu parler de ces îles lointaines, j'ai voulu m'y rendre... et le hasard ayant mis l'armée luménienne sur ma route, je m'y suis incorporée. Il y a toujours moyen de se rendre utile à quelque chose, et d'en profiter pour composer quelques chansons épiques !"
Et il y avait, surtout, tout le jeu des puissances en présence à observer, analyser, à coucher sur papier... ce qui nécessitait d'être toujours au plus près des décideurs, chaque fois qu'elle le pouvait. En l'occurrence, elle avait eu une chance inouïe.
" Et vous-mêmes ? Vous ne semblez pas un soldat ordinaire..."
Il parlait trop bien pour ça.

[Lothringen]

De leur côté, Lothringen et Rowan avaient accepté la proposition du luménien avec la conscience que c'était la chose à faire, mais sans enthousiasme immodéré. Si son idée était de convenir de tout à l'avance, elle était certainement chimérique : ils avaient trop peu d'informations pour espérer pouvoir prévoir davantage que les grandes lignes.

Néanmoins, le semi-drow était plutôt satisfait de voir qu'en dépit de leur début d'altercation de tantôt, Halaster n'avait pas continué de traiter par le mépris le capitaine de la garde blanche. Chef de la garde rapprochée du Grand Émissaire depuis plus de dix ans, ce dernier avait vu son lot de batailles ; s'il y avait un vétéran et un stratège, parmi eux tous, c'était bien sire Rowan, et Lothringen aurait réclamé sa présence si le mage luménien l'avait ignoré.

Etant descendus de cheval, les deux manostiens s'écartèrent en compagnie du mage, de manière à se trouver hors de portée d'oreilles de leurs hommes désoeuvrés pour un bon moment, mais pas au repos pour autant – car la garde continuait de veiller à sa sécurité.

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Sortant de son habituelle réserve, Lothringen prit alors la parole.

« Pour vous répondre... nous considérons comme prioritaire la libération des otages, ce qui impose de tenter une progression discrète. La carte saurait nous dire si c'est envisageable, mais pour l'instant, cette donnée nous manque. Néanmoins, comme nous n'avons pas de roublards, l'affaire se présente bien mal. Si la discrétion nous fait défaut, nous tenterons de prendre l'ennemi de vitesse, pour ne pas lui laisser le temps de se repositionner. Il semblerait qu'un seigneur des crânes soit à leur tête ; c'est vraisemblablement lui qui préside aux rituels, et lui qu'il faudra retrouver. »

Bon sang, comme je lui ferais volontiers ravaler son Cauchemar dans la gorge avec un supplément de mithril divin, à celui-là...

« Vos éclaireurs sont-ils capables de se battre au corps-à-corps ? »

Ce n'était pas leur spécialité, et on éviterait difficilement les corps à corps dans les sous-sols. S'ils étaient trop faibles, les éclaireurs feraient mieux de ne même pas y descendre, à l'exception d'un seul, pour le désamorçage... Et cela diminuerait d'autant la participation luménienne à cette phase de l'opération.

[Kasumi]

Pour Lothringen

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Halaster avait laissé les deux manostiens s'exprimer avant de prendre la parole pour répondre à leurs questions :

- Il va de soi que le sauvetage du maximum d'otages est également notre première priorité. Je pense que tous nos hommes ne devraient pas entrer dans les galeries et qu'une partie devrait plutôt sécuriser nos arrières et notre voie de sortie. Si nous parvenons à libérer des otages, ils pourront également les exfiltrer afin de nous laisser les coudées franches. Pour répondre à votre question, nos éclaireurs sont des combattants aguerris mais ce sont avant tout des cavaliers : ils nous seront moins précieux dans les mines que pour assurer cette première tâche.

Le mage marqua une pause avant d'ajouter :

- En revanche, je tiens à vous accompagner à la recherche de ce seigneur des crânes. Ce n'est pas une engeance que l'on peut combattre avec les seuls moyens conventionnels. Il y a fort à parier qu'il se sera entouré de serviteurs zélés aussi il ne sera pas facile à atteindre. Mais j'ai déjà combattu certains de ses semblables sur Helonna. C'est d'ailleurs la raison principale à ma participation à cette mission au cas où vous ne vous en seriez pas douté : les démons font fi des frontières de nos nations.

