[Bâtiment] Le poste du Loup Hurlant, pour ceux qui sont de passages en nos murs

[Ghuldrir]

Le refus du nouveau venu de répondre aux questions réglementaire agaçait fortement le garde, cela crevait les yeux. Il parut d'ailleurs sur le point de répliquer en conséquence mais un regard jeté à la longue file de voyageurs s'étendant derrière son interlocuteur le fit manifestement changer d'avis.
-Vous avez intérêt à vous tenir tranquille, ouais, grommela-t-il après avoir griffonné quelques lignes sur son registre. Les gens qui font des petits secrets, ça paraît toujours suspect. Alors si en plus ils causent du grabuge, ils se retrouvent vite dans de très, très sales draps,
D'un geste, il désigna les portes.
-Allez, passez. AU SUIVANT !
Plus rien, désormais, ne s'opposait à ce que Roye franchisse les murs de la cité.

[Roye]

Roye ressenti que son refus de répondre aux questions n'avait pas plu au garde mais il fut entièrement soulagé quand celui-ci l'invita à entrer à l'intérieur des remparts. Il remit son capuchon et commença à avancer. Il ressenti le besoin de dire quelque chose et c'est très maladroitement qu'il lança au garde :

- Merci M'sieur !

Roye avait conscience qu'il venait là de ne passer que la première étape pour enfin sillonner les rues de Melandis, il se dirigea comme le devait tout visiteur vers le bureau des nouveaux venus.

[Aramus Korvin]

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Une petite Caravane de marchants accompagné d'un puissant guerrier en armure noire arrivent vers les remparts de la cité et aux portes d'entrée,bientôt la petite caravane repart vers le sud,laissant l'imposant guerrier en armure noire s'avancer et venir vers les portes d'entrée...Voyant une petite file d'attente constituée visiblement de pauvres hères comme de personnes un peu plus chanceuses,Le croisé de Baine décide de prendre son mal en patience et d'attendre son tour...malheur a celui ou celle qui essayera de passer avant lui...une veille imposée pour échapper a la chaleur accablante du désert ne l'a guère mis d'humeur pour avoir un éphémère élan de pitié...et le manant qui essayera de le doubler en récoltera un châtiment proportionnel a son humeur dans le meilleur des cas un violent coup de poing au visage...dans le pire perdre sa misérable existence...

C'est ainsi qu'un imposant chevalier noir doit attendre son tour au millieu d'hommes et femmes bien plus faibles et petits que lui...

[Ghuldrir]

Même si, au final, l'attente d'Aramus ne se prolongea pas plus d'un quart d'heure, elle lui laisssa largement le temps d'observer la porte principale de Melandis. L'architecture de celle-ci visait évidemment à la rendre la plus difficile possible à prendre pour des assaillants mais, également, à impressionner le visiteur : elle était imposante, majestueuse, réhaussée par le pourpre des bannières de l'empereur qui claquaient dans le vent...
Enfin vint le tour du croisé. Le garde devant lequel il se présenta le salua poliment.
-Salutations, messire. Veuillez décliner vos nom, profession, état ou cité d'origine, ainsi que les raisons de votre présence à Melandis, dit-il d'un ton machinal - mieux valait ne pas imaginer le nombre de fois qu'il devait quotidiennement répéter ces mots.

[Aramus Korvin]

Le croisé de Baine était surpris de ne pas trop attendre,en tout cas,les artisants de guerre habitant la cité connaissent leur métier,de ce que peut en juger le chevalier en regardant les murailles et les portes de la cité,il lui parait très difficile de prendre les murs de la cité sans des catapultes lourdes,des tribuchés et surtout une assistance magique de forte puissance...de plus le désert entourant la ville aurait tantôt fait d'affaiblir et de démoraliser les attaquants...Non,Bien que cette cité soit dans un désert brulant c'est un bastion solide quasiment imprenable,du moins en regardant de l'extérieur...Aramus se présenta vers le garde qui récite telle une Litanie les questions d'usage...Aramus comprend que trop bien que ce poste est ingrat...il serait a la place de cet homme il ne tiendrait sans doute pas plus d'un mois...

"Salutations,je me nomme Aramus Korvin,Chevalier de l'ordre de la main noire,J'arrive de la cité de Melvaunt,dans la contrée de la mer de lune,En Faerun...et en tant que chevalier du seigneur noir,je viens proposer mon bras a votre cité."

