[Bâtiment] Le Palais de Justice

[Taliesin]

Si la nervosité de son épouse était des plus compréhensibles, celle de son avocat le surprit : n'aurait-il pas dû être davantage confiant, compte tenu de tout ce qu'il avait dit la veille et les jours précédents ? En même temps, l'échéance était également très importante pour Henri, pour sa carrière... De surcroit, l'elfe n'en doutait pas un instant, il souhaitait sincèrement son acquittement, ce qui n'aidait pas à demeurer serein. En tout cas, lui-même était très, très nerveux et n'essayait pas de le cacher : quoi de plus normal, quoi de plus logique ?

[Voyageuse]

Le procureur, en entrant, avait lui aussi les traits un peu tirés, la mine soucieuse. L'allure, peut-être, de quelqu'un qui sait que la sentence prononcée ne va probablement pas lui plaire.
Il n'accorda pas un seul regard à Taliesin ni à son avocat et s'installa simplement à la table de l'accusation, avec son éternel dossier sous le bras, en attendant l'entrée du juge.

[Kasumi]

Le juge ne les fit pas attendre bien longtemps avant d'entrer à son tour et de prendre place derrière son pupitre. Il déposa une feuille devant lui avant d'ouvrir la séance du jour - forcément particulière puisqu'il s'agissait évidemment de rendre son verdict finale à cette affaire :

- Maître Duchesnes, maître de l'Atalante, monsieur le prévenu, veuillez-vous lever pour la lecture du verdict de la cour !

Il attendit alors que les différents acteurs du procès aient obtempéré avant de poursuivre. Malheureusement pour le barde, il ne relâcha pas immédiatement la tension qui devait l'habiter car il commença par introduire le contexte dans lequel il avait pris sa décision, sans doute dans la volonté de l'expliquer :

- Cette affaire est symptomatique des troubles que notre bonne cité a eu à traverser et, tout au long de ce procès, il m'est apparu qu'elle était pourtant très spécifique. Il n'est jamais facile de rendre un jugement mais je le fais toujours en conscience au nom de la ville que je représente et, au cours de débats que vous avez animés, il m'est apparu que le prévenu n'était pas responsable de ses actes au moment des faits qui lui sont reprochés. En conséquence, je prononce la relaxe de toutes les charges retenues contre le prévenu : sieur Taliesin, dans cette affaire, il m'apparaît que les preuves de possession mettent en évidence que vous avez tout autant été victime que les morts qui sont tombés sous les coups d'un esprit vengeur. Vous êtes donc acquitté sans condition et vous êtes immédiatement libérable.

[Taliesin]

Taliesin ferma les yeux et poussa un long soupir tremblant.
Bien sûr, depuis qu'il avait pris la décision de se livrer à la justice luménienne, Kerun, Galathée, Henri, d'autres encore avaient répété sans relâche que l'issue serait heureuse. Bien sûr, malgré ses doutes, ses craintes, il les avait cru, leur avait fait confiance. Bien sûr, le déroulement du procès avait progressivement semblé leur donner raison, jusqu'à la révélation de l'avant-veille qui avait achevé de faire pencher la balance en sa faveur.
Pourtant, il y avait une différence entre avoir tout lieu de croire qu'on serait acquitté... et entendre qu'on l'était réellement.
Une différence énorme.
De surcroit, ce n'était pas la folie qu'avait retenu le juge : non, c'était la possession.
Si même le sieur Beau-Trio était intimement convaincu qu'il s'agissait là de la vérité...Ne devait-il pas abandonner lui-même ses ultimes hésitations ?
Si, indubitablement.
-Merci, souffla-t-il, peinant à contenir son émotion et ne sachant s'il s'adressait à la cour, à son avocat, aux dieux...
Sans doute à tous à la fois.

[Galathée]

Galathée l'étreignit tandis qu'Henri lui décochait un sourire rayonnant. Une seconde plus tard, l'avocat franchissait la distance qui le séparait du banc de son homologue pour aller le saluer, comme l'exigeait la tradition. La rôdeuse embrassa le barde sur les lèvres.
" Bienvenue parmi nous." lui dit-elle doucement.