[Mornagest]

Il n'avait jamais estimé s'exprimer particulièrement bien. Ses débuts avaient été lourds, mais il avait probablement, et inconsciemment, acquis certaines habitudes lorsqu'il fut bombardé ambassadeur de Melandis. La fonction fait l'homme, dit-on...

"Les membres de la Garde Blanche ne sont pas tout à fait des soldats ordinaires. J'imagine que vous le savez déjà, nous sommes les gardes du corps personnels du Grand Émissaire de Helm. Et par voie de conséquence, du conseiller Lothringen."

Des guerriers, des paladins, des prêtres, tous choisis pour leur loyauté, leurs compétences au combat, mais également leurs capacités à dénouer une situation complexe. Pas vraiment des soldats ordinaires, non.

[Lothringen]

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« Vous m'en direz tant », répliqua le conseiller sans ciller. « Sire Rowan, vous qui y étiez, rappelez-moi comment une bonne moitié de Paymill a été détruite ? »
« Hé bien, c'était par une invasion de démons, ce me semble, répondit flegmatiquement le capitaine des gardes. Ces engeances ont le défaut de cumuler toutes sortes d'immunités, sans compter leur résistance à la magie et leur aura de terreur... Mais ce qui pose le plus de problèmes à qui veut établir une stratégie au préalable est l'extrême diversité des profils possibles. »

Pendant qu'il parlait, Lothringen passait en revue ceux des membres de l'expédition. Halaster avait l'air persuadé de ce que le seigneur des crânes s'entourerait de nombreuses invocations démoniaques plutôt que de mort-vivants, et même si cela lui semblait un scénario catastrophe, autant se préparer au pire. Il allait falloir garder les paladins dans le groupe de tête, et s'efforcer de garder aussi la majorité des sorts des mages pour ce combat-là. Si Lothringen convenait de la nécessité de ne pas descendre à trente sans surveiller leur chemin de retour, il répugnait à la seule idée de séparer la garde blanche ; les experts du combat au corps à corps, c'étaient eux... et ils étaient trop bien habitués à travailler ensemble. Il allait falloir garder aussi Hefrit et l'abjurateur. Les autres, oui, pouvaient se charger de surveiller leurs arrières. Mais à qui déléguer le commandement de ces hommes ? Hum.
D'ailleurs, plus il réfléchissait, plus il lui semblait évident que posséder la carte des lieux leur serait indispensable, fût-elle bien défendue. Il rangea cette idée dans un recoin de son esprit déjà bien encombré et revint à la conversation suspendue.

« Le sergent de vos éclaireurs pourra se charger de disposer ses hommes pour surveiller les alentours. En descendant dans les mines nous laisserons progressivement derrière nous ceux des nôtres qui ne sont pas indispensables pour le dernier affrontement. De notre côté, je pense aux trois guerriers de nos renforts, au prêtre de Tyr, au mage de bataille, dès qu'il aura un peu utilisé ses sorts... à compléter avec les vôtres... le paladin de Torm ferait un commandant idéal, bien sûr, mais m'est avis que nous aurons besoin de son expérience par la suite. A qui pensez-vous pouvoir confier le commandement de ces hommes ? »

Il posait la question à la fois à Halaster et à Rowan. Si le luménien ne voyait personne parmi les siens, Rowan trouverait bien lequel dans la garde serait le plus apte à s'occuper de cela. S'il choisissait Mornagest, d'ailleurs, ce dernier allait hurler intérieurement... mais ce serait quand même une excellente façon de s'assurer qu'il ne rencontre pas les sorts de ce mage.

[Kasumi]

Lothringen

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Halaster restait flegmatique mais il ne semblait pas dupe de ce qui se dessinait dans cette conversation : les manostiens entendaient manifestement montrer leurs muscles, leur fierté piquée au vif. La suggestion de Lothringen donnait un peu trop l'impression qu'il cherchait à écarter un maximum de luméniens de l'assaut : qu'à cela ne tienne. S'il voulait de la première ligne, le mage ne voyait aucune raison de ne pas la lui abandonner. Mais on parlait déjà de ceux qu'on laisserait derrière alors qu'il était raisonnable de penser qu'il vaudrait mieux composer en fonction des événements. Et des pertes éventuelles...