Répond alors d'une voix qui raisonne a travers le casque a visière complête le puissant croisé au garde,étant malgré tout courtois et poli...malgré tout les pauvres hères qui l'ont précédé et ceux qui sont derrière lui se font réellement tout petits tant ils sont impressionnés par ce guerrier massif harnacé dans une armure noire de jais...

[Ghuldrir]

-Nul doute que vous trouverez à vous occuper, répondit le garde, courtois, en écrivant dans son registre. En tout cas, merci pour vos réponses, messire. Vous pouvez passer; Bienvenue à Melandis !
Si les chariots étaient inspectés, on ne fouillait évidemment pas les piétons et les cavaliers : cela aurait été fastidieux sans servir à grand chose. Garder une trace de qui entrait et qui sortait était suffisant.

[Aramus Korvin]

"Je vous remercie,avant de partir j'aurais peu de questions a vous soumettre:Savez vous ou se trouve une auberge,voir une taverne abordable mais propre ainsi que le temple de Baine le plus proche si il y'en a un je vous prie."

échange de façon toujours courtoise le Croisé de Baine avec le garde,après réponses a ses questions,ce dernier continuera sa route...laissant le pauvre garde a sa tache monotone...il faut bien hélas que certains se chargent de taches aussi ingrates...Toujours est t'il qu'il serait surprenant que le seigneur noir n'ait pas un temple en cette cité même si il semble qu'il en soit pas la divinité protectrice...qu'importe...le Tyran suprême a déja de nombreux bastions qui le vénère ardamment en Faerun...principalement dans la mer de lune...

[Ghuldrir]

Le garde parut sinon agacé, au moins ennuyé : sans doute estimait-il que son travail était déjà assez pénible comme cela pour ne pas devoir, en plus, jouer les guides touristiques. Néanmoins, lorsqu'il répondit, ce fut avec la même courtoisie que précédemment.
-Le temple de Baine se trouve dans le Noyau occulte de la ville. Quant aux auberges, la plus réputée est la Mélandienne d'Argent, dans le Havre bourgeois, mais... ça n'est pas donné. Sinon vous avez le Luménien Noyé, sur le port, ou la Gorgée d'Orge, non loin de l'Esplanade impériale : c'est tout de suite plus abordable mais aussi... plus animé.

[Aramus Korvin]

"A nouveau je vous remercie garde."

Déclare Aramus qui d'un Hochement de tête de remerciement prend congé du garde et s'avance dans la sombre cité qu'est Melandis...Alors qu'il marche désormais dans les rues de la cité,le croisé de baine ne peut qu'avoir un sourire fugace de satisfaction sous son casque complet...Des pauvres diables,des esclaves battus et fouettés par des maitres acariatres et cruels...quelques guerriers aux couleurs du dieu Tempus qui semblent faire une ronde ordonnée prêt d'un temple dédié a ce dernier...En réalité cette cité est bien mieux ordonnée que cette cité qu'il juge pouilleuse de Luskan...être resté la bas six mois pour avoir les finances nécessaires pour venir ici en Dorrandin lui a lourdement pesé sur sa patience...mais qu'importe,il a touché au but et ce n'est point plus mal ainsi... tout en restant sur ses gardes le chevalier marche dans les routes...cherchant Le temple de baine 21.html#post408276

[Beodacia]

Cela faisait une semaine que Beodacia et sa troupe avait quitter le Bois du Gobelin Pouilleux, en voyageant la nuit elle avait éviter de rencontrer des "ruraux" elle en était satisfaite déjà parce qu’elle les méprisait mais aussi parce qu’elle s'en méfiait : Une nécromancienne avec son armée de morts-vivants, voilà qui aurai encor pu faire réagir avec violence la population de ces petits hameaux et elle préférais limiter les chances de provoquer trop de désordre car Melandis la cité du chaos contrairement à ce que l'on pouvait croire n’était pas un lieux où les autorités aimaient le désordre.
La cité justement elle était en vue, plusieurs semaines de marche et de rencontre fortuite elle était arrivée... Après près de cinq ans d’absence, elle était de retour chez elle.

- Melandis enfin ! Nous voilà donc arrivé, qu'en penses-tu Rouge ?

s'écria-t-elle. Rouge le corbeau perché sur son épaule put voir l'imposante cité et ses murailles apparaitre à l'horizon.

- *Croa* Joli endroit pour nicher ! Notre nouveau chez nous ?

- Peut-être !

Répondit elle simplement

- Ne devrions nous pas laisser les morts-vivants ici Maitresse ? Je *Croa* que cela risquerai d’inquiéter la garde...

