[Commerce] Au Loyal Paladin

[Althéa]

Hrp : désolée, moi je pensais que Mortis s'adressait au garde au milieu de la pièce, pas au rendez-vous. Bon, en même temps si le garde parle à Mortis devant l'autre garde, ça peut faire un peu suspect. Mais oki, Mortis s'est adressé à son contact, pas de soucis.


Le garde finit sa pinte et la fit claquer sur la table avant de se lever. Puis il adressa un signe de tête à celui qui devait être son supérieur et sortit de la taverne après avoir laissé son dû sur la table. Mortis devina qu'il ne serait pas loin.

Ruth pour faire couleur locale commanda deux bières avant de glisser à son vis à vis avec un sourire.


"La ville n'est plus aussi sûre qu'elle ne l'était avant. C'est un scandale."

[Mortis]

(HRP désolé Althéa je ne suis pas en grande forme...)

Mortis constata que le contact et le garde se connaissait, et décela même un lien hiérarchique... sans doute sa réaction à l'instant était du à la présence de cet imbécile désagréable et borné, excès de précaution selon le barde une discussion informelle entre deux personnes même si l'une d'elle est un membre de guet était possible, à moins qu’être un asocial antipathique était un critère de sélection et d'avancement dans le guet local.

Alors que Ruth tentait de se fondre un peu dans le décor en commandant des bières et entament une discussion, était très tenté de profiter de la perche tendue par son associée pour lancer une ou deux petites piques au garde en faction... Il du se retenir pour ne pas se lancer dans une diatribe salée sur le compte des agents du guet dans le seul but de faire craquer le planton, mais cela n'aurait pas été la meilleur décision... et tant qu'a critiquer au s'efforcer de se donner l'air irreprochable :

- Sans doute les autorités ont-elles des choses plus importantes à faire, très chère...

Une critique à demi mots, dite sur un ton désolé, mais l'esprit aiguisé pouvait décelé sans peine le camouflet sans pour autant pouvoir le démontrer...

[Althéa]

L'espace d'un instant, un bon nombre de regards incrédules convergèrent vers le barde masqué avant de se reporter sur les gardes puis allèrent se fixer sur le premier élément qui ne serait pas répréhensible. La personne susnommée, la surprise passée se leva et se dirigea tout droit vers Mortis. Il parut soudain plus grand dans son uniforme gris et sa moustache elle-même semblait se hérisser de colère. Il demanda d'une voix qui se voulait atone dans laquelle un début de rage transparaissait.

"Une objection à formuler, Monsieur le masqué ?"

[Mortis]

C’était là le grand problème de Mortis, un gout compulsif pour la provocation alors que son comportement général transpirait le calcul froid. Heureusement il possédait une assez bonne repartie et un sens aiguë de la langue de bois.

- Oh mais voyons mais pas DU TOUT, messire. Quelle idée saugrenue, je faisais au contraire remarquer le GRAND pragmatisme logistique de votre hiérarchie dans le choix de ses affectations : Si la garde ne gère pas certains problèmes c'est bien évidement qu'elle en gère des plus importants...

Il se retourne vers un voisin de l'assistance occupé à être aussi innocent qu'il possible de l’être.

- C'est évident non ?

Il ne disait toujours absolument rien d'objectivement répréhensible, feignant tout du long l'innocence, mais il n'en pensait pas moins...

[Althéa]

Cette fois, les clients eurent l'air aussi gênés que s'il s'était promené nu en public s'ils avaient bien entendu osé ne serait-ce envisager la comparaison. Dans tous les cas, chacun détourna le regard. Un homme pour éviter de le regarder sans le vouloir loucha sur le fessier de Dryade qui d'un seul grognement lui fit changer son point de vue. Quelqu'un renversa son verre de bière et Ruth maîtrisa avec peine un fou rire. Le garde tentant de garder son calme demanda de nouveau.

"Etes vous en train de vous moquer de la garde ?"

[Mortis]

Mortis prit un un ton exagérément surpris, tout en conservant une gestuelle calme.

- A vous entendre il y aurai des raisons de se moquer de la garde... Voilà qui n'est pas très gentil Messire : Critiquer vos collègues dans leur dos FRANCHEMENT...

Il haussa les épaules et regarda l'assistance pour les prendre à témoin.

- Remarquez vous devez mieux savoir que nous autres ce qu'il se passe en interne sans doute... N'EST CE PAS ?

