[Lieu] Peyregorde

[Kasumi]

Au temps pour l'idée de s'installer avant l'automne... Mais Bertrand avait sans doute raison : éloigner Sylvia de Martha n'était certainement la chose la plus indiquée alors même qu'il ne pourrait pas être présent en continu auprès d'elle. Mais cela ne remettait pas en cause ses plans concernant l'aménagement de leur futur lieu de vie et Kasumi se montra reconnaissant de la proposition du chef du conseil :

- La cabane est en très bon état et je suis plutôt bon bricoleur donc je devrais parvenir à la retaper. En revanche, j'aurai besoin d'aide pour y transporter tout ce qu'a déjà trouvé Sylvia et sans doute que j'aurai l'utilité de quelques outils pendant quelques semaines si quelqu'un peut m'en prêter.

[Voyageuse]

" Vous pouvez vous servir dans ma remise, il y a sûrement tous les outils dont vous en avez besoin ! En tout cas pour ce qui est du travail du bois... et j'ai aussi de la chaux si vous voulez blanchir les murs. Si vous avez besoin de tuiles neuves pour votre toit, je peux vous mettre en contact avec un collègue bûcheron qui vient juste de démolir une appentis et a tout un stock de tuiles dont il ne sait que faire... Enfin, bref demandez ce qui vous fait besoin et on vous le trouvera. On a l'habitude de s'entraider et de ne compter que sur nous-mêmes donc on sait quasiment tout faire. Vraiment, n'hésitez pas, ce sera avec plaisir."

[Kasumi]

Le demi-elfe esquissa un nouveau sourire à l'adresse de son interlocuteur avant de répondre d'un ton calme :

- Il me semble que les murs étaient bien entretenus lors de mes premiers examens mais il se peut en effet que quelques tuiles me soient utiles pour colmater quelques brèches dans le toit. Et dans tous les cas, en avoir quelques-unes d'avance n'est jamais une mauvaise chose. Bref, je n'hésiterai pas mais ça devra tout de même attendre un ou deux jours !

[Voyageuse]

" Vous avez le temps de toute façon. Toute la belle saison devant vous. Même si l'automne sera vite là, et qu'avec le temps des moissons, vous aurez moins de monde disponible pour vous aider..."
Le bûcheron sourit.
" Et tant que j'y pense, merci encore pour l'arc pour Loïc. Il s'entraîne presque tous les jours ! Bon, y'a du boulot pour qu'il sache s'en servir, c'est loin d'être gagné... mais il est joyeux comme un Lliiran !"

[Kasumi]

La mention de Loïc déclencha un nouveau sourire franc et enthousiaste de la part du rôdeur :

- C'est un brave petit que vous avez là ! Et j'ai été soulagé d'apprendre que le loup-garou ne l'avait pas trop traumatisé. Je pense que je ne vais pas tarder à lui donner quelques cours de tir : d'une part, ça fera une bonne raison de passer du temps au village et d'autre part, il vaut mieux éviter qu'il ne prenne trop de mauvaises habitude en s'entraînant par lui-même. C'est toujours plus facile de les corriger en commençant dès le début de l'apprentissage.

[Voyageuse]

" Oh, je crois qu'il a déjà été trouver votre belle. Je lui ai dit qu'il ne fallait pas, que dans son état elle ne pouvait pas manier un arc, mais il l'a fait en cachette ! Bon, j'espère qu'elle s'est contenté de lui expliquer et ne lui a pas fait de démonstration... mais à mon avis Martha veille au grain, elle ne l'aurait pas laissé faire. En tout cas, il sera sûrement ravi que vous alliez lui donner un cours. Il est jaloux de Mylène, je crois... Qui, soit dit en passant, semble prendre un peu de plomb dans la cervelle. On était nombreux à penser qu'elle prendrait des risques inutiles et se mettrait en danger si elle vous rejoignait dans les bois, mais apparemment, tout s'est bien passé ?"

