[Commerce] La Taverne de la Bienveillance

[Galathée]

HRP / bon, on est un peu en avance... On ne se presse donc pas.

Au petit matin, la jeune femme fut réveillée par les trilles endiablées des oiseaux dans la cour de l'auberge. Il y avait un grand arbre au centre, un hêtre pourpre, et ses branches accueillaient une myriade de volatiles. C'était un autre genre de vacarme que celui de la grande salle de l'auberge ou de la rue marchande qui la jouxtait, mais c'était presque aussi sonore. Talianna entendit également le hennissement de l'un ou l'autre cheval, puis le pas de quelqu'un qui passait dans le couloir. Aucune effluve du petit déjeuner, mais le ciel avait déjà la couleur de l'aube, il n'était pas interdit de penser que quelques convives occupaient déjà la salle.

[Brutus]

Talianna se réveille doucement,l'aube est déja présent et le chant des oiseaux en plus des pas cadencés des fers a cheval font que la jeune elfe des bois ne va sans doute pas pouvoir faire la grasse matinée,Cette dernière se lève,fait rapidement son lit de façon impécable et se prépare a faire sa toilette matinale avec la vasque et le pichet d'eau réservé a cet éffet,l'Amazone prend quelques minutes a faire sa toilette et sa longue chevelure blonde bois,se coiffée en queue de cheval haute avant de se vêtir,Elle laisse ses armes,son chaperon et sa besace,attachant sa bourse d'or uniquement et sort de sa chambre,fermant cette dernière et décent au rez de chaussée,un bon petit déjeuner,payer sa nuit et le repas,et ensuite continuer sa visite du quartier voir visiter les autres?

[Galathée]

Quand Talianna arriva dans la salle de l'auberge, elle la trouva parfaitement rangée, astiquée, prête à accueillir les premiers convives mais... pratiquement déserte. Deux jeunes hommes aux mises de marchands discutaient près d'une fenêtre en sirotant leur thé, une femme d'un certain âge lisait dans un coin tout en chipotant dans une assiette de gruau, il y avait deux pêcheurs au bar qui échangeaient sur les prises du matin.
L'aubergiste était invisible, mais un jeune homme en tablier vint à la rencontre de Talianna pour lui demander si elle était plutôt pain ou gruau, et pour lui remettre un pli. On l'avait apparemment déposé pour elle au coeur de la nuit.
Rédigé d'une écriture élégante, il disait ceci :

Dame Talianna, il se pourrait bien que nous ayons trouvé notre rôdeur. Si vous êtes en état et toujours volontaire, venez donc au Temple de Tymora une heure après l'aube.
Cordialement,

Brandon Devlin.

[Brutus]

Talianna répond avec le sourire au jeune serveur en le saluant puis qu'elle est plutôt pain et enfin en le remerciant de cette note,et va s'installer a une des tables disposant d'une fenètre..elle jete un rapide coup d'oeil a la note lisant d'un trait cette dernière d'un regard étonné,donc ce paladin Lathandrite et son acolyte Tymoran auraient trouvés un rôdeur...fort bien,ça l'intrigue de plus en plus même si les deux hommes n'ont visiblement pas voulus en dire davantage...ce qui est regrettable mais en temps de guèrre les murs ont des oreilles dit t'on... et puis de toute façon elle est venue dans ses contrées justement pour prouver sa valeur...autant que cette première tache soit donnée par les serviteurs de divinités bonnes.Du panthéon humain ou non.

[Galathée]

On lui apporta bientôt un copieux petit déjeuner, agrémenté de thé odorant et d'une salade de fruits frais. La salle se remplit peu à peu, principalement de gens venus des étages, certains dans un état vaseux, mais aussi de personnes arrivées de l'extérieur, pêcheurs qui avaient terminé leur nuit, divers professionnels venus prendre un thé avant d'entamer leur journée de labeur... Talianna repéra aussi un barde qui ne s'était probablement pas couché du tout et qui dormait à moitié sur sa table. Personne ne l'importuna et l'auberge s'anima peu à peu, au rythme des allées et venues, des bavardages et des rencontres. La nourriture était délicieuse, le thé corsé sans être imbuvable, et un soleil chaleureux perlait au travers des fenêtres. Ce serait probablement une belle journée.

