[Lieu] Les portes de Manost

[Althéa]

"Votre maison ...", le garde laissa entendre toute sa suspicion dans les deux mots et surtout son silence.

"Et puis-je savoir où est votre maison et ce que vous faites là-bas ?"

Son subalterne haussa les sourcils mais se garda bien d'intervenir.

[Oblivion]

Oblivion scruta la personne qui l'interrogeait. Il savait que les guildes de Manost lui avait manqué. Alors qu'il etait un peu perdu dans ses pensées, la sphere oscilla un peu dans sa besace. Une petite vibration qui lui rappela pourquoi il etait partit si longtemps. Il regarda sa besace et reprit la Parole.
"J'appartiens aux guildes de Manost, j'etais ... " Il marqua une pose... "Je suis un de ses membres. J'ai du partir en quête de moi-même il y a quelques années".

La voix d'Oblivion était douce et calme. Il avait pleins de souvenirs qui revenait de toutes les quêtes et aventures menées. Les amis absents, ceux qui ont finit par quitter Manost, les choses avaient changées.

[Mortis]

(HRP : Coucou ! Du coup c'est moi qui vais gérer ton retour. )

Les deux gardes levèrent un sourcil, puis le supérieur hiérarchique prit la parole.

- Quelques années ? Eh bien... La ville a beaucoup changée sans doute depuis votre départ...

Visiblement contrarié il préféra revenir à des questions plus factuelles.

- Vous avez des armes ou des objets spéciaux à déclarer ?

[Mornagest]

Jamais il n'avait imaginé pareil spectacle. Henk était habitué aux forêts, aux montagnes, à toutes sortes de paysages naturels époustouflants. Il avait découvert la mer en suivant la voie côtière qui lui avait permis de rejoindre Manost tout en évitant les tribus orques qui auraient pu le menacer. Il avait également dû repousser un guet-apens mal agencé par deux brigands inconscients de la force qu'un demi-orque pouvait receler. Bref, le trajet n'avait pas été monotone, mais il trouvait maintenant son apogée avec la vue des murailles de la cité du Vigilant, sorte de forteresse imprenable et étincelante.

Tout cela était si grand ! Il en était intimidé, et il choisit de s'asseoir un moment pour contempler la cité et se donner suffisamment de contenance pour aller s'approcher des portes, au bout de la route.

Beaucoup de gens allaient et venaient ; des marchands, des paysans, des soldats, des enfants... chacun vaquait et personne ne semblait guère faire attention à lui. Henk, au contraire, nota qu'il y avait énormément de variété chez ces personnes : des pauvres, des riches, des humains, des elfes, des nains... il ne vit pas de demi-orque, mais il était le seul de son espèce qu'il connaissait, aussi ne trouva-t-il pas cela étrange.

Après encore de longues minutes de marche à éviter les groupes de gens, Henk finit par arriver devant le poste de garde et attendit tranquillement que son tour vînt. Il en profita pour examiner une fois encore les lieux. Que de gens... que de bruit ! Heureusement qu'on lui avait suggéré de ne rester que quelque temps ici, même s'il n'était pas sûr de savoir si c'était long ou pas.

[Mortis]

Un garde se tenait là devant lui, un demi elfe au vu de ses oreilles pointues mais de ses trait plus rond qu'un elfe normal, la cinquantaine visiblement, il tenait un ensemble de de parchemin, qu'il remplissait à chaque nouveau venus.

Le garde toisa Henk de bas en haut, machinalement, visiblement rompu à une sorte de routine. Il sembla un peu surpris, sans doute les demi-orcs n’étaient pas très courants comme visiteurs.... mais il repris sa routine et demanda d'un ton neutre.

- Nom et raison de votre venue à Manost.

[Mornagest]

L'attente n'avait pas été si longue, finalement. Henk avait à peine eu le temps de préparer une réponse aux questions qu'on lui poserait sur son histoire, sa famille adoptive, son village... et tout cela fut balayé par la simplicité mécanique de l'apostrophe du garde. Il en fut presque déçu, mais se donna une contenance. Le garde avait sûrement beaucoup de travail, au vu de la foule qui passait par là, et il comprenait fort bien qu'il ne pouvait pas écouter les récits de chaque passant.

Henk s'éclaircit la gorge puis répondit :

"Henk. Je... suis là parce que j'ai dû quitter mon village." Outre sa diction hésitante, sa réponse était tellement vague qu'elle pouvait susciter des interrogations. Ou au contraire, laisser de marbre le factionnaire.

