[Lieu] Peyregorde

[Voyageuse]

Il monta une marche, puis une autre. Sa tête n'était pas encore à la hauteur du palier, mais en levant la tête, il voyait déjà le haut de l'ouverture des galeries latérales sans y distinguer personne. Cependant, s'il y avait quelqu'un, il avait pu se reculer davantage, se baisser pour ne pas être visible et se tenir prêt à bondir. En tournant la tête, il ne vit rien non plus dans la galerie de derrière. Rien dans l'escalier, mais il ne le voyait pas en totalité. Et il pouvait également y avoir quelqu'un dissimulé derrière la large trappe.
Comme il l'avait décidé, il monta donc les marches à reculons. Sa tête était désormais à la hauteur du sol du palier et il ne voyait personne pour le moment.

[Kasumi]

Deux précautions valant mieux qu’une, le rôdeur tint son épée devant lui pour pallier d’éventuels réflexes rendus un peu émoussés par les longues heures d’attente et de veille attentives. Il avait dans tous les cas l’intention de se dégager le plus rapidement possible pour se retrouver dos au mur. Alors seulement, il serait en meilleure position pour faire face à tout imprévu. Il aurait surtout la possibilité de focaliser son attention sur un ou deux couloirs plutôt que de balayer l'ensemble de la pièce du regard.

[Voyageuse]

Il monta rapidement une marche, deux marches, trois marches.... et vit subitement la trappe, face à lui, se rabattre violemment. Il aurait été assommé s'il n'avait pas été sur ses gardes et s'il lui avait tourné le dos, d'autant qu'elle se mouvait parfaitement silencieusement sur ses gonds.
Il n'avait qu'un instant pour décider s'il s'efforçait de s'extirper rapidement de la cage d'escalier, au risque de prendre la trappe dans les tibias, ou s'il se courbait pour se retrouver hors d'atteinte.

[Kasumi]

Il ne pouvait pas laisser ce passage se refermer : si son adversaire avait choisi cette solution, c’est qu’il existait véritablement une possibilité pour qu’il puisse quitter les souterrains par ici. Et il pressentait que c’était bien là sa seule chance de le faire par cette issue. Il choisit donc de se précipiter vers le haut des marches tout en forçant avec la pointe de son épée sur le haut de la trappe pour la maintenir ouverte.

[Voyageuse]

L'épée, pointue et effilée, ne faisait pas le poids face à un lourd battant de chêne. Kasumi eut la sensation qu'elle pliait légèrement tout en maintenant la trappe ouverte. Son adversaire n'avait sans doute pas anticipé sa manœuvre : il mit quelques instants à réaliser ce qui se passait et à pousser sur le battant -qui tombait jusqu'alors sous l'effet de son propre poids- pour vaincre la résistance inattendue. Quelques instants qui permirent à Kasumi se bondir hors de l'escalier, toujours en marche arrière. Mais malgré cela, la trappe se referma douloureusement sur l'extrémité de ses orteils, heureusement protégés par ses bottes. Et le rôdeur, le temps de se dégager, se retrouva face à un homme en habits de chasse qui bondit aussitôt, une dague à la main, visant sa gorge.

[Kasumi]

La douleur avait été incroyablement vive mais au moins était-il passé. Guidé par l’urgence et son instinct, le rôdeur n’avait pas vraiment le temps de faire autre chose que de tenter d’esquiver la violente attaque dont il était la cible en effectuant une roulade arrière. S’il parvenait à éviter cette première agression, il lui faudrait certainement enchaîner rapidement avant de voir débouler d’autres renforts mais il espérait gagner les quelques secondes nécessaires pour reprendre son souffle et son équilibre.

