[Lieu] Dargyll

[Brutus]

Réveillée autant par la lumière que les légers coups a la porte,Talianna se décide a se lever.

"Dites a Messire Horatio que je serais prête d'ici quelques instants je vous prie."

Dit alors la jeune elfe qui alla vers la vasque,et y versa une partie du pichet d'eau avant de faire sa toilette,L'amazone ne traina pas et au bout de quelques minutes,cette dernière était fin prête et se rendit vers le hall de l'auberge pour le petit déjeuner,Talianna avait malgré tout très bien dormie et était plutôt fraiche et pimpante,elle était elle même plutôt étonnée d'avoir si bien dormie avec un cimetière pourtant plutôt remuant..La jeune Elfe salua alors les serveurs présents ainsi que l'aubergiste si ce dernier est en vue..

[Galathée]

Talianna fut installée à une petite table propre, près d'une fenêtre d'où ruisselait le soleil. De bon matin, la salle de l'auberge paraissait nettement plus lumineuse, nettement plus vaste aussi, qu'à la nuit noire. On avait mis des fleurs coupées sur la dizaine de tables, et la jeune femme vit une demi-douzaine de personnes attablées. D'autres voyageurs ou simplement des villageois, impossible à dire. Messire Horatio, par contre, était invisible, et Talianna apprit qu'il s'était levé très tôt, s'était rendu au Temple pour l'office, était revenu déjeuner puis avait gagné les écuries. C'est sans doute là qu'il devait se trouver.

[Brutus]

Talianna remercia le ou la servante qui lui avait préparer le petit déjeuner,et Déjeuna avec un très bon appétit ce qu'on lui avait préparer,la jeune amazone prit quand même quelques minutes,et une fois son petit déjeuner fini,retourna a la chambre prit le reste de ses affaires,s'apprêta et en revenant au hall remercia l'aubergiste ainsi que ses serveurs et serveuses avant de quitter l'auberge...Avant de rejoindre le paladin pour quitter Dargyll,Talianna s'en alla d'abord au temple local voir la prêtresse Uranie pour de l'eau bénite et quelques plantes qui pourraient être utile contre les mort vivants comme d'autres créatures particulières...du moins si la petite communauté religieuse en dispose.

[Galathée]

Horatio avait attendu Talianna à l'extérieur, avec leurs chevaux sellés, et il entraîna la jeune femme vers le Temple. C'était une bâtisse modeste à l'architecture hybride, de bois et de pierre, dont la nef sentait bon les fleurs des champs. Le mur oriental était ouvert vers la campagne, dans la plus pure tradition lathandrite, mais du blé encore vert poussait juste à l'extérieur. Le paladin et la guerrière furent accueillis par Ciaran. Uranie, fatiguée après sa nuit, avait célébré l'office puis était retournée se coucher, avoua-t-il, à la fois gêné et hilare. Il disposait de toutes sortes d'herbes et il en céda volontiers à Talianna, tout comme huit fioles d'eau bénite. Le paladin insista pour payer, et comme le temple ne roulait manifestement pas sur l'or, le prêtre finit par se laisser convaincre.
" Si vous avez tout ce que vous voulez, nous devrions remonter en selle."

[Brutus]

Talianna salua et remercia Cieran,et paya également ce qu'elle avait prise,il n'aurait été pas convenable de prendre ainsi dans les réserves de la paroisse..et se tourna vers Horatio..

"Je suis prête nous pouvons partir."

Dit elle avec le sourire en allant vers sa monture et se mis alors a la monter sans aucun mal,La jeune Amazone elfique était fin prête a continuer leur périple au vu de son visage aussi heureux que paisible.Elle n'attendais plus que le paladin.

[Galathée]

Ils quittèrent le village au petit trot, remontant les rues tranquilles que baignait le soleil. Quelques nuages cotonneux glissaient dans le ciel. Ils saluèrent les villageois qu'ils croisèrent : la femme qui puisait de l'eau, les enfants qui guidaient un troupeau d'oie, le berger et sa douzaine de moutons. Horatio avait pris la tête et il guida Talianna en bordure du cimetière. Celui-ci, toujours aussi gigantesque, avait une autre allure en plein jour, et il paraissait presque inviter le voyageur à la promenade. Mais le paladin se garda bien d'y pénétrer et ils prirent le petit galop sur la piste de terre qui le bordait, plein est, vers la Forêt Maudite dont la silhouette sombre se dessinait sur l'horizon.