[Mortis]

Il prit quelques notes. Et s’arrêta et leva les yeux lorsque Henk mentionna qu'il avait "DÛ" quitter sont village, puis demanda laconiquement :

- Réfugié de la guerre avec Melandis ?

Son air était et restait immuablement neutre, mais au moins le demi-orc avait réussit à capter son intérêt.

[Mornagest]

Il comprit qu'il avait peut-être trop parlé pour passer inaperçu. Mais la question du garde le laissa perplexe. Une guerre ? Melandis ? C'était un nom qu'il ne connaissait pas. Il n'eut cependant pas la présence d'esprit de mentir.

"Euh. Non. Je suis parti de chez mon village parce que des orques me veulent du mal." Finalement, c'était un assez bon résumé de sa situation. Restait à espérer que le garde se satisfasse de cette réponse.

[Mortis]

Ce coup ci le garde leva un sourcil, qui trahit une pointe d’inquiétude, il pinça ses lèvres.

- Des orcs ?

Il le toisa à nouveau, puis pris à nouveau quelques notes.

- J'en référerai à ma hiérarchie... De quel village venez-vous ?

[Mornagest]

Il avait réussi à inquiéter le garde, maintenant ! Voilà qui n'était pas du tout dans son intention initiale.

"Oh euh, faut pas avoir peur, je viens de loin. Le village c'est un petit village, il n'a pas de nom. On l'appelle le village, chez nous. C'est près des montagnes."

Il se sentait un peu bête de ne pas pouvoir préciser davantage l'endroit d'où il venait. Honnêtement, il n'aurait pas pensé alerter ainsi le garde pour ses affaires à lui.

[Mortis]

Il accueillit la réponse imprécise du demi-orc avec un masque de neutralité. s'il était agacé il ne le montrait pas.

- Sans doute la cordillère du faucon. Merci de nous avoir prévenu.

Il fit un petit signe de la tête marque de reconnaissance sans doute, donna un bout de papier à l'un de ses collegues, un humain assez grand et roux.

- Va porter sa au capitaine.

Le garde roux partit sur l'instant au petit pas de course. Puis le garde demi-elfe retourna à sa routine de questions

- Bien. Avez quelque chose à déclarer ?...

Demanda-t-il.

- Comme des armes ou des marchandises ?

Il précisa sans doute par prudence.

[Mornagest]

La Cordillère du Faucon, voilà. Ce nom lui évoquait quelque chose, même si la plupart du temps, les gens du village nommaient les différents pics par un nom distinct, et non l'ensemble comme une entité unique. Comme tout cela lui manquait !

Henk observa le petit manège du garde qui confia à un de ses collègues un morceau de papier. C'était plutôt fascinant de voir à quel point ils sacrifiaient du papier pour lui - ou du moins le supposa-t-il. Le papier était rare et cher, et au village, les quelques livres que la communauté possédait étaient soigneusement consultés et entreposés à l'abri de l'eau et de la lumière.

Il redescendit sur terre lorsque le soldat l'interrogea à nouveau.

"Euh. Oui, j'ai une hache, là." Il tapota le manche de son arme attachée à la ceinture, une énorme hache aussi haute qu'un humain. "Et gros bâton pour assommer les méchants pas trop méchants. Je ne tape pas tout le monde, juste quand on m'attaque." Il s'essaya à un sourire, sans savoir si l'effet produit était celui escompté. Ses dents ressortaient énormément lorsqu'il souriait, et quand on ne le connaissait pas, on pouvait prendre cela pour un rictus agressif. Heureusement, son ton, lorsqu'il parlait, était calme, et le garde comprendrait peut-être son intention.

Il omis cependant de signaler le contenu de son sac, et notamment la tête de l'orque qu'il avait tué lors de l'attaque, quelques semaines plus tôt. Il ne savait pas encore ce qu'il pourrait en faire, mais avait vaguement dans l'idée d'intimider les gens qui lui chercheraient des misères. La tête avait un aspect répugnant, enduite de goudron comme elle l'était.

[Mortis]

(HRP pour info le bout de papier c'est un palimpseste. )

Le garde regarda la hache et son assommoir et répondit calmement.

- Les combats sont interdits en ville, le guet de la cité est particulièrement vigilant et la période n'est pas à la tolérance. De plus dans ce quartier je vous deconseil de montrer votre hache au grand public... Vous êtes prévenu.

Visiblement il ne voulait pas en dire d'avantage et changea de sujet.

- Bien je n'ai plus de question. Si vous désirez vous loger, il y a le Loyal Paladin, c'est une bonne auberge. Il se trouve dans le quartier des Arcades. Si vous êtes perdus demandez aux habitants, l’établissement est connus de presque tous ici.