[Brutus]

La jeune elfe mangea plus rapidement que la veille,ne mettant qu'une dizaine de minutes grand maximun...une fois son petit déjeuner fini,Talianna remonta de quatre en quatre l'escalier et alla de façon assez rapide et aussi silencieuse dans la chambre,puis s'apprêta rapidement en reprenant son barda,et enfin redécendit.L'elfe des bois paya sa nuit et ses repas a l'un/une serveurs présents et y ajouta trois/quatre pièces d'or en prime et rendit la clé de la chambre..puis quitta La taverne en saluant les personnes présentes et se mit a chercher Temple de Tymora,ça ne deverait pas trop être difficile....

[Galathée]

Quête : Equité.

Arrivant du Castel, Astrée entra dans la Taverne de la Bienveillance. En ce milieu d'après-midi, la salle principale bruissait de conversations tranquilles et des odeurs mêlées flottaient dans l'air. Environ la moitié des tables étaient occupées par des voyageurs et des habitués, et deux serveurs qu'Astrée connaissait de vue virevoltaient entre les tables, portant leurs consommations aux convives et bavardant joyeusement avec les plus affables. Adalbert Pintesec, l'aubergiste, était derrière son bar, tranquille, alignant des bouteilles de spiritueux devant lui et en dépoussiérant le goulot, une chanson au bord des lèvres.

[Voyageuse]

Astrée se dirigea droit vers le comptoir, saluant d'un vague signe de tête les serveurs, et sourit timidement à l'aubergiste. Son premier réflexe avait été de parcourir la pièce du regard à la recherche de Kasumi, sans vraiment savoir si elle espérait le voir ou le redoutait.
" Bonjour..."
Elle hésita, ne sachant par quel bout prendre le problème.
" Je... Est-ce que... Kasumi est dans les parages ?"
Il avait dû revenir. Ça faisait une éternité qu'elle était partie.

hrp : Kasumi a normalement fait transmettre un message, par mage

[Galathée]

HRP : va pour le télé-mage... mdr

L'aubergiste sourit.
" Non, je n'ai pas vu votre beau ténébreux dans les parages. Vous êtes la première à nous revenir en chair et en os ! Vous avez l'air en bonne santé, si je puis me permettre."
Son regard se fit malicieux.
" Mais ne vous en faites pas, il vous a fait envoyer un message. De loin, apparemment... Maintenant, laissez-moi fureter un moment, que je remette la main dessus..."
Il se pencha sous son comptoir, y passa quelques minutes, puis se redressa en tendant un pli cacheté à la rôdeuse.
" Voilà pour vous."

[Voyageuse]

" Ah... Heu... Je... Merci..."
La situation était affreusement gênante. Elle ne voyait pas comment dire à l'aubergiste que... qu'elle n'était plus avec Kasumi. Et pourtant il le fallait bien. Elle n'aurait jamais dû venir ici, finalement. Juste envoyer un message. Pourquoi se compliquer la vie à affronter ce genre de quiproquo ?
Parce qu'elle n'était pas une lâche et qu'elle lui devait au moins ça, répliqua ce qui devait être sa conscience.
Elle prit le message, presque inquiète. Il n'était pas sensé rester durablement à Everaska... mais peut-être lui annonçait-il simplement qu'il rentrait par bateau ?

Non, ça n'était rien de tel. Il annonçait juste qu'il aurait du retard, peut-être plusieurs veilles, et s'en excusait. Sans mentionner la cause. C'était presque lapidaire... avec quand même un petit "je t'aime" à la fin qui lui serra le coeur. Un message très court, en réalité : il devait être limité à trente mots, lui aussi.
Elle soupira.
" Il faut que... heu... que je lui réponde..."
Sans oser regarder davantage l'aubergiste, elle s'assit à une table, prit de quoi écrire... et resta un bon moment les yeux fixés sur la feuille blanche, incapable de trouver les mots. Elle songea à renoncer, à faire transmettre un message un jour où elle serait plus inspiré. Mais non, c'était absurde de différer.
Après avoir recommencé deux ou trois fois et malgré quelques ratures, elle finit par trouver une formulation qui lui parut acceptable. Et qui était un mensonge, certes. En partie. Mais c'était préférable...

