[Quête] Ce que les vagues ne sauraient effacer

[Chandara]

Chandara n'était pas née de la dernière pluie et cette histoire de volets bagarreurs la laissa quelque peu dubitative. Si elle s'attardait au village, elle ne serait pas surprise de découvrir qu'une épidémie de battants récalcitrants avait fait rage. Toutefois, elle n'avait aucune preuve pour confirmer son hypothèse - si ce n'est le sourire entendu de l'aubergiste - et elle ne voulait de toute façon pas s'aliéner celui qui se proposait d'accomplir la mission qu'elle souhaitait confier. Elle répondit donc au jeune homme avec amabilité :

- Je suis heureuse que vous ne vous soyez pas battu: Sunie désapprouve ce genre de comportements. Et puisque vous avez triomphé d'un ennemi dans l'accomplissement de la mission qu'elle vous confie, il me parait juste que vous bénéficiez de son soutien. Vous permettez ?

Elle approcha calmement une main de son visage et, par l'entremise de sa paume, y diffusa une parcelle d'énergie curative.

[Taliesin]

Le jeune homme parut fort embarrassé. Par le sortilège ? Par la proximité de Chandara ? Impossible à dire, d'autant qu'il s'efforça de cacher au mieux son trouble.
-Oh, ce n'était pas nécessaire, il ne s’agissait vraiment de rien de grave... fit-il d'un ton hésitant. Mais c'était... très gentil à vous.
Il reprit un peu d'allant, afficha un sourire lumineux.
-Et donc, concernant cette missive...

[Chandara]

Chandara n'avait pas été dupe du trouble dont elle pensait être à l'origine. Elle avait esquissé un regard ingénu au jeune homme sans pour autant pousser plus loin la séduction. Au lieu de cela, et puisque le messager potentiel abordait la question, elle rebondit sur sa remarque :

- Elle est à remettre à un paladin de la Commanderie d'Antelucas. Mais il ne sera pas forcément nécessaire de pousser le trajet jusque-là : elle peut être remise à n'importe quel membre de mon ordre qui pourrait s'y rendre. Et je me propose de vous fournir l'or nécessaire pour vous y rendre et en revenir plus une compensation pour votre temps.

[Taliesin]

De l'embarras, à nouveau.
-Madame, croyez bien que j'aimerais... que j'aimerais vraiment beaucoup vous rendre ce service sans rien demander en retour. Oui, je préférerais largement. Mais... Antelucas est loin et... Hum... Mes moyens limités. C'est pour cela que je n'y suis encore jamais allé et que j'espère ne pas croiser l'un des vôtres avant...
Il s'interrompit, grimaça légèrement.
-Enfin, je veux dire... Je serais honoré de croiser un autre paladin, là n'est pas la question, et je lui remettrais instantanément votre missive. Simplement, eh bien, quitte à faire le voyage... j'aimerais bien pouvoir aller jusqu'au bout, pouvoir passer quelques jou... quelques heures dans cette belle cité.

[Chandara]

Un négociateur vénal aurait profité de cette information pour diminuer la compensation versée mais Chandara n’était pas faite de ce bois. La paladine esquissa un sourire amusé. Ce dernier n’avait rien de moqueur cependant et était destiné à mettre le messager en herbe à l’aise. Elle répondit d’ailleurs pour confirmer et renforcer cette impression :

- Ne vous en faites pas, il serait très injuste que je ne vous fournisse pas de quoi compenser vos frais de voyage. Prenez garde toutefois car les auberges en ville sont onéreuses. Je vous conseille de demander l’asile à la Commanderie. Si vous annoncez que vous accomplissez une mission de ma part et que vous en respectez les règles, on vous logera le temps de votre séjour.

[Taliesin]

Son interlocuteur parut hésitant.
-Hum, sauf votre respect, ma dame, quelles sont les règles en vigueur au sein d'une commanderie de paladins ?
Peut-être craignait-il un certain rigorisme, lui qui, sans doute, espérait plutôt s'amuser lors de ce voyage aussi imprévu qu'inespéré vers la si attractive Antelucas...

