[Habitations] Quartier d'habitation

[Althéa]

"Et il va falloir que je me montre au poste de guet sinon, mes hommes risquent de penser que je les ai oubliés."

Elle se leva avant de se rhabiller.

"Je ne sais pas si nous pourrons nous croiser de nouveau avant ton départ. J'essayerai. Dans tous les cas, j'ai beaucoup apprécié ces moments passés avec toi."

[Kasumi]

"Attends !"

Le capitaine s'était levé en hâte et s'empara des mains de Juliet avant de l'attirer contre lui et de lui adresser un baiser avant de répondre d'un ton doux :

- Je ne t'ai pas vexée tout de même ? Parce que si c'est le cas... Moi aussi j'ai passé un merveilleux moment et je n'oublierai pas ce premier séjour à Manost. Je t'écrirai, c'est promis. Et toi, tu peux me joindre à la capitainerie de Luménis si tu souhaites me répondre...

[Althéa]

Juliet secoua la tête.

"Vexée, mais ça ne va pas, la tête ? La vie est tellement relative ... Tu es occupé, je suis occupée aussi. Je ne vois pas pourquoi je serais vexée. Si tu m'écris, je te répondrai. Par contre, j'ai beaucoup de mal avec les au-revoir, surtout quand il s'agit des personnes que j'aime bien."

Elle rougit, et commença à se rhabiller mine de rien.

[Kasumi]

Cette réponse parut rassurer le capitaine qui lui adressa un de ces sourires qui le rendaient si charmants. Il se rhabilla sans grande hâte à son tour tout en répondant d’un ton enthousiaste :

- Alors ce n’est qu’un au-revoir, Juliet. Moi non plus je ne suis pas très doué pour ça je dois dire. Mais à Luménis, on a tendance à penser que demain sera plus beau qu’aujourd’hui. J’espère que c’est vrai même si aujourd’hui et hier étaient déjà exceptionnels !

[Althéa]

Juliet le serra quelques instants dans ses bras.

"Alors ne dis rien si tu ne sais pas quoi dire. Écris-moi. Et n'hésite pas à revenir si tu as besoin de quoi que ce soit. Tu sais où me trouver maintenant ... Je te dis donc ... A bientôt ..."

[Kasumi]

Le Luménien se détacha à contrecœur et, même alors, lui adressa de nombreux regards avant qu'ils ne finissent par se quitter sur le pas de la porte, sur un dernier baiser muet. Une fois n'étant pas coutume de mémoire manostienne, il faisait grand soleil au dehors et la température était plutôt clémente pour la saison mais le capitaine était avant tout absorbé par ses pensées, partagé entre une certaine euphorie après les merveilleuses dernières heures et la nostalgie de les quitter si vite pour retourner accomplir son devoir au nom de sa cité.

[Althéa]

"Avant toute chose, j'aimerais que nous passions voir Dimitri et Meridith."

Angèle prit le temps d'expliquer à Malo.

"Ils sont mes amis et je tiens à les informer de notre départ. Si nous avons des problèmes là-bas, ils s'en rendront vite compte et feront intervenir qui de droit"

Elle pensa à avertir son frère. Mais jusqu'à preuve de contraire, elle était libre de ses mouvements. Avec un peu de chance, il ne se rendrait pas compte de son absence.

Elle alla frapper à la porte. Avec un peu de chance, Dimitri serait chez son amie.

[Kasumi]

Mais la chance ne semblait pas lui sourire. La paladine trouva porte close et ses appels demeurèrent sans réponse. Se pouvait-il que ses amis soient de sortie. Malo intervint d'une voix douce :

- Je suis certain qu'ils ne vont pas tarder à revenir : on peut les attendre si vous le souhaitez.
- Ou alors leur laisser un mot. J'ai toujours de quoi sur moi si tu veux, enchaîna aussitôt Amélie.
- Ou alors on attend, c'est comme tu préfères !

[Althéa]

Ou peut-être Meridith était-elle chez Dimitri. Ou partout ailleurs. Après tout, ils étaient en vacances !

"Peut-être pourrions aller chez Dimitri. S'il n'est pas chez lui, je laisserai un mot."

