[Lieu] Aubépine

[Kasumi]

Kasumi prit le temps de consulter Mylène du regard mais sa décision était déjà prise : le druide serait un renfort appréciable et ses compétences pouvaient offrir de meilleures chances de réussite. Si son apprentie ne semblait pas s'en offusquer, il répondrait à l'elfe qu'il était tout à fait le bienvenue et révélerait la position où ils avaient perçu la présence du loup garou pour la dernière fois.

[Voyageuse]

Mylène n'y voyait aucune objection, au contraire. Elle semblait avoir confiance en l'elfe. Confiance que lui-même ne lui rendait pas vraiment : il continuait à la regarder avec une certaine défiance dans le regard, mais veillait à se montrer néanmoins parfaitement courtois.
Il ne leur restait plus qu'à se mettre en route. L'endroit était à plus d'une journée de marche vers le sud.
" Il y avait des hommes par là-bas, qui cherchaient à le capturer, fit remarquer Mylène. Ils devaient suivre nos traces... J'espère qu'ils ne l'ont pas tué... "

[Kasumi]

Kasumi l'espérait aussi même s'il devait admettre tout au fond de lui, que si une telle chose était advenue, bien d'autres en seraient simplifiées. Mais Mylène ne comprendrait pas, ne lui pardonnerait pas ses choix. Non, il fallait qu'Yvan ait survécu tout comme les hommes qui s'étaient mis à sa poursuite. Une course contre la montre était en cours etil ne distinguait pas ce qui les attendaient tous à l'arrivée. Le demi-elfe prit les devants de leur groupe pour les guider par les chemins les plus rapides vers la potentielle zone de chasse des loups.

[Voyageuse]

Ils progressaient aussi rapidement que possible, mais le soir les surprit avant qu'ils n'atteignent leur but. Ils se trouvaient dans un secteur peu hospitalier, à la végétation trop dense, trop emmêlée. Les premières nappes de brume commençaient à faire leur apparition, et la lumière déclinait. Mais Kasumi se souvenait qu'un peu plus loin, les arbres s'espaçaient. Il devait être possible d'y camper, en organisant un tour de garde.
" Cet endroit est... malsain, remarqua le druide. Je ne sais pas comment le décrire. je n'ai jamais vu de forêt dégageant une telle sensation. D'ordinaire, elles sont hospitalières, surtout pour les elfes. Mais pas celle-ci..."

[Kasumi]

Kasumi partagea ses informations : progresser encore un peu leur permettrait de trouver de grands arbres dans lesquels ils pourraient se réfugier. Prenant conscience que le druide n'avait pas l'habitde de la corruption de la grande forêt, il lui expliqua aussi que la noirceur qu'il ressentait était omniprésente dès qu'on s'éloignait de sa lisière ou, plus récemment, du bosquet.

- Hélas, cette forêt n'est plus hospitalière et restaurer sa sérénité nécesseriterait bien des renforts comme le vôtre. J'aurais du vous en avertir mais il est bien agréable de trouver la compagnie et de partager une partie de la route d'un autre défenseur de la nature.

[Voyageuse]

Le druide sourit.
" Oh, vous n'aviez aucune obligation de me prévenir. Je suis de taille, en général, à me défendre contre les dangers des bois. Mais c'est vrai que j'ai moins l'habitude d'affronter la non-vie. face à une telle souillure, votre bosquet est d'autant plus important. Il est un germe d'où la purification pourrait un jour s'étendre... et, plus prosaïquement, il est au moins un refuge pour les vivants, et un rempart contre l'ombre..."
Il grimaça en observant un banc de brume, presque vivant, qui s'enroulait autour de ses jambes.
" Hâtons-nous de trouver un endroit sûr où monter le camp... enfin, sûr... ça n'existe pas, encore moins par ici. Il faudra maintenir un feu allumé, je suppose. Et organiser un tour de garde. Mais je peux me contenter de deux ou trois heures de sommeil, si je compense par une sieste un peu plus tard."

[Kasumi]

Kasumi accepta la proposition du druide de participer au tour de garde : cela permettrait à Mylène de se reposer pendant que l'elfe, Première Neige et lui-même se relaieraient. Le voyage serait encore éprouvant aussi valait-il mieux préserver la jeune fille. Quant au feu de camp, le rôdeur était plus dubitatif : les flammes ne repoussaient pas vraiment la brume et ses serviteurs et risquaient de provoquer un incendie. Sans oublier qu'aucun d'entre eux n'en avait besoin pour se battre.