[Chandara]

La paladine lui répondit sans hésitation d'un ton rassurant et encourageant :

- La Commanderie reçoit quelques visiteurs dans des quartiers spécifiques. Ils ne sont pas soumis aux règles et aux entraînements des paladins, bien sûr, mais on leur demande surtout de ne pas les importuner pendant leurs tâches. Il n'y pas de couvre-feu ou quoique ce soit de ce genre mais il est tout de même recommandé de se montrer discret une fois la nuit venue. Mais vous verrez une fois sur place avec mes supérieurs et vous aurez toujours la possibilité de vous rendre en ville si vous préférez.

[Taliesin]

Le jeune homme garda un silence pensif puis acquiesça.
-Très bien. Pour le reste, je puis vous assurer que votre message sera délivré à la commanderie dans les plus brefs délais. Enfin, disons, aussi rapidement que le permettra ma monture : elle n'a rien d'un cheval de course mais, au moins, elle est endurante.

[Chandara]

La jeune femme sortit de sa besace quelques pièces d'or -suffisamment pour loger à l'auberge chaque soir à condition de se montrer économe - et les tendit au jeune homme.

- J'espère que cette somme vous conviendra. La routeest sûre jusqu'à Antelucas mais montrez-vous tout de même prudent.

[Taliesin]

Le jeune homme parut estomaqué par la somme remise - elle devait lui sembler astronomique - puis l'empocha non sans déférence tout en se confondant en remerciements et en promesses quant à la diligence et à la sûreté dont il ferait preuve. Il la rassura ensuite, expliquant qu'il connaissait bien la région pour avoir de temps à autres fait le trajet jusqu'à des villages plus septentrionaux. Enfin, il s'apprêta à prendre congé, peinant à cacher la fierté que lui conférait son rôle nouvellement acquis.

[Chandara]

Chandara savait qu'elle ne pourrait certainement pas se permettre à nouveau de payer un messager au prix fort mais elle aimait à penser que contribuer au bonheur et à la réputation d'Antelucas dans ces régions plus ou moins reculées n'étaient pas choses vaines. Qui savait si elle ne recroiserait pas ce jeune homme et ce qu'il ferait du don qu'elle lui avait accordé. La chose étant réglée, elle devait maintenant procéder à ses derniers préparatifs pour se remettre en route au plus tôt : Lune de Miel devait déjà piaffer d'impatience !

[Taliesin]

Les jours suivants n'apportèrent guère de nouveautés : le jour, Chandara voyageait dans de beaux paysages côtiers ; la nuit, elle dormait dans les petites auberges de modestes villages de pêcheurs. Aucun événement notable, aucune grande découverte ne ponctua son périple. Cependant, à chaque halte, les légendes que lui avait narrées Albert se faisaient plus présentes, parfois plus précises, tandis qu'elle découvrait suivre le même itinéraire que le fameux petit musicien dont, visiblement, les représentations étaient fort appréciées où qu'il passe.
Enfin, dans une taverne semblable à toutes les autres, elle apprit qu'elle n'était plus qu'à une journée de chevauchée de Bordeleaux, la principale bourgade de la région au sud d'Antelucas et à l'ouest d'Evendum. Peut-être trouverait-elle, là-bas, des pistes prometteuses...

[Chandara]

Chandara espérait que sa mission lui permettrait d'assister à une représentation de ce jeune artiste qui semblait faire si bonne impression. Cela ne semblait en tous cas pas improbable car voyageant plus vite et ne prenant pas le temps de s'arrêter plus d'une nuit, à chaque halte, elle s'approchait de lui. Depuis son départ d'Antelucas, elle n'avait pas entendu de musique alors que des récitals improvisés se jouaient tous les soirs à la Commanderie.

Dans tous les cas, elle se réjouissait déjà à la perspective de découvrir une nouvelle cité prometteuse : il devait s'y produire bien des artistes et les pistes ne manqueraient certainement pas non plus. C'est donc avec entrain et enthousiasme qu'elle reprit la route pour cette nouvelle étape de son voyage.

