Quête : Guerre des Plaines Brûlantes - vers Chêne-des-Clercs

[Kasumi]

HRP : Ugo, ton personnage n'est pas censé se trouver près de la tour au hameau mais en bas de la pente avec les autres ou il aurait fallu décrire que tu prenais la poudre d'escampette. Mais patience, on aura bientôt besoin de Galariel en première ligne

Le groupe de Manostiens, les deux luméniens dont le sergent et leur unique prisonnier dûment ligoté et bâillonné rejoignirent les autres, la mine sombre : ils n'avaient pas réussi à s'emparer de la carte et - pire que cela - leur approche était maintenant connue si tant est que ce ne fut pas encore le cas. Il allait donc falloir réviser leurs plans et aviser de la suite : tenter de s'emparer du hameau pour se battre à découvert et mettre un peu plus la vie des otages en balance ou tenter leur chance par l'autre entrée.

[Surya]

Surya avait suivi les événements avec attention, cherchant à mémoriser les noms et les positions des uns et des autres, à comprendre les actions en cours et les stratégies, ce qui n'avait rien d'évident pour une novice en matière militaire. Elle avait réussi à garder le silence, rongeant son frein, résistant à l'envie d'interroger Halaster, se résignant à se contenter des bribes d'informations glanées ça et là.
Le guerrier manostien avec lequel elle avait discuté un peu plus tôt était déjà au front, au coeur de l'action. Ils s'étaient portés au secours des luméniens qui avaient pris la tour, si elle avait bien compris. Avec succès. Tymora était avec eux...

Elle les vit revenir avec un soupir. Certes, ils étaient tous en vie, il fallait s'en réjouir sans doute. Mais elle les connaissait trop peu pour cela. Elle était surtout inquiète de la tournure que prenaient les événements : l'alerte avait été donnée, et ils n'avaient pas de carte. Elle grimaça intérieurement. Il leur fallait absolument une carte des lieux pour connaître la configuration du terrain, pouvoir repérer un itinéraire et peut-être avoir une idée du lieu où se déroulerait la cérémonie... et même de celui ou pouvaient être parqués des otages. Sans carte, ça allait s'avérer bien plus complexe...
D'un autre côté, ils n'avaient pas forcément le temps de prendre d'assaut le village. Ils devraient sans doute tenter de passer par l'autre entrée... Quoique, puisque leur présence était repérée, était-il utile de vouloir encore se cacher ?
- On devrait peut-être envoyer quelqu'un, invisible ou très discret, chercher cette fichue carte ? Peut-être que le prisonnier sait où elle est rangée ?
osa-t-elle finalement lancer, un peu timidement, à la cantonade.

[Kasumi]

Le prisonnier gigota, se débattant dans ses liens, signe qu’il était conscient et comprenait au moins en partie sa situation précaire. Cependant, avant que la proposition de Surya ne puisse être considérée et mise en œuvre par ses alliés, un cri effroyable et inhumain se fit entendre depuis le hameau. Et même à proximité de la tour de guet pour ceux disposant des oreilles les plus fines.

Tristan, le clerc lathandrite qui accompagnait les éclaireurs se concentra, marmonna une prière à son dieu puis blêmit et intervint à la suite de Surya :

- Par la lumière, je ressens la présence de morts-vivants très puissants : les mélandiens que vous avez tué…

[Mornagest]

Les mélandiens tués, déjà relevés en morts-vivants ? Comment était-ce possible ? La sinistre magie octroyée par Orcus devait être encore plus puissante qu'il n'avait osé l'imaginer.

"Il faut empêcher que cela se multiplie. Les cadavres doivent être récupérés, sans quoi, ils s'en serviront toujours pour nous les renvoyer !"

Un bûcher funéraire aurait parfaitement convenu pour ce faire.

