[Lieu] Temple de Sunie

[Alchem]

« Vous n’y êtes pour rien et je peux difficilement me plaindre. C’est moi qui ai voulu revenir. A moi d’assumer. »
Malgré tout, Anatole était particulièrement infect. Pour qui se prenait-il d’oser ainsi s’exprimer ? Un beau ? C’en était presque risible ! Comme quoi, il y avait des abrutis partout. A nouveau, Alchem se rendait compte à quel point il avait eu de la chance de tomber sur Valentine. Etait-elle une exception dans son ordre ?
« Superbe ces miroirs », déclara-t-il, histoire de changer de sujet.
D’ailleurs c’était vrai. La décoration forçait l’admiration ! Le gnome ^tacha d’oublier le jeune homme au profit de ce spectacle tout en reflets et couleurs.

[Galathée]

" Les Sunites aiment se contempler. La beauté physique est une valeur fondatrice de notre religion et nous sommes encouragés à la cultiver en nous et hors de nous." dit-elle d'un ton un peu embarrassé.
Elle ne s'appesantit pas sur la question et le mena jusqu'à la salle principale de l'édifice, vaste et ovoïde, aux murs de marbre veiné de rose et de rouge. Il y trônait une impressionnante statue de la déesse, peinte aux couleurs de la vie, étonnante de réalisme. Rousse, séductrice, le regard malicieux, elle était bien sûr parfaitement inerte. Plusieurs personnes étaient agenouillées à ses pieds, en prière. Aucun ne portait la tenue rouge et légère qu'Alchem avait vue sur Valentine ou Anatole.
" Le mieux est peut-être que vous m'attendiez ici. Je vais aller quérir un prêtre de plus haut rang, il pourra sans doute vous renseigner."

[Alchem]

« Très bien. Expliquez-lui mon cas par la même occasion, au moins dans les grandes lignes, histoire qu’il ne soit pas trop... choqué. Un laid qui veut devenir beau, ce doit être une quête louable ! »
Alchem eut un sourire d’autodérision. Il n’allait pas se froisser pour quelques paroles. L’incident était clos. Il se plaça en retrait, histoire de ne déranger personne, et attendit le retour de Valentine. Inévitablement, ses yeux détaillèrent la statue de la déesse. Quand ils en eurent fait le tour, ils s’attardèrent sur la vaste salle en elle-même, ainsi que sur ceux qui s’y trouvaient. Les gens qui priaient la belle amoureuse voulait trouver l’amour, supposait le gnome. Avait-il raison d’être ici, lui ? Il serait vite fixé.
»Tu vas voir, Sunie va te rendre magnifique ! Anatole n’aura qu’à bien se tenir face à l’être le plus beau de tout Toril ! »
»Et même du multivers... » répondit le svirfnebelin, tout en mettant sa main dans sa poche pour caresser Dalius.

[Galathée]

Alchem n'eut pas à attendre très longtemps. Valentine revint bientôt, accompagnée par un prêtre plus âgé. Il était, comme ses collègues, athlétique, le visage aux traits fins, les cheveux longs, tressés, revenant sur son épaule. Il portait une tenue rouge vif qui mettait en valeur sa silhouette. Il dévisagea le gnome sans chaleur ni agressivité.
" Messire, Valentine m'a parlé de votre désir d'améliorer votre apparence, annonça-t-il. Je suis Avran, le responsable des enchantements sunites."
Il s'assit près du gnome.
" Vous devez savoir que nous ne sommes pas marchands d'objets rares. Ceux que nous possédons nous sont généralement précieux car ils sont investis des pouvoirs de la déesse. Nous sommes cependant capables de fabriquer des bijoux ou des vêtements investis d'une certaine énergie. Mais ils restent des objets. Ils ne vous métamorphoseront pas réellement."

[Alchem]

Sitôt que Valentine fut de retour, Alchem observa le prêtre qu’elle ramenait. Avran... un individu élégant, le contraire aurait été très étonnant. Il l’écouta attentivement et répondit sur l’instant :
« Je comprends et cela me convient fort bien. Je ne cherche pas à définitivement changer d’apparence, je n’ai pas honte de ce que je suis. Cependant, chaque lieu a ses règles, certaines convenances, et je tiens à m’adapter à celles-ci. Je tiens à n’incommoder personne, par respect, et aussi, par commodité. Quoi que, compte tenu de la réaction de certains, il serait plus juste de dire : par impératif. »
Il avait été honnête.