[Kasumi]

Kasumi hocha la tête avec calme tout en prenant peu à peu conscience de la responsabilité qui lui incombait, lui qui était encore plutôt jeune, surtout à l'échelle semi-elfique. Il eut soudain une pensée pour Hef et ses autres instructeurs, pour l'aura dont il les avait toujours entourés compte-tenu de leur sagesse et de leur expérience. En était-il digne à son tour ?

- Mylène s'est montrée très attentive à mes leçons et elle s'est aussi montré pleine de sang-froid quand nous avons été attaqués en pleine nuit par un petit groupe de mort-vivants. Bref, elle a été digne des espoirs que je place en elle.

[Voyageuse]

Bertrand rit.
" Oh, vous placez des espoirs en elle ? Carrément ? ! Et bien... je pense que vous êtes bien le premier ! Jusque-là, beaucoup la considéraient surtout comme une tête brûlée, un peu trop gâtée par sa mère, incapable de se trouver une tâche qui lui convienne... Le statut d'enfant unique, vous voyez... Mais si elle trouve enfin sa voie, c'est une bonne nouvelle pour elle. Pour sa mère aussi, elle se faisait du souci. Quoique, j'entends déjà ses réticences : vivre dans les bois, je ne suis pas sûr que ce soit un bon moyen de gagner sa vie, elle ne va quand même pas s'habiller de peaux de bêtes... Mais après tout, vous semblez y arriver, donc pourquoi pas. En tout cas, j'en suis heureux pour elle, si ça lui permet de trouver un bon équilibre de vie. Peut-être que vous devriez en parler à sa mère, pour la rassurer, elle a tendance à vite angoisser pour rien..."

[Kasumi]

Kasumi reprit d'un ton sérieux pour bien montrer qu'il ne mésestimait pas les talents de Mylène ni ne se montrait par trop enthousiaste :

- J'ai déjà mis en garde Mylène contre le fait que cette profession ne paie souvent pas vraiment. Mais je me dis que ce que j'ai à lui apprendre lui sera de toute façon utile, ne serait-ce que pour être autonome et subsister à ses besoins. Après, si elle épouse la vocation, ça lui fera un véritable équilibre de vie...

Il marqua une pause, songeur et indécis, avant d'ajouter :

- Et j'irai parler à sa mère si vous pensez que c'est le mieux. Il m'a tout de même semblé qu'elle n'était pas très enthousiaste envers mon métier.

[Voyageuse]

Bertrand eut une grimace amusée.
" Hum... Oui, on peut dire ça ! Disons qu'elle a très peur des bois et de ce qui s'y trouve. Elle est encline aux superstitions et certainement très méfiante à l'égard de ceux de votre profession, ou, pire encore, des druides. Vous imaginez, des gens qui parlent aux bêtes, sont-ils bien humains ? Heu, enfin, dans votre cas, humain n'est pas le mot... mais vous me comprenez? Enfin, c'est pour ça qu'il vaut mieux... démythifier la chose. Vous ne ferez pas de sa fille un animal sauvage !"

[Kasumi]

Kasumi peinait à croire que ce genre de superstitions puisse courir au sujet des rôdeurs dans une contrée si progressiste. Mais il était vrai que les abords de la Forêt Maudiite devaient changer la donner et véhiculer bien des fantasmes. Cela ne rendait que plus utile et urgente la tâche qu'il avait à accomplir ici.

- J'espère qu'elle ne sera pas trop difficile à convaincre de ça... D'autant que je ne parle pas aux bêtes. Pas au sens où on l'entend en tous cas !

