[Lieu] Aubépine

[Voyageuse]

L'ours noir lui accorda un regard, a priori amical, mais se concentra à nouveau sur son adversaire. Lequel adversaire n'accorda aucune attention à Kasumi. Il portait des coups aussi puissants que possible, animé par une rage noire. L'ours noir peinait à esquiver, rendait quelques coups... et, subitement, il s'enfuit. Mais pas dans la direction où se trouvait Kasumi et où étaient partie la femelle et les oursons. Il s'en fut vers l'est, aussi vite que lui permettaient ses blessures : il boitait.
Le plus grand des ours tourna sa rage, l'instant d'après, vers Kasumi. Le sortilège n'avait apparemment pas eu d'effet sur lui.

[Kasumi]

Ce qui ne faisait que confirmer ce dont il s'était douté : celui-ci n'avait rien d'un animal et sa frénésie meurtrière en faisait une créature trop dangereuse pour être laissée libre de semer le trouble dans le fragile équilibre naturel de la forêt. Kasumi n'hésita donc aucun instant avant d'incanter un sortilège familier :

Kasumi -> Enchevêtrement -> Ours sombre

En espérant que les lianes pourraient au moins ralentir les mouvements de la bête gigantesque. Sans cela, le combat s'annonçait des plus problématiques.

HRP : je repasse à la version 3.5 jusqu'à l'événement RP.

[Voyageuse]

L'instant suivant, les lianes immobilisaient l'ours gigantesque, lequel gronda sa rage et sa frustration de ne pas pouvoir agir. Kasumi nota qu'il affichait quelques menues blessures, là où les griffes de l'autre avaient percé sa peau épaisse. Mais sa rage noire dominait tout le reste.
Du coin de l'oeil, Kasumi aperçut l'ours noir, blessé, boitillant péniblement vers l'est, en direction du fleuve. Il avait besoin de soins, c'était certain, mais il n'était pas agonisant.

[Kasumi]

Kasumi n'était pas du tout certain de pouvoir vaincre l'énorme créature à peine blessée d'autant qu'il n'avait emporté aucune flèche améliorée qui auraient pu s'avérer bien utile en pareille situation. Cependant, il avait certainement largement le temps de distancer la bête furieuse avant qu'elle ne se libère des lianes. Si elle le poursuivait malgré tout, il pourrait sans doute trouver un terrain plus propice pour lui tendre une embuscade.

Pour l'heure, sa mission de clerc l'appelait vers le second ours nécessitant des soins. Sans eux, ses chances de survie à moyen terme étaient minces et la dryade lui avait demandé cette faveur. C'est donc vers l'ours noir qu'il porta ses pas, s'éloignant de son ancien adversaire en espérant ne plus avoir à se frotter à lui.

[Voyageuse]

Il rejoignit l'ours noir un peu plus loin. Ils étaient encore proches du grand ours, et avaient intérêt à se mettre hors de portée, mais l'ours noir n'avançait pas vite : il souffrait d'une sérieuse estafilade à la cuisse, là où les griffes acérées de son adversaire avaient tranché dans les chairs. Il avait certainement perdu pas mal de sang et ne pouvait pas s'appuyer sur sa jambe.
Il regarda Kasumi s'approcher sans manifester d'inquiétude, mais ne cessa pas pour autant d'avancer, pressé de se mettre à l'abri.

[Kasumi]

Le temps était compté : il fallait prendre de la distance le plus rapidement possible où se résoudre à l’affrontement. C’est pourquoi Kasumi ne tergiversa pas et utilisa un sort de soin sur la blessure la plus importante de l’ours dès qu’il l’eut rejoint. Ce soin de fortune devait leur permettre de s’éloigner davantage pour que le demi-elfe puisse examiner plus sereinement les autres blessures de l’ursidé.

