Le Cimetière

[Le Façonneur]

« Une boutique extradimensionelle ? Vous êtes plein de surprise Maître Asmodeus. J’étais loin de me douter que vous fréquentiez pareil endroit, vous qui connaissez à peine Gisombre, pour ne pas dire pas du tout. Est-ce que cette boutique aurait quelque chose à voir avec votre morceau de miroir magique ? Ho, oubliez. Ce n’est pas l’endroit ni le moment pour ça. Je vous laisse ouvrir la marche et parler avec les diables. Votre verve ne peut qu’être un avantage face à ces créatures. »
Asmodeus était libre de son approche et de son attitude. Essayer d’entrer sans rien demander ? S’adresser aux gardes ? Et si oui, comment ? Les diables étaient tatillons, il fallait faire attention.

[Asmodeus]

La verve de Dame Irélia n’était pas en reste et Asmodeus était assez finaud pour percevoir derrière sa flatterie, une tentative d’amadouer son ego et de lui en faire dire davantage que ce dont il aurait eu l’intention. Fort heureusement, elle était au fait de leur situation et des problèmes plus urgents qui requéraient toute leur attention. Et de la discrétion. Le seigneur momie hésita entre plusieurs approches avant de se décider pour la plus naturelle. Il se dirigea d’un pas tranquille en direction de la porte gardée sans regarder ostensiblement dans la direction des deux diables jusqu’à ce qu’il ne soit plus qu’à quelques mètres d’eux. Il s’adressa alors poliment à eux mais sans donner l’impression de demander la permission d’entrer dans un lieu dont l’accès pourrait être restreint :

- Salutations, honorés défenseurs de Baator. Est-ce bien ici que le célèbre Collectionneur de Merveilles tient boutique ? Un mage l’a chaudement recommandé mais ses indications n’étaient guères précises…

[Le Façonneur]

L’un des gardes répondit avec une surprenante douceur pour quelqu’un de sa taille et de sa carrure.
« Oui, Seigneur momie. C’est bien là qu’officie le Façonneur. Mais, je le crains, il va vous falloir payer pour passer. Les droits de douane, vous comprenez. Enfin non, peut-être pas. Vous devez savoir que derrière cette porte se trouve un autre plan d’existence, d’où cette surveillance. Le passage c’est actuellement 216 pièces d’or. »

[Asmodeus]

Le prix était exorbitant et il allait de soi qu’Asmodeus ne possédait pas une telle somme sur lui. Encore moins si ce tarif prohibitif s’appliquait à chaque personne voulant traverser le portail dimensionnel. Il était évidemment toujours possible de chercher à troquer quelque objet en leur possession ou à aller le vendre au marché mais le seigneur momie répugnait à se séparer de ses affaires sans avoir étudié les autres possibilités à sa disposition.

- Est-il possible de négocier une réduction pour les non vivants qui ne transportent aucune marchandise ? En plus, il n’est pas dit que l’on puisse acheter quoique ce soit lors de cette visite à ce… Façonneur.

[Le Façonneur]

« Ho, il est toujours possible de négocier. Notre archidiable adore même ça, assura le monstre avec une égale politesse. Je ne suis pas autorisé à bouger d’ici. Voyez avec un de mes collègues afin qu’il puisse faire appeler l’assistant de notre maître. C’est lui à qui il faut parler pour s’arranger. »
Dame Irélia eut l’air dubitative. Elle fit mine de s’éloigner. Sitôt Asmodeus se fut-il approché d’elle qu’elle lui soufflait :
« Nous ferions mieux de chercher une autre sortie. Faire affaire avec des diables, ce n’est jamais bon, même si nous concernant nous ne risquons pas la damnation. »

[Asmodeus]

Asmodeus avait poliment pris congé en remerciant son interlocuteur et en assurant le diable qu’il suivrait ses recommandations. Même si lui aussi n’avait plus vraiment l’intention de privilégier l’issue menant au Façonneur, il valait bien mieux se réserver cette possibilité si les autres ne donnaient pas de résultat. Et, d’une manière plus générale, il était aussi très important de garder un bon contact avec les représentants de l’autorité locale surtout quand ces derniers n’hésiteraient pas un instant à chercher à vous détruire et à s’emparer de votre âme. Sa réponse à Dame Irélia fut plus laconique mais, en substance, il lui assura qu’il était dans le même état d’esprit qu’elle.