[Galathée]

" Il est vrai qu'en nos contrées, vous gagnerez à inspirer la confiance. Les Luméniens, et les Hélonniens de manière générale, sont des gens plutôt tolérants et curieux de l'étrange, mais ils sont méfiants, et votre apparence... interpelle, immanquablement. Rares sont ceux qui sauront d'emblée ce que vous êtes, et n'ayant jamais vu de gobelin, de kobold ou de xvart, ils pourraient se méprendre... Un peu plus de charme vous aidera immanquablement"
Il soupira.
" Je dois m'entretenir avec la Belle Amoureuse afin de voir si nous pouvons vous confier quelque mission. Revenez demain et nous en reparlerons."

[Alchem]

« Fort bien. Je vous remercie déjà de faire cela pour moi. A demain donc. »
Alchem se tourna vers Valentine et demanda :
« Vous me raccompagnez jusqu’à la grille ? »
Il aurait pu lui dire en revoir ici et y aller seul. Cependant, il désirait lui dire quelques mots sur le trajet et lui offrir quelque chose en gage de sa gratitude. Autant que cela se passe en privé ou, tout du moins, pas devant le prêtre.

[Galathée]

" Bien sûr, dit Valentine avec le sourire. Je ne voudrais pas que vous tombiez seul sur Anatole. Si ça dégénérait... Ce ne serait pas beau à voir."
Elle l'entraîna donc à nouveau dans le couloir, tandis que le clerc les saluait courtoisement.
" Je suis sûre que nous trouverons quelque chose dans vos cordes. Rien de trop dangereux, cependant, j'espère."

[Alchem]

« Le danger, vous savez, j’ai l’habitude de vivre avec. Tous ceux qui viennent des profondeurs le côtoient régulièrement. Après, bien sûr, je ne dis pas que je peux faire face à tous les dangers, mais si mon expérience peut être utile à votre ordre, alors tant mieux. »
Une fois sorti du temple, une fois éloigné du perron, Alchem s’immobilisa sur l’allée. Il s’était assuré d’un rapide coup d’œil qu’il n’y avait personne trop près.
« Valentine, je tiens à vous remercier pour l’aide que vous m’avez apporté. Ma visite de Lumenis n’aurait pu mieux débuter et c’est grâce à vous. »
D’un mouvement d’épaule, il fit pivoter son sac. Il l’ouvrit, en sortit une bourse de tissus et farfouilla à l’intérieur.
« Puisque la beauté est pour vous sacré, voici un peu de celle des profondeurs. »
Il lui tendit une petite émeraude. Finement taillée, c’était effectivement une belle pierre. Le soleil s’y perdait en de multiple reflets.
« Je ne suis pas un expert des couleurs, mais je crois que le vert vous va bien. »

[Galathée]

" Oh, fit la Sunite, s'empourprant brusquement. C'était... naturel... Je ne voulais pas... Elle est magnifique... Mais c'est beaucoup trop... pour si peu de choses..."
Elle était manifestement impressionnée et ses doigts frôlèrent la gemme, timides.
" Si vous m'offrez pareil trésor, je vous serai redevable, Maître Alchem."
Elle le regarda un instant.
" Je ne suis pas certaine qu'il serait prudent de ma part d'accepter."

[Alchem]

« Allons. Quand vous m’avez aidé, vous n’attendiez rien en retour. Je vous offre ceci parce que cela me fait plaisir. Vous ne m’êtes redevable de rien. Et si cela peut vous rassurer, cette pierre ne coûte pas excessivement chère. Elle est petite et je suis certain qu’un joaillier lui trouverait quelques minis défauts. »
Il tendait toujours l’émeraude. Toutefois, il ne voulait pas mettre Valentine dans l’embarras, il n’allait pas d’avantage insister.

[Galathée]

" Les défauts font le charme." murmura la jeune femme en prenant finalement la pierre.
Elle avait rougi et lui décocha un sourire timide, avant de refermer les paumes, en écrin, autour de l'émeraude.
" Je la garderai bien précieusement, pour me souvenir toujours de la beauté intrinsèque d'un acte généreux."

[Alchem]

Alchem lui rendit ce sourire. Puis il referma sa bourse, la mit dans son sac, boucla celui-ci et le chargea à nouveau sur son dos.
« Et bien, en revoir. On se reverra peut-être demain. »
Il avait maintenant l’intention de revenir à l’auberge de la Bienveillance, histoire de manger. Là-bas, il mettrait fin à son illusion, Maître Pintesec devait le reconnaitre. Toutefois, mieux valait la maintenir durant le trajet. Cela ne coûtait rien et c’était plus prudent.

