[Bâtiment] Le Palais de Justice

[Althéa]

Les deux jeunes femmes gagnèrent rapidement les abords du palais de justice. A mesure qu'ils approchaient de la structure, la tyrite semblait se détendre un peu comme quelqu'un sur le point de se retrouver à l'abri de son logis. Mais juste avant qu'elles ne passent les portes quelqu'un leur saisit à chacune un bras pour les entraîner à l'intérieur. Chance eut le temps d'apercevoir l'individu qui les escortait. C'était un jeune homme brun et bouclé au visage avenant. Il était vêtu de la tenue typique des avocats. Louison quant à elle le reconnut manifestement car elle lui souffla.

"Hugo ...
- C'est Hilare, souffla l'inconnu, elle nous suit. Et elle a tout un éventail de décrets sur le jardinage à dicter.
- Dans le vestiaire, vite."

Et avant que Chance n'ait eu le temps de dire quoi que ce fut, on lui fit escalader une volée de marches puis entrer dans un réduit où des robes d'avocats attendaient leur propriétaire. Quelques secondes plus tard, elle se retrouvait cachée dessous en compagnie des deux autres.

[Echo]

Voilà une suite d'événements qu'elle n'avait pas anticipée. Trop occupée à se ronger les sangs à propos de prison, de bûcher et de mort lente et douloureuse, Chance n'avait pas compris comment et pourquoi elle s'était retrouvée dans un... placard à balais. Placard à balais avec des robes, un placard à robes en fait. Perplexe, elle garda le silence, retint même sa respiration comme s'ils étaient tous les trois sur le point de réveiller un très gros dragon, c'est du moins ce que l'attitude des deux personnes qu'elle accompagnait suggérait.

Au bout de quelques minutes de silence qui lui parurent durer des heures, elle demanda :

- C'est vraiment si terrible, les décrets sur le jardinage ?

Exactement le genre de question qu'elle n'avait jamais imaginé poser un jour...

[Althéa]

Hugo et Louison avaient baissé vers elle un regard qui en disait long. La jeune femme fut la première à s'exprimer.

"Nous n'avons rien contre le jardinage mais les décrets qu'on nous demande vont encore représenter une cinquantaine de pages à recopier à une dizaine d'exemplaires.
- Que personne ne lira, compléta Hugo.
-Et tu oublies aussi tous les petits caractères qu'il faudra ajouter.
- Ah non, j'en fais même des cauchemars."

A ce moment, la porte du vestiaire s'ouvrit, laissant entrer deux femmes d'une petite cinquantaine d'années. La première avait une longue chevelure léonine blonde et bouclée. La seconde portait les cheveux foncés courts et un tantinet grisonnants. Hugo et Louison sous les manteaux se raidirent d'un coup. Les deux femmes qui ne semblaient pas les avoir remarqués se défirent de leurs manteaux pour passer des robes noires à cols pourpres. Et au lieu de sortir comme elles l'auraient dû, la première se tourna vers l'autre avant de lui dire.

"Je trouve que ces quotas sont totalement injustes. Je ne vois pas pourquoi plus d'hommes que de femmes pourraient accéder à l'école de la magistrature. C'est injuste. Les concours montrent à chaque fois que nous nous débrouillons aussi bien qu'eux."

[Echo]

C'était donc ainsi que s'amusaient les avocats, ici ? Au moins, Chance n'était pas complètement hors de son élément, à se cacher de la sorte. La tête dans une robe noire qui pendait là, elle observa les deux femmes qui discutaient par la fine ouverture du vêtement. Il suffisait que l'une d'elle jette plus qu'un rapide coup d’œil dans leur direction et c'était fichu. Cette idée semblait paniquer ses deux compagnons de cachette, mais Chance, elle, était plutôt amusée par la situation. Après tout, s'ils se faisaient prendre, ce n'est sûrement pas à elle qu'on demanderait des comptes en premier lieu, et la tieffeline était presque curieuse de savoir quelle excuse invoqueraient Louison et Hugo pour justifier leur présence ici, accroupis avec la tête dans les vêtements du vestiaire.

