[Quête] Ce que les vagues ne sauraient effacer

[Taliesin]

Prier apaisa Chanda et contribua à rendre, à ses yeux du moins, le sanctuaire moins sinistre.
Quand elle en eut terminé, il faisait toujours nuit noire et la pluie continuait à se déverser en abondance. Mais le temps était moins orageux : on n'entendait plus de tonnerre depuis quelques temps. Avec un peu de chance, les nuages finiraient par se dissiper...
Par ailleurs, la paladine ne vit plus rien de surnaturel aux alentours : il n'y avait plus que les vieilles pierres de l'antique édifice, comme lors de son arrivée.

[Chandara]

La paladine se sentit quelque peu rassérénée mais aussi un peu ridicule de rester en arme dans une ruine vide detout danger. Lorsqu'elle eut fini de prier sa déesse, elle se replia à nouveau vers le semblant de campement qu'elle avait dressé dans l'autre bâtiment. Au moins n'y serait-elle plus seule et pourrait rassurer Lune de Miel qui devait l'attendre avec impatience et incertitude.

[Taliesin]

Son destrier l'attendait, désormais totalement paisible, de même que ses couvertures dans lesquelles elle ne fut pas longue à s'enrouler. Le sommeil, pour sa part, l'emporta rapidement : les prières de la paladine l'avaient suffisamment reposée pour que les émotions fortes qu'elle venait de connaître ne l'empêchent pas de dormir.
Quand elle émergea, l'aube était arrivée, lumineuse. Dans le ciel, on ne voyait plus que quelques lambeaux de nuages s'effilochant rapidement. La journée promettait d'être belle et le soleil de régner sans partage sur une nature comme lavée, rafraichie par les pluies abondantes.

[Chandara]

Chandara prit son temps pour se lever, déjeuner et procéder à ses ablutions matinales. La journée était pleine de promesses et il aurait été dommage de se la gâcher par trop de précipitation. Elle savait en outre que le prochain village était proche et qu’elle l’atteindrait sans peine avant la mi-journée. Autant prendre le temps d’y faire bonne impression. Et si le suivant était trop éloigné pour justifier de repartir aussitôt, elle en profiterait pour se renseigner sur ces ruines et leur histoire. Autant d’informations utiles pour fixer les hypothèses qu’elle avait formulées et les actions à mener pour lever le charme néfaste pesant sur cet endroit.

[Taliesin]

Une fois sustentée et apprêtée, la paladine enfourcha sa monture et regagna la route. Celle-ci se ressentait du récent déluge mais demeurait praticable. Nul doute, par ailleurs, qu'elle sècherait rapidement sous les rayons d'un soleil qui, pour l'heure, rougeoyait encore de son récent lever.
Bientôt, l'éminence et ses ruines furent derrière Chandara, tandis que son itinéraire l'avait ramenée, comme presque toujours depuis son départ d'Antelucas, directement le long de la côte.
Elle chemina ainsi trois bonnes heures environ, dans un paysage riant qui faisait paraître bien irréelles les horreurs de la nuit, avant d'enfin apercevoir le village qui serait, à minima, le lieu de sa halte de midi. De prime abord, l'endroit ne semblait rien avoir d'exceptionnel et, au contraire, ressemblait beaucoup au précédent.

[Chandara]

Cela ne chagrina pas la paladine : même si sa mission ne progresserait probablement pas beaucoup dans ce nouveau village, elle gardait un bon souvenir de son séjour dans le précédent et de l'accueil qui lui avait été fait. Elle commençait d'ailleurs à songer que Sire Imlerith avait eu en tête qu'elle cotoie plus de gens du cru et que c'était une des raisons de son voyage initiatique.

Armée de son sourire le plus avenant et équipée conformément à l'usage et l'imaginaire liésàsa profession, la jeune paladine se dirigea résolument vers le petit village, sa prochaine étape dans la découverte de cette lande côtière merveilleuse.