[Alchem]

Parfait ! Le svirfnebelin commençait à trouver ses marques dans cette grande cité. Depuis le quartier ouest, il était parvenu jusqu’au temple de Sunie. Pas une erreur de trajet, à peine quelques hésitations lors de certains croisements. Dès qu’il fut aux grilles, il s’imposa une précaution indispensable dans le sanctuaire de la beauté.

Alchem --> Déguisement --> Alchem

Le voilà redevenu le même gnome barbue, d’apparence quelconque, que la veille. Sous ses traits illusoires, il s’engagea sur l’allée du parc. Allait-il retrouver Clémentine ? Si ce n’était pas le cas, il se rendrait directement dans le temple.

[Galathée]

Il ne vit aucune trace de Valentine (pas Clémentine, ce svirfnebelin avait des troubles de la mémoire inquiétants... à moins que ce ne soit un problème de personnalités multiples ?) et gravit donc les marches qui menaient à la galerie des miroirs et plus loin à la nef. Quelques clercs erraient de ci de là, mais globalement, il y avait très peu de monde, à l'extérieur comme à l'intérieur. Quand il pénétra dans la grande salle, un adolescent en robe blanche s'approcha de lui, l'air mal réveillé.
" Bonjour, maître gnome."
Il étouffa un bâillement derrière le dos de sa main.
" Que nous vaut le plaisir ? Si je puis m'exprimer ainsi. Hum. Pardon. Ce n'est pas très drôle."
Il leva les yeux au ciel, manifestement atterré par sa propre bêtise.

[Alchem]

HRP : ho, mille pardons ! Le pire, c’est qu’avant cette confusion, je ne m’étais pas rendu compte que les noms de ces deux PNJs avaient une sonorité si proche !

Pas de Valentine ? Dommage, mais pas forcément surprenant. Il aurait fallut un coup de chance pour retomber sur elle. Voilà Alchem face à un novice mal réveillé. Quasi impassible, il se contenta d’un aimable sourire. Puis il répondit sans tarder.
« J’aimerais voir Maître Avran, le responsable des enchantements Sunites. Je suis Alchem, il me connait et sait ce qui m’amène. »

[Galathée]

" Je sais qui est Maître Avran, dit le novice, un peu vexé. Mais je vais aller voir s'il est levé... Vous êtes un peu tôt, vous savez, pour venir dans un temple de Sunie... Les gens dorment, les dixièmes jours de veille. Malgré la proximité des alouettes de Lathandre."
Sans un mot de plus, il disparut dans un couloir. Quelques minutes plus tard, il reparaissait en compagnie du Maître des Enchantements Sunites. Alchem constata qu'il n'avait pas menti : le clerc semblait tout aussi mal réveillé.
" Maître Alchem, dit-il cependant, affable. Me ferez-vous le plaisir de m'accompagner jusqu'à mon bureau ?"
Son sourire s'élargit.
" Je présume que vous avez déjà petit-déjeuné ?"

[Alchem]

Tôt, tard... des concepts encore assez abstraits pour Alchem. Ce n’était pas facile de se mettre au rythme de la surface. Il essayait de manger quand les autres mangeaient, il essayait de dormir quand les autres dormaient... Assimiler en plus les habitudes horaires de chaque culte, c’était un peu trop pour l’instant. Fort heureusement, Maître Avran ne lui tint pas rigueur d’avoir été tiré du lit.
« Mais certainement. Je vous suis. J’ai effectivement déjà pris mon petit déjeuné, mais ne vous dérangez surtout pas pour moi. D’ailleurs, mes excuses pour l’heure. J’ai encore un peu de mal avec ça. »

[Galathée]

Mais le clerc le rassura, arguant qu'il était bon, de temps à autre, de se montrer matinal. Il l'entraîna alors dans un dédale de couloirs feutrés, aux murs tendus de velours rouge, qu'illuminaient des globes luminescents. Il finit par pousser une porte et introduisit Alchem dans une pièce qui, par contraste, semblait extrêmement claire. De grandes fenêtres ouvertes donnaient directement sur le parc et un parfum de fleurs printanières flottait dans l'air. Une table basse et deux fauteuils trônaient au centre, sur un tapis jaune et rouge aux motifs abstraits. Les murs étaient couverts d'étagères dans lesquelles trônaient surtout des livres et des parchemins, mais aussi quelques objets d'art, et peut-être l'un ou l'autre artefact magique. Avran invita le svirfnebelin à s'asseoir tandis qu'un novice terminait d'arranger le plateau d'un petit déjeuner sur la table. Le clerc se servit du thé, en proposa à son compagnon, puis poussa un bref soupir de contentement en buvant une première gorgée.
" J'ai parlé de votre demande avec la Belle Amoureuse et nous avons quelque chose qui pourrait être dans vos cordes. Nous avons cependant besoin d'une double assurance, pour vous confier cette mission. D'abord votre promesse de confidentialité. Ensuite, que vous acceptiez d'être soumis à un sort de détection du mal."

