Vos dernières lectures

[Mortis]

De mon coté, il y a quelque temps,j'ai lu les trois premiers tomes de la légende de Drizzt de Salvatore, (Terre Natale, Terre d'Exil, et Terre Promise) les versions traduites, car mon niveau d'anglais n'est pas suffisant pour que je puisse apprécier une lecture en VO, et même si traduire c'est trahir comme on dit, je pense que la traduction était tout de même de bonne facture.

Mais mon véritable coup de cœur du moment, c'est un Roman de Jean-Philippe Jaworski Gagner la guerre où on suit les aventures et mésaventures de Benvenuto Gesufal, maitre espion de Léonide Ducatore podestat de la République de Ciudalia. Un personnage à gouaille, doté un sens de la formule et un cynisme qui font mouche, un gredin que j'ai adoré détesté à certains moment, tout en ayant aussi quelques petite frayeur pour le personnage. Bref un bon livre que je conseil à tous les amateurs de roman de Fantasie, oui j'ai bien dit Fantasie, la magie fait partie intégrante du monde du roman, même si ce n'est pas de la manière la plus classique pour ce genre littéraire.

[Althéa]

Le huitième livre de Vesale de Jordi Llobregat. En 1888, pendant que Barcelone se prépare à accueillir les représentants du monde entier pour l'inauguration de son Exposition universelle, Daniel Amat jeune professeur à Oxford reçoit un télégramme lui apprenant la mort de son père, un médecin réputé. En revenant à Barcelone pour son enterrement, il apprend que celui-ci enquêtait sur la mort atroce de prostituées dans le quartier pauvre la Barceloneta.

J'ai dévoré cette enquête qui m'a complètement captivée. Je suis allée de fausses pistes en fausses pistes en me faisant totalement bananer pour mon plus grand plaisir. En plus de l'enquête, on en apprend beaucoup sur Barcelone à cette époque.

La trilogie de l'ombre de Carlos Ruiz Zafon : à la bibli, on l'a classé en littérature "blanche" mais c'est clairement du fantastique teinté d'épouvante. Dans cette trilogie, on parle de pacte avec le diable. J'ai trouvé les trois tomes haletants surtout quand le fantastique entre en scène.

Et là, je lis "Je sais pourquoi chante l'oiseau en cage" de Maya Angelou qui fut la compagne de lutte de Martin Luther King. C'est le récit de sa vie. Là, j'en suis à son enfance. Je n'en suis qu'au début mais je trouve déjà l'écriture magnifique. Je vous en dirai plus plus tard.

[Galathée]

Histoire de varier les plaisirs, j'ai terminé Accros du Roc de Pratchett (pas le meilleur, je reste toujours sur ma faim en ce qui le concerne...) et Une chambre à soi de Virginia Woolf (nécessaire mais pas passionnant).
Je galère sur le tome 2 de l'Arcane des Epées, en grande partie à cause d'une traduction très médiocre. Je crois que je lirai le dernier tome en anglais de nouveau, malgré la complexité du style. Mais du coup j'ai enchaîné sur un polar dystopique norvégien. Faudrait quand même pas rester coincé dans une case, hein

[Galathée]

J’ai eu du mal à me relancer mais je viens quand même de terminer la seconde partie de l’Arcane des Epées, de Tad Williams.
Là où le premier tome s’attachait à peu de choses près aux pas d’un seul héros, le second tombe dans le travers inévitable du roman choral en nous proposant le point de vue d’une petite dizaine de protagonistes différents. Comme toujours, dans ces cas-là, il y a des personnages qu’on aime bien, d’autres qui nous indiffèrent et enfin certains qui nous insupportent. Du coup, le rythme de lecture varie grandement selon les chapitres. L’univers s’étoffe avec des cités supplémentaires, des races inconnues et des légendes en sus (je dois avouer que je préfère la simplicité que ces mondes ultra-foisonnants, même s’ils sont intelligemment construits). Les cartes sont mal foutues, ce qui n’aide pas à s’y retrouver géographiquement. La traduction est pathétique (et je mesure mes mots) avec des erreurs et/ou des coquilles monstrueuses qui ont survécu à la relecture (pas sûre qu’il y en ait eu une). Les dragons m’ennuient (inexorablement) et les « elfes » menacent de le faire. C’est, comme au départ, toujours plein de poncifs, mais curieusement, ça reste peu gênant. Je ne sais pas si c’est parce que c’est relativement daté, parce qu’il y a du souffle ou parce qu’il reste assez d’originalité malgré tout pour que ça passe aisément.