[Althéa]

Les deux femmes qui n'avaient pas remarqué leur présence continuaient leur discussion.

"Ces hommes ... Ils tentent de nous ramener aux fourneaux dès qu'ils en ont l'occasion. Mon mari pense qu'il en ira de même dans de nombreux domaine. Il paraît que Juliet Vimaire va être dégradée et avoir un homme comme supérieur hiérarchique.
- On dit ..., souffla l'autre, mais sommes-nous obligées de nous laisser faire, après tout ? Je préfèrerais mille fois voir Angèle ou Meridith accéder à la magistrature que bon nombre de leurs collègues masculins. Regardez par exemple Hugo, notre grand coureur de jupons devant l'éternel. L'auriez-vous laissé prendre la place d'une femme responsable pour devenir avocat ?"

Quelques secondes, Hugo s'empourpra et Louison étouffa un petit rire.

[Echo]

Rien de tel qu'espionner une conversation pour savoir ce que les gens pensent vraiment de vous. Chance jeta un œil à l'avocat d'Arthemis et s'autorisa un sourire.

Le rire étouffé de Louison parût faire beaucoup plus de bruit qu'il n'en avait fait réellement, du moins elle l'espérait, sinon tout cela tournerait vite court.

[Althéa]

Hugo serra les poings mais resta coi jusqu'à ce que le rire de Louison se fasse entendre. Il la couva alors d'un œil effrayé. Les deux juges prêtèrent l'oreille. La blonde se tourna vers la brune avant de demander.

"N'avez-vous rien entendu ? On dirait ...
-Louison qui rit dans le placard mais ..."

Sans se concerter d'avantage, elles écartèrent le rideaux de robes. Louison saisit Chance par la main et la tira plus avant dans le vestiaire. Ne resta plus que Hugo que les deux dames regardèrent totalement interloquées.

"Hugo, vous vous cachez dans les vestiaires pour nous observer ?
- Et cela vous amuse, on dirait ...
- Mais vous êtes un ...
- Pervers ..."

[Echo]

Chance se mordit les lèvres pour s'empêcher de rire. Pauvre Hugo. Son embarras aurait été moindre si elle et Louison s'étaient tenues à ses côtés, malheureusement pour lui, la paladine avait de bons réflexes, meilleurs que les siens. Elle aurait presque pu éprouver de la compassion pour lui si la situation n'avait pas été aussi drôle. Voilà qui alimenterait les ragots à son sujet ; avait-il gagné sa réputation de coureur de jupons de la même façon, sur un terrible malentendu ? Elle ne le saurait jamais, hélas.

[Althéa]

Hugo ne savait vraiment pas quoi répondre aux accusations qui pesaient sur lui. La magistrate brune en profita pour reprendre la parole.

"Vous filez du mauvais coton mon cher. Cela doit être le manque d'occupation qui vous nuit. Et je ne vois qu'un remède à cela.
- Pitié, pas les décrets sur le jardinage, marmotta le jeune homme.
- Justement si, j'ai besoin d'un volontaire. Et vous vous êtes comme qui dirait désigné."

Hugo se tourna vers la magistrate blonde. Sans doute dans l'espoir d'avoir un peu de soutien.

"Si vous plait, dites lui que c'est une mauvaise chose. Et puis, je suis très mauvais pour rédiger. C'est ce que vous me reprochez tout le temps."

A ce moment, à la fenêtre, un bruissement d'ailes se fit entendre et une ombre obscurcit soudain le carreau pendant qu'une voix lugubre se fit entendre.

"Dimitriuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuus. Où te caches-tu espèce de mauvais fils"

Hugo saisit la balle au bond.

"Vous n'avez pas entendu ? Même le mainate est d'accord. Il vous suggère Dimitri."

La juge blonde secoua la tête et leva les yeux au ciel.

"Alors, à Angèle d'Aulfray ? Elle ne dira jamais non."