[Taliesin]

Incapable d'articuler le moindre mot, il se contenta de l'étreindre longuement et avec force.
Après un temps qu'il aurait été bien en peine de déterminer, il regarda autour de lui ces lieux où il s'était présenté jour après jour pour s'assoir sur le banc des prévenus, ces gens qui avaient été chargés, selon les cas, de le surveiller, de l'accuser, de le défendre, de le juger... Il avait du mal à réaliser que tout cela avait changé, qu'il était désormais non plus le Monstre devant répondre du massacre des Kanter, mais un homme qu'on avait reconnu comme possédé au moment des fait, un homme qui n'était donc ni responsable, ni coupable...
-C'est fini, murmura-t-il. Tout ça... C'est enfin derrière nous.
Il savait que tel était cas. Savait qu'il était libre, désormais. Libre de retrouver les siens, de vivre parmi eux, d'aller et venir à sa guise...
Mais il lui faudrait malgré tout du temps pour réaliser.

[Galathée]

Henri revenait vers eux.
" Allez les amis, on s'en va."
Son assistant avait récupéré leurs documents et ils se dirigèrent vers la sortie, Galathée entraînant Taliesin derrière elle. Une minute plus tard, ils avaient quitté la salle d'audience et remontaient le couloir. L'avocat ne pressa pas le barde de questions, préférant le laisser aux bons soins de la rôdeuse. Ils atteignirent la cour et cette fois, nul chariot ne les y attendait. Par contre, Galathée pressa doucement le bras de l'elfe.
" Je vais chercher nos chevaux. Es-tu en état de monter ? Ou bien préfères-tu que nous allions manger quelque chose avant de repartir ?"

[Taliesin]

-Je... Hum...
Il fit un effort pour arracher son regard de l'endroit où aurait dû se trouver le chariot carcéral - dont l'absence était tout un symbole - et pour revenir à la rôdeuse.
Pour revenir à l'instant présent.
-Tout dépend de la longueur du trajet, fit-il d'une voix incertaine. Mais je pense que je pourrai monter d'ici quelques minutes. Et pour être franc... Là, dans l'immédiat, je ne crois pas que je serais en mesure d'avaler quoi que ce soit.
Il sourit.
-Mais quand j'aurai un peu réalisé, nul doute que j'aurais un appétit d'ogre.

[Galathée]

" Nous allons rentrer à la ferme, dit Galathée avec un sourire doux. Mais il fait beau, nous nous arrêterons en route si tu te sens trop fatigué... La campagne te fera du bien !"
Elle l'embrassa.
" Je reviens."
Elle le laissa dans la cour, sans la moindre escorte, juste Henri qui devisait avec son assistant, et qui revint vers lui quelques secondes plus tard.
" Vous avez été un client exemplaire. J'espère que le verdict vous satisfait et vous permettra à présent d'aller de l'avant."

[Taliesin]

-Honnêtement, je ne vois pas ce que j'aurais pu demander de plus. Et je crois qu'aucune conclusion n'était plus susceptible de me permettre de tourner la page.
Il sourit.
-Pour le reste, vous êtes gentil, mais je pense quand même vous avoir donné des cheveux blancs, à certains moments... En tout cas, je tiens à vous remercier pour votre patience, vos efforts, votre travail acharné, votre conviction, cette incroyable découverte qui a tout changé et votre bonté à l'égard des miens. Je n'oublierai pas tout ce que je vous dois.
N'avait-il pas dit qu'il serait terriblement sentimental ?
[color=#FFF66]-Si la déontologie ne vous l'interdit pas, j'espère que nous aurons la chance de vous recevoir à la ferme, votre famille et vous,[/color] conclut-il, interromant le flot de mots qui se bousculaient dans sa gorge avant de noyer le malheureux avocat.

[Galathée]

" En fait, pas plus tard que ce soir. J'ai été invité à la petite fête que votre famille organise en votre honneur. Mais je vous promets de me faire petit, histoire de ne pas trop vous rappeler ces heures difficiles."
Il passa une main sur son tête.
" Quant aux cheveux blancs, s'ils peuvent me vieillir un peu et me donner un air plus sérieux, ce n'est qu'à mon avantage. Et croyez-moi quand je vous dis ceci, Taliesin : j'ai vu pire, et je verrai pire encore. Vous n'avez vraiment pas idée de ce qu'est la vie d'un avocat dans ma branche."