[Le Façonneur]

Les deux morts-vivants se remirent donc en quête d’une sortie. Le marché étant vaste et tortueux, le parcourir prit un peu de temps, sans compter que bien des boutiques attirèrent l’attention soit de la liche, soit de la momie, soit des deux à la fois. Nul doute qu’ici il devait être possible de faire de bonnes affaires. Dix minutes environs plus tard, le duo se rendit compte qu’une des allée quittant la place de cette ville infernale était régulièrement empruntées par les intriguant clients des commerces locaux.

[Asmodeus]

Avant de quitter le marché par cette voie qui semblait offrir une issue à tous les étrangers de ce demi-plan, Asmodeus ne résista pas à l'envie de se permettre une petite fantaisie. C'était à la fois pour donner le change si on les surveillait mais aussi pour ramener un petit souvenir qui ornerait son domaine et lui rappellerait cette excursion en partie involontaire dans les autres plans. Le seigneur momie porta son dévolu sur une statuette métallique artistiquement ouvragée et représentant une... momie auguste dans toute sa splendeur. L'objet n'était bien sûr pas magique mais il se dégageait tout de même comme une aura de lui.

[Le Façonneur]

Ainsi fut fait. Dame Irélia ne commenta pas cet achat. Elle-même en profita pour jeter un coup d’œil à quelques commerces, sans rien acquérir. Voilà le duo qui s’engageait sur l’allée qui devait conduire à la sortie du demi-plan. Hasard ou pas, Asmodeus ne tarda pas à ressentir comme des picotements le parcourir. Quelque chose de très étrange qu’il ne fut pas capable d’identifier. La liche, elle, avançait comme si de rien n’était et rien de spécial ne semblait se dérouler aux alentours. Le paysage redevenait purement volcanique mais la route conservait sa largeur.

[Asmodeus]

Ces picotements étaient très intrigants et le seigneur momie ne manqua pas d'y prêter attention. Curieusement, c'était presque rassurant de sentir ce courant qui ne pouvait qu'être magique. Bien entendu, en un endroit pareil, il convenait de se méfier et de se tenir sur ses gardes mais c'était la première impression de la sorte qu'il éprouvait depuis le phénomène qui l'avait privé de ses sorts. Asmodeus se fit violence pour tenter de maintenir son attention sur la route et son air impassible mais il se sentait très fébrile tout à coup.

[Le Façonneur]

Les picotements s’intensifièrent avant de laisser place à une certitude : Asmodeus avait retrouvé son lien avec son dieu. Il était incapable de lancer le moindre sort mais savait qu’il en irait autrement sitôt qu’il pourrait prier. De surcroît, il se sentait habité par la grisante conviction d’avoir accès à un potentiel nouveau. Il n’avait plus à mimer la grandeur puisqu’il était grand, puissant. La perturbation magique semblait passée. Il remarqua également comme un emballement dans le regard de Dame Irélia. Un feu intérieur parût l’emplir avant de retourner à la normale. La liche se stoppa et se tourna vers lui.
« Les choses rentrent dans l’ordre on dirait. »

[Asmodeus]

Quelle délicieuse sensation ! Asmodeus ressentit un immense soulagement teinté de curiosité en réalisant qu’il était à nouveau complet et qu’une partie de son potentiel semblait même s’être révélé suite à cet étrange phénomène magique. La réaction de Dame Irélia semblait indiquer qu’elle aussi venait de récupérer son potentiel mais le seigneur momie était avant tout centré sur ses propres sensations. Il se redressa encore plus fièrement et arbora un sourire mauvais en répondant d’un ton presque guilleret :

- En effet. Reste à trouver un endroit où méditer et il sera grand temps de reprendre le contrôle sur le cours des événements.