[Voyageuse]

Vu le bruit sec qu'avait fait la trappe en se refermant, il était en effet probable que des renforts ne soient pas long à arriver.
Il roula en arrière, esquivant de justesse l'attaque, mais écopant tout de même d'une légère estafilade au bras. Il manquait cependant de place, et sa roulade se termina contre les marches dure de l'escalier de pierre tout proche, ce qui gêna sa manoeuvre et l'empêcha de se redresser aussi vite qu'il l'aurait voulu. Ses réflexes prenant le dessus, il utilisa son épée pour parer le coup suivant, porté alors qu'il n'était qu'à demi redressé. Difficile, dans ces circonstances, de retrouver son équilibre...
Son adversaire était agile, aussi souple que le tigre dont il portait le scalp en guise de couvre-chef. Mais sa dague n'était pas de taille contre une épée, et il préféra se reculer légèrement, feignant de préparer une nouvelle attaque... tout en lançant son pied avec force contre le tibia de son adversaire qui venait de se redresser.

[Kasumi]

Kasumi était en bien trop mauvaise posture pour éviter efficacement cette attaque en traître. Tout juste eut-il le temps de se tourner légèrement pour encaisser l'essentiel du coup sur le muscle du mollet plutôt que sur l'os de la jambe. Grognant de douleur, le rôdeur ne devait qu'à sa combativité, à l'adrénaline accumulée lors des dernières heures et à son instinct de survie la force de riposter. Il n'y avait pas la place d'un combat en bonne et due forme mais le rôdeur chercha à porter un cou du pommeau de son épée sur l'un des genoux de son adversaire.

[Voyageuse]

Le coup sur le tibia, violent, l'avait légèrement déséquilibré, mais il parvint tout de même à frapper son adversaire au genou. Il poussa un cri de douleur, perdit quelque peu l'équilibre, et se rejetta en arrière, tandis que le rôdeur profitait de son avantage pour donner un coup d'épée qui le blessa au bras.
Rageur, l'homme bondit à nouveau, sans se soucier de sa blessure sanguinolente. Mais le rôdeur avait retrouvé son équilibre et n'eût aucun mal à parer, riposter, le blesser à nouveau... et il était sur le point de l'achever d'une fente en avant lorsqu'il devina du mouvement dans le couloir se trouvant à sa droite, à la limite de son champ de vision.

[Kasumi]

La salle était suffisamment large pour qu’il manœuvre à son aise. Le rôdeur chercha donc à se décaler de sorte de mettre son adversaire actuel entre lui et le couloir : il ne pourrait pas l’achever au prochain coup comme il en avait eu l’intention mais cela lui laisserait le temps de jauger le nombre des renforts : s’il y avait plus qu’un chasseur, il serait obligé de fuir vers l’escalier menant à l’extérieur. Dans le cas contraire, il essaierait de le gérer pour pouvoir monter plus prudemment.

[Voyageuse]

Il recula donc, et entrevit un homme de haute stature coiffé d'un crane d'ours qui, au lieu de l'attaquer immédiatement, resta à demi dissimulé... et se mit à incanter.
Par malchance, sa manoeuvre l'avait légèrement éloigné de la trappe... et c'est bien sûr le moment qu'elle choisit pour se soulever -avec difficulté : l'homme qu'il avait blessé, à demi à genoux, avait l'un de ses appuis posé dessus.

[Kasumi]

Il n’y avait plus qu’une seule chance à tenter désormais : une technique que Hef aurait peut-être réprouvée pour n’avoir aucune élégance mais son instructeur lui avait aussi enseigné à se servir au maximum de son environnement et qu’une bataille n’avait rien d’un de leurs duel d’exercice. Le rôdeur choisit donc de pousser l’homme blessé dans la direction du couloir et de profiter de cet appui pour démarrer aussitôt un sprint en direction de l’escalier. Restait à espérer que ce dernier ne serait pas piégé, que personne ne l’attendait en embuscade en haut des marches et aussi qu’il avait réagi suffisamment vite pour éviter le sortilège qui le visait certainement.

[Voyageuse]

Il ne sut pas à quoi correspondait l'incantation : il atteignait la dernière marche de l'escalier, hors de vue de prêtres, au moment où il la lançait. En revanche, il avait eu le temps d'apercevoir la trappe qui s'ouvrait, enfin allégée du poids de son adversaire, et au moins un homme en surgir.
Mais il n'avait pas le temps d'analyser tout cela. A peine eut-il mis le pied sur la dernière marche qu'un son assourdissant se fit entendre -un peu comme si on lui avait sonné du cor directement dans les oreilles. Un peu sonné, il atteignit toutefois l'extérieur, où personne ne semblait l'attendre... Mais désormais, tous savaient où il était.

