[Lieu] Peyregorde

[Voyageuse]

Ils découvrirent un petit appentis abrité à l'arrière de la maison, auquel on pouvait apparemment accéder depuis le cellier, et où le rôdeur devait probablement stocker son bois mais aussi le gibier lorsqu'il revenait de la chasse. Une petite porte se trouvait sur l'une des parois, donnant sur un sombre réduit à demi-enterré auquel on accédait par une échelle au bois pourri : probablement ce qui restait d'une cave.
Un ruisseau d'eau claire courait à quelques dizaines de mètres de la cabane avant de s'enfoncer dans les bois, expliquant pourquoi le rôdeur avait construit son abri dans ces parages. Le terrain aux alentours était plat et herbeux, avec quelques framboisiers chargés de fruits poussant contre l'un des murs, et un cerisier planté un peu plus loin. Ils pourraient sans peine y aménager un potager et y faire paître leurs montures. Il n'y avait rien, en revanche, pouvant faire office d'écurie.
Un rayon de soleil, jaillissant enfin des nuages, acheva de donner à l'endroit une petite allure de paradis. Sylvia se laissa tomber sur un petit banc de bois fixé au mur, face au sud, à côté de la porte d'entrée, et contempla la forêt qui leur faisait face à moins de cent mètres.
" C'est magnifique..."
Ou du moins... ça le serait avec un peu d'huile de coude et beaucoup de temps passé à restaurer l'endroit.

[Kasumi]

Le rôdeur prit place à côté d'elle et passa un bras par dessus ses épaules après avoir vérifié que le banc était suffisamment solide pour supporter leur poids à tous les deux.

- Oui, je crois qu'on pourrait être très bien ici.

Il y aurait beaucoup de nettoyage et quelques aménagements à faire, à commencer par acheter ou construire quelques meubles mais l'endroit semblait effectivement idéal.

[Voyageuse]

" Oui. Il ne reste plus qu'à se renseigner pour savoir si on en a le droit. Il faut demander au chef du conseil, j'imagine. Le bûcheron qu'on a rencontré hier... mais ça serait le genre d'endroit où j'aimerais vivre, c'est sûr. Tu as vu, il y a même un évier en pierre intact, et un grand bac pour prendre un bain ! Tout ce qui était réutilisable ailleurs a dû être emmené, mais on pourra acheter ou fabriquer ce qui nous manque, fit la rôdeuse, faisant écho à ses pensées. La cheminée a l'air en état. Réhabiliter le reste ne me fais pas peur... sauf que je dois éviter les efforts physiques dans mon état. Il va falloir que tu travailles pour deux... Mais je me chargerai du ravitaillement, je peux encore poser des collets ou pêcher tout de même !"

[Kasumi]

Il posa une main sur la sienne et déposa un baiser dans son cou avant de s'appuyer un peu plus sur le banc pour écouter un moment le calme ambiant avant de répondre :

- Cela me parait une très bonne répartition des tâches, d'autant que j'aime travailler le bois. Mais il nous faudra tout de même un peu d'aide pour construire un abri pour nos chevaux.

Mais pour l'heure, avant de se soucier d'aller demander l'autorisation du chef du conseil du village, il entendait rester un peu ici à se détendre et à humer le parfum si particulier de la forêt.

[Voyageuse]

Le temps fila peu à peu. Deux chevreuils apparurent à l'orée du bois, puis s'en furent en quelques bonds gracieux. Un écureuil fila en direction d'un petit bouquet de noisetiers tout proche. Sylvia avait fini par s'allonger sur l'herbe à l'ombre, son teint de rouquine ne supportant guère les rayons du soleil, et elle somnolait doucement, laissant à Kasumi toute liberté pour explorer un peu les environs s'il le souhaitait.
Ils virent les bûcherons émerger des bois, halant un chargement de grosses grumes sèches, puis s'en retourner en sens inverse un peu plus tard. Le chef du village était présent dans le premier groupe, mais pas dans le second. Puisqu'il était resté au village, ils pouvaient peut-être espérer le trouver s'ils souhaitaient s'entretenir avec lui.

