[Bâtiment] La caserne de l'Abysse Céleste

[Taliesin]

Son interlocuteur fronça les sourcils.
-Vous ne savez pas s'il était vivant au moment où vous avez acheté la maison ? Ai-je mal compris où voulez-vous dire qu'il aurait pu être prisonnier dans cette pièce secrète ?
Il se frotta à nouveau le menton.
-Bon, je crois qu'il va falloir reprendre depuis le début. Expliquez-moi comment vous avez découvert cette fameuse pièce et le corps qu'elle renfermait. Donnez-moi des détails, en particulier ceux qui vous semblent en rapport avec la cause du décès.

[Eldurvellir]

Eldurvellir réfléchit. Il devait se remémorer le plus clairement possible ses gestes.

- Je suis descendu dans le sous-sol, où ma servante avait trouvé l'hypocras qu'elle avait servi au déjeuner, afin de faire l'inventaire de ce qui s'y trouvait. Le propriétaire a laissé ses fûts, voyez-vous.

Et si tu veux un tonneau de vin pour passer l'éponge sur ma petite affaire, ne te gêne pas pour demander, mon bon, songeait-il.

- Apercevant une énorme barrique au fond de la pièce, j'étais heureux de penser qu'une bonne bière pouvait s'y trouver... Mais la barrique sonnait creux, j'ai donc pensé qu'elle était simplement vide. Mon familier s'est brusquement énervé, semblant sentir quelque chose. J'ai donc regardé plus attentivement le panneau de la barrique et ai lancé un sort de déblocage de porte lorsque j'ai vu sur ce panneau l'usure caractéristique d'une ouverture. Et effectivement, le panneau a dévoilé une pièce secrète. J'ai cru voir quelque chose, mais entendant ma servante qui rentrait des courses, je suis ressorti.

Eldurvellir soupira encore une fois.

- Nous avons vaqué à nos occupations, Perline - ma servante - était partie chercher un tailleur. Mes vêtements sont usés, j'en ai peu, bref ici j'ai besoin d'une garde-robe un peu plus digne que mes hardes de voyageur... Bref, j'ai oublié la pièce secrète. Ensuite je suis redescendu, j'ai ouvert la porte de la barrique et c'est là que j'ai vu l'homme. Perline était derrière moi, je me souviens qu'elle a crié qu'il fallait l'aider. Je lui ai demandé d'apporter une serviette et de l'eau chaude, mais que l'homme était peut-être déjà mort... Il l'était.

Oui, il l'était. Quand on tue les siens, quand on les prive de leur humanité, on se condamne soi-même, pensait le mage.

[Taliesin]

Même s'il avait, à une ou deux reprises, manifesté son étonnement en haussant un sourcil, l'homme l'avait écouté avec attention, sans l'interrompre.
-Déjà, mon vieux, un conseil d'ami, fit-il quand le mage en eut terminé. Quand on découvre chez soi un passage secret, on s'empresse de voir où il mène, ce qu'il cache : c'est quand même bien plus prudent et urgent que de s'occuper de nouvelles fringues ! Ensuite... Ça ne vous a pas étonné que l'ancien propriétaire laisse des fûts dans sa cave ? Normalement, quand on vend une maison, soit on la vide, soit on augmente son prix en fonction de ce qu'on y abandonne. Les gens, ici, sont pas du genre à faire des cadeaux...
Il secoua la tête.
-Bon, mais donc, ce cadavre... Des indices quant à la raison de son trépas ? Des blessures apparentes, par exemple ?

[Eldurvellir]

Eldurvellir eut son petit sourire en coin.

- Je n'ai pas du tout imaginé qu'il puisse y avoir un quelconque danger... Voyez-vous, pour moi c'était juste une pièce dissimulée, comme si le propriétaire avait souhaité pouvoir y cacher quelque chose de précieux, ou...

Le mage s'interrompit brusquement.

- Le vendeur était pressé, très pressé de quitter la ville... Il m'a dit qu'il s'était mis à dos une guilde... Serait-il possible que la pièce cachée ait servi à un trafic ? Des produits de contrebande ? Enfin... Pour en revenir à la question du décès de l'homme, il était très amaigri... A mon avis, il est mort d'inanition, se trouvant dans une pièce sans eau ni nourriture.

