[Habitations] Quartier d'habitation

[Althéa]

Le juge Doyle secoua la tête avant d'hésiter puis se lancer.

"Vous ne me connaissez pas, je ne vous connais pas non plus. Mais il me semble que vous ne vous faites pas vraiment confiance. Je vois la même hésitation dans les yeux de mon fils. Bien sûr, vous n'avez pas le même soucis. Mais si vous êtes là, alors que les autorités manostiennes ont déjà condamné Arthemis c'est que quelque part, vous êtes quelqu'un de bien. Et quel que soit le résultat de ce procès, j'aimerais que vous vous souveniez de cela."

[Echo]

Quelqu'un de bien... Elle n'en était pas aussi sûre, mais qui était-elle pour contredire les paladins qui lui avaient permis de se réfugier à Graëlon sans encombre. Mais peu importe ce que pensait la juge, ce n'est pas cela qui lui ferait avaler plus facilement la pilule si, par malheureux, son témoignage n'était pas suffisant pour innocenter Arthemis. Elle se moquait d'être quelqu'un de bien ou non, elle avait juste envie que cette histoire se termine de la meilleure façon qui soit.

Néanmoins, elle hocha la tête en silence, puis remercia le juge Doyle pour ses paroles.

[Althéa]

Le juge Doyle secoua la tête.

"Ne me remerciez pas, jeune fille. Je le pense voila tout. J'espère simplement que j'ai pu vous être utile. Si par ailleurs, vous auriez besoin de quoi que ce soi, n'hésitez pas à me contacter. Vous savez où habite mon fils. D'ailleurs, avez-vous un endroit où loger ? Je pourrais parler de vous au propriétaire du Loyal Paladin. Il me doit un service."

[Echo]

Une chambre au Loyal Paladin, voilà qui ravirait Ulysse, pas sûr que cela plaise à Elzen en revanche. Peu importe, elle n'était pas en position de faire la fine bouche et n'avait aucune envie de dormir à la Taie Dorée. Elle avait beau chercher, il n'y avait pas vraiment de raison d'hésiter.

- J'apprécierai beaucoup votre aide, répondit-elle poliment.

Peut-être que la meilleure façon de ne pas attirer l'attention des paladins était simplement de se tenir au milieu de leur repaire comme si de rien n'était. De plus, elle n'aurait qu'à glisser le nom du juge Doyle de temps en temps pour qu'on lui fiche la paix. Il n'y avait peut-être pas que de mauvais côtés à fréquenter les forces de l'ordre manostiennes. Oui, il vaut mieux penser de cette façon...

[Althéa]

La juge Doyle sourit, laissant transparaître derrière son aspect froid une bienveillance certaine.

"Alors, je parlerai à Titoeil tout à l'heure. Auriez-vous besoin que je vous rende d'autres services ? Connaissez-vous un peu la ville et ses us et coutûmes ? Manost est une cité bien particulière pour les personnes qui viennent de l'extérieur."

[Echo]

Une cité particulière, c'était le moins qu'on puisse dire. Mais elle n'avait pas vraiment envie de confier à la juge ses mauvaises impressions sur Manost. Cette ville lui semblait froide et les apparences avaient l'air d'avoir plus d'importance que n'importe quoi d'autre. Pas le genre d'endroit où elle pourrait vivre en toute sérénité un jour. Mais peut-être que son interlocutrice pourrait comprendre ça ; après tout, son propre fils ne pouvait pas non plus vivre comme il l'entendait ici.

- J'imagine que la règle d'or est de ne pas faire de vagues ? répliqua la tieffeline avec un sourire sans joie. Je ne suis pas ici depuis très longtemps, mais je pense avoir cerné l'idée générale. Je ferai de mon mieux pour... rester tranquille.

Elle entendit Augustin pouffer dans un coin.

[Althéa]

Doyle hocha la tête avec un sourire mi-figue mi-raisin.