Il n’avait désormais qu’une hâte : quitter ce plan pour regagner son sanctuaire. Et si ça s’avérait impossible, trouver un endroit tranquille si un tel lieu pouvait exister dans ce demi-plan diabolique.

[Le Façonneur]

Asmodeus n’allait pas tarder à savoir si oui ou non il pouvait quitter le plan. Lui et Irélia reprirent leur marche. Ils croisèrent plusieurs étrangers, deux patrouilles de diables également. Après une vingtaine de minutes environs, ils aperçurent la fin de la route. Elle menait à un large escalier qui lui-même conduisait à une arche de pierre. Sous cette arche scintillait une surface ondulante et assez sombre. Ce ne pouvait être qu’un portail magique. De part et d’autre de l’arche trônaient d’impressionnantes statues infernales. Il y avait aussi des bâtiments à priori fortifiés. Les diables étaient partout, surveillant l’accès à leur monde.

[Asmodeus]

Le seigneur momie s’attendait à ce que les sorties soient également contrôlées mais peut-être allait-il avoir une bonne surprise, pour une fois. En tous cas, si les diables leur demandaient à nouveau un droit de passage ou, pire, une autorisation écrite, ils allaient se retrouver fort démunis et auraient cette fois du mal à plaider leur bonne foi sans révéler la façon peu ordinaire dont ils étaient arrivés dans ce demi-plan. Dans le doute, la momie continuait d’afficher un air supérieur et confiant qui pouvait inciter des gardes pas trop zélés à les laisser passer sans formalité.

[Le Façonneur]

Asmodeus marchait, Dame Irélia de même, et personne ne semblait vouloir leur bloquer le chemin. On les observa avec attention, cela oui, mais les gardes restaient à leur place. Ils ne semblaient pas non plus intercepter les autres clients. Pourtant, il y avait bien un gros registre et quelqu’un qui le remplissait. La momie le vit, un peu à l’écart. Voilà le duo sur les marches. Le portail était maintenant tout proche. Il y eut du mouvement du côté du registre, des voix, le cliquetis d’une chaîne. Asmodeus ne pouvait plus voir ce qui se passait, c’était derrière lui. Et le portail était là, juste devant...

[Asmodeus]

La pire réaction à avoir en cet instant aurait été d'attirer l'attention des gardes en se retournant ou en pressant le pas. Asmodeus n'en fit rien : il poursuivit, au contraire, sa marche faussement nonchalante vers son objectif. Mais il commençait à s'interroger sur la destination de ce nouveau portail, d'autant plus si les gardes qui le scrutaient ne cherchaient pas à en contrôler étroitement l'accès. Se pouvait-il qu'il aillent de Charybde en Sylla en poursuivant sur cette voie ? N'aurait-il pas mieux valu tenter de s'introduire en lieu connu en passant la porte du Façonneur ? Il était bien trop tard pour reculer désormais et le seigneur momie poursuivit donc sa marche vers l'inconnu.

[Le Façonneur]

« Toi, bouge plus ! » fit une grosse voix.
Il y eut des protestations effrayées et Asmodeus comprit qu’il n’était pas concerné. Les diables se jetaient sur quelqu’un d’autre. La momie et la liche purent sans entrave franchir le portail. Ils se retrouvèrent dans les profondeurs d’un souterrain. Quelques torches moribondes éclairaient vaguement un long couloir. Dame Irélia se retourna.
« Intéressant » dit-elle.
En se retournant à son tour, Asmodeus constata que le portail tout juste emprunté s’était changé en un mur de pierre apparemment anodin. Il y avait fort à parier qu’une illusion était à l’œuvre.