[Lothringen]

Mais qui donc avait crié, dans le hameau ? Un espion ennemi, caché près de la tour ? Les mort-vivants s'en prenaient-ils à leurs propres troupes ? Quoi qu'il en soit, avant de brûler les cadavres comme le suggérait Mornagest, il allait falloir commencer par les retuer. Même s'ils passaient par le puits, le conseiller n'imaginait pas laisser en liberté derrière eux des mort-vivants susceptibles de les prendre à revers au pire moment, voire de se promener pour semer la terreur dans la campagne manostienne. Ce serait d'ailleurs l'occasion de tester les meilleures méthodes d'attaque sur ce type de monstres, qu'ils risquaient de retrouver plus bas. Puissants ou pas, vampires, zombies, goules, zin-carlas ! Lothringen se sentait en terrain connu quand on parlait de mort-vivants, et la présence parmi eux de suffisamment de paladins et de prêtres le rassurait sur leur capacité à en venir à bout. Peut-être à tort, mais s'ils échouaient là, cela augurait très mal de la suite...

"Il va falloir y retourner, remarqua-t-il à l'attention de sire Rowan. Nous ne pouvons laisser de telles engeances derrière nous."

Le capitaine de la garde approuva. Il renvoya là-bas huit gardes, ainsi que les prêtres et paladins des renforts, et tous ceux que la non-vie n'effrayait pas pour les appuyer. Pour l'heure, le plus urgent était de juger du type de créature impliquée...

Lothringen songea que le nécromancien qui relevait les morts si aisément ne tarderait pas à leur renvoyer les corps des otages, et c'est avec un certain écoeurement qu'il accompagna le groupe qui retournait au village, tandis que sire Rowan restait à l'arrière. Qu'y faire ? A présent qu'ils étaient découverts, il ne leur restait plus, à son avis, qu'à lancer l'assaut le plus vite possible, afin de ne pas laisser de répit à l'ennemi.

De son côté, sire Rowan s'adressa à Halaster en lui faisant remarquer qu'il serait bon que quelques hommes retournent à la maison du contremaître pour brûler les corps, et rechercher, encore, la carte.

[Kasumi]

Halaster hocha la tête et démontra encore une fois que sa position parmi les luméniens était clairement affirmée :

- Tristan, vous êtes spécialiste de cette menace : accompagnez nos alliés. Sergent, prenez vos hommes et gagnez nous la tour : vous la connaissez déjà, ce sera plus facile. Galariel, Surya, je souhaite que vous m'accompagnez à la maison du contremaître...

Restait Mornagest et quelques autres, qu'allaient-ils décider de faire ?

[Ugo]

Servir d'escorte à un mage imbu de sa personne, exactement le genre de tâche qu'affectait Galariel. Mais que cela lui plaisait ou non elle était un des rouages de la machine de guerre destinée à bouter les suppôts d'Orcus hors de ces mines et se devait d'obéir. Pour le moment elle n'était plus une simple Sœur du Premier Sang libre d'assaillir à elle seule un repaire de fanatiques dévoués à un prince des enfers. Ce qui était une image, car jamais elle n'aurait été assez folle pour entreprendre pareille action. Elle hocha la tête:

- Bien sûr que je vous accompagne, je ne vais pas laisser Surya et vous-mêmes aller seuls à cette baraque alors que des créatures avides de chair humaine rôdent peut-être dans le coin

[Surya]

Surya acquiesça.
- Je vous suis.
On ne lui demandait pas vraiment son avis, elle était plus ou moins sensée obéir aux ordres d'Halaster puisqu'il était le responsable de l'expédition. Mais si on lui avait demandé son avis... Et bien... On lui avait demandé de surveiller le conseiller semi-drow, de ne pas le quitter d'une semelle, et il était dans un autre groupe. Après tout, rien ne l'empêchait de le rejoindre. Bon, en même temps, avait-elle réellement envie de risquer sa vie dans le groupe qui affronterait les morts-vivants ? Pas exactement... donc obéir aux ordres luméniens l'arrangeait, tout compte fait.

la suite ici

[Mornagest]

Restait à espérer qu'ils n'auraient pas à affronter une véritable armée de morts-vivants. Tout puissants qu'ils étaient, les prêtres et les paladins de la Garde Blanche auraient beaucoup à faire pour en venir à bout, maintenant qu'une partie de leurs pouvoirs s'étaient étiolés comme une fleur fanée. Bien sûr, ils restaient d'excellents combattants, comme Mornagest avait pu le constater rapidement le soir même de son insertion au sein de la Garde.

