[Lieu] Une cité perdue

[Taliesin]

Gabriel leva les yeux au ciel.
-Apprenez, messire Megrall, que je n'ai jamais manqué une seule aube depuis que j'ai été ordonné prêtre, pas même en cas de gueule de bois de degré sept sur l'échelle de Sainte Guindaille. Il était donc hors de question que je manque celle d'aujourd'hui. Bon, celui-là en a profité pour essayer de se faire la malle et j'ai dû finir par l'assommer mais... Il s'en remettra.
Le Lathandrite sourit.
-Allez, je les ramène auprès de leurs petits camarade et je reviens.

[Galathée]

" A toi de voir." dit le clerc.
Il ne lui suggéra pas de se reposer car il devinait que Gabriel, comme Thibault, trouverait quelque chose à lui rétorquer. Il éprouvait une certaine affection pour le jeune Lathandrite, mais il n'était pas certain que sa familiarité impertinente soit exactement ce dont ils avaient besoin en ces moments de crise. Il préféra éviter la confrontation et s'écarta un moment.
Il chercha un endroit tranquille, où il pourrait passer quelques minutes en privé sans être dérangé. Il y avait quelque chose qu'il voulait faire avant de faire son petit discours, et qu'il ne pouvait plus repousser.

Albérich -> Communication à distance -> Etienne

[Taliesin]

Comme la dernière fois qu'il avait usé de ce sortilège, il fit chou blanc.
Son message partit, certes, mais quant à savoir s'il était arrivé...
En tout cas, que le sieur de Fontbrune soit mort, empêché de répondre pour quelque raison ou désireux de ne pas le faire, il n'obtint aucun message en retour.

[Galathée]

Jusque là, Albérich avait plutôt bien tenu le coup, mais le silence d'Etienne l'atteignit comme une gifle. Il n'avait pas pensé que leur contact déboucherait sur grand chose, et il devait bien admettre qu'il s'était attendu à ce que les Oghmans contrôlent les flux magiques qui leur auraient permis de communiquer, mais il avait espéré pouvoir offrir un peu de soutien au jeune chevalier. Même si la situation d'Etienne était très éloignée de ce qu'il avait vécu aux mains des Sharites, il ne pouvait s'empêcher d'y voir des parallèles, sans doute parce qu'il l'imaginait seul et désespéré comme il avait pu l'être alors. Au-delà de la souffrance, il se souvenait du coût de l'impuissance, de la solitude, et de la sensation que personne, nulle part, ne se souciait de lui. Il aurait aimé pouvoir apporter ce réconfort-là au seigneur de Fontbrune, lui dire qu'ils ne l'oubliaient pas, lui parler de délivrance.
Mais il n'avait entendu que le vide. Il ne doutait pas qu'Etienne fut vivant, cependant. Il était un otage rêvé et son meurtre aurait été injustifiable.
Cependant, il s'arrêta un instant pour prier Lathandre, lui recommandant de veiller sur le jeune homme, dont le rêve idéaliste ne pouvait qu'émouvoir le dieu des projets et de l'audace.
Ensuite, il regagna la salle principale, tentant de chasser sa mélancolie. Il devait s'adresser aux gens, à présent, et leur parler d'espoir. Ce ne serait pas simple car il était loin de ressentir la confiance qu'il tentait d'afficher.

[Taliesin]

Agathe, l'air encore plus secouée que précédemment, l'attendait dans le hall.
-On a terminé, lâcha-t-elle de but en blanc. Nous sommes deux cent quatre-vingt-sept, ici, Paludiers inclus
Soupir.
-Il y a donc deux cent quarante-et-un absents.
Elle parut sur le point d'ajouter quelque chose, s'abstint finalement.

[Galathée]

Albérich acquiesça. Plus de la moitié des gens avaient réussi à s'enfuir. Mais il en manquait presque autant. Et parmi eux, certains étaient morts.
" Va au bout de ta pensée, dit-il à la jeune femme. Tu voulais ajouter quelque chose."

[Taliesin]

Elle secoua la tête.
-Je crois qu'il ne vaut mieux pas. Ce n'était pas une information, juste... une réflexion personnelle ayant trait au gâchis provoqué par ces salauds.
Elle serra les poings, fespira lentement.
-Je suis vannée, à cran, il vaut mieux que je ne commence pas à faire part de mes états d'âme sinon... je ne sais pas si j'arriverai à m'arrêter.
Elle s'arracha un sourire brave.
-Quelle est la suite du programme ?

