Donjon du Dragon

[Mephysto]

Voyant les deux compères se mettre en route, Olrik s'empressa de se relever et banda tant bien que mal son bras, non sans y avoir ajouter un onguent de plantes cicatrisante de sa fabrication, avant d'avaler une petite fiole de soin : si tout de passait bien son bras serait remis d'ici un jour environ...

L'assassin s'avança tout de même vers le cadavre de Gogara et pour faire bonne mesure planta son épée dans la gorge du monstre, puis récupéra son stylet resté fiché dans le dos de l'araignée. Avec un dernier regard vers le brasier qui s'étendait sur la toile géante et qui menaçait de tout brûler, Olrik s'engagea à la suite de ses compagnons. Les cocons suspendus ne donnaient aucun signe de vie et le trio put rejoindre l'autre côté de la crevasse sans encombres.

Là, le groupe se retrouva dans un nouveau tunnel. Les parois rocheuses étaient en pierre noires, reflétant la lumière, rouge intense cette fois, des torches magiques qui parsemaient le passage. Les pas des aventuriers étaient étouffés comme si la roche absorbait chaque son émis et après quelques virages, même les craquements du à l'incendie déclenché derrière eux ne leur parvint plus du tout.

Après une certaine distance, Olrik héla ses compagnons :

"Eyh ! Dites-voir, ça me semble le bon moment pour faire une petite pause ! Personnellement je fatigue et un peu de repos pour laisser le temps à mon bras de récupérer ne serait pas de refus ! Vous en pensez quoi ?"

[Manfred]

Ha non ! Pourquoi tout se liguait pour lui faire perdre du temps, à lui ? Hein, pourquoi ? C’était un complot ? Anselme faillit rétorquer que lui, il se sentait en pleine forme et qu’un couloir n’était pas le meilleur endroit pour se stopper. Au lieu de cela, il se tourna vers l’assassin et répondit en des termes aimables :
« Bonne idée ! Nous aurons besoin de nos forces plus loin, autant les économiser. De surcroît, si la toile finit par succomber aux flammes, plus personne ne pourra emprunter la grotte, ce qui facilitera notre surveillance. »

[deratiseur]

Toujours inquiet, mais tout de même rassuré par l'embrasement de la toile qui condamné leur arrière, Sarill accepta de s’arrêter en déclarant "Pourquoi pas. Ça nous fera du bien".
Il dut encore éteindre quelques flammèches qui naissaient spontanément ça et là avant de pouvoir s'assoir en tailleur. Il déclara aussitôt au autres : "manger aussi ça nous ferait du bien, mais moi je n'ai plus rien". En effet il avait perdu toutes ses affaires lorsqu’il avait brulé après la boule mortelle.
C'est en se remémorant tout ce qu'il possédait à présent qu'il se rappela qu'il avait un anneau dans sa poche.... mais il n'avait plus de poche. Son anneau avait du tomber sur la toile. Et zut... la seule chose précieuse qu'il avait gagné dans ce fichu donjon... perdue.... Décidément, il détestait cette aventure.

[Mephysto]

Soulagé d'entendre ses compagnons acquiescer à sa proposition, Olrik laissa tomber son paquetage et entrepris d'installer rapidement sa couchette à même le sol, en déblayant les quelques cailloux sur le sol. Il farfouilla dans son sac, à la recherche de nourriture et en extirpa quelques galettes d'avoines et des tranches de lards séchés. S'adressant à Sarill, il dit :

"Tiens attrape ! J'avais anticipé à l'auberge avant de partir. Faudra se rationner un peu si on trouve rien d'autre, j'avais pas prévu de nourrir tout le monde avec juste mon rata mais ça ira bien pour l'instant", et ce faisant il lui tendit la nourriture.

Olrik prit le temps de regarder sa plaie : le saignement était stoppé et la chair, encore à vif, commençait à se refermer. A priori aucune trace d'infection ou de maladie, l'assassin remit un nouveau bandage et attaqua sa ration à belle dents.