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Cher Kasumi,
Kasumi,
Mon cher Kasumi,
Il faut que je te dise
J'ai bien du mal à trouver les mots pour te dire ce que je dois t'expliquer, mais il le faut. Je sais que ce que je vais te dire va te causer de la peine, et j'espère que tu me pardonneras un jour.
Ces dernières veilles ont été pour moi extrêmement mouvementées. Il m'est arrivé beaucoup de choses, des aventures difficiles : j'ai frôlé la mort, plusieurs fois, et je crois que ça m'a fait remettre en question tout ce qui faisait ma vie, tout ce qui était important pour moi. Je ressens aujourd'hui une soif de vivre intense qui risque de me pousser dans des directions où je ne comptais pas aller, une soif de liberté, une envie de vivre au jour le jour sans m'engager à rien, sans m'engager envers personne.
Ce qu'il y avait entre nous, avant ton départ, était très fort, et je croyais, comme toi il me semble, que c'était quelque chose qui devait durer. Mais je me suis rendue compte que c'était trop tôt, pour moi. C'est peut-être parce que mon deuil est trop récent, parce que je reprends tout juste goût à la vie, mais je ne suis pas prête à m'engager dans une relation durable. Je suis infiniment désolée de t'avoir laissé croire espérer quelque chose de plus solide. Tu es quelqu'un de formidable, et je t'aime sincèrement, du fond du coeur. Tu m'as apporté énormément, tu m'as redonné le goût de vivre et d'aimer, et je m'en veux de ne pouvoir t'apporter que de la peine en retour. Mais je sais qu'il vaut mieux, au moins pour un temps, peut-être pour toujours, mettre un terme à notre histoire. Je ne suis pas à la hauteur de ton amour.
Je suis sincèrement, profondément, désolée, et j'espère que tu pourras un jour me pardonner de n'avoir pas su t'aimer comme tu le mérites. Tu n'as rien, absolument rien à te reprocher. Tu étais parfait, merveilleux. C'est simplement moi qui ne suis pas prête. Ma vie n'est pas là, j'ai besoin de retrouver ma liberté. Je te rends la tienne. Tu mérites bien mieux que moi.
Je regrette profondément tout le mal que je suis en train de te faire, et je m'en veux encore davantage de le faire par un simple message écrit. Pardon. Si tu veux me parler, tu sais où me trouver. Mais si tu ne le souhaites pas, ce que je comprendrais, sois certain que je ne t'oublierai jamais, que tu as pour toujours une place à part dans mon coeur.

Astrée

Elle cacheta sa lettre puis revint vers le comptoir, les yeux un peu trop rouges, et la tendit à l'aubergiste.
" Je vous laisse cette lettre... Pour lui, quand il reviendra. Il est peu probable que je sois à Luménis à ce moment-là. Je... je reviendrai sûrement chercher mes affaires, par contre, dans quelques veilles. Mais j'ai encore une mission à terminer dans les montagnes, avant..."
Elle grimaça.
" Et sinon, je veux bien un petit verre... de l'hydromel par exemple."
Quelque chose d'un peu fort serait bienvenu...

[Galathée]

L'aubergiste la dévisagea une seconde, mais se garda bien de poser la moindre question. L'indiscrétion et la curiosité n'étaient pas compatibles avec son métier et il le faisait bien, et depuis longtemps. Il prit donc le pli, promit de le remettre à son destinataire quand il reviendrait, et invita la jeune femme à s'installer à l'une des nombreuses tables libres. Il envoya ensuite une des jeunes femmes qui faisaient le service lui porter sa coupe d'hydromel, ce qui ne tarda pas, et Astrée put remettre de l'ordre dans ses émotions en toute quiétude.

[Voyageuse]

La rôdeuse remercia la serveuse et resta un moment la tête vide, sans penser à rien, sirotant simplement son verre. Elle se sentait incroyablement épuisée. peu à peu, la culpabilité, le remord, l'assaillirent. Lire cette lettre allait briser le coeur de Kasumi, c'était certain. Elle avait tout gâché entre eux, tout perdu. Alors que tout allait si bien...
Mais non. Si tout avait été si bien, si elle avait été parfaitement heureuse, elle n'aurait pas éprouvé un tel besoin de liberté, de vivre, de suivre son coeur. Elle ne serait pas bêtement tombée amoureuse, ne se serait pas lancée dans une histoire qu'elle savait sans issue. Et puis de toute façon, les regrets ne mèneraient à rien. Ce qui était fait était fait, elle devait aller de l'avant.
Elle soupira devant son verre vide. Elle avait eu cette discussion intérieure avec elle-même trop souvent. Elle en avait assez. Elle ne voulait plus y songer, pas maintenant. Elle avait une mission à accomplir, et puis c'était le printemps, la saison de l'espoir et du renouveau. Pas le moment de songer au passé. Byron l'attendait au Parc. Elle devait l'aider, aider les centaures. Tout le reste attendrait.