Le garde lui tendit le doigt vers la grande rue qui se trouvait derrière la porte, elle semblait s'engouffrer dans la ville jusqu'à atteindre d'autres fortifications.

[Mornagest]

hrp : ouf ! Mais Henk ne comprendrait pas si on lui donnait ce mot

Henk hocha la tête vigoureusement. Il n'était pas là pour chercher des ennuis ; au contraire, il voulait que les ennuis cessent de le chercher, lui.

"Merci à vous. Je vais voir là-bas pour trouver un lit, alors." Il salua le garde d'un petit geste de la main, puis s'empressa de dégager la route tout en restant le plus discret possible. Difficile, dans un lieu pareil où il était visible comme le nez au milieu de la figure : un demi-orque qui ne cherchait pas à en imposer à tout bout de champ...

Il se mit en quête de l'auberge renseignée. Le Loyal Paladin. Ça donnait le ton de l'ambiance en ville... au moins, il ne se laisserait pas emporter par un excès de consommation de bière.

En route vers le Loyal Paladin

[Guinch]

Les cailloux roulant sous ses chausses, agrippant fermement la branche élaguée qui lui faisait office de bâton de marche, Runhildë s'arrêta pour ménager ses mollets et embrasser la vision des murs de la cité bénie... L'amour d'une divinité ne signifiait soudain plus grand chose, quand elle était terrassée par un autre membre du panthéon, et les ennemis de la ville avaient su profiter de pareille opportunité.

Mais Manost était bien mieux lotie que ses anciens territoires, que la sœur hospitalière d'Ilmater avait arpenté en tous sens ces derniers mois, Manost avait la cordillère du Faucon et ses fortifications.


"Ilmater pardonne-moi, mais mes souffrances sont tes souffrances... Alors tu peux aussi profiter de mes ruminations."


Avec un sourire entendu, la religieuse baisa du bout des doigts la paire de lourds gantelets pendus à son cou avant de guetter les cieux ; pas de signe, comme à son habitude, le bienveillant souffrait avec silence les interminable jérémiades de sa dévote rondouillarde.

Ainsi, elle reprit la marche et acheva le dernier bout de route la séparant des portes de sa ville natale.


Vêtue de sa tenue de route bleue nuit, culottes bouffantes et hautes chausses de cuir usé, portant sa chemise de mailles soigneusement graissée et recouverte d'un tabard blanc, la grande bien portant religieuse était chargée comme une mule... Deux larges besaces lui battant les hanches, ses gantelets pendus à son cou par leur corde de pénitente écarlate ; porté sur l'épaule de la grande femme, un mannequin de bois plus petit qu'une quintaine et démonté, dont certains attributs dépassaient du sac à dos aussi bourré de vêtements.


"Arrête de te plaindre Rolf, nous sommes presque arrivés, tu vois bien!"


C'est ainsi, qu'elle s'arrête à distance de jet de pierre des portes et des gardes, leur donnant un coup d’œil intéressé pour savoir à qui elle avait affaire... Avec tous ces bouleversements, elle ne savait guère à quoi s'attendre, la Manost d'antan était partie avec Helm.

[Mortis]

Deux gardes se trouvaient en faction devant la porte de la muraille extérieure, l'un était un humain grand rouquin avec une moustache longue et taillée en pointe, l'autre était un soldat plus petit imberbe et bedonnant. Le premier semblait regarder la nouvelle venue, (ou "revenue") avec surprise.

- Tient la Runehildë est revenue...

Dit-il, alors qu'il semblait la connaitre, et la reconnaitre. Le second quant à lui regardait la scène d’œil intrigué et légèrement inquisiteur.

[Guinch]

Runhildë constata avec un peu de soulagement et une pointe de fierté que les gardes aux portes de Manost arboraient la livrée de la garde de la ville, et non celle d'un quelconque ordre militant.

Deux beaux spécimens d'honnêtes manostiens ayant poussés directement dans leurs chausses de gardes à l'aide d'un solide régime de cochonnaille, tabac à priser, vin aigre et mauvais temps.

Avec un sourire goguenard, la religieuse avança à deux pas des deux bonhommes en dandinant un peu du postérieur.


"La bonne journée!"


Runhildë se délesta du poids mort de son mannequin, plantant son pied dans le sol et appuyant son coude sur l'épaule de "Rolf".


"Je suis sœur hospitalière d'Ilmater, puisse-t-il vous soulager d'vos misères! Je me rends au temple pour y prendre résidence. J'ai point sou vaillant et guère d'autres possessions que les attributs de mon sacerdoce, mais je suis pas mauvaise bougresse alors dites-moi si j'peux faire quelque chose pour vous, les garçons."


