[salle] Les cellules du Fort

[Féérune]

Sylveneige tenait sa tasse à la main. Avant de sortir, elle ne put s'empêcher de dire à la halfeline :

- Si tu veux me revoir, je loge à l'Ombre de l'Arbre !

Vraiment, la toute petite jeune femme ressemblait à Fiénetta... Si ça se trouve, c'est une parente, pensait l'elfe. S'adressant aux gardes, elle s'exclama :

- Dites, vous, qu'avez-vous fait de mon harfang ?

[Streen]

Nouveau réveil pour Streen. L’inconvénient quand on était dans une cellule, c’est qu’on pouvait être dérangé n’importe contrairement à l’auberge. Mais au moins, il avait pu déjeuner gratuitement…et récupérer de son manque de sommeil. Pour autant, il n’espérait pas devoir passer par la salle d’interrogatoires. L’aubemestre se débrouillerait très bien pour ca. Sinon autant retourner dans sa cellule.

[Voyageuse]

- Un harfang ? C'est quoi, un harfang ? Bah, peu importe.
Le garde haussa les épaules.
- Toutes vos affaires personnelles, vos armes et vos sacs, sont dans un casier à l'entrée du fort. Suivez-moi..., ajouta-t-il en les conduisant dans l'escalier.
Il leur tendit un papier certifiant qu'on leur remettait bien l'ensemble de leurs possessions.
- Le capitaine dit que vous êtes libres. Le temple a confirmé votre histoire, paraît-il... et ils vous attendent dans la matinée.

[Féérune]

- Un harfang, charmant mal-comprenant, c'est un hibou des régions du nord.

Un cillement délicieux, accompagné d'un sourire empreint d'une candeur suspecte, suivit la remarque de Sylveneige.

- Et où est l'officier qui nous a si aimablement offert le gîte et le couvert ? Je tiens absolument à le remercier...

Les cils de l'elfe battirent frénétiquement.

Attends, mon pote, tu vas voir ce que je lui tiens en réserve, à ton foutu patron... les pensées de Sylveneige s'agitaient en tous sens. Que dire à l'officier sec comme une trique qui les avait jetés en prison ? Certes bien des choses... Mais peut-être serait-il plus prudent d'attendre que Streen et elle aient fait leur rapport à l'aubemestre Alaric. Or la prudence n'était pas le point fort de la rôdeuse.

[Streen]

Difficile de savoir si Streen avait reconnu l’ironie dans les propos de Sylveneige. Ce fut néanmoins d’une voix assez sarcastique qu’il dit à son tour :
-Ahhh ca fait du bien se prendre l’air. Non pas que l’on ne se plait pas dans ces cellules, c’est presque aussi bien qu’à l’auberge. Après tout, on nous a offert le petit déjeuner et le coucher sans débourser une pièce d’or. Que demander de plus ? Par contre, elle manque un peu de lumière cette cellule.
Puis changeant de sujet :
-L’aubemestre nous attend visiblement pour faire notre rapport. S’il se montre aussi généreux que la prison, peut être qu’il va enlever mes rougeurs pour un prix aussi bon marché, qui sait.

[Voyageuse]

- L'aubemestre ? Vraiment ? J'avais compris qu'il... Bah, vous verrez bien là-bas qui vous reçoit.
Il attendit qu'ils fassent l'inventaire de leurs possessions -armes et cimeterre compris- et signent le document qui les listait, et les accompagna jusqu'à la sortie.
- Quant à l'officier qui a mené l'enquête, il a très certainement bien autre chose à faire puisqu'il m'a chargé de ces formalités de départ. Donc il est peu probable que vous le croisiez.
Les deux gardes, qui montaient la garde près de la porte leur jetèrent à peine un regard. Un troisième s'approcha d'eux.
- Vous êtes libres, mais je suis chargé de vous escorter jusqu'au temple, pour contrôler que ces cimeterres soient bien remis là-bas. Il semble que ce soit des armes trop dangereuses pour être laissées sans surveillance.

[Streen]

Streen laissa afficher sa surprise en entendant les armes :
-Vous voulez dire que les armes sont encore ici ? Pourquoi n’ont-elles pas été transmises au temple lors de notre arrivée à Luménis ? On avait pourtant dit qu’elles étaient dangereuses et qu’elles devaient être remises à Alaric.

[Féérune]

Sylveneige eut un mouvement d'impatience : un cillement rapide et, dessous, un regard vaguement furieux.

- Streen, laisse tomber.

Puis elle s'adressa au garde.

- Pourrions-nous savoir qui était l'officier qui nous a si aimablement fait loger pour cette nuit ?

[Voyageuse]

- Non, vous ne pouvez pas, rétorqua sèchement le garde qui les avait tirés de leur cellule.
Il se tourna vers Streen, et précisa, d'un ton tout aussi sec :
- Concernant ces armes, le Temple semble avoir jugé qu'elles étaient suffisamment en sécurité dans l'enceinte du Fort et qu'elles pouvaient y demeurer quelques heures de plus.
- Bon, allons-y à présent, intervint le garde qui devait leur servir d'escorte. Je n'ai pas toute la matinée devant moi... Prenez vos armes, vos affaires, et je vous accompagne jusqu'à l'entrée du temple.

hrp : vous pouvez poster là-bas

[Féérune]

- Ah comme ça, vous ne pouvez pas ?

Sylveneige sourit de toutes ses dents, façon ogresse.

- Je vais vous dire, moi, pourquoi vous ne "pouvez pas". Parce que vous savez très bien que vous avez eu tort de nous mettre en cellule. Parce que vous risquez de vous faire taper sur les doigts. Parce que, au fond, vous crevez de honte.

Les dents de la rodeuse eurent soudain l'air plus pointues.

- Et là, je vous comprends... Honte, c'est absolument le sentiment que vous devez ressentir.

L'elfe prit ses affaires, l'air farouche. Puis elle s'apprêta à prendre l'un des cimeterres.

- Streen, prends l'autre cimeterre, je te prie. Et sortons d'ici. Nous veillerons à savoir qui est cet officier qui met en prison les gens missionnés par le temple de Lathandre.

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