Connaissant les sentiments de son ami à son égard, elle craignait qu'il ne soit pas bien disposé à l'égard de Malo. En même temps, elle n'avait rien à lui cacher car il n'y avait rien entre eux.

[Kasumi]

Les amis d'Angèle semblaient s'être donné le mot à moins que l'après-midi radieux ne les ait décidé à profiter de l'air doux pour effectuer une promenade. Après tout, il n'y avait eu personne au Clos au cas où cette éventualité les ait dirigé vers Amélie et elle. Peut-être s'étaient-ils manqué de peu ? Mais si la paladine laissait un mot, Dimitri et Meridith ne manqueraient pas de le trouver longtemps avant leur départ prévu pour le surlendemain. Cela laissait bon nombre d'occasions de se dire au revoir et de régler les détails pour la garde du Clos en leur absence.

Dimitriuuuuuuss ! fut le seul signe de vie qui se manifesta depuis un arbre tout proche quand Angèle frappa à la porte de son ami.

[Althéa]

Angèle sursauta, se rapprochant instinctivement d'Amélie.

"C'est Roger, le mainate. Il est encore là. Mais je serais prête à parier que Dimitri n'est pas encore parvenu à le rattraper. A tous les coups, il le nargue tout en continuant de semer la terreur dans la ville."

Elle laissa cependant un mot.

"Dimitri ou Meridith. Je vais devoir m'absenter à Cojum avec Amélie. Ce n'est pas un coup de folie, au contraire. Sambre m'avait demandé de rendre visite à un convalescent amnésique, vous vous en souvenez sûrement. Il s'avère que cette personne est en lien avec Cojum et c'est là que nous devons donc aller. Serait-il possible de vous voir avant de partir, c'est à dire après demain ? Je serai au Clos et n'en bougerai pas. Bien à vous."

Elle signa et coinça le message derrière le battant de la porte là où il serait visible mais ne s'étonnerait pas.

[Kasumi]

Amélie avait bondi également et les deux jeunes femmes avaient manqué de peu de se retrouver dans les bras l'une de l'autre avant de se séparer un tantinet gênées. Malos arborait un grand sourire laissant présager quelque plaisanterie qu'il n'osa toutefois pas verbaliser tout le temps que mit Angèle à rédiger sa courte missive.

- Je n'aurais jamais cru trouver de tels oiseaux moqueurs à Manost. C'est décidément une ville pleine de surprises et, d'expérience, je dirais qu'elles sont loin d'être toutes mauvaises. Mais je suggère de rentrer nous mettre à l'abri avant de nous faire attaquer par le mainate qui terrifie tant de gens.

[Althéa]

Ils arrivèrent vers un ensemble de maisons totalement uniformes. Sans aucune hésitation, Louison se dirigea vers l'un d'elle et frappa cinq coups brefs. Un signal sans doute. Plusieurs minutes passèrent sans que rien ne bouge. Puis une femme ouvrit la porte.

Grande et les traits fins, les cheveux bruns longs et ondulés. Des yeux verts en amande à damner un helmite. En plus de cela, elle avait une taille de guêpe à rendre n'importe quelle femme jalouse et des jambes longues et fines sous une jolie jupe. Elle s'effaça rapidement pour les laisser entrer et referma la porte.

Puis elle regarda le trio un tantinet amusée. Lousion parla la première.

"Séraphin, nous avons besoin de ton aide."

Et la femme répondit d'une voix indubitablement masculine.

"Que puis-je faire pour vous ?"

[Echo]

Alors c'était lui, Séraphin. Chance ne s'était pas vraiment attendu à ça. Mais à quoi t'attendais-tu exactement ? A un grand barbu dans une robe à fleurs qui aurait pu appartenir à sa grand-tante ? Puis elle réalisa qu'elle était en train de le dévisager bêtement et se força à s'intéresser à la décoration. Trop tard, malheureusement.

Agacée par sa propre réaction, la tieffeline laissa aux autres le soin de présenter la situation.

[Althéa]

Le regard de Chance n'avait assurèment pas échappé à Séraphin qui la dévisagea à son tour, un petit sourire mutin au coin des lèvres. Puis il s'intéressa à Louison qui venait de prendre la parole.

