[Bâtiment] Temple d'Ilmater

[Althéa]

L'ilmate sourit, une nouvelle fois admiratif avant de reprendre la parole.

"Une nouvelle fois, merci. Pour la distribution des antidotes, j'envisageais de commencer par les personnes les plus affaiblies dont les enfants."

Il leur donna quelques instructions avant de leur laisser administrer les remèdes. L'antidote fit du bien à tout le monde, même aux patients les plus faibles. Parmi eux, Appoline fut rapidement sur pieds. Elle demanda très vite à rentrer se reposer chez elle. Avant de l'accompagner, Yvain glissa aux deux paladins.

"Si jamais vous voulez revenir dans notre taverne, ce sera en tant qu'invités. Sans chandelles bien entendu."

[Chandara]

Chandara avait pris un soin tout particulier à aider les enfants à boire leur remède et à tenter de les rassurer de quelques mots gentils, parfois d'un geste, d'une attention. Ils étaient nombreux à administrer les remèdes mais les patients trop faibles pour attendre une seconde fournée l'étaient bien plus encore. Il leur fallu donc un certain temps avant d'en avoir fini et de pouvoir enfin se reposer et saluer Yvain et Appoline.

Leur départ vint rappeler à l'ancienne paladine que le temps filait, que le soir arrivait bien trop vite et qu'Arthur allait partir bien trop tôt. Elle en conçut une certaine détresse d'autant plus forte que les dernières heures avaient été marquées par l'angoisse et la tension et qu'elle décompensait forcément un peu à présent. La jeune femme n'osa rien répondre mais son regard lancé au luménien en disait long : elle le laissait décider de ce qu'il comptait faire à présent, espérant contre toute attente qu'il préfère prolonger leur rendez-vous interrompu plutôt que retourner auprès des siens à l'extérieur de la ville.

[Arthur de Faisanlys]

Même si Arthur n'était pas le plus fin des hommes, quand il s'agissait de la gent féminine, il perçut la tension de Chandara et décida de l'entraîner un moment à l'air libre. Ils avaient déjà bien aidé, et le paladin avait l'impression que leur rôle n'était plus aussi crucial qu'au début, quand les clercs ne savaient pas où donner de la tête. De plus en plus de gens allaient mieux, comme lui plus tôt, et peut-être pourraient-ils bientôt prendre congé... Chandara avait l'air éprouvée, en tout cas, tendue, presque fébrile, il ne savait pas bien pourquoi.
" Nous devrions peut-être songer à laisser leurs prérogatives aux Ilmates, à présent. Vous avez l'air d'avoir besoin de repos. Voulez-vous que je vous raccompagne jusqu'à votre logis ?"

[Chandara]

- Oui ! La réponse avait fusé, un peu trop enthousiaste peut-être mais se retrouver au pied du mur incitait parfois à prendre ce genre de risque même sans y penser. Chandara précisa sa pensée avec beaucoup plus de pondération :

- Oui, prenons congé ! Et j'aimerais beaucoup que vous me raccompagniez...

Elle était tentée d'ajouter qu'elle espérait qu'il reste un peu : il restait un peu de temps avant la fermeture des portes, après tout. Et il y avait certainement bien d'autres chambres libres au Clos mais ça aurait été encore plus présomptueux de ne faire que l'évoquer.

[Arthur de Faisanlys]

Arthur sourit.
" En route, alors. Prenons congé de notre ami clerc, et ensuite, je vous... suivrai. Parce que je n'ai aucune idée de la direction à emprunter. Je serai votre garde du corps, mais il faudra que vous soyez..."
Comme toujours, songea-t-il.
" ... l'étoile qui me guide vers notre destination."
Et il vira au rouge foncé.
" Hum. Je crois que j'ai vu Jaouen par là..."

[Chandara]

Un sourire ourla les lèvres de la jeune femme et une pensée indigne lui traversa l'esprit l'espace d'un instant : l'idée qu'elle pourrait faire exprès de se perdre pour garder Arthur auprès d'elle et faire en sorte qu'il en soit réduit à passer la nuit en ville. Mais c'était inimaginable et elle n'avait certainement pas envie de le forcer de cette façon à aller à l'encontre de son envie. Qu'il prenne plaisir à jouer le rôle de garde du corps personnel pour quelques minutes encore était déjà inespéré et elle devait s'en contenter. Enfin, elle pouvait peut-être réclamer juste un peu plus :

- C'est très joliment dit, merci ! Mais je crois que cette étoile décline quelque peu : je me sens un peu faible finalement. Accepteriez-vous de me soutenir ?