[Taliesin]

Chandara dut déchanter quelque peu : en effet, ce qui paraissait grand pour les habitants de petits villages isolés ne l'était point pour qui avait vu Antelucas et plus encore Lumenis et Manost. Ainsi Bordeleaux n'était-il qu'un gros bourg abritant peut-être deux mille âmes. Mais un bourg ayant de l'allure ! Bâti au fond d'une baie bordée de sable blanc, entouré de vallonnement verdoyants couverts de vignes, ses coquettes maisons de pierre blanche se teintaient d'or sous les rayons obliques d'un soleil rasant l'horizon. Et puis, il y avait de l'activité sur ses quais où quelques navires de hautes mer voisinaient les bateaux de pêche, dans ses rues pavées bordées de boutiques, sur sa grand place à l'élégante fontaine de marbre... Bref, il y aurait de quoi faire, ici. De quoi voir, aussi.

[Chandara]

Chandara avait toujours apprécié les bourgs à taille humaine où il était possible de vraiment se mêler aux gens. Il était encore tôt aussi la jeune femme choisit-elle de se diriger vers la place principale pour y admirer la jolie fontaine. Elle aurait ensuite tout le temps de se choisir une auberge d'autant plus qu'il y avait de bonnes chances qu'il s'y trouve certains des établissements de la ville.

[Taliesin]

La fontaine, élégante, était surmontée d'une statue représentant une sirène : celle-ci, également de marbre, était si artistement sculptée que, pour un peu, on se serait attendu à la voir bouger. Elle devait être très emblématique, en ville, car l'auberge cossue qui bordait la place, parmi de belles maison bourgeoises, était baptisée La Sirène languissante. Sans doute est-ce là que logerait Chandara, à moins qu'elle n'opte pour le cadre plus modeste mais joyeux du Triton facétieux, le second établissement de la ville, installé sur les quais, que la paladine découvrit au cours de ses pérégrinations. Celles-ci lui permirent également de repérer diverses boutiques, dont un tailleur et un bijoutier : le fait que la bourgade serve d'escale à certains navires aux longs cours expliquait probablement cette activité commerciale. Pour le reste, les habitants lui parurent chaleureux, amicaux, comme la plupart des résidents de la région.

[Chandara]

Ce séjour commençait véritablement sous les meilleurs auspices ! Chandara avait adressé une prière à sa déesse sous la statue de la fontaine, jugeant le lieu artistique approprié à ses dévotions. Elle s'était ensuite mise en devoir d'explorer comme elles se devaient les différentes boutiques : c'était plus une manière de repousser sa décision quant au choix de l'auberge et de voir de belles choses qu'une véritable intention d'effectuer des achats. Son pécule de voyage devait lui durer même si elle ne risquait pas de manquer de quoi que ce soit si elle demeurait raisonnable.

[Taliesin]

Sans atteindre les sommets des productions artisanales d'Antelucas, les marchandises présentées dans les plus opulentes devantures semblaient de très bonnes qualité et donc propres à satisfaire les habitants fortunés comme les visiteurs de marque. Et cela ne se limitait pas qu'aux vêtements et aux bijoux : ainsi remarqua-t-elle une boutique vendant du vin et des liqueurs - les vergers de la région étant visiblement aussi réputés que ses vignobles. Il faudrait donc que la paladine sache résister à la tentation, sous peine de voir son pécule fondre comme neige au soleil... Sans compter qu'il y aurait les frais d'auberge, évidemment.
Lorsque Chandara eut terminé son premier tour de la bourgade, le soleil frôlait l'horizon. Et l'activité, dans les rues, ne cessait de croitre : les travailleurs regagnaient leur maison, les pêcheurs débarquaient, les baigneurs revenaient de la plage, le tout dans une ambiance joyeuse et détendue..