[Kasumi]

C’était inévitable. Un mal nécessaire. Mais il avait des atouts de son côté : d’une part il connaissait un peu la forêt alentours contrairement au repaire des malarites et d’autre part, ceux-ci étaient certainement encore en grande partie dispersés dans le complexe et mettraient quelques minutes à en sortir pour se joindre à la poursuite.

Il ne chercha donc pas à contenir le flot de ses ennemis au sommet de l’éminence mais fonça au contraire droit dans la direction de la résurgence. Et dès qu’il serait dans les bois et hors de vue, il comptait changer de cette trajectoire logique où une partie de ses ennemis se précipiterait certainement.

[Voyageuse]

Il eut la conviction qu'on le prenait aussitôt en chasse. Les malarites qu'il avait laissés au pied de l'escalier et qui l'avaient suivi, probablement. Un cor sonna, juste derrière lui, quasiment sur ses talons. Trop proche pour qu'il ose se retourner pour évaluer la distance. Le bruit de son propre cœur cognant contre sa poitrine couvrait celui de la course de ses poursuivants, et il ignorait combien ils étaient. Le cor sonna à nouveau, toujours aussi proche, pour guider les autres participants à cette battue. Ils étaient les chasseurs, et il était la proie...
Les bois, au pied de l'éminence, se rapprochaient peu à peu, et il se souvenait qu'il n'avait que quelques toises de bosquet à traverser pour rejoindre le sentier qui contournait la colline. Ou peut-être valait-il mieux ne pas le suivre ?

[Kasumi]

Il n’avait en effet aucune intention de suivre le sentier : en effet, la végétation des bois serait tout à son avantage car même si certains de ses ennemis étaient peut-être aussi doués que lui pour traverser ronciers et zones infestées de racines, ce ne serait peut-être pas le cas de tous et il pouvait espérer disperser et distancer au moins une partie de ses poursuivants directs. Alors seulement il pourrait songer à faire autre chose que fuir en droite ligne.

[Voyageuse]

Il s'enfonça donc dans les bois, courant droit vers le nord. Il était poursuivi, toujours. Le cor sonna, et un autre lui répondit, bien trop proche. Il était difficile de savoir combien parvenaient à le suivre ainsi à travers ronces et taillis.
Puis, peu à peu, il lui sembla qu'il gagnait du terrain. Un cor sonna, un peu plus loin derrière lui. Quelques regards furtifs en arrière ne lui apprirent rien : ses poursuivants n'étaient plus visibles. Peut-être suivaient-ils néanmoins ses traces à distance ?

[Kasumi]

Kasumi était certain de ne laisser aucune empreinte facilement reconnaissable malgré sa précipitation. Il choisit donc de tenter d’opérer un brusque changement de direction : ses poursuivants s’attendraient naturellement à ce qu’il rejoigne soit Peyregorde soit la résurgence auprès de laquelle il s’était souvent montré. C’est pour cette raison qu’il choisit de se diriger vers la rivière. L’autre avantage qu’il espérait y exploiter était la plus grande présence de morts-vivants qui attaqueraient autant sinon plus ses ennemis que lui-même.

[Voyageuse]

Il obliqua donc vers l'est, veillant à choisir des zones plus rocailleuses où ses traces seraient plus difficiles à suivre. Il n'entendait plus le bruit de ses poursuivants. Ni, d'ailleurs, de cor. Il aurait presque pu se croire seul dans les bois. Les feuillages masquaient la clarté de la Lune et il régnait une obscurité profonde. Il avait cependant la sensation qu'il s'était écoulé déjà bien plus de la moitié de la nuit, et que viendrait bientôt l'heure des premiers chants d'oiseaux, lorsque l'est pâlirait.
Le silence, bien sûr, n'était pas total : cri des oiseaux nocturnes, feulement d'un félin -un lynx peut-être dans les branches au-dessous de lui, et mille et un petits bruits plus ou moins inquiétants. La rivière n'était pas très loin, à une bonne heure de marche peut-être. Mais la fatigue le guettait, insidieuse, et il savait qu'il devait être prudent. Les morts-vivants, à cette heure-ci, devaient être en maraude : il lui semblait d'ailleurs entendre des grognement suspects non loin.