Un petit retournement des propos accusatoires contre celui qui les avait émis, pratique rhétorique toujours très amusante.

[Althéa]

Un instant, le garde roula des yeux et Mortis crut qu'il allait défaillir ou déféquer, s'enfuir ou même l'un des trois. Finalement, il se pencha ou plutôt se plia en deux (il était très droit) jusqu'à arriver à la hauteur du barde avant de lui dire en détachant militairement les syllabes.

"Cessez ce jeu immédiatement avec moi. Je ne plaisante pas."

[Mortis]

Mortis se dit qu'il valait mieux éviter de jouer avec le feu, haussa les épaules, leva les paumes en l'air et dit :

- Ma foi messire je pense n'avoir rien dit qui puisse être objectivement matière à ombrage, et de toute façon je ne suis pas la pour me quereller mais pour me détendre... Donc si nous laissions là cette bien curieuse discussion derrière nous et reprenions le cours de nos activités respectives ?

C’était vrai il n’était pas la pour se quereller avec ce garde mais pour discuter avec un autre... un autre qui avait pris la poudre d'escampette, mieux valait donc ne pas prendre plus de temps avec ce minable troufion... terminer la discussion et sa choppe pour aller voir son contact.

[Althéa]

Le garde, non content de se voir tourné en ridicule inspira une fois profondément puis une seconde ce qui fit brièvement onduler sa moustache. Puis il se détourna sans rien dire et alla s'asseoir raidement sur sa chaise.

Mais son regard indiquait clairement qu'il guetterait la moindre occasion pour lui faire payer ses invectives.

[Mortis]

Mortis adressa un regard à Ruth pour voir sa réaction face à tout ceci... Il est vrai qu'il n'avait pas fait dans le sobre pour le coup, bon il fallait admettre que la discrétion n’était pas la première de ses qualités, et la provocation l'une des ses plus grande tentations.

Il se saisit de sa bière la gouta et demanda innocemment à la jeune femme :

- Alors votre avis ?

Il parlait bien plus là de sa prestation quasi-scénique avec le garde plutôt que de la bière qui en soit n’était franchement pas mauvaise, en tout cas bien meilleur que celle de la Taie-Dorée, ça c’était sûr !

[Althéa]

Son associée prit le temps de boire deux gorgées de bière avant de lui décocher une œillade amusée. Autour d'elle, les conversations avaient repris sous l'impulsion de leurs propriétaires respectifs désireuses de ne pas s'attirer les foudres du garde qui marmonnait à présent dans son coin. Elle dit finalement.

"Je crois que cette ville m'amuse de plus en plus."

[Mortis]

Derrière son masque Mortis sourit amusé, au moins quelqu'un dans cette ville avait apprécié son petit numéro.

- Oh mais très chère, je pense que votre amusement ne fait que commencer...

La bière était agréable, son associée constituait une compagnie tout à fait charmante, la bougonnerie frustrée du garde l'amusait beaucoup : bref un bon moment. Chose rare il fallait l'admettre, la dernière occurrence comparable remontait à si loin...

Mais il lui fallait terminer cette petit pause appréciable pour reprendre le cours de sa vie... Son contact allait finir par choper des crampe à attendre dehors, et puis bon il était venu pour les informations.

Il bu le reste de sa bière et en attendant que Ruth termine elle aussi, il sortit de quoi payer les deux bières à l'aubergiste. Il aimait se la jouait galant homme, cela participait sans doute à son tempérament tapageur et son gout certain pour l’esbroufe.

[Althéa]

Son associée comprit aisément le message et se leva sans attendre, un léger sourire aux lèvres. Elle gratifia le garde bougon d'une légère révérence et sortit le plus tranquillement du monde. Dehors, elle retrouva son sérieux, laissant son hilarité derrière elle.

L'indicateur se tenait quelque peu à l'écart, sous un porche comme pour se protéger de la pluie ce qui était un peu le cas.

[Mortis]

(HRP Je suis de retour, pour vous jouer un mauvais tour)

Mortis remarqua que son brave indicateur tentant d’éviter une bonne rincée, s’était abrité sous le préau, la teneur de son comportement de tantôt était certainement du à la présence de l'autre boite de conserve à l’intérieur... il aurait pu simplement entamer une discussion courtoise, mais dans une cité comme celle ci visiblement la garde était brute de décoffrage... et le barde avait eu trop l'habitude des gardes amniens corrompus jusqu'à leur fondement... Il fallait qu'il réapprenne à s'acclimater à la rigueur toute "helmite" de cette ville... Sans doute d'ailleurs que la mort du vieux borgne avait plongé la ville et ses fidèles dans une sorte de piété filiale morbide, consistant à se faire plus helmite que Helm lui même.