"Séraphin, il faut que tu nous aides à rendre Chance présentable pour qu'elle puisse aller témoigner au tribunal."

Les yeux du jeune homme s'étrecirent. Comme il était bien plus grand que Chance, il s'accroupit pour être à sa hauteur et lui dit d'un air entendu.

"Alors, vous avez frappé à la bonne porte, très chère."

[Echo]

Séraphin était peut-être quelqu'un de très doux et de très gentil d'après les dires de ses amis, mais il avait également un elle-ne-savait-quoi d'intimidant. L'examen dont elle faisait l'objet la fit danser d'un pied sur l'autre avec malaise ; lui rendait-il simplement le regard qu'elle lui avait lancé plus tôt, juste pour lui montrer à quel point il était désagréable d'être observé comme une curiosité ? Si c'était le cas, cela marchait à merveille, et la tieffeline se promit d'éviter de refaire la même erreur à l'avenir, et ce même si cet homme avait plus de féminité en lui qu'elle n'en aurait jamais.

Soutenant le regard de Séraphin, elle lui répondit d'un ton inquiet :

- Être présentable n'implique pas de porter une robe, j'espère ?

[Althéa]

Séraphin perçut son angoisse et il se fendit d'un sourire doux et quelque peu espiègle.

"Mon chaton, je suis sûre que vous portez très bien les robes. Mais si vous ne voulez pas, on essayera de ne pas en passer par là. En attendant, j'allais me faire un peu de thé. L'un de vous est-il intéressé. Bien sûr qui dit thé dit sablé et tout ce qui s'en suit."

Hugo et Louison levèrent la main sans hésiter. Séraphin se tourna vers Chance.

"Je pense que cela pourrait vous faire du bien. Et pourquoi pas aussi un bain chaud. Je pense que ça aidera à vous détendre."

[Echo]

"Mon chaton" ? Oui, bon, ce n'était pas le moment de se formaliser de ce genre de chose. Chance était rassurée, Séraphin n'essayerait pas de la faire entrer dans une robe et elle se sentait capable d'accepter à peu près tout le reste. Que pouvait-il y avoir de pire que porter une robe, de toute façon ? "Porter un corset", répondit une voix dans sa tête ; une réminiscence du passé, sans doute.

Le thé et les petits gâteaux lui faisaient étonnement envie, mais ce n'était rien comparé au bain chaud que lui proposa Séraphin.

- Oh, un bain ? sourit la tieffeline. Très bien, si vous me prenez par les sentiments...

[Althéa]

Séraphin eut un petit sourire amusé.

"D'accord. Ne bougez pas. Je vais vous préparer tout cela. En attendant, passez donc à la cuisine et servez-vous du thé et des gâteaux. Faites comme chez vous."

Il disparut dans le couloir et Chance l'entendit tirer certains objets lourds puis il passa dans l'autre sens pour chercher deux seaux d'eau qu'il remplit à la pompe dans la cuisine. Il réitéra son manège plusieurs fois jusqu'à remplir une marmite pleine qu'il mit aussitôt à chauffer. Quand ce fut près, il rejoignit les autres à la cuisine avant de dire simplement.

"Le bain vous attend deux pièces plus loin. Je vous ai laissé une tunique et des chausses. Elles vous seront un peu trop grandes mais nous nous arrangerons après."

Et il laissa Chance à ses ablutions.

[Echo]

Une fois seule avec son bain, Chance enleva ses vêtements un à un, les laissant tomber sur le sol. Peu probable qu'elle remette ses frusques un jour, vu l'état dans lequel elles étaient. Et puis, elles lui rappelaient de trop mauvais souvenirs. Son voyage, de son réveil dans la forêt jusqu'à Manost, n'avait pas été de tout repos, elle n'était pas mécontente de laisser tout cela derrière elle. Une fois immergée dans l'eau chaude, elle commença enfin à se délasser, massant doucement ses muscles endoloris -et il y en avait beaucoup. Les lits dans les camps de réfugiés, ce n'était pas non plus une partie de plaisir. La tête calée sur le rebord de la baignoire, elle finit par s'y assoupir.

[Althéa]

Quelqu'un frappant à la porte d'entrée la tira du sommeil. Elle entendit une voix nouvelle qui s'adressait aux autres. Elle ne comprit pas foncièrement tout mais bien l'essentiel. Une femme parlait.