Evidemment, le découpage à la française fait que le tome 2 s’achève au milieu d’un bataille, du coup il faut que je décide rapidement si je lis la fin en anglais ou en français…

[Galathée]

Alors j’ai lu Le Livre des Choses Etranges et Nouvelles, de Michael Faber. C’est un bouquin de science-fiction qui n’en est pas un, comme souvent quand les auteurs de littérature blanche s’emparent d’un genre qui n’est pas le leur. C’est l’histoire d’un pasteur qui est envoyé sur une planète lointaine pour évangéliser les extra-terrestres locaux. Son parcours spirituel dans cette colonie reculée, où ne vivent que des experts solitaires, est rapidement troublé par les messages de plus en plus désespérés de son épouse, restée sur une Terre qui se délite…
Je n’ai pas trouvé ça particulièrement transcendant, mais il y a une indéniable originalité à la fois dans le fond et dans la forme. On est à mille lieues des clichés sur ce type de trame et mention au traducteur qui a dû transposer les aspects linguistiques du récit de l’anglais au français.
Mais comme dans le roman précédent que j’avais lu de cet auteur, La Rose Pourpre et le Lys, tout ça m’a laissée de marbre. Je n’arrive pas à m’intéresser réellement à ses personnages et leur destin m’est donc globalement indifférent, ce qui fait que je m’amuse des aspects formels ou des trouvailles scénaristiques mais que dans le fond… J’aurai sûrement oublié les neuf dixièmes dans six mois.

Et j’ai terminé l’Arcane des Epées, yipee ! J’ai repris le cycle en anglais pour le dernier tome (To Green Angel Tower) et dieu, j’ai bien fait. Même en comprenant moins bien les nuances et en devant chercher de temps en temps un mot de vocabulaire dans le dico, j’ai retrouvé un plaisir de lecture bien supérieur à l’horrible expérience de cette lamentable traduction française (un type qui traduit The Shire en Le Comté Magique, et Toad Hall en le Vestibule des Crapauds, ça aurait dû me mettre la puce à l’oreille dès la dédicace !).
Bref, le dernier tome (plus de 1600 pages ) de cette aventure conserve bien des défauts (notamment des longueurs terribles et des répétitions tout aussi terribles, quelques clichés énormes, un héros improbable) mais je l’ai quand même dévoré en quelques jours, trop impatiente d’arriver au bout de l’intrigue. La fin n’est pas complètement à la hauteur du reste

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— un peu trop Disneyienne, un peu trop « envoyé c’est plié » (faut le faire, au bout de 1600 pages) et les personnages évoluent au final très très peu (mais certains sont déjà très bien campés comme ça) (Josua survit ! Yes ! C’est le principal… o ) —

mais finalement c’est un bouquin qui rappelle l’adage qui veut que le voyage compte bien plus que la destination !
A conseiller aux amateurs de high fantasy qui seront capables de se souvenir, en le lisant, que c’est un texte qui a déjà près de vingt-cinq ans.
Il parait qu'il a entamé la suite... J'ai déjà explosé mon quota de couvertures argentées pour l'année, mais je la lirai sûrement... Une fois qu'il l'aura terminée (on ne m'aura plus à entamer des cycles fantasy incomplets...)

[Althéa]

Je suis en train de lire Chroniques du tueur de roi de Patrick Rothfuss. C'est un beau petit pavé comme les tomes d'après mais il me plaît beaucoup pour l'instant. C'est de la fantasy mais qui a l'air moins classique que les autres. J'en dirai plus un peu plus tard.

[Brutus]

Actuellement a lu deux bouquins de la collection "Royaumes oubliés"Fleuve noir.

Le premier: Silverfall ou Histoires des sept soeurs d'Ed Greenwood,Un roman qui ne s'inscrit dans aucun cycle de la collection "Royaumes"oubliés...En gros un roman "Spin Off"Mettant en scène les célèbres sept soeurs de Toril...Engendrées par la seconde Mystra en personne pour avoir sept élues complétement capables de dominer le très puissant don qu'elle n'a offert par le passé qu'a une poignée....Les tout aussi célébres Aumar et Arunsun entre autres...

Après un prologue/Monologue de l'actuelle Mystra,L'ancienne mage humaine Minuit qui nous explique quelque peu la toile,sa fonction et sa place dans le panthéon des humains...La déesse de la magie s'attarde un peu sur les sept soeurs...Filles de la précédente tenante du porfolio de la magie...Et nous propose plus ou moins de les observées dans une nouvelle aventure qui va plus ou moins les faire s'entre croisées en quelques sorte...

Débutant avec Colombe fauconnier et finissant avec Oragie Maind'argent,Ce roman nous entraine dans une histoire assez alambiquée et ou les sept soeurs auront d'une manière ou d'une autre un rôle a jouer dans ce qui s'apparente assez rapidement a une vaste conspiration...Et elles devront unir leurs talents respectifs et leurs pouvoirs d'Elues de Mystra pour découvrir qui en est le ou la responsable...

