[Lieu] Les Ruines de l'Ossuaire : Repère de Beodacia

[Beodacia]

Au Nord Dorrandin, Sur une petite colline entourée d'une foret au cœur de ce territoire que l'on nomme les montagnes du Nord, se trouvait un bâtiment en ruine, la pierre sombre qui constituait l’édifice était à l'image de son ancienne fonction : Un ancien temple du dieu Myrkul.

Le petit complexe comporte un grand bâtiment et deux petites tours à l’arrière, (dont une en ruine qui tient encor debout après des années malgré son état, Ao seul sait comment), le tout entouré par une série de colonnades qui vient soutenir une sorte de préau qui n'est en fait que la prolongation du toit.

Celui qui regardera la façade, remarquera une grande double porte qui arbore le signe de l'ancien dieu de la mort, si il a l'idée de la pousser pour rentrer, il pourra apercevoir deux colonnades venant par l’intermédiaire de croisées d'ogives soutenir le toit.
Au centre de la pièce dans la nef centrale, se trouve un autel surélevé, auquel on accède grâce à quelques marches. Les murs comportent des fresques, celui qui arrive percer les ténèbres ambiants, pourra y voir une représentation de la vie magnifié de Myrkul, la vie comme être humain, son accès au rôle de dieu, et ainsi les dogmes des Myrkulites... un partie de la fresques et du mur a été détruite après l’effondrement d'une colonne extérieure, on peut voir gésir

Au fond se trouve une petite porte, qui ouvre sur une pièce beaucoup plus petite que la précédente. Celle-ci offrant au regard du visiteur deux portes, une à droite et une a gauche, et contre le mur en face un fauteuil, avec au dessus de lui une bannière déchirée marquée du symbole divin de Myrkul ainsi qu'un petit coffre fracturé, surplombé d'une fente, certainement pour recevoir les deniers du cultes.

La porte de gauche ouvre sur une chambre classique bien qu'assez monacale, et celle de droite sur une pièce permettant d’accéder à un sous-sol comportant des tombes, et à un couloir menant aux deux tours.
celle de gauche est inaccessible car en grande partie effondrée, on en devine facilement la fonction : contenir les cloches, d'ailleurs ces dernières sont toujours fonctionnelles, comme en atteste le son du glas qui raisonne parfois dans la foret avoisinante. la tour de droite bien qu'en meilleur état que la première est assez vide.

Après des années d'abandon ce lieu sombre accueille un nouvel occupant : Beodacia, une magicienne, et comble de l'ironie nécromancienne, qui pourchassée y a trouvé refuge, et a profiter de l'hospitalité du défunt Myrkul pour s'y reposer, au fur et à mesure du temps elle a fini par considérer l'endroit comme chez elle. Aminant les cadavres de la crypte et utilisant les biens de l'ancien occupant elle a préparé soigneusement une terrible vengeance...

[Beodacia]

Le bruit des os qui s’entrechoquent, des mâchoires décharnées qui grincent, du vent passent entre fissures du bâtiment, voilà tout ce que l'aventurier intrépide et suicidaire aurai pu entendre depuis plusieurs heures prés de l'Ossuaire, il faisait soir, c’était l'heur des vêpres et comme à son habitude actionné par le vent ou on ne sais qu'elle autre force, le glas retenti, venant coupé le fond sonore habituel et tirer Beodacia de son sommeil, elle ouvrit les yeux posant la main sur son visage, elle avait mal, comme à tous les réveils, comme tout les jours, comme chaque instant... Elle se leva péniblement se servant de son bâton comme d'un appuis, elle enfila rapidement sa robe cachant ses courbes minces, et avança calmement dans l'autre pièce...
Là se trouvaient de chaque coté de la porte deux squelettes en arme, ceux-ci gardaient la chambre de leur maitresse... Un corbeau surgit d'un coin sombre du plafond et vint se poser sur l'épaule de la magicienne, celle-ci dit :

- Bonjour Rouge.

- Bonsoir Maitresse ! Repondit l'oiseau... Il fait soir à présent. *CROA*

- Je sais. dit-elle calmement, puis un sourire vint plisser les lèvres noires de son visage. Il est l'heur...