Qu'allait-il faire ? Il aurait accompagné Lothringen, bien sûr, s'il l'avait pu, mais il n'était pas certain qu'il serait le plus utile à ce poste : les haches du semi-drow étaient très efficaces face aux morts-vivants... Il s'en remit à son supérieur.

"D'autres tâches, messire ?" fit-il à l'adresse de sire Rowan.

[Lothringen]

Le capitaine de la garde blanche était resté à l'arrière avec le reliquat des forces alliées. On s'était précipité vers la tour, vers la maison du contremaître, vers le lieu du précédent combat, et les luméniens étaient censés surveiller leurs arrières, du moins si Halaster n'avait pas la mémoire trop courte, avec son permanent souci de leur démontrer sa supériorité. Aucun nouvel endroit stratégique n'était à leur portée, à moins de dépasser les précédents groupes.

"Nous allons progresser par l'est jusqu'aux entrepôts, vérifier qu'ils sont vides et nous assurer des chevaux. Puis nous irons renforcer le groupe du Conseiller s'il est besoin."

[Kasumi]

Mornagest

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Pour espérer atteindre les entrepôts sans être pris dans la mêlée, Sire Rowan, Mornagest ainsi que deux autres manostiens durent attendre que l'escouade du conseiller ait pris suffisamment d'avance pour engager le combat face aux morts-vivants. Même en cherchant à les éviter, ils passèrent assez prêt des ennemis pour se rendre compte de leur nombre : apparemment seulement trois. Et ils avaient l'apparence de goules. Nul doute que le conseiller et ses hommes n'en feraient qu'une bouchée... Façon de parler néanmoins car les chairs putrescentes des anciens humains ne figuraient certainement pas sur le menu gastromique des manostiens.

Ils durent encore se faufiler entre plusieurs bâtiments pour enfin gagner les abords d'un vaste bâtiment. Près de celui-ci, une odeur tenace de chevaux annonçaient qu'il s'agissait bien d'écuries improvisées.

Lothringen

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Le conseiller et son escouade gagnèrent rapidement les abords de la tour où s'était tenu le précédent combat. Cinq corps restaient étendus au sol, sans doute les victimes mélandiennes que Sire Rowan avait évoquées dans son rapport. Mais ce n'est pas ce qui retint l'attention des forces alliées car trois autres cadavres se tenaient debout auprès d'eux et se détournèrent lentement vers les hommes en arme dès qu'ils les virent. Ils ressemblaient vaguement à des goules mais un examen attentif révéla des entrailles putrescentes débordant de leur abdomen. Leur visage semblait également nettement marqué par la mort, leur mâchoire inférieure pendant comme si on avait tenté de le leur arracher.

[Lothringen]

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A vrai dire, Lothringen avait été assez surpris tout à l'heure de voir que le capitaine de la garde ne lui avait pas emboîté le pas, lui laissant ainsi le commandement des opérations. Le semi-drow avait beaucoup de visages – quelques uns de trop, assuraient ses ennemis – mais s'il assumait volontiers celui de l'ancien mercenaire, de l'aventurier, du devin féru de savoirs, du conseiller à la diplomatie ou du commandant des réseaux d'espionnage, il ne s'était jamais prétendu chef de guerre – pas même auprès d'un groupe restreint.

Nécessité faisant loi, il s'attela à la tâche de son mieux, gardant à ses côtés, à gauche, le clerc lathandrite, à droite, le paladin de Torm. Il demanda au premier de tenter de repousser les créatures, aux deux de lui dire s'ils reconnaissaient leur espèce, et à deux gardes, de s'occuper des cinq cadavres encore étendus, en leur coupant la tête et en les rassemblant pour y mettre le feu. Les autres, sans qu'il ait besoin de leur dire quoi que ce soit, se mirent en demi-cercle, lame tirée, tandis que l'un d'entre eux murmurait une prière.

