[Lieu] Rohan

[Arthur de Faisanlys]

Ce qu'il fit surtout pour éviter de se griller les sourcils.
" C'était pas forcément très malin." murmura Arthur à mi-voix, sans espérer vraiment qu'Alurtil l'entende, vu le grondement des flammes.
En fait, au fond du fond de lui-même, et malgré leur situation compliquée, il était presque satisfait de voir que même les gardiens nains formidables faisaient parfois des choses peu inspirées.
" Vous feriez mieux de vous rendre. On est plus nombreux que vous et votre feu va s'éteindre tôt ou tard, et si vous lui avez fait du mal, il vous en cuira !"
Mauvais choix de mots, mais ce brasier avait de quoi embraser l'imagination !

[Elzen]

HRP : Mes excuses.

« Plus nombreux ? N'en soyez pas si sûrs… »

Le rictus mauvais de l'homme, conjugué à une certaine vibration de l'air à ses paroles, fit un instant craindre à Arthur que les murs ne se mettent à vomir une nuée de fiélons… mais soit la chose n'était pas possible, soit le mage semblait, aussi curieux que cela puisse être, disposé à leur laisser un répit.

« Je vais répéter ce que je disais à votre camarade gardien : si vous baissez vos armes et que vous quittez mon domaine dans l'instant, je retiens mes gardiens et je promet que vous sortirez tous indemnes, elle y compris. Dans le cas contraire… ceux d'entre vous qui survivront serviront un destin plus noble en m'aidant à finaliser mes recherches. »

Ce qui ne semblait pas particulièrement agréable, à l'entendre.

[Arthur de Faisanlys]

Ah, la joie des vilains ultimatums.
" Et si vous rentriez plutôt faire vos expériences dans votre plan infernal ? On n'a rien contre les cornus, mais franchement ce n'est pas leur place, Toril. Et vous devez bien savoir que si vous nous massacrez, ou vous nous parfumez au soufre, les gens de Rohan sauront qu'il nous est arrivé quelque chose, et ils enverront des renforts, puis finalement ils feront venir quelques clercs de Luménis ou d'Eredhun, une pincée de paladins, quelques mages, et vous serez réduit à rien. Vous n'avez pas compris la première fois la notion de "faire le poids" ? Ou bien vous vous croyez surpuissant après avoir passé quelques années en Enfer ? C'est les vapeurs qui vous ont bousillé la cervelle ? Trois petits diablotins, un fiélon, deux lémures ? Vraiment ?"
Ce n'était sans doute pas très inspiré, mais ça pouvait peut-être faire diversion ?

[Elzen]

Le mage haussa les épaules.

« Tous les mêmes, prétendant lutter pour le bien, mais incapables de voir où il se situe. Bon, puisqu'il faut en passer par là… »

Mais quoiqu'il ait décidé de faire il n'en eut pas le temps : le discours du paladin avait effectivement fait diversion et permis à Hoël de dégainer une petite arbalète. Un tir précis frôla l'épaule d'Enora pour atteindre celle du mage, qui poussa un cri. Aussitôt, les flammes s'éteignirent… de même que toute la lumière de la pièce. Y compris la sphère lumineuse, comme soufflée par une vague de ténèbres.

Le rôdeur ralluma sa torche aussi vite qu'il le put. Lorsque la lumière revint, Enora était étendue au sol, toujours au même endroit, mais il était désormais possible de marcher jusqu'à elle sans encombre. D'Artheolis et du diablotin qui l'accompagnait, en revanche, plus aucune trace.

HRP : Et c'est mon 4242e message \o/
(Pour un peu, j'le postais à 0h42, même pas drôle)

[Arthur de Faisanlys]

Alors c'est que c'est presque la réponse. Mais pas complètement

Arthur ne perdit pas une seconde pour se porter au chevet d'Enora. Il fallait poursuivre le magicien, bien sûr, mais il s'était sans doute téléporté, et s'il avait filé, Hoël pouvait sans doute le pister, et puis il y avait Alurtil, aussi. Lui, il avait encore de l'énergie curative à disposition, même s'il espérait que la jeune femme n'en aurait nul besoin. Tout en s'agenouillant il demeura vigilant, garda son épée à la main au cas où.

