[Lieu] Rohan

[Arthur de Faisanlys]

HRP : ah je croyais que j'étais dedans, moi... ok...

" Ils sont passés à travers ce mur..." murmura Arthur en s'en approchant, l'épée dans une main, l'autre tendue devant lui pour tâter la pierre.
Il s'attendait à moitié à passer à travers, à moitié à devoir dénicher un levier caché ou appuyer sur un caillou ou... ça ce serait le boulot du rôdeur, cela dit. Percevoir les p'tits machins discrets, ce n'était pas trop sa spécialité.
Mais il fallait qu'ils trouvent vite, parce que même s'il avait toute confiance en Alurtil et en Enora, c'était toujours mieux d'être quatre ou dix face à un sorcier fou que deux.

[Elzen]

HRP : tu as rejoint cette pièce où tu as constaté leur disparition, puis un petit tour en arrière pour vérifier qu'ils n'étaient pas aux alentours, puis retour dans cette pièce-là, non ?

Manifestement, il s'agissait d'un véritable mur, et la main d'Arthur ne passa pas au travers. Restait à trouver s'il y avait moyen de l'ouvrir et comment.

« Cette porte a été ouverte il y a peu… »

Il fallut quelques instants au rôdeur pour découvrir le mécanisme, dissimulé dans une jointure entre deux pierres. Dans un léger tremblement, une partie du mur pivota pour laisser apparaître un escalier descendant rapidement vers les profondeurs. Dans l'obscurité la plus complète.

[Arthur de Faisanlys]

" Zut." dit Arthur.
Il se tourna vers le rôdeur.
" Il ne nous reste plus qu'à allumer une torche et descendre... Est-ce qu'on embarque la cavalerie ?"
C'était évidemment très littéral, concernant les gens de Rohan.
Il en profita pour détecter le mal dans l'ouverture qui venait d'apparaître. Sans doute serait-ce en vain, mais puisque c'était quelque chose dont il était capable...

[Elzen]

Pince-sans-rire, le rôdeur répondit du tac au tac.

« Les chevaux ne passeront pas, en tout cas. »

Il avait en fait entreprit d'allumer une torche dès que l'obscurité de l'escalier lui était apparue.
La détection lancée par le paladin, pour sa part, donna cette fois des résultats : l'impression était lointaine, diffuse, mais il y avait au moins un être maléfique au bas de l'escalier. Plus vraisemblablement plusieurs. Avoir davantage d'informations nécessiterait cependant de prendre le temps de scruter cet escalier.

Un petit jet de dé si tu prends l'escalier directement. Deux si tu retournes d'abord chercher du monde.

[Arthur de Faisanlys]

" On ferait mieux d'aller chercher de l'aide, vous ne croyez pas ? Je vais prévenir les autres."
Arthur fit volte-face, abandonnant Hoël une seconde devant son ouverture cachée. Il ne comprenait pas pourquoi Enora et Alurtil étaient partis devant, sans les prévenir, sans les attendre. La seule explication vraisemblable était qu'ils avaient de gros ennuis. Arthur avait l'intention de renvoyer leur éclaireur à Rohan, de placer un homme en faction devant la porte dérobée et d'embarquer le reste de l'équipe sous terre. Evidemment, avec sa chance formidable, Hoël aurait disparu à son retour...

HRP : 17 et 4

[Elzen]

Tout se passa comme il l'espérait à l'extérieur : Erwan repartit pour Rohan au galop, et les autres le suivirent à l'intérieur sans difficultés – en laissant leurs chevaux à l'extérieur. Mieux : Hoël était encore dans la pièce au moment où Arthur y pénétra. Mais plus devant le passage qu'ils venaient de découvrir : il scrutait maintenant l'ouverture béante dans le plafond.

« Je pense avoir compris ce que cette prêtresse a vu tout à l'heure. »

Avant qu'il n'en dise plus, cependant, un cri retentit derrière eux. L'un des soldats avait dégainé son épée, déclarant avoir vu quelque chose bouger. Les autres l'imitèrent, mais ne semblaient avoir rien vu.