[Kasumi]

Mais Kasumi avait préféré rester paisiblement sur le banc à observer Sylvia avec un sourire aux lèvres. Il profita de la sieste de la rôdeuse pour reprendre le travail sur la petite figurine de bois que sa fiancée lui avait demandé avant qu'ils n'embarquent depuis le continent de Féérune. Mais quand le second groupe de bûcheron passa à proximité, il se leva pour aller réveiller doucement sa belle endormie. Mieux valait ne pas trop dormir aussi tardivement si elle voulait pouvoir passer une bonne nuit et le moment semblait idéal pour aller parler au chef du conseil de la possibilité d'emménager dans la cabane.

[Voyageuse]

Lorsqu'ils revinrent au village, un groupe d'enfants jouait dans le grand pré situé au centre du village, et ils se précipitèrent vers eux avec curiosité.
" Bonjour, fit une jeune adolescente, un peu plus enhardie. C'est vous qui logez chez Martha, j'imagine...
- C'est vrai que vous voulez planter un arbre ? la coupa un marmot de cinq ou six ans.
- Mais non, ce sont des chasseurs, pas des jardiniers...
- Est-ce que nous pouvons vous renseigner ?" poursuivit l'adolescente, ignorant l'interruption.

[Kasumi]

Kasumi s'amusa de la hardiesse des enfants et particulièrement de celle de la jeune-fille. En tous cas, il ne se fit pas prier pour répondre avec patience à la curiosité du groupe :

- Bonjour les enfants ! Oui, nous logeons chez Martha pour l'instant. Et c'est vrai que nous cherchons à planter un arbre. Et nous sommes des rôdeurs, à la fois des chasseurs et des jardiniers. J'oublie quelque-chose... Ah oui, vous pouvez nous renseigner : savez-vous nous indiquer où nous pouvons trouver Bertrand ?

[Voyageuse]

" Bertrand Dupuy ou Bertrand le fils de Christian ?
- Celui qui est le chef du conseil du village, répondit Sylvia.
- Bertrand Dupuy alors... il habite la maison que vous voyez là-bas, juste à côté du grand puits, celle qui a les volets verts...
- Mais à cette heure-ci, il est souvent à la maison communale, lorsqu'il y a des papiers à faire... j'sais pas c'qu'y'a dans ces papiers d'ailleurs...
- La maison communale c'est la plus grande, là-bas. Son bureau est tout de suite à droite en entrant."

Ils trouvèrent en effet le chef du village plongé dans ses parchemins, dans la salle indiquée. Il leva les yeux à leur arrivée, et une expression de surprise se peignit sur son visage, puis un sourire.
" Entrez, entrez... j'espère que vous ne venez pas pour m'annoncer des nouvelles inquiétantes ?"

[Kasumi]

Kasumi s'empressa de lui rendre son sourire et aussi de le rassurer d'un ton calme :

- Non, rassurez-vous : nous n'avons rien détecté de très inquiétant et nous poursuivons nos recherches avec l'aide des connaissances de vos concitoyens. Mais pour l'heure, nous venions vous voir pour un autre sujet peut-être un peu délicat...

Il marqua une pause, cherchant ses mots, avant de continuer :

- En fait, nous comptions rester un peu ici et Martha nous a signalé qu'il y avait une cabane pour l'heure abandonnée à l'orée de la forêt. Alors voilà, nous voulions venir vous demander si éventuellement nous pouvions nous y installer, Sylvia et moi. Nous sommes bien sûr prêts à dédommager son propriétaire...