Et ce faisant, elle lui tendit le bras tandis qu'ils se dirigeaient vers le clerc pour en prendre congé. La jeune femme avait l'intention d'offrir de revenir le lendemain pour donner un coup de main si l'épidémie n'était pas jugulée d'ici là mais pour ce soir, elle avait bien mérité un peu de repos et de détente. Quoique la proximité du luménien ne provoque guère cet effet sur elle.

[Arthur de Faisanlys]

« Bien sûr. » dit Arthur.
Il passa un bras sous les épaules de la jeune femme, se sentit rougir – pourquoi donc, alors que c’était un geste tellement naturel envers une personne fatiguée ? – puis s'approcha de Jouaen. Il percevait la chaleur du corps de Chandara contre son flanc, au travers de la toile légère de sa robe magnifique, la forme de ses omoplates contre son bras, et elle pesait à peine dans sa paume. Son odeur, par contre, lui chatouillait les narines, mélange de fleurs, de sueur, de fumée, pourtant si délicieux, lui échauffant les sens, jusqu’à une partie de son anatomie qu’il aurait aimé maîtriser davantage.
Il frissonna. Les cheveux de la paladine lui frôlaient la joue, il avait envie – une envie scandaleuse – d’y nicher son visage. Il n’en fit rien, bien sûr.

[Althéa]

L'ilmate en pleine discussion avec l'un de ses patients s'interrompit cependant à leur approche. Il leur offrit un vrai sourire, dépourvu de toute forme d'anxiété.

"Vous partez donc. J'imagine que vous devez avoir besoin de vous reposer. Grâce à vous, tous les malades sont hors de danger. Le guet se charge de prévenir les habitants et a interdit les chandelles à la cérémonie du souvenir. Ce sera un peu triste, presque incomplet mais .. principe de précaution oblige ..."

Il grimaça quelques secondes.

"J'aimerais vous remercier encore. Ce que vous avez fait pour nous est énorme. J'aimerais vous dédommager, vous offrir quelque chose à la mesure de vos actes. Et comme vous nous avez apporté la lumière dans notre pénombre ..."

Il s’éclipsa quelques secondes avant de revenir avec deux torches allumées. Ne dégageant aucune lumière ni aucune chaleur, elles ne semblaient pas brûler.

"Il s'agit de deux torches éternelles. Partout ou vous irez, vous emporterez la lumière avec vous."

[Chandara]

Chandara avait voulu protester qu'ils n'avaient rien fait d'autre qu'agir comme le dictait leur cœur de paladin mais elle se sentait tout simplement trop bien, soutenue comme elle l'était, pour se lancer dans une polémique. Puisque l'Ilmate tenait à les récompenser de leurs efforts, elle ne chercha pas à s'y opposer mais ses deux plus grandes rétributions étaient sans nul doute la fierté d'avoir sauvé des vies et le souvenir qu'elle garderait de cette journée passée aux côtés d'Arthur. Chandara remercia gracieusement le clerc pour son offrande avant de tourner son visage vers son compagnon, espérant que se voir offrir une lumière éternelle par le représentant d'un autre dieu n'ait pas heurté quelque principe.

Puis, comme pour ne pas lui laisser le temps de s'éloigner d'elle, elle prit une des deux torches dans sa main gauche et revint aussitôt se blottir contre le luménien avec un soupir d'aise. Finalement, elle passa sa main libre derrière son dos tout en frôlant légèrement au passage.

[Arthur de Faisanlys]

Mais Arthur remercia également le clerc, protesta pour la forme — il ne lui semblait pas avoir fait quoi que ce soit de très spectaculaire, pour tout dire, d'autant plus que la résolution de la crise lui profitait directement — puis salua l'Ilmate et entraîna Chandara vers la sortie. Il n'avait pas menti en lui annonçant qu'il n'avait aucune idée du chemin à emprunter pour regagner le clos où elle devait dormir : le sens de l'orientation n'était décidément pas son fort. Sans doute surtout quand il y avait tant de distractions dans l'air...

[Chandara]

La jeune femme n'était absolument pas pressée de parvenir à destination et puisqu'elle était censé être fatiguée et éprouvée par ses blessures, elle avait une excellente excuse pour ne pas presser le pas. Elle les mena dans une des artères plus passantes pour regagner le centre ville en s'efforçant d'oublier que c'était aussi la direction des portes de la ville qui mènerait bientôt Arthur parmi les siens. Elle finit par prendre la parole la première d'un ton un peu triste :

- Les femmes doivent vous le dire souvent mais on ne s'ennuie pas lors de vos rendez-vous !