« Il y a quelque chose dans l'air. Quelque chose qui nous fait voir du mouvement là où il n'y a rien. Et je crains que ce ne soit pire en bas. »

[Arthur de Faisanlys]

" Vous voulez dire qu'il y a comme des petites illusions ? demanda Arthur. Mais comment nous en prémunir, si c'est le cas ? Il faudrait... dissiper quelque chose, je suppose."
Il lui semblait que certaines personnes étaient plus susceptibles d'être trompée que d'autres, mais peut-être pas, il n'y connaissait rien. Et crédule comme il était, il serait le premier à tomber dans le panneau.
" De toute façon, on n'a pas le choix : les autres ont sûrement des ennuis, sans quoi ils nous auraient attendus."

[Elzen]

Hoël secoua négativement la tête : comprendre ce qui était à l'œuvre était une chose, savoir lutter contre en était une autre. Il ne disposait d'aucune capacité qui pourrait s'avérer utile face à pareille chose. Quant aux prêtres, ils semblaient avoir anticipé plusieurs formes de magie, mais pas celle-là. Il faudrait donc, pour l'essentiel, demeurer vigilants.

Plus qu'Arthur ne le fut en s'engageant le premier dans l'escalier, en tout cas : à peine avait-il avancé de quelques marches qu'il sentit qu'il avait mis le pied sur quelque chose. Une sorte de déclic se fit entendre, puis le bruit d'un mécanisme qui s'enclenche. À quelle fin ? Il n'allait sans doute pas tarder à le découvrir, mais il avait tout de même un peu de temps devant lui – peut-être quelques secondes – pour faire jouer son imagination et prendre ses dispositions.

HRP : et lancer un autre dé. Comment ça, je t'en demande beaucoup ?

[Arthur de Faisanlys]

HRP : 13, ça porte malheur

" Oups." dit Arthur.
Il n'avait aucune idée de ce qu'il avait déclenché — la fermeture de la porte, un piège à explosifs, la transformation de l'escalier en piste glissante se précipitant mille toises plus bas dans un lac de lave — et donc aucune idée de quoi faire. Bien campé sur ses pieds (tant que la marche tenait le coup), il jeta un regard désolé derrière son épaule et se prépara à... quelque chose. Qui ferait sans doute mal. Mais bon, cela faisait partie du métier, il en avait vu d'autres.

[Elzen]

HRP : ça se pourrait

La première chose qu'il remarqua fut un brusque courant d'air, qui souffla la torche allumée par Hoël. Le rôdeur, juste derrière lui, jura, et, sans doute, entreprit de la rallumer, mais le vent, qui avait semblé s'arrêter, redoubla soudain d'intensité. Il était désormais suffisamment fort pour déséquilibrer un humain. Arthur parvint à résister… du moins, jusqu'à ce que son compagnon, lui, tombe en avant, l'entraînant dans sa course.
Fort heureusement, l'escalier n'était pas aussi terriblement long qu'il l'aurait pu : la chute fut désagréable, mais elle s'arrêta relativement vite. Ils étaient maintenant au bas de l'escalier, mais la courbe de celui-ci empêchait de voir la porte par laquelle ils étaient entrés. Tout était noir aux alentours. Hoël fut le premier sur pied et aida le paladin à se redresser.

« Ma torche m'a échappé des mains. Elle doit être quelque part au sol. »

Rien ne semblait bouger dans l'obscurité. Devaient-ils tenter de retrouver l'objet à l'aveugle, attendre patiemment en espérant que leurs compagnons descendraient sur leur pieds et avec de la lumière, tenter de remonter ?

Choisir la première solution nécessitera un jet de dé supplémentaire.

[Arthur de Faisanlys]

" Où sont les autres ?" murmura Arthur en se massant l'occiput.
Si l'escalier était si court, les autres auraient dû être là. Le passage s'était manifestement refermé et il fallait espérer qu'il y aurait, dans le tas, quelqu'un pour retrouver le levier qu'avait actionné le rôdeur.
" Essayez de retrouver cette torche, je vous couvre..."
Ce serait déjà une première étape. Les renforts arriveraient peut-être entretemps.

HRP : au cas où, 3, mais le rôdeur est sûrement plus calé en TOC que le paladin

[Elzen]

Espérer couvrir quelqu'un dans une telle obscurité était sans doute plus qu'optimiste, même pour un lathandrite. Toutefois, rien ne sembla bouger pendant les quelques instants qui s'écoulèrent – durèrent-ils réellement plusieurs minutes, ou bien n'était-ce qu'une impression due au fait d'être dans un lieu inconnu sans aucune visibilité ? Difficile à dire. – avant que le rôdeur ne parle de nouveau.