[Alchem]

Alchem, non sans avoir embrassé la pièce d’un regard curieux, prit place dans le fauteuil et accepta un peu de thé. Il appréciait cet endroit. Cette lumière, la vue du parc verdoyant et surtout, les livres et parchemins. Avran ne tarda pas à lui apprendre une bonne nouvelle. Ainsi, le gnome pouvait être utile si, toutefois, il se pliait à deux conditions. Aucune d’entre elles ne représentait un problème. Sans hésiter, le svirfnebelin répondit :
« Je comprends. Ce sont des précautions logiques. Je les accepte. Vous avez ma parole que je ne révèlerai rien de l’affaire. »
Ce ne serait pas la première fois qu’il serait mêlé à des choses confidentielles. Cependant, à moins que sa mémoire ne l’abuse, il n’avait jamais encore travaillé directement pour un temple.

[Galathée]

" Merci."
Il sourit, satisfait.
" Je vais commencer par dissiper la magie, puis je vous sonderai. L'alternative est que vous déposiez vos objets magiques sur la table, si vous en avez... mais le résultat est le même."
Il se mit à incanter, lançant les sortilèges annoncés l'un après l'autre. Il demeura concentré quelques minutes, les sourcils subitement froncés, puis retrouva sa mine détendue.
" Très bien. Je vais vous résumer la situation, puis nous entrerons dans les détails au besoin."
Il se fit plus grave.
" Il y a une dizaine de jours, nous sommes descendus dans le caveau d'un des fondateurs de notre ordre à Luménis, Amédée de Fiertorrent, dit le Bien Aimé. Nous espérions retrouver des écrits importants, qui se sont perdus il y a de cela deux siècles environ, et qu'un de nos érudits avait finalement localisés dans la tombe d'Amédée. Quelle n'a pas été notre surprise de réaliser que le caveau avait été percé d'un tunnel s'enfonçant, manifestement, profondément dans la terre. Sur les six clercs enterrés dans le caveau, nous n'en avons retrouvé que deux. Les quatre autres sarcophages ont tout simplement disparu. Nous avons envoyé un groupe pour reconnaître le tunnel, trois de nos meilleurs clercs, en les enjoignant à la prudence, bien sûr. C'était il y a quatre jours et ils ne sont toujours pas remontés."

[Alchem]

La magie ayant été dissipée, Alchem avait retrouvé son véritable visage. Mais ce n’était là qu’un détail sans importance. Concentré, il écoutait Avran. Quand celui-ci eut achevé son explication, le gnome devint pensif. D’un doigt, il se caressa l’arrête du nez, un petit tic chez lui lorsqu’il réfléchissait.
« Bien... je vois. Retrouvez les quatre sarcophages et si possible, les trois clercs. Ce qui m’interpelle dans cette histoire, c’est qu’il reste deux sarcophages. Pourquoi n’ont-ils pas été dérobés eux aussi ? Est-ce que vous en avez une idée ? »
Soit les ravisseurs n’avaient pas eu le temps de les emporter, auquel cas le vol était récent. Soit ils ne les intéressaient pas, auquel cas trouver la cause de ce désintérêt pouvait donner un éventuel indice sur l’identité des voleurs. C’était les deux options qui venaient en tête le plus facilement.

[Galathée]

" En fait, nous pensons que le premier sarcophage a été emporté il y a plusieurs années... et le dernier récemment. Vous voyez, nous n'avons pas l'habitude de rouvrir les caveaux de nos maîtres disparus. Les morts reposent depuis longtemps, en paix... Nous avons longtemps hésité à y descendre, mais les documents étaient vraiment précieux, nous avons réuni le conseil des aînés, et nous avons pensé que, moyennant une cérémonie ou l'autre, nous pouvions visiter les tombes sans désacraliser le repos de nos aïeuls... Nous ne nous attendions évidemment pas à pareille horreur... Mais nous ne savons pas pourquoi ces quatre sarcophages ont disparu, et pas les deux derniers. Nous pensions avertir les autorités, bien sûr, mais d'abord... mener notre propre enquête. Vous l'ignorez sans doute mais les administrations luméniennes sont surchargées de travail et nous ne sommes pas certains qu'elles pourraient mettre des hommes compétents sur cette affaire."