[Voyageuse]

L'homme les regarda avec un regard surpris.
" Vous devez parler de la cabane de notre rôdeur, je suppose... Elle est abandonnée, en effet. Et son propriétaire, et bien c'est la communauté : il nous l'a explicitement donnée lorsqu'il est parti, il y a cinq ans, mais personne n'en avait l'usage, on s'est contentés de se partager ce qu'elle contenait. Mais donc vous comptez rester un peu ? C'est toujours une bonne nouvelle, d'avoir du sang neuf dans un petit village !"
Il sourit franchement, puis secoua la tête, chagriné.
" Mais nous devrions pouvoir vous proposer un logement plus décent dans le village, plutôt que vous exiler là-bas. Je connais au moins une maison dont le propriétaire est décédé récemment et qui reste inhabitée, peut-être que vous y seriez mieux ?"

[Kasumi]

Kasumi se tourna vers Sylvia mais il connaissait déjà sa préférence aussi répondit-il sans même avoir à y réfléchir :

- C'est une offre très généreuse de votre part mais la cabane du rôdeur nous conviendrait parfaitement : nous nous y sentirions très bien et elle est parfaitement située pour nous d'autant que ce n'est pas si éloigné que cela de la communauté.

[Voyageuse]

Le chef du village acquiesça.
" Oui, c'est vrai, ce n'est pas très loin. Et si vous souhaitez y vivre, je doute que quiconque vous la dispute : mes concitoyens ont peur des dangers venus de la forêt, ils se sentent plus en sécurité ici, à l'intérieur des palissades. Il reste que cette bâtisse est la propriété de la communauté et que je ne me sens pas le droit de décider de vous la laisser gratuitement. Il faudrait peut-être que je demande au conseil sous quelles conditions vous pourriez y vivre, si nous pourrions vous la revendre, la louer, la mettre à disposition moyennant services... Comment envisageriez-vous la chose ?"

[Kasumi]

Kasumi hocha la tête comme pour signifier qu'il comprenait parfaitement qu'il faille trouver un arrangement qui puisse bénéficier à toutes les parties. Il avait du reste déjà réfléchi à la question aussi sa réponse ne se fit pas attendre :

- Toutes ces dispositions nous conviennent je pense ! Cela dit, la mission que l'on m'a confié devra passer avant des services que nous pourrions vous rendre. Et si nous ne trouvons pas le bosquet dans les parages, nous devrons sans doute quitter la cabane après l'hiver. J'ai un bon espoir que nous le trouverons mais il serait peut-être plus sage de vous louer la cabane dans un premier temps et de la racheter plus tard en services ou en pièces sonnantes et trébuchantes.

[Voyageuse]

Son interlocuteur hocha la tête.
" Ça me semble une bonne solution. Il faut que je voie avec le conseil pour décider du loyer, cependant. Ce sera sans doute une somme modique : après tout, nous avons intérêt nous aussi à ce que la maison soit entretenue. Une fois le conseil d'accord, vous pourrez emménager. Notre prochaine réunion est prévue dans... hum... sept jours je crois. Est-ce que ça fait trop tard pour vous ? Vous voulez que je sonde mes concitoyens avant ?"

[Kasumi]

Kasumi consulta cette fois Sylvia du regard avant de répondre à nouveau pour eux deux d'un ton détendu :

- Nous ne sommes pas à quelques jours près non, du moins tant que Martha n'est pas indisposée de se faire ainsi envahir ! Cela dit, je doute que le loyer nous paraisse déraisonnable et j'aimerais pouvoir commencer à nettoyer un peu la maison à mes heures perdues. En signe de bonne volonté pour votre accueil et cela ne vous engagera surtout à rien.

[Voyageuse]

" Ma foi, je n'y vois aucun inconvénient, répondit Bertrand Dupuy avec un haussement d'épaules. Je comprends bien que cela vous gagnera du temps pour l'emménagement ultérieur. Vous avez ma permission. Dites-le à ceux qui s'étonneront de vous voir là-bas ! Et bon courage pour les travaux...
- Merci, répondit Sylvia.. vous verrez que mon compagnon va vous remettre tout ça à neuf en un rien de temps !"

