[Lieu] Peyregorde

[Kasumi]

Kasumi comprenait parfaitement le choix de la louve : se rapprocher du village dans l’état de tension qui agitait la communauté aurait à coup sûr signé son arrêt de mort. En revanche, le garçon devait être terrorisé s’il était resté seul toute la nuit dans la cabane et les villageois devaient les croire tous les deux morts à présent. Il pressa donc le pas en direction de la dire cabane et avait l’intention d’y laisser Première Neige pour qu’elle puisse s’y remettre en paix.

[Voyageuse]

Il poursuivit donc sa route sous un vent de plus en plus violent, annonciateur de pluie comme l'avait prévu le sylvanien. Les premières gouttes se mirent à tomber alors qu'il parvenait en vue de la cabane, presque trois heures plus tard. Il était épuisé, et ne tenait debout que par un effort de volonté. Mais tant qu'il parvenait à mettre un pas devant l'autre, puis un autre encore, il avançait.
Il découvrit rapidement que les lieux étaient vides. Le gosse, une fois le jour levé, avait dû reconnaître les lieux et revenir au village. C'est du moins ce que suggéraient les empreintes. Il ne lui restait plus qu'à en faire autant...

Un cri perçant, au-dessus de lui, le fit sursauter alors qu'il était à mi-chemin entre la cabane et le village. Vif-Argent piqua dans sa direction, comme pour le saluer, et s'en retourna aussitôt vers le village prévenir sa maitresse. Il eut donc la joie de la découvrir, debout à quelques mètres de la palissade cernant le village, guettant son arrivée. Mais, prudente compte tenu de son état, elle résista à l'envie de courir à sa rencontre.

[Kasumi]

Kasumi s’était senti épuisé sur les dernières toises mais la visite de Vif Argent et surtout la vision de sa compagne en train de l’attendre lui insuffla un regain d’énergie et il se précipita vers elle. Oubliés ses angoisses à propos de l’arbre et sa nuit cauchemardesque, plus rien d’autre ne comptait que trouver le réconfort de ses bras et le besoin de la rassurer.

[Voyageuse]

Il fut accueilli par une étreinte solide, et vit des larmes couler dans les yeux de sa fiancée.
" J'étais inquiète, tellement inquiète, murmura-t-elle d'une voix hachée. Loïc est revenu tout à l'heure, en disant qu'ils allaient te tuer... Je crois qu'il y a des hommes qui sont partis à ta recherche, d'ailleurs. Je ne sais pas. J'étais... sous le choc..."

[Kasumi]

Touché par l’émotion de sa fiancée, il fut incapable de prononcer le moindre mot pendant un long moment et se contenta de la serrer dans ses bras tout en posant son menton sur son épaule. Il finit cependant par se secouer et tenter de parler d’un ton léger mais tout de même un peu rauque :

- Ils ont essayé oui. Mais je suis plus malin qu’eux !

[Voyageuse]

" Ca, je n'en doute pas une seconde ! Plus fort et plus malin ! Mais... Loïc dit qu'ils étaient plusieurs... c'était tellement déséquilibré..."
Elle se serra contre lui, l'embrassa avec gourmandise. puis elle s'écarta de lui brièvement, comme pour mieux le contempler, et ouvrit soudain de grands yeux.
" Mais ma parole, tu es épuisé ! Tu as une mince à faire peur... Et moi qui discute... Viens donc chez Martha, elle t'attend. Il y a des reste du repais de midi, si tu veux. Tu dois avoir faim, tu es parti presque sans rien..."

[Kasumi]

Il se rendit compte qu’il n’avait en fait pas pris le temps de manger et à peine de boire quelques gorgées de sa gourde depuis la veille mais il se sentait aussi tellement épuisé qu’il sentait pouvoir s’endormir dès qu’il serait assis. Il suivit néanmoins vaillamment sa fiancée en prenant un peu appui sur son épaule et en trébuchant plusieurs fois malgré cela.