- Les garde de la ville en ont vu d'autres, et les nécromanciens ne sont pas si rares que cela ici, il n'y a qu'à voir le cimetière de la ville la nuit, ou les activités de l’École du Necronomicon, et dans le pire des cas je les laisserai ici.

La magicienne continua son chemin jusque la ville. C'est ainsi qu'une troupe de Morts-Vivants menée par une femme à la robe aussi noir que celle de sa monture magique, accompagnée un corbeau qui parle qui arrivèrent aux Porte de la ville. Il faisait encor nuit.

[Ghuldrir]

Mais les portes étaient déjà ouvertes, sans doute pour permettre aux marchands des environs de procéder à leurs livraisons - ou d'installer leurs étals sur les marchés - dès la première heure. S'il n'y avait pas encore de file d'attente, la garde était déjà en place, déjà vigilante, si bien qu'elle ne manqua pas de remarquer l'approche de l'étrange troupe.
-Bordel, c'est quoi, ça ? s'exclama l'un des soldats.
L'instant suivant, des ordres étaient lancés, des renforts mandés, et Beodacia comprit que se présenter devant la cité impériale à la tête d'une cohorte de morts-vivants n'était peut-être pas une excellente idée.

[Beodacia]

(HRP Ahlala mon gout prononcé pour les entrée en scene qui claque va-t-il jouer contre moi ? )
Au vu de la situation la nécromancie n’était pas aussi la bienvenue dans la ville qu'elle s'en souvenait, idéalisation ? Nostalgie ? peu importait à ce moment précis, il fallait surtout trouver un moyen de calmer le jeu avec la garde...
Elle leva le bras en l'air et l'instant d’après tous les morts-vivants s’arrêtèrent dans leur marche. Elle seule continua à avancer, Rouge sur son épaule, histoire de montrer qu'elle n'avait aucune intention belliqueuse.

- Je vous l'avais dit maitresse... *Croa*

Elle ignora la remarque du corbeau, et continua d'avancer jusqu’à une distance prudente et dit simplement :

- Bonsoir.

[Ghuldrir]

Provenant des hauteurs, Beodacia entendit nettement le son d'arbalètes que l'on armait, d'arcs que l'on bandait. Quant aux hommes qui lui faisaient face, ils avaient tiré leurs armes et les brandissaient d'un air menaçant.
-C'est quoi, votre problème ? lui lança le soldat qui s'était déjà exprimé. Vous pensez vraiment qu'on va vous laisser entrer ? Ou bien vous espérez avoir une chance de forcer le passage ?
La nécromancienne commença à percevoir, de l'autre côté des remparts, le bruit de bottes nombreuses, le cliquetis de maintes armures... Visiblement, on ne plaisantait pas avec la sécurité, à Melandis.

[Beodacia]

Beodacia se dit que pour calmer le jeu un bon début serai déjà de se présenter :

- Je me nomme Beodacia, Necromancienne et Melandienne. Je reviens après cinq ans d'absence pour proposer mes services et mes connaissances à l’École du Necronomicon. Quant aux créatures derrière moi il s'agit de l'escorte qui m'a accompagnée sur le chemin du retour.

Comme ci elle aurai pu entreprendre d'attaquer une ville comme Melandis avec une poignée de morts-vivants. Visiblement la garde n'avait pas l'habitude de voir une groupe de mort-vivant, et pourtant la ville était réputé pour être un haut lieu de la magie nécromantique. Un comble !

- En somme je viens en paix... Ni moi, ni ces créatures n'avons entrepris d’actions offensives à l’égard de cette cité. Et nous n'avons pas l'attention. Maintenant pouvez vous baissez vos armes ?

- ça sent le roussi... *Croa*

[Ithrand]

-Non.
La voix était celle d'un individu en train de franchir l'arche imposante menant à l'intérieur de la cité. Il arborait une tenue d'officier et était accompagné d'un nombre non négligeable de soldats.
-Capitaine... salua le factionnaire qui avait jusqu'ici discuté avec Beodacia.
Son supérieur lui adressa un signe de tête puis refit face à la nouvelle venue, cause de tant de trouble.
-Mes hommes ne baisseront pas leurs armes tant que vous n'aurez pas fait disparaître les monstres qui vous accompagnent. Et d'ici là, soyez prévenue : au moindre geste suspect, nous vous abattrons sans sommation.
Il croisa les bras.
-Vous êtes Mélandienne, dites-vous ? Si tel était le cas, et à moins que vous ne souffriez d'amnésie, vous vous souviendriez qu'en notre respectable cité, nous ne laissons pas les morts-vivants se promener librement en pleine rue. Car, voyez-vous, nous n'avons pas envie de faire fuir les visiteurs, les commerçants... Nous n'avons pas envie, non plus, que la population panique en pensant qu'un coup d’État ourdi par des nécromants est en cours, ou que le cimetière s'est mis à vomir ses abominations.