Bon...Si j'adore les royaumes oubliés et les nombreux cycles de la collection...L'ami Greenwood est pas un de mes auteurs favoris et pour plusieurs raisons...Déjà son cycle sur Elminster...C'est en dents de scie...Si y'a quelques romans qui en valent la peine d'être lus...Une grosse part du cycle d'Elminster sont des odes au bourrinage bien gros bill...Alors oui Elminster est un archi mage très puissant...D'accord...Mais quand même...Et la...Eh bien Silverfall est plutôt en dents de scie de façon global...Y'a des choses plutôt bonnes et également très intéressantes...Mais d'autres...J'ai eu du mal a soit accrocher soit a être en accord avec le roman...La rencontre entre Colombe et une p'tite troupe de prêtresses d'Eilistraée menée par Qilué fait parti des rares moments ou la je l'avoue j'avais envie de dire"Bullshit!"tant les prêtresses elfettes noires sont agressives et méfiantes bien plus que de raison...

Le second roman est également un roman"Spin off"de la collection"Royaumes oubliées."Toujours chez fleuve noir.

Eternelle rencontre,Le Berceau des elfes d'Elaine Cunningham.

Tout comme Silverfall,Ce roman n'est connecté a aucun cycle de la collection et fait office d'oeuvre un peu a part mais relié a la collection dans son ensemble....Vous adorez le peuple des premiers nés de Toril?Vous désirez en savoir plus sur leurs divinités...Sur la grande trahison divine qui conduira les mortels a se livrer les guerres de la couronne...Envie d'en savoir plus sur l'ile mystérieuse ou une grande partie des elfes de Toril passés un certain stade de leur vie presque éternelle s'y rendent pour y finir leurs"vieux jours"?

Ne cherchez plus!Eternelle rencontre de part de nombreuses petites histoires plus ou moins courtes sur de nombreux personnages elfiques vous révéleront bien des choses sur les elfes de façon général....

[Galathée]

Je viens de finir Silence, de Shûsaku Endô... C'est l'histoire de trois (puis deux, puis un) jeunes missionnaires portugais qui se rendent au Japon en 1638, à une époque où le catholicisme est proscrit et les chrétiens durement persécutés. Ils entendent poursuivre leur mission évangélisatrice mais aussi retrouver leur mentor, Ferreira, dont on dit (et ils ne peuvent le croire) qu'il a apostasié sous la torture.
Un p'tit roman comme pour moi (certains comprendront... ), sur le silence (c'est dans le titre), la foi, le choc des cultures, et le cheminement intérieur (et douloureux) du protagoniste principal. C'est un peu convenu au niveau de l'intrigue, je ne peux pas dire que la manière dont la thématique est traitée m'ait particulièrement surprise, mais finalement, c'est rude et efficace, j'ai eu du mal à ne pas verser une larme dans mon tram en le terminant. J'ai trouvé intéressant que le point de vue du héros, occidental, soit écrit par un Japonais.
Je le conseille à ceux qui ont le goût pour ce type de récit un peu âpre et pleins d’absolus malmenés... Accessoirement, Scorsese en a tiré son dernier film qui, parait-il, est plutôt chiant. Le bouquin ne l'est pas.

[Althéa]

Hé, ça peut être super bien. Dis-moi Galou, est-ce que tu as lu Le Géant enfoui de Ishiguro ? Je n'en ai lu que du bien et j'hésite à me lancer.

Ici, j'ai lu Porcelaine de Estelle Faye qui m'a énormément plu. C'est de la fantasy mais en Chine et l'on suit une troupe de comédiens itinérants. On m'avait dit beaucoup de bien concernant l'écriture très poétique et je confirme. Bon, du coup, je complexe un peu par rapport à la mienne.

Après, j'ai avancé dans les Chroniques du tueur de roi que j'apprécie toujours. Cerise sur le gâteau, l'auteur se permet un peu plus d'humour dans ce tome qui est bienvenu.

Et en ce moment, je lis ... Le sorceleur et ça me botte totalement. C'est un plaisir de retrouver les personnages des jeux beaucoup plus développés. Le hic, c'est que j'ai envie d'y rejouer et que c'est pas du tout le moment.

[Galathée]

Oui, m'dame, j'l'ai lu et j'en parle ici : Le Géant Enfoui. Je pense que ça peut te plaire, effectivement, toi qui as un goût pour la poésie... mais c'est à l'opposé du spectre littéraire par rapport à Géralt

[Althéa]

Oh, c'est pas grave ça. J'aime bien quand ça me change de mes sentiers battus. Je te conseillerais volontiers Porcelaine d'Estelle Faye au niveau du style et de l'histoire.

[Galathée]

Je viens de terminer Au Paradis des Manuscrits Refusés de Irving Finkel, une petite comédie british dans le style de la Reine des Lectrices ou du Cercle des [•••] de Patates. On y découvre la Bibliothèque des Refusés, institution anglaise méconnue où sont entreposés les manuscrits refusés par les éditeurs, légués à la bibliothèque par les auteurs dépités (avec les lettres de refus, bien sûr !). Y travaillent une bande d'excentriques qui considèrent leur mission comme sacrée et traquent les écrivains ratés pour leur soutirer leurs précieux manuscrits avant qu'ils ne les passent à la déchiqueteuse ou ne les jettent dans leur cheminée. Il n'y a pas vraiment de trame, plutôt une suite de petits épisodes qui mettent en relief le fonctionnement de cet établissement décalé...