[Kasumi]

Un peu rassuré quant au fait qu’il n’était plus sous la menace immédiate de ses poursuivants, le rôdeur choisit de ralentir un peu l’allure : ainsi il s’épuiserait moins et aurait de bien meilleures chances d’entendre ou de percevoir l’approche de ses ennemis, qu’il s’agisse de malarites ou d’autre chose. Il avait aussi conscience que la nuit était pour le moment à son avantage alors que le jour profiterait bien plus aux humains : il lui fallait donc atteindre la rivière avant le lever du jour sinon tuer l’ensemble de ses poursuivants dans ce terrain où les forces étaient un tout petit peu moins déséquilibrées en sa défaveur. Mais tout d'abord récupérer et tâcher de ne pas faire de mauvaises rencontres.

[Voyageuse]

Il poursuivit donc vers l'est un moment encore, aux aguets pour ne pas se laisser surprendre : un combat avec des morts-vivants serait trop bruyant...
Il lui semblait qu'il n'y avait personne sur ses traces, et en un sens, cela semblait presque... anormal.
Une légère brise se mit à souffler du nord, quelque part sur sa gauche, annonçant peut-être l'aube proche. Mais avec cette brise lui parvint un effluve qu'il mit quelques temps à identifier. Quelque chose qu'il percevait comme nocif, mais de trop ténu... Et il était trop fatigué pour parvenir à se concentrer.
Et puis ce fut subitement comme une révélation dans son esprit embrouillé. Le feu. Il avait la sensation d'une sonnette d'alarme tintant dans son esprit. C'était tout près du bosquet, il en avait la conviction sans savoir d'où elle lui venait...

[Kasumi]

Evidemment… il aurait dû y penser : quoi de mieux pour l’attirer en urgence que de s’en prendre à la forêt, à l’arbre sur lequel il veillait depuis des veilles. Cette compréhension n’en rendait pas moins rude le choc. Il ne pouvait tout simplement pas ignorer cet appel qu’il ressentait au plus profond de lui. Il ne pourrait sans doute rien faire – pas même empêcher les pyromanes d’allumer d’autres feux – mais c’est bien dans la direction de l’odeur de fumée qu’il reprit sa progression. En hésitant entre la prudence nécessaire et instinctive et un sentiment d’urgence absolue. La seule chose qu'il savait désormais est qu'il tuerait les malarites sur son chemin : leurs nombreuses profanations ne pouvaient plus être ignorées et il était de son devoir de leur faire face ne serait-ce que pour protéger le jeune chêne.

[Voyageuse]

Changeant immédiatement de direction, il courut à travers les buis et les ronces, esquivant d'instinct racines traîtres et branches basses. Il avançait aussi vite qu'il l'osait, oublieux de sa fatigue, mais conscient cependant qu'il était moins concentré et attentif qu'il n'aurait dû. Le bosquet était loin, à plus de deux heures de marche à vitesse normale. La résurgence était un peu plus proche.
L'odeur de fumée devenait plus forte, confirmant sa première impression. Et les premiers chants d'oiseaux se firent entendre, annonçant l'aube proche. Pour le moment, nul ne s'était mis sur son chemin, et il ne percevait nulle présence. Il évita, au dernier moment, un groupe de zombis un peu trop bruyants, et poursuivit sa course.
Un son de cor retentit, tout proche, devant sur sa droite. Un autre, sur sa gauche.

[Kasumi]

Nul doute qu’il avait été repéré : sa course avait été tout sauf silencieuse après tout ! Il ralentit l’allure jusqu’à finalement s’immobiliser et reprendre lentement son souffle et sa lucidité. Il devait maintenant faire un choix : se diriger vers la résurgence pour échapper à la Grande Chasse, se diriger vers la plus forte odeur de fumée ou tenter de surprendre l’un des groupes tant qu’il faisait sombre. Son instinct le poussait vers le feu mais sa raison lui dictait qu’il ne pourrait rien y faire avec des ennemis aussi proches de lui. C’est donc vers le groupe le plus proche qu’il choisit de porter ses pas. Silencieusement cette fois. En espérant pouvoir apercevoir ses adversaires le premier.