[Chandara]

Chandara dut faire un gros effort sur elle-même pour ne pas céder à ses envies d'achats. A peine céda-t-elle, pour les besoins de l'expérience et du partage à son retour de voyage, pour une liqueur de cerise et une autre de mirabelle. Elle n'allait tout de même pas revenir les mains vides au risque de décevoir ses frères et ses soeurs d'arme !

Ceci fait, elle porta ses pas sans vraiment y réfléchir vers l'auberge du Triton Joyeux : il y avait des chances qu'elle soit légèrement plus abordable que celle de la place centrale, compensant le prix de ses emplettes. Mais c'est surtout pour rechercher une ambiance plus festive qu'elle avait arrêté son choix sur cette dernière.

[Taliesin]

Tandis qu'elle se rapprochait des quais, elle commença à entendre, se mêlant au bruit des conversations, les notes d'un luth et le son clair et mélodieux d'une voix. Peu après, elle en découvrait l'origine.
Un petit musicien - assurément celui dont on lui avait parlé - s'était installé devant l'auberge. Blond, âgé de dix ou onze ans, il portait des vêtements de bonne facture, quoi que fort usés, élimés par endroits. A ses pieds, un gros chat s'était paresseusement lové ; autour de lui, des badauds s'étaient silencieusement assemblés. Il fallait dire qu'il était plutôt doué, malgré son jeune âge, et que le joyeux chant de marin qu'il avait entonné, s'accompagnant de son beau luth ouvragé, avait de quoi capter l'attention...

[Chandara]

En choisissant l'auberge située sur le front de mer, la paladine avait secrètement songé que c'était là qu'elle avait le plus de chance de rencontrer le musicien dont elle avait déjà beaucoup entendu parler. En s'approchant, elle fut ravie de constater ne pas s'être trompée et que le garçon qu'elle s'était imaginé était en tous points conforme à la façon ont elle se l'était mentalement représenté.

Menant Lune de Miel par la bride, elle s'approcha de l'arrière du cercle formé par le public pour observer l'artiste et écouter la belle musique dont il gratifiait les badauds.

[Taliesin]

Ce qui frappait en premier lieu, chez le jeune musicien, c'était son indéniable charisme : il avait tendance à attirer les regards et... la sympathie. Ce qui marquait, ensuite, c'était son talent : certes, il n'avait pas le niveau d'un barde ayant derrière lui des années et des années d'expérience ; toutefois, il se débrouillait bien, signe d'une aptitude naturelle pour la musique mais également d'une formation reçue auprès d'un maître compétent, formation cependant interrompue pour quelque raison, puisque ledit maître n'était point dans les environs et que l'élève arpentait à présent les routes avec ses animaux pour seuls compagnons.

[Chandara]

Chandara était tellement absorbée par le récital qu'elle en oublia de passer voir l'aubergiste pour réserver une chambre et une stalle dans l'écurie pour sa jument. Cette dernière finit par manifester son impatience en piaffant pour rappeler la jeune dame à ses obligations. La paladine s'arracha donc un instant à l'écoute pour prendre ses dispositions pour la nuit mais elle revint aussitôt que possible se glisser dans les premiers rangs des curieux, guettant une occasion d'applaudir le jeune musicien.

[Taliesin]

Si trouver une place à Lune de Miel dans l'écurie fut un jeu d'enfant, il en alla différemment pour Chandara au sein de l'auberge : plusieurs navires mouillant au port, l'établissement était bondé. Toutefois, ravi de recevoir un nouvel hôte de marque - et sans doute surpris que l'intéressée n'ait pas opté pour la plus opulente Sirène, le tenancier trouva rapidement un arrangement et put lui louer une chambre, petite mais propre.
A son retour, la paladine put entendre deux chansons supplémentaires. Puis le jeune musicien, sous les applaudissements, mit un terme à son petit concert. Alors, le gros chat tigré couché à ses pieds se leva, s'étira et, prenant dans la gueule une petite sébile en toile, fit le tour de l'assistance ; parfois, il n'hésitait pas à se dresser sur ses pattes arrières et à appuyer celles de devant sur les spectateurs pour attirer davantage leur attention ; amusés par son attitude, rares étaient ceux à ne pas lui donner au moins quelques piécettes.
Enfin, l'assemblée commença à se dispercer, une partie entrant dans l'auberge, l'autre retournant à ses affaires; Quant au gamin, il entreprit d'empaqueter soigneusement son luth.