[Taliesin]

L'officier parut proprement stupéfait.
-Dites-moi si j'ai bien compris... Vous rencontrez un type qui veut fuir la ville et qui vous avoue qu'il a des soucis avec une guilde, et vous vous empressez de lui rendre service en achetant sa maison ? Est-ce que vous n'avez pas songé que ça pourrait être assimilé à de la complicité ? Ou, au minimum, ne vous êtes-vous pas dit que l'affaire était louche, et qu'il valait mieux ne pas s'en mêler ?
Il grimaça.
-Soit vous venez d'un pays bien étrange, soit vous êtes totalement inconscient. Dans un cas comme dans l'auatre, si vous continuez à vous comporter de la sorte à Melandis, vous ne ferez pas de vieux os. Ou si vous en faites, ce sera derrière les barreaux d'une prison.

[Eldurvellir]

Eldurvellir fut à son tour surpris.

- Nous parlons à bâtons rompus, je crois... L'homme pressé de quitter une ville n'est pas forcément un fuyard ! d'après ce que ce sire Beaujeu m'a dit, il aurait fait un peu de scandale dans certaines tavernes alors qu'il était ivre, ce qui semblait lui arriver assez fréquemment. J'ai donc supposé une dette de jeu ou quelque chose de ce genre, absolument pas un acte de grande importance. Et naturellement, si vous ne payez pas vos dettes de jeu auprès d'un membre d'une guilde, vous risquez fort d'avoir ses compagnons sur le dos. Vendre la maison lui permettait de payer ses dettes et d'aller se faire oublier un moment en quittant la ville.

Le mage resta silencieux un moment, puis reprit :

- Par ailleurs, pourquoi viendrais-je vous raconter ma sinistre trouvaille si je n'avais pas la conscience tranquille ? Il m'aurait suffi de murer la pièce pour me débarrasser du cadavre et personne n'en aurait rien su.

[Taliesin]

L'officier rit de bon cœur.
-Vous êtes un gros naïf, vous, c'est pas possible autrement.
Il mit quelques instants à retrouver son sérieux.
-D'abord, non, nous ne discutons pas à bâtons rompus : vous faites une déposition devant un officier du guet, dans les locaux du guet. C'est une démarche on ne peut plus officielle. Ensuite, admettons que votre théorie d'une dette de jeu soit fondée... Croyez-vous que votre vendeur aurait quitté la ville s'il avait eu l'intention de la payer ? Non, il s'en serait acquitté puis n'aurait plus rien eu à craindre. S'il tenait à disparaître, c'est qu'il n'avait aucune intention de régler son dû, mais bien au contraire de garder le magot et d'en jouir en des lieux plus paisibles. Dans tous les cas, mon vieux, acheter quelque chose à quelqu'un qui est pressé de se carapater, ça n'est jamais prudent. Surtout quand on sait que c'est une guilde, donc une institution puissante, qu'il veut fuir. Enfin...
Il sourit.
-Si vous saviez le nombre de gens qui sont venus me voir en me disant "Oh, c'est affreux, il y a un cadavre chez moi !" alors qu'ils étaient eux-mêmes les auteurs du forfait... Jouer les innocents, dénoncer spontanément un crime aux autorités, c'est une technique bien connue pour tenter de se mettre à l'abri. Sauf que le guet n'est pas né de la dernière pluie et qu'il démasque généralement très vite ce genre d'imposture.

[Eldurvellir]

Eldurvellir eut son petit sourire en coin. Intérieurement, il se retenait de maudire Perline et ses conseils si mal avisés. Ce n'était qu'une enfant, et lui-même aurait dû y réfléchir à deux fois avant de se jeter dans les griffes des autorités. Mais si le mage savait être fourbe, il respectait les gens en charge de la ville de Melandis. Et de toute manière, qui sait si les autorités mélandiennes n'auraient pas un jour trouvé un souterrain conduisant tout droit dans la pièce cachée de sa maison ? Là les explications déjà difficiles auraient été impossibles.