[Galathée]

" Je vais aller voir Hubert, puis je ferai une déclaration. Ensuite, nous ne tarderons plus à nous mettre en route."
Il posa une main sur son épaule.
" Je suis désolé que vous ayez dû procéder à pareille tâche."
Il se doutait qu'elle attendait qu'il prononce des paroles défiantes et belliqueuses, sur la manière dont ils leur feraient payer leur vilenie. Mais il ne put s'y résoudre. Il n'était pas certain qu'ils pourraient faire quoi que ce soit pour aider les colons prisonniers. Il était même presque convaincu du contraire.
" Essaie de te reposer un moment. Nous avons une longue route devant nous."

[Taliesin]

Son sourire se fit amer.
-En même temps, tu sais... Maintenant qu'ils ont une bonne partie de nos élèves entre leurs sales pattes, nous n'allons plus avoir des masses de travail ni des masses d'utilité, d'ailleurs. Alors quoi qu'il advienne, on ne sera certainement pas les plus fatigués du groupe...
Elle soupira.
-Mais du coup, n'hésite pas à faire appel à nous si... on peut servir à quelque chose.
Elle lui rendit le recensement, ainsi que les listes établies par ces collègues et elle : celle des absents, celle des présents.
-A plus tard, Albérich, fit l'institutrice avant de s'éloigner.

[Galathée]

Il pinça les lèvres en la regardant s'éloigner. Plus rien ne serait comme avant, quoi qu'il advienne, et dans un premier temps, tout le monde devrait tendre vers le même objectif : survivre. Il soupira puis traversa la pièce, à la recherche d'Hubert. Il voulait voir si l'équipe de la bibliothèque était prête à partir. Ensuite, ils ne pourraient plus tergiverser : les Ithiliens pouvaient décider de venir les déloger à tout moment.

[Taliesin]

Ruth était revenue annoncer à son maître que si Albérich refusait - selon les termes qu'elle employa - de lui prêter Giovanni, il pouvait avoir Thibault s'il en avait envie. Puis elle avait demandé si elle pouvait l'aider d'une autre manière.
Alban était revenu à son tour pour dire que Luwyn et Erwan se joindraient à l'expédition et qu'ils arriveraient sitôt après avoir fini de manger.
Pendant ce temps, Gaspard et Edgar avaient constitué leur escouade.

[Hubert de Maleval]

Hubert hésitait à se joindre au groupe de la bibliothèque. Il rechignait à envoyer ses derniers officiers seuls dans les tunnels, dans une direction que les Ithiliens risquaient d'emprunter à la première occasion. En même temps, il se devait de leur faire confiance, et si Thibault s'ajoutait au groupe, ils auraient un clerc puissant avec eux. Les colons avaient aussi besoin de protection, d'autant qu'ils s'apprêtaient à descendre dans des souterrains qui n'avaient jamais été arpentés et qui regorgeaient peut-être de créatures dangereuses.
" Alban, essaie de me trouver Thibault, veux-tu ?"
Il jugerait en fonction de l'humeur du prêtre.

[Taliesin]

Il eut l'impression que son écuyer venait juste de partir que, déjà, il le voyait reparaître, devant sensiblement accélérer le pas pour ne pas être distancé par Thibault qui, souriant, vint se planter devant le paladin.
-J'ai juste trois questions, dit-il sans détour. D'abord, combien de coffres de livres nous autorises-tu à ramener ? Ensuite, où doit-on les ramener, justement ? Enfin... Quand part-on ?

[Hubert de Maleval]

" Vous partez maintenant." dit Hubert.
Il fit signe au reste de l'escouade de s'approcher.
" Gaspard, c'est toi qui as le commandement. Ramenez tout ce que vous pouvez. S'il vous est impossible de transporter ce qui vous semble utile, cachez-le. Si c'est vraiment impossible... et dangereux..."
Il grimaça, puis son regard s'éclaira.
" Alban. Est-ce que tu peux aller si voir si par miracle, nous n'avons pas emporté l'un des sacs sans fond ?"
Il revint au petit groupe.
" Soyez extrêmement prudents. Cachez vos traces. Ne prenez pas de risques inconsidérés. Et si vous croisez les Ithiliens... Ne tentez rien. Vous avez vu le nombre de civils qui sont avec nous... La bibliothèque est importante, je suis obligé d'y déléguer une équipe performante mais... nous avons un besoin crucial de vous voir revenir indemnes, et au plus vite. Nous avons tous envie de leur mettre la dérouillée qu'ils méritent, mais ce n'est pas le moment opportun. Quant au point de rendez-vous... Je n'en ai absolument aucune idée. Mais Albérich devrait pouvoir nous informer. Ruth ? Tu peux me le chercher ?"