[Galathée]

Quête : Les Pieds dans l'Eau

Il fait encore jour lorsque, quittant la route principale, Maël et ses compagnons s'engagèrent dans les rues de Dargyll et empruntèrent la route de l'est, une simple piste de terre qui filait vers la silhouette sombre de la Forêt Maudite. Le village ne payait pas de mine, les habitants les regardèrent passer sans sourciller, sans doute habitués à voir passer des voyageurs en quête de sensations fortes. A la sortie du hameau se dressait le temple, de petite taille, et au-delà, le cimetière, dont on apercevait déjà les nombreux caveaux, crois et autres symboles de mort.
" On s'arrête au temple ou on pousse ?" demanda la magicienne.

[Maël Maëviàn]

Le druide, comme il en avait l'habitude, laissa au capitaine le soin de répondre. Ce n'était de toute façon pas à lui de prendre la décision. Son attention se portait en revanche sur ce fameux cimetière, en quête de quoique ce fut qui sorte de l'ordinaire qui puisse s'y produire. Pareille chose n'était cependant, sans doute, pas directement visible de la ville, faute de quoi les prêtres auraient déjà été à l'œuvre ; mais cela ne dispensait pas d'être vigilant. Le crépuscule n'était pas encore là, et à moins que le cimetière ne soit particulièrement plus imposant que ce que la taille du village ne pouvait laisser à supposer – il ne connaissait après tout à peu près rien sur les lieux –, il était encore envisageable d'avoir quitté la zone avant les heures les plus dangereuses, mais les doutes de ses compagnons de route ne devaient pas être à prendre à la légère.

[Galathée]

" Je vais quand même aller poser une question ou l'autre, ça ira vite." dit Joffren en sautant de cheval.
Il confia ses rênes à l'un de ses matelots, puis se dirigea vers l'entrée du Temple et disparut à l'intérieur. Comme Maël, les autres cavaliers lorgnaient le cimetière.
" C'est grand ? demanda la halfeline.
— Très, répondit la magicienne. On estime qu'il y a environ dix mille tombes.
— Dix mille ?!"
Joffren reparut et remonta sur son cheval.
" Bon. Apparemment l'activité n'est pas très élevée, nous avons de la chance. Le soleil ne réussit pas aux morts-vivants, c'est la saison tranquille. Mais ils sont attirés par le mouvement, donc on nous conseille de traverser les lieux au pas, sans faire trop de bruit, et de rester vigilants. Quoi qu'il advienne, pas de galop intempestif, surtout si on voit quelque chose qui vient : c'est la garantie d'en attirer plus."
Tout le monde acquiesça, puis la petite colonne s'engagea sur la route.

[Maël Maëviàn]

Un cimetière de cette taille était, cela va sans dire, impressionnant. Très… humain, également. Et il n'était guère surprenant, dans ces conditions, que quelques uns de ces nombreux cadavres finissent par se relever. Mais il valait mieux ne pas trop réfléchir à certains aspects de la question dans l'immédiat, sans doute. Traverser au pas, ne surtout pas élever le rythme. C'était sans doute jouable : avec les capacités dont ils disposaient, tenir les éventuels assaillants au loin devait pouvoir se faire un moment. La question était de savoir combien de temps devrait durer le moment en question ; mais ça, il n'y avait qu'un seul moyen de le savoir…

[Galathée]

Il n'était pas certain qu'il n'y ait là que des tombes humaines, cependant, car certains caveaux avaient des formes très étranges et représentaient des figures vaguement humanoïdes mais d'allure peu reconnaissable. Il y avait aussi des tas de piquets, de croix, de structures de roc ou de métal qui hérissaient le sol, des dalles, des pierres levées, parfois empilées les uns sur les autres, des sortes d'enclos, des arbres tordus qui poussaient sur quelque chose, une mare ou deux, un ruisselet à l'eau sombre enjambé par quelques ponts de bois. Une fois, ils virent une silhouette dans le lointain, plus grande qu'un homme, plus massive, comme une sorte d'ours redressé, mais qui resta à bonne distance. Un peu plus loin, les chevaux se mirent à renâcler et gagnèrent en nervosité. La raison leur en apparut rapidement. Il y avait trois squelettes en travers du chemin. Ils ne paraissaient pas les avoir vus, pas encore, mais il faudrait fatalement leur passer dessus pour continuer... à moins de tenter le détour par le cimetière, ce qui semblait plutôt risqué pour pareille menace.