[Taliesin]

La plupart des habitants étant en mer ou aux champs - elle avait vu nombre de paysans à l’œuvre durant son approche, ainsi que plusieurs bateaux de pêche dans le lointain -, les rues du village étaient quasiment désertes. Mais, de toute façon, elle n'eut besoin d'aucune aide pour localiser l'auberge, un établissement de petite taille mais d'allure accueillante. Lorsque la paladine eut mis pied à terre, un palefrenier se présenta pour prendre soin de sa monture tandis que, dans la salle commune, le tenancier l'informa que le repas serait bientôt servi et qu'il restait des chambres disponibles si elle souhaitait passer la nuit sur place. Ce qui semblait recommandé, puisque la bourgade suivante était à plus d'une demi-journée de trajet.

[Chandara]

Chandara était toujours ravie du bon accueil qu'elle recevait dans ces villages et elle ne manqua pas de remercier l'aubergiste pour sa prévenance. Elle accepta sa proposition sans hésitation, se disant qu'elle rattraperait le temps perdu en se levant très tôt le lendemain et en occupant sa soirée à prendre le pouls de la population et des informations qu'elle pourrait sans doute obtenir sur l'état de la région.

[Taliesin]

La soirée se déroula comme celle de l'avant-veille, fort agréablement : il semblait décidément que les membres de l'Ordre de la Rose Rubis jouissent d'une excellente réputation et soient les bienvenus par toute la région. Celle-ci, de ce qu'en entendit Chandara, était pour l'heure plutôt calme, comme c'était souvent le cas ; certes, deux mois plus tôt, il y avait eu un naufrage plus au sud et un petit groupe de pilleurs d'épaves avait fait son apparition mais sans trop créer de problèmes, paraissant plus fanfaron que méchant.
Quant aux fameuses ruines... Un vieillard du cru lui apprit qu'elles avaient mauvaise réputation et que, selon la légende, on pouvait parfois y croiser des fantômes liés à un drame fort ancien dont le souvenir s'était perdu. En réalité, plus grand monde ne croyait à cette histoire et il n'était pas rare que des voyageurs attardés y passent la nuit sans qu'aucun mal ne leur advienne et sans être confrontés au moindre spectre. Cela avait été le cas à peine une dizaine de jours plus tôt, avec un petit musicien itinérant qui y avait trouvé un abri bienvenu dans lequel, visiblement, nulle mésaventure ne lui était survenue.

[Chandara]

La paladine en était heureuse et soulagée pour le petit musicien. Mais, qu'elle fut plus sensible aux présences surnaturelles de par sa profession ou qu'elle ait eu moins de chance que lui, la jeune femme avait bel et bien été confrontée aux fantômes. Si elle n'avait jamais été en danger durant cette manifestation, elle se promit néanmoins d'en avertir la Commanderie : un voyageur pourrait avoir moins de chance si le phénomène venait à s'aggraver et les fantômes des victimes méritaient de trouver le repos. Elle ne pouvait rien de plus avec ses pouvoirs limités mais elle avait foi en ses aînés et dans les prêtres de son ordre.

[Taliesin]

Le vieil homme prit très au sérieux les affirmations de Chandara et parvint à des conclusions similaires aux siennes : il n'était pas expert en paladins mais se disait qu'au regard de leur sacerdoce, il ne serait pas étonnant qu'ils soient capables de voir, de ressentir des choses demeurant invisibles et inconnues du commun des mortels. Par ailleurs, il s'efforça de la rassurer : d'aussi loin qu'il se souvienne, personne n'avait été tué ni même blessé dans les ruines qui n'étaient d'ailleurs pas fréquentées par les gens du cru. Bref, point d'urgence en la matière...

[Chandara]

La jeune femme en fut à nouveau rassurée : elle aurait été embêtée de devoir s'en retourner à la Commanderie si tôt après son départ et alors qu'elle n'avait pas avancé dans sa mission. Pour l'heure, elle se contenterait donc de rédiger et de faire porter un message avec la localisation des ruines tout en poursuivant sa propre route. Elle demanda à l'aimable vieillard si quelqu'un, au village, serait susceptible de porter la missive qu'elle rédigerait pendant son séjour.