Ça ne casse rien, j'aurai oublié ce que ça raconte dans trois jours, mais c'était plaisant. Et puis, l'attaque en règle contre le pouvoir du pognon dans le monde de l'édition est quand même assez jubilatoire... Les bibliothécaires et les apprentis écrivains y trouveront d'autres clins d'oeil...

[Galathée]

Je viens de terminer L'homme est un dieu en ruines, d'une de mes auteurs fétiches, Kate Atkinson.
C'est le livre compagnon de son précédent, le formidable Une vie après l'autre, que je recommande plus que celui-ci...

C'est l'histoire de Teddy, un enfant, un adulte, un vieillard, un pilote de bombardier pendant la Seconde Guerre Mondiale, journaliste pour une feuille de chou locale, apprenti poète, père et grand-père, et aussi frère et mari. C'est aussi l'histoire de sa fille, Viola, et de ses deux petits-enfants, Bertie et Sunny. La particularité du récit est de n'être absolument pas chronologique, et de ne pas se laisser contraindre par le temps, même au sein d'un même chapitre. Le narrateur est omniscient et en profite à fond, ça a son charme. Le thème principal, c'est sans doute l'impact de la guerre sur les gens... même ceux qui ne l'ont pas vécue, au travers des sentiers empruntés (ou pas) par leurs aïeuls (et le destin).

Malheureusement, le personnage de Teddy, s'il est touchant par moments, est aussi un peu... fade. C'est un gentil garçon (c'est en fait partiellement le propos) puis un gentil monsieur, avec la parenthèse terrible de ses années de bombardements (peut-être une facette moins connue de la guerre 40-45). Le bouquin est intéressant, bien écrit, sensible, mais je ne me suis pas sentie très engagée (j'ai mis un mois pour le lire, ça veut dire quelque chose). La fin est, à mon sens, inutile. Mais c'est un bel exemple de la bonne littérature anglaise contemporaine... sans dragons, ni elfes, ni épées magiques, cependant

[Galathée]

Je viens de terminer le second tome de Révolution, la grande fresque sur la Révolution Française d’Hilary Mantel (oui, oui, l’auteure britannique̷) . C’est un roman…

Et ça finit mal :S

Mantel s’empare de trois figures de la période, Robespierre, Danton et Desmoulins, et retrace leur parcours depuis l’enfance jusqu’à… la fin. C’est un roman foisonnant, plein d’anecdotes et de (mille) personnages, que les Français connaissent peut-être tous très bien, mais que personnellement, j’ai eu du mal à replacer (merci Wikipédia). Pas un seul ne s’en sort blanc comme neige, mais Mantel a ce talent de dessiner des personnages complexes, qui passent de l’ombre à la lumière, qui ont leurs travers (beaucoup) mais aussi leurs moments de grâce. Après, c’est un bouquin qui va bien au-delà de son trio de personnages, avec son lot de discours, de déclarations, et de subtilités politiques qui me sont sûrement passées au dessus de la tête (je n’ai toujours pas compris la différence entre le Comité et la Convention) (mais je n’ai pas beaucoup cherché). On l’aborde sûrement différemment quand on a étudié ça dans tous les sens, pendant des mois si pas des années…

Mais bref, je le conseille aux gens qui aiment les choses denses et dures et parfois obscures aussi. Beaucoup de non-dits, d’événements hors cadre ou tout juste suggérés, tandis que pour d’autres on a droit au moindre détail (sordide). De manière générale, c'est aussi archi-complet sans être didactique à aucun moment (ce qui rend les choses difficiles !).

Et après tout ça, je suis triste pour Max, Camille et Georges Jacques. C’est dire ! Mais après, je suis triste aussi pour plein d’autres pour lesquels ils n’ont eu que mépris, et pas une once de pitié.

[Voyageuse]

Je viens de terminer le second tome de Révolution, la grande fresque sur la Révolution Française d’Hilary Mantel (oui, oui, l’auteure britannique…). C’est un roman…

Et ça finit mal :S

Mantel s’empare de trois figures de la période, Robespierre, Danton et Desmoulins, et retrace leur parcours depuis l’enfance jusqu’à… la fin. C’est un roman foisonnant, plein d’anecdotes et de (mille) personnages, que les Français connaissent peut-être tous très bien, mais que personnellement, j’ai eu du mal à replacer (merci Wikipédia). Pas un seul ne s’en sort blanc comme neige, mais Mantel a ce talent de dessiner des personnages complexes, qui passent de l’ombre à la lumière, qui ont leurs travers (beaucoup) mais aussi leurs moments de grâce. Après, c’est un bouquin qui va bien au-delà de son trio de personnages, avec son lot de discours, de déclarations, et de subtilités politiques qui me sont sûrement passées au dessus de la tête (je n’ai toujours pas compris la différence entre le Comité et la Convention) (mais je n’ai pas beaucoup cherché). On l’aborde sûrement différemment quand on a étudié ça dans tous les sens, pendant des mois si pas des années…

Mais bref, je le conseille aux gens qui aiment les choses denses et dures et parfois obscures aussi. Beaucoup de non-dits, d’événements hors cadre ou tout juste suggérés, tandis que pour d’autres on a droit au moindre détail (sordide). De manière générale, c'est aussi archi-complet sans être didactique à aucun moment (ce qui rend les choses difficiles !).