La lueur rouge nimbant le couloir avait quelque chose d'apaisant et de relaxant. L'atmosphère étrangement calme, presque sereine, était comme une invitation à se reposer, mais quel danger, ce donjon pouvait-il bien encore receler ? Sans être d'un naturel superstitieux, chacun des membres du groupe pouvait redouter le pire après une tel accalmie. Néanmoins, les dangers surmontés jusqu'alors avait au moins le mérite de révéler une certaine forme de synergie entre les membres et même si on ne pouvait pas encore parler d'amitié, une sorte de camaraderie pouvait naître après des événements aussi intenses et dangereux.

Profitant à fond de ce moment de répit, Olrik sortit une petite bouteille de liqueur, acheté à l'aubergiste avant leur départ, et en proposa à ses compagnons de fortune :

"Allez, un ptit godet pour fêter notre victoire les gars ! On est en vie et c'est le plus important !" Et il but d'un trait le gobelet qu'il s'était servi.

[Manfred]

« Non merci », dit Anselme lorsque Olrik lui proposa sa liqueur.
Il souhaitait conserver sa lucidité car d’elle dépendait sa réussite. Et non, il n’y avait pas eu de victoire. Rester en vie, c’était déjà une indéniable bonne chose, mais il n’était pas venu dans ce maudit donjon juste pour ça. Il s’assit contre un mur, croisa les bras, et son regard se mit à surveiller le couloir. Hors de question de baisser sa garde. Le calme apparent était une raison de plus de se méfier. Il n’avait non plus rien à dire à ses compagnons de route. Il pouvait être aimable avec eux, poli, respectueux et tout, mais il ne les appréciaient pas spécialement. À vrai dire, il n’appréciait personne, sauf lui-même.
« Par contre, je veux bien grignoter quelque chose. »
Il allait de soi qu’il n’avait aucune provision sur lui, ayant été sorti d’une cage.

[deratiseur]

Sarill remercia Olrik pour la galette et se mit directement à manger. Il était affamé.
Mais il s’arrêta à la dernière remarque d'Olrik. Elle lui remémorait cet horrible souvenir qu'il avait de la mort de la barbare. Celui là l'avait marqué à vie, et c'est presque instinctivement qu'il répondit à Olrik : "On est pas tous en vie : il nous manque la barbare". "Et que devient prudence ?". Il pensais toujours à elle, un étage plus haut, et se demandait si elle s’était réveillé, et ce qu'elle avait bien pu faire ensuite.
Pendant qu'il "se reposait", il regardait en diagonale ses compagnons. Il n'avait aucune confiance en eux, et ce demandait à quel moment il trahiraient pour sauver leur vie, parce qu’il en était sur, il en étaient tous les deux capables.

[Mephysto]

*Bonjour l'ambiance...* songea Olrik en entendant Sarill avant de croquer à belles dents dans son casse-croûte. Avec un hochement de tête en direction d'Anselme, il lui fit passer de quoi manger un morceau. Même si il n'avait bu qu'une rasade, la liqueur fit son petit effet et bientôt Olrik se laissa aller contre la paroi rocheuse dans un semi-sommeil bien mérité après une telle aventure. Machinalement, il passa sa main sur son ceinturon : encore 9 étoiles de lancer et il avait toute ses lames.

Manger lui avait fait remarquer qu'une de ses fioles s'était dans son sac, déversant son contenu dans une poche. Le reste n'était pas gâté mais l'odeur était peu agréable. Un rapide inventaire lui permit de constater qu'il ne lui restait que 4 fioles d'invisibilités même si il avait de quoi en refaire une ou deux. Avec un soupir satisfait et un coup d'oeil en direction d'Anselme qui semblait encore sur le qui-vive, l'assassin fit :

"Réveille-moi quand tu voudras dormir le Comte", puis il se tourna de côté et s'assoupit.


Il fallait profiter de ce répit, il était peu probable que les choses aillent en s'améliorant


HRP : Bon jvous laisse faire un dernier post avant la "nuit" et ensuite j'enchaîne avec le réveil et la suite des événements si ça vous va ?