[Taliesin]

Son interlocuteur lui répondit que les gens d'ici ne se déplaçaient pas beaucoup, hormis pour proposer leur production sur les marchés des environs ; il leur arrivait toutefois de faire quelques voyages dans les villages de la région, voire, assez rarement, de pousser jusqu'à Antelucas. Sa lettre pourrait donc être acheminée là-bas mais... pas dans les meilleurs délais. A moins, bien sûr, qu'elle ne soit disposée à rémunérer le messager, auquel cas l'on trouverait bien un habitant pour s'acquitter rapidement de cette mission.

[Chandara]

Chandara trouvait l’arrangement raisonnable et n’avait rien contre l’idée de fournir un dédommagement approprié à un éventuel messager. Elle avait sur elle un petit pécule qui lui servait notamment à payer ses frais d’hébergement et de repas et elle devait l’économiser à cette fin mais elle pouvait se permettre cet imprévu. Elle demanda au vieil homme si quelqu’un serait susceptible de négocier cette prestation avant qu’elle ne reprenne la route au lendemain. Dans le cas contraire, cela devrait attendre son retour ou qu’elle passe dans un village plus fréquenté disposant d’un service postal plus organisé.

[Taliesin]

Le vieil homme l'assura qu'il ferait circuler l'information dans le village. Or, comme on s'y levait tôt - les travaux agricoles et la pêche n'attendaient pas -, si des habitants étaient intéressée par pareille expédition - ou par la prime qui l'accompagnait -, ils pourraient sans difficultés aucune se présenter à elle le lendemain, à l'heure du petit-déjeuner. Mais si personne ne venait la voir à ce moment là, il faudrait en déduire que la modeste communauté ne serait pas en mesure de lui fournir de messager.

[Chandara]

La paladine gratifia le vieil homme d'un sourire et de remerciements chaleureux pour ses efforts. Même s'ils n'étaient pas couronnés de succès, ses efforts pour aider une représentante de la déesse étaient appréciés. Puisque sa conversation était agréable, la jeune femme demanda à son interlocuteur s'il avait entendu des rumeurs ou des histoires sur la région située plus au sud. Au-delà du plaisir d'entendre des histoires, cela pourrait lui fournir quelques pistes à explorer pour accomplir sa mission.

[Taliesin]

Le vieillard, prénommé Albert, l'assura que la région était plutôt calme, les événements les plus marquants s'y produisant de manière régulière ayant trait à des naufrages ou des naufrageurs. Toutefois, elle n'était pas exempte de légendes, la quasi totalité d'entre elles étant également liées à la mer : il était questions, en quelques endroits, de bateaux fantômes, d'épaves abritant de véritables fortunes, de trésors de pirates voire d'une cité engloutie. On parlait même de plages fréquentées par des sirènes ; toutefois, pour peu qu'elles aient réellement existé, elles avaient dû prendre leur retraite depuis des lustres car cela faisait bien longtemps qu'elles ne faisaient plus parler d'elles.

[Chandara]

Chandara aimait écouter ces légendes même si elles faisaient partie du folklore de toutes les régions côtières. Elle n'interrompit cependant pas le dénommé Albert, appréciant le plaisir qu'il prenait à raconter et à trouver une oreille attentive. C'était aussi l'un des rôles des Sunites que d'encourager ce genre d'échanges. La jeune femme ne s'y était d'ailleurs pas trompé : plusieurs autres villageois s'étaient approchés pour écouter eux aussi.

[Taliesin]

Son auditoire s'élargissant, le vieil homme ne se priva pour narrer plus en détail certaines de ces légendes. Ainsi fut-il question de galions rentrant de Maztica les cales débordant d'or mais sombrant sans laisser de traces, de pirates sanguinaires pires encore que Squale, le forban de sinistre mémoire, d'une ville splendide dont l'orgueil avait attiré sur elle la colère des dieux et la fureur des vagues...
Apparemment, ce n'était pas la première fois que les gens du cru l'entendaient raconter ces histoires. A en croire certains commentaires, il avait l'habitude de le faire chaque fois qu'un voyageur manifestait son intérêt pour la région ; il aurait d'ailleurs agi de la sorte pas plus tard qu'une veille auparavant, lors du passage du fameux petit musicien ayant séjourné dans les ruines. Pour autant, comme le vieillard était un excellent conteur, personne ne semblait las de l'écouter.