[Voyageuse]

" Oui... mais vous leur parlez un peu, quand même. Vous communiquez avec elles. Et donc... ça peut surprendre, et même inquiéter ceux qui les craignent. Ils se disent qu'un rôdeur, ou a fortiori un druide, est peut-être plus proche du monde animal que du monde humain, qu'il ne partage pas les conceptions et perceptions communes du monde qui nous entoure. Ou de ce qu'ils considèrent être les conceptions communes du monde, qui sont en fait les leurs. Je crois que la mère de Mylène craint de ne plus comprendre sa fille et de la voir s'éloigner d'elle pour vivre en symbiose avec la nature, ou quelque chose comme ça. Elle vit seule avec sa fille, depuis longtemps, ça peut expliquer cette angoisse jamais exprimée... Mais elle s'y fera, je ne m'inquiète pas vraiment à ce sujet. Mylène ne lui laissera pas le choix de toute façon."

[Kasumi]

Le rôdeur répondit d'un ton conciliant et compréhensif :

- Disons que j'essaie de les comprendre. Ce n'est pas forcément plus difficile de le faire avec les animaux qu'avec les humains quand on sait écouter. Mais vous avez raison : j'irai parler avec la mère de Mylène pour tenter de l'apaiser : ce serait mieux pour Mylène que cela se passe sans conflit : elle a elle aussi besoin de cette relation et du soutien de sa mère même si elle l'ignore.

[Voyageuse]

" Je suis sûr que tout se passera bien à moyen terme, qu'elle se fera à l'idée. Mais faire votre connaissance l'aiderait, c'est certain..."
Il sourit.
" Vous savez où habite Mylène de toute façon ? Vous n'avez qu'à y faire un saut un de ces jours, puisque vous êtes de retour... Mais sinon, vous veniez peut-être me voir pour un problème en particulier, ou une requête ? je parle, je parle, et je ne vous demande même pas l'objet de votre venue..."

[Kasumi]

Kasumi secoua la tête avec indulgence et tint à rassurer immédiatement Bertrand quant à la raison de sa visite :

- Non, non rassurez-vous : c'était une simple visite de courtoisie. Je vais devoir m'absenter demain pour me rendre à Respelm et parler à Hortense mais je compte bien passer un peu plus de temps au village ensuite.

[Voyageuse]

Le bûcheron hocha la tête.
" C'est parfait. D'ailleurs, vous donnerez le bonjour à Hortense. Je sais qu'elle n'a pas que des bons souvenirs ici, mais ceux de ma génération se souviennent encore d'elle. Même si on était des gosses."
Il lui tendit la main.
" Mais je ne veux pas vous retenir plus longtemps, vous devez avoir à faire..."

[Kasumi]

Ce n'était pas tout à fait exact mais Kasumi serra tout de même la main avant de prendre congé. Sylvia devait être loin de s'être réveillée aussi le demi-elfe choisit de profiter de ces instants pour se rendre au centre du village, du côté du pré communal. D'une part, ça lui permettrait de se montrer aux habitants mais aussi il avait envie de renouer le contact avec son hongre qu'il avait trop longtemps délaissé.

[Voyageuse]

L'heure était encore au repos de mi-journée, par ces fortes chaleur, et le rôdeur ne croisa pas grand-monde, à part quelques enfants et une femme entre deux âges qui allait puiser de l'eau au puits communal. Ombrage, hennit en le voyant, mais s'en fut à l'opposé du pré, apparemment décidé à bouder. La longue absence de son maître avait dû lui peser, les longues balades lui manquer. Et Kasumi dut faire preuve de tous ses talents de diplomates pour le convaincre de se laisser finalement approcher...

[Kasumi]

Kasumi s'attendait évidemment à ce genre de réaction de la part de sa monture au caractère bien trempé. Il s'approcha donc lentement et finit par l'amadouer avec une carotte et une pomme prélevées dans les réserves de Martha. Il passa ensuite un moment à le brosser tout en vérifiant qu'il n'avait pas souffert du séjour et de l'inactivité. Il finit par lui parler doucement, cherchant à l'apaiser même s'il ne pouvait bien sûr pas comprendre le sens de ses mots. Au fond de lui, le demi-elfe savait que seule la longue chevauchée du lendemain suffirait à lui redonner le moral.