- Nos éclaireurs auront fort à faire pour préparer notre retraite. Quant aux autres hommes que j'ai amené hier soir, ils auront leur utilité à mes côtés. Je préfère donc que vous désigniez un des vôtres pour le groupe qui escortera les prisonniers libérés.

[Ugo]

Les manostiens et les luméniens partaient déjà avec un avantage, un seigneur des crânes ayant la mauvaise habitude de relever ses séides morts-vivants encore et encore tant que lui même n'avait pas été détruit une bonne fois pour toute. Si il préférait des démons qui se retrouvaient bannis durant un siècle dans les enfers quand on les tuait, grand bien lui fasse.
Galariel laissait Hughes et Surya faire la conversation se contentant de les écouter tout en réfléchissant aux mots du manostien quant à la notion de chance et de combattre des soldats habitués au terrain qu'ils avaient choisi pour se battre.

- Vous qui semblez bien connaitre les méthodes de nos ennemis, plus que moi ou Surya en tout cas, pensez-vous que les otages seront placés profondément dans le complexe ou au contraire en bouclier dès la première ligne de défense. Parce que ces mélandiens sont comme une bande de rats dans leurs tunnels, et quand on veut faire sortir des rats de leur repaire, soit on les noie soit on les enfume.

Galariel espérait avoir été assez explicative, des tunnels sont durs à attaquer en raison de la facilité de les défendre. Mais un espace réduit est aussi une bonne chose si on peut lancer de quoi enfumer les défenseurs, voire balancer un bon sort de zone.

[Lothringen]

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Lothringen retint un soupir d'exaspération. C'était Halaster qui avait attiré leur attention sur le fait qu'il fallait garder une partie des hommes à l'arrière pour sécuriser la voie ou s'occuper des otages, non ? Lothringen avait voulu manifester sa bonne volonté en désignant quelques manostiens susceptibles d'accomplir cette tâche, en laissant même choisir celui qui les mènerait, et voilà que, plop, désormais il n'y avait pas un seul luménien disponible pour les aider, même pas pour diriger, et puis surtout, que le mage en parlait comme de...
Bon, on avait assez tourné autour du pot.

« Halaster, vous venez de parler de ces hommes comme de votre escorte personnelle. Outre que ce n'est, je pense, pas le cas, tout particulièrement pour vos deux aventuriers, je suis obligé de vous dire que ça ne va pas être possible. Dans un espace confiné, mener deux groupes nombreux de front - un d'une quinzaine d'hommes, un autre, si je compte bien, de sept ou huit - qui s'ignorent et font chacun ce qui leur chante : dans le feu de l'action, c'est se gêner mutuellement et mener l'expédition à sa perte. D'autant, vous l'aurez compris, que beaucoup de décisions devront se prendre au dernier moment. »

Contrairement à ce que le mage semblait croire, Lothringen se moquait d'avoir le commandement nominatif de l'assaut, et le déléguerait sans aucun état d'âme à sire Rowan. Et s'il tenait à conserver autant de manostiens en première ligne, c'était pour une raison évidente, que seule la mauvaise foi la plus ardente permettait au luménien d'ignorer : à peu près tous les combattants de corps à corps et paladins dont ils disposaient étaient manostiens.

[Kasumi]

Lothringen

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Le mage blêmit à l'écoute de la réponse du conseiller qui avait visiblement de grosses difficultés à mettre les formes quand il s'agissait de composer avec des alliés mais il fit un effort qui lui coûtait visiblement pour tenter de se montrer constructif et raisonnable dans sa réponse. Leur ennemi les attendait dans ces mines et n'était pas à chercher dans leur camp, quoiqu'il en coûte à leurs ego respectifs :

- Vous m'avez mal compris : parmi ceux qui m'accompagnent, aucun n'a été formé au commandement et je ne crois pas que l'on puisse confier les rênes d'une opération - même de retraite - à l'une des aventurières. Je suis d'accord pour penser que certains de mes subordonnés devront rejoindre le groupe qui escortera les otages mais nous aviserons en fonction des besoins après avoir pénétré dans les mines. Maintenant, il est certainement prématuré d'envisager tous les aspects tactiques avant de disposer de plus amples informations. Vos hommes prendront donc la tête et les miens vous soutiendront si je comprends bien ? Et juste une dernière chose pour que j'en informe les luméniens : est-ce vous qui donnerez les ordres ou votre commandant ? S'ils doivent obéir rapidement, mieux vaut le savoir pour éviter les tergiversations.