[Kasumi]

Lothringen

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La tactique mise en place par le conseiller porta ses fruits : un des gardes parvint près d'un cadavre et le décapita promptement, laissant entrevoir une victoire facile. Mais avant que cette idée ait pu faire son chemin et amoindrir la vigilance de l'escouade, les événements se précipitèrent. Les incantations du clerc et du paladin n'empêchèrent pas les créatures d'approcher, bien au contraire. Alors que la première ligne attendait patiemment l'approche lente des monstres, ces derniers se précipitèrent avec une vivacité des plus surprenantes : une langue atrocement longue jaillit de la bouche d'une des goules et elle s'en servit comme d'un fouet pour attaquer son plus proche adversaire. Il parvint à interposer son arme mais pas avant que l'appendice ne lui ait frôlé la gorge. Alors que le mort-vivant était cruellement blessé, l'homme s'effondra sans un cri. Les quatre corps restés au sol furent pris de convulsions subites et subirent une transformation atroce alors que la mêlée se formait et que le paladin tormite s'exclamait en même temps que le luménien : il s'agissait de Mohrg, de redoutables adversaires utilisant leur langue pour paralyser durablement leurs victimes.

[Mornagest]

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Des écuries, ça pouvait vouloir dire qu'il y avait quelqu'un pour s'occuper et surveiller les chevaux. En tous les cas, ils pouvaient éventuellement les détacher et les récupérer pour leur propre compte, ce qui empêcherait leurs ennemis de fuir, et leur fournirait des montures pour à peu près tout le monde.

Mornagest suggéra l'idée à sire Rowan.

"En admettant qu'on ait un endroit où les garder de notre côté", ajouta-t-il cependant.

[Kasumi]

Mornagest

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L’approche nécessairement discrète empêchait de tenir de longs discours mais Sire Rowan répondit tout de même - tant à voix basse que par signes de la main quand il pouvait s’en passer – qu’ils essaieraient de s’emparer des chevaux après s’être rendu maître de l’entrepôt et de ses occupants. En comptant les nouveaux renforts et s’ils n’avaient pas à déplorer de pertes, une dizaine de chevaux supplémentaires seraient utiles et sans doute davantage pour les civils qu’ils pourraient récupérer dans les mines. Il n’eut pas besoin de préciser que cela n’était pour l’heure qu’une hypothèse optimiste.

La première étape restait donc de pénétrer dans l’entrepôt et d’empêcher l’ennemi d’en sortir… Un tour rapide permit d’obtenir une bonne idée de ses dimensions : environ trois pieds de large et cinq de long. La hauteur du toit laissait à penser que l’entrepôt disposait d’un étage mais nulle fenêtre ou seconde porte ne permettait de s’en assurer ou de pénétrer à l’intérieur. Il allait falloir passer par la porte principale : un panneau coulissant leur barrant l’accès pour l’heure.

[Lothringen]

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Hé bien, voici donc venu le temps des Morghs... Et ces derniers compléteraient coquettement sa galerie des horreurs. Leur langue paralysante était un réel problème, mais nul doute qu'une fois prévenus, tous ces hommes en armures lourdes sauraient s'en protéger. Finalement, le plus vulnérable, dans l'affaire, c'était lui. Sa cotte légère laissait la tête et le cou largement découverts, et il ne faisait pas tout à fait confiance au tissu de ses chausses. Lothringen se mit donc aussitôt à incanter.

Lothringen = = > peau de pierre
Lothringen = => image miroir

Une fois n'est pas coutume, le semi-drow rejoignait en effet la mêlée. Ce n'était pas seulement pour tirer avantage de ses armes, mais presque un devoir sacré qu'il se reconnaissait envers Celle qui avait transformé ces haches autrefois très ordinaires...