Il se dirigea vers son pigeon l'air de rien d'un pas tranquille.

En voyant la pluie, il commença par une phrase bateau, une qui aurai pu être sortie par un nouveau venu normal... au vu de son comportement dans l'auberge et de son allure il était inutile de tenter de se faire passer pour un autochtone auprès des oreilles indiscrètes, c’était peine perdue ! Mais se faire passer pour un étranger un peu fantasque pas très au courant de la situation de la ville, c’était largement possible, d'autant qu'il y avait un fond de vérité...

- Quel temps ! C'est habituel ici ?

C’était une phrase d'accroche comme une autre... Le reste allait dépendre de sa réaction...

[Althéa]

Le garde se tourna avec lui avec irritation. Tout bon manostien un tantinet éduqué savait qu'il valait mieux ne pas parler de la météo. Puis il sembla se rendre compte que le barde plaisantait et eut l'air de se détendre un peu. Comme à son habitude, il tendit le coup et regarda de chaque coté pour s'assurer que personne n'assistait à la conversation - ce qui lui donna l'air d'un dindon en rut - et posa sa question presque rituelle.

"Que voulez-vous savoir ?"

[Mortis]

Le garde ne voulait pas perdre de temps, c’était tant mieux, le barde ne plaignait pas. Il se rappelait son rôle devant son ami le garde, il jouait le rôle d'un agent secret amnien à la recherche d'un membre des voleurs de l'ombre en fuite. Imitant l'homme regardant à droite et à gauche, de manière plus discrète certes, mais pour lui montrer que la prudence n'est pas que son coté. Il s'agissait de conserver la confiance du garde.

- Et bien puisque la personne que je recherche est habitué au monde... criminel, en savoir plus sur la faune locale me semble être un bon début, ainsi que si vous avez entendu parler de changement dans le milieu ou d'activité suspecte ressente.

Obtenir des informations sur la concurrence, et leurs activités. Mais aussi le sonder pour savoir si ses dernières frasques, avec Floréal et autres, ont mis en marche les troupes d’enquêteurs du guet local... peut-être même qu'avec un peu doigté, Mortis pourrait peut-être se servir de cet homme comme d'une taupe qui s'ignore, et ainsi contrecarrer les actions du guet à son encontre le cas échéant... mais il ne fallait pas bruler les étapes.

Il y avait aussi cet histoire avec ce "petit bâtard", qui lui revenait à l'esprit, mais peut être était-ce trop frais pour que le guet soit au courant.

[Althéa]

Le garde grimaça et parut plus sérieux qu'il ne l'avait jamais été, ce qui le rendit presque crédible.

"Peut-être parlons-nous du même homme ... Depuis quelque temps, un tueur sévi en ville. Apparemment, il se sert d'une hache. Il s'en prend essentiellement aux membres de la pègre et à leurs familles. Donc faites attention à vous. Je ne sais pas s'il s'agit d'un illuminé ou de votre homme mais restez sur vos gardes. La garde patauge pour le moment."

[Mortis]

Mortis fut un peu surpris... un tueur à la Hache ? Il ne devait pas rester grand chose des victimes... Il réfléchit... s'en prendre uniquement aux malfrats, tout en étant bien renseigné sur leur compte... Cela pouvait être pour un homme du milieu une manière passer un message aux autres :

"si vous ne vous vous soumettez pas je vous éventre, vous et toute votre famille, avec mon amie équarrisseuse..."

L'idée n’était pas mauvaise en soit pour le barde, mais sans doute qu'un peu plus d’esthétisme et de style aurai été plus à son gout, influence bardique oblige sans doute... Sinon il s'agissait peut-être ce fameux "petit bâtard", ou l'un de ses subordonnés, vu que ce qui les éclatait c’était justement d’éclater les gens...

Il fallait répondre au garde, lui sortir une réponse satisfaisante...

- Peut-être, l'homme que je cherche est plus un fourbe qu'une brute, mais l'un n’empêche pas l'autre n'est ce pas... Où ont eu lieu les deniers... événements

Si son hypothèse était la bonne, récolter quelques informations sur le modus operandi de ce tueur lui serait profitable...