[Elzen]

La prêtresse semblait indemne. Inconsciente, peut-être pas pour une cause naturelle, mais, pour autant que le paladin pouvait en juger, elle n'était pas blessée ni contusionnée.

Au bout d'un instant, toutefois, la luminosité faiblit : après s'être assuré que les environs immédiats semblaient sans dangers et qu'Arthur ne les appelait pas à l'aide, Hoël et Alurtil avaient tourné les talons en direction du couloir, où l'on n'entendait plus aucun bruit de la part de leurs compagnons ou de la créature qu'ils combattaient…

[Arthur de Faisanlys]

HRP : sorry, j'avais zappé

Sans faire de cérémonie, Arthur la chargea sur son épaule, avec délicatesse mais pragmatisme. Il voulait garder une main libre, même si pour manipuler son épée, c'était limite à moyen terme. Persuadé qu'Alurtil et Hoël s'en sortiraient sans lui (de toute façon, il était impossible de combattre à trois de front dans ces couloirs), il décida d'examiner la pièce, au cas où le chemin emprunté par le magicien et son sbire lui apparaîtrait dans un morceau de plan abandonné quelque part... S'il entendait des appels, cependant, il reviendrait bien sûr rapidement en arrière.

[Elzen]

HRP : pas de souci. Comme tu as pu le remarquer, je n'étais moi-même pas super dispo, de toute façon.

La seule source de lumière restante provenant maintenant du couloir, fouiller les lieux n'était pas aussi évident que cela aurait pu l'être. Toutefois, Arthur y voyait assez pour constater que la pièce semblait n'avoir pas servi depuis qu'Artheolis avait été envoyé dans les plans inférieurs. De nombreux ustensiles de verre dont il ne comprenait pas toutes les fonctions étaient couverts d'une telle couche de poussière qu'il fallait les frotter pour constater qu'il avaient été transparents. Et si cette poussière semblait avoir été remuée à quelques endroits, aucun objet récent ne semblait posé là.

Au bout d'un instant à fouiller, cependant, son fardeau commença à s'agiter légèrement…

HRP : on reprend les bonnes vieilles habitudes et tu me lances un D20 ?

[Arthur de Faisanlys]

HRP : 11


Conscient qu'Enora allait sans doute s'éveiller, soucieux qu'elle ne se vexe pas de la manière cavalière dont il la portait, il rengaina son épée et fit basculer la prêtresse entre ses bras. On n'y voyait pas grand chose mais il décida de se porter vers le couloir, dans l'idée de rejoindre les autres et de retrouver un peu plus de lumière. Il ne restait rien d'intéressant dans ce laboratoire, de toute façon.

[Elzen]

Ça fait déjà tout ce temps-là que je n'ai pas pu repasser ? Le temps passe trop vite !

Il parvint sans encombre jusqu'au couloir, la jeune femme dans ses bras. Du coin de l'œil, il aperçu ses compagnons en train de déblayer le passage des toiles d'araignées – manifestement particulièrement nombreuses et gênantes, même pour le résultat d'un sort –, la créature qui les avait attaqué plus tôt ne semblant plus être présente. Presque aussitôt, cependant, il eut l'impression que quelque chose n'allait pas. Fut-ce le sol qui se déroba sous ses pieds ou les murs qui se mirent à tourner ? Difficile à dire, mais tenir une jeune femme dans ses bras ne l'aidait pas à réagir vite face à quelque chose de ce genre. Il perdit l'équilibre, et l'espace d'un instant, tout devint noir.

Lorsqu'il rouvrit les yeux, Enora était manifestement bien éveillée et penchée sur lui, semblant chercher à déterminer s'il allait bien. Derrière elle, et en fait tout autour d'eux, il pouvait discerner ce qui ressemblait aux barreaux d'une cage.