[Kasumi]

Lothringen

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Le combat sembla très rapidement tourner à l’avantage des vivants malgré la vivacité de leurs adversaires mais les deux premiers mohrgs se déplaçaient avec une vitesse bien peu coutumière et occupèrent les manostiens et leurs alliés le temps nécessaire pour que les quatre cadavres restants ne se transforment à leur tour, rééquilibrant brutalement les forces. Le premier soldat tombé restait au sol et semblait incapable de se battre. Alors que la mêlée se faisait confuse et que deux des six créatures avaient été maîtrisées, l’une d’entre elle se glissa entre les lignes jusqu’au clerc luménien, bien moins protégé que les membres de la garde blanche ou le conseiller manostien. Bénéficiant d’une vue d’ensemble de la situation, Lothringen constata qu’il était le seul à avoir remarqué que le dénommé Tristan était en difficulté et ne parvenait pas à repousser la menace à l’aide de son aura.

[Mornagest]

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Restait à espérer que cette porte ne fût barrée ou cadenassée, sans quoi ils devraient la forcer et anéantir leurs espoirs d'avancer discrètement. Comme personne dans leur petit groupe n'avait la possibilité ni les capacités à débloquer une porte, ils durent se résoudre à simplement essayer de l'ouvrir normalement... Mornagest s'en chargea, en tentant de la faire coulisser le plus doucement possible. Il se rendit compte qu'il retenait son souffle, ce faisant.

[Kasumi]

Mornagest

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La porte n'opposa pas de résistance mais si quelqu'un était chargé d'en huiler les rails, il n'était ni zélé ni efficace et un grincement terrible résonna dans la nuit, tranchant nettement avec le silence qui régnait jusque-là. Si quelqu'un se trouvait dans le bâtiment, il ne jugea pourtant pas bon de se manifester et seul le hennissement de plusieurs chevaux lui répondit. Restait à vérifier si l'ennemi préférait lui tendre un piège que de frapper à tout va.

[Mornagest]

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Là encore, ils ne pouvaient que se protéger des éventuelles embuscades plutôt que de tenter de les déjouer en s'infiltrant sans être vus dans le bâtiment. Au moins, ils pouvaient essayer. Le sol était en partie couvert de paille, ce qui faciliterait la chose. Ils scrutèrent l'intérieur de l'écurie improvisée à la recherche d'un mouvement quelconque, ou d'un signe de traquenard. Des ennemis pouvaient les assaillir à tout moment. Sans parler des pièges éventuels...

Mornagest entra le premier, passa simplement la tête par l'embrasure de la porte, et examina les lieux.

[Kasumi]

Mornagest

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Les seuls mouvements visibles étaient ceux des chevaux attachés à des poutrelles, sur deux rangs. La première approche prudente de Mornagest ne lui permit de repérer aucun gardien et l’entrepôt dégageait une forte odeur équine ce qui laissait à penser qu’aucun mort-vivant ne s’y dissimulait. Des premiers signes encourageant qui incitèrent l’ancien conseiller à s’engager dans le bâtiment. Comme il l’avait escompté, ses pas étaient étouffés par la paille sous ses bottes : il put observer à loisir le centre du bâtiment mais ses coins demeuraient encore dans l’ombre, sans parler de l’étage auquel on pouvait accéder en empruntant un escalier en bois situé à sa droite.

[Lothringen]

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Lothringen se rapprocha rapidement du clerc afin de porter un double coup au mort-vivant qui s'apprêtait à l'attaquer. Pourquoi Tristan s'obstinait-il à tenter de le repousser ? Il avait bien vu que ça ne marchait pas tout à l'heure... Il leur serait bien plus utile avec des sorts de soutien, si toutefois il restait en état de les lancer.

« Un peu d'aide, ici ! » cria-t-il à la cantonade, tout en frappant coup sur coup la créature en haut de l'épaule. Ses haches lançaient des éclairs de lumière bleue à chaque fois qu'elles touchaient, comme impatientes de tuer ces abominations...