[deratiseur]

Quand Sarill vit Olrik s'endormir, il compris qu'il était parti pour une vraie pause. L'inconscient ! C'est vrai que lui aussi avait rêvé de dormir un peu depuis un long moment déjà, mais comment se sentir en sécurité ici ? Les araignées n’étaient pas forcement toutes mortes, et personne ne savait ce qu'il y a avait de l'autre coté du couloir.
C'est vrai que dormir correctement lui permettrait de régénérer ses sort et sa capacité de contrôle, mais il n'avait aucune confiance en "mr le compte". Hors de question de le laisser seul conscient. Pour se réveiller seuls et dépouillés de tout ?
Il fit donc ce que son cœur altruiste lui intimait : il proposa "vous pouvez dormir, mr le compte. Je monte la garde".

[Manfred]

Anselme répondit tout autant à Olrik qu’à Sarill :
« Ho, vous savez, moi, dormir, j’ai fait que ça dans ma cage. Alors je crois que je ne suis pas prêt de fermer l’œil avant un moment. Je monte la garde. Dépêche-vous de dormir. Il n’est pas du tout certain que le calme se poursuive. »
Pour dire vrai, il n’était lui-même pas dans une grande forme. La cage étant des plus inconfortables, il avait surtout somnolé, sans compter que ses gardiens avaient parfois pris un malin plaisir à le réveiller. Il soupira, tourna les yeux vers le couloir, sentit le sommeil venir, ravisa son jugement :
« M’enfin, je serais bête de ne pas tenter de me reposer si on me le propose. Finalement, Sarill, à vous la surveillance. »
Il ne bougea pas, demeurant assis contre le mur. Il se contenta juste de caller ses bras derrière sa tête et de se laisser aller. Il n’avait pas de réelle confiance en ses compères, mais il gageait que la nécessité allait suffire à ce que personne ne tente de s’égorger durant cette pause. Quant au vol... le gnome en eut presque un sourire. IL n’avait plus rien de valeur sur lui. Même sa dague ne valait pas un clou.

[deratiseur]

Bon, ben voilà, c’était fait. Ces deux compagnons dormaient, et Sarill se retrouvait seul, veillant sur les eux. Cela satisferait selon coté bienveillant, mais pour autant il ne pouvait s’empêcher de ressasser de sombres pensées, justement à cause d'eux.
Il avait à présent tout le temps de laisser libre court à ses pensées, tout en restant attentif aux deux cotés du couloirs qui les abritait.
Il avait déjà bien assez réfléchi à ce qu’étaient vraiment ses compagnons, et il n'en avait retiré que de la crainte. lors tant mieux s'il était le seul à rester éveillé. Et puis en y réfléchissant, si après il voulait dormir, autant que ce soit Olrik qui veille. Au moins il était là depuis l'auberge, et il pouvait surement plus compter sur lui que sur cet affreux gnome qui refusait de dire comment il avait pu survivre là où tout son groupe avait péri. Il n'avait surement pas du s'investir autant que les autres....
Trouvant qu'il avait bien assez tergiversé sur les autres, Sarill décida de se libérer l'esprit en pensant à des choses plus triviales.... Et puis il avait le temps, ces deux là dormiraient surement un bon moment...
Il repensait à ce qu'il avait fait pendant cette descente interminable. Il avait fuit devant une boule mortelle, puis vu mourir la barbare. La suite n'est qu'un grand blanc, après quoi il a du combattre des orques. Ils avaient abandonné Prudence (Ha, la jolie prudence... il espérait qu'elle allait bien) et sauvé cet affreux magicien. Puis il avait succombé au champ des sirènes, et eu bien peur de se noyer, et finalement il avait affronté des araignées et leur reine, énorme. Il avait réussi beaucoup de chose, mais pour autant il n'était pas fier de lui, il lui semblait qu'il n'avait pas fait grand chose d'utile.
Et plusieurs fois il avait été un boulet à cause de cette calamité qui lui pourrissait la vie : ses flammes que son stress générait. Il n'en générait pas pour le moment car il était au calme mais elles reviendraient bientôt. Il fallait qu'il fasse quelques chose.
Depuis des années il avait appris à garder son calme; il ne stressait presque jamais en situation normale (sauf quand il avait du avouer son amour à Betty, la fille du rémouleur... Ha, là, il avait bien cramé, et en plus il ne lui avait pas dit. Il faudra qu'il lui dise en rentrant...).... brrrr... reprenons, il en était où ? Ha ! Le stress. Il savais garder son calme mais là, dans le donjon, il avait eu maintes occasion de perdre pied.... Et c'est lamentable. il était à poil sous son armure, et il n'avait plus rien... Il fallait vraiment qu'il arrive à dominer son feu intérieur !
Justement, il venait juste de trouver une utilité à cette tare. Il avait utilisé ses flammes dévorantes pour embraser quelque chose ! Il sourit. Voilà une idée : s'il ne parvenait pas pas contrôler son stress, il pouvait peut être contrôler la production de ses flammes. Pouvait-il "forcer" son corps à les générer ? Il essaya. Rien. il essaya encore; toujours rien. Et il continuais comme ça sans succès alors que les autres dormaient....