"Eric m'a demandé de revenir. Il ne supporte pas d'être séparé de son fils. Il m'a dit qu'il était désolé et j'ai vu qu'il l'était.
- Comme la fois précédente et encore la fois précédente. Et puis, il finira par te faire vraiment mal, répondit Louison.
- Cette fois, il a l'air sincère. Et il est malheureux, je le sens. Il a besoin de mon aide.
- Écoute Merry, intervint Séraphin, Louison a raison, ce n'est pas vraiment prudent. Peut-être devrais-tu continuer de le voir à distance."

Chance entendit la nouvelle venue se mettre à pleurer.

[Echo]

- Alors, encore en train d'écouter aux portes ?

Surprise, Chance se cogna la tête contre la poignée de porte alors qu'elle se redressait brusquement.

- Arrête de faire ça, c'est insupportable !

- De faire quoi ? demanda la fantôme innocemment.

Il avait vraiment le chic pour apparaître à chaque fois qu'elle ne s'y attendait pas. Un jour, il allait finir par la tuer ; d'ailleurs c'était peut-être ça, son plan. Perturbée par la présence d'Augustin, Chance renonça à écouter le reste de la conversation. Et vue la teneur des propos échangés, c'était peut-être mieux ainsi. C'était bien la première fois qu'elle se sentait mal à l'aise en écoutant une conversation en cachette.

La tieffeline se sécha rapidement et enfila la tunique que lui avait prêtée Séraphin. Comme il s'y était attendu, elle était bien trop grande pour elle mais cela n'avait pas grande importance : elle se sentait fraîche et propre, c'était tout ce qui comptait. Elle tressa ses longs cheveux mouillés à la va-vite et contempla son reflet dans l'un des miroirs de la pièce. Eh bien, elle avait toujours cet air vaguement malade mais dans l'ensemble il y avait une nette amélioration.

Sans plus attendre, elle retourna auprès des autres. Arrivée sur le pas de la porte de la cuisine, elle s'annonça avec un petit raclement de gorge, presque timide.

[Althéa]

Une autre femme avait rejoint le petit groupe. Les cheveux châtains clairs et les yeux bleus elle salua Chance d'un petit signe de tête et d'un sourire. La tieffeline ne put s'empêcher de voir les larmes au coin de ses yeux. Séraphin lui sourit également et s'approcha d'elle.

"C'est déjà beaucoup mieux comme ça, mon chou. Maintenant, nous allons commencer par vos vêtements."

Il sembla remarquer ses cornes pour la première fois mais ne s'en formalisa pas plus que cela.

"J'ai l'impression que nous n'avons pas la même taille. Les filles, vous n'auriez pas quelques habits ?", demanda-t-il conjointement à Louison et à la nouvelle venue avant de préciser.

"Sinon, j'ai encore les vêtements de ma mère ..."

Il eut un sourire mutin.

[Echo]

"Mon chou" ? Bon, ce n'était pas le moment d'avoir une conversation à ce sujet, d'autant que c'était loin d'être ce qui l'inquiétait le plus dans les propos de Séraphin. Les vêtements de sa mère ? Sérieusement ? Tout mais pas ça ! Bon, elle ignorait les goûts vestimentaires de sa mère, mais chanceuse comme elle l'était, elle était prête à parier que les motifs fleuris n'étaient pas absents de sa garde-robe.

- Quoi ? s'exclama t-elle avec un accent de panique dans la voix. Nooooooooon, non, non, ça ira comme ça. Cette couleur-ci me va très bien au teint, vous ne trouvez pas ? C'est quoi d'ailleurs, comme couleur ? Un genre de taupe, non ? Absolument charmant. J'ai porté du noir pendant très longtemps, ça... change.

Elle lança un regard suppliant aux deux femmes présentes dans la pièce.

[Althéa]

Le sourire mutin de Séraphin s'élargit considérablement, sûrement content de sa plaisanterie. Les deux jeunes femmes quant à elles prirent le temps de réfléchir. La nouvelle venue prit finalement la parole.