Et après tout ça, je suis triste pour Max, Camille et Georges Jacques. C’est dire ! Mais après, je suis triste aussi pour plein d’autres pour lesquels ils n’ont eu que mépris, et pas une once de pitié.

C'est vraiment un roman, ou complètement basé sur des faits réels ? J'aimerais bien offrir ce genre de bouquin à mon homme mais il n'aime pas les romans et surtout se méfie des romans qui "revisitent" un fait historique.... il détecterait toutes les inexactitudes...

[Galathée]

Je dois avouer que je ne saurais pas juger... vu que je n'y connais rien. Mais c'est très clairement un roman. Après, elle s'est énormément documentée et je sais que la plupart des discours sont repris des documents de l'époque... mais il y a énormément de scènes en privé, aussi, et un accent sur les femmes de chacun d'entre eux, leurs échanges et leurs pensées... Donc... c'est peut-être un peu risqué s'il s'y connait bien, et s'il est critique.
Peut-être en lisant ce que la presse française en a pensé ? Le Monde et Libé sont positifs, mais le bouquin n'a été traduit en français que plus de 20 ans après sa sortie en anglais... Ça peut vouloir dire quelque chose.
Bref... Je ne peux pas t'aider

[Althéa]

C'est vrai que Révolution a l'air intéressant, même si ça finit mal

Pour ma part, j'ai lu Les seigneurs de Bohen d'Estelle Faye qui parle de la fin d'un empire. C'est un gros pavé dont j'ai eu du mal à décoller. ça cause d'intrigues politiques, de complots, de batailles mais aussi de magie, d'amitié et d'amour. J'avais découvert l'auteure avec Porcelaine et elle ne démérite pas.

Et puis le troisième sort du Sorceleur. ça me plait toujours beaucoup. Les personnages sont fidèles au jeu vidéo ou plutôt le jeu vidéo est fidèle au roman. En plus, pour ne rien gâcher c'est bien écrit avec une pointe d'humour.

[BreizhKobold]

Salutations, voilà les livres que j'ai lu depuis Septembre (j'ai fait un challenge de lecture pour l'automne qui dure jusqu'à fin Novembre)


Le Mythe de Cthulhu
Auteur: Lovecraft
Je ne pense pas avoir besoin de présenter le célèbrissime Mythe de Cthulhu à la communauté Geek que vous êtes. Pour ma part je me suis enfin décidée à la lire et je l'ai beaucoup aimé. On ne peut pas dire que j'ai eu peur même si j'ai ressenti un peu de malaise par moment. La plume de Lovecraft est bien évidemment excellente. Par contre je dois admettre que j'ai eu pas mal de difficulté pour le lire, je l'ai trouvé assez lourd (aussi à cause de l'époque) malgré des histoires plutôt courtes. Sinon c'est bien évidemment un classique bourré de charme.

Anno Dracula
Auteur: Kim Newman
Synopsis: Le prince Dracula a épousé la Reine Victoria et fait régner la terreur sur l'Angleterre. Les vampires cohabitent avec les sangs chauds tant bien que mal mais c'est alors que survient une série de meurtres sur des prostituées vampires réalisés par un mystérieux Scalpel d'argent. Heureusement Lord Beauregard et Miss Dieudonné sont sur le coup pour mener l'enquête.
J'ai bien aimé ce livre, c'est assez rafraichissant, on retrouve des illustres personnages ce qui est toujours plaisant, les personnages sont assez attachants, l'intrigue sympa et assez originale, le rythme nerveux, ça se lit vite, bref une chouette lecture.

The paper magician
Auteur: Charlie Holmberg
Synopsis: Une jeune fille tout juste sortie de l'université des magiciens se retrouve contre son gré à poursuivre son apprentissage chez un magicien du papier alors qu'elle rêvait de travailler le métal. Mais un jour, une magicienne de l'école interdite (la chair) arrive pour voler le cœur du magicien, s'ensuit une course poursuite pour lui sauver la vie.
Bouuuh, l'idée de base des magiciens des matériaux (papier, métal, caoutchouc, verre ...) était chouette et aurait pu être vachement bien exploitée dans un londres victorien mais j'ai tellement pas accroché ... l'histoire est gnanagnan et insipide, l'héroïne donne des envies de meurtre, le scenario utilise honteusement des raccourcis de partout, bref ... heureusement que ça ne durait que 200 pages ...