[deratiseur]

Il "s'entrainait" depuis un long moment déjà sans aucun résultat quand il fini par se lasser. Ses deux compagnons dormaient toujours et le couloir était quasiment silencieux, seulement perturbé par le souffle lourd et instable du l'affreux gnome.
Sarill se dit qu'il pourrait s'éloigner de quelques mètres sans que ça soit dangereux, le couloir étant bien éclairé et tout droit. Il parti donc une vingtaine de mètres en arrière du coté des araignées et tendit l'oreille; pas un bruit. Les araignées ne semblait vraiment pas vouloir réagir après leur défaite. Tant mieux !
Puis il fit demi tour, dépassa les dormeurs et s'enfonça de l'autre coté.......

[Mephysto]

Olrik dorma d'un sommeil léger mais moins agité que de coutume : malgré l'habitude de l'aventure, il était un peu fatigué et une petite "nuit" de sommeil était toujours la bienvenue. Au bout de quelques heures, il se réveilla et inspecta les alentours ; le Comte dormait toujours mais l'absence de Sarill l'inquiéta quelque peu bien qu'il soit peu probable que ce dernier ait décidé de continuer seul.

L'assassin examina précautionneusement son bras en soulevant le bandage de fortune : la peau était rose la où sa chair avait été meurtri mais la fiole de soin avait fait son office et il put faire jouer les muscles de son bras sans douleurs. Il avala un morceau de galette d'avoine et prit une petite rasade de sa drogue fortifiante favorite avant de se lever pour réveiller Anselme. La lueur rouge des torches se reflétant sur la face difforme du gnome lui donnait un air terrible comme il dormait les sourcils froncés. Olrik le secoua à l'épaule en disant :

"Allez debout Monsieur le Comte, il faut y aller", puis comme Anselme émergeait, Olrik rassembla ses affaires pour se préparer à partir. Voyant Anselme chercher Sarill du regard, il ajouta :

"Aucun bruit venant de l'arrière, je suppose que le forgeron a du partir en éclaireur un peu plus avant ! Ne traînons pas".

[Manfred]

« Il était quand même censé monter la garde ! » cracha Anselme, fort mécontent.
S’il se vérifiait que le forgeron avait pris ses distances, il aurait prouvé son peu de fiabilité, exposant ses compagnons de route au premier monstre venu. Ha, décidément, trouver du personnel compétant était si difficile de nos jours ! Parce que oui, si son tout premier groupe avait été à la hauteur, Monsieur le Comte serait déjà sorti du donjon, riche, puissant et... seul.
« M’enfin, j’imagine que ça pourrait être pire. »
Le gnome fut vite prêt à reprendre son si désagréable périple. Il emboita le pas à l’assassin.

[deratiseur]

Sarill avait fait une pause au bout de quelques mètres pour observer l'autre bout du couloir. Il du fait de la lumière tamisée, lui semblant voir un cul de sac ou un coude, enfin la fin du couloir tout droit, mais rien d'autre entre le groupe et ce qu'il observait. Il n'irait pas plus loin confirmer sa vision, ça l'aurait trop fait s’éloigner. Il tendait l'oreille pour entendre un bruit éventuel, mais rien.
Quand il entendit la voie du gnome. Il fit alors demi tour en retourna au pas de course là ou était le groupe.
Arrivé sur place il voyait que les deux s’était réveillés, et il les accueillit avec un sourire en leur disant : "Bonjour. Bien dormi ? Je faisait un petite ronde. Il n'y a rien qui bouge derrière nous, et rien de mieux devant."
Puis il ajouta, déçu de voir les deux en marche : "On repart ? Il n'y a pas un autre tour de garde ?"