[Lothringen]

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HRp : histoire de dissiper tout malentendu - tout ce qui n'est pas en bleu et en "droit" n'est pas prononcé par mon personnage.

Une bonne chose de réglée. Espérons... Etait-il si difficile que cela, avec une intelligence comme devait en avoir ce mage, de comprendre la nécessité politique, pour les manostiens, de mener l'opération ? Ou alors, c'était réellement un problème d'ego... Bon, dossier suivant.

« Vous avez bien compris. Certes, nous ne pouvons tout envisager pour le moment, mais vous l'avez dit vous-même, il convient de préciser certaines choses... Pour le groupe de l'arrière, soit, nous le recomposerons en fonction des circonstances, mais il est bon de voir qui le mènera. Je pense savoir qui fera l'affaire. Quant à voir qui, de moi ou de sire Rowan, donnera les ordres... »

Le capitaine de la Garde Blanche et Lothringen se regardèrent. Le semi-drow en était à se demander comment ils faisaient, d 'habitude. Curieusement, ça n'avait jamais posé de problème entre eux. Le conseiller savait s'effacer devant l'expérience de son capitaine, et n'intervenait qu'avec parcimonie. Ils se parlèrent quelques instants à l'oreille. Sire Rowan résuma :

« En règle générale, le Conseiller décide, et je donne les ordres aux différents acteurs. Si le Conseiller ne dit rien, je décide seul. S'il me contredit, je change mes ordres. Cela fonctionne assez bien. »
« Bref, pour les luméniens, c'est sire Rowan qu'il faudra regarder. »

[Mornagest]

Il réfléchit un instant avant de répondre à Galariel. Que savait-il réellement sur les mélandiens ? Ceux-ci lui étaient inconnus : il n'avait jamais entendu parler d'un culte d'Orcus suffisamment influent à Melandis pour entreprendre une action d'une telle ampleur. Mais même à l'époque, il ignorait certaines choses, qu'on lui cachait à dessein ou non. Peut-être une faction secrète organisée à l'extérieur de la cité du Chaos, par exemple. Pourquoi pas à Anarelis, voire même en rase campagne, près de la frontière manostienne afin de rester discret ? Bref, il ne pouvait, en l'état actuel des choses, que se perdre en conjectures.

"Si j'étais à leur place, à savoir en voulant mettre ces otages à mort dans le but d'obtenir des faveurs de leur divinité démoniaque, je les cacherais soigneusement afin de m'assurer qu'ils restent en bonne santé. Mais rien ne nous dit qu'il n'escomptent pas là-dessus. Si nous optons pour une attaque frontale avec, comme vous le suggérez, des sortilèges affectant de larges zones, nous risquons de blesser, voire tuer les otages. C'est peut-être à cela qu'ils s'attendent. Peut-être même souhaitent-ils que nous tuions accidentellement les otages. Le cynisme des mélandiens m'est assez connu. Mais leurs tactiques retorses, nettement moins, je dois l'avouer."

[Kasumi]

Lothringen

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Halaster tourna son regard vers l'un et l'autre de ses interlocuteurs avant de hocher la tête et de déclarer d'un ton relativement apaisé :

- Bien, nous ferons ainsi. Je vais transmettre ces consignes afin d'éviter tout malentendu ou hésitation qui pourrait nous coûter cher. Je crois inutile de vous préciser qu'il va falloir jouer finement cette partie sans quoi nous courrons au massacre. Et je ne pense malheureusement pas qu'aux otages. Bref, je crois qu'il vaut mieux en revenir à nos hommes : je répugne à agir de nuit face à cette engeance mais ils se terrent de toute façon dans leurs tunnels alors autant nous tenir prêt à agir au retour des éclaireurs. Enfin, sauf si voyez un autre sujet à aborder ?

[Lothringen]

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"Une dernière question. Un de vos hommes est-il compétent en désamorçage ?"