[Voyageuse]

Ombrage finit par se laisser faire, soufflant par les naseaux son mécontentement, et Kasumi le sentit s'apaiser peu à peu. Il finit même par manifester son contentement en hennissant doucement. Le rôdeur sentait sa frustration de rester au pré, même si, sans doute, l'un ou l'autre villageois l'avait monté un jour ou l'autre à la demande de Sylvia. Une bonne chevauchée lui manquait.
Mais le temps passait, l'après-midi avançait doucement. Les premiers signes de vie se firent entendre, menuisier sciant des planches, ferronnier tapant de toute la force de son marteau, enfants piaillant dehors, lavandières ramassant leur lessive... L'heure de la sieste était finie.

[Kasumi]

Kasumi prit congé de son cheval en l'ayant à nouveau rassuré et cajolé plus d'une fois. Ils ne pouvaient pas aller chevaucher dès aujourd'hui et il espérait qu'Ombrage ne serait pas trop déçu. Le lendemain lui donnerait en tous cas satisfaction mais il était plus que temps de retrouver Sylvia, en espérant ne pas l'avoir fait attendre : elle aussi avait bien des raisons de se plaindre de ses absences.

[Voyageuse]

Sylvia était réveillée et attendait avec toute la patience dont elle était capable -qui était loin d'être inépuisable. Il la surprit en train de guetter son retour par la fenêtre -elle avait placé son fauteuil juste à côté- et la vit sourire largement en le voyant arriver. Elle était occuper à tricoter. Occupé était un mot parfaitement inadapté : elle avait apparemment très peu avancé, et cherchait surtout à se donner une contenance et à ne pas rester sans rien faire...
" Alors ? Tu t'es bien promené ?"
Il y avait, peut-être, une pointe d'accusation ou de jalousie dans son ton.

[Kasumi]

Kasumi lui rendit son sourire et déposa un baiser sur sa tempe avant de venir s'asseoir à ses côtés :

- Oui, mais je ne pensais pas que tu serais déjà réveillée à mon retour, désolé. Je voulais un peu m'occuper d'Ombrage et aussi parler à Bertrand : il m'a suggéré de passer plus de temps au village si je voulais casser mon image d'ermite étrange !

Il avait répondu d'un ton léger, évidemment, et il était peu probable que Sylvia le prenne au pied de la lettre.

[Voyageuse]

Sylvia haussa un sourcil amusé.
" Sache que je fais déjà tout ce que je peux pour améliorer ton image, je t'assure ! Je n'arrête pas de parler de toi, de couper court aux rumeurs. Mais je me doute que la plupart n'arrivent jamais à mes oreilles. Il y a eu un peu de tout, y compris par exemple le fait que tu rejoins, dans cette fameuse clairière en pleine forêt, un portail qui te téléporte ailleurs, ce qui expliquerait tes longues absences... ou le fait que tu parles la longue des loups, voire que tu es un loup-garou..."
Elle sourit, malicieuse.
" Je te rassure, j'exagère. Un peu. Pas tant que ça si on écoute les histoires abracadabrantes des gosses sur ton compte..."

[Kasumi]

Kasumi esquissa cette fois une grimace éloquente car même si Sylvia caricaturait sans doute un peu, il était persuadé que les rumeurs les plus extravagantes ne parvenaient effectivement pas jusqu’à elle. Il demeura quelque peu songeur avant de finalement répondre d’un ton pensif :

- Je me demande comment couper court à tout ça… Déjà que la mère de Mylène ne sera pas facile à convaincre de la laisser suivre mon enseignement. Je me disais que le plus simple serait peut-être d’amener certains adultes à l’esprit ouvert jusqu’à la clairière. Comme Martha pour commencer. Et pourquoi pas certains enfants par la suite. Il me paraît important de leur montrer qu’on n’est pas uniquement du côté de la nature et des bêtes.