La voie des ombres
Auteur: Brent Weeks
Synopsis: Le tueur parfait n’a pas d’amis, il n’a que des cibles. Pour Durzo Blint, l’assassinat est un art et il est l’artiste le plus accompli de la cité, grâce à des talents secrets hérités de la nuit des temps. Pour Azoth, survivre est une lutte de tous les instants. Le petit rat de la guilde a appris à juger les gens d’un seul coup d’œil et à prendre des risques,comme proposer à Durzo Blint de devenir son apprenti. Mais pour être accepté, il doit commencer par abandonner son ancienne vie, changer d’identité, aborder un monde d’intrigues politiques, d’effroyables dangers et de magies étranges, et sacrifier ce qui lui est le plus précieux...
Bon ça c'était cool, nerveux, assez violent, sombre, assez peu de répit, les personnages assez profonds, vraiment sympa.

Contes de pluie et de lune
Auteur: Ueda Akinari
Synopsis: des histoires courtes inspirées de légendes chinoises de fantômes.
J'ai fait l'erreur de lire ce livre pendant une semaine de boulot super chargée, avec un épuisement certain ce qui est peut être la cause de mon jugement plutôt négatif. Le livre a été publié en 1776 ce qui explique une écriture assez pesante, les phrases sont à rallonges, entrecoupées de proverbes divers et variés ce qui rend la lecture (en tout cas la mienne) assez pénible. Cependant, c'était aussi très poétique et intéressant de lire des choses assez peu communes (je ne lis pas grand chose issu de la culture asiatique pour ma part). Je pense juste que je l'ai lu au mauvais moment.

L'Enchanteur
Auteur: René Barjavel
Synopsis: Une ré-interprétation des légendes arthuriennes avec Merlin dans le rôle principal.
J'ai beaucoup aimé ce livre, même si c'est une ré-interprétation assez étrange c'était très agréable à lire, le rythme est soutenu (le découpage des chapitres est très léger ce qui donne une certaine fluidité), c'est agréable de retrouver pas mal des personnages de la table ronde, c'est poétique et joli (par contre j'avais envie de baffer Lancelot tout le long mais peut être que c'est normal ...), ça se lit bien.

Mikael ou le mythe de l'homme des bois (BD)
Auteur: Fabien Grolleau
Synopsis: Mikael est le garde chasse d'une forêt, suite à la mort du Grand Cerf on le suit dans ses errances dans la forêt.
Une bd indé que j'ai beaucoup apprécié, les dessins sont beaux, le thème est beau (j'adore la nature, les animaux ect donc ça me parle beaucoup), le personnage est attachant, c'est un peu mystique, un peu politique, bref très jolie BD.

Jean Doux et le mystère de la disquette molle (BD)
auteur: Phillipe Valette
Synopsis: Dans un open space, Jean doux fait un jour la découverte d'une mystérieuse disquette qui va changer sa vie dans l'entreprise.
J'ai adoré suivre les aventures du moustachu et de ses collègues (Jean Pat, Jean Charles, Jean Pierre, Jean Claude et j'en passe), le dessin est original et efficace, l'histoire loufoque, bref vraiment sympa.

Rites d'Automne
Auteur: Dan O'Brien
Synopsis: On suit l'histoire de l'auteur qui suite à l'accident d'un faucon pèlerin dont la réintroduction en milieux sauvage était placée sous sa responsabilité, décide de réaliser une migration d'automne à travers l'amérique tout en apprenant la vie à son faucon.
Comme je l'ai dit plus haut, ce genre de thèmes moi ça me parle, malgré le fait qu'il ne se passe pas "grand chose" en terme d'action, le rythme est agréable, les descriptions sont belles, ça donne envie de voyager (et d'avoir un rapace ...), ça retranscrit une belle image de la relation entre l'homme, la nature et l'animal. J'ai beaucoup aimé.

Et pour l'instant c'est tout Je suis en train de lire Demon Wars de notre Tonton Salvatore National, je vous dirais ce qu'il en est quand je l'aurais fini.

[Galathée]

Je viens de finir L'enfant-cerf, de L. Hearn, le premier des quatre tomes de la série Shikanoko, et je dois avouer que je suis tout à fait dubitative quant au groupe-cible auquel s'adresse ce bouquin. C'est une histoire médiévalo-fantastique dans un Japon mythique, avec des seigneurs et des sorciers, et le destin de Shikanoko, gamin qui se retrouve imbu des pouvoirs du cerf suite à un rituel et qui se retrouve mêlé à de grandes cabales entre plus puissants que lui.