[Althéa]

Le garde hésita un moment comme s'il répugnait à laisser filer l'information puis souffla.

"Dans les habitations qui jouxtent la Taie Dorée. Vous verrez rapidement lesquelles sont concernées. Ah ... J'ai oublié de vous dire : le meurtrier laisse toujours une carte à jouer sur les lieux de son crime. Après notre empoisonneur aux chandelles et l'incendiaire, nous n'avions pas besoin de ça. Les gens ont peur. Donc méfiez-vous. Et n'allez pas vous faire tuer. Nous avons déjà bien assez de macchabées de malfrats sur les bras."

[Mortis]

Mortis n’étais pas tellement au courant de ces histoire d'empoisonneur aux chandelles et d'incendiaire, mais avec ces meurtres en série, la fin de la guerre, et en plus cette petite histoire d’épidémie (cf la quête avec Kyrone et Streen), c'est vrai que cela faisait beaucoup à gérer...

- Un incendiaire et un empoisonneur ? Et bien dites moi... C'est compliqué en ce moment votre fonction, je suis content de ne pas être dans vos souliers...

Tout le monde était donc entrain de perdre la boule ? Ou bien cela cachait-il quelque chose ? La paranoïa latente du barde tendait à lui faire pencher vers la seconde solution, mais son esprit rationnel tendait vers la première... De la folie ou de la raison, laquelle allait avoir "raison" ? Il n'avait qu'assez peu d’éléments pour pouvoir statuer à l'heur actuel, et des choses plus pressentes à faire : éliminer la concurrence dans tout les sens du terme. Créer sa petite guilde... Mortis revint au garde...

- Une carte à jouer et la Taie Dorée hein ? Intéressant... D'autres choses qui pourraient m’être utile ?

Plus il y réfléchissait, plus il se disait que le tueur devait être soit le "petit bâtard" soit l'un de ses sbires, sa tête mise à prix par cet homme, et les meurtres de gens du milieux signés d'une carte à jouer... il allait falloir la jouer serré... A croire que tout les fous furieux du genre avait décider d’élire domicile dans cette ville. Pour les habitations c’était vraisemblablement ceux dans lesquels Floréal avait connu une fin... précipitée... "le petit bâtard ayant choisie d’après les dires de Ruth des anciens membres du groupe de Floréal justement... la coïncidence était un peu trop difficile à croire... (HRP coïncidence ? je ne pense pas ! )

[Althéa]

Le garde hésita de nouveau avant de souffler.

"Peu avant votre arrivée, il y a eu une vague d'empoisonnements en ville. Les gens tombaient malades inexplicablement et en grand nombre. Les Ilmates ont rapidement compris qu'il s'agissait d'un empoisonnement. Plus tard, on a découvert qu'un mage avait été enlevé pour créer des bougies qui diffusaient le poison une fois allumées. Après enquête, deux fabricants de chandelles ont été arrêtés. Dans leur cave, on a trouvé le mage avec plusieurs centaines d'antidotes. La personne qui chapotait tout cela voulait à la fois apporter le mal et son remède. Le soucis, c'est que l'on jamais retrouvé la personne à la tête de tout cela. Certains ont pensé qu'il s'agissait de Guiguemar d'Aulfray, le haut prélat de Manost à la tête des Thormites. Il est en concurrence avec le haut prêtre de la Cavalière Rouge et il n'avait pas besoin de cette mauvaise publicité, c'est moi qui vous le dis. Et puis, il y a cet incendiaire qui frappe sans prévenir. L'autre fois il a incendié la commanderie tyrite. Et pour finir notre tueur à la hache qui découpe les malfrats ... Moi, je vous dis : je n'aime pas cela du tout."

hrp : je me suis permise de te reconnecter avec d'autres éléments de la ville.

[Mortis]

(HRP merci j’étais un peu au courant, mais notre amis le barde masqué pas gentil non... )

Helm est mort et les charognes se disputent sa carcasse, chose prévisible pour le barde... décidément qu'une cité helmite tombe dans un tel chaos, voilà qui était amusant derrière ce gout de l'ordre que chacun s’efforce d'afficher ostensiblement, nombres cachaient, derrière leurs tenues grises et leurs armures métalliques, leurs vices, des plus communs aux plus honteux. C’était partout pareil ! Cela satisfait Mortis qui avait fait de la découverte et de l'utilisation des secrets des gens son fond commerce à Athkatla, maintenant qu'il était ici, les affaires reprenaient simplement sous de nouveaux cieux...