[Taliesin]

-Vous avez bien du mérite, dit-il gravement.
Puis son visage s'éclaira.
-Mais pour en revenir à ce soir, ne songez pas un seul instant à vous faire tout petit. Sans vous, jamais la possibilité d'une possession n'aurait été mise au jour. Dans de telles conditions, comment voulez-vous que votre présence me rappelle de mauvais souvenirs ? Ce serait plutôt tout le contraire... Je pense même qu'à terme, j'arriverai à envisager cette épreuve d'une manière positive. Je ne regretterai pas la prison, bien sûr : même si votre cité traître incroyablement bien ses captifs, une cellule reste une cellule. En revanche, le procès, les débats... Ils ont permis que la vérité soit connue. Sans doute me permettront-ils de me réconcilier avec moi-même...
Il grimaça.
-Hum, à peine libre, voilà que je retombe dans le travers des bardes : me montrer trop bavard. Quoi qu'il en soit... Vous êtes le bienvenu chez nous, Henri, et je suis heureux que vous vous joigniez aux réjouissances.

[Galathée]

Galathée revenait vers eux en tenant deux chevaux par la bride et Henri donna une tape amicale sur l'épaule du barde.
" Rentrez bien. Nous nous verrons ce soir. Souvenez-vous que les minutes du procès sont toujours disponibles, si vous avez besoin de relire quelque chose. Et vous avez aussi toute liberté de contacter les témoins, si vous voulez éclaircir quelque chose. Je suis sûr qu'Erin pourrait vous donner d'autres indications... Mais dans le même temps, je crois qu'il est préférable de tourner la page une bonne fois pour toutes : vous avez tous les éléments en main, désormais, et le passé est passé."
La rôdeuse leur sourit.
" En selle !"

[Taliesin]

-Et bien, à ce soir, dit-il à Henri.
Sur un salut de la main, il se hissa sur sa monture, s'empara des rennes.
-En route, dit-il d'un ton joyeux quoique toujours incertain.
Il ne se sentait pas le moins du monde fatigué. En revanche, il craignait que l'affluence dans les rues ne lui donne le tournis, après ces jours et ces jours de confinement. Il devrait veiller à rester concentré...

[Galathée]

Henri leur fit signe tandis qu'ils prenaient le pas sur les pavés. Le cheval de Taliesin était une jument grise qu'il ne connaissait pas, qui paraissait de tempérament calme sous la selle. Ils franchirent l'enceinte du Palais de Justice et gagnèrent les rues. La journée était ensoleillée, la brise fraîche, et de nombreux passants arpentaient les rues du quartier du gouvernement, marchant et bavardant entre les façades austères ou somptueuses des bâtiments officiels. Personne ne leur prêta la moindre attention. Galathée prit la grande allée vers la gauche, signe qu'elle avait l'intention d'emprunter la porte nord pour gagner la campagne.

[Taliesin]

Il en déduisit que le reste de la famille avait déjà regagné la ferme, ce qui montrait bien que, malgré une légitime nervosité, tout le monde avait été confiant quant à la conclusion du procès.
Mais bientôt, il ne songea à plus rien d'autre qu'à ce qu'il avait sous les yeux. Certes, son incarcération n'avait au final pas été très longue, beaucoup moins qu'il ne l'avait craint. Toutefois, elle l'avait à ce point éprouvé, il s'était à ce point senti coupé du monde qu'il avait tout bonnement l'impression de le redécouvrir, comme si cela faisait des années qu'il en était exclu.
Oui, il eut le tournis. Il fut même proprement bouleversé et son regard voulut tout embrasser à la fois, du ciel aux pavés, des passants aux façades... Il lui fallut donc se faire violence pour demeurer focalisé sur sa route et, afin de limiter encore les risques, il prit soin de demeurer dans le sillage de sa compagne.

