Le Cimetière

[Le Façonneur]

Dame Irélia dût également percevoir le danger. Ses yeux flamboyèrent, puis elle partit d’un grand pas vers la petite porte.
« N’ayez crainte, Maître Asmodeus, j’ai de quoi nous tirer d’affaire. En avant ! Je tiens à ne pas avoir fait tout ceci pour rien ! »
Le duo se mit donc en quête de la salle au trésor. Il fut en fait assez facile de la trouver car les sbires du démon, ayant compris que leur maître était mort, ne cherchaient plus à défendre le domaine, mais à le piller. Il suffit donc aux morts-vivants de s’orienter là où il y avait le plus d’activité. Une fois sur place, le ménage fut tout aussi facile à faire. Quelques sorts mortels mirent en fuite les hommes en robes noires. Certains avaient quand même réussi à mettre la mains sur des objets. D’autres, dans leur avidité, étaient morts en déclenchant les pièges de la salle, rendant celle-ci accessible de tous. Voilà donc la momie et la liche à l’entrée d’une pièce de taille moyenne où se trouvaient des coffres, des présentoirs et des râteliers. Un début de pillage avait mis pas mal de désordre : des coffres étaient ouverts, de l’or et des bijoux jonchaient le sol, des armes et armures étaient renversées... Et le manoir, à nouveau, se mit à gronder. Les ombres dansèrent brièvement. Le temps était compté...

[Asmodeus]

Asmodeus n’avait que faire des richesses matérielles : le trésor de son prédécesseur suffisait amplement - pour le moment en tous cas – à lui garantir un bon niveau d’après-vie et lui permettre de mener à bien ses projets somme toute modestes. Le seigneur momie délaissa donc les coffres remplis d’or et même les armes et armures difficilement transportables. Il fit même appel à son dieu pour obtenir son aide, prononçant des paroles mystiques et sacrifiant une obole en signe de respect et de dévotion – il y avait largement de quoi se le permettre ici - :

Asmodeus -> Divination : « Où se trouve l’éclat de miroir ? »

[Le Façonneur]

Asmodeus entendit alors dans sa tête une voix terrible qui pourtant ne put que lui faire plaisir :
« Dans le deuxième coffre en partant de la gauche. »
C’était le coffre le plus petit de tous. Il ne comportait pas des pièces d’or ou des joyaux, mais des bagues, des amulettes, des broches, des statuettes et quantité d’autres menus objets précieux. Une aura magique perceptible même sans sortilège guida la main de la momie jusqu’à un petit écrin de bois. En l’ouvrant, Asmodeus découvrit un morceau de verre noir où dansait d’étranges reflets bleus et violets. Il crut, l’espace d’une fraction de seconde, observer le multivers et il en eut le vertige. Point de doute possible, il avait trouvé ce qu’il était venu chercher. De son côté, Dame Irélia était toujours en quête de son ouvrage de magie noire. Elle vidait le contenu d’une petite bibliothèque. Trop pressée pour être précautionneuse, elle jetait au sol les livres qui ne l’intéressaient pas. La bâtisse gronda de plus belle. Les ombres parurent devenir presque tangible. Des murmures menaçants commençaient à se faire entendre.

[Asmodeus]

Extrêmement satisfait par sa trouvaille et l’aide précieuse qu’il avait réussi à obtenir, le seigneur momie rangea l’éclat dans sa boîte et empocha le tout. Après réflexion, il récupéra aussi ce qu’il pouvait du reste du coffre, se disant que certains bijoux se révéleraient sans doute magique ou décoreraient son domaine. C’était - en quelque sorte - une œuvre de préservation. Asmodeus décida ensuite de faire de son mieux pour couvrir les arrières de la liche : elle pourrait ainsi se concentrer pleinement sur sa recherche et elle restait leur meilleure chance de se sortir de cette maudite maison menaçante.