[Beodacia]

Le capitaine de la garde était là, et visiblement il n’était pas d'humeur à faire de la diplomatie.

- Bon très bien...

Pendant qu'elle avait les regard fixés sur elle, elle commanda mentalement Balthazar et Mael-wen pour qu'ils s’éloignent le plus possible et rebrousser chemin jusque derrière une colline avoisinante. Puis elle se tourna vers le reste de sa troupe et claqua des doigts pour dissiper la magie qui animait les zombis et les squelettes, tous s’effondrèrent dans un nuage de poussière qui retombait doucement sur le sol, les uns après les autres. Ce n’était pas très graves, les cadavres potentiels n’était pas difficile à trouver... mais bon elle préférait garder les deux plus puissants, et surtout ceux qu'elle avait prit plaisir à animer : le chef de ses tortionnaires et ce crétin de druide.

Mael-wen était amusé de la situation... celle qui l'avait transformé en monstre était obligé de se soumettre et de détruire une partie de ses troupes...

- Ha... Ha !

Pendant que les deux morts vivant restant s'éloignaient et que les autres était réduit à l’état de petits tas de poussière, Beodacia se tourna de nouveau vers la porte gardée et demanda :

- Êtes-vous satisfait Capitaine ?

[Ithrand]

-Je vais considérer cela comme un premier pas dans la bonne direction.
Il fit un geste et une partie - une pertie seulement - de ses hommes baissa les armes.
-A présent, suivez-moi. Nous allons avoir une petite conversation.
C'était un ordre, pas une invitation.

[Beodacia]

Un petite conversation ? De toute évidence le capitaine de la garde, qui n'avait pas apprécier la démonstration de force, voulait questionner la magicienne. Qu'on la questionne était logique au vu de la situation, elle descendit de cheval et dit :

- Fort bien je vous suis Capitaine.

Et elle emboita le pas au militaire.

- *Croa* cela s'arrange ?

Demanda le corbeau à sa maitresse, ce à quoi elle ne répondit rien

[Ithrand]

Le pire avait peut-être été évité mais la situation de Beodacia demeurait précaire, comme en témoignait l'escorte vigilante qui l'encadra sitôt qu'elle se mit à suivre le capitaine. Celui-ci la mena sous l'arche puis, une fois de l'autre côté, jusqu'à un bâtiment d'allure austère. Sitôt à l'intérieur, il ouvrit la première porte sur sa droite, dévoilant ce qui ressemblait fort à une salle d'interrogatoire. Il alla enfin s'assoir derrière la table qui constituait l'essentiel du mobilier et invita la nécromancienne à faire de même en face de lui.
-Vous allez me donner votre nom complet ainsi que l'adresse qui était la vôtre lorsque vous viviez à Melandis, annonça-t-il en s'emparant d'une plume et d'un parchemin.

[Beodacia]

Elle avait suivit sans dire un mot, de toute façon elle n'avait pas grand chose à dire, obéir à leur demande était un moyen de faire baisser la tension, et Beodacia, était de toute façon plutôt une personne qui comprenait l'utilité des lois et avait tendance à les respecter par gout de l'ordre.

- Beodacia. Beodacia Sang-d'encre. Il y a cinq ans j’habitai sur l'Esplanade dans la boutique familiale... "Le Gobelin Copiste", je n'ai pas pris de nouvelles depuis mon départ et je ne sais pas si la boutique existe encor...

Le corbeau de son coté posé sur l'epaule de la magicienne, regardait tout autour de lui, il était curieux. C’était un trait commun chez les corbeaux certes, mais ce trait ne devait être qu'augmenté par le fait d’être un familier... celui-ci par certains comportements se rapprochait de l'homme. La Necromancienne lui fit un geste de la main pour qu'il se calme un peu, ses gigotements commençaient à la fatiguer.

[Ithrand]

De toute façon, il n'y avait pas grand chose à voir en cette salle dépouillée.
-Où avez vous appris la magie ? s'enquit le capitaine après avoir pris quelques notes. Était-ce à l'école du Necronomicon, avant votre départ ? Était-ce ensuite, hors de la cité ?