[Arthur de Faisanlys]

La première pensée qui traversa l'esprit d'Arthur fut que s'il ne mourrait pas dans les heures à venir (au cours d'une expérience diabolique visant à l'affubler d'une paire de cornes, plus que probablement) Sire Othon se chargerait de l'étriper. Cette pensée l'emplit un instant de panique — le temps de deux ou trois battements de coeur, pas plus — puis, paradoxalement, il sentit un immense calme l'envahir. Les choses étaient à nouveau incroyablement mal embarquées et ce n'était même pas vraiment une surprise. Dire qu'il était censé attendre à l'auberge, les fesses sur une chaise, à frotter le cuir de sa selle. C'était un test, ils l'avaient dit, explicitement, pour voir s'il était capable d'obéir aux ordres. Et bien, révélation !, il en était incapable. A cet instant, il réalisa qu'il n'était sans doute pas fait pour ce métier. Que son père, aussi rustre soit-il, avait eu raison depuis le début. Il n'était pas de la bonne étoffe. Et exactement comme son père, son problème principal, c'était l'autorité.
Un Maelwedd reste un Maelwedd. Ce n'était pas pour rien que le symbole familial était le taureau. Il y avait un sens là-dessous.
Il s'efforça d'esquisser un sourire. Il pensait aller bien. Peut-être. Il ne le saurait pas avant d'avoir essayé de bouger... peut-être s'asseoir, pour commencer ?

[Elzen]

Pauvre Arthur… il ne faut pas le prendre comme ça, voyons

« Bon, au moins vous avez l'air d'aller bien… »

Rassurée sur son sort, la prêtresse se releva pour observer les environs. Une sorte de laboratoire, assez ressemblant au précédent, mais dont la poussière semblait bien davantage avoir été secouée. Et au milieu duquel trônait une grande cage dans laquelle ils étaient enfermés. La disposition de la pièce suggérait qu'elle avait été aménagée dans le but d'observer la créature en cage et sans doute de faire des expériences sur elle… restait à savoir si le fait que cette créature soit une paire d'humains avait été prévu de longue date ou non.

« J'étais contente de venir ici, mais pour être honnête, là tout de suite maintenant, j'aimerais bien retourner faire la fête dans mon temple. »

Ce qui semblait compromis, dans l'immédiat.

[Arthur de Faisanlys]

" On peut faire la fête ici, si vous voulez. Je suis sûr que vous connaissez de chouettes chansons, et je ne danse pas trop mal." dit Arthur avec le sourire.
Pouvait-il continuer à vénérer Lathandre sans être paladin ? Armand de Faisanlys lui laisserait-il son nom ? Et que dirait Chandara ? Pourrait-elle encore aimer un garçon qui serait, quoi, mercenaire ?
" De toute façon, on ne peut pas faire grand chose d'autre... Je suppose que vous n'avez pas à votre disposition des sorts d'ouverture de cages ?"
Il allait falloir compter sur une intervention extérieure. Hoël et Alurtil ne semblaient pas dans les environs immédiats, ce qui la rendait possible, et même probable, quant on avait le coeur lathandrite... Evidemment, un paladin était censé sauver les autres, et pas le contraire, mais comme il s'était fait une raison à ce sujet, ce n'était au final qu'un détail.

[Elzen]

HRP : vraiment désolé pour le rythme… ça devrait revenir à la normale très bientôt.

« Je n'ai pas pensé à mémoriser ça, non… »

Elle pencha la tête et lui adressa un sourire.

« Ceci dit, c'est rassurant d'être avec un paladin, même si on est coincés ici. »

Elle sembla sur le point d'ajouter quelque chose – peut-être à propos du fait de faire la fête ? –, mais fut interrompue par un bruit provenant d'une pièce voisine. Le bruit d'une clef tournant dans une serrure.

[Arthur de Faisanlys]

HRP : J'ai beau être lathandrite, j'ai comme un doute...

" C'est l'aura." dit Arthur, son attention déjà sur la porte qui allait s'ouvrir.
Il se releva promptement. Il ne voyait pas bien ce qu'il allait faire, cela dit. Soit c'était la cavalerie, soit c'était l'ennemi, et si c'était l'ennemi, à part faire écran de son corps, et bien... les options étaient limitées. Il pouvait éventuellement parlementer avec le sorcier mais son expérience en la matière lui disait qu'il ne ferait que précipiter leur trépas... surtout si le dénommé — oups, son nom lui avait échappé — se révélait prompt à la colère.

[Elzen]

HRP : Meh

Ce fut Artheolis.

Le magicien pénétra dans la pièce et regarda aussitôt vers la cage.

« Ah, vous êtes réveillés, finalement. Je n'aurai donc pas besoin de faire usage de ceci. »

Il posa sur une table près de lui ce qu'il tenait dans les mains – qui ressemblait à un nécessaire de premiers secours – et s'approcha d'eux.