[Voyageuse]

L'ours accepta de s'arrêter un bref instant pour se laisser soigner, et le sortilège le soulagea immédiatement. Ils purent continuer leur fuite plus rapidement, avec de meilleures chances d'échapper à leur poursuivant quand celui-ci reprendrait possession de ses moyens. La végétation, moins dense par ici, permettait à l'ours d'avancer sans peine. Kasumi nota qu'il avait d'autres blessures, moins importantes, qu'il faudrait sans doute désinfecter... un peu plus tard.
L'ours filait droit devant lui, vers l'est, avec l'air de savoir où il allait. Kasumi ne connaissait pas cette partie de la forêt, mais il devinait qu'ils se rapprochaient du fleuve. Il ne semblait pas affolé, juste pressé de fuir. Mais leurs traces étaient faciles à suivre -l'ours laissait quelques gouttes de sang au passage- et si leur adversaire voulait les rattraper, il finirait par le faire. Pour l'heure, il était hors de vue, mais le sortilège devait avoir pris fin.

[Kasumi]

Kasumi seul aurait pu semer sans peine l’ours sans laisser de traces mais il ne voulait pas abandonner son patient à son sort. Il était probable que ce dernier le conduisait droit vers sa tanière, un endroit où il devait se sentir en sécurité pour récupérer de ses blessures. Le clerc se faisait la réflexion que cet endroit vaudrait certainement un autre pour le soigner et tendre une embuscade à leur poursuivant si celui-ci persistait dans sa folie meurtrière.

[Voyageuse]

La végétation était désormais moins haute, et Kasumi devinait, à maints petits signes dans le changement de végétation et la consistance du sol sous ses pas, qu'ils se rapprochaient d'une zone humide : peut-être les abords du fleuve étaient-ils marécageux.
Le bruit de l'eau courante, sur leur gauche, attira l'attention de l'ours, qui obliqua subitement dans cette direction. Non seulement pour étancher sa soif, mais pour tenter de s'y immerger, espérant sans doute apaiser ses blessures. Il y avait en effet ici un cours d'eau relativement important, qui devait se jeter plus loin dans le fleuve. Profitant de la fraicheur de l'eau, l'ours avança un moment dans le lit de la rivière, suivant le courant vers l'est. Qu'il l'ait voulu ou non, il dissimulait ainsi sa trace à leur poursuivant.

[Kasumi]

Kasumi savait que les ours savaient faire preuve d’instinct et même d’intelligence. Le trajet choisit par l’ours n’était donc certainement pas qu’un hasard heureux. Si la chance continuait de sourire, il pourrait peut-être échapper à un combat sanglant et aléatoire et pourrait rapidement rentrer au bosquet pour y recevoir de nouvelles instructions de la part de la dryade. Mais il ne comptait tout de même pas le faire avant de s’être assuré que tout irait bien pour l’animal qu’elle l’avait chargé d’aider.

[Voyageuse]

L'ours quitta le lit de la rivière quelques dizaines de toises plus loin, revenant sur la berge qu'il avait quittée. Il poursuivit son avancée, plus lentement, et s'arrêta peu après. Ils n'étaient plus très loin du fleuve que Kasumi entendait gronder, et la forêt laissait place peu à peu à une zone semi-marécageuse. Mais ce qui attira l'attention du rôdeur, ce fut des pierres plates, trop régulières pour être naturelles, comme scellées dans le sol. On aurait dit les vestiges de quelque chose, d'une construction peut-être. L'ours, de pierre en pierre, se dirigea vers un petit bouquet d'arbres, couverts de lierre : à cet endroit se devinaient les pierres d'un mur ancien, et même davantage, comme Kasumi le découvrit : la végétation masquait l'entrée, en ruines, d'un petit bâtiment, dont subsistait trois murs et une portion de plafond. L'ours s'y arrêta, daignant enfin laisser Kasumi s'approcher.

[Kasumi]

Il n’était pas étonnant que l’ours ait décidé d’établir son antre dans les ruines de quelque bâtiment : après tout, cette zone était probablement dépourvue de grottes favorables à l’hibernation. Il n’était pas exclu que Kasumi prenne quelques instants pour tenter d’identifier à quelle construction il avait affaire mais il préférait commencer par prendre soin des blessures de l’animal tant que la situation semblait s’y prêter. Il avait emporté quelques cataplasmes avec lui mais il était probable qu’il doive aussi improviser en fonction de son diagnostic.