[Voyageuse]

Le druide était hésitant lui aussi au sujet du bien-fondé d'un feu. Mais pour d'autres raisons.
" Votre jeune amie n'y verra rien, elle. Et un feu ne repousserait-il pas certains morts-vivants ? Après, je suppose que c'est à double tranchant : je suppose qu'il serait aussi comme un phare pour en attirer d'autres. Vous connaissez ce domaine mieux que moi, je vous fais confiance. De toute façon, en cas de besoin, je peux en allumer un en un instant si on prépare à l'avance un tas de bois."

[Kasumi]

Kasumi estima que ce compromis était appréciable et prépara un tas de bois et de mousse sèche protégé par un cercle de pierre : il n'y avait guère de temps pour s'installer puisque la brume faisait déjà son apparition mais il ne craignait pas de rester quelques instants en arrière pendant que les autres s'installeraient sur les branches basses des arbres environnants.

[Voyageuse]

Puisqu'ils avaient choisi de ne pas faire de feu, ils se contentèrent d'un repas froid. Ils avaient des provisions abondantes et variées, grâce à la mère de Mylène et à Martha, et dînèrent d'un peu de jambon sec, de pain, de pâté, de fromage, et de fruits. Mielwen manquait d'appétit pour les produits carnés, estimant peut-être avoir mangé suffisamment de viande ces dernières années pour le restant de sa vie, et mangea essentiellement du pain, du miel et des fruits. Les elfes, expliqua-t-il, avaient un régime alimentaire plus porté sur les végétaux... du moins, les elfes qu'il connaissait.
Il proposa à Kasumi de le laisser veiller deux heures en soirée, puis une heure ou deux au petit matin ; lui-même fractionnerait son temps de transe, se reposant en soirée et au petit matin, et se chargerait de veiller en milieu de nuit. C'était l'un des avantages de la transe elfique : il pouvait la fractionner facilement, et y plonger instantanément.
" Je peux aussi prendre un tour de garde, proposa Mylène. Celui du matin, par exemple, il ne s'y passe rien..."

[Kasumi]

Kasumi commençait à craindre que Mylène puisse se sentir mise à l'écart. Il acquiesça à l'organisation proposée par le druide mais s'empressa d'ajouter à l'adresse de son apprentie qu'il préférait qu'elle se repose pour cette nuit mais qu'il la réveillerait tôt le lendemain afin qu'ils reprennent ses exercices avant de se mettre en marche. Il garda pour lui ses motivations mais il lui semblait en effet important qu'elle soit prête à se battre si on devait en arriver là.

[Voyageuse]

Le druide plongea en transe quelques instants plus tard, confortablement emmitouflé dans une couverture : les nuits étaient toujours anormalement fraiches dans ces bois, sans doute à cause de la brume.
Mylène se tourna et se retourna de longues minutes avant que sa respiration devienne plus régulière. Et Kasumi resta seul à veiller, avec Première Neige roulée en boule près de lui : il savait qu'elle restait en alerte, et ne dormirait que par intermittence.
La brume s'étendit, s'épaissit peu à peu, couvrant tout le sol d'une matière froide et humide, presque visqueuse, presque vivante... Mais ils avaient pris la précaution de s'installer sur des branches basses, d'y hisser également leurs affaires. Le cercle de pierre où ils avaient entassé des branches était, en revanche, devenu invisible.
Au loin -mais pas si loin que ça- il entendit un hurlement, suraigu, puis, plus proche, un bruit évoquant le frottement du métal contre la pierre. Un relent de puanteur assaillit ses narines, celui de la chair en putréfaction, puis l'odeur s'estompa. Un autre cri, hanté, plus proche. La sensation d'être observé. Mais Première Neige semblait dormir.

[Kasumi]

Kasumi était en alerte, prêt à affronter le danger s'il venait à les menacer directement. Mais il avait acquis assez de sagesse pour ne pas aler le chercher sur son terrain. Eliminer cette souillure était son sacerdoce mais les méthodes frontales étaient rarement les meilleures. Non, cette forêt retrouverait un jour une partie de sa grandeur perdue mais il avait un autre devoir : celui de veiller sur ses trois compagnons endormis pour qu'ils puissent tous accomplir un pas de plus vers l'équilibre le lendemain.

