RP libre : dans le sillage du Barde d'Argent

[Kasumi]

C'en était trop : ce suppôt du mal absolu était en train d'invoquer une armée des créatures qu'il avait juré de bannir. Mais, malgré le risque d'une attaque alors qu'il était encore seul, l'occasion était trop belle de déstabiliser le prêtre en pleine concentration. Cela pourrait faire échouer le rituel ou, mieux encore, retourner une partie des mort-vivants contre le maître qui avait besoin de sa concentration pour les dominer tous. Kasumi n'hésita plus à sortir des ombres pour lancer son plus puissant sortilège contre son ennemi :

Kasumi -> Croissance d'épines -> Grand prêtre

Il battit ensuite en retraite pour tenter d'échapper à la riposte. Désormais, il devait compter sur le retour de ses alliés, guidés par les traces évidentes qu'il avait pris soin de laisser derrière lui.

[Arnaud de Laincourt]

Kasumi n’obtint pas vraiment l’effet escompté. Peut-être son sortilège fut-il bloqué ou altéré par cet endroit perverti, mais il sembla néanmoins déranger l’infâme grand prêtre. Les prières cessèrent au profit d’un juron, puis d’un ordre cinglant.
« Débarrassez-moi de cet insecte ! »
Plusieurs des cadavres sortis de terre s’étaient effondrés, mais d’autres demeuraient debout et ils se tournèrent vers le rôdeur clerc, leurs mains décharnées tendues vers lui. Ils étaient déjà plus d’une dizaine. Cependant, bien plus dangereuses étaient les ombres qui, avec de sinistres soupires, glissaient, toujours vers Kasumi. Des ombres au milieu desquels se trouvaient des spectres.
Estimant qu’il serait de nouveau tranquille, le grand prêtre recommença ses prières impies.

[Kasumi]

Kasumi savait ne pas pouvoir mener ce combat seul. Il était assez aguerri pour combattre des morts-vivanst en surnombre mais pas s'ils étaient en outre soutenus par un puissant lanceur de sorts. Le demi-elfe choisit donc d'adopter une stratégie prudente de guérilla, prenant le soin de lancer un sortilège améliorant sa vitesse de déplacement puis tirant une flèche dans la direction du prêtre dans l'espoir de le décontenancer une dernière fois. Ensuite de quoi, il avait l'intention de se replier en quatrième vitesse et d'affronter les monstres qui choisiraient de le suivre hors de portée de l'infâme disciple d'Orcus.

[Arnaud de Laincourt]

La flèche fusa, trouvant son chemin à travers les cadavres animées et les ombres voraces. Il fallait du sang elfe pour réussir un tir pareil ! Et la flèche faillit bien s’enfoncer dans la gorge du grand prêtre. Elle fut déviée cependant, sous l’effet d’une protection magique assurément. Au lieu de perforer la gorge de l’homme, elle lui dessina un trait écarlate avant de se perdre plus loin dans la pièce.

Le prêtre, pour la seconde fois, s’interrompit. Comment cet ordure de rôdeur osait-il ? Comment ce clochard des bois, ce pouilleux inconscient, pouvait-il effrontément se dresser face à la volonté d’un prince démon ? Tout cela, Kasumi put le lire dans le regard que le prêtre lui lança. Mais le prêtre ne lui lança pas que cela. Il brandit le poing, cracha un mot de pouvoir. Kasumi crut entendre un millier de voix hurler à l’unisson. L’espace d’un instant, il eut la pensée absurde que le monde volait en éclat. Un froid mortel lui traversa le corps. Puis il y eut un choc, un cri. Il crut se reconnaître, mais ne sentait rien.

...

Une voix presque familière le tira du néant.
« Ben alors, vous faites une sieste, maître rôdeur ? »
Devant le visage de Kasumi apparut celui du guerrier nain. Le demi-elfe se découvrit assis dans le couloir, son compagnon était en train de lui faire boire le contenu d’une petite fiole. Ses forces revenaient vite, il ne devait pas être trop salement amoché. Et pourtant, il savait que la mort n’était passé bien loin.

À peu de distance, on se battait avec acharnement.