[Le Façonneur]

HRP :
Jet de dé pour Dame Irélia : 20

À peine Asmodeus eut-il prit ce qu’il pouvait du coffre que Dame Irélia mettait un terme à ses fouilles. S’écartant de la bibliothèque, elle tenait un livre épais à la mines sinistre. Elle le feuilleta rapidement, le referma, le coinça sous son bras et prit un second livre.
« Peut-être qu’il sera aussi intéressant... »
Elle fit face à son collègue. Les grondements s’amplifiaient, laissant présager d’une menace imminente.
« Bien. Vous avez trouvé ce que vous vouliez ? Il semble que oui. Parfait alors. Venez. Il est temps de tirer sa révérence. »
Elle tendit la main à la momie, puis se téléporta dans le cimetière, à proximité de la crypte permettant de quitter la Gisombre. Le duo surprit un petit groupe de goules qui préféra s’éloigner.

[Asmodeus]

Asmodeus préférait ne pas penser aux trésors dont ils auraient pu s’emparer si le temps ne leur avait pas été aussi compté. D’une autre côté, il était très peu probable qu’ils aient pu s’en emparer s’ils avaient choisi de ne pas affronter le stupide démon des cendres. L’affaire semblait donc s’être résolue pour le mieux : cette partie de Gisombre allait sans nul doute être le théâtre de luttes de pouvoir maintenant que la domination vacillante de la créature avait pris fin.

- Inutile de s’attarder par ici pour voir les imbéciles s’écharper entre eux.

Le seigneur momie vérifia qu’il avait bien son trésor avant de porter calmement ses pas vers la crypte où se situait la Croisée.

[Le Façonneur]

La croisée, une fois n’était pas coutume, était ouverte. Sitôt le duo en son sein, il glissa d’un plan à l’autre de façon presque imperceptible. Le voilà de retour dans la classique Melandis. Dehors, une nuit noire dominait le cimetière. Dame Irélia sortit de la crypte, puis se tourna vers Asmodeus.
« Bien. Il semble que notre collaboration ait été fructueuse. J’ignore si nos chemins seront ramenés à se croiser. L’avenir nous le dira. Adieu, Maître Asmodeus. »
La liche semblait pressée de s’en aller.

[Asmodeus]

Asmodeus salua poliment et même avec affabilité la liche avec laquelle il s'était finalement bien entendu. Lui-même n'était pas peu soulagé de retrouver son propre domaine où il pouvait mieux maîtriser les événements. Il ne serait pleinement tranquille qu'après avoir livré la commande du Façonneur en mains propres aussi était-il pressé de se mettre en route : la nuit n'étant pas un handicap pour quelqu'un comme lui.

- Adieu ou à une prochaine fois, Dame liche ! N'hésitez pas à venir rendre une visite à Asmodeus si vous êtes de passage dans les parages.

[Le Façonneur]

Dame Irélia hocha la tête, puis s’en fut à travers le cimetière où elle disparût bientôt. Voilà la momie seule, au milieu de la nuit. Elle sentait sur elle l’aura mystique du fragment de miroir, une impression tout à fait particulière. Il était rare d’avoir sur soi un fragment d’artefact, même si Asmodeus avait déjà pu, par le passé, approcher ce genre d’objet d’exception, lorsqu’il faisait équipe avec Silmandel et qu’il s’était occupé d’une certaine sphère altérant la magie.

HRP : si tu veux te rendre chez le Façonneur, je te laisse poster directement dans sa boutique.

[Asmodeus]

Asmodeus était poussé par la curiosité et l'envie d'étudier l'artefact était tentante. Mais il pressentait aussi le danger qu'il représentait : l'avoir en sa possession risquait d'attirer une attention malvenue sur lui et son domaine. Mieux valait, de loin, se ménager un allié aussi puissant que le Façonneur et se garder d'attiser les convoitises tant qu'il ne se sentirait pas encore tout à fait prêt à y faire face. Le seigneur momie prit donc nonchalamment la direction des grilles du cimetière, ne craignant guère les créatures qui le hantaient.