- Messire officier... Peu importe mes spéculations, justes ou fausses, et le fait que vous ayez de la suspicion à mon encontre. Peut-être serait-il plus simple que vous veniez voir afin de vous faire une idée plus précise.

D'un ton négligent, Eldurvellir ajouta :

- Vous me jugez naïf, peut-être est-ce un peu le cas... J'ai vécu essentiellement dans les contrées reculées du Val Bise, loin de toute cité digne de ce nom. Je ne suis guère au fait des usages d'une grande ville. Je comprendrais tout à fait, par exemple, qu'il faille vous dédommager de la peine que vous prendrez à vous déplacer pour votre enquête.

Et j'espère que tu comprendras, mon bon ami, que je suis prêt à payer un enquêteur qui se montrera compréhensif, songeait t-il.

[Taliesin]

L'homme lui jeta un regard pénétrant.
-En réalité, je ne vous soupçonne pas vraiment. Vous êtes un étranger, vous m'avez l'air du genre à foncer tête baissée sans trop réfléchir... Bref, je vous vois mal avoir inventé toute cette histoire. Bon, en même temps, comme ce serait une erreur de me baser sur mes premières impressions, je n'écarterai pour l'heure aucune possibilité. Cependant, je vais vous donner un petit conseil.
Il se redressa.
-Sachez que les fonctionnaires sont payés par l’État, qu'ils n'ont pas le droit d'accepter d'argent des particuliers et que leur en proposer, même si l'acte est ou paraît désintéressé, cela s'appelle une tentative de corruption, crime puni par la loi. Donc abstenez-vous en. En plus, si vous êtes innocent, quel besoin avez-vous de graisser des pattes ?

[Eldurvellir]

Eldurvellir ferma lentement les yeux et les rouvrit. Grande Tiamaat, que les choses sont parfois compliquées, songeait-il.

- Je vous prie de m'excuser ! je ne voulais pas vous offenser, encore moins offenser les autorités par une proposition qui vous paraîtrait douteuse ! Eh bien, qu'il en soit comme vous jugerez bon.

[Taliesin]

-Oh, je ne suis pas offensé. Vous venez d'arriver en ville, vous avez réussi à être reconnu comme Mage Extérieur, vous comptez ouvrir une boutique... il serait dommage que tout s'arrête en si bon chemin juste parce que vous n'êtes pas très au fait de la manière dont les choses se passent dans une grande ville en général et à Melandis en particulier. Donc voilà, je vous file un coup de main en vous dispensant quelques conseils. Ça ne fait jamais de mal... Bon, mais revenons-en à nos moutons...
Après avoir mis la main sur un nouveau parchemin - cela lui prit une bonne minute -, il demanda à Eldurvellir de répéter sa déposition et la retranscrivit. Lorsqu'il la lui tendit pour signature, le mage put constater qu'il avait scrupuleusement respecté ses dires.
-A présent, vous pouvez rentrer chez vous : j'enverrai une escouade dans la journée pour voir tout ça. Veillez donc à rester sur place et à ne toucher à rien !

[Eldurvellir]

Eldurvellir sentit sa gorge se dénouer. L'angoisse le quittait, une angoisse dont il ne devenait conscient que maintenant.

- Bien, messire officier, je suivrai vos instructions. Bonne journée.

Le mage sortit et quitta la caserne. Dehors, il prit le temps d'admirer les bâtiments et de l'extérieur la formidable herse garnie de ses pointes en forme de foudres. L'ensemble était impressionnant, à la fois terrible et superbe.

Quelle ville ! se disait Eldurvellir. J'espère vraiment que ce cadavre stupide n'entraînera aucun désagrément de nature à m'en fermer les portes. Si j'ai des ennuis, Perline va trinquer. Que je puisse au moins me défouler un peu... Tant pis pour Uwelane, elle n'avait qu'à la dresser convenablement.

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[Claris de Corvimande]

Claris n'avait pas non plus l'intention de discuter avec les gardes. C'était déjà assez lassant de devoir supporter leur présence en permancence ; devoir en plus supporter leur voix serait sans doute encore pire. Fort heureusement, la caserne fut bientôt en vue : peut-être allait-il enfin être possible de mettre un terme à cette sinistre histoire. Sinon, de Corvimande finirait par envisager d'aller directement faire face à Mortesaison.