Un peu rassérénée, elle se leva et revint vers le comptoir, attendant que l'aubergiste ait quelques secondes à lui accorder.
" Excusez-moi... j'allais oublier de vous demander... Est-ce que vous auriez dans votre clientèle, ou est-ce que vous connaîtriez, un clerc de Lurue ou de Mielikki ?"

[Galathée]

L'aubergiste parut pensif.
" J'en ai connu plusieurs, pour tout dire, au fil des années. Mais je ne suis pas certain qu'il en reste en ville... Ou alors peut-être une ancienne prêtresse de Lurue, reconvertie... Hestia. Je ne suis pas sûr qu'elle vive toujours à Luménis, et je ne sais pas ce qui lui reste de sa profession originelle, si elle est encore parmi nous... J'imagine que ça dépend un peu de vos besoins. Aux dernières nouvelles, elle travaillait au port, je crois... Peut-être en vous renseignant sur le marché ? Une petite brune un peu originale. Elle aimait beaucoup nager, voilà ce dont je me souviens..."

[Voyageuse]

Une prêtresse reconvertie... Est-ce que ça suffirait ? Est-ce que les fonctionnaires du palais n'allaient pas dire que ses sorts étaient douteux ? Si toutefois elle parvenait à en lancer, ce qui était loin d'être certain...
Mais Astrée n'allait tout de même pas faire la fine bouche sur la première piste qui s'offrait à elle, et qui serait peut-être la seule. Et peut-être cette Hestia, si elle ne savait plus lancer de sortilège, connaîtrait quelqu'un d'autre.
- J'irai voir au débarcadère, dans ce cas. S'il s'agit d'une prêtresse reconvertie, peut-être ne saura-t-elle plus lancer le sortilège dont j'ai besoin... mais on ne sait jamais. Et on m'a conseillé de tenter également le Temple de Tymora.
Elle sourit à l'aubergiste.
- En tout cas, je vous remercie pour votre aide, vraiment. Et aussi pour avoir accepté de garder quelques-unes de mes affaires en mon absence. Je vous promets de venir les récupérer au plus tard dans quelques veilles... Mais si vous préférez que je les reprenne avant, si elles vous embarrassent, n'hésitez surtout pas à me le dire. D'ailleurs, à propos d'affaires en garde... Comment se porte mon vieux cheval, Moïse ?

[Galathée]

L'aubergiste haussa les sourcils, puis adoucit son expression d'un sourire.
" C'est un vieux cheval. Mais il va bien. Très bien, même. Il a peut-être pris un peu de poids, cependant. Clothaire le gâte, c'est presque honteux. Il aura du mal à s'en séparer quand vous le reprendrez, ça c'est certain. Mais je vous remercie déjà pour ce temps. Il a beaucoup moins peur des chevaux, désormais. Je pense qu'il pourra s'accommoder d'une autre bête, ce qui était inespéré il y a quelques semaines. Je ne force personne à monter à cheval, bien sûr, mais ne pas savoir le faire est quand même un handicap, dans notre pays."
Ses traits redevinrent sérieux.
" Par contre, il serait temps que votre ami vienne récupérer son étalon. Cette bestiole n'est pas faite pour rester dans une écurie indéfiniment. Il a besoin d'air, de galop... Il devient de plus en plus ombrageux, chaque jour qui passe. Lui trouver un autre arrangement serait idéal. Pour lui. Et pour les doigts de mon palefrenier."

[Voyageuse]

Astrée grimaça.
" Je comprends bien... mais je ne sais pas quand il reviendra. Il me parle juste d'un retard imprévu, il ne s'avance pas sur des dates..."
Elle haussa les épaules.
" Si Ombrage devient trop difficile à gérer, il doit être possible de trouver un arrangement avec les écuries du fort. Après tout, Kasumi travaille un peu pour eux. Je peux aller voir, si vous voulez. Mais je ne sais pas s'ils auront l'occasion de l'entraîner, de le faire galoper... Et en attendant, si ça peut aider, je peux me charger de le sortir un de ces jours, pendant que je suis sur Luménis, pour le faire galoper un peu... "
Ça voulait dire sortir de la ville, forcément. Encore fallait-il qu'elle trouve le temps.
Quant à Moïse... Il devenait trop vieux pour partir sur de longues distances comme elle aimait à le faire. Mais puisque le contact passait bien entre lui et le gosse, l'idéal serait qu'il accepte de le garder pour ses vieux jours.