[Taliesin]

[Quête : N'est pas mort qui à jamais dort...]

Après avoir quitté le parvis de l'École du Necronomicon et avoir marché une bonne demi-heure, Beodacia, Adémar de Valtheim et Olaf, son garde du corps, parvinrent en vue du cimetière. Non de son entrée principale, cependant : le Nécromancien leur avait fait faire quelques détours afin de les mener jusqu'à une discrète issue secondaire. Pour l'heure, l'endroit était totalement désert : pas d'expédition à l'horizon.
-C'était à prévoir... soupira le mage. Mais avec un peu de chance, ils ne seront pas trop en retard.

[Beodacia]

Visiblement la ponctualité n’était pas le fort de tout le monde au sein de l’expédition, c’était à prévoir, et sans doute la remarque de messire de Valtheim sur la ponctualité était adressé au reste du groupe... Beodacia préférai rester neutre, médire de quelqu'un dans son dos constituait le risque que quelqu’un le répète, de plus en disciple de Shar garder le secret de ses pensée était plutôt le bienvenu.

- Je suppose que l’expédition à eu quelques difficultés à trouver cette entrée, remarquez sans vous j'aurai certainement peinée aussi.

Malgré ces propos magnanime, elle n'en pensait pas moins, quand on organise un projet de ce genre, être en retard n'annonçait pas forcement que des bonnes choses pour la suite.

Rouge son familier corbeau les avait suivis depuis le noyaux occultes et tournait haut au dessus d'eux, vieille habitude de rapace...

- Mon familier pourra me prévenir si quelqu'un s'approche, que cela soit l’expédition ou autre...

C’était là l'une des utilités d'un familier : la communication télépathique entre lui et son maitre, se relevait utile pour la reconnaissance.

[Taliesin]

[Quête : N'est pas mort qui à jamais dort...]

-Non, ils connaissent les lieux. A mon avis, soit ils ont croisé des gêneurs, soit ils ont multiplié les précautions pour éviter pareille rencontre. Enfin, avec un peu de chance, ils ne tarderont plus.
De fait, quelques minutes plus tard, le corbeau signala à sa maîtresse l'approche de plusieurs petits groupes. La plupart venaient de directions différentes et ceux qui se suivaient veillaient à maintenir entre eux une distance conséquente. Oui, on s'efforçait de ne point trop attirer l'attention.

[Beodacia]

Beodacia partagea l'information des qu'elle la reçut :

- Visiblement vous aviez raisons, il y a plusieurs petits groupes en approche, ils essaient sans doutes d’éviter d'attirer l'attention.

Logique au vue de la nature de la mission, autant éviter que des gens ne viennent leur mettre des bâtons dans les roues.

[Taliesin]

[Quête : N'est pas mort qui à jamais dort...]

Le premier groupe à les rejoindre était composé de trois personnes : deux hommes d'armes et une femme d'une trentaine d'années, vêtue comme une aventurière et possédant une abondante chevelure brune nouée en queue de cheval. Sans doute s'agissait-il d'Evelyn Carnahan, l'instigatrice et la chef de l'expédition.
-Messire de Valtheim, je présume ? dit-elle au mage. Enchantée de faire votre connaissance.
Elle se tourna ensuite vers Beodacia.
-Vous appartenez également à l’École du Nécronomicon ? s'enquit-elle amicalement.

[Beodacia]

Beodacia répondit calmement, sur un ton monocorde et arborant un sourire qu'elle voulut aimable :

- Beodacia Sangd'Encre, Mage extérieur. Vous devez être Dame Carnahan ? Je suis là pour vous apporter mon concours.

C’était donc celle qui avait organisée cette expédition, sa tenue semblait être un classique de l’aventurière qui traverse les donjons... restait à voir ce quelle valait effectivement, la nécromancienne se dit qu'elle n'allait pas tarder à le découvrir.

[Taliesin]

[Quête : N'est pas mort qui à jamais dort...]