[Taliesin]

-C'est comme si...
La gamine, qui avait déjà commencé à se diriger vers la porte, s'immobilisa soudain.
-Ah en fait, j'suis tellement efficace que... C'est déjà fait !
Albérich venait en effet de pénétrer dans la pièce.

[Hubert de Maleval]

Le clerc entra, le sourire aux lèvres, mais Hubert vit dans son regard que ce n'était qu'une façade.
" Vous êtes prêts ? demanda-t-il.
— Quasiment. Il nous manquait la destination finale, répondit le paladin.
— Ah. Bien sûr."
Il se pencha sur Ruth.
" Peux-tu aller récupérer la carte auprès de Giovanni ?"
Une fois la gamine repartie, il reprit.
" Je vais vous montrer où ça se trouve à l'extérieur, mais par les tunnels, ce sera bien sûr moins facile. Mais je vous enverrai une Main du Berger. Thibault, quand vous êtes prêts à quitter les lieux, contacte-moi. Je l'invoquerai alors et elle vous guidera jusqu'à moi. N'y restez pas trop longtemps... Les Ithiliens iront piller cette bibliothèque en priorité. Rien de dangereux ne doit tomber entre leurs mains."

[Taliesin]

-D'après ce qu'on en a vu, les Anciens ont déposé leurs ouvrages les plus précieux dans des coffres, sans doute pour mieux les préserver des affres du temps. Après, il doit y en avoir d'autres dans les bibliothèques et peut-être y a-t-il même des rayonnages cachés mais... Nous pallierons au plus pressé.
Ruth revint bientôt avec la carte. Puis ce furent les deux mages, fatigués mais décidés. Enfin, quelques minutes plus tard, Alban parut avec un sac de contenance dont il avait au préalable fallu transférer le contenu.
Tout était paré pour le départ.

[Galathée]

Avant que le groupe ne s'enfonce dans les souterrains, Albérich fit cependant signe à Thibault qu'il voulait lui parler seul à seul. Il entraîna le Sunite à l'écart puis poussa un bref soupir pour se donner du courage. Il sentait que son message ne serait pas forcément bien reçu.
" Thibault. Hier soir... à plus d'une reprise... Nous avons eu des échanges... qui m'inquiètent. Je veux que tu me promettes que tu ne feras rien d'inconsidéré. J'ai besoin de toi, avec moi, avec les rescapés. Ne l'oublie pas, même... même si par ailleurs, les choses sont pénibles."

[Taliesin]

Thibault secoua la tête.
-Tu sais quoi, Alby ? Je crois que tout ça va te permettre de faire une grande découverte. De te rendre compte que, aussi incroyable que cela puisse paraître, il y a des Sunites moins irresponsables que certains Lathandrites.
Il grimaça et quand il conclut, son ton était légèrement plus amène.
-Et que tu le croies ou non, je ne suis pas du genre à faire des choses susceptibles de causer le trépas d'autrui.

[Galathée]

Le Luménien tressaillit sous la violence de la répartie. Mais sans doute le méritait-il, aussi acquiesça-t-il, les yeux baissés.
" Je ne crains pas pour autrui." dit-il finalement, à mi-voix.
Il recula d'un pas.
" Bonne chance. A plus tard."
Maintenant, le discours. Il avait l'impression que l'énergie dont l'avait gratifié Lathandre s'étiolait déjà.

[Taliesin]

Thibault marqua une légère hésitation.
-A tout à l'heure. J'avoue avoir hâte de découvrir ce fameux palais. Et j'espère qu'il comportera des thermes. Non, parce que prier dans la neige plutôt que dans un bassin, c'est pelant. Je n'ai même pas eu le courage d'adopter la tenue adéquate.
Sur un geste de la main, il rejoignit son groupe et, peu après, Gaspard donnait le signal du départ.