Un coup d’œil plus appuyé à l'échalas rouquin à moustache mit la puce à l'oreille de la sainte bonne femme, cependant... Sous ce bel air travaillé d'indifférence digne de piquier, se trouvait quelque chose de familier.


**Moustache? Hmmm, les moustaches ça raccourcit les nez crochus et ça dissimule les ratiches du bonheur. OH!OH!OH! MAIS OUI!**


Sœur Runhildë se claqua la cuisse de façon sonore et interpella le garde d'un air conspirateur.


"Dites, vous, là... Reprenez-moi si j'me prends les pieds dans l'tapis du Diacre, mais vous seriez pas l'Bernard, deuxième fils du maréchal-ferrant?"

[Mortis]

La tenue de la garde était la même oui, on aurait pu la décrire comme "de gris et de fer" ce qui était un peu la devise officieuse de la cité de Manost. Le Gaillard roux, répondit par un sourire amusé et un peu ému, comme s'il retrouvait une amie de vingt ans.

- Si si ! c'est bien moi, Oh vache ça fait un paille ! Comment tu vas ? Il s'en est passé des trucs depuis ton départ la grande ! D'ailleurs t'étais où tout ce temps ? J'ai entendu dire que t’étais devenue moniale.

L'autre garde un peu incrédule assistait à la conversation sans piper mots.

[Guinch]

- Si si ! c'est bien moi, Oh vache ça fait un paille ! Comment tu vas ? Il s'en est passé des trucs depuis ton départ la grande ! D'ailleurs t'étais où tout ce temps ? J'ai entendu dire que t’étais devenue moniale.

Runhildë dégagea d'une main optimiste ses cheveux blonds dans l'espoir de leur donner un peu de mouvement, coquette.


"Ah, ben pas trop mal! La fleur de l'âge, tout ça... Mais regarde-toi, comme t'as fière allure dans ton uniforme!"


Et de joindre le geste à la parole, palpant généreusement et de façon gaillarde les épaules du Bernard.


"Ça me collerait presque la larmichette, la dernière fois que j'tai vu, c'était avant ce patacaisse pour avoir mariné des piments dans l'huile d'onction du temple de n'a-qu'un-bras... Même qu'après on m'a envoyé au cloître de Sainte Cécile des Cendres! Ah!Ah! Fichue rigolade!"


Ramassant Rolf qui s'était étalé sur le pavement, la sœur se mit à farfouiller dans la besace rembourrée sur la hanche gauche avant d'en produire un petit flacon de liquide ambré, puis de le tendre à son ami d'enfance.


"Tiens, c'est pour toi. De l'huile de pin sylvestre ; tu te frottes les pieds tous les soirs avec ça, pis tu les laisse bien sécher. Et puis passe chez Alfirin faire ressemeler tes bottes, à rester debout et arpenter l'pavé comme tu le fais, tu vas te ruiner l'dos... Dès qu'il fera du gros temps, ça te fera souffrir, et ça donne des soucis à mon patron. Pour Ilmater, ton absence de souffrance, c'est sa sieste du dimanche ; faut bien penser aux dieux, aussi."

[Mortis]

Bernard sourit et accepta le présent avec plaisir.

- Euh et bien merci.

Il enchaina sur un ton taquin

- J’espère que tu n'a pas mis de piment dedans ceux là.

Si Bernard avait la quarantaine passée, son collègue le second garde lui était plus jeune la trentaine peut-être moins. ce dernier intervint d'un air imperieux et guidé par son sens suraiguë du devoir.

- Cela me navre de couper net pareilles retrouvailles, dame mais voyez-vous nous somme en service... ainsi nous avons quelques questions à vous poser, les formalités d'usage : Nom, raison de votre venue à Manost, choses à déclarer.

Bernard émit un râle de dépit

- Rrroooh... c'est bon Vicenzo, y-a pas le feu, c'est calme y a personne d'autre.

Mais Vicenzo, tel était le nom du second garde restait inflexible.

- Comme je l'ai dit nous sommes de service sir Bernard. Vous pourrez discuter autant qu'il vous sierra une fois que la relève prendra notre suite.

[Guinch]

L'inflexible Vicenzo faisait honneur, de par sa totale adhérence au protocole, à la rigueur légendaire de Manost... Chose qu'il semblait être le seul à apprécier présentement.

La forte femme appuya son mannequin contre le mur, et des deux mains remonta la cordelette qui lui faisait office de ceinture, imprimant un tremblement à son ventre rebondi et sa poitrine généreuse, faisant s'entrechoquer la paire de gantelets liés autour de son cou. Son regard noir se fixa sur le pétulant garde.