-C'est fort aimable à vous.
L'archéologue jeta un regard alentour.
-Des gens bien informés m'ont prévenue que des empêcheurs de mener des recherches en rond entendaient nous mettre des bâtons dans les roues, si bien que j'ai préféré multiplier les précautions. Mais les autres vont arriver sous peu et un fossoyeur de confiance nous déverrouillera bientôt la grille. Dès lors, notre grande aventure pourra enfin commencer !

[Beodacia]

Beodacia se retint de soupirer : une telle perte de temps à cause d’imbéciles... elle aurai transformer ses cloportes en tas de poussières fumants, mais mieux valait rester discrète et éviter de faire du tapage...

- Je vois, rien d’étonnant en réalité... N'est-ce pas le rôle des médiocres que d’empêcher les gens de talent de réaliser leurs objectifs ?

Rouge tournoyait encor au dessus d'eux et la nécromancienne espérait être tenu informée de la moindre chose suspecte vue par son familier...

[Taliesin]

[Quête : N'est pas mort qui à jamais dort...]

-En effet. Mais les choses seraient beaucoup plus simples s'ils étaient également médiocres dans leurs capacités : or, malheureusement, certains sont de vrais génies lorsqu'il s'agit de mettre des bâtons dans les roues...
Au cours des minutes suivantes, les petits groupes arrivèrent les uns après les autres. Beodacia nota la présence d'hommes d'armes, d'aventuriers mais également d'une poignée d'érudits. Cette expédition était réellement placée sous le signe de la science : elle s'était juste donné les moyens de parvenir à ses fins, ce qui impliquait une force de frappe conséquente.
Ils étaient au grand complet lorsqu'ils entendirent un bruit de serrure. Un instant encore et la grille s'ouvrait. Apparut alors un vieillard à la barbe et la chevelure hirsutes, d'un blanc immaculé, et au large sourire dévoilant des dents rares mais particulièrement saines.
-Bienvenue, bienvenue ! s'exclama-t-il, chaleureux. Ce brave vieux Kurt s'excuse pour son retard, mais certains pensionnaires rechignaient à regagner leur demeure et il a dû les raisonner. Mais ils dorment presque tous, à présent !

[Beodacia]

Beodacia écouta l’archéologue, sans doute ces gêneurs avaient-ils mieux fait de ne pas croiser sa route...

- Je n'en doute pas. Même la plus insignifiante des vermines, peut être un gêne non négligeable....

Un fossoyeur qui avait l'air content d'ouvrir les portes de son cimetière à des inconnus ? Cela ne se voyait pas vraiment tous les jours... enfin malgré sa discipline, elle ne fréquentait qu'assez peu les cimetières, cela attirait toujours les soupçons un nécromancien dans un cimetière, n’était-ce pas un peu cliché ? Certes, il y avait là, la "matière première", mais l'un des intérêts de la nécromancie, c'est que la matière première pouvait facilement se "fabriquer". un village, quelques insignifiants : mendiants, orphelins, etc. bref des gens dont tout le monde se fiche de la disparition.

Mais là n’était pas le sujet... ce fossoyeur, tant d'amabilité dans cette ville n’était pas normale, et éveillait d'une part la suspicion, et d'autre part le mépris chez la nécromancienne.

- Messire.

Salua Beodacia d'un geste de la tête le fossoyeur. Sans doute avait-il été bien payé...

[Taliesin]

[Quête : N'est pas mort qui à jamais dort...]

-Bonjour, Kurt, fit Adémar de Valtheim, plus amicalement qu'on aurait pu s'y attendre. Comment vous portez vous ?
-Ce brave vieux Kurt va très bien et vous remercie de poser la question ! répondit le vieillard jovial. Il est également très heureux de vous revoir et de faire la connaissance de vos amis.
Il décocha un sourire à la cantonade puis s'effaça pour laisser passer l'expédition.
-Mais entrez, entrez, ce brave vieux Kurt vous en prie ! Et n'ayez crainte, la voie est libre !