[Chandara]

Chandara n'avait pas manqué de se joindre aux applaudissements du public puis, quand le chat passa près d'elle pour effectuer son amusant numéro, elle déposa discrètement dans la sébille une pièce d'or se mêlant au cuivre et parfois à l'argent. Quelque peu hésitante, elle demeura en arrière pendant que le reste du public se dispersait progressivement. Quand elle fut l'une de dernières, elle s'approcha de l'enfant et attendit qu'il ait remarqué sa présence pour le gratifier d'un sourire :

- C'était une prestation très réussie. Est-ce que j'aurai l'occasion d'en entendre d'autres ?

Une question sincère mais une façon détournée d'apprendre si le garçon comptait demeurer encore un peu en ville.

[Taliesin]

-Merci, madame, fit le garçon, visiblement pas intimidé pour deux sous, en la gratifiant d'une révérence. Et pour répondre à votre question, oui, je pense encore rester ici un ou deux jours. Mais pas beaucoup plus : le public finirait par se lasser, sinon.
Il l'observa avec attention.
-Si je puis me permettre, vous n'êtes pas d'ici, pas vrai ? En fait, vu votre accent, vous ne semblez même pas venir d'Helonna. Le sud de Dorrandin, peut-être ?

[Chandara]

L’assurance du garçon tranchait quelque part avec son âge même si les enfants étaient souvent plus naturels que les adultes. Chandara le gratifia en tous cas d’un sourire d’encouragement, appréciant que le garçon se sente visiblement à l’aise en sa présence.

- Je suppose que mon accent m’a trahie mais je n’en attendais pas moins d’un artiste talentueux à l’oreille musicale. Je ne suis en effet arrivée qu’il y a quelques mois dans la région. En provenance des montagnes au nord du territoire Manostien. Y aurais-tu déjà voyagé ?

[Taliesin]

Il secoua la tête.
-Non. J'ai fait beaucoup de route, mais seulement sur Helonna. Ceci dit, ça m'a permis de croiser beaucoup de gens venant d'horizons très différents, dont des Manostiens. Et donc, votre accent m'a rappelé le leur.
Il se pencha pour récupérer la sébile que le chat venait de lui rapporter. Lequel chat se tourna ensuite vers Chandara pour l'observer de son regard perçant.

[Chandara]

Chandara avait toujours apprécié la compagnie des chats et ils le lui rendaient généralement bien. La jeune femme tendit doucement l’une de ses mains en direction du félin qui l’observait pour l’inciter à s’approcher. S’il acceptait l’invitation, elle avait l’intention de lui dispenser une caresse entre les oreilles comme l’appréciaient généralement tous les chats du monde.

Elle n’en perdit pour autant pas de vue son interlocuteur et lui répondit d’un air sincèrement ravi :

- Je me réjouis de pouvoir à nouveau entendre ta musique. Et, si tu as une peu de temps d’ici ton départ, j’aurais bien besoin de l’avis de quelqu’un connaissant bien les routes au sud de Bordeleau car il est possible que je doive m’y rendre dans les prochains jours. Est-ce que tu joueras ici ce soir ?

[Taliesin]

Le chat ni n'avança, ni ne recula, continuant à observer crânement la paladine, comme s'il cherchait à l'évaluer.
-Non, ils ont un barde en résidence, en ce moment, et je suis déjà content d'avoir trouvé avec le patron un arrangement me permettant de jouer ici, répondit le jeune musicien sans faire de commentaire au sujet du félin. Et sinon, si vous me dites ou vous voulez allez, je dois pouvoir vous indiquer le chemin, à moins que ce soit vraiment très isolé et peu connu...