[Asmodeus]

Asmodeus avait réussi à rester impassible lorsque le diable avait interpelé bruyamment l’un des passants et il n’en était pas peu fier. Il se savait puissant, galvanisé par le retour de ses pouvoirs, mais il était important de savoir adopter l’attitude qui allait de pair avec ces capacités.

Toutefois, il persistait à douter du bienfondé d’avoir emprunté ce portail sans aucune idée de sa destination. Cette impression était encore renforcée par la découverte d’une illusion ou de tout autre dispositif interdisant un retour en arrière. Cela contrariait le seigneur momie mais il n’y avait malheureusement pas d’autre choix que de continuer sur le même chemin en demeurant vigilant. La nécessité se faisait de plus en plus forte de trouver un endroit où il pourrait prier pour régénérer ses pouvoirs. Car avec eux, la plupart des imprévus redeviendrait parfaitement gérable.

[Le Façonneur]

Le duo de morts-vivants passa quelques instants à arpenter les sombres tunnels de cet endroit. Il devint assez vite évident qu’il s’agissait d’un véritable complexe. Il y avait, ici et là, des signes d’activités récentes, mais bon nombre de passages étaient laissés à l’abandon. La couche de poussière en témoignait.
« J’ignore où nous sommes, finit par déclarer la liche. Et pour être franche, je ne ressens pas vraiment la nécessité de le savoir. Je ne suis pas là pour faire du tourisme. Je suggère de nous octroyer une salle et de faire le nécessaire pour retrouver l’usage de nos pouvoirs. Je serais alors en mesure de nous ramener en lieu connu. »

[Asmodeus]

C'était aussi l'idée qui trottait dans la tête d'Asmodeus et il ne tarda pas à donner son accord. Il fallait simplement trouver une salle un peu à l'écart des passages les plus empruntés puis de permettre à Dame Irélia d'étudier son grimoire pendant que lui-même monterait la garde. C'était lui donner le beau rôle et aussi la mettre en position de force mais elle était la seule à avoir la capacité de les téléporter dans un endroit plus connu.

[Le Façonneur]

Trouver ce genre d’endroit fut facile. Ne souhaitant vraiment pas être dérangée, la liche insista pour s’écarter franchement des lieux fréquentés, ce qui conduisit le duo à arpenter des couloirs plongés dans les ténèbres. Une salle où trônait en son centre une grande table de pierre retint finalement son choix. Elle s’installa, sortit son grimoire et commença ses études. Asmodeus, lui, monta la garde, n’ayant qu’à surprendre le calme plat et quelques rats. Peut-être pouvait-il profiter de ce moment pour prier...

[Asmodeus]

Après un certain temps destiné à s'assurer que les risques étaient effectivement très faibles qu'ils se fassent surprendre et - encore plus - importuné, Asmodeus se décida à abandonner sa garde vigilante pour communier à son tour avec son dieu. Il se sentait un peu vulnérable et exposé dans ce lieu inconnu mais cette impression était contrebalancée par l'absence de ses capacités magiques et la nécessité de les embrasser de nouveau. D'autant plus qu'il était curieux des changements qui s'étaient opérés en lui.

[Le Façonneur]

Rien ne vint troubler les sombres prières du seigneur momie. Alors qu’il procédait, il pouvait sentir avec satisfaction son esprit s’emplir de magies impies conforment à ses désires et pourtant subtilement différentes. La vague entropique avait semble-t-il changé nombre de choses. Asmodeus venait tout juste de terminer lorsqu’il entendit le livre de la liche se refermer avec un bruit sec.
« Bien. Il est temps de partir. Une préférence sur la destination ? »

[Asmodeus]

Si Asmodeus s'était écouté, il aurait certainement pris le temps d'expérimenter ses nouvelles intrigantes capacités mais ce n'était effectivement pas le meilleur endroit pour procéder à des essais.