- Je crois qu’un somme me fera le plus grand bien, oui. Et peut-être un peu de soupe avant...

[Voyageuse]

Sylvia le serra un peu plus fort à chacun de ses faux pas, l'air sérieusement inquiète, et infiniment soulagée en même temps. Il y avait quelques personnes dehors, qui les regardèrent passer. Quelqu'un se dirigea vers la maison communale, sans doute pour prévenir Bertrand de son retour, mais Sylvia l'entraîna vers la maison de Martha sans lui laisser le loisir de s'y intéresser.
Leur hôtesse l'obligea à avaler un grand bol de soupe -il dut attendre qu'elle soit chaude et faillit s'endormir à table- avant de l'autoriser à aller se coucher. Dormir le ventre vide n'était pas une bonne idée... Sylvia le mit au lit d'autorité, l'aidant à enlever ses bottes et ses chausses, puis ferma les volets et vint s'asseoir près de lui, la main caressant doucement son épaule.
" Je vais rester un moment si tu veux... mais tu dormiras peut-être mieux seul ?"

[Kasumi]

Manger lui avait fait beaucoup de bien et il s’était surpris à le faire avec grand appétit malgré sa fatigue extrême. Il se laissa ensuite mener vers la chambre et mettre au lit sans aucune résistance, bien au contraire. En fait, c’était très agréable de savoir que Sylvia veillait sur lui. Il lui répondit d’un ton ensommeillé :

- Non, j’aimerais que tu restes un peu près de moi si ça ne te dérange pas.

Et il s’endormit avant même d’entendre sa réponse.

[Voyageuse]

Il se réveilla...quelques heures plus tard à en juger par les rayons obliques du soleil pénétrant dans sa chambre. Il devait être la fin de l'après-midi. Sylvia avait fini par s'allonger auprès de lui, et sommeiller un moment sans doute, mais elle était pleinement réveillée lorsqu'il émergea enfin et lui sourit avec douceur.
" Alors, mon beau héros... Bien dormi ?"

[Kasumi]

Encore un peu ensommeillé à cause du déphasage, le rôdeur sourit avant d’ouvrir les yeux puis finit par le faire tout en les gardant légèrement plissé. Il était cependant suffisamment reposé pour lui répondre aussitôt :

- Je dors toujours très bien quand je suis aux côté de ma merveilleuse !

Il se tourna vers elle pour lui voler un doux baiser avant d’ajouter d’un ton un peu inquiet :

- Est-ce qu’il est tard ? Je compte bien rester ici ce soir et cette nuit cela dit…

[Voyageuse]

" Il est de toute façon trop tard pour que tu puisses faire quoi que ce soit, répliqua-t-elle d'un ton autoritaire. A part te reposer et me raconter tes malheurs !"
Elle sourit pour adoucir ses propos.
" Il doit rester une heure et demie avant de dîner, indiqua-t-elle néanmoins. Peut-être deux. Si ça t'inquiète, Martha m'a dit que tout le monde était rentré sain et sauf au village, donc la seule chose à faire ce soir, c'est prendre le temps de ne rien faire !"

[Kasumi]

Rassuré sur tous ces aspects, le demi-elfe reposa sa tête sur son oreiller tout en restant tourné vers sa compagne :

- Je suis soulagé que tout le monde soit revenu. Surtout le garçon… C’est un loup garou au service des Malarites qui l’avait enlevé. Peut-être un des cultistes ou leur grand prêtre lui-même à bien y réfléchir.

Ce faisant, son regard se perdit un peu dans le vague en songeant une nouvelle fois à quel point il était passé près de la mort. Sans sa ruse, sans l’intervention de Première Neige, sans une bonne part de chance… Il préférait en fait ne pas trop penser à tout ce qui aurait pu mal tourner.