"Chorizo, mon gars. L'hygiène c'est primordial pour un garde, celle des oreilles particulièrement, parce que ça permet d'aérer la matière grise. Comme je te l'ai conté lors de mon arrivé, je suis sœur hospitalière d'Ilmater, je me rends au temple pour y prendre résidence ; je n'ai sur moi que de quoi voyager, amputer des malheureux, trépaner des demeurés, faire circuler le contenu d'un estomac de façon contraire à la nature ou encore apaiser la cinglante brûlure que laisse la bénédiction d'Ilmater sur les joues ou les parties charnues. Quant à mon nom, s'il te tiens à cœur de ne point l'oublier, c'est SŒUR RUNHILDË, pénitente de la paume de fer, compagne déshéritée du caducée. Ai-je quelque chose à déclarer? Par Ilmater je ne manque pas de choses à dire... Mais on va s'en tenir là, coquin de sort!"


La religieuse s'empara alors du mannequin de bois d'une seule main, le jetant en travers de sa large épaule comme un fétu de paille, puis elle gratifia Bernard d'une tape amicale et d'un clin d’œil.


"Allez, je file au temple. On ira se jeter un godet au Paladin après ton service, emmène le jeune, faut qu'on le déniaise ou il va pas durer dans l'métier. Prenez soin d'vous les garçons, parce qu'Ilmater peut pas être au four et au moulin!"


Ceci étant dit, la bonne femme repartit d'un bon pas, entonnant une chanson de marche parlant des tribulations d'une compagnie libre partie faire le siège d'une forteresse... Il y était question d'un petit tambour monté comme un bourricot.


En route vers Temple d'Ilmater.

[Mortis]

Manost, était en vue, puis à quelques minute de trots plus loin, la porte principale de la cité. En faction, un de chaque coté de la porte, se trouvaient deux gardes à l'entrée un grand rouquin avec une moustache longue et taillée en pointes, qui lui donnait un air faussement sévère, et un soldat plus petit avec un gros ventre, qui semblaient être en pleine discussion. Lorsque le garde roux, vit le groupe assez hétéroclite approchez, il fit un pas en avant et un signe pour que le groupe s’arrête.

- Garde de Manost, vos noms, raison de votre venue à Manost, choses à déclarer messieurs dames...

Il posa le regard sur le gitan, puis fit une mine surprise.

- Et on se connais non ? Vous êtes le marchand ambulant, qu'est-qu'il se passe vous avez troquer votre caravane pour intégrer un cirque ou quoi ?

Le garde était visiblement un homme plutôt détendu, et aimable... pour un garde de Manost en tout cas.

[Kyrone]

"Je m'appelle Kyrone du Tethyr,Et voici les sires Orion,Aril et Dame Eldathia,Nous revenons d'une...quête donnée dans l'urgence et nous devons voir les responsables de la garde,c'est chose pressée...Nous avons quelque chose qui pourrait éradiquer l'épidémie de maladie qui touche la cité."

Déclare un jeune drow qui ne détaille pas plus que ça les raisons de leur venue,Leur dire quoi de toute manière?Qu'ils sont des criminels a cause d'une foutue rixe?Rien que d'y accorder une pensée commence a le faire doucement plongé dans le spleen.

[Mortis]

(HRP deux mois plus tard...)

Le second garde, plus petit et bedonnant, lut en diagonale plusieurs feuillets d'une grande liste, cherchant quelque chose, un nom sans doutes ou une consigne...

- Certes, nous avons reçus des consignes à votre sujet, nous devons vous indiquer de vous rendre à la prison dès votre arrivée. Ne trainez pas... le capitaine Bertam vous attends...

dit-il sans plus de considération.

- Bon séjour à Manost...

Répondit le grand garde moustachu, avec un petit sourire et un haussement d'épaules...

[Kyrone]

"Merci bien pour ces renseignements,Sire."*Kyrone qui se voulait poli a défaut d'être avenant.*

Bienvenue a Manost....ça dépendait pour qui?Dans son cas,Il risquait d'en sortir les pieds devant,Avec un petit soupir agacé...Kyrone se dirigea vers son destin et vers le fort de Manost.

[Mortis]

Orion grommela quelque chose, d'un air renfrogné, visiblement à l'instar de Kyrone et d'Aril qui tirait un tête d'une douzaine de pieds de longs la réflexion du garde ne lui avait pas tellement plu non plus.

Mais le petit groupe avança vers le quartier militaire de la ville, et arriva peu de temps après en vue de la prison