[Galathée]

Leur chemin les mena devant des lieux symboliques de ce qu'il laissait enfin derrière lui : l'Assemblée luménienne, d'abord, dans laquelle s'engouffrait une foule dense, signe qu'une séance importante allait débuter, le grand fort, ensuite, dont la silhouette martiale dominait la cité, le palais enfin, théâtre de tant de drames. Galathée avait ralenti le rythme de sa monture et s'était placée juste à côté du barde, comme si elle craignait qu'il ne flanche. Elle lui prit la main et leurs chevaux cheminèrent d'un pas égal, jusqu'à ce qu'ils se glissent dans la file clairsemée des gens qui quittaient la ville. Elle ne dit rien mais l'embrassa sur la tempe. Quelques minutes plus tard, c'était leur tour. Les gardes leur jetèrent à peine un coup d'oeil, trop affairés avec la colonne plus imposante des visiteurs qui se déroulait dans la campagne. Devant eux se révéla la campagne, que Taliesin connaissait bien, la route qui menait à leur ferme, le ciel, le vent, l'herbe et les arbres. La liberté.

[Taliesin]

L'elfe fut soulagé de quitter la ville, de regagner des espaces vastes et dégagés. Il avait vu beaucoup trop de murs, beaucoup trop de pierres, il avait été beaucoup trop confiné ces derniers temps : il avait besoin de grand air, de verdure, de la lumière directe du soleil... En revanche, il était beaucoup moins ambivalent envers Luménis qu'il ne l'aurait cru, qu'il ne l'aurait été si le procès avait connu toute autre issue : les autorités judiciaires l'avaient non seulement acquitté mais, de surcroit, avaient prouvé son innocence, lui offrant ainsi l'opportunité de tourner la page, de connaître un nouveau départ... C'était inespéré, vraiment. Et il n'était pas impossible qu'une fois remis de ses émotions, qu'après avoir soufflé et repris de l'allant, cette conclusion heureuse et la gratitude qu'il éprouvait prennent le dessus sur les mauvais souvenirs et lui donnent envie de vivre dans la cité, de s'y impliquer...
Néanmoins, ce ne serait pas pour tout de suite. Tout de suite, il voulait penser à lui. Penser aux siens. Et profiter autant que possible de sa liberté retrouvée, de ses proches auprès desquels il retournait, de cet avenir désormais sans nuages...

[Taliesin]

Parti de la Commanderie, Taliesin arriva sans encombres aux abords du Palais de Justice, dont la vision lui arracha un frisson. S'efforçant de refouler les mauvais souvenirs attachés au lieu, il se mit en quête d'un endroit où attacher sa monture. Ensuite, il chercherait un panneau d'affichage ou une personne susceptible de le renseigner. Il espérait qu'il ne lui faudrait pas des heures pour localiser le cabinet du sieur de l'Atalante mais vu sa déveine, il préférait ne pas se bercer d'illusions.

[Galathée]

Le hall du Palais de Justice était étonnamment désert, mais un gardien en uniforme violet le dirigea vers un couloir latéral et une pièce où trois employés travaillaient, chacun à une table, à classer et rédiger des documents. Une femme d'un certain âge se leva et vint écouter sa requête.
" J'ai bien peur que nous soyons en période de vacances, messire. Maître de l'Atalante est en congé jusqu'à la fin du mois. Si votre affaire est urgente, il y a des avocats de garde qui peuvent lui suppléer jusqu'à son retour. Si vous voulez traiter avec lui directement, il faudra lui laisser un message."
Elle lui sourit et baissa la voix.
" Je sais qu'il est à Luménis en ce moment. Je ne suis pas autorisée à vous donner son adresse privée, mais si c'est important, il prendra sûrement contact avec vous rapidement."

[Taliesin]

Voilà qui le rassura, alors qu'il était en train de ce dire que, décidément, le sort s'acharnait.
-C'est important, oui. Et comme j'ai déjà bénéficié de ses bons offices, j'ai une totale confiance en lui et je serais rassuré s'il lui était possible de s'occuper du dossier...
Il sourit.
-Je vais donc lui laisser un mot...
Il serait concis, évoquerait le sujet en quelques mots et, comme il ne voulait pas lui forcer la main, lui demanderait de lui recommander un confrère, au cas où il ne puisse pas gérer immédiatement la chose.