[Echo]

Difficile de suivre ce qui se passait ici. A première vue, porter une robe d'avocat sur le dos était bien plus dangereux qu'avoir une paire de cornes sur le front. Si Chance sortait de sa cachette, on lui jetterait probablement des regards suspicieux mais on ne lui demanderait pas de rédiger des décrets sur le jardinage à Manost. Existait-il réellement des décrets qui parlaient de la façon dont on devait arracher les mauvaises herbes ? Non, il y avait des choses qu'il ne valait mieux pas savoir. Chose étrange, elle entendait ce nom, Angèle, pour la deuxième fois depuis qu'elle était ici ; elle n'avait pas fait attention la première fois, mais ce nom sonnait comme... quelque chose de familier. Ou plutôt comme quelque chose de pas totalement inconnu.

[Althéa]

Les deux femmes secouèrent la tête. La brune reprit

"Angèle est à Cojum pour une durée indéterminée.
- Et Dimitri ?, hasarda Hugo.
- Dimitri est occupé avec des prêtres de la cavalière rouge à ce qu'on m'a dit.
- Meridith ...
- Est Tormite et elle a un bon nombre de plaidoiries à préparer. Et au cas où vous voudriez nous proposer Louison de Lenclos, elle est assez occupée avec la désertion de sa sœur ..."

La brune et la blonde grimacèrent avant d'ajouter.

"Donc il ne me reste plus que vous."

Hugo poussa un long soupir. Les deux magistrates hochèrent la tête l'air entendu avant de quitter la pièce.

[Echo]

Le calme était enfin revenu dans le vestiaire, calme que personne n'osa troubler pendant quelques secondes. Chance en profita pour s'extirper des manteaux avec un soupir de soulagement. Les derniers mots des magistrates résonnaient encore dans sa tête. "La désertion de sa sœur", comme si cela avait été établi, comme si le jugement avait été rendu et la sentence prononcée.

- La présomption d'innocence n'existe pas ici ? s'agaça t-elle soudain. Tout le monde est persuadé que votre sœur a bel et bien déserté ? Enfin, je ne devrais pas être surprise, vu la vitesse avec laquelle on s'est empressé de la mettre aux fers.

Elle prenait tout cela bien trop à cœur. Dès qu'elle en fut conscience, la colère disparut presque immédiatement. Ce n'était pas le moment de montrer à quel point elle était émotionnellement instable en ce moment. Enfin, mieux valait s'énerver dans ce placard que pendant le procès...

[Althéa]

Louison resta quelques secondes interdite devant le déferlement de colère subite. Puis elle secoua la tête, visiblement touchée de voir que le sort de sa soeur ne laissait pas Chance indifférente.

"La présomption d'innocence existe mais elle ne s'applique pas toujours. Les actes de désertion sont jugés comme très graves. Les soldats sont sommés de restés là où on les a affectés. Mais Arthemis ... avait une bonne raison de s'en aller vu que notre soeur était mourante et qu'elle voulait tenter de la mettre à l'abri. Et puis, elle vous a aidés à gagner la frontière. Ce n'est pas rien. Du moins, c'est ce que je pense."

Hugo posa une main compatissante sur son épaule. En quelques instants, il semblait avoir oublié les quolibets des deux juges et les décrets qui l'attendaient. Il fit face à Chance.

"Vous êtes venue pour témoigner, je suppose."

[Echo]

- Oui, répondit-elle à Hugo avec un sourire penaud. Je m'appelle Chance, j'ai rencontré Arthemis alors qu'elle venait de perdre sa sœur. Elle ne s'est pas empressée de rejoindre la mêlée après ça, mais qui aurait pu le lui reprocher ?

Elle se tourna vers Louison.

- Et puis elle m'a parlé de vous. Elle m'a dit que vous l'attendiez à Manost, que vous n'aviez plus qu'elle et qu'elle ne voulait pas vous abandonner. Cette guerre ne méritait pas qu'elle y laisse la vie, c'est ce que je lui ai répondu. Je pense que sa décision était déjà prise, mais le fait de me l'entendre dire...