[Voyageuse]

La menace resta diffuse, indistincte. Il y avait toujours ces bruits inquiétants, qui semblaient parfois s'éloigner, et encore plus souvent se rapprocher. La brume était devenue plus épaisse. Mais il ne se passa rien, malgré la sensation omniprésente de danger.
Le druide s'éveilla de lui-même, deux heures plus tard, et sembla hésiter à descendre de son arbre : il s'était choisi un perchoir nettement plus haut que les autres, visiblement à son aise parmi les branchages.
" Si on doit faire un feu en urgence, je serai incapable de retrouver le bois, fit-il*en grimaçant. Je n'avais pas pas prévu que la brume devienne si épaisse, en plein été... Et je suppose qu'il vaut mieux rester en hauteur ? Ce brouillard doit pouvoir cacher des petites créatures dangereuses... des rats-vampires ou autres... Rien à signaler, sinon ? Des précautions particulières à prendre, des signes auxquels il faut être vigilant ?"

[Kasumi]

Kasumi lui signala l'emplacement approxiamtif où ils avaient laissé leur bois, à trois mètres du pied d'un tronc. Certes, on ne pouvait plus le distinguer mais il serait plus facile à retrouver avec ce point de repère. Quant aux dangers de la forêt, ils étaient trop nombreux pour se focaliser sur certains d'entre eux. Le demi-elfe confia tout de même à voix basse qu'il avait détecté la présence de quelques mort-vivants non loin. Mais tant qu'ils ne s'approchaient pas ou que des ombres ne parvenaient pas au pied de l'arbre, ils ne courraient finalement que peu de danger.

[Voyageuse]

L'elfe paraissait parfaitement réveillé et concentré, et Kasumi put prendre son tour de repos l'esprit tranquille. Comme convenu, le druide le réveilla une heure avant le lever du soleil, lui signalant qu'aucun danger particulièrement grave ne s'était présenté, rien ne nécessitant de réveiller toute la troupe en tout cas. Il s'était débrouillé seul, et avait vaincu sans grand effort un couple de squelettes qui s'étaient installés au pied des arbres et ne semblaient pas vouloir en bouger.
Mielwen replongea illico dans sa transe, et rien de notable ne se passa durant l'heure suivante : le jour se levait peu à peu, chassant les derniers relents de brume. Mylène se réveilla tôt, comme prévu, pour la leçon promise de maniement des armes. Il leur restait une petite demi-journée de marche pour rejoindre l'endroit où ils avaient, par la force des choses, perdu la piste du loup-garou : là où se trouvait l'espèce de temple où ils avaient voulu s'abriter.

[Kasumi]

Kasumi avait surtout proposé cette leçon pour occuper l'esprit de son apprentie et empêcher qu'elle ne songe trop à la rencontre qui se profilait. Pour sa part, le rôdeur n'était pas certain de retrouver le loup garou dans le secteur où ils avaient perdu sa trace : il s'était écoulé plusieurs jours et les chasseurs devaient avoir depuis longtemps remonté la piste qu'il avait laissée. Tout ce qu'il espérait, c'était que leur disparition n'ait pas conduit à un drame. Il n'en était pas responsable, certes, mais il avait accepté cette mission pour le village et surtout pour Mylène et ne voulait pas échouer dans sa résolution.

[Voyageuse]

Ils parvinrent aux alentours du temple à la mi-journée. Comme Kasumi s'y attendait, les traces du loup-garou n'étaient plus visibles. L'orage qui les avait piégés dans le temple avait tout effacé. Il y avait en revanche des traces de passage d'hommes, dont certaines toutes récentes. Un petit groupe, avec des chevaux, semblait-il. Ils venaient, approximativement, du village où ils avaient conduit le malarite prisonnier, et s'enfonçaient dans la forêt, au-delà du temple, suivant le tracé sinueux d'un ruisseau.

[Kasumi]

Kasumi n'hésita pas un seul instant à suivre cette piste : nul doute qu'il s'agisse des chasseurs de Luménis. Et même si ce n'était pas le cas, d'autres voyageurs, si rare en pleine forêt, allaient immanquablement attirer le loup garou et croiser sa route. Le temps avait passé depuis leur passage mais le rôdeur demeura prudent et chercha des indices du moment de leur passage : il était notamment possible de le déterminer approximativement à partir de la fraîcheur du crottin des chevaux.