[Galathée]

" Si vous me donnez votre bénédiction, je le ferai embarquer rapidement. Le Fort est un bon endroit, j'ai des contacts, je suis certain qu'ils le prendraient. Sans doute voudront-ils l'utiliser, au moins pour les entraînements. Avec la guerre, les écuries sont vides, ou presque, ça leur donnera un peu de travail. Ce n'est pas que je veuille me débarrasser de lui, entendez-moi bien, mais vivre enfermé, ce n'est pas dans la nature d'un cheval. Ce sont des animaux qui ont besoin d'espace, vous savez ça, malgré leur domestication. Il est en train de devenir vicieux, et ça ne va pas s'arranger... J'aurais dû y penser d'emblée et ne pas vous proposer de le garder. Je ne pensais pas que vous seriez partis si longtemps, tous les deux."

[Voyageuse]

Astrée hocha la tête.
- Kasumi était sensé en avoir pour une veille, guère plus... Pour ce qui est de ma mission en montagne, je me doutais que ça me prendrait au moins un mois, les pics des Orcs ne sont pas à côté. Mais le fort est une bonne solution, il vous sera reconnaissant d'y avoir songé. Donc vous avez ma bénédiction, pour ce qu'elle vaut... Je suis certaine que c'est ce qu'il souhaiterait.
Son avis à elle n'avait en réalité aucune valeur, vu les circonstances.
- Quant à Moïse, je vous suis très reconnaissante pour les bons soins. Et sincèrement... je suis souvent amenée à voyager loin, et il se fait trop vieux pour ça. Je ne pourrai pas souvent l'emmener avec moi, et puis j'ai Prince maintenant. Donc si vous souhaitez le garder pour Clothaire, ou si vous connaissez quelqu'un qui en aurait l'usage, je crois que ce serait la meilleure solution pour ses vieux jours.

[Galathée]

" Quoi ? Vous plaisantez ?! Vous ne pouvez pas m'offrir un cheval ! Surtout pas une bête qui fut votre compagnon des années durant. Je ne voudrais pas d'un tel don. Mais je veux bien vous le racheter, si vous êtes certaine que vous ne le regretterez pas. Je vous promets d'en prendre soin jusqu'à son trépas, et Clothaire l'aime vraiment beaucoup. Combien en demandez-vous ?"
L'aubergiste avait l'air sérieux et Astrée pouvait deviner qu'elle ne le convaincrait pas de garder l'animal sans le payer d'une manière ou d'une autre.

[Voyageuse]

" J'aurais des scrupules à vous le vendre. Je ne l'ai moi-même pas acheté. Il a échappé de peu à une noyade dans une rivière en crue, et ses propriétaires l'avaient abandonné en arrière en le pensant mort, peut-être à cause de son âge déjà avancé. Je l'ai simplement recueilli, ça devait être il y a deux ans à peine... Et je serai heureuse qu'il se retrouve chez quelqu'un qui en prendra soin, c'est tout."
Pourquoi donc devait-elle demander un dédommagement alors que le cheval coûterait déjà cher en fourrage et entretien ? Elle lui aurait bien demandé un service, s'il y avait quoi que ce soit qu'il puisse faire pour l'aider dans sa mission actuelle. Mais elle doutait qu'il eût le moindre contact utile dans les administrations du Palais.
" Après, si vous voulez vraiment me dédommager... Je ne sais pas... J'avoue que je n'ai pas vraiment d'idée de la valeur d'un cheval de cet âge, et puis une partie doit correspondre à son entretien et celui d'Ombrage ces dernières veilles. Alors on pourrait imaginer, simplement, que je ne paye pas l'hébergement les prochaines fois que je viendrai séjourner dans votre auberge ? Pour un certain nombre de nuits en tout cas ? Mais pas pour cette fois-ci, par contre. J'accompagne un centaure qui loge au Castel des Beaux Etrangers donc j'ai préféré m'installer là-bas, enfin à la petite auberge d'en face."
Elle réalisa qu'elle aurait pu accepter un peu d'argent, qui aiderait à soigner le petit orphelin si jamais elle échouait à aider les centaures. Ou pour donner à la dizaine de gosses qu'ils avaient découvert dans une ferme avec Reynald. Et, tout simplement, pour rembourser ce dernier de l'argent qu'il lui avait avancé. Bah, elle devait avoir plus de cinq cent pièces d'or quelque part dans un coffre à la banque de la cité. Il lui suffisait d'y passer.
" Après, si vous tenez vraiment à en payer une partie en monnaie, pourquoi pas... Mais ce n'est vraiment pas nécessaire pour moi."