"Vous venez de résumer l'âme de Manost : pas de vagues. Les gens tiennent à leur sécurité, à leur uniformité. Même s'ils doivent pour les obtenir mettre leur liberté dans les mains d'autrui. Mais nos autorités sont compétentes et connaissent les limites. Je vais vous étonner mais même avec ces imperfections, j'aime cette ville."

[Echo]

Est-ce que cela l'étonnait ? Non, pas vraiment. Elle-même portait un regard indulgent sur la ville qui l'avait vue grandir, et pourtant Melandis n'était pas exempte de défauts.

Elle n'avait pas oublié la vie au sein de la cité du chaos, mais les souvenirs plus personnels qui y étaient liés restaient... toujours aussi flous. Cela n'avait fait que renforcer sa nostalgie.

- Non, je crois que je comprends ce que vous voulez dire.

[Althéa]

Le juge Doyle hocha la tête avant de reprendre.

"Certains avocats risquent d'être pointilleux. Certains n'hésiteront pas à vous pousser à bout soi pour vous faire vous rétracter, soi pour vous faire mentir ou encore pour vous faire dire ce que vous n'auriez pas souhaité. Ce ne sera pas contre vous : ils sont formés pour. J'aimerais bien vous faire une simulation de procès. L'une de mes élèves était très douée pour glacer les gens. Malheureusement ou heureusement pour vous, elle n'est pas à Manost pour le moment. Ces paladins ... toujours en vadrouille."

[Echo]

[HRP : Et est-ce que ladite élève a peur des poules ? ]

- La simulation me semble être une bonne idée.

Le ton sur lequel elle avait prononcé cela indiquait toutefois qu'elle n'était pas vraiment impatiente de passer de la théorie à la pratique. Elle ne pouvait s'empêcher de songer qu'Elzen s'en serait bien mieux sorti qu'elle pour ce genre d'exercice. Il n'était toujours pas question de céder sa place, mais elle commençait seulement à prendre la pleine mesure de ce dans quoi elle avait mis les pieds. A quel point les avocats allaient-ils la malmener pendant le procès ? Et à quel point pourrait-elle se défendre ? Reporter ces questions à plus tard commençait à devenir de plus en plus compliqué.

[Althéa]

hrp : comment as-tu deviné ?

Le juge Doyle approuva son choix d'un hochement la tête.

"Très bien. Quand Meridith sera revenue, elle jouera la partie adverse. Hugo ... Non, il est trop joli coeur. Il m'aurait vraiment fallu Angèle mais passons ..."

Elle se leva.

"Ne bougez pas, je vais aller chercher des renforts au Palais de justice. En attendant, décontractez-vous et pensez au message que vous voudrez faire passer. Non, ce n'est pas antinomique. Plus vous serez préparée et plus vous vous sentirez mieux."

[Echo]

Quel empressement. Chance aurait préféré avoir un peu plus que quelques malheureuses minutes pour se préparer psychologiquement à ce qui allait suivre. Des renforts ? Combien de personnes allait-elle donc rameuter jusqu'ici ?

- J'imagine que c'est le moment où je pars discrètement...
- Il vaut mieux que les questions gênantes soient posées maintenant plutôt que pendant le procès.

La tieffeline se releva et fit les cent pas dans la cuisine, comme un lion dans une cage.

- Je me demande bien ce qui te fait autant peur. Ce sont leurs robes ?

Les robes, les questions, les procès, les condamnations à mort, les paladins, Manost... La liste était loin d'être exhaustive.

- Je suis sûr que tout se passera bien, poursuivit le fantôme, confiant. Évite juste de te mettre en colère. Ça ne donne jamais rien de bon, en général.

[Althéa]

Elle était à peine partie que Louison revint dans la pièce. Les yeux rougis, elle souriait cependant de nouveau.

"Alors, elle ne vous fait pas trop peur ? Elle est terrible. Il lui est parfois arrivé de faire pleurer des avocats. En même temps, elle est très pédagogue mais gare si on lui manque de respect. Je n'en connais qu'une autre comme elle et j'espère qu'elle pourra devenir juge. Moi, j'ai l'impression que je n'y arriverai jamais. Je ne suis pas assez impressionnante."