Elle claqua des doigts, et les deux squelettes la suivirent jusqu’à la pièce suivante, là dans nef principale se trouvait maintenant une bonne dizaine de squelettes armés de lances qui la regardaient de leurs orbites vides, attendant un geste, un ordre. Il y avait sur l'autel ses affaires préparées pour un court voyage, elle s'en saisi puis elle reclaqua des doigts et toute la troupe de mort-vivants lui emboitât le pas jusque dehors.
Beodacia incanta un sort.

Beodacia --> Coursier fantôme --> étendue herbeuse

Un cheval d'apparence squelettique apparut devant elle, celle-ci grimpa sur son dos, montant en amazone, sa robe de mage s’empêchant de prendre une position plus confortable, et intima au cheval d'avancer. La troupe de squelette suivi le mouvement, le sourire au lèvres Beodacia jubilait le jour de sa douce vengeance était venu, elle allait pouvoir enfin après trois ans de recherches et de travail, trois ans à préparer un plan pour faire récolter à ces paysans ce qu'ils ont semé...

- J’irriguerai le sol avec le sang de ses cloportes...

C'est ainsi que partit cette expédition punitive, accompagnée du sinistre son du glas, qui était certainement tout à fait de circonstances...

[Beodacia]

Le glas de l'ossuaire sonnait toujours, c’était ainsi qu'elle fut acceuillie : Son expédition finie, le village brulé, les villageois morts, Beodacia était de retour "chez elle" vengée. Elle était avec un nombre de mort-vivants plus important que celui avec lequel était parti. Elle laissa les zombies à l’extérieur de l'ossuaire car, dans un endroit confiné comme l’intérieur des ruines, l'odeur de la décomposition des corps n'est pas des plus agréable... Les squelettes eux ne pourrissaient plus. Ainsi, "Balthazar" encor avec sa cotte de maille légèrement noircie par les flammes du bucher, ainsi que la dizaine de squelette originaux la suivait à l’intérieur.

Elle remarqua sur son nouveau combattant squelette une amulette, approchant elle pu voir qu'il s'agissait d'un symbole de Lathandre, elle l'arracha du coup squelettique de "Balthazar" et s'exclama :

- Je ne veux pas de ça ici !

Elle lança l'objet dehors d'un geste rageur, qui finit à l’extérieur de bâtiment, puis se retourna vers le squelette en armure et réfléchit à haute voix :

- Un symbole de Lathandre ? Peut-être était-il un paladin ? Mais ici ? Sur les terres de Melandis ? Voilà qui surprenant ! Enfin cela expliquerai sa haine viscérale des Nécromanciens et puis nous somme loin de Melandis après tout...

Maintenant la chose n’avait plus beaucoup d'importance. Fatiguée par les efforts fournis, et pas sa santé fragile, elle parti se reposer dans sa chambre laissant Balthazar et deux squelettes monter la garde devant la porte.

- Bonne nuit Maitresse ! fit le corbeau, avant de se nicher sur poutre apparente.

Elle ne répondit pas et ferma la porte...

[Beodacia]

Avant de se coucher elle éteignit toute lumière, se mit dans le noir le plus complet rendit et grâce à Shar avec quelques murmures peu audibles :

"Dame, je loue ta magnificence et les replis de la nuit.
Seules les ténèbres et leur silence apaisent désormais mon âme morte.
Seuls leurs cris, leurs larmes, leurs suppliques m’emplissent de quelque bonheur.
Seules les promesses de leurs souffrances à venir échauffent ma carcasse.

Loué sois-tu, Shar ; Reine de la nuit, en cette nuit sans lune ton soutien m'a apporté la victoire,
Et durant ses trois ans ma permis d’acquérir la force d'affronter mes ennemis,
Pardonne moi si j'ai allumé le feu du bucher, c’était pour mieux éteindre celui de leur vie,
Il ont ainsi rejoints les ténèbres éternelles de la mort.

Gloire soit rendue à toi, reine des ténèbres, gloire au silence, aux murmures, à la douleur qui nous rappelle que tu es inexorable dans nos vies.
Gloire à Shar, déesse de la nuit."

(HRP : Gloire surtout à Galathée à qui j'ai honteusement repris un prière Sharite)

Elle communia ensuite en pensées plusieurs minutes, se réjouissant de la Mort de ses ennemis : Enfin ! Enfin elle était vengée ! Après trois années trois longues et pénibles années à se cacher et à préparer sa vengeance. Trois longues années à revoir presque chaque nuit les mêmes images. Ah le soutient de Shar ne fut pas de trop. c'est pourquoi depuis plus de deux ans maintenant celle qui avant n'avait été qu'une fidele de Shar par tradition familiale, au point meme d'essayer d'aider le s plus souffrant, et ainsi aller à l'encontre des enseignement de Shar. Cette infidèle était aujourd'hui une femme dévouée à sa déesse.