[Kasumi]

Toutes ses pensées fusèrent à toute vitesse tandis que l’instinct guerrier du rôdeur reprenait ses droits au son familier du combat. Kasumi essaya de bouger puis de se relever lentement – s’en sentant désormais la force – et répondit au nain tout en saisissant déjà son arme :

- Merci… Je crois que le prêtre n’a pas apprécié que je tente de gêner son rituel et m’a rendu la politesse. Comment se passe la bataille ? Arnaud nous a laissé quelques monstres à tuer, j’espère ?

Il n'était pas certain qu'il soit vraiment en état de se battre mais il entendait bien apporter son concours d'une manière ou d'une autre pour se rattraper de la bévue qui avait failli lui coûter la vie.

[Arnaud de Laincourt]

En vérité, Kasumi se trouva bien moins amoché qu’il n’aurait pu le croire. Il avait mal à quelques endroits, mais il semblait que ce soit uniquement dû à sa chute, pas au sortilège lui-même. Ce dernier avait dû inexplicablement échouer, ou alors, le prêtre avait mal visé dans sa fureur et le rôdeur n’en avait ressenti que la rémanence, pas les réels effets. Ses lames tenaient fermement, il estimait pouvoir agir sur l’instant.
« Hum, oui, quelques-uns, répondit Brédin, souriant. Il faut croire que, sans vous, il y en aurait eut bien plus. »

Lina était là, jouant de la rapière contre des zombis tenaces. Un peu en retrait, le mage haut-elfe brandissait la main et des projectiles magiques fusaient, allant frapper des ombres malfaisantes. Le nain, attrapa sa hache, réajusta son bouclier et se jeta dans la mêlé. L’aide de Kasumi ne serait pas de trop.

Arnaud était un peu plus loin, engagé dans un furieux corps à corps contre le grand prêtre. Sa rapière de lumière, contre l’étoile du matin dardée d’énergie impie. Face à un tel adversaire, le barde d’argent ne semblait plus si à son aise, mais il tenait bon. Le duel était acharné, passionné, deux forces fondamentalement contraires cherchant à se détruire.

[Kasumi]

Le duel entre Arnaud et le prêtre impie aurait pu constituer un spectable digne d'admiration si le danger de mort - voire pire encore - n'avait pas été si immédiat. Conscient de ses forces, il n'avait fallu que quelques instants au demi-elfe pour analyser la situation : le barde était le seul à pouvoir affronter leur ennemi, le nain était au moins aussi doué que lui-même face aux autres ennemis. Mais la puissance du guerrier serait plus utile face à des ennemis lents et résistants. Aussi Kasumi prit-il l'initiative de suggérer à ce dernier :

- Allez aider Lina contre ces zombis, moi je couvrirai notre mage !

Il invoqua le pouvoir d'Epine puis se hâta ensuite pour s'interposer face à des monstres dont il espérait interdire l'accès jusqu'au lanceur de sorts.

[Arnaud de Laincourt]

« C’est comme si ils étaient déjà plus là ! » gronda Brédin déjà au pas de course.
L’instant d’après, il plongeait sa hache dans le ventre d’un zombi. De son côté, Kasumi s’interposa lestement entre le mage et les ombres. Ses lames frappèrent, précises, létales. Et déjà une ombre retournait au néant.

La voix courroucée de Arnaud raisonnait dans la vaste salle.
« Vous avez souillé les os de mes ancêtres, Sali la crypte des justes ! Vos crimes s’arrêtent là ! »
Ce à quoi répondit le rire cassant du grand prêtre.
« Les pions de Lathandre sont toujours sans cervelle ! Vous vous agitez en vain, mon œuvre est déjà achevée ! Et bien d’autres tâches m’attendent. »
Il y eut un échange de sortilège. Un flash illumina la salle. Une colonne de feu diffusa une onde de chaleur. L’espace d’un instant, le barde d’argent et son tenace adversaire ne furent plus que des silhouettes au milieu des éléments déchainés. Puis du sang gicla, Arnaud recula. Le prêtre en profita pour faire volte-face et passer par une porte en fond de salle. Le barde pressa une main contre son flanc ouvert, la blessure se referma et déjà l’aazimar s’élançait à la poursuite du prêtre, disparaissant à la vue de Kasumi.