La Garde Blanche restait avant tout un groupe de gardes du corps, et ils n'oubliaient jamais très longtemps de jeter un œil au conseiller pour vérifier si ce dernier se trouvait en danger : Lothringen avait donc bon espoir que son appel serait rapidement entendu, en dépit de la confusion des combats.

[Mornagest]

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Il attendit quelques instants pour que ses yeux s'habituassent à l'obscurité relative. Il ne remarqua toujours rien, même dans les coins d'ombre. Ce qui ne signifiait absolument rien, évidemment... il murmura :

"Rien en vue, mais les cachettes sont nombreuses."

Un à un, les hommes entrèrent, sur leurs gardes. Chacun avait l'arme au poing, prêt à affronter quiconque tenterait de les abattre. Ils comptaient inspecter chaque recoin avant de gravir les escaliers : il ne fallait pas se retrouver coincés là-haut...

[Kasumi]

Lothringen

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L’intervention du conseiller – et surtout de ses haches – eut tôt fait de rééquilibrer les dégâts. Le Tormite et le Lathandrite changèrent immédiatement de tactique pour aider à achever la créature : le second entamant une prière qui mit du cœur à l’ouvrage des vivants et sembla accabler les non morts. Le paladin se porta à hauteur du monstre pour le frapper à son tour. Avant même que les gardes alertés par l’appel de Lothringen ait pu réagir, la créature était morte, et bien morte. Dès lors, les lignes s’éclaircirent : la Garde Blanche repoussant et achevant les dernières créatures en ne déplorant qu’une nouvelle perte. Le luménien ne manqua pas de remercier son « sauveur » avant de se précipiter au chevet des blessés.

Mornagest

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L’ancien mélandien perçut un bruit à l’étage, comme un frottement. Puis un gémissement. Bénéficiant des renforts qui s’assurèrent promptement des coins d’ombre, Mornagest avait toute l’opportunité de grimper prudemment l’escalier pour aller vérifier ce qui se cachait là-haut. Au milieu de caisses et de bottes de foin, son premier coup d’œil lui permit de repérer une silhouette attachée debout et à un des poteaux par les poignets. Il s’agissait d’une jeune femme partiellement dénudée, probablement une des villageoises.

[Mornagest]

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Instinctivement, il avait envie d'aller secourir la jeune femme qui paraissait mal en point, mais il savait les mélandiens capables d'illusions, de pièges ou de traîtrises. Qui lui disait que cette femme n'était pas une ennemie déguisée qui l'attendait pour les plonger dans un traquenard ? Rien... Aussi, il gravit prudemment les marches, guettant le moindre mouvement suspect de la prisonnière ou d'ailleurs. L'excès de prudence nuisait rarement...

Derrière lui, les membres de la Garde terminaient d'inspecter le rez-de-chaussée qui paraissait vierge de tout danger. Ensuite, ils le suivraient dans ces escaliers, tout en redoublant de vigilance.

[Kasumi]

Mornagest

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Avant que les autres l'aient rejoint, Mornagest eut tout le loisir de détailler la prisonnière, ses yeux s'étant accoutumé à la pénombre. La jeune femme avait à peine atteint l'âge adulte mais pourtant la taille de son ventre ne laissait pas de place au doute, même dans ces conditions : elle était enceinte. Et la naissance n'était certainement plus qu'une question de semaines tout au plus. Tournant un regard dans sa direction, elle l'aperçut enfin à son tour et s'agita - paniquée - avant de parler d'une voix faible :

- Aidez-moi...

[Mornagest]

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La thèse du piège s'écartait progressivement, mais le guerrier restait prudent. Il avait déjà vu bien des choses étranges, et les métamorphes n'étaient pas si rares sur Toril... Il ne put s'empêcher de ressentir une vague indicible de colère à l'encontre de ces maudits pillards, pour avoir ainsi maltraité une femme enceinte. Elle paraissait en mauvais état, et avait sans doute un besoin urgent de soins, sans parler de son bébé à venir.