[Arthur de Faisanlys]

" Ne vous moquez pas, répondit le paladin. Vous savez bien qu'il n'était pas mon intention de vous causer le moindre embarras... Et je dois dire que dans le fond, c'est plutôt vous la responsable !"
Son ton se fit plus léger.
" Vous m'emmenez au théâtre et voilà le résultat !"
Il secoua la tête.
" Je suis désolé que les choses aient tourné de la sorte. Vous et moi étions déjà éprouvés, et nous avons encore risqué nos vies..."

[Chandara]

Chandara esquissa un sourire tout à fait charmant et un regard rêveur avant de répondre avec davantage d'enthousiasme :

- Je ne peux pas vous donner tout à fait tort : il est de notoriété publique que le théâtre est de loin l'endroit le plus dangereux de Manost : bien des visiteurs ne s'en remettent pas mais vous, vous avez tenu bon. Et je m'en félicite ! Bon, nous n'avons pas tout perdu puisque nous avons sauvé bien des gens aujourd'hui mais, pour notre prochain rendez-vous, je vous laisserai choisir le programme...

Est-ce que dans son esprit il ne faisait aucun doute qu'ils se reverraient ou cherchait-elle à lui faire comprendre qu'elle en avait envie ? Elle n'était pas certaine de savoir répondre elle-même à cette question.

[Arthur de Faisanlys]

Arthur pinça les lèvres. Son départ était proche, il ne pouvait le nier. En même temps, il n'avait pas envie de jouer au chat et à la souris avec la jeune femme : c'était indigne de ce qu'ils avaient partagé. Aujourd'hui, mais auparavant, aussi. A la faveur d'une rue de traverse, il l'entraîna vers une petite place moins fréquentée.
" Chandara... J'aimerais moi aussi vous revoir. Vous êtes... hum... comme une fleur sauvage dans ce jardin bien rangé..."
Pas terrible. Mais il était paladin, pas poète.
" Je veux dire... Je dois rentrer à Luménis. J'en ai vraiment... besoin. Mais j'aimerais... que nous puissions imaginer... Je ne sais pas. Votre cité doit se reconstruire et je comprends que vous désiriez faire partie de ceux qui l'aideront à se relever... Cependant... Si jamais un jour... Enfin. Je m'embrouille. Mais j'aimerais vous revoir."

[Chandara]

Une nouvelle fois - mais cela semblait se produire de plus en plus régulièrement en présence d'Arthur - la jeune femme avait perdu ses mots mais répondit d'une façon tout aussi éloquente : guidé par leur séparation imminente, elle se jeta farouchement contre sa poitrine et le serra très fort avant de poser la tête contre son cœur.

Quand elle la releva - un long moment plus tard - ses yeux semblaient soudain bien plus humides et elle répondit d'une voix faible et rauque :

- Moi aussi j'en ai envie ! Mes projets de venir à Luménis n'étaient pas des paroles en l'air !

Mais elle ne pouvait pas partir maintenant, Arthur avait raison : il y avait trop de choses à faire dans les prochaines semaines et elle aurait aussi voulu passer rendre visite à sa famille et s'assurer que tous allaient bien... Sinon il était probable qu'elle aurait suivi son impulsion et embarqué sur le premier navire en partance pour l'est.

[Arthur de Faisanlys]

Arthur ne la relâcha pas, lui souriant doucement, caressant d'une main distraite, un peu tremblante, ses cheveux merveilleux. Il n'était pas certain de savoir quoi dire. Il sentait son coeur battre à tout rompre, ou alors c'était le sien, difficile à dire. Soudain, il se demanda si l'antidote avait réellement fonctionné : il avait la tête si légère !
" Si vous venez jamais à Luménis... Non. Quand vous viendrez à Luménis, car c'est une promesse, n'est-ce pas ? Je serai sur le quai pour vous attendre. Si vous me prévenez. Si vous le permettez. Bien sûr, ma cité regorge de merveilles et peut-être ne serez-vous pas longtemps dans l'ombre de votre modeste guide, mais... je serais honoré d'accompagner vos premiers pas en terre hélonnienne..."