Elle soupira.

[Echo]

- C'est sûr que ce joli minois n'a vraiment rien d'intimidant, il me donnerait plutôt envie de...

Non, Chance ne voulait vraiment pas entendre la fin de cette phrase. Elle ouvrit la bouche et parla précipitamment, noyant ainsi les paroles d'Augustin.

- Elle est très... impressionnante, oui. Et elle n'y va pas par quatre chemins, mais ça me plaît.

De plus, la juge Doyle semblait être quelqu'un de sensé. Tout aurait été plus facile si le sort d'Arthemis avait été mis entre les mains d'une telle personne.

- Pourquoi n'auriez-vous pas vos chances ? L'examen final consiste à faire pleurer un avocat ?

[Althéa]

Louison sourit, visiblement amusée.

"Non, heureusement sinon, tous les juges auraient eu le concours. En fait, il y a un examen qui permet d'intégrer le cursus des juges. C'est une étude de cas. Plusieurs de mes amis l'ont passé cette année et nous attendons les résultats."

Elle osa demander.

"Et vous, qu'est ce que vous faites dans la vie ?"

[Echo]

- Je ne fais pas grand chose pour le moment, éluda t-elle tranquillement.

Ce n'était rien de moins que la vérité. Oui enfin... à quelques détails près qu'un paladin n'avait pas vraiment besoin de connaître.

- En fait, ça fait un petit moment que je vis au jour le jour, sans penser au lendemain.

Depuis qu'elle s'était réveillée au milieu de cette forêt, pour être exact.

[Althéa]

"Oh ..."

Louison semblait perplexe.

"Je ne sais pas si j'aimerais bien ça. Moi, j'ai besoin de savoir ce que dois faire de ma journée sinon, je suis terrorisée. Heureusement, ma formation à la commanderie ne me laisse pas une seule heure de libre. Sinon, je suis angoissée et quand je suis angoissée j'ai des vi... Non, vous ne voulez surtout pas savoir. Vous allez me prendre pour une folle. Si c'est pas déjà fait."

[Echo]

- Des visions ? Oui, votre sœur...

La tieffeline avait l'air très amusée.

- Elle m'en a parlé. Je suppose qu'elle ne s'attendait pas à ce que l'on se rencontre un jour.

[Althéa]

Louison eut soudain l'air épouvantée.

"Alors, vous savez et vous devez me prendre pour une folle. Une fois, vous savez, j'ai failli frapper un avocat. Parce que j'étais poursuivie par un bébé imaginaire. Il me suivait partout et il dansait. Et tout d'un coup, je l'ai vu devant moi et j'ai voulu lui donner un coup de pied. Mais c'était un halfelin et si Angèle ne l'avait pas vu, je ... Non, je ne veux pas savoir !"

Son visage prit une teinte cramoisie.

[Echo]

Chance écarquilla les yeux. Oui, cette fille était folle, cela ne faisait pas l'ombre d'un doute. Mais comment lui dire qu'elle ne l'était pas en ayant l'air de le penser sincèrement ? La tieffeline n'était pas comédienne. Elzen y serait arrivé sans problème, lui.

- Oh, euh... mais non, vous n'êtes pas folle, dit-elle avec hésitation. Je suis sûre que tout le monde a déjà eu une vision de ce genre au moins une fois dans sa vie.

Oui, les gens bons pour l'asile.

- Moi, je n'arrête pas de voir un homme à chapeau habillé n'importe comment et qui raconte n'importe quoi, et pourtant ma santé mentale va très bien.

- Hey !

[Althéa]

Louison ne sembla pas goûter à son mensonge mais elle finit par sourire malgré tout.

"Alors, j'espère qu'il est beau. Parce que quitte à être poursuivie par une hallucination ... Il n'y a pas beaucoup de vrais beaux garçons à Manost à part les paladins. Mais ils sont toujours un peu stricts. Moi, j'aimerais bien rencontrer quelqu'un qui n'est pas comme eux. Peut-être un beau barde qui m'emmènerait très loin et ... Non, vous ne voulez pas savoir."