[Voyageuse]

Les traces semblaient dater de la veille. Il sembla à Kasumi que les hommes étaient un peu plus nombreux que le petit groupe qu'il avait brièvement cotoyé. Leurs montures étaient un handicap dans des bois aussi dense, ralentissant leur progression. A pied, ils avançaient indéniablement plus vite, et Première Neige, galopant devant eux, ne tarda guère à leur signaler qu'elle venait de trouver les restes d'un feu. En examinant les traces du bivouac, Kasumi dénombra sept hommes et deux chevaux, probablement des bêtes de bât. Il leur restait quand à eux encore trois heures avant la nuit.
" Je peux interroger les plantes, pour savoir si le loup-garou est passé par là, proposa Mielwen. Mais les réponses sont rarement très claires..."
Kasumi, quant à lui, ne distinguait aucune trace évoquant un loup de grande taille.

[Kasumi]

Kasumi apprécia l'offre du druide et n'hésita pas à l'accepter. Il profita de l'intervalle de temps qui lui serait nécessaire pour donner une leçon à Mylène sur la récolte d'informations en lui montrant comment il était parvenu à la conclusion qu'il y avait sept hommes (ou femmes) dans le groupe qui les précédait. Encore une fois, il n'espérait pas qu'elle soit assez réceptive pour tout retenir mais cela lui occuperait l'esprit et il était convaincu que ces enseignements porteraient un jour leurs fruits.

[Voyageuse]

Mielwen, de son côté, se concentra un long moment, psalmodiant à mi-voix tout en faisant le tour du campement abandonné, caressant un ou deux troncs de grands arbres au passage.
" Aucune créature ressemblant à un loup n'est passée ici récemment, finit-il par annoncer. Il n'y a eu que des humains. Un solitaire, puis un groupe. Il y a eu une nuit entre le départ du premier et l'arrivée des seconds, et une autre nuit avant que le groupe reparte. Je ne peux pas être plus précis. Pour les arbres, le temps qui passe est une notion très vague..."

[Kasumi]

Kasumi hasarda l'hypothèse que le premier humain pouvait être Yvan : de ce qu'il en savait, il affectionnait encore sa forme originelle. Il demanda toutefois au druide si les arbres qu'il avait interrogé auraient pu commettre cette méprise, eux qui n'avaient que peu de contact avec la faune, encore moins surnaturelle.

[Voyageuse]

Le druide haussa les épaules.
" S'il se déplace sous sa forme humaine, il ne peut pas être distingué d'un humain ordinaire, pas à première vue en tout cas. Cela expliquerait qu'il y ait eu le passage d'un homme seul, suivi par votre groupe de chasseurs. C'est l'explication la plus probable... ou du moins la plus optimiste : la seule autre explication serait qu'il ne soit pas passé par là. Il faut donc espérer que c'est bien lui. Nous devrions nous remettre en route sans perdre davantage de temps. En marchand assez tard dans la nuit, nous pourrions peut-être même espérer rejoindre les humains. Ils n'avancent certainement pas vite avec des montures dans un tel environnement. Mais j'oubliais que votre apprentie ne voit rien dans l'obscurité..."

[Kasumi]

Kasumi la consulta - s'attendant évidemment à une réponse positive de la jeune-fille - avant de répondre qu'il souhaitait lui aussi avancer le plus possible avant une éventuelle pause. Au besoin, il se chargerait de guider les pas de son apprentie, déléguant le pistage au druide et surtout à Première Neige. Lui aussi pressentait que les événements en mouvement depuis des veilles allaient bientôt trouver leur aboutissement. Et il s'était bien trop engagé pour risquer d'en être un simple spectateur lointain et en retard.

[Voyageuse]

Ils reprirent donc leur chemin, suivant sans guère de difficulté les traces de leurs prédécesseurs. Pour les talents de pisteurs de Kasumi, la piste était facile à suivre, et elle l'était davantage encore pour sa louve qui filait devant eux, les attendant parfois avec ce qui ressemblait à de l'impatience. Mielwen, parfaitement à l'aise dans les bois, se jouait sans effort des ronces, roches affleurants sous les pas, racines traitres et autres embûches. Il lui arrivait de prendre un raccourci, anticipant une courbe de la piste qui contournait un secteur trop accidenté. et de se retrouver en tête, juste derrière la louve. La plus en difficulté était bien sûr Mylène, qui de surcroît se trouva au bout d'un moment handicapée par la tombée de la nuit. La brume était de retour elle aussi, froide, visqueuse, menaçante. Ils n'avaient toujours pas rejoints les chasseurs ni trouvé la moindre trace de loup-garou.
" Je peux aller en avant avec votre louve pour me guider, proposa le*druide. Vous nous suivez, de loin, à votre rythme... et je reviens vous dire ce que j'ai vu quand je les aurai*rejoints. Ça risque de prendre deux ou trois heures, cela dit... Sauf si vous pensez qu'il est trop dangereux de se séparer dans ces bois ?"