[Voyageuse]

Les autres blessures de l'ours n'étaient pas très grave. Il y avait de nombreuses plaies, plus ou moins profondes, qu'il fallait désinfecter et, pour les plus importantes, panser. Et il boitillait encore légèrement, peut-être parce qu'il avait dû adopter une démarche déséquilibrée en quittant le combat. Mais Kasumi ne releva pas de trace de blessure expliquant ce boitillement, autre que celle qu'il avait déjà soignée. Lavé du sang qui le maculait, son poil noir était brillant, et une petite tâche blanche de forme vaguement circulaire ornait son poitrail.
L'animal se laissa soigner sans impatience, observant Kasumi de son regard sombre. Il ne montrait pas de signe d'inquiétude. A en juger par les déchets que Kasumi y découvrit, la ruine était bien sa tanière, et il s'y sentait apparemment en sécurité. Kasumi se surprit à partager ce sentiment : ici, on ne ressentait pas la souillure de la forêt. On se sentait presque protégé. On apercevait, par l'ouverture, le fleuve qui coulait paresseusement au bout d'une large bande marécageuse. On se serait cru ailleurs qu'au coeur de la forêt maudite.

[Kasumi]

Cette sensation était intrigante et n’était, encore une fois, probablement pas un hasard. Il y avait même de bonnes chances pour que cette impression de sérénité et de sécurité relative soit lié à l’ancienne fonction du bâtiment en ruine. Après s’être occupé de panser l’ours, le demi-elfe fit un tour dehors pour tenter de détecter des indices de la présence de leur poursuivant. Si tel n’était pas faire le tour du bâtiment et tenter d’en percer une partie des mystères.

[Voyageuse]

Il ne trouva pas trace de l'immense ours sombre au-dehors. Celui-ci, soit avait renoncé à les poursuivre, soit avait perdu leur trace.

Faisant le tour du bâtiment, il constata surtout qu'il était très ancien et qu'il n'en restait pas grand-chose : les restes d'un dallage de pierre sur lesquels il avait marché à son arrivée, et ces trois murs qui abritaient le refuge de l'ours. Néanmoins, la construction était d'une taille trop importante pour être une habitation - et une simple habitation n'aurait pas disposé d'un tel dallage de pierre. Les pierres, autrefois polies, s'étendaient d'est en ouest, sur huit toises de longueur et quatre de largeur environ, et en bordure, par endroit, on devinait l'ébauche d'un pilier de pierre. En outre, excentré vers l'est, c'est-à-dire du côté le plus dégagé, opposé à la tanière, Kasumi découvrit un espace plus ou moins circulaire où le pavage était différent : on aurait dit une grande dalle de marbre blanc, hélas à demi-enterrée. Un éclat brillant attira son regard sur le seul endroit du pourtour qui n'était pas envahi par la végétation rampante : une pierre plus brillante, qu'il n'avait pas les compétences pour identifier mais qui semblait précieuse, y était encastrée.

[Kasumi]

Kasumi était forcément intrigué par cette découverte et il tenta de dégager un peu plus le sol en retirant quelques lierres morts et racines friables. Il ne voulait pas non plus s’attarder mais tout élément qui pourrait permettre d’étayer ses hypothèses pouvait être intéressant. S’agissait-il d’une sorte de lieu de culte ? Du palais d’un notable ? Le clerc était bien décidé à revenir enquêter lorsqu’il aurait un peu plus de temps devant lui mais son devoir l’appelait à nouveau vers la clairière et les tâches que voudrait lui confier la dryade.

[Voyageuse]

Il dégagea, avec quelques difficultés, la dalle de marbre, et découvrit d'autres pierres brillantes enchâssées à son pourtour. Il y en avait sept au total, disposées en forme de cercle, toutes différentes. Elles évoquaient, peut-être, des étoiles, une constellation quelconque. Cela lui rappelait vaguement le symbole de Séluné. Mais ce pouvait être autre chose. La seule certitude était que la nature avait depuis longtemps repris ses droits et que l'endroit était abandonné. Et pourtant il restait peut-être là un peu de magie repoussant la noirceur de la forêt.