[Kasumi]

Le rôdeur-clerc aurait aimé lui porter assistance mais le combat que menait Arnaud était d'un tout autre niveau et il lui appartenait tout entier. Pour l'instant, le mieux qu'il puisse faire était d'aider ses compagnons de voyage à se débarasser de toutes les créatures impies qui souillaient la cave du domaine. seulement alors, lui et ses nouveaux alliés seraient susceptibles d'apporter leur soutien à l'aasimar. Kasumi avait encore quelques sorts de soin en réserve au cas où les réserves de magie du barde seraient épuisées. Jusque-là, il espérait que le noble puisse tenir bon.

[Arnaud de Laincourt]

Les zombis tombaient, les ombres s’évanouissaient...
Bientôt, il ne fit plus aucun doute, ils auraient raison de ce groupe monstrueux. Constatant cela, Brédin acheva de se libérer un passage et, de son pas pesant, partit vers la porte du fond où avaient disparût le grand prêtre et Arnaud. Le mage le rappela, Lina aussi, ils avaient tous reçu pour consigne de rester en arrière. Mais le nain, qui avait déjà croisé le barde d’argent, qui marchait dans ses pas depuis plus longtemps que n’importe qui ici, ne voulut rien savoir. Déjà, il disparaissait à son tour.
Dans le dos des aventuriers, quelques soldats apparurent, ceux du château. Dépassés par les événements, ils ne se joignirent pas moins au combat pour abattre les abominations qui souillaient cette demeure.
Kasumi, de son côté, acheva sa quatrième ombre. Il était libre de ses mouvements et encore relativement en forme.

[Kasumi]

Il vérifia que les combattants restants ne risquaient plus rien puis suivit les traces du nain pour ne pas le laisser seul face au danger. Lui aussi entendait porter assistance au Barde d'Argent si celui-ci était en difficulté mais il se sentait avant tout le devoir de protéger ceux qui avaient suivi son sillage. C'était aussi son cas, d'ailleurs, même si cela faisait moins longtemps.

[Arnaud de Laincourt]

Kasumi put gagner sans encombre la porte. Il avala le couloir de son pas rapide, tourna à un angle abrupte, s’élança dans une nouvelle portion de crypte lugubre. Il était guidé par les bruits, bruits d’un affrontement qui avait repris.
Il déboucha finalement dans une salle plus petite mais ô combien plus sinistre. Des torches verdâtres l’éclairaient et, au fond, se dressait un hôtel à la gloire d’Orcus. En ce lieu infâme, le grand prêtre semblait plus fort encore qu’il ne s’était montré précédemment. Il émanait de lui une aura de terreur et ses yeux rougeoyants étaient ceux d’un démon. Il brandissait son symbole impie et de nouveaux morts étaient vomis par la terre empoissée de sang.
Arnaud, lui, avait pleinement révélé sa nature d’aazimar. Une paire d’ailes éthérées d’ange s’était déployée dans son dos. Ses yeux d’argent brillaient d’une lueur céleste. Il hurla quelque chose que Kasumi ne parvint pas à comprendre et une déferlante aveuglante d’énergie radiante se diffusa dans la pièce, accompagnée par un vent violent. Tous les morts furent réduit en poussière et le prêtre lui-même vacilla. Le rodeur, qui pourtant fut pris dans l’air d’effet de ce puissant sortilège, ne ressentit que le vent, rien de plus.
Et au milieu de ce chaos, Brédin progressait discrètement en direction de l’hôtel avec l’intention probable de le détruire.

[Kasumi]

Kasumi était subjugué par ce combat de titan et fortement marqué par le déchaînement de puissance du combattant céleste. Il ne perdit pour autant pas tout sens de l'urgence dans laquelle la situation le mettait lui et ses alliés. La même idée que celle du nain fusa dans son esprit et il se précipita à sa suite pour l'aider à affaiblir ce qui permettait au prêtre de tirer sa puissance. Il disposait après tout de quelques sorts pour protéger Brédin ou même attaquer l'autel à son tour.