Les trois autres gardes arrivèrent derrière Mornagest et virent également la jeune femme. L'un des deux membres de la Garde s'avança avec Mornagest pour aller délivrer la femme de ses liens. Elle aurait besoin qu'on la porte, mais cela ne devrait pas poser de problème : à eux quatre, ils pouvaient facilement la soulever sans encombres. En revanche, cela compromettait leurs plans pour le reste du bâtiment.

Le guerrier la rassura : "Nous allons vous sortir de là. Ne bougez pas." Il entreprit de trancher les liens du bout de sa lame tandis que l'autre garde la soutenait. Ils ne voulaient pas la brusquer, mais la question vint tout de même. "Il y a des truands dans cet entrepôt ?" Pendant ce temps, sire Rowan étudiait la situation. Ils ne pouvaient la laisser là pendant qu'ils inspectaient le reste du bâtiment. D'un autre côté, ils perdraient un certain temps pour la ramener en sécurité... et il ne souhaitait pas séparer leur petit groupe. Il attendit donc que la jeune femme répondît.

[Kasumi]

Mornagest

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La femme avait le regard un peu perdu dans le vague et un soldat dut la soutenir pour qu'elle tienne debout une fois que ses liens eurent été tranchés. Elle tourna son regard vers Mornagest et commença à répondre à sa question d'un ton hésitant :

- Non... Non, il n'y a personne. Mais je... Aaaaaah. Par pitié...

La pauvre femme se plia en deux sous le coup de la douleur et un masque d'épouvante se peignit sur son visage meurtri. Une main se crispa au niveau de son ventre et elle s'affaissa tout à fait sur le soldat qui la tenait. Se pouvait-il que le travail était sur le point de débuter ?

[Mornagest]

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L'autre manostien présent porta secours à la jeune femme. Il la soigna à l'aide d'un sortilège, et ses blessures se refermèrent instantanément. Évidemment, cela n'ôterait en rien la douleur de l'accouchement qui semblait se profiler d'une manière dramatique, mais au moins... Il recourut à un sortilège d'apaisement des émotions pour l'aider à garder son calme.

"Trouvez de quoi faire une couche. Il faut qu'elle s'allonge, elle va peut-être donner naissance maintenant !" fit-il. Il n'était pas très habitué à accoucher, mais il l'avait déjà pratiqué quelques fois, heureusement. Si c'était nécessaire, il pourrait faire face. À condition qu'il n'y ait pas de complications...

Les trois autres, sire Rowan compris, confectionnèrent une literie de fortune avec du foin et leurs capes. Ils aidèrent la jeune femme à s'allonger. La journée risquait d'être longue...

[Kasumi]

Mornagest

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Les manostiens étaient bien organisés et aussi attentionnés qu'on pouvait l'être avec un tel harnachement de soldat : la villageoise fur amenée avec douceur sur la couche improvisée et parut se calmer pendant quelques instants. Mais elle gémit à nouveau de douleur - à cause d'une autre contraction sans doute - et se plia en deux. La pauvre femme était en sueur et les manostiens avaient toutes les peines du monde à la maintenir allongée. Sans parler des cris qui bannissaient tout espoir de discrétion. Mornagest se rendit vite compte que quelque-chose n'allait pas : la manostienne saignait abondamment, ses cris redoublèrent d'intensité, ses yeux exorbités s'agitaient follement : l'épreuve était insoutenable même pour quelqu'un ayant connu tant d'affrontements sanglants. Un nouveau spasme, un nouveau cri suraigu puis tout fut finit pour la pauvre victime des mélandiens.

Mais pas pour la chose qu'elle venait de mettre au monde : une parodie de nourrisson à la peau grisâtre, aux doigts griffus, avec des dents pointues. Une abomination qui se détacha aussitôt des entrailles de sa mère pour lui sauter à la gorge et la déchiqueter avant que les compagnons de Mornagest, choqué, puissent réagir.