Ceci pour régler l'ordre de progression de la colonne.

Pour l'instant, il n'y avait rien de plus à faire. Des informations recueillies par les deux éclaireurs et de leur précision dépendait la suite. Et s'ils pourraient encore aviser pour savoir comment régler le cas des guetteurs, par la suite, ils n'en auraient plus le temps. Une opération risquée ? Certainement. Ils n'avaient que des informations vagues sur le nombre des adversaires et leur organisation, sur leurs desseins et leur repaire. Quant aux otages... En son for intérieur, même s'il ne voulait pas décevoir Mornagest, Lothringen avait tendance à les considérer comme déjà perdus.

[Surya]

Surya grimaça. Le souvenir des horreurs perpétrées par ces mélandiens, auxquelles elle avait assisté à retardement, était encore vivace dans son esprit.
- Ceux-ci sont particulièrement cynique. Des sacrifices ne leur suffisent pas : ils aiment faire souffrir, ils veulent que la mort soit la plus douloureuse possible, et font volontairement monter l'angoisse et la souffrance morale de ceux qui attendent leur tour. Effectivement, garder des otages avec eux pour le plaisir de nous rendre coupable de leur mort, et pour que les pauvres soient partagés entre le soulagement de nous voir arriver et la peur d'être tués par nous... ça pourrait leur plaire.
Elle soupira.
- Enfin, à moins qu'il soit indispensable, pour leur culte, qu'ils tuent eux-mêmes les prisonniers, et de préférence après les avoir menés au désespoir le plus profond... pour qu'ils se relèvent ensuite comme morts-vivants. Dans le temple que nous avons vu, un père a préféré tuer lui-même ses enfants pour qu'ils échappent à ça. Si c'est important pour eux de les tuer eux-mêmes, ils les mettront à l'abri dans les profondeurs, comme vous le dites... Et dans ce cas, il va vraiment falloir qu'on trouve cette carte des lieux. Ça doit être un vrai labyrinthe là-en-dessous...

[Ugo]

Galariel allait dire que pour battre son ennemi il ne fallait parfois pas s’embarrasser des règles de guerre propre et que l'on devait peut être accepter qu'il y ait des pertes humaines quitte à ramener les civils tués durant l'assaut à la vie à l'aide de sorts de résurrection, mais elle s'en abstint consciente que le pragmatisme propre aux Sœurs du Premier Sang pouvait être mal vu au sein des sociétés extérieures. Pourtant en mettant de l'eau dans leur vin en montrant que la vie des otages n'avait pas autant d'intérêt qu'escompté cela ferait douter les mélandiens.

[Kasumi]

Lothringen

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Halaster confirma que l’un de ses « hommes » pouvait se charger de ce genre de tâches et qu’il s’agissait de la personne partie avec les deux éclaireurs un peu plus tôt. Restait à espérer que ces derniers n’allaient plus tarder à se manifester et que leurs nouvelles seraient bonnes.

Au bout d’une heure environ, trois silhouettes approchèrent du reste du groupe. Il fut rapidement évident qu’il s’agissait des luméniens : le sergent, son acolyte demi-elfe et une dernière personne encapuchonnée qui les avaient suivi dans leur mission de reconnaissance. Si les luméniens arboraient une mine soucieuse, c’était peut-être davantage parce qu’ils étaient impatients de partager leurs nouvelles informations qu’à cause de la nature de celles-ci. En tous cas, les personnes restés en arrière n’allaient plus tarder à le savoir.

[Lothringen]

A la fin de leur discussion avec le mage, Lothringen et Rowan avaient rejoint le reste des troupes qui patientaient, puis attendu le retour des trois luméniens auprès de leurs chevaux, dans une curieuse ambiance de veillée d'armes renforcée par l'obscurité qui s'installait alentours. Le conseiller profita du délai pour avoir quelques échanges avec les renforts de Manost arrivés le matin même, qu'il voyait bien peiner à s'intégrer.

Voir le groupe de reconnaissance revenir au complet était en soi une bonne nouvelle, même si les mines préoccupées semblaient indiquer le contraire. Assez naturellement, les uns et les autres se rassemblèrent autour d'eux, curieux d'entendre leur rapport.