Grande fan (en mon temps) de la série du Clan des Otori (au moins de trois tomes sur cinq), j'étais intéressée par cette "prequel", mais force est de constater que les adultes ne sont pas vraiment les cibles de l'auteure. Ce n'est pas mal écrit, mais c'est extrêmement "rapide" : l'action avant tout, trois phrases de description sommaire, aucune subtilité, aucun non-dit, tout est noir sur blanc sur le papier, on n'a rien à supposer. Les personnages sont en carton pâte et les nuances qu'elle essaie de mettre aux "méchants" sont tellement superficielles qu'on finit par détester cordialement les héros, tant ils sont formidables. Bref, c'est pour gosses, quoi. Sauf que c'est plein de violence (ça, à la limite, c'est le Japon médiéval, c'est de l'ordre de l'attendu) et surtout plein de sexe. Pas décrit, heureusement (ma gamine de 11 ans s'est enfilé les trois premiers tomes à la vitesse v v' avant que je ne puisse intervenir) (mais j'ai mieux compris ensuite le regard bizarre que m'a lancé la libraire quand je suis venue acheter le tome 3 pour son annif...), mais les personnages sont sans cesse en proie au désir et se convoitent et concluent et... Je reste donc interdite quant au lecteur que cherche à intéresser Lian Hearn... Peut-être est-ce simplement une occasion pour moi de découvrir la "young adult litterature" qui n'existait pas dans ma propre jeunesse (ça me semble quand même fort premier degré, mais qui sait) ?
Bref... Si vous avez entre 14 et 17 ans et que vous aimez les samouraïs et les fantômes, c'est peut-être comme pour vous.

[Althéa]

Le jardin des silences de Mélanie Fazi. Un recueil de nouvelles qui met en scène des personnages plus ou moins brisés au moment où ils commencent à comprendre qu'ils peuvent recoller les morceaux. C'est beau, c'est à la fois poétique et très sombre. Un peu burtonien quelque part. Encore une plume fine et délicate à la Estelle Faye.

Six fourmis blanches de Sandrine Colette : Six personnes dans une excursion en montagne qui tourne mal, l'enfer blanc qui se déchaîne autour. Et puis en parallèle, un gars poursuivi par un mafieux local. On sait que les deux histoires vont se rejoindre ...

[Althéa]

La saga du sorceleur de Andrzej Sapkowski. J'ai trouvé la série de romans vraiment géniale même si assez âpre et sans aucune concession. Ce qui m'a le plus plu est la revisitation des contes et des différentes mythologies. Et puis l'humour aussi.

[Galathée]

Dans la douleur, j'ai enfin terminé les 1200 pages de Drood, le roman gothique de Dan Simmons qui raconte (entre autres) les cinq dernières années de la vie de Dickens, au travers des yeux de son ami et rival l'écrivain Wilkie Collins. Misère, c'était rude. C'est verbeux en diable (je suppose que ça essaie de reproduire le style de l'époque... je n'ai jamais lu de Collins et ce que j'ai lu de Dickens est loin de m'avoir transcendée), très documenté (évidemment), et le narrateur, totalement partial et absolument pas fiable est, avouons-le, imbuvable. J'ai souffert mais je l'ai terminé ! C'est plein de parallèles entre la vie des auteurs, leurs écrits, et c'est gothique à souhait, et donc fantastique, glauque et parfois franchement délirant (au sens propre... il n'y a pas des masses d'humour, dans cette histoire).
Ça m'a épuisée !

[vv221]

Je suis peut-être un poil maso, mais cette description de Drood me donne très envie de le lire…
Il faut dire que je suis fan à la fois de l’auteur et des ambiances gothiques, et que le glauque a tendance à m’attirer dans les romans.

[Galathée]

Oh mais non, je pense que ce type de bouquins a tout à fait son public, et les critiques professionnelles sont positives et s'attachent plutôt à la manière dont un auteur américain et contemporain parvient à reproduire la langue anglaise de cette période (ce qui nous échappe, pauvres mortels, je le crains) (enfin, sauf si tu es un spécialiste de ce domaine )...

[Inarius]

Je l'ai lu en son temps, Drood, quand il est sorti en français.

J'avoue je l'ai aimé, mais j'ai aussi souffert pour le finir.

Dans le même genre mais en mieux, et du même auteur, je te recommande plutôt Terreur

[Althéa]

"Il y a un robot dans le jardin" de Deborah Install. C'est un roman de science-fiction atypique sans vaisseaux ni batailles spatiales. Il y a seulement un petit robot cassé dans un jardin anglais. Ben à qui appartient le jardin et qui hérite donc du robot est un peu embêté de le voir débarqué sur sa pelouse comme si de rien n'était, surtout que sa femme le quitte quand il refuse de l'emmener à la déchetterie. Ben, le loser qui n'a jamais pris de risque de sa vie entreprend de retrouver l'ancien propriétaire du robot. C'est un roman très doux et plein d'humour qui est plutôt un voyage initiatique qu'un véritable livre de science-fiction. C'est aussi un hommage à la différence et à l'amitié. J'ai vraiment beaucoup aimé.

[Ugo]

Anita Blake 11 "Péchés Céruléens" de Laurel K Hamilton: dans ce tome 11 Anita doit faire face à plusieurs problèmes en même temps (On a l'habitude). Alors qu'un tueur métamorphe particulièrement sadique sévit à Saint-Louis, elle doit gérer une délégation envoyée par Belle-Morte, les humeurs suicidaires de Richard, l'ardeur héritée de Jean-Claude, l'attitude plus qu'agressive de Dolph et un intérêt plus que marqué de mercenaires inconnus.