[Kasumi]

Kasumi ne put s'empêcher de sourire, autant amusé par l'affirmation de Sylvia que sincèrement touché par la confiance qu'elle lui manifestait. Mais puisque les détails semblaient réglés et que le chef du conseil semblait avoir du pain sur la planche, le rôdeur prit soin de le saluer d'une poignée de main en le remerciant pour ses encouragements. L'affaire avait été rondement menée et il était probable qu'il leur reste pas mal de temps avant le dîner. De quoi trouver à emprunter un balai et quelques outils peut-être...

[Voyageuse]

Le balai fut mis à disposition par Martha, qu'ils trouvèrent occupée à bêcher son jardin. Elle disposait également de quelques outils, mais les renvoya vers son frère et son gendre, à l'atelier certainement mieux garni. Bien sûr, ils durent expliquer pour quoi ils en avaient besoin, et il était probable que l'information ferait le tour du village en peu de temps.
Sylvia, quant à elle, semblait fatiguée, les traits tirés. Elle tint cependant à aider Kasumi à porter un peu de matériel jusque là-bas.

[Kasumi]

Ils avaient largement le temps de faire un aller-retour sans se presser mais l'état de fatigue de Sylvia n'incitait tout de même pas à s'attarder au niveau de la cabane une fois qu'ils y auraient déposé leur matériel.

Tout au long du chemin, le rôdeur ne pouvait s'empêcher de sourire gaiement en regardant fréquemment dans la direction de sa compagne, un peu inquiet de sa fatigue mais surtout enthousiaste à l'idée de s'installer quelque part avec elle. Un chez eux provisoire peut-être, mais un vrai chez eux tout de même : ils ne seraient plus en visite dans leur famille respective ou à l'auberge cette fois !

[Voyageuse]

Chez Sylvia, l'enthousiasme le disputait à la fatigue, et si elle l'aida à porter un peu de matériel et donna son avis sur quelques-unes des réparations à faire, elle ne semblait pas désireuse de vouloir s'y atteler tout de suite. cependant, il restait du temps avant le dîner, et elle décréta que Kasumi pouvait commencer à oeuvre dès à présent s'il le souhaitait : nettoyer, réparer les volets, huiler les gonds, ce qui le tentait. Pour sa part, elle n'avait qu'une envie, s'allonger dans l'herbe et se reposer.
" J'ai des douleurs au ventre, expliqua-t-elle. Tout se crispe, se contracte. Martha m'a dit de me reposer si ça ne passait pas... et ça ne passe pas. Mais elle parlait de m'examiner ce soir, si tu veux bien nous laisser la chambre un petit moment. Ou bien je peux y aller pendant que tu bricoles ici, aussi..."

[Kasumi]

Bien qu'il s'inquiétait maintenant de ces douleurs que Martha elle-même jugeait peut-être anormales, le rôdeur était sincèrement touchée que Sylvia lui en ait fait part. C'était une preuve de sa confiance et de ce qu'elle apprenait à s'appuyer sur lui quand c'était nécessaire. Il lui adressa un sourire avant de lui répondre, sûr de sa décision :

- Je préfère t'accompagner : j'attendrai dehors. De toutes façons, je ne vais pas pouvoir faire plus que tout aérer et nettoyer les toiles d'araignées aujourd'hui. Le nettoyage à grande eau attendra demain !

[Voyageuse]

Sylvia sourit, un peu embarrassée.
" Il ne faut pas trop t'inquiéter, tu sais... Je voulais juste te tenir au courant. Mais il n'y a pas d'urgence, prend le temps de donner un coup de balai, de dépoussiérer et d'enlever les toiles d'araignées, comme tu dis. Ce sera toujours ça de fait. Je vais simplement rester assise à t'attendre, si ça ne te dérange pas que je te laisse faire tout le boulot. Bon sang, j'ai vraiment l'impression d'être une impotente ! Et ça ne va pas s'arranger quand je vais prendre du ventre..."