Et elle rougit jusqu'aux oreilles.

[Echo]

Augustin bomba soudain le torse, ôta son chapeau à plume et exerça une charmante révérence à l'intention de Louison qui -malheureusement ou heureusement- ne pouvait pas le voir.

- Ma Dame, sachez que si j'étais encore de ce monde, je serai plus que ravi de vous emmener où vous voudrez.

Chance, qui avait assisté à la scène du coin de l’œil, se borna à garder une apparence parfaitement neutre, comme si tout ce qui se passait autour d'elle n'avait pas vraiment lieu. Elle se félicita mentalement pour cette prouesse et se dit qu'avec ce genre d'entraînement, le procès serait sûrement un jeu d'enfant.

- Oh, vous savez, les histoires de beaux bardes qui vous emmènent loin, c'est très surfait, j'en sais quelque chose. D'abord, dans les histoires, on ne mentionne jamais le fait que vous avez toujours les cheveux sales et que vous passez toutes vos nuits à vous labourer les côtes sur de vieilles racines d'arbres humides. Oh, et si le but de votre voyage est de fuir une guerre, alors n'en parlons même pas ; je pense qu'on peut faire mieux, comme contexte romantique. Surtout si vous aviez l'habitude de prendre de la drogue et que vous passez plus de temps à vous vomir dessus qu'à réciter des poèmes. D'ailleurs je ne connais pas de poème. Mais je m'égare, non ?

[Althéa]

Louison la regarda bouche-bée.

"Mais c'est ce qui vous est arrivé, non ? Vous avez fui la guerre ... Mais avec un barde ? Oh, s'il vous plait racontez-moi, ça doit être tellement exitant. Au moins, vous devez vous sentir vivre. Moi, je suis confinée ici et je ne vois personne. J'aimerais bien un jour pouvoir voyager comme vous, être libre. Je ne sais même pas ce qu'il y a au delà de Manost. Si, je suis allée une fois en vacances chez ma vieille tante. Elle avait de la barbe et voulait tout le temps me prendre dans ses bras donc ce n'était pas très amusant. Mais votre barde, vous pourriez me le présenter, dites ?"

[Echo]

- Vous l'avez aperçu tout à l'heure, devant l'Ordre.

Et puis, pourquoi voulait-elle le rencontrer, au juste ? Pour qu'il lui chante des chansons, un genou dans le sol ? Pour qu'il l'enlève sur son fidèle destrier ? Ce n'était peut-être pas très prudent de présenter Elzen à quelqu'un qui fantasmait autant sur les bardes...

- C'est étonnant, vous êtes paladine, je pensais que ça impliquait au moins quelques aventures en dehors des murs de la cité. Vous n'êtes pas censée combattre le mal, ou quelque chose dans le genre ?

Mais puisque Louison semblait intéressée par le voyage qu'elle avait fait pour arriver jusqu'ici, Chance entreprit de lui raconter comment cela s'était passé, réellement, sans les fioritures habituelles que l'on ajoute à une histoire fort peu extraordinaire. Mais peut-être que les souvenirs qu'elle gardait de tout ceci étaient influencés par l'état dans lequel elle se trouvait à ce moment là. Il est vrai que les choses allaient beaucoup mieux depuis qu'elle avait arrêté de trembler constamment.

- Arthemis pourrait sans doute vous raconter toute l'histoire mieux que moi si on vous avait autorisée à la voir. Elle était là pendant tout ce temps, et elle avait l'air beaucoup moins éprouvé par le voyage. Quoique, peut-être que c'était juste une apparence qu'elle se donnait.

Elle eut un temps de réflexion.

- J'y pense... Elle ne doit pas savoir que je suis là et que je compte témoigner. Elle doit s'imaginer que tout est fichu, là-bas, enfermée. Je suis sûre qu'on pourrait essayer de lui faire passer le message, d'une façon ou d'une autre.

[Althéa]

Louison demeura quelques secondes interdite.