[Chandara]

Chandara frissonna de ses gestes, de ses mots, de sa gentillesse qui lui faisait dire ce qu'elle avait envie, ce qu'elle avait besoin d'entendre en cet instant. Peu à peu, avec le soutien d'Arthur et sa faculté à lui faire entrevoir un avenir rose et merveilleux, elle se ragaillardit, parvint à sourire puis à répondre d'un ton farouche :

- Je viendrai : c'est une promesse ! Je voudrais déjà y être,

Elle s'interrompit le temps de se dresser sur la pointe de ses pieds et de déposer un baiser sur le coin de ses lèvres. L'avait-elle fait sciemment ou en ratant de peu sa joue ? Toujours est-il qu'elle répondit d'un ton doux :

- Et vous serez mon guide lumineux aussi longtemps qu'il vous plaira de l'être. Vous l'avez déjà été en m'aidant à traverser cette période de chaos et vous le serez encore.

[Arthur de Faisanlys]

Lathandre en était témoin, il avait envie de l'embrasser. Mais ils étaient en pleine rue, environnés de mille témoins, et il se souvenait encore de l'humiliation ressentie auprès de Soupir. Chandara était tellement magnifique, d'âme et de corps, d'esprit et de coeur, pourquoi aurait-elle été se fourvoyer avec un moins que rien dans son genre à lui ? Elle paraissait éprise, mais elle se trompait. Elle méritait mieux. Il se sentit rougir en songeant à la déconvenue qu'elle ressentirait en gagnant Luménis, quand elle réaliserait qu'il n'était qu'un jeunot parmi des preux bien plus braves et expérimentés que lui, dont certains rivalisaient en superbe avec elle ? Il avait peut-être quelques mois pour faire ses preuves... et espérer que la punition que lui infligerait sire Armand aurait touché à son terme.
" Je n'ai pas fait grand chose. Mais quand on est avec vous... On est fatalement emporté par votre énergie vitale, je suppose."

[Chandara]

La jeune femme sourit de plus belle et le regarda cette fois droit dans les yeux en posant délicatement un doigt sur les lèvres du paladin pour le dissuader de protester à nouveau en faisant assaut de modestie :

- Vous êtes venu ici et c'est déjà beaucoup. Et être à ses côtés dans les moments difficiles ou lumineux n'est pas plus que ce que peut espérer une femme de vous. J'espère simplement que, dans quelques semaines, vous ne m'aurez pas oublié pour l'une des jolies luméniennes qui vont vous trouver très attirant pour être revenu d'une campagne aussi périlleuse.

[Arthur de Faisanlys]

Il ouvrit des yeux outrés.
" Les jolies Luméniennes, je les ai déjà rencontrées, et aucune ne vous arrive à la cheville, pas même au Temple de Sunie devant lequel je passe pourtant souvent." dit-il.
Il sourit doucement.
" Mais votre beauté n'est finalement que ce que vous offrez à chacun. Vous m'avez offert beaucoup plus en m'estimant digne de votre compagnie et de votre amitié."

[Chandara]

Ses mots firent mouche, bien plus encore que précédemment car Chandara piqua aussitôt un fard spectaculaire. Mais la jeune femme était visiblement douée pour retomber sur ses pieds et elle ne tarda pas à riposter en arborant toutefois un regard attendri :

- Ainsi donc vous avouez avoir regardé ces charmantes Sunites !

Elle posa une main sur sa joue et ajouta beaucoup plus sérieusement :

- Ma compagnie, mon amitié, tout le reste : vous les avez amplement mérités : vous m'avez écouté, donné à réfléchir, protégé et soignée. Vous m'avez sauvé la vie face aux mélandiens. Vous avez été formidable, retenez-le !

[Arthur de Faisanlys]

Il eut un sourire embarrassé.
" Je suis loin d'être formidable. Mais qui sait, je le deviendrai peut-être un jour ? J'espère que vous en serez alors témoin et que je m'en sentirai digne. Mais je suis heureux si j'ai pu vous apporter quelque chose."
Il secoua la tête.
" En réalité, c'est moi qui devrais m'inquiéter des mois à venir et des rencontres que vous ferez. Personne ne peut être indifférent à la manière dont vous... colorez le monde qui vous entoure."

[Chandara]

La jeune femme rosit à nouveau mais les compliments d'Arthur la touchaient profondément : il n'y avait qu'à regarder son regard briller de reconnaissance mêlée de curiosité pour s'en convaincre.

- Vous n'avez pas à vous inquiéter : j'ai mes mauvais côtés qui font fuir les hommes aussi et vous êtes le premier que je rencontre qui semble y être immunisé !