[Voyageuse]

Sylvia resta silencieuse, respectant son besoin de songerie. Elle lui massa les épaules, doucement, puis la nuque, puis le poussa à s'étendre à plat ventre pour lui masser le dos. Son propre ventre la gênait pour se pencher en avant, elle avait perdu sa souplesse habituelle, mais n'y prêtait pas garde.
La maison était silencieuse. Peut-être Martha était-elle sortie.
" L'essentiel est que tout se soit bien terminé, finit-elle par dire. Et il est devenu quoi, ce loup-garou ? Tu l'as tué ? Il ne t'as pas mordu, au moins ?"

[Kasumi]

Kasumi se détendit peu à peu sous le massage apaisant et fut tout proche de se rendormir mais il répondit tout de même à la question avec sérénité :

- Non, j’ai préféré ne pas l’affronter : ça aurait été imprudent surtout après toute une nuit de traque. Mais il est possible qu’il ne représente plus une menace pour nous : en remportant le défi que m’ont lancé les malarites, j’avais droit d’émettre une requête. On ne peut certainement pas leur faire confiance et il faudra que je me montre prudent mais ils ont accepté de quitter les environs. Déjà, s’ils ne se montrent pas pendant les prochains jours, je pourrai purifier les zones qu’ils ont profané…

[Voyageuse]

" Ce serait une bonne nouvelle ! Une menace de moins pour le bosquet..."
Elle frissonna.
" Un loup-garou, répéta-t-elle. J'espère qu'il ne remettra plus les pieds par ici. Tu as été sage de ne pas chercher à l'affronter si une autre voie était possible. J'espère juste... qu'il n'a pas mordu Loïc. Ou peut-être qu'un contact suffit pour transmettre la lycantropie ? Je n'y connais rien..."

[Kasumi]

Kasumi fouilla dans ses souvenirs sans y trouver de certitude. Il était cependant persuadé qu’un clerc comme Aïdan pourrait remédier à la situation si jamais le garçon avait été infecté par l’aberration. C’est pourquoi il répondit d’un ton qu’il voulait rassurant :

- Nous l’examinerons demain. La pleine lune n’est pas pour tout de suite et nous pourront faire appel à mon ami lathandrite pour nous aider si jamais Loïc a été mordu. D’ailleurs, est-ce qu’il est déjà passé ? J’avoue avoir un peu perdu la notion du temps depuis que je suis cloîtré au bosquet.

[Voyageuse]

Sylvia secoua la tête.
" Je ne l'ai pas vu. Je sais qu'il est rentré dans la matinée... Il a dit qu'il avait dormi dans notre petite cabane, et que c'était un loup qui l'y avait conduit, c'était assez confus d'après son père. Ses ravisseurs lui auraient dit que leur ennemi était désormais entre leurs mains, qu'ils allaient le tuer et qu'ils n'avaient plus besoin de le garder prisonnier désormais, et que le loup allait le raccompagner. Il a eu peur, forcément, mais il se trouvait tout seul dans les bois, donc il a suivi le loup avant qu'il fasse tout noir. Et comme le loup l'a conduit chez nous... On s'est dit que c'était probablement Première Neige."
Elle réfléchit.
" Il me semble quand même que... si j'étais un loup-garou, je ne laisserai pas passer l'occasion d'inoculer mon... état... à un enfant. Il faudrait être sûr. Et Aïdan était ici il y a deux veilles déjà, il est reparti. Je crois qu'il revient à la fin du mois... Mais la pleine lune, c'est dans moins d'une veille. Tu crois que c'est important qu'il le voie avant ?"

[Kasumi]

Kasumi entreprit de démêler les hypothèses que les villageois avaient pu formuler en apportant certaines précisions :

- C’était bien Première Neige et je l’ai encouragée à amener le petit à la cabane. Venir au village aurait été trop dangereux pour elle. Et en fait, les malarites n’ont capturé le petit que pour m’attirer dans leur repaire et m’obliger à accepter leur défi.