[Surya]

Surya n'était pas restée inactive en attendant le retour des éclaireurs. Elle avait bavardé un peu avec le Manostien venu les aborder, puis était restée un moment auprès de Galariel, dont le naturel silencieux voire taciturne était à l'opposé de sa propre tendance au bavardage. Observant du coin de l'oeil que la discussion entre Halaster et le conseiller Lothringen prenait fin, elle était allée échanger quelques mots avec le luménien, espérant pouvoir indirectement apprendre quelques détails sur le contenu de la discussion... qui n'était dans le fond pas réellement importante. C'était juste sa curiosité habituelle qui l'y invitait, et la volonté de meubler l'attente.
Quand enfin les éclaireurs les rejoignirent, elle résista à l'envie de se précipiter vers eux et s'appliqua à laisser les chefs s'approcher les premiers, avant de les rejoindre, se débrouillant pour être aussi proche que possible afin de ne pas manquer un mot de leur rapport.

[Kasumi]

Lothringen

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Les Manostiens envoyés par Sire d’Aulfray se révélèrent peu causants, même en présence du conseiller ou peut-être à cause de l’autorité supérieure qu’il incarnait. Le paladin à leur tête se révéla être une vieille connaissance du gouverneur, sans doute même un de ses hommes de confiance. Pas forcément de quoi douter de sa loyauté toutefois, sauf si l’on était particulièrement soupçonneux.

Surya

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Par son bagou, Surya avait réussi à arracher quelques confidences auprès du mage luménien. Il était resté peu disert mais elle avait pu en déduire que la rencontre avait été plus ou moins tendue mais c’était soldée par un accord convenable : les manostiens dirigeraient les opérations par la voix de Rowan, le chef de la Garde Blanche mais les lumeniens seraient en partie chargés de sécuriser les abords de la zone pour faciliter leur retraite ou l’exfiltration des otages.

Les éclaireurs n’avaient pas le sens de la dramaturgie et attendirent seulement que tous se réunissent autour d’eux pour entamer leur rapport. Ce fut – sans surprise – le sergent qui s’en chargea :

- Nous avons pu approcher au plus près du hameau sans nous faire repérer. En tous cas, nous n’avons relevé aucun signe qu’une alerte ait pu être donnée. J’ai également reçu le rapport de mes éclaireurs qui ont pu observer l’activité autour du hameau. Nous avons déduit de nos observations les faits suivants…

Le sergent se mit à dessiner sommairement un plan sur le sol au fur et à mesure de ses explications.

Son rapport se révéla concis et efficace, sans circonvolutions inutiles et il révéla que le hameau était occupé par un petit contingent : deux hommes au moins assuraient le guet dans une petite tour en ruine située immédiatement à droite du chemin principal. Gagner le hameau par un autre chemin – bien que théoriquement possible – se révèlerait long et difficile car le hameau était construit à même une terrasse naturelle entourée d’à-pic. Cependant, une forêt relativement dense pourrait dissimuler la progression du groupe jusqu’aux abords immédiats du hameau. Leur objectif principal était l’ancienne maison du contremaitre des mines, l’endroit où Halaster avait détecté la présence d’une carte. Ce bâtiment était le premier sur la gauche mais situé non loin de la tour de guet. Outre ces constructions, plusieurs cabanes servaient autrefois à abriter les ouvriers et un entrepôt avait apparemment été aménagé en écurie pour abriter les chevaux des mélandiens. L’entrée principale des mines était située de l’autre côté du hameau et les forcerait à le traverser tout entier. Enfin, la seconde entrée – un ancien puits désaffecté - avait été repérée tout en haut de la falaise mais elle était accessible à condition de contourner largement la zone par l’ouest.

Le fichier joint plan hameau img.jpg n’est plus disponible.

[Mornagest]

La disposition des lieux aurait pu être pire. Ils pouvaient au moins tenter d'entrer par l'accès principal, en neutralisant les guetteurs. Avec un peu de chance, ils pourraient même en obtenir quelques informations sur les mines, en se montrant persuasifs... malheureusement, l'entrée secondaire était une option peu engageante : il fallait faire un long détour, et le temps manquait probablement. Peut-être même n'y avait-il déjà plus de survivants parmi les otages.