« La voilà. Maintenant, la rallumer… »

Mais avant qu'il ne l'ait fait, une autre lumière s'alluma. Elle semblait venir du haut de l'escalier, mais, du fait de la courbure de celui-ci, on n'en distinguait pas encore la source. Arthur put néanmoins, grâce à elle, se faire une idée de l'endroit où ils avaient atterri : cela ressemblait énormément à une cave à vin. Si l'on exceptait l'arbalète chargée placée ostensiblement face à l'escalier et qui semblait pouvoir tirer à tout moment, sur commande d'un autre mystérieux mécanisme…

[Arthur de Faisanlys]

Ces saletés étaient construites pour traverser les armures, aussi Arthur ne se faisait-il pas trop d'illusions sur la capacité de la sienne à supporter le choc. Pendant une seconde, il songea à crier aux hommes qui arrivaient par le haut de s'immobiliser, mais cela voulait dire avertir tous les fiélons à des kilomètres de leur présence, et il renonça.
" Hoël, y'a une arbalète, là... Peut-être que vous pouvez remonter pour leur dire de s'arrêter, on ne l'a pas déclenchée en descendant, c'est qu'elle se déclenche autrement, mais le temps qu'on trouve..."
Peut-être d'une fois le rôdeur remonté, Arthur pouvait essayer de se glisser jusqu'à l'arme sans entrer dans sa ligne de mire, en rampant ou frôlant les murs, ou quelque chose du genre...

[Elzen]

Hoël jeta un regard à l'arbalète, semblant évaluer la direction dans laquelle elle était pointée, puis commença à s'avancer, prudemment, vers l'escalier. Du coin de l'œil, Arthur vit apparaître dans la courbure de l'escalier l'un des deux prêtres qui les avaient accompagné, tenant dans sa main une sphère lumineuse pareille à celle qu'Alurtil et lui avaient emporté la veille. Le paladin pouvait s'approcher de l'arme sans risquer de prendre le coup ; mais celle-ci était placée trop en hauteur pour qu'il puisse manipuler le mécanisme de ses mains…

[Arthur de Faisanlys]

De deux choses l'une : soit il pouvait donner un grand coup d'épée dedans, espérant la briser, la dévier, n'importe quoi, sans que personne ne soit encore dans la trajectoire, soit c'était impossible et le prêtre risquait d'être touché, auquel cas, tant pis, il crierait pour l'avertir du danger... A moins que l'homme ne jette un coup d'oeil dans leur direction... mais il était probable qu'à pareille distance, et en dépit de son orbe, il ne puisse rien distinguer d'utile.
Ça faisait beaucoup de si et de peut-être et de risques, aussi, mais il devrait juger de la situation dans l'instant et trancher, indéniablement.

[Elzen]

L'arme était bien à portée d'épée. Le coup partit cependant lorsqu'il frappa ; mais, dévié par le choc, le projectile se planta dans le mur sans faire de victime. Leurs compagnons purent donc les rejoindre sans encombre, signalant qu'ils pensaient être parvenus à bloquer la porte en position ouverte, pour permettre aux renforts qu'Erwan était parti chercher de les suivre sans difficultés. Il leur restait maintenant à explorer les lieux à la lueur de la sphère magique – Hoël semblant considérer qu'il n'était plus utile de rallumer sa torche. Néanmoins, une fois les dangers immédiats écartés, l'endroit continuait de ressembler à une banale cave à vin.

[Arthur de Faisanlys]

Une fois l'arbalète "désamorcée" (il valait mieux le voir comme ça), Arthur resta sur ses gardes, surveillant les lieux avec circonspection. Il laissa cependant le rôdeur s'occuper de la détection d'éventuelles portes cachées. Il fallait sans doute tirer sur une bouteille ou traverser un mur en prononçant un mot magique, mais ce n'était pas de son ressort. Il fallait espérer qu'il se montrerait utile plus tard, sans doute au moment où les démons cesseraient de jouer à cache-cache.