Il marqua une longue pause pensive avant d’ajouter d’un ton plus grave :

- Respelm n’est pas très éloigné et je crois qu’il est important que l’enfant consulte un clerc de toute façon. Ce serait une sage précaution et le plus tôt sera le mieux.

[Voyageuse]

" Oh...Tu as raison, oui..."
Elle se leva, remis de l'ordre dans sa tenue.
" Mais dans ce cas, je crois qu'il faut aller leur dire dès ce soir. Qu'ils puissent le préparer... et l'emmener là-bas demain matin... Tu ne crois pas ? Mais tu peux te reposer, si tu veux, je suis en état d'y aller ! Ça fait des veilles que je suis raisonnable et que je passe la majeure partie de mes journées allongée..."

[Kasumi]

Kasumi se sentait encore passablement courbaturé et la tentation était donc grande de rester allongé dans son nid douillet… Mais il décida de se faire un peu violence, désireux d’assister à la conclusion de toute cette affaire, d’accompagner Sylvia mais aussi de se remuer car il aurait toutes les difficultés à faire une vraie nuit de sommeil s’il s’attardait plus tardivement au lit.

- Je vais tout de même t’accompagner... Je pense qu’il serait bien d’apprendre aux villageois à quoi s’en tenir au sujet de la meute de loups. Et aussi de les inciter à se montrer vigilants au cas où les malarites tentent autre chose.

Il se leva et commença immédiatement à se rhabiller, lentement pour ne pas risquer un malaise.

[Voyageuse]

Ses quelques heures de sommeil l'avaient cependant requinqué : il se sentait à peu près en forme. Avec un bémol tout de même : il avait une faim de loup. Mais Martha, prévoyante, avait laissé une quiche sur la table, peut-être prévue pour le soir... Sylvia, en tout cas, n'hésita pas une seconde à lui en couper une bonne part.

Ils trouvèrent la salle communale particulièrement encombrée. Bertrand n'était pas dans son petit bureau habituel, mais dans la grande pièce qui le jouxtait, autour d'une grande table, où il était en réunion, apparemment, avec une bonne demi-douzaine de ses concitoyens. Mais par la porte ouverte, il les aperçut et leur fit signe d'entrer. Kasumi nota qu'il avait les traits tirés, mais l'air réjoui. Il se leva d'ailleurs, enthousiaste, pour venir lui serrer la main, imité par ses collègues.
" Ah... Voici le héros qui a ramené mon fils ! Martha disait que vous dormiez... Ce qui était parfaitement mérité, je vous l'accorde ! Mais entrez, asseyez-vous ! On va vous servir un verre..."
Une bouteille de vin vieux et quelques verres étaient sortis : apparemment les réunions se déroulaient dans la convivialité...

[Kasumi]

HRP : était-ce une quiche froide façon Vauxgrisants ?

Kasumi se sentit un peu gêné d’être ainsi mis au centre de l’attention générale et des compliments dithyrambiques dont il faisait l’objet. Il accepta toutefois avec bonne humeur le verre qu’on lui proposait tout en se promettant de se limiter à une tournée. Il répondit avec bonne humeur au père réjoui :

- J’espère que votre fils s’est bien remis de ses émotions : la nuit a dû être très angoissante pour lui…

[Voyageuse]

hrp : tu insinues que je pompe les idées de menu sur Gal ?

" Il va bien, oui. Et la nuit n'a pas été trop angoissante : il a reconnu la cabane, il traîne souvent là-bas avec ses copains. C'est la journée d'hier qui a été rude... Mais tout va bien maintenant, heureusement, grâce à vous. Bon, il essaie de fanfaronner, de prétendre ne pas avoir vraiment eu peur, mais on n'est pas dupes ! Je crois qu'il n'est pas prêt de retourner tout seul dans les bois..."
Il sourit, et but une gorgée à son tour.
" Et de votre côté ? Nous étions très inquiets... Les explications de mon garçon ne sont pas très clair, il dit qu'il y avait un loup, et qu'il a été enfermé, ensuite un homme lui a parlé mais il ne l'a pas vu... Il a compris qu'il comptait vous tuer..."