"Nous devons sans doute agir rapidement, et envisager une attaque par l'entrée principale. Vous avez, semble-t-il, de bons talents pour vous infiltrer parmi l'ennemi, vous pourriez facilement assaillir la tour et capturer les guetteurs. Ensuite, nous suivrions pour mener l'assaut, non sans avoir récupéré la carte. Reste à savoir s'il y a d'autres mélandiens en surface. Ces maisons peuvent en abriter.'

Tout cela en admettant qu'il n'y eût pas de traquenard. Auquel cas ils pourraient réagir aussitôt, s'ils se postaient à couvert.

[Lothringen]

Deux guetteurs, mais isolés. Des hommes dans la maison du contremaître, mais faciles à encercler. Personne ne pointait le nez dehors, et personne non plus pour barrer l'accès principal, et ce alors même que cela faisait plus d'une journée que les preneurs d'otages étaient rentrés, et au moins douze heures qu'ils s'attendaient à leur venue, comme l'attaque magique de la nuit passée le confirmait assez. Il ne leur était pourtant pas difficile de calculer quel temps il fallait pour venir jusqu'ici depuis le Bosquet de Celd... Pour Lothringen, il ne faisait pas de doute qu'il y avait un traquenard. Quant à savoir s'il s'agissait de renforts cachés ou de cahutes prêtes à exploser sur leur passage, difficile à dire pour l'instant.

Il ne conseilla pourtant pas de se rendre directement à l'accès secondaire - pas vraiment pour des questions de temps : quand on a plus d'une journée de retard par rapport à ceux que l'on poursuit, on n'est pas à une heure près - mais à cause de la carte des mines. Se faufiler dans un puits abandonné ne serait déjà pas une partie de plaisir, et sans plan, la progression serait extrêmement difficile et ils perdraient un temps précieux. Bref, même s'ils choisissaient d'entrer par là, il pensait nécessaire de se procurer la carte des lieux. D'autant que cette dernière leur dirait peut-être quel accès était le plus intéressant pour rejoindre rapidement ou les otages ou le sinistre chef de cette bande.

"Progressons déjà à couvert tous ensemble jusqu'à la forêt. Je lancerai alors la localisation et un petit groupe partira neutraliser les guetteurs."

L'idée étant d'enchaîner sur une attaque de la maison du contremaître, sauf complications.

" Je crois moi aussi qu'il nous faut cette carte."

[Ugo]

Galariel qui jusqu'ici s'était contentée d'écouter la conversation, profita d'une pause dans cette dernière pour intervenir:

- Si cela ne dérange pas vos plans, je voudrais être dans la force d'attaque principale et si possible dans les premières lignes. Pas par souci de gloire personnelle mais si nous affrontons des démons ou d'autres extérieurs issus des Enfers, je suis mieux équipée que la plupart d'entre vous. L'alliage de mon épée ignore les réductions de dégâts de ces créatures.

[Kasumi]

Halaster adressa un signe de tête à la guerrière qui avait hâte d'en découdre et répondit diplomatiquement :

- Ne vous en faites pas, nous aurons tous le loisir d'en découdre avec ces bouchers. Quant au placement, je m'en remets à Sire Rowan pour utiliser au mieux vos aptitudes. Mais il est encore trop tôt pour cela. Espérons que notre approche restera le plus longtemps discrète : sergent, si vous voulez bien nous guider.

...

Ils progressèrent tous en bon ordre sous la lumière déclinante et le couvert de la forêt pendant une demi heure qui parut certainement bien plus longue à certains avant que le luménien ne donne le signal de la halte :

- Nous ne pouvons pas progresser davantage sans être dans la ligne de mire de la tour. D'ici nous pouvons encore obliquer et longer une partie de la falaise pour rejoindre la seconde entrée. Sinon, le chemin principal est à une centaine de mètres de l'autre côté.

Ils avaient en effet atteint le sous-bois annonçant l'orée du petit bosquet qui avait protégé leur approche. Devant eux se dressait une falaise presque à-pic, corroborant les observations de la mission de reconnaissance.

[Lothringen]

Durant la marche, sire Rowan entendit le conseiller lui glisser à mi-voix.