[Beodacia]

Rouge s’était calmé, sous l'injonction tacite de sa maitresse, et toilettait son plumage avec son bec.

- J'ai appris la magie auprès de mon défunt maître, Hans Gald, puis lorsqu'il est parti il y a cinq ans je l'ai suivi en tant qu'apprentie jusqu’à sa mort il y a trois ans, j'ai ensuite continuer mon apprentissage de manière autonome.

Trois années de travail et recherche, qui avait permit à Beodacia d’acquérir une puissance non négligeable, puis dont elle s'est servie contre ses ennemis, ils avaient tous payer, mais la haine ne s'atténuait pas... La douleur non plus, elle toucha la partie brulée de son visage, tandis qu'elle reprit la parole.

- Mon maitre était lui aussi nécromancien, et était diplômé de l’École du Necronomicon, il m'a expliquer quelque principe de fonctionnement de cette prestigieuse institution.

Un homme aimable et qui voulait faire le bien autour de lui, grâce à ses recherches magique, mais pour son élève c’était autre chose, elle avait selon elle compris la leçon. La grande faiblesse de son maitre avait été sa bonté... et celle ci lui avait couté la vie. Elle avait tout de même une pensée émue pour son maître... qui malgré sa faiblesse, lui avait appris tant de choses, les bases de la magie et de la nécromancie, la médecine... Un nécromancien qui voulait aider les autres qu'elle drôle d'idée !

[Ithrand]

L'officier inscivit quelques lignes supplémentaires sur son parchemin puis héla l'un de ses hommes demeurés de faction à la porte et le lui remit. Enfin, il reporta son attention sur Beodacia.
-Admettons que vous n'ayez eu aucune velléité belliqueuse, aucune envie de causer du chambard... Sérieusement, imaginiez-vous vraiment que vous pourriez franchir tranquillement les portes de la cité et vous promener comme si de rien n'était dans ses rues à la tête de vos morts-vivants ?

[Beodacia]

Souriant à la question du capitaine, Beodacia se pencha, posa les coudes sur la table, joignit les mains et posa son menton dessus. Elle répondit.

- Pourquoi pas ? Je m'explique : Les mort-vivants sous le contrôle d'un nécromancien font simplement ce que leur demande le nécromancien. Si j’étais venu à la tête d'un troupe d'humains ou aurais-je été mieux accueillis que par la garde ? Certainement oui. Mais réfléchissez-y, cette troupe d'humain peut-être composée de gens aux ambitions, envies, ou désirs différents, certains peuvent faire preuve d'initiative : attaquer quelqu'un pour l’argent, pour provoquer le chaos, ou autre... Un mort vivant sous le contrôle d'un nécromancien, ne fera rien sans l'accord au moins tacite de son maître et n'a le plus souvent aucun désir personnel...

[Ithrand]

Sa tirade eut le don d'agacer son interlocuteur et il ne fit rien pour le cacher, quoique son ton, lorsqu'il répondit, soit toujours calme et posé.
-Je rêve ou vous êtes en train d'essayer d'apprendre son métier à un capitaine de la garde ? Pour votre gouverne, mes subordonnés, mes supérieurs et moi-même sommes parfaitement au courant de ce que peuvent accomplir des humains. Et c'est justement pour cela... que la garde existe. Aussi, si vous vous êtiez présentée aux portes à la tête d'un groupe d'hommes, nous aurions été tout aussi vigilants : nous n'aimons pas les fauteurs de trouble, à Melandis. Non, ce que nous aimons, c'est l'ordre.
Il la regarda droit dans les yeux.
-Pour le reste... Peut-être qu'à force de vivre au milieu de cadavres ambulants, vous les trouvez tout à fait normaux. Mais laissez-moi vous ramener un peu à la réalité : pour le commun des mortels, ce sont des monstres, des monstres effrayants synonymes de danger. Si les gens voient un mort-vivant, ils tirent les armes s'ils en ont et s'ils savent s'en servir, ou ils se carapatent ventre à terre en appelant à l'aide. Je vous laisse donc imaginer le chaos si nous vous laissions, vous et vos semblables, vous promener librement au grand jour avec vos créatures. Le chaos et la déplorable image que cela donnerait de notre cité.
Il soupira.
-A Melandis, les armes sont autorisées, mais ça n'est pas pour autant que ceux qui en possèdent ont le droit de s'en servir n'importe comment. Et bien, c'est pareil pour la nécromancie : elle est autorisée, oui, mais ça n'est pas pour autant que les nécromants peuvent faire ce qu'ils veulent en pleine rue, en se fichant complètement des gens qui les entourent et de l'ordre public. Vous avez intérêt à le comprendre très vite, sous peine de vos attirer de gros ennuis.