[Kasumi]

HRP : mais non Voya

Le rôdeur leva son verre pour trinquer puis entreprit de résumer ce que lui avait appris sa recherche puis comment s’était déroulé la nuit.

- Le loup qui l’a escorté était mon compagnon animal mais j’ai surtout découvert que celui qui l’avait enlevé est un loup-garou. D’ailleurs, sans vouloir vous inquiéter, je trouve qu’il serait plus prudent d’emmener votre fils consulter le prêtre de Respelm. Je ne pense pas qu’il ait été exposé cela dit mais ce serait plus prudent… Je ne sais pas de quoi sont capables ces malarites qui m’ont séquestré.

[Voyageuse]

Tous avaient écouté son récit avec intérêt. Le bûcheron avait blêmi à la mention d'un loup-garou, et le vieux Marco avait étouffé un juron, certain que la secte était responsable de la disparition de son propre fils quelques années plus tôt.
" Je n'ai pas regardé ses blessures, sa mère m'a dit qu'il avait pas mal de contusions et d'égratignures... Je ne sais pas s'il y avait une morsure. Et puis, il n'y avait rien de grave, elle n'a pas trop insisté, il a tenu à se laver seul. Mais vous avez raison, mieux vaut aller voir Aïdan. S'il a été mordu... Je n'ose même pas imaginer... "
Il secoua la tête.
" Je l'emmènerai demain. Je ne sais pas si vous souhaitez m'accompagner ?"

[Kasumi]

Kasumi était soulagé que le père du garçon ait pris la mesure de la menace et entende agir pour le mieux. Il entreprit cependant de le rassurer sur le fait que tout se passerait bien.

- Ne vous faites pas trop de mauvais sang : Aïdan saura vous aider si jamais votre garçon a été mordu. Vous y rendre demain est une simple mesure de précaution. Malheureusement, je ne pourrai pas vous accompagner : je dois vérifier que l’incendie n’a pas trop fait de dégât et j’ai rendez-vous avec un vieux gardien qui a élu domicile dans vos bois.

[Voyageuse]

" Quel genre de... vieux gardien ?, s'étonna Sylvia, intriguée.
- S'il y avait un ermite dans la forêt, nous le saurions je pense... Ou alors il vient juste d'arriver ?
- Méfiez-vous qu'il soit pas de mèche avec les malarites", bougonna Marco.

[Kasumi]

Kasumi adressa un clin d’œil à Sylvia et arbora un air mystérieux tout en répondant aux villageois avec assurance :

- Ce n’est pas un druide à proprement parler - on n'en trouve que dans les forêts très anciennes comme la vôtre - et il n’y a aucun risque qu’il soit associé de près ou de loin avec les malarites. Aucun être de son espèce ne se renierait de la sorte. De surcroît, il m’a déjà aidé il y a quelques veilles à chasser les mort-vivants qui s’étaient accumulés près d’une résurgence au cœur des bois. Bref, j'ai toute confiance en lui et vous le pouvez vous aussi.

[Voyageuse]

Ils échangèrent quelques coups d'oeil perplexes.
" Bon mais... Le plus simple ce serait que vous nous le présentiez, en fait ! Il peut venir au village quand il veut..."
Sylvia, elle, ne dit rien, semblant réfléchir. Elle avait sans doute relevé qu'il n'était pas de leur espèce.
" Il faudra aussi songer à nettoyer leur... temple, je suppose qu'on doit l'appeler ainsi, intervint l'une des deux femmes de l'assemblée. Il doit y avoir quelques corps, si j'ai bien compris...
- Ça peut attendre ! Tu veux quand même pas qu'on leur fasse des funérailles en plus ?"