[Galathée]

L'employée du Palais de Justice prit son pli et lui promit de le faire porter à l'avocat dès que possible, sans doute le lendemain. Taliesin n'avait sans doute plus rien à faire à Luménis, désormais, et il pouvait décider de repartir tout de suite vers la campagne ou de manger rapidement de le faire : on approchait de la mi-journée et comme il avait fait l'impasse sur le petite déjeuner, son estomac commençait à se rappeler à son bon souvenir...

[Taliesin]

Et pourtant, il n'avait pas le moindre appétit.
Mais il allait faire une halte dans quelque boutique, une boulangerie peut-être, et acheter deux-trois bricoles qu'il grignoterait en cours de route.
Et ensuite, il prendrait le chemin du retour. La chaleur, le soleil, il s'en souciait comme d'une guigne. En revanche, il était un peu ennuyé pour Tempérance mais... Il la ménagerait.
De toute façon, il ne s'imaginait vraiment pas s'attarder en ville. Qu'aurait-il pu bien y faire, hormis tourner en rond en ressassant la pénible nouvelle ?
Pénible pour lui, mais pas forcément pour Baptiste.
Il lui faudrait mettre de côté ce qu'il ressentait et ne songer qu'au bien du garçon.
Douloureux mais... nécessaire.

[Brutus]

Depuis ici: lieu-la-place-de-l-aube.html#post464162

Ils étaient enfin arrivés au palais de justice,Le palais était imposant et magnifique...Ils entèrent tous les deux a l'intérieur après avoir gravis une bonne trentaine de marches de pierres blanches magnifiquement sculptées...Une fois a l'intérieur,La jeune Moniale tout comme son maitre purent appréhendés l'immensité du bâtiment,Fort heureusement pour eux...Ils purent voir un écriteau avec plusieurs flèches sur lesquelles étaient écrites en commun ou se trouvaient les diverses ailes et places principales du palais...L'aile qui intéressait Frère Jordin se trouvait a la partie gauche du bâtiment,Troisième couloir de gauche au Nord ouest,La marche a suivre était aisée car a intervalle réguliers d'autres écriteaux fléchés montraient les directions...

Et les voici devant plusieurs guichets,L'un d'eux semble tenu par un demi elfe dans la fleur de l'âge,Ce dernier semble temponner avec un sceau de cire divers parchemins et autres documents officiels...

[Vel Cheran]

Bien que le chemin soit relativement bien indiqué, Séraphine n'en revenait pas qu'ils aient réussi à s'orienter dans pareil labyrinthe. Lorsque vint leur tour, Jordin s'avança vers le demi-elfe qui tenait le guichet. Celui-ci ne leur jeta pas un regard, occupé à tamponner divers documents. Après avoir attendu poliment quelques instants, le moine se racla la gorge.

Excusez-moi, cher monsieur, mais nous venons ici afin d'obtenir une autorisation de création d'une école. Nous sommes deux moines de l'Ordre de la Légèreté en provenance du continent, et nous désirerions partager nos connaissances avec vos compatriotes. Je tiens à préciser qu'il ne s'agit pas d'un ordre religieux mais prônant simplement la méditation et les exercices physiques.

Séraphine eut un sourire en coin en entendant son maître tirer des leçons du léger quiproquo avec le douanier ; dans son empressement, il avait eu à peine le temps de reprendre son souffle.

[Brutus]

"Salutations. Vous désirez donc ouvrir un monastère de moines...Mhh tenez -sort plusieurs parchemins plus ou moins remplis ainsi qu'un épais livre-, voici plusieurs parchemins dont un où il vous faudra déclarer votre nom, royaume d'origine, âge, histoire de que notre administration sache d'où vous venez,A moins que ça soit fait depuis votre arrivée au débarcadère... Ensuite l'ordre de votre monastère, si ce dernier est connu, décrire son fonctionnement car voyez vous votre ordre pourrait bénéficier d'une aide lors de la construction du dit bâtiment. Puisque vous provenez d'un royaume étranger, ce genre de demande doit passer a la commission du conseil Luminien... En général Les trois conseillers se concertent pour débattre des diverses demandes pour ériger des temples et monastères... Je vous admets malgré tout qu'avec la guerre qui a frappée les trois plus grandes cités des deux iles... La situation économique et politique des deux iles est très maussade voir fluctuante...Votre demande sera examinée oui...Mais avec hélas du retard...car le conseil et de ce que j'ai pu entendre par des bruits de couloir est en voie d'être dissous."