Peut-être qu'elle avait une part de responsabilité là-dedans, une petite part... Non, c'était ridicule, Arthemis avait fait ses propres choix et le conseil d'une personne qu'elle connaissait à peine n'avait sûrement pas dû peser bien lourd sur sa décision.

- Arthemis n'est qu'une femme qui a fait passer sa famille avant son devoir. Personne ne devrait être condamné à mort pour ça.

Et c'était ce choix qui, entre autre, lui avait attiré la sympathie de la tieffeline. Elle reporta son attention sur l'avocat.

- Mais j'imagine que c'est exactement le genre de chose que je vais devoir éviter de dire pendant le procès ?

[Althéa]

Louison avala péniblement sa salive. Hugo quant à lui détourna quelques instants les yeux avant de se fixer de nouveau sur Chance.

"Au contraire, si vous redites exactement ce que vous avez exprimé ... Il y a toujours un être humain qui se cache sous leurs armures de soldat. Du moins, j'ose le croire. Si vous arrivez à leur faire comprendre qu'Arthemis s'est éloignée du champ de bataille pour une bonne raison nous pourrions la sauver."

Il laissa passer un léger silence avant de demander.

"Par contre, ils aiment voir les gens le visage découvert ..."

[Echo]

- Oui, je m'y attendais, dit-elle en ôtant doucement son capuchon.

Étant paladine, Louison avait du comprendre depuis bien longtemps que Chance n'était pas vraiment humaine et qu'elle ne s'obstinait pas à garder son capuchon sur la tête par simple coquetterie. Hugo en revanche ne devait pas trop se douter de la nature du témoin qu'il devrait présenter lors du procès d'Arthemis. C'est donc sa réaction en particulier qu'observa la tieffeline ; un simple froncement de sourcils pourrait signifier que ce "petit détail" allait jouer contre eux lorsqu'il serait question de témoigner. Elle s'y attendait plus ou moins, mais avait aussi des raisons de ne pas trop s'en faire à ce sujet.

- Les gens qui ont arrêté votre sœur savent très bien ce que je suis, il y avait des paladins parmi eux et ils m'ont tout de même laisser entrer dans Gräelon. Il est donc inutile que je me fasse passer pour ce que je ne suis pas, j'imagine. Je n'en avais pas l'intention de toute façon, ajouta t-elle avec une bravoure à moitié feinte.

Puis elle soupira. Quel merdier...

[Althéa]

Les deux jeunes gens s'entre-regardèrent. Hugo eut un petit sourire un peu embarrassé avant de répondre.

"Un autre petit défi ... J'adore ! Remarque, je vous préfère nettement comme ça. Vous avez un regard ... troublant. Et puis votre visage ..."

Louison lui envoya mine de rien un coup de coude dans les côtes. Il se reprit.

"C'est parfait ... Mais peut-être qu'en vous coiffant et en vous habillant un peu. Là, on voit que vous avez voyagé. Mais ... Je pense qu'un de nos amis pourrait arranger ce détail."

Il interrogea la jeune femme du regard.

"Tu crois que Séraphine pourrait nous donner un coup de main ?"

[Echo]

La réaction d'Hugo était encourageante, quoiqu'un peu surprenante. Mais si son visage et son "regard troublant" semblaient l'enthousiasmer, il n'en était pas de même pour son allure générale. De nouveaux vêtements et un bon bain ne seraient pas du luxe, elle ne pouvait qu'être d'accord avec lui sur ce point. La tieffeline commença à se dandiner sur place, mal à l'aise et consciente qu'elle n'était sans doute pas très présentable.

- Je sais, j'ai l'air de sortir des égouts, littéralement...

Pour sa défense, les camps de réfugiés n'offraient rien d'autre que le minimum et elle n'avait pas vraiment eu le temps de faire les boutiques depuis qu'elle avait mis les pieds en ville.