Personnellement, je suis toujours avec plaisir les aventures professionnelles et sentimentales de mon exécutrice préférée. Le seul bémol, je trouve que l'auteure est tout doucement mais surement en train de virer Gérard de Villiers. Rappelez-vous, les premiers SAS étaient des romans d'espionnage saupoudré d'un soupçon d'érotisme. 10 ans plus tard, si vous enleviez tous les passages interdits aux moins de 24 ans, vous aviez au mieux un folder publicitaire en main.
Et bien ici, on n'en est pas encore là, mais faut bien avouer que Madame Hamilton en faisant de son héroïne une espèce de nymphomane obligée de se nourrir d'énergie sexuelle comme le vampire obligé de se nourrir de sang en prend doucement le chemin. D'autant plus qu'avec elle, pas de sous-entendu elle va droit au but, un chat est un chat.

[Galathée]

Quand j'étais jeune et naïve, il y a genre 25 ans, j'ai eu une période très angélique... Les anges, les démons, tout ça, c'était la période où Yslaire en dessinait plein, c'était très romantique, bref, j'avais acheté un opus appelé Chroniques Angéliques, douze nouvelles sur les anges.

Et puis je ne l'ai jamais lu.

Bonne résolution 2018, en essayant d'épuiser mes piles de bouquins non-lus, justement, et un peu fatiguée des briques de 800 pages, je me suis dit "allons-y, tiens, il traîne là depuis si longtemps celui-là..."
Alors... Au début, j'ai trouvé ça verbeux (normal, c'est français ), chrétien (prévisible), parfois facile (j'aurais pu écrire certaines des variations quand j'avais 18 ans...) et puis, petit à petit... drôlement monarchisto-réactionnairo-anti-communisto-très-très-russe.
Alors j'ai googlé l'auteur, Vladimir Volkoff, et j'ai découvert que c'était un auteur... politiquement incliné, dirons-nous Je n'en avais jamais entendu parler.

Bon, j'ai quand même lu le bouquin jusqu'au bout, certaines des nouvelles sont relativement inoffensives et puis, c'est tellement franc, tellement assumé, du point de vue des valeurs, qu'on ne risque pas d'être manipulé par la bande... Et j'ai trouvé que c'était quand même une fenêtre intéressante (et aussi un peu flippante) sur une certaine vision de la Russie que ne renierait pas notre ami Vladimir... :gign

[Galathée]

En bonne fan-girl qui se respecte, j'ai fini par lire un roman tiré de Dragon Age...

Last Flight, ça s'appelle, de Liane Merciel, et c'était en anglais (ça c'est la bonne excuse). C'est le cinquième et dernier roman de la franchise (je n'ai pas lu les quatre autres qui sont, parait-il, meilleurs)...
Bon, ben, c'était encore plus médiocre que prévu. En deux mots, ça raconte l'histoire d'une mage en fuite, réfugiée chez les Gardes des Ombres, qui tombe par hasard que le journal d'une autre mage, Garde des Ombres, qui relate le Quatrième Enclin et la disparition des griffons... Les personnages sont totalement creux, sans personnalité, sans évolution, leurs interactions sont minimales, l'utilisation du contexte est convenue, les scènes d'action se lisent comme la transcription d'un combat de jeu vidéo, avec le vocabulaire ad hoc en prime. L'horreur.
Honnêtement, je m'en doutais un peu, mais j'avais l'espoir que ça donne autre chose, je ne sais pas, au moins une goutte de plaisir coupable, comme quand on lit un polar d'Elizabeth George !
Bref, on va en revenir à des choses plus sérieuses...

[Galathée]

Parce que, bon, il fallait bien que je regagne un peu de points de respectabilité... J'ai terminé la Servante Ecarlate, de Margaret Atwood.

C'est le journal d'une jeune femme vivant dans la République de Gilead, les USA contemporains suite à un coup d'état religieux, où les femmes sont désormais classées en castes selon leur usage, leurs droits et libertés sévèrement réprimés... Elle-même est une Servante, dont le rôle unique est la procréation...

Je connais bien Atwood, depuis longtemps, je n'ai donc pas été très surprise ni par la forme, ni par le fond. C'est un roman fort, incroyablement visionnaire (écrit au milieu des années 80), glaçant comme une bonne dystopie, et... pas du tout militant. Pour moi, c'est la grande force des bons écrivains féministes (comme Barbara Kingsolver, dans un autre genre), d'arriver à transmettre leur message et à faire réfléchir tout en subtilité, sans hérisser le lecteur revêche (que je ne suis pas, mais j'aime la grisaille), avec des personnages et des relations nuancées, hommes et femmes... Ce n'est pas un récit d'aventure à la "Meilleur des Mondes", c'est le quotidien d'une femme piégée dans un régime affreux... Je le conseille très évidemment