"Je pense avoir ce qu'il nous faut. A Manost, nous aimons de toute façon les couleurs discrètes alors autant ne pas déroger à la règle. Une tunique, un pourpoint et des chausses. En plus, vous aurez chaud. Ce n'est pas qu'il fait froid mais cette humidité ..."

Ses yeux s'arrêtèrent quelques instants sur ses cornes.

"Pour le reste, Séraphin se débrouille très bien en coiffure.
- En attendant, venez prendre un peu de thé et des gâteaux. Il me semble que vous en avez besoin."

[Echo]

Chance hocha vigoureusement la tête, soulagée que la nouvelle venue vienne à son secours. Puis elle s'installa en silence auprès des autres et s'attaqua aux biscuits.

Même habillée de la tête aux pieds -avec, certes, des vêtements un peu trop grands pour elle- elle avait l'impression d'être toute nue. Il lui manquait quelque chose, si seulement elle arrivait à mettre le doigt dessus... Mais oui ! Un capuchon ! Les yeux s'attardaient parfois sur ses cornes, poliment mais assez souvent pour qu'elle le remarque. A bien y réfléchir, il était vrai que la situation était un peu étrange. Au bout de quelques secondes, elle se mit à pouffer.

- Si on m'avait dit un jour que je prendrai le thé en compagnie d'hommes et de femmes de loi...

[Althéa]

Les juristes en question se regardèrent quelques secondes interloqués avant d'éclater de rire. La nouvelle venue, plus que les autres semblait se détendre au contact de Chance qui fournissait une diversion efficace et bienvenue à ses soucis. C'est elle qui répondit la première.

"Il faut dire que sans nos robes, nous sommes beaucoup moins impressionnants. Peut-être parce que sans elles, nous nous sentons un peu nus.
- Au sens figuré bien sûr", crut bon d'ajouter Louison.

Meridith toucha à peine au thé et au gâteaux avant de se lever.

"Je vais chercher quelques vêtements chez moi. Séraphin, je compte sur toi pour ne pas raconter trop de bêtises."

Et elle partit sans attendre.

[Echo]

Elle prenait le thé avec eux et ils riaient de bon cœur à ses blagues, c'était surréaliste. Surréaliste mais amusant. Elle avait l'impression que sa présence allégeait quelque peu l'atmosphère, même Louison semblait bien plus optimiste que lorsqu'elle l'avait rencontrée. Le tout était maintenant de ne pas décevoir ses attentes. Une question en entraînant une autre, Chance se remit bien vite à parler du procès et de ce qu'on attendrait d'elle.

- Quand aura lieu le procès ? demanda t-elle finalement.

Le délai serait sûrement court avant l'audience, c'était à la fois une bonne et une mauvaise chose. Une bonne chose car elle était tout de même pressée d'en finir avec cette histoire, une mauvaise car elle aurait certainement besoin de beaucoup de temps pour se préparer psychologiquement à ce qui allait suivre.

[Althéa]

C'est Louison qui répondit, presque aussitôt.

"Oh, je pense qu'ils vont attendre un peu le temps de laisser la tension retomber et les soldats reprendre leur marques. Dans une petite semaine, je pense. D'ici là, si tout va bien nous serons prêts. Si vous voulez, je peux vous loger à la maison. Bien sûr, si vous n'avez pas peur de cinq sœurs dont la plupart son prêtresses ou paladines."

Elle la gratifia d'un sourire un tantinet mutin.

[Echo]

Une semaine, voilà qui lui laissait le temps de se familiariser avec la ville... et ses habitants. Puis la proposition de la paladine manqua de lui faire avaler son thé de travers. Arthemis lui avait parlé de ses sœurs, brièvement, mais la tieffeline avait oublié qu'elle en avait autant. Cinq prêtresses ou paladines dans la même maison ? Il y avait des choses qu'il ne valait mieux pas expérimenter.

- Je vous remercie pour l'offre, mais je ne suis pas seule en ville et... je crois que nous arriverons à nous débrouiller, répondit poliment Chance.

Elle n'avait pas osé lui répondre que rien que l'idée la faisait frémir. Cela étant, elle ne manquerait pas de faire part de cette proposition à Elzen, juste pour voir sa tête. Oui, juste pour ça. Elle en riait d'avance.