- Il semble à Asmodeus que retourner dans son repaire de Melandis serait une bonne chose pour prendre le temps de mieux comprendre ce qui s'est produit. Ensuite, il sera toujours possible de retourner rapidement en Gisombre à moins que vous ne soyez très pressée.

[Le Façonneur]

« Les événements ont quelque peu changés mes plans, déclara la liche. Je ne suis plus si pressé que ça de retourner en Gisombre. »
Elle brandit son bâton et prononça les mots d’une formule complexe. Alors s’ouvrit contre un des murs de la pièce un portail magique aux bords violacées. La faille laissait voir le couloir d’une catacombe qui disait vaguement quelque chose à la momie. Dame Irélia franchit le portail et sitôt que son compagnon en eut fait de même, le sort prit fin.

La momie constata bien être de retour non loin de son Domène.

[Asmodeus]

Asmodeus ne comptait pas remettre longuement son séjour en Gisombre mais il était tout de même ravi de pouvoir reprendre un peu de maîtrise sur les événements et de prendre un peu de temps pour appréhender leurs conséquences à défaut de vraiment les comprendre. Se fiant au lieu où il pensait se trouver, le seigneur momie guida aussitôt la liche dans la direction qu'il pensait être la bonne pour regagner les salles réhabilitées de son domaine.

[Le Façonneur]

Asmodeus fut bientôt chez lui. Rien ne semblait avoir changé dans son repaire et ce n’était pas plus mal. La momie constata aussi qu’aucun objet ne lui avait été volé, tout du moins, pas de façon évidente. Il avait un instant craint que le petit serviteur de la liche ne profite de son absence, serviteur qui, à priori, n’était pas revenu en ces lieux.
« Bien, déclara Dame Irélia. Ce voyage, à défaut d’être fructueux, fut instructif. Je ne vais pas vous imposer ma présence. Le cimetière de Melandis est vaste, je trouverai sans mal un coin tranquille pour étudier en paix. Il serait juste judicieux de convenir d’un moyen de nous contacter car il faudra finir ce que nous avons commencé. »

[Asmodeus]

Cet arrangement convenait fort bien au mort-vivant. De son côté, il avait l’intention de se donner le temps d’expérimenter les possibles auxquels il sentait avoir accès. Puis il lui faudrait se reposer pour régénérer son potentiel à son maximum.

- Disposez-vous d’un sortilège de message ? Asmodeus pense être disponible à partir de la même heure demain. Il est possible de se rejoindre ici même ou sur le lieu de la croisée selon votre préférence.

[Le Façonneur]

« Un sort de message ? Quelle utilité ? Cette magie n’a une portée que de quelques mètres. J’ai beaucoup mieux et surtout, beaucoup plus approprié à la situation. Je vous contacterai demain, même heure, pour que nous nous retrouvions en un lieu donné. Lequel, nous verrons à ce moment. Bien, sur ce, Maître Asmodeus, je vous laisse. »
La liche tourna les talons. Cependant, juste avant de s’en aller pour de bon, elle ajouta :
« Vous côtoyer a été plus plaisant que je ne m’y attendais au départ. »
Cela ressemblait à un compliment, un compliment franc de surcroit. Dame Irélia commença à s’éloigner, son bâton rythmant sa fière progression.

[Asmodeus]

Asmodeus n’était pas persuadé de partager son avis sur ce point. La liche se montrait hautaine et imprévisible et collaborer avec elle n’était ni plaisant ni reposant. Toutefois, le seigneur momie continuait de penser que leur association avait de bonnes chances de se révéler fructueuse et cela justifiait de ne pas envenimer leur relation. Il acquiesça au plan proposé et laissa l’autre mort-vivant s’éloigner avant de se détourner pour regagner son laboratoire : il avait bien des expériences en tête et il lui semblait urgent de se mettre immédiatement à explorer le nouveau potentiel qu’il avait perçu en lui.