[Maël Maëviàn]

La grande question était : comment les créatures, quelles qu'elles soient, qui avaient construit ce cimetière avaient pu le faire grandir autant s'il était si périlleux d'en arpenter les tombes ? Mais ceci, comme la façon dont on avait pu maudire entière une forêt aussi grande – les deux n'étaient sans doute pas sans lien, et peut-être qu'à l'époque, les morts restaient sagement morts – aurait suffit à occuper de longues années de recherche et n'allait donc pas être résolue dans l'immédiat. Du moins, fallait-il espérer que l'on trouverait plus rapidement une réponse à la petite question, à savoir ce qu'il fallait faire de cette menace. Ce n'étaient que trois squelettes : ses harpons, pas plus que les arbalètes, n'étaient les armes les plus appropriées, mais il semblait faisable de les renvoyer à la poussière sans trop de risques, à plus forte raison en jouant sur l'effet de surprise. Présumant que ce serait le choix effectué, Maël tourna donc son regard vers la magicienne, qui pouvait voir là une occasion de montrer ses talents, tandis qu'il passait mentalement en revue les sorts dont il disposait lui-même, cherchant le plus approprié d'entre eux.

[Galathée]

Fiona paraissait incertaine, contemplant les squelettes avec une moue pincée. Puis elle pressa doucement son cheval.
" Qu'est-ce que vous faites ?" chuchota la halfeline.
La magicienne sourit, un peu désolée.
" J'allais faire une zone de silence, pour qu'on puisse les défaire sans bruits, mais on est encore un peu loin... il faut que je me rapproche.
— Mais ils vont vous voir !
— Si quelqu'un a une meilleure idée... "

[Maël Maëviàn]

La question de la vue confortait Maël dans le choix qu'il venait de faire. Il répondit donc sur le même ton, espérant que ce conciliabule murmuré n'attirerait pas l'attention.

« J'envisageais de faire appel à un tourbillon de poussière. De quoi les aveugler en plus de leur causer quelques dégâts. »

Cela permettrait, en outre, de conserver ses sortilèges les plus puissants pour le cas où un adversaire plus redoutable les attendait plus loin.

[Galathée]

" Superbe idée ! J'avance après le tourbillon, je fais une chape de silence, et puis vous les réduisez en poussière avec vos gourdins."
Egon et Klaus contemplèrent, un peu interdits, leurs armes rustiques, puis hochèrent la tête. Joffren acquiesça.
" A vous, maître Maël... Ensuite, nous suivrons les conseils de Fiona.
— Il vaut mieux faire ça à pied, cela dit, le... fracassage de squelettes... Les chevaux pourraient prendre peur."

[Maël Maëviàn]

L'idée n'était pas mauvaise. Les chevaux étaient déjà nerveux en présence de cette non-vie, il était sans doute préférable de ne pas agraver les choses. Le druide se laissa donc glisser au bas de sa monture et fit quelques pas en direction des abominations, avant de commencer à psalmodier.

Maël → Tourbillon de poussière → Squelettes

Il devrait ensuite rester un minimum concentré pour maintenir le sortilège en place. Rien de spécialement problématique.

HRP : mon premier sort lancé en V5.

[Galathée]

HRP Quelle v5 ?

Le tourbillon de poussière se leva autour des squelettes et Fiona en profita pour avancer, les deux frères dans son ombre, et lancer son propre sortilège. Ensuite, ils attendirent un moment, puis avancèrent précautionneusement en direction des morts-vivants. Un premier s'extirpa du nuage. Il avait déjà la mâchoire inférieure en moins, ainsi que le bras gauche au niveau du coude et plusieurs côtes. Egon et Klaus le bastonnèrent en quelques secondes. Il en restait deux, dont un avait émergé de l'autre côté du tourbillon, et le troisième semblait y être encore coincé.

[Maël Maëviàn]

HRP : sauf erreur de ma part, ce soir n'existait pas en v3

Il était préférable de ne pas laisser l'abomination s'enfuir – qui savait ce qu'elle était capable de réveiller d'autre ?
Fort heureusement, le druide disposait d'un certain contrôle sur son sortilège et entendait bien en faire usage. Il entreprit donc de déplacer le tourbillon dans la direction empruntée par le second squelette, pour ne pas le laisser s'échapper. Avec un peu de chances, cela en ferait du même coup émerger le troisième, que ses compagnons pourraient mettre hors d'état de nuire sans devoir eux-mêmes pénétrer dans la zone dangereuse.