« Vous m'excuserez des conditions dans lesquelles vous profitez de mon hospitalité, mais compte tenu de la façon dont s'est déroulée notre dernière conversation, je préfère ne pas prendre de risques. Vous serez néanmoins heureux d'apprendre que la plupart de vos autres camarades sont sortis d'ici indemnes – et que les renforts que vous attendiez campent maintenant autour de ces murs, comme vous l'annonciez. »

Chose qui ne semblait pas l'inquiéter le moins du monde.

[Arthur de Faisanlys]

Cela n'inquiétait pas particulièrement Arthur non plus. Cela aurait pu le rassurer, mais il était conscient du fait que le magicien pouvait les tuer et se téléporter ailleurs avant même que le premier soldat ait posé le pied dans les ruines. L'un dans l'autre, qu'ils soient là ou pas là, ça ne changeait pas grand chose. Ou plutôt si : ils avaient moins de temps car Artheolis était un peu poussé dans le dos...
" Si vous laissiez partir mon amie ? demanda Arthur. Un cobaye, c'est suffisant, non ?
Il se demanda s'il devait promettre d'être sage en échange, mais s'il était paladin, capituler c'était mal, et promettre c'était contraignant, mais comme il n'était plus tout à fait sûr d'avoir envie d'être paladin, peut-être qu'il pouvait promettre, puis trahir sa promesse, après tout il avait trahi la promesse qu'il avait faite à sire Othon de rester sage... Il ne savait pas rester sage, même s'il en avait très très envie. Du coup, comme ses pensées étaient embrouillées, il n'ajouta rien.
De toute façon, c'était le moment où les grands méchants exposaient leur plan machiavélique, non ?

[Elzen]

Enora parut sur le point de protester. Artheolis ne lui en laissa toutefois pas le temps.

« Vous sortirez tous deux d'ici en temps utile. J'ai toutefois quelques petites choses à terminer ici, et compte tenu du tempérament de vos camarades, il me paraît préférable de garder autant de… garanties que possible. »

Le magicien passa un instant à dévisager le paladin.

« Soit dit en passant, vous me rappelez quelqu'un, mais je n'arrive pas à me remémorer qui. »

[Arthur de Faisanlys]

" Vous, vous ne me rappelez personne." dit Arthur.
Il battit en retraite vers le fond de la cage, et se détourna, observant les lieux avec un intérêt tout à fait feint. Pourquoi fallait-il qu'il tombe encore sur un vieux copain des Maelwedd ? Cette île était trop petite. Mercenaire en Féérune, loin quelque part, dans le nord, là où personne ne sait même qu'il existe un endroit qui s'appelle Hélonna. Enfin... C'était un voeu pieu. Pour l'heure, il devait se contenter de jouer les otages, quelque chose dont il avait déjà une fameuse expérience, et Artheolis semblait bien moins pire que les Mélandiens qui l'avaient séquestré et torturé en Dorrandin. Il pouvait s'en accommoder : ce serait assurément moins long et moins douloureux.
Il ne prêta par ailleurs aucune attention à ce que pouvait bien faire le magicien. Il ne pouvait de toute façon pas intervenir. S'il y avait des pots cassés, et bien... il serait toujours temps d'aviser plus tard.

[Elzen]

Il demeura quelques instants dans la pièce, s'occupant à des tâches dont Arthur ne put guère déterminer la nature en y prêtant si peu d'attention. Il finit cependant par interrompre ses activités et se diriger vers la sortie ; mais s'arrêta tout de même avant de sortir pour observer de nouveau le paladin.

« J'y suis : un petit gratte-papier sans ambition de l'université de Lumenis, à l'époque où j'y avais encore mon poste. La ressemblance n'est pas frappante, ceci dit : vous avez beaucoup plus d'allure que lui. »

Il quitta la pièce sur ces mots. Enora attendit qu'il se soit éloigné pour reprendre la parole.