[Kasumi]

Après cette découverte étonnante, Kasumi s’intéressa aux murs les plus proches : y restait-il quelques vestiges de la déesse de la lune – si c’était bien à elle que cet endroit était dédié - ? Après tout, son devoir était d’enquêter : il savait que Séluné et sa déesse entretenait de bonnes relations. Découvrir un sanctuaire dans cette partie reculée de la forêt était donc un heureux présage, un lieu de plus pour repousser les ténèbres des profondeurs des bois. Il se promit d’en parler avec Aïdan quand il en aurait l’occasion : peut-être que le clerc de Lathandre pourrait lui en apprendre davantage et il serait certainement lui-même intéressé par cette nouvelle.

[Voyageuse]

L'examen des murs, en ruines, ne lui apporta pas pas grand-chose. Il s'était agit de pierres de bonne qualité, de couleur claire, mais l'érosion et la végétation n'en avaient pas laissé grand-chose, juste de quoi abriter l'ours. Celui-ci l'observait du coin de l’œil, l'air tranquille, allongé à l'ombre.
Dans l'hypothèse où l'endroit soit bien les vestiges d'un temple, il s'agissait peut-être de la partie habitation de celui-ci, adossée à la forêt -mais qui sait si la forêt avait la même emprise à l'époque?

[Kasumi]

Kasumi prit note de l’emplacement de ces ruines et songeait à l’ajouter à l’ébauche de carte qu’il avait laissée chez Martha mais, pour l’heure, il doutait que l’exploration puisse lui apporter d’autres éléments. Il prit donc congé de l’ours et entreprit de retourner en direction du bosquet en prenant soin d’éviter la zone de la rencontre avec le grand ours. Il faudrait peut-être gérer ce problème à l’avenir mais il n’avait pas les ressources et le temps nécessaires pour se disperser dans l’immédiat.

[Voyageuse]

Il parvint à destination sans mauvaise rencontre. La dryade, frêle silhouette assise au pied du chêne, sourit avec douceur en le voyant arriver. Quelques oiseaux s'envolèrent à son approche, pour revenir aussitôt se poser près d'elle.
" Alors, jeune Cerf de Printemps, as-tu trouvé l'ours noir à la tâche blanche ? Lui as-tu donné le miel et le gland pour le soigner ? Tu sembles satisfait..."

[Kasumi]

Le demi-elfe sortit l'objet de sa poche rougit furieusement en se rendant compte qu'il avait totalement oublié de donner le gland à manger à l'ours noir. Le combat contre l'autre animal le lui avait totalement fait sortir de l'esprit et il s'en excusa auprès de la dryade :

- Je l'ai tout de même raccompagné jusqu'à sa tanière et j'ai pris soin de lui. Mais maintenant que je sais où il se repose, je peux lui rapporter le gland si c'est important...

[Voyageuse]

La dryade eût une légère moue, signifiant peut-être de la déception, mais elle n'exprima pas son sentiment. Elle se contenta de hocher la tête à la suggestion de Kasumi.
" Je pense que ce serait une bonne chose. Cela l'aiderait à reprendre des forces plus rapidement. C'est un ours un peu particulier : il a dans ses veines du sang extérieur, apporté par un ancêtre éloigné. Et la magie de ce gland l'aidera à retrouver son équilibre. Surtout s'il a perdu beaucoup de sang. Il faudrait qu'il puisse l'ingérer avant le coucher du soleil, ce serait préférable... mais rien n'est vital, rien n'est indispensable. Il est vivant et c'est l'essentiel.."

[Kasumi]

Décevoir une envoyée de sa déesse lors de sa toute première cérémonie était un crève-cœur. Kasumi proposa aussitôt de retourner à la tanière de l’ours, du reste peu éloignée, à moins que la dryade ait des tâches plus urgentes à lui confier. Réduire le gland en poudre pour le mélanger au miel ne devrait pas être bien difficile et serait sans doute la meilleure méthode pour le faire ingérer à l’animal. Si cela convenait à la dryade, il se mettrait aussitôt en route, désireux qu’il était de rattraper son erreur.

[Voyageuse]

La dryade sourit de son empressement, lui répétant qu'il n'y avait pas urgence. Mais puisqu'il se dirigeait ainsi vers le nord-est, elle aurait volontiers un autre service à lui demander dans ce secteur. Aller plus loin vers le nord, en longeant le fleuve, et tenter de repérer les traces d'anciennes communautés humaines, plus ou moins récentes, peut-être même encore actives, qui pouvaient avoir -ou avoir eu dans un passé proche- un impact sur l'équilibre naturel. La petite communauté vivotant autour du bac était trop loin pour qu'il fasse l'aller-retour jusque là, mais il pouvait peut-être arriver en bordure de leur zone d'influence. Et, bien sûr, repérer toute anomalie importante dans la répartition de la faune, s'il y en avait.