[Galathée]

" Hum. J'aime assez bien l'idée que vous me laissiez le cheval en échange du lit et du couvert... Mais j'aurais du mal à estimer combien de temps serait raisonnable. Je ne suis pas très doué dans les matières qui ne concernent pas l'intendance... Un cheval, ma foi... Nous en avons deux, pour le transport. Mais c'est ma femme qui les avait achetés. Bon. Nous en reparlerons la prochaine fois. Vous aviez des affaires en cours, et j'ai des clients à servir. En attendant, je vous offre ce que vous prendrez, et vous me laissez le cheval..."
Puis, sur un sourire, il salua la jeune femme et la laissa terminer son hydromel.

[Voyageuse]

La rôdeuse avala les dernières gouttes d'alcool, réfléchissant à la suite des opérations. Elle avait promis à Byron qu'elle ne serait pas longue, et elle ne voulait pas qu'il s'inquiète inutilement. Elle devait le tenir au courant du retard du Sorlyn et des quelques pistes qui s'offraient à elle, et passer par le Parc ne serait pas un crochet très long. Et puis, on ne savait jamais, il pouvait avoir besoin d'aide.
Ensuite elle se rendrait au Temple de Tymora, à la recherche de ce fameux prêtre. Si ça ne menait à rien, et si elle avait le temps avant que les administrations ferment, elle finirait par un tour sur le port pour s'enquérir de cette Hestia.
Elle salua d'un signe de tête l'aubergiste et les serveurs et se dirigea d'un pas décidé vers le Parc Verdoyant, jetant un regard vers le ciel pour estimer le temps qu'il lui restait avant la fin d'après-midi. Elle avait du mal à estimer le temps qu'elle avait passé à rédiger sa lettre.

[Galathée]

Arrivant des rues commerçantes, Alchem et Valentine débouchèrent non loin de la Taverne, qui occupait le coin de deux artères animées. Les fenêtres du rez de chaussée étaient ouvertes et l'édifice s'élevait sur plusieurs étages. Il semblait ancien mais très bien entretenu. Le temps que le gnome et sa compagne s'en approchent, deux elfes en étaient sortis, un humain y était entré. Le bruissement de mille conversations s'en échappait, ainsi que des rires, de la musique, et les odeurs alléchantes de la nourriture. Au deuxième étage, quelqu'un était en train d'arroser les fleurs de façade, et les deux comparses manquèrent être arrosés. Plus loin, on secouait un tapis avec énergie. Une porte cochère s'ouvrit, libérant deux cavaliers qui s'élancèrent dans la rue au petit trot.
" Nous y voici." déclara Valentine en poussant le svirfnebelin devant elle.
Une seconde plus tard, celui-ci pénétrait dans une vaste salle encombrée de convives, bordée d'un large comptoir derrière lequel s'affairaient un homme chauve et barbu, ainsi que deux personnes plus jeunes. Il y avait un monde certain à l'intérieur, mais l'aubergiste leur décocha un large sourire en les apercevant.

[Alchem]

A nouveau, Alchem eut l’impression d’être noyé par l’animation. Partagé entre la diffuse inquiétude de ne pouvoir tout surveiller et l’enthousiasme de la découverte, le voilà maintenant arrivé à l’auberge. Il s’autorisa un instant d’observation, puis il lâcha la main de Valentine, s’approcha du comptoir et s’adressa à l’homme chauve qu’il identifiait comme étant le tenancier.
« Bonjour ! Vous reste-t-il une chambre pour ce soir ? »
Il espérait que ce soit le cas. Le coin avait l’air très sympa et d’après ce qu’il avait déjà constaté, il jugeait qu’ici il n’allait pas trop faire tâche dans le paysage. La proximité avec la mer était un plus appréciable. Il n’y avait sans doute pas mieux qu’un port pour goûter à l’immensité de ce nouveau monde.