- Un paladin accusé de propager des empoisonnements ? Et une commanderie Tyrite en flamme ?

Il se souvint du carnet de bord, que floréal voulait lui faire récupérer à la maison carrée, il était sensé contenir les secrets très certainement peu avouables d'un grand personnage de la cité, peut-être ce fameux Guiguemar d'Aulfray justement. Possible.

- Je comprend votre inquiétude.

Enchaina-t-il calmement.

- Si je trouve quoi que ce soit qui puisse vous aider, je vous aiderai, donnant donnant, en somme...

Mortis était un pragmatique il n'avais aucun problème à aider le guet dans la mesure où il pouvait en tirer profit, à moins bien sur qu'une opportunité plus intéressante ne se présente à lui auquel cas...

[Althéa]

"Donnant, donnant ..." grogna le garde, confirmant à Mortis qu'il n'agissait pas de gaité de cœur. Il reprit.

"Quoi que vous trouviez, référez-vous en à moi et à moi seul. Il est inutile de vous dire que c'est un dossier extrêmement sensible. Nous cherchons moins les coupables que les commanditaires. Car tout est lié, je le sens ... Il va de soi que si vous êtes arrêtés au cours de votre enquête, nous nierons tout lien avec vous."

[Mortis]

S'il était arrêté Le guet nierai tout en block ? Cela n’étonna pas Mortis qui haussa les épaules, tant la chose lui paraissait évidente, le propre de ces gens était de vouloir conserver une forme de probité hypocrite, non qu'il désapprouvait ce comportement, en réalité il trouvait juste cela amusant de son point de vue, que dans la ville du chantre de l’austérité et du devoir, le guet s'autorise ce genre d’exception... voilà qui était cocasse.

Le garde visiblement tout à fait conscient de la nature du barde à présent, semblait collaborer à contre cœur... Mortis se fit mielleux...

- Je comprend votre dilemme... Voyez ça plutôt comme une chance Messire, après tout, je suis pour vous un moyen de pouvoir atteindre des objectifs que votre fonction ne vous permet pas, et de conserver un œil sur les activités... disons particulières... au sein de cette cité...

Mortis se doutait que ces paroles d'apparence vaguement réconfortante allaient surtout donner du grain à moudre au garde : Quel était le plus important, l'objectif ou la méthode pour atteindre cet objectif ? Les dilemmes moraux avaient la particularité d'apparaitre comme comiques aux yeux du barde. Lui ne se posait pas la question, quand on a des objectifs, se limiter quant aux moyen pour y parvenir est complétement stupide... fin justifie lesmoyens et de toute façon ce sont les vainqueurs qui écriront l'histoire... Alors tant qu'a faire autant se donner les moyens de ses ambitions

- Fort bien je vous laisse, si j'ai du nouveau je vous contacterais... Nous nous retrouverons au même endroit.

[Althéa]

Le garde grimaça d'autant plus avant de hocher la tête et sûrement content d'avoir terminé sa conversation avec Mortis s'en alla sans ajouter un mot.

"Il a l'air de t'aimer beaucoup, ironisa Ruth, n'empêche ... un tueur à la hache. Il ne manquait que ça ... Alors, qu'elle est la prochaine étape ? On va voir ce qu'il se passe vers la Taie Dorée ou tu as une autre idée ?"

[Mortis]

C’était certain qu'à l'heur actuel, le garde ne le portait pas dans cœur, pourtant au début avec le baratin que Mortis lui avait servit, cela s'annonçait plutôt bien... La barde pris une pose exagérément prétentieuse et répondit.

- Que veux tu ? Je suis irrésistible ! A peine arrivé il m'a donné des indications sur la ville, m'a aider à trouver un tailleur pour me mettre aux couleurs locales... je suppose qu'il a juste découvert que je n’étais pas ce que je prétendais être...

Sans doute cette petite trahison l'avait-il mis dans de mauvaises dispositions, mais bon il avait collaboré c’était déjà cela...

- Un tueur à la hache c'est vrai que ça fait une chose de plus à gérer, mais bon voyons le bon coté des choses Ruth : au moins on ne manquera pas d'occasions de se fendre la gueule...