[Elzen]

Les autres ne se firent pas prier pour explorer les lieux. Et pour commenter la qualité des bouteilles : nombre d'entre elles avaient été de crus réputés lorsque cette cave était encore entretenue. Ce fut cependant bien Hoël qui trouva le premier un détail insolite : une petite plaque de métal recouvert de cuir dépassant d'un pan de mur à mi-hauteur. Une fois leur attention attirée par ce détail, il ne fut guère long de trouver comment faire pivoter le mur pour faire apparaître une nouvelle ouverture… et libérer l'étrange objet, que le rôdeur s'empressa de ramasser au sol. Il s'agissait manifestement d'un composant d'armure lamellaire.

« On dirait que quelqu'un a pris la peine de nous laisser des traces. »

[Arthur de Faisanlys]

Arthur fronça les sourcils. Il comprenait de moins en moins ce qui avait pu se passer. Est-ce que le Gardien était en train de démantibuler son armure pour leur laisser une piste ? Pourquoi faisait-il une chose pareille ? Etait-il prisonnier ? Si oui, comment était-il capable de coincer des morceaux de son armure dans les portes dérobées ? Cela lui semblait fortement improbable.
" Quelqu'un qui cherche peut-être à nous attirer dans un traquenard." dit-il.
En même temps, que pouvaient-ils faire d'autre, sinon s'y jeter tête baissée ?
" Bon, ben je passe devant. Je veux bien la lumière pas trop loin derrière. Sauf si quelqu'un peut d'abord détecter la présence de pièges ?"
Les prêtres et les rôdeurs savaient faire ce genre de choses... peut-être qu'au final, Arthur aurait dû surveiller leurs arrières, plutôt.

[Elzen]

Rangeant sa torche, Hoël se saisit de la sphère lumineuse.

« Allons-y tous les deux : le passage semble être assez large. »

Il descendait plus bas sous terre, toujours en tournant, mais sans escalier, cette fois. L'odeur de souffre se fit plus présente qu'à la surface. Plusieurs fois, l'un ou l'autre des deux humains eut l'impression de voir une silhouette fugitive, mais il suffit d'un regard échangé entre eux pour comprendre que l'autre n'avait rien vu : c'était ce champ d'illusion qui était encore à l'œuvre. Aucun piège n'entrava leur avancée, cependant. Mais alors qu'ils atteignaient ce qui semblait être le deuxième sous-sol, ils entendirent une voix qui, elle, semblait bien réelle. Une voix d'homme, qui semblait faire la leçon à quelqu'un.

Un autre jet de dé ou j'utilise celui qui n'a pas servi la dernière fois ?

[Arthur de Faisanlys]

HRP : Ça dépend, j'avais fait combien ? Non, c'est bon, utilise-le

Et comme c'était une voix inconnue, il s'agissait sûrement de leur cible, en train de faire la morale à un interlocuteur à moitié mort, ou enchaîné, ou désarmé, blessé, sonné, misérable... Arthur en avait fait la douloureuse expérience sur Dorrandin et, manifestement, la version hélonienne ne valait pas mieux. Les méchants avaient une propension au discours triomphant exceptionnelle, et ils savaient toujours tout sur tout.
Enfin, tant que ce démonologue était fasciné par ses propres roucoulades, il fallait en profiter... et donc s'approcher encore... et aviser quand on le pourrait... un peu plus près.

[Elzen]

HRP : Tu avais fait 3

Hoël semblait à peu près du même avis, et les deux hommes s'approchèrent aussi doucement que possible… hélas, tout ne se passa pas aussi bien qu'ils l'auraient souhaité. Non pas que ce soit leur faute : alors qu'ils n'avaient plus qu'un pas à faire pour apercevoir l'autre pièce et celui qu'ils cherchaient, le bruit d'une porte qui claque retentit soudain derrière eux, suivi d'une exclamation et des débuts d'échos d'un combat.
Naturellement, la voix s'était aussitôt tue.

[Arthur de Faisanlys]

HRP : Zut, je croyais qu'il fallait faire petit, à D&D. Si j'avais su, j'aurais relancé

Hé bouse..., songea Arthur.
Est-ce que leur petit groupe était capable de se défendre seul, telle était la question... C'était curieux qu'on les entende, alors que la porte s'était fermée... Les avaient-ils suivis ? Bref, peu importait, il fallait leur venir en aide, aussi Arthur fit-il demi-tour. Le grand méchant viendrait sans doute voir, mais finalement, ça rassemblerait tout le monde au même endroit, non ?