[Galathée]

L'aubergiste sourit.
" Bienvenue en nos murs, maître svirfnebelin. Vous avez de la chance, il me reste deux chambres...
— Trois ! lança une voix féminine depuis quelque part sur la droite.
— Trois, pardon. Mais la troisième est une chambre commune, c'est folklorique mais parfois un peu... agité. Alors. J'ai une chambre plus ou moins là..."
Il désigna le plafond au milieu de la pièce.
" Pas beaucoup d'escaliers mais pas la chambre la plus tranquille de l'établissement, si vous voyez ce que je veux dire... Et j'en ai une sous les combles. Vu votre taille, vous y serez parfaitement à l'aise. Mais il y a nettement plus de marches pour y arriver."

[Alchem]

L’aubergiste connaissait les svirfnebelins ? Alchem en fut surpris. Est-ce que l’établissement avait déjà accueilli l’un de ses semblables ? Etait-ce l’homme qui en avait rencontré un ? En avait-il simplement entendu parlé ? En tout cas, le gnome semblait être accueillit comme quelqu’un d’ordinaire. Une bonne chose. Tout comme c’était une bonne chose qu’il n’ait pas à chercher ailleurs sa chambre.
« Les marches ne me font pas peur. Je vais prendre celle sous les combles », répondit-il, tout en tournant la tête vers la droite.
Il cherchait à apercevoir celle qui était intervenue.

[Galathée]

" Parfait. Si vous avez des bagages, quelqu'un peut les porter jusque là. Il faudra juste que vous me laissiez vos coordonnées pour le registre. La chambre est prête, vous pouvez vous y installer."
La personne qui avait parlé était une jeune femme qui se battait avec le robinet d'un tonneau ventru et qui ne leva pas les yeux, ignorant que le gnome la regardait.
" Est-ce que vous allez vous poser tout de suite ici ? demanda alors Valentine. Je peux repartir ?"

[Alchem]

Le gnome reporta son regard sur l’aubergiste.
« Le seul bagage que j’ai, il est là. – Il désigna son sac. – Je n’aurais pas besoin d’aide. Pour le registre, je suis Alchem. A, l, c, h, e, m. »
Il se tourna vers la prêtresse et poursuivit :
« Non, je ne vais pas m’installer tout de suite. Je préfère retourner comme prévu à votre temple avant. »
Le côté méthodique du svirfnebelin commençait clairement à apparaitre. Il avait sa liste de choses à faire et il s’y tenait tant qu’aucun impératif ne vienne l’en empêcher. Puisque pour la chambre, c’était réglé, maintenant il devait se renseigner au sujet d’un éventuel service à rendre aux Sunites. Et après, il serait sans doute temps de manger.

[Galathée]

« Bien, messire Alchem, la chambre est à vous, dit l’aubergiste. Mais si je ne vous vois pas à la tombée de la nuit, je considérerai que vous ne nous revenez pas. »
Il sourit à la Sunite.
« Il y a bien des recoins où on peut se perdre, en pareille compagnie. »
Valentine rit de bon cœur.
« Le Temple de Sunie n’est pas tout à fait une auberge.
— Ah ! Il me fait concurrence, pourtant. »
Elle secoua la tête, levant les yeux au ciel, puis entraîna le gnome vers la sortie. Quelques secondes plus tard, ils avaient regagné la rue.
« Vous serez bien à la Bienveillance. Maître Pintesec est aux petits soins avec ses invités. »

[Alchem]

Maître Pintesec... Alchem nota le nom de l’aubergiste dans un coin de sa tête. Il avait fort bien compris ses allusions mais n’estimait pas courir grand risque. Etre laid avait quand même quelques avantages. Les adeptes de la belle amoureuse n’allait pas le harceler, ça c’était une certitude.
« Oui, l’endroit semble très bien. Et je n’aurai aucun mal à le retrouver, situé comme il est. »
Le gnome continuait scrupuleusement de chercher des points de repaire. Il traçait dans son esprit une carte, sommaire pour l’instant, de la cité. Les temples, les boutiques, l’université, la Bienveillance, les portes de la ville... c’était déjà un bon début. Il commençait déjà à situer quelques quartiers les uns par rapport aux autres.