Une foi sa communion terminée elle enleva et rangea ses vêtements et s'allongea dans le lit de la cellule, le sourire au lèvre, après une nuit bien remplie

[Beodacia]

Elle s’éveilla, le soleil était déjà haut dans le ciel : Il est vrai qu'avoir une vie nocturne impliquait d'avoir un sommeil décalé, mais au yeux de la nécromancienne c’était là un mince prix a payer pour le soutien de Shar.

Seule dans sa chambre, se levant péniblement, obligée de dormir dans une position peu agréable pour ne pas étouffer durant la nuit, elle était toujours courbaturée au réveil. Assise sur le bord du lit, Beodacia saisit son grimoire sur la petite table de nuit et le compulsa, mémorisant l'un après l’autre ses sorts habituels. Il faut dire qu'elle en avait utilisé beaucoup la nuit dernière, cette perspective d'ailleurs lui mis le sourire au lèvres : se rappelant des cris de souffrances, et des pleurs de ses anciens bourreaux, elle ne pu que ressentir une intense joie.

Une fois que fut fait ce rituel matinal que connait tout magicien, elle se leva, prit son bâton et mis sa robe de mage, Noir et pourpre.

Elle ouvrit, la porte et se dirigea vers la porte en face, celle ou se trouvait l'ancien entrepôt du temple et l’accès aux caves.
C'est ici que Beodacia stockait ses denrées périssables, dans de vieux tonneaux réparés par ses soins avec les moyens du bord, autant dire qu'il fallait prier Shar pour que le tout de se brise pas en mille morceaux à chaque utilisation. Certes Beodacia pouvait lancer des éclairs ou lever une armée de morts-vivants, mais pour ce qui est des travaux ménagers, elle comptait sur un serviteur invisible ou alors se débrouillait comme elle le pouvait...
Arrivé à l'un des tonneaux elle souleva délicatement le couvercle : Ils étaient tous remplis de sel, sel qui devait servir à l'embaumement et la momification des cadavres, là dans le cas présent elle s'en servait pour y stocker sa nourriture ; des rongeurs de la foret chassé et cuit à coup d’éclair, des fruit des bois, des racines bref tout ce qui pouvait lui être utile. Elle saisit quelques raisins pris sur une colline avoisinante, ils étaient secs mais bon cela faisait l'affaire, pour le matin.

Elle revint dans la salle précédente, et s'assied sur l'imposant siège qui s'y trouvait, et dégusta les raisins secs habituels du matin.

Là se tenait Balthazar, et les deux autres squelettes qui n'avaient pas bougé depuis qu'elle les y avait laissé, et Rouge qui était sortit de sa cachette.

Le familier s'exclama :

- Croa ! Bonjour Maitresse !

- Bonjour Rouge. Répondit-elle calmement.

- Croa ! Maitresse, vu que vous avez écrasé ces minables pécores. Croa ! Qu'allez vous faire maintenant ?

La question du corbeau était pertinente, à l'heure actuelle Beodacia avait rempli ses objectifs, et n'avait donc rien préparé pour la suite.

- Je ne sais, ici je suis au calme, mais c'est trop austère, et si je veux rénover l'endroit il me faut les moyens.

elle donna le dernier raisin sec à Rouge et enchaina :

- Je vais y réfléchir...

[Beodacia]

Ses objectifs étaient remplis, mais comme le soulignait Rouge, que faire à présent ?

Rester ici ? Pourquoi pas mais elle se dit que lorsque l'on a un troupe de morts-vivants ne rien faire avec serai du gâchis...
Partir l'aventure ? oui mais pour aller où ? Elle avait avec l'aide de Rouge explorer les environs proches de l'ancien temple de Myrkul, et à part le village, et beaucoup de foret, il n'y avait pas grand chose. Il restait la possibilité d'aller plus loin, mais elle n’était pas du genre à partir à l'aventure sans être un minimum préparée.
Retourner à Melandis ? Mais qu'y faire ? Elle se dit qu'elle pourrait rejoindre le Necronomicon, son maitre y avait été un mage diplôme, elle se dit qu'il y aurait peut-être des choses intéressantes à y faire. Elle pouvait rendre grâce à Shar dans son temple, l'aide et le soutient de la reine des ténèbres fut selon elle non négligeable dans la réussite de sa vengeance et remercier la sombre déesse, elle le percevait comme un devoir. Ou même dans l'absolue venir voir sa famille, voilà prés 5 ans qu'elle ne les avait vus, non que cela la dérangeait, mais ce serait une occasion.