[Voyageuse]

" Je ne sais pas..., répondit Sylvia, songeuse. Je ne sais pas s'il faut ouvrir la clairière à tous ou pas. Je suis tentée, comme toi, d'y faire venir du monde, pour qu'ils ressentent ses bienfaits. Du moins, s'ils le peuvent... Parce que je ne sais pas si tout le monde peut sentir la magie qui en émane. C'est peut-être réservé aux druides, aux rôdeurs et aux clercs de Mielikki ou d'une autre divinité de la Nature. Pour les autres, peut-être que ça ne sert à rien ? Qu'ils se moqueraient ?"
Avec un haussement d'épaules, elle poursuivit :
" Et d'une façon plus générale, je ne sais pas s'il faut que l'existence de cette clairière soit connue ou cachée. Je me souviens qu'en Haute-Forêt, les druides ne divulguaient pas l'emplacement de certains bosquets sacrés, alors que d'autres étaient connus de tous et qu'on pouvait aller y prier. Je ne sais pas à quelle catégorie appartient ce bosquet, ni même si c'est à nous d'en décider... En même temps, elle n'a jamais été vraiment secrète, puisqu'elle était mentionnée dans certains ouvrages. Et puis on en a déjà largement parlé..."
Elle secoua la tête.
" Ce n'est pas simple tout ça. Par contre, ne te fais pas de souci pour Mylène, elle est assez grande pour savoir ce qu'elle a à faire et se passer de l'assentiment de sa mère... et sa mère s'y fera !

[Kasumi]

Sylvia venait de soulever un point très important : peut-être valait-il mieux que l'emplacement exact de la clairière soit pour le moment réservé à quelques personnes de confiance et capable d'en apprécier la beauté. Mais les bois alentours suffiraient néanmoins à prouver à d'autres villageois que la forêt ne leur était plus aussi hostile.

- Je demanderai demain à Hortense ce qu'elle nous recommande. Et pour Mylène, j'aimerais autant que cela se passe sans trop de heurt avec sa mère : je sais ce que c'est que de couper les ponts et ce n'est jamais une bonne chose.

Il esquissa un sourire un peu désolé : il était loin d'être le seul à avoir souffert de cette situation.

[Voyageuse]

" Oui, c'est sûr", rétorqua Sylvia sans relever l'allusion, mais l'air songeuse pourtant.
Elle se perdit un moment dans ses pensées avant de revenir à la réalité.
" Tu sais,j'ai rencontré la mère de Mylène. Elle est venue chez Martha parce qu'elle se faisait du souci... Donc j'ai commencé à la rassurer. Je crois qu'elle est surtout anxieuse de voir que sa fille s'engage dans une voie qui lui est, à elle, totalement étrangère. Elle s'y fera."
Elle se laissa aller contre le dossier. Elle avait posé son tricot sur une table basse et ne semblait guère s'en préoccuper.
" Bon, mais tu devrais nous chercher à boire... Il fait une chaleur torride. Je crois que Martha est allée s'occuper d'une lessive, la cuisine est toute à nous."

[Kasumi]

Décidément, il manquait à tous ses devoirs à force de passer son temps seul dans la forêt ! Kasumi esquissa un nouveau sourire penaud et se leva pour se diriger vers la cuisine pour voir ce qu'il pourrait dégoter et surtout si quelque-chose serait susceptible de plaire à sa compagne. Des fruits à presser peut-être ? Par ces chaleurs - et surtout dans son état - tout ce qui pouvait désaltérer était bon à prendre.

[Voyageuse]

Les fruits ne manquaient pas en cette saison : prunes, mirabelles, fraises et framboises, cassis et groseilles. Une quantité généreuse attendait dans la cuisine que la maîtresse des lieux en fasse des confitures, mais il pouvait bien sûr en apporter à Sylvia -qui avait avoué il y a encore peu son goût immodéré pour les fruits rouges-, même s'ils ne se prêtaient pas vraiment à faire du jus. Il y avait de l'eau, en revanche, et du sirop de cassis de l'année précédente. Et même de la limonade.
" Tu crois que tu pourras bientôt t'occuper de notre maison ? questionna Sylvia alors qu'il revenait. J'ai hâte d'emménager..."