[Galathée]

Le Luménien s'approcha d'Hubert. Au moins n'avait-il pas du batailler pour le convaincre de faire confiance à Thibault et Gaspard pour mener l'équipée. Il pouvait lire sur son visage, cependant, qu'il s'était forcé à rester en arrière. Pourtant, accompagner plus de deux cent personnes désoeuvrées à travers les méandres enfouis des souterrains n'aurait rien d'aisé.
" Je vais aller parler aux gens. Je pense qu'il serait bon que tu sois là. Ensuite, nous devrons nous préparer à partir au plus vite.
— Oui. Je mettrai des hommes à l'avant et à l'arrière. Nous allons devoir effacer nos traces, ce sera le plus compliqué.
— Nous ferons au mieux." dit le Luménien avant de repartir vers l'étage supérieur.
Le paladin suivit, se composant une mine de circonstance. Albérich observa les gens autour de lui, éveillés mais transis, et s'interrogea sur la manière d'attirer leur attention. Mais en réalité peut-être que leur présence à tous les deux, Hubert et lui, suffirait à alerter les colons qu'une déclaration était sur le point d'avoir lieu.

[Taliesin]

Peut-être Giovanni avait-il également commencé à transmettre l'information : il le vit en effet au milieu des colons - et encadré par ses deux indécrochables tourmenteurs. Quoi qu'il en soit, il en alla comme il l'avait imaginé - comme il l'avait espéré ? - et les membres survivants de la Communauté, dès qu'ils l'aperçurent, commencèrent à faire silence. L'on se passa également le mot et, rapidement, du monde apparut en provenance des autres pièces.

[Galathée]

Il s'éclaircit la gorge et jeta un regard oblique à Hubert, qui le flanquait sur sa gauche, légèrement en retrait. Il avait l'impression d'être de retour à Solarcis, quand le capitaine de la garde s'était toujours trouvé ainsi, son protecteur, son garant, alors qu'il intervenait à droite et à gauche, en froissant parfois bien des susceptibilités.
Ce n'était pas son intention, ce jour-là. Il n'était pas certain de trouver les mots, mais il voulait leur transmettre l'urgence et la nécessité d'un nouveau périple, alors même que les gens qui lui faisaient face étaient hagards et frigorifiés.
« Mes amis. Hier soir, nous avons été victimes d’une infamie terrible, qui nous a forcés à abandonner notre forteresse. Les responsables de cette situation viennent d’Ithilion et ils se sont introduits parmi nous suite à la traîtrise d’une partie des mercenaires. Comprendre ce qu’il s’est produit exactement prendra du temps, et nous ne l’avons pas dans l’immédiat. Cet endroit où vous avez convergé cette nuit n’est qu’un lieu de rendez-vous, il est exposé et connu de nos ennemis, nous sommes donc contraints de repartir pour nous installer ailleurs, où ils ne nous trouveront pas. C’est ce que nous allons faire d’ici une heure, environ. Je sais que vous êtes épuisés et défaits. Nous avons des blessures à panser, mais nous ne pouvons pas le faire maintenant. Quand nous serons en sécurité… »
Il s’interrompit une seconde. Que diable feraient-ils ?
« Nous penserons à la suite. Mais à la minute présente, je vous demande de faire cet ultime effort. Si nous restons ici, les Ithiliens nous rattraperont. »
Il scruta une seconde les visages qui lui faisaient face.
« Dans un premier temps, je vous demande de tous descendre au sous-sol. Nous ne tarderons pas à gagner les souterrains. Préparez-vous à une longue marche. Répartissez bien les charges entre tous. S’il reste des blessés, signalez-les à Gabriel ou à moi. Nous avons aussi besoin de volontaires pour prendre la queue de la colonne avec les soldats et effacer les traces de notre passage. Ayez foi. Nous prévaudrons comme nous l’avons fait par le passé. L’ombre ne triomphera pas de notre lumière. »

[Taliesin]

Il n'y eu ni grande clameur, ni exclamations belliqueuses.
Mais il vit des acquiescements, entendit des assentiments.
Pour le reste, personne ne protesta contre l'idée de partir : malgré la fatigue, tout le monde devait avoir conscience de la précarité de leur actuel refuge qui, au demeurant, n'avait rien de particulièrement attrayant, de particulièrement réconfortant.
L'on commença à se disperser pour obéir aux consignes données. Albérich remarqua également des personnes qui s'attardaient. Certains des colons qui, la veille, avaient pris les armes - et les avaient conservées. Quant à Giovanni et Gabriel, ils attendaient eux aussi, sans doute conscients que les deux derniers membres du Conseil auraient des tâches spécifiques à leur confier.