[Kasumi]

Claris eut une nouvelle mauvaise surprise quand les deux gardes des portes de la ville cédèrent leur place à l'entrée de la caserne. L'avantage était que son escorte passait à un seul homme. L'inconvénient était que celui-ci lui était connu puisqu'il s'agissait de l'un ceux lui ayant manqué de respect durant son bref emprisonnement. Le gardien de prison lui adressa une expression et un salut neutre comme si lui-même ne s'en souvenait pas mais il semblait bien moins à son aise que lors de leur précédente rencontre.

[Claris de Corvimande]

La tentation fut grande de profiter de l'occasion pour jouer un mauvais tour au garde. Mais la situation était loin d'être idéale : le capitaine avait sans doute l'intention de lui passer un savon – toutes précautions gardées, compte tenu de son rang –, et ça n'arrangerait sans doute pas les choses de s'en prendre à l'un de ses hommes juste avant. Le plus important était d'expédier la chose le plus rapidement possible. Ensuite, l'on verrait bien.

« Le capitaine Braquemard a demandé à me voir. »

[Kasumi]

Le garde prit l'information avec un certain professionnalisme à moins qu'il ait déjà reçu des ordres dans ce sens. Il fit signe à Claris de le suivre et la mena - sans un mot - à l'étage puis au couloir dont elle se souvenait pour y avoir été interrogée seulement quelques jours plus tôt.

Le geôlier la laissa à la porte du capitaine après avoir toqué et avoir obtenu son autorisation de la laisser entrer. L'officier congédia son subordonné d'un ordre un peu sec avant de désigner une chaise à la jeune noble.

- Veuillez vous installer, je vous prie. Vous me direz aussi comment s'est passé votre voyage...

[Claris de Corvimande]

Claris prit place comme il le lui était demandé.

« Comme ces visites diplomatiques que l'on doit parfois rendre. Je sais que je n'aurais pas dû quitter la ville, mais messire Bouliakov a… insisté, et m'aliéner un seul patricien était déjà amplement suffisant. »

De Corvimande manifestait l'assurance des personnes qui assument les fautes que la nécessité les pousse à commettre.

[Kasumi]

Le lieutenant fit mine de noter l'information mais il releva les yeux du parchemin qu'il avait sous les yeux pour lui adresser un regard sévère tout en conservant pour l'heure son ton neutre et courtois :

- Vous auriez dû me faire prévenir de votre départ. Je vous rappelle que vous faisiez toujours l'objet d'une enquête pour meurtre. Mais je ne vous ai pas fait arrêter aux portes en égard à votre rang. Dites-moi maintenant comment je peux expliquer cette mansuétude à mes supérieurs...

[Claris de Corvimande]

« Je pensais que les documents fournis par messire Bouliakov pour me permettre de rejoindre son domaine vous seraient transmis, vous indiquant par là ma destination. J'ai… manifestement eu tort de considérer que ses hommes feraient les choses dans les règles. »

Le ton et l'expression de Claris étaient éloquents : on ne pouvait décidément faire confiance qu'à son propre personnel.

« Je gage que vos supérieurs comprendront que, puisque j'ai spontanément accepté de renvoyer mon escorte et de suivre vos gardes jusqu'ici, il n'était pas nécessaire de prendre des mesures plus coercitives. »

Après tout, dans un cas comme dans l'autre, de Corvimande aurait fait la route jusqu'à la caserne au milieu de deux soldats. Pourquoi entraver une personne quand elle fait exactement ce que l'on attend d'elle ?

Quoiqu'il en soit, le passé employé par le capitaine au sujet de l'enquête ne lui avait pas échappé ; mais il était sans doute préférable d'attendre que l'échange actuel se termine avant de poser davantage de questions.