HRP : félicitations pour ta promotion ! Ça fait tout drôle de te voir en orange... (c'est d'ailleurs assimilable à de la haute trahison vis-à-vis de Luménis et ton PJ sera torturé pour ça ! )

[Kasumi]

Il n'était en effet pas très prudent de se séparer dans les bois à la tombée de la nuit mais la solution préconisée par le druide était tout de même bonne : il avait toute confiance en lui et en ses capacités pour ne pas se mettre en danger et les distances parcourues en forêt étaient toujours assez courtes pour qu'il ne perde pas tout à fait conscience de sa louve et de la direction qu'elle emprunterait. Il allait aussi pouvoir ralentir le rythme pour permettre une progression moins malaisée à son apprentie.

- Soyez tout de même prudent : je vous déconseille de vous montrer avant que nous n'ayons pu vous rejoindre. Ces traces ne sont pas forcément celles de ceux que nous cherchons.

HRP : merci ! Mais cela n'enlève rien à mon engagement envers Luménis. Envers les gateaux d'anniversaire, par contre, c'est autre chose.

[Voyageuse]

HRP : nannannan, là c'est pire que chasseur de bougies : tu as renoncé définitivement, cette fois, au bleu luménien et au titre, c'est de la haute trahison RPique et les représailles seront terribles

Le druide acquiesça d'un signe de tête et s'éloigna rapidement d'eux, progressant presque à la même vitesse que la louve, plus vite en tout cas que Kasumi lui-même en aurait été capable malgré toutes ses années de vie en forêt. Il faut dire que Mielwen avait, lui, quelques siècles d'entraînement derrière lui.
Mylène se montra soulagée de pouvoir réduire l'allure, et ils cheminèrent plus lentement dans l'obscurité qui s'épaississait. La brume s'enroulait autour de leurs chevilles, présence palpable et menaçante, cachant peut-être des périls inconnus. Mais l'apprentie-rôdeuse avançait vaillament... du moins jusqu'à ce qu'il fasse nuit noire. Elle finit alors par déclarer forfait. Il lui était impossible de mettre un pied devant l'autre sans s'entraver dans une racine ou une pierre cachée, les branches basses lui griffaient le visage sans qu'elle puisse les voir venir : avancer dans ces conditions était impossible.

[Kasumi]

Kasumi la félicita pour son endurance et finit par décréter qu'ils devaient maintenant se trouver assez près du campement des chasseurs pour se permettre quelques heures de pause : la nuit serait bien assez courte et ils devaient attendre les nouvelles du druide avant de reprendre leur route. Lui-même se ressentait d'une certaine fatigue mais il en avait vu d'autres et il veillerait donc sur le sommeil de Mylène.

[Voyageuse]

Il n'y avait pas d'arbres faciles d'accès, avec des branches susceptibles de supporter leur poids, aussi durent-ils se contenter d'un espace vide dans un fourré, au pied d'un vieux chêne presque mort dont le tronc, à la base, s'était scindé en deux -à moins que deux arbres aient fusionné.

Mylène, recrue de fatigue, s'endormit sitôt couchée, et Kasumi se retrouva seul à veiller dans la nuit menaçante. Il n'eut pas autant de chance que la veille : un couple de goules en maraude s'approcha trop près -il les détecta bien avant de les voir à leur abominable odeur. Il n'eut guère de peine à s'en défaire, aidé en cela par le pouvoir de son épée modifiée par la pierre autrefois donnée par Bélenn.
Mylène, profondément assoupie, n'entendit rien du court combat qui se déroulait à quelques mètres.

" J'ai manqué quelque chose d'intéressant ?" s'enquit le druide, surgissant sur ces entrefaites, en avisant les corps répugnants au sol.
Lui-même avait une estafilade sur le bras droit, signe que son expédition n'avait peut-être pas été de tout repos.