« Au sujet de l'armement, la divination m'a appris que mes haches sont particulièrement efficaces contre les mort-vivants et les démons ; elles bloquent les régénérations adverses, et leur enchantement est puissant... »
« Et... dans le cas où vous seriez affaibli... vous nous les prêteriez, messire ? » suggéra le capitaine de la garde blanche d'un air de doute. La question embarrassa fortement le semi-drow ; il savait bien que plusieurs hommes de la garde les manieraient aussi bien voire mieux que lui, mais c'était un présent divin et il ne s'en défaisait pas volontiers.
« Hem, ce n'est pas vraiment ce que je voulais dire, mais... le cas échéant.»
« Et moi qui pensais qu'on ne les prendrait jamais que sur votre cadavre. »
Voyant qu'on se moquait de lui, Lothringen sourit à demi.
« Helm vous damne, capitaine. »
« Je crains que ce ne soit déjà fait, messire ; il n'a eu qu'à mourir pour cela... »

Quand ils furent parvenus au point qu'ils désiraient atteindre, Lothringen se prépara à lancer son sort. Rendu d'humeur facétieuse par sa dernière conversation, il hésita à demander à toute la troupe de se reculer de cent pas, afin de parodier la théâtralité un peu grotesque des mages luméniens – mais fort heureusement, il garda cette idée pour lui. Il n'avait que faire de decorum, et son opinion était que si l'on n'est pas capable de se concentrer en présence de tiers, on n'a pas sa place dans un affrontement. Il se recueillit quelques instants, puis incanta.

Lothringen = = > localisation : humains

HRP (edit) : il s'agit du sort de localisation de créature, niveau 4, 10 minutes/niveau, fonctionne à partir d'un cône face au lanceur de sort, portée de 250 m environ. Comme il a une durée dans le temps, il doit donc trouver la position et les éventuels déplacements en cours. Je l'ai toujours utilisé pour localiser des types de créatures (humains, drows...) en partant du principe que puisque le sort permet de trouver des espèces, il peut trouver un humain, puis un autre, etc, même si je reconnais que sa description peut prêter à débat.

[Kasumi]

Des humains, il y en avait en effet dans la zone d'effet du sort : un bon nombre tout autour du conseiller déjà... Mais même perturbé par ces signaux parasites, le conseiller put établir avec certitude qu'il se trouvait plusieurs humains dans le village : une demi-douzaine vraisemblablement et séparés par groupes de deux.

HRP : Lothringen, quel niveau de détail ce sort te permet-il de déterminer ? Le sort de base "localisation de créature" est plutôt inutile donc j'imagine que ce n'est pas celui que tu utilises.

[Surya]

Surya écoutait avec attention les avis des uns et des autres. Elle n'avait pas vraiment de compétence en matière de stratégie militaire, et aucun rôle officiel dans l'armée, donc ne se sentait guère le droit d'intervenir dans ces discussions. Elle considérait que le plus urgent était de récupérer la carte, et qu'il faudrait ensuite affiner leur stratégie en fonction de ce qu'ils y découvriraient. A condition qu'un mage quelconque puisse localiser où se trouvaient les otages et les mages ennemis. Ou peut-être en se rendant invisible ? Et en détectant des glyphes de garde, si quelqu'un le pouvait...
Elle ne put s'empêcher d'être soulagée d'apprendre qu'une bonne partie des luméniens s'occuperaient de sécuriser l'évacuation des otages. Elle se voyait bien du nombre. Elle avait beau se dire qu'il lui fallait être au cœur de l'action si elle voulait en tirer une chanson digne de ce nom, et être sincèrement curieuse de savoir ce qui se passerait là-bas, son caractère la poussait plutôt à rester prudemment en arrière. Pourquoi risquer stupidement sa vie ? Restait donc à trouver le moyen de concilier l'envie de se tenir à l'écart du danger et le désir de savoir ce qui se passerait en bas, auprès de ces homme s'apprêtant à invoquer un puissant démon. Deux objectifs définitivement inconciliables... Bon, peut-être pouvait-elle, disons... suivre ceux qui iraient affronter ces mages mais en restant prudemment en arrière ? De toute façon, elle ne leur servirait pas à grand-chose : au regard de mages puissants et de guerriers expérimentés, elle n'était rien...