"Oh, c'était lui ? Mais je l'imaginais plus .. Enfin ..."

Elle rougit jusqu'aux oreilles.

"Vous connaissez l'auteure Angélique Mystéria ? J'adore ce qu'elle écrit. Et dedans, les hommes sont grands, blonds et bouclés avec des yeux verts et des fess... des muscles qui se voient bien. Et puis quand ils vous abordent vous avez envie qu'ils vous prennent dans leurs bras musclés et ... Non, vous ne voulez pas savoir."

Elle reprit contenance quand Chance parla de sa soeur.

"Nous pouvons peut-être. Je suis sure que cela lui fera grandement plaisir. Nous pourrions le faire passer par le juge Doyle. Attendez, je vais chercher un encrier et un parchemin."

[Echo]

Des bardes blonds aux muscles saillants ? De pire en pire. Quel genre de littérature pouvait travestir à ce point la réalité ? Pour la première fois, Chance fut très heureuse de ne pas savoir lire.

- Elle est adorable, déclara Augustin une fois que Louison eut quitté la pièce. Tu devrais peut-être lui emprunter un de ses livres.
- Oh, pitié...

La tieffeline prit le temps d'examiner le fantôme ; il était bien fait de sa personne, c'était indéniable, à croire que Louison pensait à lui lorsqu'elle décrivait -avec beaucoup trop d'enthousiasme- le barde de ses rêves.

- Chance ? Tu es en train de regarder mes fesses ou je rêve ?
- Euuh...

[Althéa]

"Euh quoi ?", demanda Louison en revenant avec le matériel requis et Séraphin.

Le jeune homme apportait un plateau chargé d'une nouvelle fournée de biscuits qu'il déposa sur la table. Il les déposa devant Chance

"Tenez. Vous avez besoin de force. Je n'ai pas pu m'empêcher de vous écouter. Vous parliez donc de bardes et de Mysteria. J'adore cette auteure moi aussi. Elle est l'essence même du romantisme ou tout du moins l'était. Je déplore qu'elle soit morte. Personne encore n'a pris sa relève. Je pourrais peut-être me lancer dans l'écriture moi aussi."

Comme Louison le contemplait soudain, les yeux écarquillés, il eut un petit sourire.

"Je plaisantais. Mais sait-on jamais ..."

[Echo]

Plutôt que de suivre son envie première -c'est à dire se cacher sous la table et prier pour que le juge Doyle vienne à son secours le plus rapidement possible- Chance préféra rire de la situation.

- Louison pourrait vous aider à écrire certains passages, notamment les descriptions physiques...

Elle réprima très vite le sourire vaguement moqueur qu'elle adressa à l'intéressée en remplissant sa bouche de biscuits.

[Althéa]

Louison rougit jusqu'aux oreilles. Le regard écarquillé de Séraphin passa d'elle à Chance avant de revenir sur elle.

"Vraiment ? Tu te débrouilles bien dans les descriptions physiques ?
- Vaguement, souffla la jeune fille, on passe à autre chose, maintenant ?"

Mais Séraphin ne sembla pas vouloir lâcher l'affaire.

"Allez, dis-moi. Comment tu décrirais quelqu'un ? Par exemple un garçon ?
- Ben, je sais pas moi ... Beau ?
- Juste beau ? Mais tu ne trouves pas que ça fait un peu court ?
- Très beau ?
- Mais encore ?
- Très très beau ?
- Vous croyez que vous allez pouvoir vous en tirer comme ça, jeune fille ?
- Et toi, tu vas nous aider à l'écrire, notre lettre ?"

Le silence retomba.

[Echo]

Tranquillement, Chance reprit place autour de la table pendant leur échange et continua à se gaver de biscuits, de peur que quelqu'un finisse par la prendre à partie dès qu'elle n'aurait plus la bouche pleine. De toute façon, ce n'est pas comme si elle s'y connaissait en lettre ou en roman à l'eau de rose.

Lorsque le silence finit par retomber, tous les biscuits avaient disparu.