[Kasumi]

Kasumi était soulagé de pouvoir se rattraper sans pour autant se dérober à ses obligations envers la dryade. Il évoqua avec elle les signes de présence humaine qu'il avait d'ores et déjà pu relever au cours de ses expéditions passées, des feux de camp à la tanière de l'ours noir en passant par les simples traces. Bien sûr, ce ne pouvait être que celles des Malarites qu'il avait chassés mais peut-être était-ce davantage. En tout état de cause, il se remit en route vers le lieu de résidence de l'ours noir en se promettant d'ouvrir l'œil et de rester attentif.

[Voyageuse]

Bien sûr, la dryade se montra particulièrement intéressée par la taverne de l'ours noir. Elle lui expliqua qu'il y avait potentiellement d'autres endroits similaires dans la forêt, anciens temples ou lieux sacrés depuis longtemps abandonnés, peut-être elfiques, qui pouvaient receler une parcelle de magie divine et être des remparts contre la noirceur de la forêt. Idéalement, il faudrait pouvoir les faire revivre, mais seul un clerc de l'obédience correspondante le pourrait, et les humains avaient généralement trop peu de respect pour les équilibres naturels pour en comprendre l'importance.
Inversement, il y avait aussi des "puits" de noirceur, et observer la faune lui permettrait peut-être de détecter leur présence.

Il ne nota pas grand-chose de particulier en rejoignant la tanière de l'ours. La végétation était très dense, avec beaucoup d'épineux, et il sentait de façon nette la souillure de la forêt. Il n'y avait pas de grands animaux, mais cela s'expliquait peut-être simplement par la nature de la végétation. Les oiseaux et petits rongeurs lui paraissaient présents, même s'il n'avait pas forcément le temps d'en faire un inventaire approfondi.

Il trouva l'ours en train de somnoler dans sa tanière. Mais celui-ci s'éveilla aussitôt en sentant sa présence, et se dressa subitement, sur le qui-vive.

[Kasumi]

L'animal n'était certainement plus sous l'influence apaisante de son sortilège mais Kasumi avait pu établir sa confiance aussi n'était-il pas craintif. Pour ne tout de même pas tenter le diable, il sortit aussitôt le miel qu'il avait récolté et saupoudré des restes du gland. Déposant délicatement le tout sur un rocher plat, il s'éloigna à reculons pour laisser à l'animal le soin de flairer l'offrande. Nul doute qu'une telle friandise lui serait irrésistible.

[Voyageuse]

L'animal l'observa d'un air interrogateur, vaguement méfiant. Lorsque Kasumi se fut légèrement éloigné, il s'approcha pour flairer le miel, un peu interloqué. Mais sa méfiance était moins forte que sa gourmandise, aussi le dévora-t-il rapidement, sans en laisser une miette. Puis, espérant peut-être autre chose, il se tourna vers Kasumi et s'approcha de lui, de son pas lourd et encore un peu boitillant. A part ce petit défaut dans sa marche, il semblait avoir pleinement récupéré. La truffe au vent, flairant l'air, il semblait chercher à savoir si Kasumi avait encore un peu de miel ou d'autres bonnes choses sur lui.

[Kasumi]

Malheureusement, le demi-elfe avait utilisé tout le miel récupéré mais il puisa tout de même un peu de ses rations de la journée pour les déposer à nouveau sur la pierre plate. Puis, comme pour signifier qu'il ne possédait plus rien dont il puisse se débarrasser, il salua l'ours avant de quitter lentement sa tanière. Peut-être le rencontrerait-il à nouveau - surtout que l'animal avait une ascendance particulière - mais mieux valait procéder étape par étape.

D'autant plus qu'il lui restait une mission à accomplir. Une mission qui l'occuperait certainement jusqu'à la nuit. Une fois sorti de la ruine, Kasumi se mit donc en quête de signes de présence humaine le long de la rive du fleuve.