[Galathée]

Le tourbillon recula, révélant effectivement un squelette partiellement démantibulé, mais toujours armé d'un impressionnant fléau, qu'il commença à faire tourner autour de lui en ouvrant grand son gosier édenté (dans le plus parfait silence). Egon et Klaus, un peu effrayés par cette démonstration de fureur guerrière d'outre-tombe, reculèrent de quelques pas. Fiona, nettement moins impressionnée, lui balança un projectile acide qui le fit grésiller un moment, avant que son bras armé ne se détache et emporte le fléau parmi les tombes voisines. Egon et Klaus agirent aussitôt et le réduisirent en esquilles.

[Maël Maëviàn]

À ce stade, il était parfaitement envisageable de mettre un terme au sortilège. Il était toutefois encore envisageable que le squelette restant réserve d'autres surprises, ou qu'une autre créature surgisse brusquement avant la fin du combat. Aussi, par prudence, le druide se contenta-t-il de déplacer le tourbillon davantage encore dans la direction dans laquelle le mort-vivant s'était déplacé précédemment, afin de faire émerger celui-ci du côté des deux hommes. Si tout se passait bien, il mettrait ensuite un terme au sortilège en remontant sur son cheval.

[Galathée]

Le squelette qui émergea du tourbillon n'était plus composé que d'un crâne, une colonne vertébrale, un bassin et deux jambes. Il courut vers les deux frères puis se démantibula avant même de les atteindre en un tas d'os mélangés. Maël put mettre fin à son sortilège tandis que Fiona regagnait son cheval. La halfeline et le capitaine amenèrent les leurs aux matelots, tout en lorgnant le cimetière autour d'eux. Le ciel fonçait doucement mais le soleil ne se coucherait pas avant plusieurs heures. Il était temps de repartir, toujours de ce pas mesuré, en direction de la forêt. Ils dépassèrent donc les vestiges de leurs adversaires, puis poursuivirent un moment entre les tombes. Plusieurs fois il leur sembla voir une ombre, une lumière, un mouvement, mais plus rien ne se dressa en travers de leur route. Leurs silhouettes devenaient démesurées à mesure que le soleil déclinait dans leur dos et ils atteignirent bientôt la limite de la nécropole. Il ne leur restait plus qu'à reprendre le galop et filer à bonne distance de Dargyll, pour y installer leur campement.

[Maël Maëviàn]

Le choix de faire halte, somme toute, n'avait guère été mauvais. Traverser au pas le cimetière – qui s'était effectivement révélé immense – les avait sans doute ralenti, mais la seule mauvaise rencontre n'avait posé aucun souci, et en galopant quelque peu pour mettre autant de distance que possible entre la source d'éventuelles autres formes de non-vies et l'endroit de leur campement, ce qui était dans tous les cas le plus raisonnable à faire, ils auraient sans doute rattrapé en grande partie leur objectif. C'était, toutefois, au capitaine de faire le point à ce sujet.
Quoiqu'il en fut, Maël demeura vigilant tant que le cimetière était en vue : il était toujours à craindre que quelque chose d'imprévu n'en sorte.

[Galathée]

Ils galopèrent encore une petite heure avant de ralentir. Joffren ralentit et alla poster son cheval auprès de celui de Maël.
" Avez-vous un conseil à nous donner quant au choix du bivouac ? Je dois dire qu'étant avant tout un marin, je n'ai pas grande connaissance de la campagne... J'aurais imaginé choisir un bosquet, avec idéalement un cours d'eau, mais au-delà de ça, mon imagination terrienne est très limitée... Je sais que vous êtes vous aussi avant tout maritime... mais on ne sait jamais."

[Maël Maëviàn]

HRP : et c'est là qu'on voit que le joueur s'y connaît nettement moins en camping dans la nature que son personnage

« Les règles de base sont simples : il faut un endroit à l'abris du vent, avec suffisamment d'eau pour éteindre le feu en cas de souci – même si j'imagine que Fiona et moi sauront faire ce qu'il faut si une source naturelle d'eau n'est pas présente –, et s'assurer autant que possible de n'être sur le territoire d'aucune créature qui ne soit disposée à le partager. Dans tous les cas, puisque nous sommes plusieurs, il sera préférable d'établir des tours de garde. Je prendrai naturellement ma part. »

Une bonne occasion pour lui de se remettre dans le contexte du milieu terrestre, après tout.

[Galathée]

" Tours de garde, bien sûr. On fait ça en mer aussi." dit Joffren avec le sourire.
Il jeta un regard circulaire autour d'eux. On distinguait plusieurs bosquets d'arbres, quelques amas rocheux, des silhouettes plus régulières qui étaient peut-être celles d'une bergerie ou l'autre.
" Mais le territoire de créatures pas prêtes à partager... Hum. J'imagine que dans cette région, on parle d'un blaireau ou d'un renard... Je suppose que nous pouvons le déranger pour une nuit, au pire."