[Elzen]

Manifestement, ses compagnons avaient pénétré à leur suite dans le couloir, et la porte s'était refermée ensuite derrière eux. Mais elle ne l'avait pas fait seule : une créature d'aspect diabolique se tenait désormais entre eux et la sortie. C'était contre elle que les soldats – du moins, deux d'entre eux, car le couloir ne permettait pas à davantage d'hommes de se tenir côte à côte – avaient tiré l'épée. Les deux prêtres étaient passés les premiers, et se trouvaient donc maintenant en retrait. Chacun d'eux s'était mis à psalmodier.

[Arthur de Faisanlys]

Vu la disposition des lieux, vu l'étroitesse du couloir, Arthur ne parviendrait jamais à se frayer un passage jusqu'à la créature. Aussi valait-il sans doute mieux qu'il garde un oeil sur ce qui se passait, qu'il se prépare à intervenir s'il y avait une ouverture — au sens propre — mais aussi qu'il couvre leurs arrières, maintenant que le démonologue les avait entendus croiser le fer avec l'un de ses sbires. Il fit donc volte-face, cherchant Hoël du regard et regrettant (comme bien des hommes dans sa situation sans doute), de ne pas avoir des yeux dans le dos.

[Elzen]

Hoël, pour sa part, comprenant sans doute que leur effet de surprise était perdu et que la largueur du couloir l'empêcherait d'être utile à l'arrière – à moins que ce dernier point ne le désintéresse totalement – s'était élancé vers l'avant. Il n'était toutefois pas encore sorti du champ de vision d'Arthur que la voix s'éleva de nouveau, cette fois parfaitement intelligible.

« N'est-il donc pas possible qu'on me laisse travailler en paix ? »

Comme en échos à ces paroles, des fils pareils à ceux d'une toile d'araignée commencèrent à émerger tout au long du couloir, menaçant de bientôt prendre au piège tous ceux qui se trouvaient là.

[Arthur de Faisanlys]

Arthur décida de suivre l'exemple du rôdeur et le prit en chasse. Il avait noté les toiles d'araignée, bien sûr, mais il espérait que sa lame et sa célérité conjuguées suffiraient à l'en dépêtrer. Dans le cas contraire... Il valait mieux ne pas y penser pour l'heure, ça n'avait pas grand intérêt. Plus vite ils réglaient son compte au démonologue, plus vite illusions, toiles d'araignée et autres fiélons seraient de l'histoire ancienne.

[Elzen]

Arthur parvint à éviter les toiles in extremis et à passer dans l'autre pièce. Il s'agissait manifestement d'une sorte de laboratoire, séparé en deux par un mur de flammes. Du côté où Hoël et lui venaient d'arriver, Alurtil, manifestement indemne, tenait fermement son arme, mais sans personne à sa portée sur qui l'abattre. De l'autre, impossible à atteindre sans traverser la langue de feu, un homme, ressemblant beaucoup aux portraits qu'Arthur avait pu observer plus tôt dans la journée, qui tenait dans ses bras une Enora manifestement évanouie. À leurs côtés, un diablotin, sans doute celui échappé la veille, qui observait les nouveaux venus d'un air goguenard.

[Arthur de Faisanlys]

Une demoiselle en détresse ! songea Arthur en apercevant la pauvre Enora dans les bras du magicien.
C'était un job taillé pour un paladin. Il se tourna vers Alurtil.
" Vous auriez pu nous attendre !"
Il ne restait plus qu'à traverser ce mur de feu. Ça allait sûrement faire un peu mal, mais un paladin n'a pas peur d'avoir mal, surtout quand la survie d'une innocente est en jeu. Bon, sans doute pouvait-il d'abord jeter un oeil autour de lui pour s'assurer qu'il ne s'agissait pas là d'un mur activé par un petit levier qu'il suffisait de pousser... mais c'était sans doute un sortilège. Et les petits leviers, c'était le boulot d'Hoël.

[Elzen]

« J'ai préféré m'assurer de pouvoir les suivre. »

Il devait bien s'agir d'un sortilège, car les flammes redoublèrent d'intensité alors qu'Arthur approchait. Il paraissait fort peu probable qu'un humain, fut-il auréolé par la magie de Lathandre, puisse traverser pareil brasier et être toujours en état de secourir qui que ce soit ensuite.

« Si vous voulez qu'elle s'en sorte indemne, je vous conseille de reculer. »