« Vous pensez qu'on pourrait essayer de parlementer avec lui ? Je dois dire que, maintenant qu'il ne m'utilise plus comme bouclier contre vous, il a l'air moins terrible que ce que j'imaginais. »

[Arthur de Faisanlys]

" Mais l'air ne fait pas la chanson." dit Arthur en reportant son attention sur elle.
Il poussa un bref soupir.
" Qu'est-ce que vous voulez qu'on lui dise ? Que ce qu'il fait est mal ? Que les autorités finiront par le rattraper ? Que s'il nous laisse partir, on promet de le laisser partir aussi ? Je dois avouer que je ne vois pas bien... Vous voulez le faire parler de son enfance et lui dire que sa maman serait très déçue ? Ça marche dans certains romans, c'est vrai... Mais c'est un type qui fraie avec les démons depuis des années, qui a même survécu à habiter chez eux... C'est pas exactement n'importe quoi, d'habiter chez les démons."
Il eut un sourire las.
" Vous pourriez essayer de le séduire, je suppose. C'est un peu dégoûtant, mais vous n'êtes pas paladine, vous... Vos options sont nettement plus larges que les miennes. Et même si je tentais le coup, je ne suis pas sûr d'être son genre. C'est un intello. Il était prof à l'unif. Enfin, sans doute plutôt assistant, ce qui explique toute la frustration."

[Elzen]

Ses remarques semblèrent amuser la prêtresse.

« Vos profs à vous devaient être terribles… »

Elle redevint toutefois sérieuse.

« Je me disais justement… s'il a passé tant de temps chez les diables ou chez les démons, surtout après avoir été chassé de Luménis et attaqué dans ses domaines familiaux… peut-être qu'on pourrait essayer de se montrer gentils avec lui ? Ça doit faire tellement longtemps que ça ne lui est pas arrivé que c'est sûrement ce qui le déstabiliserait le plus, à mon avis. »

Elle porta la main à ses cheveux, comme pour se recoiffer.

« Je peux peut-être essayer de faire quelque chose, oui. Vous trouvez que j'ai l'air séduisante ? »

Arthur ne pouvait pas jurer qu'il n'y avait pas un soupçon de sous-entendu dans la question.

[Arthur de Faisanlys]

Mais Arthur était un garçon très premier degré.
" Aussi séduisante que la situation le permette."
Sans le moindre sous-entendu de sa part. Il y avait séduisante, et puis il y avait Chandara.
" C'est très lathandrite de votre part, d'être gentille avec un méchant. Mais je pense que, normalement, la mansuétude vient après le repentir. Je suis sûr qu'il a plein de circonstances atténuantes, mais il a quand même envoyé des vargouilles et des diablotins semer le chaos dans Rohan. C'est un sale type, quelles que soient ses misères."
Il haussa les épaules.
" Est-ce que vous allez le séduire pour le faire changer de bord, ou bien pour que je puisse l'assommer pendant qu'il regarde ailleurs ? Je ne suis pas complètement sûr que ce soit en accord avec mon code d'honneur, mais j'ai décidé que c'était jour de congé."

[Elzen]

« Lathandre n'a pas le monopole de la bonté, vous savez ! »

Elle sourit.

« Notre-Dame de la Joie nous encourage à rassembler jusque nos ennemis dans nos fêtes. Je ne sais pas si on ira jusque là avec celui-ci, mais ça doit valoir le coup d'essayer. En revanche, je n'ai aucune idée de la façon dont m'y prendre. C'est la première fois que je me retrouve dans une situation de ce type, et… »

Un bruit la fit s'interrompre. On aurait dit que quelqu'un était de nouveau en train de s'occuper de la serrure. Mais sans clef, cette fois.

[Arthur de Faisanlys]

" Vous pourrez danser avec lui une autre fois, je crois que voici la cavalerie." dit Arthur.
Artheolis était quand même un type bizarre, plein de morgue et de confiance, et puis son repaire était comme un fromage à trous. Est-ce que les mages n'avaient pas plein de sortilèges pour défendre leurs cachettes ? Mais Alurtil était évidemment un expert... et sans doute plus expérimenté qu'un dément qui avait passé son temps à faire des expériences contre-nature à la place de s'entraîner à des choses utiles.
" Bon, même si on nous libère, il faudra encore le rattraper... donc on peut quand même garder l'idée."
Et puis c'était peut-être un piège, comme dans cette chanson avec les dix petits enfants et l'ogre, où un de plus se fait capturer à chaque couplet, jusqu'à ce qu'ils finissent tous en tourte.

[Elzen]

Il fallut quelques instants, mais la porte finit par s'ouvrir. La silhouette de la personne qui venait de crocheter la serrure se redressa et entra dans la pièce. Une seule silhouette. Féminine. Et cornue.