[Chandara]

Cela faisait maintenant deux fois que l'on mentionnait le musicien voyageur. Cela éveilla la curiosité de la paladine qui profita d’une pause dans le récit pour interroger le vieil homme à cet égard : qui était ce petit musicien ? Quel âge avait-il, lui qui voyageait seul sur ces routes ? Elle s’en inquiéta quelque peu : la région avait beau être sûre, ce ne lui semblait tout de même pas très prudent.

[Taliesin]

Albert répondit qu'il s'agissait d'un garçon de dix ou onze ans, sachant fort bien chanter et jouer du luth. Avec pour seuls compagnons un âne et un drôle de chat, il allait visiblement de village en village pour gagner sa vie grâce à ses représentations, ne s'attardant jamais longtemps au même endroit. De fait, il n'était resté dans celui-ci qu'une journée, sans compter la nuit passée à l'auberge.
Pour le reste, il n'était pas si rare de croiser des gosses errants, surtout depuis les sombres événements dont avaient été victimes Luménis et sa région : qu'il s'agisse de fugueurs ou d'orphelins, ils cherchaient des petits boulots là où ils le pouvaient.

[Chandara]

Chandara trouvait navrant que des enfants soient ainsi jetés sur les routes beaucoup trop tôt. Elle n'avait pas assisté à la guerre qui avait ravagé sa nouvelle patrie d'adoption mais le parallèle était bien trop aisé avec les événements qui avaient ravagé une grande partie de son propre pays.

Combien y avait-il de ces orphelins isolés sur les deux îles ? Cette pensée suffisait à relativiser le rôle qu'elle avait jouée récemment pour libérer un orphelinat sous l'emprise d'un fantôme : car même s'il y avait un jour assez de ces établissements, certains enfants n'étaient pas fait pour cette vie et n'y trouveraient pas leur compte. Un peu pensive, la jeune femme ne se laissa toutefois pas gagner par ces pensées taciturnes et se promit d'adresser une prière pour que le petit musicien et tous ses congénères trouvent un nouveau foyer aimant au bout de leur chemin.

[Taliesin]

Le vieil homme conclut en disant que lui-même et nombre de ses concitoyens avaient suggéré au môme de se rendre à Antelucas : vu son talent, ils ne doutaient pas qu'il parviendrait à s'y faire un nom et qu'il pourrait connaître une existence autrement plus agréable que celle d'un vagabond. Toutefois, l'intéressé avait poliment répondu qu'il y avait tant d'artistes à Antelucas que la concurrence s'y faisait effrénée, sans compter que les gens, face à l'abondance de spectacles donnés dans leur cité, avaient tendance à devenir difficiles, parfois blasés; À l'inverse, dans les villages un peu reculés où même les bardes itinérants ne passaient presque jamais, le public était ravi des petits concerts qu'il pouvait lui donner et se montraient, en échange, d'une grande générosité. Bref, il n'envisageait pas de changer de vie, du moins dans l'immédiat.

[Taliesin]

Le vieil homme conclut en disant que lui-même et nombre de ses concitoyens avaient suggéré au môme de se rendre à Antelucas : vu son talent, ils ne doutaient pas qu'il parviendrait à s'y faire un nom et qu'il pourrait connaître une existence autrement plus agréable que celle d'un vagabond. Toutefois, l'intéressé avait poliment répondu qu'il y avait tant d'artistes à Antelucas que la concurrence s'y faisait effrénée, sans compter que les gens, face à l'abondance de spectacles donnés dans leur cité, avaient tendance à devenir difficiles, parfois blasés; À l'inverse, dans les villages un peu reculés où même les bardes itinérants ne passaient presque jamais, le public était ravi des petits concerts qu'il pouvait lui donner, ce qui était des plus gratifiants, et se montrait à la fois accueillant et généreux, ce qui lui permettait de subvenir à ses besoins. Bref, il n'envisageait pas de changer de vie, du moins dans l'immédiat.