[Beodacia]

En écoutant le discours du Capitaine elle se retint de lever les yeux au ciel, elle ne faisait que répondre à sa question. elle ne dit rien se contentant de laisser s’écouter parler. La vie en ermite l'avais éloigner de certains concept propre à la vie sociale sans nul doutes, mais elle savait qu'il fallait mieux laisser la tempête passer, argumenter face à un imbécile qui ne veut pas comprendre était inutile. Elle aurai pu dire Je ne suis pas la mieux placée pour parler de votre fonction sans nul doute, mais lorsque l'on parle de morts-vivants je pense être la plus qualifiée de nous deux. Mais cela n'aurai pas eu d'effet positif....

Pour Beodacia le commun des mortels était un ensemble de cloportes... Pire d'amibes ! A la mention de ce "commun" elle eu une petite mou de dégout.

- Je ne le sais que trop...

Dit elle en touchant son visage, parfois la douleur était encore aussi intense que sur le bucher, bien sur qu'elle le savait que la masses des "microbes", craignaient les morts vivants c’était bien pour cela qu'elle les avait emmenés tout le long du voyage. Cretin pensa-t-elle en prenant garde de ne pas le dire. Bon il fallait rassurer l'officier sur nos "bonnes" intentions.

- Soyez assuré, Capitaine, que je ne ferai rien qui puisse semer le désordre dans cette cité, je ne veux pas plus d'ennui.

[Ithrand]

-J'espère pour vous que vos actes seront en accord avec vos paroles.
Le capitaine marqua une pause.
-Vous avez de la chance : comme il n'y avait pas de civils lorsque vous avez fait votre... apparition, je peux m'abstenir de vous envoyer au cachot pour trouble à l'ordre public. Du moins, si les informations que vous m'avez fournies à votre sujet s'avèrent exactes. Si c'est bien le cas, vous serez placée sous régime de probation, c'est à dire que vous serez laissée libre mais que les autorités vous surveilleront et vous emprisonneront à la moindre incartade. Bref, vous devrez faire la preuve que vous n'êtes pas une fauteuse de trouble.

[Beodacia]

Au vu de la situation il ne fallait pas s'attendre à mieux. Au moins normalement Beodacia allait bientôt être libre, elle pourrait ainsi prendre le chemin de la boutique familiale pour voir si sa famille était encor vivante, si ce n’était pas le cas elle aurai à chercher un autre endroit où dormir et cette perspective l'ennuyait... mais bon elle rebondit au Capitaine.

- Je suppose que c'est un début. Croyez bien que contrairement à ce que les circonstances laissent supposer je suis quelqu'un qui préfère l'ordre.

La discipline lorsque l'on est magicien est nécessaire... la nécromancie ne fait pas exception.

[Ithrand]

-Bien.
Le capitaine se leva.
-Si vous voulez bien m'excuser, j'ai à faire. Quant à vous, il va falloir que vous attendiez ici, le temps que nous vérifiions les informations que vous nous avez données. Mais cela ne devrait pas être trop long.
Puis il s'en fut, refermant la porte derrière lui et laissant Beodacia seule dans la salle d'interrogatoire.

[Beodacia]

Il ne lui restait donc plus qu'a attendre... Rouge se posa sur la table et regarda sa maitresse. Le mage et son familier peuvent communiquer par la simple pensée s'ils ne sont pas trop éloignés l'un de l'autre, c'est ainsi que l'un et l'autre se regardait l'un l'autre, sans dire un mot, le corbeau ne sortant de son bec que des *croa* incompréhensibles :

- *Croa* Je suppose que cela aurai pu être pire...

- Au moins cela se termine, encor un peu de patience et nous serons libres.

- *Croa* Si vous m'aviez écouté cela aurai été plus simple...

- Quel bande de crétins franchement ! Comme si j'allais attaquer une ville quasi imprenable avec une quarantaine de Morts-Vivants... Mais il doit etre vrai que je n'ai plus l'habitude de vivre avec des êtres humains.

- *Croa* A mon avis on à laisser une forte impression ! Ils ont du avoir la trouille de leur vie !

- Oh ? Tu crois ? J’espère juste que cette phase d'attente ne sera pas trop longue, mais je ne me fais pas trop d'illusion...

De l’extérieur cela ressemblait à de simples échange de regards entre une magicienne et son familier.