[Althéa]

"Mais non, mais non ... , commença Hugo, vous êtes ...
- Hugo !", le gronda Louison.
- D'accord, mais je persiste à croire que Séraphin va arranger cela.
- Séraphine", rectifia Louison avec un petit sourire innocent.

Ils se retournèrent tous les deux vers Chance. Hugo expliqua.

"C'est une très gentille ... personne. Il s'y entend très bien en vêtements et autres mises en pli. Bon, c'est une personne un tantinet étrange. Il n'est pas méchant du tout mais ..."

[Echo]

Séraphin. Séraphine. Tout cela était très confus. Et pourquoi parlaient-ils de cette très gentille personne de façon aussi hésitante ?

- Je commence à avoir peur. Est-ce que j'ai des raisons d'avoir peur ?

Chance ne semblait pas avoir réellement peur mais elle n'avait pas l'air rassuré pour autant.

- Quelqu'un qui s'y connait en vêtements et en mise en plis est forcément plus redoutable qu'une armée de paladins ou de magistrats, plaisanta t-elle.

[Althéa]

Les deux juristes éclatèrent de rire. Louison se reprit le plus vite.

"Non, Séraphin est totalement inoffensif. Et nous l'aimons beaucoup ici. Sauf que c'est un homme mais qui parfois s'habille en femme. Bien sûr, cela il ne faut pas le dire où il serait arrêté. Mais vous n'allez pas le dire, n'est-ce pas ? Il est censé avoir totalement arrêté sous peine de prison."

Hugo hocha pensivement la tête.

[Echo]

Chance tapota brièvement ses cornes et leur offrit un petit sourire mutin.

- Je crois que je suis mal placée pour dénoncer qui que ce soit aux autorités.

La peine de prison ou la peine de mort semblaient être les deux seules façons de régler n'importe quel problème à Manost. Cette ville était dangereuse. Et elle, elle était folle. Folle d'accepter d'être mise au premier plan dans un procès alors que la justice était capable de condamner un homme au seul prétexte qu'il portait des vêtements féminins.

- Tout de même, si les apparences ont autant d'importance ici alors ça ne suggère rien de bon pour moi, reprit-elle très sérieusement.

Un voile d'inquiétude s'était posé sur ses yeux, mais il disparut presque immédiatement. Elle ajouta avec un peu plus d'enthousiasme :

- J'espère que votre Séraphin est magicien parce qu'il y a du boulot !

[Althéa]

Le visage de Louison s'éclaira l'espace d'un instant d'une joie presque enfantine.

"Oui, Séraphin est un vrai magicien. Il vous viendra en aide sans problèmes. D'ailleurs, il faut aller là-bas. On a que trop tardé. Tu viens avec nous, Hugo ?"

Le jeune homme hésita quelque peu avant de secouer la tête.

"Je suppose qu'il va falloir que j'aille retrouver Hilare sinon, elle va recommencer à me courir après. Enfin ... ce n'est pas une mauvaise idée. ça ne vous dérange pas que je vous accompagne ?"

[Echo]

- Vous devriez profiter de vos derniers instants de liberté, répondit Chance en souriant.

A sa place, c'est ce qu'elle aurait fait en tout cas. Mais elle était sans doute trop prompte à donner des conseils de ce genre en ce moment. "Fuyez donc vos responsabilités", c'était un peu le message qu'elle avait donné à Arthemis, et voilà qu'elle remettait ça avec Hugo. Si elle ne s'arrêtait pas là, toute cette ville sombrerait dans le chaos d'ici une semaine ou deux.

Sur ces bonnes paroles, elle fit signe à Louison de lui montrer le chemin.

[Althéa]

Louison lui emboîta donc le pas rapidement suivies par Hugo. Ils parlèrent peu mais Louison parut nettement plus optimiste que lorsqu'elle lui avait parlé la première fois. Hugo décrivit brièvement à Chance les principaux temples de la ville.

Autour d'eux, les gens les regardaient un peu sans vraiment s'attarder sur l'aspect de Chance. Ils étaient visiblement occupés. Ils ne tardèrent pas à arriver au quartier d'habitation.