[Kasumi]

Dans un geste spontané, Kasumi s'approcha d'elle et l'enserra un instant dans ses bras avant de déposer un baiser sur son front puis de répondre d'un ton doux :

- Tu ne dois surtout pas t'en faire pour ça : c'est toi qui auras la tâche la plus importante au cours des prochains mois et je suis ravi de pouvoir te soulager un peu et de veiller autant que possible à ton confort !

[Voyageuse]

" Hum... les prochains mois ? Je penche plus pour quelques années, tu vois ! Au dernières nouvelles, c'est les mères qui allaitent, et souvent elles qui éduquent le plus ensuite... Même si je suis certaine que tu feras ta part, je ne crois pas qu'on puisse te faire pousser des seins ! Puis ça serrait pas beau sur ton torse musclé !"
Elle rit joyeusement.
" Je sais, j'ai un humour déplorable... Effet secondaire de mon état, je parie ! Mais donc, tu as raison, il faut que je te délègue les tâches matérielles pour m'occuper... du truc qui pousse dans mon ventre. Mais j'aime bien bricoler aussi, donc c'est frustrant. Faudra qu'on trouve un équilibre plus tard, je le sens déjà : je ne passerai pas mes journées à pouponner ! Mais bon, pour aujourd'hui, pas le choix. Va donc balayer ! Oui, en fait, faut plutôt que je voie ça comme un avantage pour me dispenser de corvée..."

[Kasumi]

Le demi-elfe lui sourit une dernière fois avant de s'emparer du balai et de se diriger vers l'intérieur de la cabane pour ouvrir à nouveau toutes les fenêtres et dégager au moins les pièces du rez-de-chaussée de la poussière qui avait envahi le sol et des toiles ayant colonisé les plafonds et les moindres recoins. Toutefois, il ne servait pas à grand chose d'aller au-delà s'il ne pouvait pas nettoyer derrière : et cette activité devrait attendre le lendemain et qu'ils se procurent au moins un seau.

[Voyageuse]

Ils revinrent vers le village en début de soirée. Sylvia semblait fatiguée, soucieuse, et Marthe s'en aperçut aussitôt.
" Je vais vous examiner, si vous voulez... Votre compagnon peut en profiter pour finir de préparer la soupe, prendre un bain, ou simplement s'assoir auprès du poêle et se servir un verre d'apéritif. Vous savez où trouver la bouteille..."
Sylvia semblait tout à fait d'accord avec le programme, et même soulagée que leur hôtesse en prenne l'initiative.

[Kasumi]

Kasumi aussi était soulagé de cet arrangement : même s'il n'osait pas croire que l'état de Sylvia puisse être grave et inquiétant, il savait qu'elle avait besoin d'être soulagée et soutenue et qu'il n'était pas le mieux placé pour le faire en l'occurrence. Il accepta donc sans rechigner en répondant qu'il allait surveiller la cuisson de la soupe, une tâche utile qui pourrait peut-être lui changer les idées sur ses propres angoisses. Il prit toutefois sur lui d'adresser un sourire encourageant à la rôdeuse avant qu'elle ne suive leur hôtesse.

[Voyageuse]

L'examen se prolongea : il entendait les deux femmes discuter sans pouvoir comprendre ce qui s'échangeait, et cela lui parut durer une éternité. Touiller la soupe n'était décidément pas un moyen efficace d'échapper à ses angoisses.
Martha finit par reparaître, seule, dans la cuisine.
" Elle finit de se rhabiller, expliqua-t-elle. Elle sera là dans quelques minutes... mais vous préférez peut-être aller discuter seul avec elle..."

[Kasumi]

Alors qu'il avait été soulagé de voir Martha sortir enfin, son intervention raviva pleinement son angoisse : ce devait être grave si la vieille dame jugeait préférable de ne rien lui révéler directement. Il abandonna sa cuillère et son visage devait refléter son état d'esprit alors qu'il se dirigeait vers la chambre et toquait à la porte pour prévenir qu'il allait entrer, craignant de surprendre Sylvia.