Frère Jordin se doutait que les démarches administratives seraient longues...Et un peu frustrantes...Mais avec une réforme du système politique de la cité a venir...Le retard se ferait certainement plus sensible...

[Vel Cheran]

Devant la masse d'informations demandées, Frère Jordin eut quelques secondes d'hésitation. Il prit finalement les divers papiers et commença à les remplir. Son écriture était digne d'un maître d'école, le moine s'appliquant pour tracer des lettres bien rondes. Dans les murs de l'Ordre amnien, il ne faisait pas partie des quelques adeptes spécialisés dans l'écriture de livres et autres traités ; cela faisait donc un certain temps qu'il n'avait pas eu à utiliser une plume de manière aussi intensive.

Il indiqua ainsi les informations administratives d'usage les concernant, ainsi que des questions sur l'Ordre auxquelles il était préparé : le fait qu'ils soient rattachés à l'Ordre amnien de la Légèreté, leur ouverture à quiconque franchit le seuil de l'école et émet le souhait de recevoir un enseignement, ainsi que le déroulement typique d'une journée monacale :

• Lever aux aurores ;
• Rituel collectif de mouvements martiaux lents afin d'étirer le corps et aider au réveil de l'esprit ;
• Petit-déjeuner frugal
• Exercices physiques particuliers tels que l'enseignement de techniques acrobatiques ou martiales, ou encore travaux de préparation physique (endurance, musculation) ;
• Déjeuner consistant ;
• Exercices de méditation (individuels ou collectifs) ;
• Tâches de ménage et d'entretien des lieux ;
• Dîner frugal ;
• Coucher tôtif.

Notre ordre ne se mêle pas de politique, crut bon d'ajouter Frère Jordin. Vous n'aurez donc pas à craindre le moindre problème de ce côté-là.

HRP : oui oui, tôtif existe bien, c'est l'antonyme de tardif !

[Brutus]

Cela prit malgré tout plusieurs minutes a Frère Jordin de remplir les dits formulaires qui étaient très détaillés,Sa disciple de son côté devait prendre son mal en patience tandis que son supérieur s'attelait a la bureaucratie,Une fois les formulaires remplis,Le fonctionnaire les cacheta d'un sceau de cire officiel avant de demander la chose suivante:

"Bien, cela passera en commission le plus vite possible. Je suppose que vous logez dans une auberge, si tel est pas le cas il y en a un certain nombre dans la cité, comme l'ombre de l'arbre, ou encore la taverne de la bienveillance,toutes deux situées au port. Du reste avez vous d'autres demandes?" demanda poliment le fonctionnaire au duo.

[Vel Cheran]

Avant que Frère Jordin n'ait le temps de réagir, Séraphine sauta sur l'occasion qui lui était offerte.

Puisque vous le demandez, j'aurais besoin de quelques informations, commença-t-elle, malgré le haussement de sourcils réprobateur de Frère Jordin. Je recherche une famille de potiers du nom de Pierrejoyeuse, qui se sont installés à Luménis il y a cinq ans en provenance du continent. Je n'ai plus eu de nouvelles de leur part depuis plus de deux ans, aussi souhaiterais-je savoir s'il y a eu le moindre problème les concernant. Toute information que vous trouveriez à leur sujet me... nous serait d'une grande aide.

[Brutus]

"Mhhh, une famille de potiers ? Les pierre joyeuses c'est bien cela ? Je vais demander aux archives, je vous demande de patienter, je vous prie," lui répondit le demi elfe qui quitta le guichet pour se rendre en salle d'archives... Une famille de potiers Halfelings? Mhhhh ça peut se trouver, pensa t'il, il y a cinq ans... Il y a eu la guerre civile malgré tout...Enfin, ça prendra un peu de temps malgré tout.

(HRP: Tu as une idée du devenir de la famille ou c'est Open Bar pour ton DM actuel Vel?Histoire de savoir?* *)