Il fallait avouer qu'il n'avait pas besoin de ça, entre la formation de sa "guilde" (quel magnifique terme hypocrite), régler son compte à la concurrence et notamment le fameux "petit bâtard", trouver l'argnet pour acheter le siège et financer nos premières activités légales et illégales, tenter de conquérir le monde... bref les projets ne manquaient pas, et cette histoire de tueur en serie se rajoutait dessus telle une cerise sur cette gigantesque pièce montée...

- Plus sérieusement... Rentrons à la Taie Dorée j'ai deux ou trois choses à y régler en plus du compte de notre ami équarrisseur bénévole...

Il lui fit signe de le suivre, et pris la direction du quartier mal famé et de la taverne qu'il commençait à bien connaitre aujourd'hui.

[Mornagest]

En provenance des portes de la cité

Quel vacarme ! Quelle foule ! Il regardait sans cesse où mettre les pieds afin de n'en écraser aucun qui ne lui appartiendrait. Et il sentait qu'il aurait vite mal au crâne s'il devait rester dans un endroit aussi bruyant. Le silence opaque n'était pas dans ses habitudes, mais en général, il pouvait facilement entendre les cris des animaux, le bruit du vent dans les arbres, le clapotement de l'eau dans le puits du village. Ici, ce n'étaient que mouvement, crissements des roues sur les pavés - quand il y en avait - et brouhaha généralisé d'où émergeaient parfois des cris ou des insultes.

Henk espérait bien ne pas devoir s'attarder trop longtemps ici. À nouveau, il s'interrogea sur la durée nécessaire avant de pouvoir effectuer son retour. Peut-être quelqu'un pourrait-il le conseiller sur ce point... puisqu'il n'avait aucune idée de ce qu'il pouvait faire d'autre, après tout, autant mettre ce temps à profit pour apprendre ce genre de choses. Et puis, pourquoi pas visiter un peu la ville ! À mesure que ces pensées lui vinrent à l'esprit, il se redressa et un sourire léger se dessina sur son visage - à nouveau, interprétable comme une grimace menaçante, mais peu de monde semblait faire attention à lui, désormais. Si on l'avait laissé entrer, c'est qu'il ne devait pas représenter un réel danger.

Il finit par arriver sur la devanture du Loyal Paladin. Encore plus de bruit au dedans ?! Mais quel enfer était donc Manost ? Il soupira doucement. Il fallait bien qu'il dormît quelque part... Il poussa la porte et fut assailli par une volée d'effluves presque palpables tant elles étaient fortes.

[Mortis]

L'ambiance était ... loin d’être aussi vivante que ce que le bruit pouvait laisser penser... toute l'animation venait d'un soldat passablement énervé et mouillé qui passait ses nerfs sur un homme qui semblait avoir du mal à retenir son sérieux...

- Ah ! Ça vous fait rire ?! Sans doute que les pitreries du Môsieur maqué vous ont fait oublier la bienséance, mais Moi je peux vous rafraichir la mémoire...

Le reste des clients restaient en retrait, tentant de ne pas regarder la scène et ne pas subir une soufflante par ricochet. L'aubergiste, lui, le visage rougeaud tant du par l'abus de vins que par la gêne occasionnée se tenait la tête. Plus loin une serveuse demi-orque rongeait son frein...

[Mornagest]

Le vacarme était presque pire au dedans qu'au dehors ! Henk n'en croyait pas ses oreilles. Tant de bruit créé par si peu de gens ? La plupart des personnes présentes dans l'auberge semblaient empressées de faire tout autre chose que de s'intéresser à l'invective qui avait cours dans la salle. Pourquoi ce soldat se fâchait-il de la sorte ? Il ne savait pas vraiment s'il devait intervenir, mais se tenait prêt à séparer les belligérants s'ils en venaient aux mains.

Il vit alors la demi-orque qui se tenait dans un coin. Elle accepterait sans doute plus facilement de lui dire ce qui se passait ici, qu'un humain ou qu'un nain... Il alla auprès d'elle et la salua poliment.

"Euh, bonjour. Qu'est-ce qu'y a, en fait ?"

[Mortis]

Bien que loin d’être laide la demi orque au vu de sa carrure pouvait très bien servir de videuse en cas de problème... serrant ses poings devant l'empoignade en plein milieux de l'auberge, elle se tourna vers Henk...

- Qu'est ce qu'il y a ? Un meurtre, un garde mal-embouché et des fouteurs de merde voilà ce qu'il y a ! Et tout ceci donne un mélange qui donne envie de vomir...

Elle montra les crocs et rajouta...

- Ou de taper au choix...