Se rendre à Melandis lui parut une bonne idée, c’était celle qui lui donnait le plus d'option. Elle se leva de son siège et dit à son familier :

- Nous nous rendrons à Melandis.

Ce à quoi l'oiseau acquiesça d'un signe de la tête. Elle s'affaira ensuite à préparer des affaires pour le voyage, après tout la cité du chaos était loin. Il fallait prévoir des vivres pour le voyage, des couvertures ou substitut pour le voyage. La journée passa et finalement alors que soir arrivait, tout était prêt pour le voyage...

[Beodacia]

Beodacia avait regroupé les squelettes et autres zombis dehors comme lors de son expédition contre le village, et avait mis toutes ses affaires dans un sac en toile solide elle n'avait plus qu'a partir, mais au lieu de cela elle avança vers un arbre mort près de l'Ossuaire, un chêne peut-être ? Peu importait, elle n'y connaissait pas grand chose dans ce domaine et pour être plus précis encor elle s'en fichait éperdument, elle ne s'approchait pas de cet arbre pour admire la beauté de la nature, ce n’était pas son genre, enfin plutôt plus son genre... arrivé à la base de l'arbre, les larmes coulèrent, elle s'affaissa et tomba à genoux...

(HRP Ce qui va être évoqué peut-être à mon sens choquant, j'ai donc préféré le mettre sous spoiler. Ça m'a déjà pas mal retourner en l’écrivant... Vous êtes libre de le lire ou non...)

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C’était là qu'elle l'avait enterré, il y a un peu plus de deux ans, lorsqu'elle appris la nouvelle, constatant les signes précurseurs, elle nia d'abord l’évidence, mais rapidement, elle ne pouvait plus nier, la "chose" était bien top visible pour cela, même pas de ce monde, mais déjà elle sentait la "chose" grandir ... D'autres, en d'autres circonstance aurai certainement pris cette nouvelle avec des larmes et des cris de joie, mais Beodacia elle avait réagit autrement c’était d'autres larmes et d'autres cris qui lui était venu : celles et ceux de la haine et la colère...

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Les mois avançaient et la date butoir avec, la date où la chose arriverai dans ce monde. Beodacia n'avait pas eu le courage, de mettre fin prématurément à la "chose", elle aurait pu elle y avait songé mais n'y était pas arrivé, il y avait des moyens elle les connaissait mais c’était trop... trop pour elle, c’était au delà de ses forces... Dépitée par sa propre faiblesse, elle accepta la douloureuse vérité et serra les dents... Toutefois, elle se demandait comment elle réagirai un fois que la "chose" serait là...

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C’était la date butoir, le travail commença dans la nuit, elle se débrouilla seule, elle avait des connaissances et avait aidé d'autres à faire de même, mais cela ne fut pas facile sans aide, le travail fut long et pénible... la "chose" était morte... Beodacia qui s'imaginait ressentir de la joie ou tout du moins un soulagement... Il n'en fut rien... Les larmes et les cris retentir de nouveau mais ce n’était plus tant de la haine ou de la colère que de la tristesse... lorsqu'elle put se lever c'est l sous cette arbre qu'elle la avait enterré la "chose", espérant enterré sa souffrance avec elle... La "chose" resta la "chose" elle n'avait pas envie de la nommer, c’était bien trop pénible...

Revenant à elle, elle préféra chasser cela de son esprit, il fallait se concentrer sur le présent, elle avait lutter pour surmonter cette épreuve, et pouvoir se venger de ceux, qui lui avait infligé... Elle se releva péniblement et rejoignit le parvis de l'ancien temple, là sa petite armée l'attendait.

Appelant d'un sort une monture pour le voyage, elle monta sur le dos de l'invocation et se mis donc en route, emmenant toute sa troupe de morts-vivants avec elle, Rouge posé sur son épaule.

- En route vers Melandis. Dit la nécromancienne principalement à elle même, tout en claquant des doigts.

La troupe se mit en marche, et le glas retenti comme si la battisse saluait le départ de la maitresse des lieux...