[Chandara]

Ce jeune artiste semblait bien plus mûr que son âge ne l’aurait laissé penser : son itinérance était certainement en partie due à sa volonté de liberté mais il avait su prendre du recul sur son existence et la façon de subvenir à ses besoins. Les sentiments de Chandara restaient toutefois mitigés : sans doute son départ d’Antelucas avait-il était la conséquence de déceptions et de déconvenues ce qui l’amenait à considérer sous un nouvel angle les divertissements qu’on y proposait et sa réputation de terre d’accueil pour tous les artistes.

Quant à la maturité du jeune garçon, elle trouvait triste qu’il ait ainsi été privé si tôt de l’innocence de l’enfance par les aléas de la vie. Mais au moins semblait-il avoir trouvé sa voie. Une voie qu’appréciait sans nul doute sa déesse. Quelque part, elle pouvait s’identifier en partie à ce musicien : elle n’avait certes était privé de rien et surtout pas d’un foyer aimant mais sa vocation lui était apparue très jeune à elle aussi.

[Taliesin]

La discussion se poursuivit un moment, revenant sur la région et ses légendes. Mais peu à peu, les clients se mirent à prendre congés : chacun commençait son labeur relativement tôt, au village, et si l'on voulait être en état de s'en acquitter convenablement, mieux valait ne pas se coucher tard. Albert était également concerné, qui finit par souhaiter la bonne nuit à Chandara et par s'en aller, non sans l'avoir à nouveau assurée que, comme convenu, il ferait circuler l'information concernant son besoin de messager.

[Chandara]

Chandara n'avait pas vu filer la soirée tant elle l'avait passée agréablement. Elle remercia Albert pour son aide et plus encore pour ses histoires avant de prendre congé elle-même. Le sommeil ne fut ensuite pas long à trouver mais elle se souvint - au matin - que ses rêves avaient été peuplés d'un jeune garçon livré à lui-même sur des routes trop longues pour lui.

Après ses ablutions et ses dévotions matinales, elle renfila sa jolie mais confortable tenue de voyage et regagna la salle commune.

[Taliesin]

Dans la salle commune l'attendaient son petit déjeuner et... un jeune homme, solide gaillard de haute taille et de forte carrure qui ne manquait pas d'une certaine allure, quoique sa mise soit passablement débraillée, sa lèvre inférieure fendue et l'une de ses pommettes ornée d'un bleu d'allure fort récente. Le tenancier, l'air mi-amusé, mi-incrédule, expliqua discrètement à Chandara qu'il s'agissait d'un candidat pour le poste de messager. Albert avait donc tenu parole !

[Chandara]

Chandara regarda le jeune homme sans vraiment pouvoir se départir d'un air incrédule. D'une part, elle était ravie que se présente un candidat pour porter sa missive mais, d'autre part, elle était surtout intriguée par les blessures du messager en puissance. Sans pouvoir retenir sa curiosit, elle s'enquit de la santé du jeune homme et des circonstance de son apparente récente mésaventure :

- Par Sunie, vous allez bien ? Vous semblez vous être battu...

[Taliesin]

Le jeune homme lui sourit, embarrassé.
-Battu, eh bien... Oui. Enfin, non... Enfin si, en quelque sorte... Battu contre, hum... Contre un volet récalcitrant, voilà ! On n'imagine pas à quel point un volet peut être retors quand il s'y met ! Mais j'en ai triomphé, pour sûr, et je me porte comme un charme !
Il sourit largement et s'empressa de changer de sujet.
-Mais donc, ma dame, me voici, prêt à me rendre à Antelucas afin de transmettre à qui de droit votre message.