[Mephysto]

Etonné, Olrik répondit à Sarill :

"Tu t'es pas reposé ? Arf fallait réveiller l'un de nous deux ! Bon ben vas-y, installe-toi et repose toi un peu on va t'attendre !"

Ainsi les 3 compagnons restèrent quelques heures de plus pour permettre à Sarill de récupérer malgré les protestations d'Anselme, impatient de reprendre la route. Néanmoins Olrik prit le parti de Sarill arguant qu'ils avaient tous besoin de chaque membre du groupe. Chacun mit ce temps à profit comme il put : Olrik affûta et nettoya ses lames avant de se pencher sur ses mixtures alchimiques, tandis qu'Anselme rongeait son frein en examiant le tunnel où se trouvait le groupe.

Après quelques heures, Olrik réveilla Sarill et le groupe put reprendre la route. Le tunnel descendait en pente douce et la lumière rouge des torches éclairait un chemin sinueux tout en virages de toutes sortes. Puis le tunnel s'élargit peu à peu, les virages cessèrent et les aventuriers arrivèrent dans une salle, basse de plafond et rectangulaire aux dimensions somme toute assez modeste. Aux murs se trouvaient des torches bleues, vertes et rouges et qui baignaient toute la salle d'une lumière irréelle.

Au centre de la salle, sur le sol se trouvait un symbole : un triangle et sur chaque sommet, un piédestal carré en pierre d'une hauteur d'un mètre environ dont le sommet était creux et qui contenait un liquide visqueux et à l'odeur désagréable, un peu comme le pétrole utilisé dans certaines lampes.

Sur chaque piédestal figurait une inscription gravée différente.

Ainsi sur le premier pilier de pierre, on pouvait lire :

"Je suis la première. Je suis à la base de toute vie : je suis sur terre mais c'est le ciel qui me rend visible aux yeux des hommes. Par ma froideur, je m'oppose au troisième du tout."

Sur le deuxième pilier :

"Je suis la deuxième. J'incarne indifféremment le bien et le mal, la nature ou la maladie, l'espoir ou le désespoir. Par ma promesse d'une autre vie meilleure je m'oppose au troisième du tout."

Sur le troisème pilier :

"Je suis la troisième. Je suis la destruction et la guerre. Je suis la vie et la chaleur. Je m'oppose aux deux autres mais je les complète pour former un tout parfait et pur."

Au plafond, écrit en cercle figure une dernière inscription, qui résonne comme un avertissement :

"Ne brisez pas l'ordre. Du désordre découle le chaos, noir et vide"

[Manfred]

Anselme, qui était d’une humeur massacrante, et qui donc s’était résolut à bouder en silence tout en imaginant mille façon de trucider ses camarades, découvrit la salle avec un soupire exaspéré. Une énigme... génial... Non mais ce foutu dragon n’avait que cela à faire que de truffer son donjon de monstres, d’énigmes et de pièges ? Il n’avait pas mieux à entreprendre, comme par exemple de donner son trésor à Monsieur le Comte pour ensuite se donner la mort pour épargner au noble un temps précieux ? Pourquoi tout le monde cherchait tout le temps à déplaire à Anselme ? Ce devait être un complot des dieux, une punition à sa trop grande intelligence, une manière d’éviter qu’il ne se mette à menacer les cieux eux-mêmes. Mais aucune difficulté n’était assez grande pour lui ! Un comble puisqu’il était tout petit. Il observa la disposition des lieux, lut les inscriptions, puis déclara sans préambule ni explication :
« Eau, terre et feu. »
Et voilà, point barre. Aux autres de se bouger le fion !