« Oh, vous êtes là. Eùh… salut ? »

La jeune tieffeline qu'ils avaient laissée au temple de Lliira fit un pas en direction de la cage, visiblement peu rassurée, regardant autour d'elle comme si elle s'attendait à ce que tout geste brusque de sa part déclenche un piège.

[Arthur de Faisanlys]

Arthur faillit rire. Ce n'était pas vraiment la cavalerie qu'il avait imaginée — il l'avait visualisée barbue, de petite taille, et sans cornes — mais cela n'avait pas la moindre importance. Comme il se fichait pas mal de savoir comment elle était arrivée jusque là, s'était glissée dans le repaire du mage puis avait crocheté — à l'ancienne, en plus — la porte de son laboratoire. C'était cocasse, mais c'était efficace, et il n'était pas du genre à faire la fine bouche en ces matières.
" Salut. Oui, on est là. Quelle heureuse rencontre. Je ne sais pas quel bon vent vous amène, mais nous serions ravis de sortir prendre l'air. Si vous avez encore un rossignol à disposition..."

[Elzen]

« C'est demandé si gentiment… »

Finalement parvenue jusqu'à la cage, la tieffeline se pencha sur la serrure pour se mettre à l'ouvrage, avec un sourire mutin.

« Mais comment êtes-vous arrivée là, au juste ?
– Oh, bah, ce sont les soldats qui sont venus me chercher dans votre temple. À ce qu'il paraît, vous leur aviez dit que je n'était pas dangereuse – merci, d'ailleurs –, et comme je connaissais ce malade, ils s'imaginaient que je pouvais leur être utile. Je n'ai pas trop eu l'occasion de savoir à quoi, d'ailleurs : quand on est arrivé sur place, il y avait un genre de barrière magique autour des ruines, et chaque fois qu'ils ont essayé de passer, ils sont restés coincés dehors. Par contre, quand ils insistaient trop, il y avait des fiélons qui sortaient. »

[Arthur de Faisanlys]

Mais vous, curieusement, cela ne vous a pas empêchée d'entrer, songea Arthur. Sans doute parce que vous êtes un peu un fiélon vous-même.
Il se demanda une seconde s'il était bien acceptable, pour un paladin, d'être sauvé par un démon. Mais dans le fond, il ne se sentait plus tellement paladin. Les paladins étaient acteurs de leur vie, maîtres de leur destin, c'étaient des héros, debout sur le champ de bataille, et lui, il en était réduit à attendre qu'un tieffelin vienne le délivrer. Il ne serait certainement jamais dans aucune chanson de geste, mais il avait ses chances dans le domaine de la ritournelle humoristique.
Finalement, en réalité, tout ça ne l'atteignait pas vraiment. Il ferait de son mieux au moment opportun, et en attendant, il pouvait laisser les choses se dérouler comme elles l'entendaient, il n'avait de toute façon que peu de moyens d'action et pas de prise sur les événements... Il ne doutait pas qu'Enora, plus curieuse que lui, poserait les questions nécessaires. Et quel que soit le moyen tordu par lequel la tieffeline — si elle avait un nom, il l'avait complètement oublié — avait réussi à les atteindre, quelle importance ? La seule chose qui comptait, c'est qu'elle allait les tirer de là.

[Elzen]

HRP : gros événement associatif et déplacement pro aux horaires très mal choisis : check. Normalement, maintenant, à part les cours tôt le matin, plus trop de gêne pour la fin.

Il supposait bien concernant Enora, qui demanda des précisions sur ce qui se passait à l'extérieur, et sur la façon dont la tieffeline était entrée. Et il supposait également juste sur ce dernier point : si les soldats n'avaient pas essuyé de pertes depuis qu'ils étaient arrivés sur les lieux, ils semblaient irrémédiablement bloqués à l'extérieur. Mais la jeune femme avait supposé que si la barrière laissait passer les fiélons, elle avait peut-être une chance de se faufiler… et cela avait fonctionné.

Tout au long de son récit, la demoiselle avait continué son travail, et la cage finit par s'ouvrir.

« Bon, j'espère que vous avez des idées pour la suite, parce qu'en fait, je me suis complètement perdue en venant ici et je me demande ce qui m'a pris d'entrer. »