[Galathée]

Albérich observa un moment les colons tandis qu'ils se dispersaient, allaient rassembler les quelques affaires qu'ils avaient pu emporter, ou demeuraient en arrière. Hubert posa une main sur son épaule et la serra.
" Heureusement que tu es là." murmura-t-il doucement.
Le Luménien secoua la tête et posa la main sur la sienne, juste une seconde.
" Ne dis pas de bêtises et va plutôt recruter..."
Le paladin acquiesça et se dirigea vers les colons armés qui traînaient dans la salle. Albérich, de son côté, rejoignit Gabriel et Giovanni. Ils lui paraissaient si jeunes, l'un et l'autre. Pourtant, il n'ignorait pas leur valeur.
" Gabriel, est-ce que tu penses que tu vas pouvoir confier les Paludiers à d'autres personnes ? J'ai un peu peur que dans l'urgence, un certain... égoïsme ne refasse surface... et qu'on ne puisse pas trouver de volontaires. Peut-être en demandant aux enseignants ?"
Il allait se faire incendier, mais c'était peut-être la meilleure solution pour que le jeune clerc ait les mains libres...

[Taliesin]

La perspective ne parut guère motiver le Lathandrite.
-Malheureusement, l'équipe qui m'aidait à les encadrer a été décimée et... Thibault est pris ailleurs. Alors je pourrais demander à Rebecca, Agathe et Philibert mais... je ne suis pas sûr qu'ils accepteront. Je les ai vus tout à l'heure, aucun d'entre eux n'en mène très large. En dehors d'eux, et à moins qu'Hubert n'accepte de se séparer de ses écuyers et Giovanni de ses apprentis... - l'intéressé leva les yeux au ciel mais demeura coi -, je ne vois pas à qui je pourrai les confier tout en gardant l'esprit tranquille.

[Galathée]

" Alors reste avec eux. Les canaliser constitue déjà un sacré travail. Peut-être trouverons-nous des volontaires pour te prêter main forte... Nous verrons bien. Essaie juste de rester disponible jusqu'au départ, au cas où certaines personnes ont besoin de soins pour pouvoir marcher."
Il se tourna vers Giovanni.
" Quant à toi... Pendant le trajet, j'aimerais que tu surveilles le moral de la colonne. A la fin... j'aurai besoin de toi à l'avant, mais je t'expliquerai les choses en temps utiles. Cela dit, s'il y a des objets magiques intéressants dans ce que tu as rapporté, les distribuer à nos troupes pourrait être opportun. Nous ne savons pas ce que nous croiserons dans les couloirs. Sinon, je prendrai la tête de la colonne et Hubert la queue. Il ne le sait pas encore et il va adorer, mais c'est comme ça. Vous saurez donc où nous trouver en cas de besoin."

[Taliesin]

-Le souci, ce n'est pas l'utilité des objets : des utiles, il y en a. Ils le sont tous, en fait. Le souci, c'est plutôt la quantité... A qui confier la ceinture de force ? Les trois anneaux de protection ? Hubert saura peut-être mieux que moi : je tiens la liste à sa disposition. Oh, et pour que tu saches, on a de quoi rendre une ou deux personnes plus discrètes. Et de quoi protéger du froid et de la faim... une ou deux personnes aussi. Concernant ces derniers objets, je ne sais cependant pas dans quelle mesure ils sont efficaces : pour en avoir le cœur net, je les testerai éventuellement sur deux individus de ma connaissance. Bref, voilà pour le topo rapide de ce dont nous disposons. Sans compter les baguettes que les mages ont conservées.

[Galathée]

" D'accord. Je pense que tu peux aller confier tout ça à Hubert directement. Il va devoir organiser son petit groupe incessamment... avec ses nouvelles recrues, je pense."
Il n'était sans doute pas étonnant que certains aient décidé de prendre les armes de manière plus permanente, compte tenu de leurs récents écueils. Albérich le regrettait tout en le comprenant parfaitement.
" Bon. On se retrouve en bas. Je vais garder Ruth avec moi et je pense qu'Hubert voudra conserver Alban à ses côtés, mais pour les jumeaux... j'imagine que c'est toi qui vois si tu veux les confier à Gabriel."
Si les deux hommes n'avaient plus rien à ajouter, Albérich superviserait le déménagement vers les profondeurs, avant d'aller s'entretenir une ultime fois avec le paladin.