[deratiseur]

Sarill prit le temps de lire toutes les inscriptions, prit aussi le temps de réfléchir quelques secondes, avant de déclarer "J'y comprend rien". Quelqu'un sait ce que ça veut dire "le troisième du tout" ?" Il se tourna vers Olrik avant de faire de même vers Anselme.
Il rajouta en désignant le plafond : "la seule chose dont je sois sur, c’est quand même que ça ressemble à un avertissement, là haut. Faudrait quand même qu'on déchiffre cette énigme avant d'avancer, vous ne croyez pas ?"
A ce même moment, l'affreux gnome sembla donner la réponse. Sarill ressenti de l'apaisement, avant de se raviser. Avoir la réponse ça ne suffisait pas, que fallait-il en faire ?
Il répondit à Anselme "Oui, ça semble être ça, mais on en fait quoi" ?

[Mephysto]

Olrik avait lu les descriptions comme ses compères et la réponse d'Anselme lui semblait fort pertinente. Cependant, Sarill avait, à juste titre selon lui, correctement interprété la gravure du plafond : cela sonnait comme un avertissement et il n'avait pas envie de déclencher une calamité, d'autant que la pièce semblait finir le tunnel emprunté en cul-de-sac ! Pas de trace d'une autre ouverture sur les murs.

Et puis, même si la réponse d'Anselme était la bonne, cela n'expliquait pas toute l'énigme, ni ce qu'il fallait faire une fois la réponse trouvée puisqu'énoncer la réponse à voix haute n'avait rien déclenché.

"La réponse de M'sieur le Comte est plaisante mais ça ne nous dit pas quoi faire !", dit Olrik en s'approchant d'un piédestal pour l'examiner. La pierre ne possédait pas d'aspérités autres que celles de la gravure et aucun mécanisme n'était apparent. Seul le liquide semblait...différent : on aurait dit de l'huile de par sa viscosité mais en plus dense, avec une couleur noire.

"Et puis si je vois bien pourquoi le feu s'oppose à l'eau je comprend pas pourquoi le feu s'oppose à la terre. Et il manque l'air...donc le tout ne peut pas être les éléments", ajouta Olrik, pensif, le regard perdu dans la lumière des torches.

[Manfred]

Anselme croisa les bras, soupira, puis déclara comme s’il s’adressait à des simples d’esprit :
« Le feu brûle les forêts. Et puis regardez, mêmes les couleurs correspondent. Bleu pour l’eau, vert pour la terre, rouge pour le feu. Il semble qu’on ait à faire à des sortes de braséros. Prenons une torche bleue pour allumer l’eau, une torche verte pour allumer la terre et enfin, une torche rouge pour allumer le feu. C’est clair maintenant ? »
Il estimait avoir raison et se tenait cramponné à son idée par orgueil. Il était le plus intelligeant, il ne pouvait en être autrement. Et même s’il s’avérait qu’il avait tort, et bien ce serait parce que le concepteur de cette énigme, le dragon probablement, se serait trompé. En tout cas, en tant que chef et cerveau autoproclamé du groupe, il ne fit pas un geste pour mettre en pratique son plan. Aux autres de se mettre en danger. Eux étaient sacrifiables, pas lui.

[deratiseur]

Sarill réagit bien à l'annonce d'Anselme. : il répondit tout de go : "Oui, ça c'est une bonne idée". Après une courte pose et comme il ne souhaitait pas rester éternellement coincé dans ce bête cul de sac, il fit quelques pas en arrière, et décrocha à l'écart du groupe une torche bleu et une autre verte. Puis il revint et tendis la bleu à Olrik.

[Mephysto]

Convaincu par l'air décidé de ses camarades, Olrik prit la torche bleue des mains de Sarill et alluma l'huile contenu dans le premier piédestal ; celui s'embrasa facilement et dispersa unn vive lueur bleutée.

Puis Olrik tendit du doigt les deux autres en disant :



"D'abord le deuxième pour le vert et ensuite le rouge, vas-y Sarill".


HRP : court message mais la suite demain matin quand Sarill aura agit !

[deratiseur]

Voyant qu'Olrik avait pu allumer "son" brasero sans que rien de répréhensible ne se passe, Sarill accepta d'allumer "le sien", bien que toujours avec un brin de méfiance. L'huile s'embrasa et diffusa une lueur verte. Il se tourna alors vers l'affreux gnome dont il avait oublié le nom et attendit un mouvement de sa part.