[Maël Maëviàn]

Maël sourit.

« J'imagine que c'est gérable, en effet. Toutefois, il est toujours préférable de vérifier. »

Il avait entendu plus d'une histoire de bête formidable terrée dans un endroit où l'on n'aurait juré ne rien trouver que de très ordinaire. La plupart, sans doute, relevant plus de l'imaginaire qu'autre chose ; mais il savait que la chose était tout de même possible. Sans aller jusqu'aux créatures mythiques, il lui était tout de même arrivé de voir des animaux trouver refuge dans des lieux difficiles à soupçonner. Et, en tant que druide, ce n'était pas seulement pour ses compagnons qu'il craignait : une intrusion sur le territoire pouvait avoir des répercussions néfastes, par exemple pour une femelle ayant mis bas récemment.
Aussi avait-il l'intention de faire ce qu'il avait dit : vérifier les lieux avant de s'y installer.

[Galathée]

Il s'avéra qu'aussi près de la route, la faune gardait ses distances. Pas les oiseaux, bien sûr, ni les insectes, ni quelques rongeurs en quête de provisions à chaparder. Mais dans le premier petit bois que Maël visita, il n'y avait nulle trace de biches, de renards ou de fouines. Un chat sauvage était passé, sans doute quelques jours plus tôt, et il y avait des traces de sangliers dans le pré voisin, ce qui constituait peut-être davantage un danger pour les voyageurs que pour les animaux. Le ruisseau était presque à sec, c'était le seul défaut des lieux, mais la nuit tombait de plus en plus rapidement et sans doute ne pouvaient-ils plus tergiverser.

[Maël Maëviàn]

Le sanglier pouvait en effet s'avérer problématique. Toutefois, continuer d'avancer malgré la faible lumière et alors que la fatigue les gagnait n'était sans doute guère mieux. Le ruisseau à sec n'était pas ce qu'il y avait de plus problématique : au besoin, la magie pouvait suppléer aux ressources naturelles manquantes. Ce n'était, de son point de vue, pas la solution la plus intéressante, certes ; mais il fallait composer en fonction de la situation. Lancer un sortilège ou deux ne nuirait pas. Aussi désigna-t-il à ses compagnons l'endroit comme propice à un campement. Il les avertit bien sûr de la présence de la bête pouvant s'avérer problématique, leur recommandant, si elle se manifestait hors de son temps de garde, de le réveiller lui sans prendre d'initiatives. Pour le bien de l'animal comme pour le leur – un sanglier énervé pouvait être un adversaire bien plus redoutable qu'un squelette.

[Galathée]

On le réveilla effectivement en cours de nuit pour lui montrer l'animal. C'était Fiona qui était de garde et Maël eut la conviction qu'elle le faisait venir plus pour avoir de la compagnie que parce qu'elle avait de réelles craintes. En fait, il y avait tout un groupe de sangliers, une petite dizaine, qui labourèrent joyeusement le pré voisin de leurs défenses, pour y trouver des tubercules à leur goût. La zone n'était pas exploitée, cependant, aussi aucun fermier ne souffrirait de leur appétit. En plein été, les marcassins avaient déjà atteint une belle taille et les rayures blanches de leur enfance s'estompaient peu à peu dans leur poil roux. La magicienne lui posa des questions malicieuses sur les habitudes culinaires, sociales et reproductives des bestioles, puis le laissa regagner son lit : les animaux avaient sans doute perçu leur odeur et restèrent à bonne distance.
Au petit matin, il ne resta plus aux compagnons qu'à reprendre leur route vers le sud-est. La forêt était encore à bonne distance et Joffren était d'avis de cheminer à travers champs pour éviter de s'en rapprocher davantage, pour ne reprendre la route qu'au dernier moment.

[Maël Maëviàn]

Maël ne s'inquiétait à vrai dire pas spécialement pour les paysans du coin, qui étaient sans doute capables de faire face à ce genre d'aléas. À partir du moment où les sangliers restaient à bonne distance des humains, et surtout réciproquement, tout allait sans doute pour le mieux. Aussi se livra-t-il sans mauvaise volonté à l'interrogatoire de la magicienne, même s'il fut plutôt satisfait de pouvoir regagner son lit ensuite.
Le lendemain, il se mit en devoir d'être prêt aussi tôt que possible. Pour ce qui était de la route à suivre, il allait de toute façon suivre le chemin indiqué par le capitaine, tant que celui-ci ne posait aucun problème évident.