[Alchem]

Alchem, à nouveau, s’accorda un temps de réflexion. Au sujet des sarcophages, il n’avait plus rien à ajouter. Il aborda donc un autre point, et pas l’un des moindres.
« Descendre seul dans ce trou serait assez imprudent. J’aimerais être accompagné d’au moins une personne. Idéalement quelqu’un qui sait se battre et qui peut recourir à quelques sorts curatifs. Quelqu’un aussi et surtout qui a l’esprit d’équipe, avec qui je pourrais discuter sans difficulté. Je sais d’expérience à quel point il est capital d’avoir des coéquipiers... compatibles, surtout dans un groupe réduit. »
Il en allait de sa vie. Et il ne transigeait pas là-dessus. S’il s’engageait dans cette aventure, ce serait dans de bonnes conditions.

[Galathée]

" Je comprends. Ce n'est pas évident d'imaginer avec qui vous pourriez vous entendre parmi nos clercs... Les plus aguerris pour ce genre de questions ont déjà disparu, et notre Temple n'est pas très grand : il compte surtout des jeunes gens peu expérimentés. Je me demande dans quel mesure le plus efficace ne serait pas de se tourner vers certains de nos collègues. Nous avons de bons contacts au Temple de Lathandre et les Tymorans sont nos amis. Les premiers ont l'expérience de ce que l'on trouve dans les cimetières, les autres aiment les défis risqués..."
Il parut songeur.
" Je pourrais également en parler au conseil de ce soir... Mais j'ai des doutes sur mes chances de réussite, d'autant que nos paladins sont en déplacement."

[Alchem]

« J’ai eu quelques contacts très positifs avec le temple de Lathandre dans le cadre d’une autre affaire. L’Aubemestre me connait. Nous tourner vers ce clergé semble une bonne piste, surtout que je ne suis pas très efficace face aux morts-vivants. Les Tymorans, je ne les connais pas. Faire équipe avec l’un d’eux ne me dérange pas. Quoi qu’il en soit, puisque je suis tenu au secret, peut-être est-ce préférable que ce soit vous qui vous chargiez de trouver quelqu’un. Je peux aussi porter un message de votre part ou suivre une procédure particulière. »

[Galathée]

" Je peux vous confier un message, mais j'aimerais autant que vous choisissiez votre équipier vous-même. Vous êtes, après tout, plus au courant de vos forces et de vos faiblesses que je ne le suis. Et vous êtes aussi plus à même de savoir quel type de personnalité s'accorde avec la vôtre. Un paladin de l'Aster pourrait être une solution, ou un clerc expérimenté... C'est difficile de savoir, car nous n'avons aucune information. Il est aussi possible d'effectuer une première reconnaissance avant d'en juger..."
Il poussa un léger soupir.
" Je vais vous accompagner. C'est encore le plus simple."

[Alchem]

« Une première reconnaissance ? Avec vous ? Très bien. C’est effectivement le plus simple. Dès qu’on aura obtenu un minimum d’informations, je me rendrais au Sanctuaire de Lathandre avec un pli de votre part. Quand pensez-vous être prêt ? »
Disant cela, Alchem ne put s’empêcher d’observer le clerc avec un peu plus d’insistance. Que valait-il sur le terrain ? Etant quelqu’un d’important, il ne devait pas s’exposer, pas trop en tout cas. N’en demeurait pas moins que la proposition était de lui et que donc, il était prêt à ce prélude d’aventure.

[Galathée]

Le clerc sursauta.
" Vous m'avez mal compris. Je vais vous accompagner au Temple de Lathandre... pas dans le trou. Je ne peux pas me permettre ce genre de choses, avec les responsabilités que j'ai au Temple. Mais je pourrai aisément vous trouver un compagnon de route, en m'expliquant directement avec leur Aubemestre. Je ne le connais pas très bien, mais nous sommes des Temples alliés, et je pense que la Belle Amoureuse trouverait approprié que nous nous ouvrions de nos problèmes auprès de lui. De surcroît, il est le seul à pouvoir désigner quelqu'un pour vous accompagner dans une telle aventure."

[Alchem]

« Ha ! Bien, très bien ! Décidément, je comprends parfois les choses de travers ! Mes excuses ! Faisons ainsi ! » répondit Alchem, quelque peu amusé par le malentendu.
Amusé et confus. Mais quel idiot ! Il aurait quand même pu s’en douter qu’Avran ne pouvait s’improviser aventurier. Forcément, il venait de fournir une nouvelle occasion à Dalius de se moquer de lui. Le familier allait la saisir dès que possible, c’était une certitude.