[Manfred]

Il n’y en eut pas. Anselme restait un peu à l’écart, bras croisés, surveillant la scène de ses yeux opalescents. Lorsqu’il vit Sarill l’observer, lorsqu’il devina ce que cet abruti de forgeron attendait de lui, il déclara, mi navré, mi énervé :
« M’enfin, vous voyez bien que je suis trop petit pour ça. »
Il exagérait un peu. Il aurait pu s’acquitter de la tâche en faisant quelques efforts, mais il était vrai que les braséros étaient plus grands que lui, ce qui conférait à ses propos assez de véracité.
« Et puis je surveille. Au cas où. Allez, hâtez-vous ! »

[deratiseur]

Avec un soupir et en râlant, Sarill se décida à aller chercher la troisième torche, toujours mu par l'envie de ne pas rester dans ce cul de sac, de ne pas avoir avancé pour rien. Il la décrocha du mur et revint d'un pas rapide, agacé par ce gnome qui finalement ne faisait "rien" d'autre que de lancer des sorts et tout prendre de haut.
Il eu en revenant une idée saugrenue, mue par ce ras le bol qui l’habitait : Il tendit la torche au minuscule et lui dit "bon, prenez la, et je vous porte jusqu’au brasero pour que vous l'allumiez" en faisant mine de le prendre sous les épaules.
Car s'il avait donné la première torche à Olrik pour ne pas être le premier et prendre le risque de déclencher quelque chose, il cherchait là à se débrouiller pour ne pas être le dernier si quelque chose devait mal se passer.

[Manfred]

Une lueur de fureur passa dans le regard d’Anselme, ce qui eut pour effet d’intensifier la luminescence de ses yeux surnaturels. Lorsqu’il parla, ce fut cependant d’une voix calme, chose étrange puisque d’ordinaire, il s’exprimait rarement avec une telle douceur. Cette douceur n’en devint que plus glaciale :
« Ho, je ne ferais pas ça si j’étais vous. »
L’horrible gnome recula d’un pas et toisa Sarill.
« Vous jouez à quoi, vous pouvez me le dire ? Vous pensez qu’on a le temps pour ce genre d’enfantillage ? »
Au moins, maintenant il savait qui il tuerait en premier lorsque la victoire serait acquise, SA victoire !

[Mephysto]

Olrik regardait les deux autres se chamailler d'un air mi-amusé, mi-ennuyé : sans nul doute Anselme n'était pas quelqu'un sur qui on pouvait compter et il faisait ce qu'il pouvait pour ne pas faire le "sale boulot", mais Sarill semblait trop honnête et trop spontané pour ne réagir que frontalement et cela était fort drôle. Néanmoins, l'endroit était un cul-de-sac et il allait bien falloir se décider à tenter le coup.

S'approchant de Sarill, il lui prit la torche des mains :

"Allez te bile pas, je vais le faire moi, le gnome a pas envie de se mouiller mais il a besoin de rester en vie avec nous donc il a aucun intérêt à mentir sur la réponse de l'énigme et de toute façon...on a pas de meilleure idée !"

L'assassin s'avança vers le pilier, les battements de son coeur s'accélerant au fur et à mesure qu'il approchait la torche du piédestal. Finalement il enflamma l'huile d'un feu rouge vif et recula brusquement.

Les flammes des trois torches montèrent brutalement jusqu'au plafond se rejoignant pour former une lumière blanche étincelante illuminant toute la pièce. Puis un grondement se fit entendre, et au fond de la pièce, une lourde dalle de pierre s'enfonça dans le sol, libérant un passage vers un escalier de pierre dont le fond n'était pas décelable.

"Messieurs ! La porte est ouverte !", fit Olrik avec un grand sourire non sans avoir pousser un long soupir de soulagement après avoir retenu aussi longtemps sa respiration.


HRP : Fin de mon étage après cette brillante résolution d'énigme de la part de Manfred ! A vous le studio

[Manfred]

HRP : et bien ce fut fort sympathique.