[Kasumi]

L'expression du capitaine semblait indiquer qu'il avait pris de telles mesures car il ne lui faisait pas tout à fait confiance. Mais l'officier se garda bien de le verbaliser et conserva un ton courtois :

- Si je puis tout de même vous donner un conseil : la famille Bouliakov semble en proie à quelques remous dernièrement. Il vaudrait mieux que vous évitiez de vous afficher trop ouvertement comme étant liée à eux.

[Claris de Corvimande]

« Oui, lorsque j'ai quitté messire Bouliakov, il semblait… plutôt soucieux. »

Ce qui était, après tout, la stricte vérité.

« Mais ses affaires semblaient le retenir dans son domaine, et je n'ai pas l'intention d'enfreindre de nouveau vos instructions en quittant la ville. Une seule fois était déjà une fois de trop. »

Ce qui ramenait la conversation au sujet le plus intéressant : où en était son affaire ?

[Kasumi]

Le capitaine se pencha en avant sur son bureau et lui jeta un regard pénétrant mais il ne poussa pas plus loin l'interrogatoire :

- Vous serez certainement heureuse d'apprendre que l'enquête vous a innocenté. Mortesaison s'est révélé mêlé à un meurtre impliquant les Bouliakov. Et il semble qu'il avait l'intention d'infiltrer leur domaine campagnard pour commettre de nouveaux crimes. Il semble que vous nous avez rendu un service mais je vous conseille tout de même de ne pas recommencer : on n'a rien besoin de moins que plus de désordre en ville ou encore des nobles assassinés dans nos rues.

[Claris de Corvimande]

« Je comprends tout à fait ; et je puis vous assurer que, si j'avais pu m'en abstenir, je l'aurais fait sans hésiter. »

Tuer les trois autres et blesser Mortesaison assez grièvement pour qu'il ne puisse se déplacer, puis s'en aller en le laissant souffrir sur place. Voilà quel aurait été, sans doute, l'enchaînement des événements le plus plaisant. Hélas, Claris allait avoir besoin d'encore pas mal d'entraînement avant de parvenir à ce genre de résultats. Sans aide face à quatre adversaires, sa survie avait déjà été surprenante. Sans doute fallait-il croire que Jergal n'était pas pressé de lui parler…

« Je tâcherai de m'abstenir de me faire assassiner, en tout cas. »

Pour ceux qui tenteraient de le faire, je ne peux rien promettre. Non, ce n'était peut-être pas exactement la phrase à ajouter.

« Merci. »

[Kasumi]

L’officier prit le temps de ranger son parchemin sur une pile avant de répondre d’un ton toujours aussi placide :

- Eh bien, ces derniers détails étant réglés, j’en ai fini avec vous. Il me reste à espérer que nous ne nous rencontrerons plus dans pareilles circonstances. Au revoir, Claris de Corvimande.

Inutile d’ajouter qu’il n'était pas presser de la rencontrer à nouveau tout court étant donné les problèmes politiques que cette mésaventure avait dû occasionner.

HRP : je te laisse me dire si tu mets fin à la conversation et cherche à rentrer au domaine ou si tu as autre chose en tête pour conclure.

[Claris de Corvimande]

« Je l'espère également. »

Ne serait-ce que parce que les circonstances n'avaient pas été particulièrement enthousiasmantes. La prochaine fois, Claris essayerait au moins de finir le combat sur ses jambes.

En attendant, se lever et partir semblait une perspective très intéressante.

« Au revoir, capitaine. »

Aller vérifier si son père était de retour, et retourner à la Mélandienne d'Argent dans le cas contraire, seraient ses prochaines étapes.

[Kasumi]

Claris croisa à nouveau le garde qu'elle avait pris en grippe mais celui-ci s'esquiva ostensiblement avant qu'elle ait eu une occasion de lui adresser la parole.

Mais son attention fut de toutes façons détournée par un autre élément : une calèche affichant les armes de sa famille l'attendait dans la rue en face de la caserne. Selon toute vraisemblance, son père l'envoyait chercher et n'avait aucune intention de laisser son retour au hasard.

Pour quelle raison, l'avenir le lui dirait bien assez tôt...

*** FIN ***

HRP : toutes mes félicitations pour avoir supporté ma masteurisation aussi longtemps. Claris peut prendre un niveau.