[Beodacia]

L'amabilité de Messire de Valtheim étonna Beodacia plus qu'elle ne calmait sa suspicion à l’égard du fossoyeur, et son attitude obséquieuse ne fit que renforcer son mépris. Rappelant son familier à son coté, posé sur son épaule. Elle suivit donc l’expédition et pénétra dans le cimetière, en passant près du fossoyeur elle posa un regard sur lui et dit :

- Merci messire... Kurt ?

Elle préférait rester aimable, tout du moins en apparence avec les gens qui la serve, et ce même si le mépris lui serre la gorge à leur vu, car il est inutile de leur donner volontairement des raisons de se plaindre d'elle, et que comme lui avait fait remarquer dame Carnahan tantôt, même les vermines les plus insignifiantes, peuvent occasionner une gêne dans de grands projets.

[Taliesin]

[Quête : N'est pas mort qui à jamais dort...]

Le vieillard acquiesça.
-De rien : ce brave vieux Kurt est ravi de pouvoir rendre service !
Lorsque tous les membres de l'expédition furent passés, il referma la grille derrière eux, la reverrouilla puis prit la tête du groupe pour le mener à travers le cimetière. Ainsi qu'il l'avait annoncé, les allées de l'immense nécropole étaient déserted ; même l'étrange brume qui l'envahissait encore quelques minutes plus tôt refluait, chassée par le soleil orange qui se hissait lentement au-dessus de l'horizon.
C'est donc sans encombre qu'ils atteignirent un petit mausolée délabré : sans nul doute s'agissait-il de leur voie d'accès vers les antiques cryptes.
-Cette demeure est inoccupée : vous pouvez donc entrer sans crainte de déranger qui que ce soit ! assura le fossoyeur.
-Merci à vous, répondit Evelyn Carnahan qui, pour sa part, semblait n'avoir aucun effort à fournir pour se montrer aimable.

[Beodacia]

Elle suivait tout le monde, dans le cimetière. Toujours méfiante sans en donner l'air envers le vieux fossoyeur. L'amabilité n’était pas le fort de la nécromancienne, tout comme les relations sociale, l'isole menant souvent les gens à une certaine misanthropie, et les les aléas parfois douloureux de la vie, enseigne la voie de la méfiance envers le genre "humain".

Elle remercia tout de même le vieille homme d'un signe de tête, et posa son regard sur l'entrée de la crypte.

Dans une crypte, Beodacia se sentait un peu comme chez elle, et même se sentait plus à l'aise dans ce genre d'endroit qu'à la demeure familiale, les morts même "vivants" sont de meilleure compagnie pour la nécromancienne.

[Taliesin]

[Quête : N'est pas mort qui à jamais dort...]

Après avoir expliqué à Evelyn comment activer le passage secret menant aux cryptes, le fossoyeur salua d'un geste la petite assemblée puis s'en retourna à ses affaires en sifflotant. Dès lors, l'expédition ne tarda pas à pénétrer à l'intérieur du mausolée.
Une première salle, un escalier en colimaçon, une nouvelle pièce voûtée abritant, celle-là, des alcôves où reposaient de vieux cercueils... L'endroit, le caveau d'une famille de quelque importance, sans doute, n'avait manifestement plus été entretenu depuis des lustres. Mais, de toute façon, ce n'était point un lieu où l'on comptait s'attarder : déjà, dame Carnahan appuyait sur une pierre de la paroi du fond, déjà une porte dérobée s'ouvrait, déjà l'on s'engageait sur la volée de marche située au-delà et s'enfonçant dans les entrailles de la terre...
-Ah, les Antiques Cryptes ! souffla à Beodacia le sieur de Valtheim alors qu'ils débouchaient dans un couloir dont les murs maçonnés paraissaient fort anciens. Qui juge Melandis d'après ce qui se situe à la surface n'a rien vu car, ici, se cachent des merveilles aussi grandes, sinon davantage encore. Du moins, pour qui sait les apprécier.