[Arthur de Faisanlys]

En vérité, il n'était pas complètement certain d'y être immunisé. Elle continuait à lui faire un peu peur et il avait l'impression que vivre auprès d'elle ne devait pas être de tout repos. En même temps, il était jeune, et il avait de l'énergie à revendre. Il ne pouvait pas se laisser impressionner pour si peu.
" Je devrais être triste pour ces gens qui ne sont pas capables de vous apprécier à votre juste valeur. Mais je vais plutôt m'en réjouir, tout en espérant que la vie vous sourira davantage dans les mois à venir. Ensuite, quand l'envie vous en prendra, vous n'aurez qu'à grimper dans l'un de ces bateaux que vous connaissez si mal, et vous laisser porter par les vagues, vers l'est... le soleil... et Luménis. Vous me raconterez alors quel dieu a eu vos faveurs, et quelle lumière vous habite à nouveau."

[Chandara]

La mention d'un dieu et la confiance d'Arthur en sa capacité de renouer un lien avec l'un d'entre eux la rendirent à nouveau joyeuse. Pour quelques instants au moins, la perspective du départ du luménien et de leur séparation céda le pas à la pensée de leurs retrouvailles prochaines.

- Je dois vous prévenir, Arthur : pour être parfaitement honnête, je ne suis pas une femme très connue pour être patiente. Il se peut donc que je ne n'attende pas des mois avant de prendre ce bateau vers votre belle cité. D'autant qu'il y a des temples que j'aimerais y visiter. Et des pièce de théâtre à y voir !

Elle rit. Un joli rire musical.

- Ne faites pas cette tête ! Je suis aussi curieuse des promenades dans votre parc et de ces plages où l'on peut se baigner à l'abri des regards !

Le sien de regard se fit soudain mutin et plein de promesses malgré la gravité sous-jacente : elle était bien trop consciente que l'heure avançait et que le luménien ne pourrait guère tarder à prendre congé s'il ne voulait pas être bloqué aux portes de la ville.

[Arthur de Faisanlys]

Arthur en était conscient, lui aussi, et il avait recommencé à marcher dans la rue, espérant que Chandara les guiderait malgré tout. Il essayait de prendre des repères : une fois que la jeune femme serait à bon port, il devrait se débrouiller pour trouver la sortie de la ville seul. Mais il se débrouillerait : il commençait à avoir une vague idée de la structure générale de la cité.
" Je vous montrerai tout ce que vous voudrez. Il faudra que je demande congé, cependant. Mais je conserverai mes jours de relâche en prévision de votre venue."

[Chandara]

Chandara était douloureusement consciente que plus elle remettrait le départ d'Arthur, plus celui-ci serait difficile à vivre. Même si elle ne faisait rien pour presser le pas plus que le strict nécessaire, elle avait donc opté pour l'un des trajets les plus directs qui les mèneraient au Clos des Roses.

Alors qu'ils en approchaient, elle répondit sans vraiment réfléchir aux interprétations possibles que pourraient en faire le jeune homme :

- Vous me montrerez vraiment tout ce qui me fait envie ? J'espère que c'est une promesse car je suis très curieuse !

[Arthur de Faisanlys]

" C'est une promesse, répondit Arthur, sans songer une seconde à autre chose qu'aux merveilles culturelles et architecturales de Luménis. Enfin, pour autant que nous puissions en obtenir l'accès, bien sûr... Je suis paladin, je ne pourrais pas... m'introduire dans des endroits interdits."

[Chandara]

La jeune femme attrapa l'une de ses mains comme pour rendre plus solennelle sa déclaration :

- Et je ne voudrais jamais vous demander quoique ce soit qui aille à l'encontre de vos vœux. Je suis paladine moi aussi, d'esprit sinon de fait.

Heureusement, à sa connaissance, Lathandre ne réclamait pas de vœu de célibat de la part de ses fidèles ou de ses défenseurs mais elle garda cette fois cette pensée plaisante pour elle...

[Arthur de Faisanlys]

" Je sais. Et je vous suis redevable de ne pas me tenter. Je ne sais pas si je pourrais vous refuser grand chose."
Il se sentit rougir et regarda ailleurs. La main de la paladine dans la sienne était douce et fraîche, il entendait son coeur battre dans ses oreilles.
" Quand... Je sais, c'est impossible à dire, mais... avez-vous... vous devez rentrer dans votre cité natale, je suppose... Ensuite... il y a du travail ici, bien sûr..."