[Voyageuse]

En réalité, il n'avait que deux options : foncer en direction du feu -la direction d'où provenait la fumée était en effet celle de la résurgence, et le bosquet se trouvait juste un peu au-delà- ou combattre les hommes.
Il se fit donc silencieux, avançant à pas de loup en direction du cor de gauche qui lui paraissait un peu plus proche. La forêt s'était tue dans l'attente de l'affrontement. Il scrutait l'obscurité, maintenant moins profonde, sans percevoir de signe de présence. Et pourtant, le cor avait sonné, tout proche... On le guettait certainement.
Un oiseau s'envola brusquement, sur sa droite, et ce fut grâce à ce mouvement inattendu qu'il aperçut le malarite, embusqué, s'apprêtant à bondir sur lui. Se voyant découvert, celui-ci se rua aussitôt sur lui avec un cri de rage.

[Kasumi]

D’instinct, le rôdeur avait balayé du regard les abords immédiats pour tenter de repérer une seconde attaque puis s’était positionné pour réceptionner et même contrer la charge. Avant même que le malarite soit sur lui, il feinta à droite puis esquiva sur sa gauche pour qu’Etincelle rencontre la trajectoire d’attaque du fanatique plutôt que lui-même. Et au cas où ce dernier réussissait tout de même à pénétrer sa garde, il tenait sa seconde épée prête pour dévier la dague.

[Voyageuse]

Son adversaire était doué pour se dissimuler, souple et agile, mais il était plutôt fluet et ses attaques manquaient de force : le rôdeur n'eut pas de mal à parer ses attaques. Il eut beaucoup plus de mal, en revanche, à contre-attaquer : souple comme une anguille, le jeune homme évitait toutes ses attaques, et s'il risquait parfois un coup de dague, il était clair que sa stratégie visait surtout à faire durer le combat. Pour épuiser son adversaire, ou dans l'attente de renforts peut-être... Il bondissait en arrière, sur le côté, roulait au sol, simulait une attaque pour mieux esquiver une autre... bref, il le harcelait en prenant le moins de risques possibles.

[Kasumi]

C’était de bonne guerre… Kasumi avait souvent eu affaire à ce genre d’adversaires mais il sentait qu’il risquait de s’épuiser en vain à jouer le jeu de son adversaire. Il était fatigué et l’urgence de la situation se rappelait sans cesse à son odorat. Sans compter qu’une troupe de malarites convergeait certainement déjà sur sa position. Le rôdeur chercha donc à profiter de son environnement plutôt que de ses talents martiaux. Il se baissa pour ramasser une poignée d’humus et de feuille et la jeta au visage de son adversaire, espérant l’aveugler pour quelques secondes. Ses dernières si la manœuvre réussissait et s’il se montrait encore assez vif.

[Voyageuse]

Le jeune homme ne devait pas s'attendre à ce genre de coup bas, et il bondit en arrière, clignant des yeux. Kasumi eut donc l'opportunité de le prendre par surprise, enfin. Cependant, le malarite portait toujours son casque de vision nocturne, et celui-ci avait arrêté une partie de la poussière, aussi se remit-il très vite de son instant de surprise, se jetant sur le côté pour esquiver l'attaque d'une roulade. Une fraction de seconde trop tard, hélas : l'épée de Kasumi, si elle ne lui causa pas de blessure mortelle, lui entailla néanmoins sérieusement le haut de la cuisse. Il aurait désormais plus de mal à esquiver. Mais les renforts ne tarderaient guère. Et l'odeur de fumée lui paraissait plus acre...

[Kasumi]

Guidé par la rage de voir brûler tout ce pourquoi il avait tant investi au nom de sa dame, le demi-elfe redoubla de violence en portant une série de coups rapides sans plus chercher à atteindre une partie du corps particulière : non, c’est avec fureur qu’il enchaîna les attaques pour forcer son adversaire à commettre une erreur, à manquer une esquive, à trébucher. S’il ne devait se débarrasser que de cet unique dégénéré sacrilège, il s’en contenterait.