« Voyez qu’il est bon de suivre mes idées », lâcha Anselme, péremptoire.
Il était le cerveau, eux étaient les bras, un point c’est tout. Cependant, s’il avait intérêt de se salir les mains à un moment donner, il le ferait sans l’ombre d’une hésitation. Ha, si les autres savaient à quel point ses mains étaient sales, sales et couvertes de sang, le sang des fées, le sang des innocents. Ils approchaient du but, ils approchaient du livre. Une fois le sorcier libéré de sa malédiction, ce serait l’heure des terribles révélations. Des années de haines réprimées à libérer. Ha... bientôt... Tout à ses pensées, Anselme s’engagea dans les escaliers.
Étage 3
MJ : Deratiseur

[deratiseur]

Saill, qui était encore passé devant par la force des choses et qui l'avait fait presque inconsciemment laissait encore son esprit divaguer et se réjouissait de sa témérité nouvellement découverte. Mais après quelques pas il fut vite ramené à la réalité : il n'y a avait plus de lumière plus bas. Il s’arrêta, se tourna vers Olrik qui était juste plus haut, et déclara "quelqu'un a une torche ? il fait noir là dessous !"

HRP : début des festivités quand on aura descendu l’escalier, mais vous m'excuserez de penser à tous les paramètres

[deratiseur]

Alors que Sarill attendait à la limite entre l'ombre et la lumière, Olrik entreprit de remonter pour prendre 2 torches "éternelles" dans le couloir d'en haut. C'est à peine si Anselme daigna s'écarter pour le laisser passer.
Quand Olrik revint quelques minutes après avec deux torches vertes et il reprit sa place dans la queue, en donnant une des torches à Sarill. La descente put reprendre.

La poisse ! Maintenant il fallait tenir une torche. Sarill qu'il s’était habitué bon gré mal gré à vivre avec sa vison diminuée de moitié se trouvait encore plus en peine. Il devait porter sa torche à gauche pour tenir son arme, et il l'avait en plein dans son champs de vision. Et il s'imaginait déjà combattre sans bouclier... décidément, cette aventure ne cessait pas d’empirer.

Au fur et à mesure qu'ils descendaient, une odeur nauséabonde se faisait sentir. Diffuse quelque mètres plus haut, elle était à présent puissante et écœurante. Une odeur de viande avariée, ou de cadavre en décomposition. Différente de celle de la caverne du haut. Repoussante.
Il débouchèrent finalement sur un large couloir, où aucune lumière ne filtrait autre que celle de leur torches. L'odeur était toujours là, mais rien à quelques mètres ne semblait en être la cause.

Il avancèrent. Et après quelques pas Sarill vit quelque chose dans la lumière de sa torche : une araignée : énorme, comme celle qu'ils avaient déjà affronté. Il sortit son arme et prévint les autres. L'araignée arrivait. Et une autre derrière elle.
Ce n'est que quand la première fut à un mètre de Sarill que celui-ci découvrit que quelques chose clochait. L'araignée n'avait que sept pattes toute décharnées et un morceau de son thorax manquait sur le coté, laissant voir un grand vide là où aurait du se trouver ses organes. Une de ses mandibules était cassée... mais l’araignée ne lui laissa pas le temps d'en voir plus; déjà elle passait à l'attaque.
Elle rata Sarill, qui avait esquivé. Il frappa à son tour, et rata aussi.

La deuxième araignée arrivait...

[Manfred]

HRP : Hum, Deratiseur, tu avais la permission de Mephysto pour faire agir son personnage ?

« Tiens donc, des araignées mort-vivant... original. »
Anselme disait cela sur le ton du spécialiste qui constate, intrigué, plutôt que sur celui de l’aventurier menacé. Cependant, il ne resta pas inactif. Il se plaqua à un mur, profita de sa petite taille pour se positionner quasiment au niveau de Sarill, puis, pour ne pas changer, lança ses éclairs de magie noire. Il n’aimait peut-être pas ses compagnons, mais n’était pas dingue au point d’en faire des dégâts collatéraux. Ses sortilèges imprécis lui imposaient de se trouver quasiment devant pour ne toucher que les monstres dans ce couloir. Par chance, Olrik devrait ne pas être totalement bloqué, puisqu’il pouvait frapper par-dessus le gnome. N’en demeurait pas moins que la formation était particulièrement resserrée. Mieux valait ne pas trop être bousculé, sinon il y aurait des problèmes.