[Beodacia]

Regardant autour d'elle, apercevant les murs anciens, Beodacia sentait qu'elle se trouvait certainement aux portes des plus anciennes parties de la cité du Chaos, cité mainte fois reconstruite, il était donc fort possible que certains des lieux en dessous, avait été un jour en pleine lumière.

Une chose était sure : elle se sentait définitivement à l'aise dans ce genre de lieux et les propos de messire de Valtheim, ne faisait qu'attiser son intérêt pour cette partie de Melandis.

- Je n'ai aucun doute la dessus. Cette mission risque de se révéler fort intéressante.

Le corbeau posée sur l’épaule de la nécromancienne restait pour l'instant silencieux face à ce spectacle.

[Taliesin]

[Quête : N'est pas mort qui à jamais dort...]

Déjà, les membres de l'expédition se déployaient. Sur les consignes d'Evelyn, trois hommes partirent en avant, afin de jouer le rôle d'éclaireurs, de repérer d'éventuels pièges ou créatures embusquées. Les hommes d'armes, eux, se répartirent entre l'avant et l'arrière de la colonne ; quelques-uns demeurèrent toutefois au centre, près des porteurs et des mages, afin de pallier à toute éventualité.
Enfin, l'on se remit en marche, suivant toujours les ordres de l'archéologue qui disposait évidemment d'informations sur l'itinéraire qu'il fallait suivre pour parvenir à destination. Débuta ainsi une longue marche à travers des couloirs larges ou étroits, des salles grandes ou petites, des escaliers dont beaucoup descendaient et certains grimpaient : l'endroit avait tout d'un inextricable labyrinthe. En bien des lieux, Beodacia repéra des gravures, des bas-reliefs, des inscriptions ayant plus ou moins souffert des affres du temps mais qui, tous, avaient de quoi susciter la curiosité. Pourtant, ni dame Carnahan, ni le sieur de Valtheim n'y prêtèrent attention.

[Beodacia]

Beodacia, tout en évitant de se faire distancer en pareil endroit, tentait de comprendre la signification des écrits sur ces murs, l'absence manifeste d’intérêt de la part des autres membre de l’expédition, lui laissait penser qu'ils en connaissaient déjà la nature exact.

Ce n’était pas le cas de la magicienne, qui y voyait l'occasion de s'instruire un savoir peut-être perdu, et c’était là un des intérêt de participer à cette expédition parfaire ses connaissance.
La recherche du savoir constituait pour tout scientifique un objectif premier, et les mages ne faisaient pas exception.

Elle s'assurait tout de même de ne pas se faire distancer, seul dans cet endroit, qui semblait pareil à un dédale sans fin, il aurait été difficile de retrouver son chemin sans indication. et profitait des pauses occasionnelle dans le trajet pour se consacrer à son étude des bas reliefs à proximité.

[Taliesin]

[Quête : N'est pas mort qui à jamais dort...]

Des pauses, il y en eu quelques-unes, lorsqu'il fallait attendre les rapports des éclaireurs ; mais elles demeuraient brèves, peu propices à de véritables recherches. Voilà qui avait de quoi frustrer la nécromancienne, sachant cependant qu'il lui serait possible de revenir ici, pour peu qu'elle puisse se procurer une escorte appropriée.
Et pendant ce temps, lentement mais sûrement, l'on progressait au sein des Antiques Cryptes.

[Le Façonneur]

[Quête : Le Prélat des Mensonges]

Depuis ici.

Voilà Aramus devant le cimetière de Melandis. La nuit était maintenant complètement tombée, couvrant d’ombres et de mystères la cité du chaos. Le calme régnait en maître. Le croisé s’avança jusqu’aux grilles et constata qu’elles étaient fermées, fermées et verrouillées.
Personne en vue, mais une cabane se dressait non loin de la grille. Ce devait être là que se trouvaient les fossoyeurs.