Du temps pour jouer

[ZOLTAN]

Suite à un repas festif avec deux anciens participants au RPG sur table et leurs tribus, il ressort que le temps pour jouer manque, suivant un sondage fait sur 6 personnes (panel complètement représentatif vous en conviendrez):

- célibataire: bon, voire très bon en période de relation sociale réduite.
- en couple: moyen, il faut gérer avec diplomatie suivant l'attitude compréhensive de l'autre.
- en couple avec enfants: très très réduit, et quand il vous tombe un œil en cas de famille nombreuse.

Évidemment, ceci tient compte avec une autre activité: genre lecture, sport, tricotage au crochet et j'en passe.

Ce sujet est polémique mais aussi rigolard, il appelle un avis différent ou plus nuancé de chacun d'entre nous, à vous le tir !

[Faust]

Pour ma part c'est très compliqué, je dirais même qu'aller sur l'ordinateur en général devient compliqué, mon amie me reprochant systématiment et sans distinction:" Game, game, game ."

[Galathée]

Tu as oublié la configuration où les deux membres du couple aiment jouer Ça existe, oui oui.

Nous, en couple, on a joué un certain temps, jusqu'à ce qu'il commence, effectivement, à y avoir des enfants ici et là (pas seulement chez nous, mais ça déstructure immanquablement le groupe). Aujourd'hui, certains enfants eux-mêmes réclament de s'y mettre et on a ressorti les caisses. Mon espoir est plutôt qu'ils y jouent entre ados, plutôt qu'avec papa et maman, mais peut-être que ça doit d'abord passer par nous, je ne sais pas... Les quelques parties qu'on a faites m'ont plutôt barbée : je crois qu'avec l'âge, on devient plus exigeant. Certains des scénarios de ma jeunesse me paraîtraient abyssalement nuls aujourd'hui, alors que les primo-joueurs sont encore pleins d'enthousiasme pour n'importe quoi. Chacun sa génération

De temps en temps, on parle d'en refaire entre adultes, mais je pense que ça virera plutôt murder party. Ça amuse davantage les non-joueurs et ça ne dure qu'une soirée.

[ZOLTAN]

Tu as oublié la configuration où les deux membres du couple aiment jouer Ça existe, oui oui...

C'est dans le deuxième énoncé, la compréhension peut-être importante car partagée, mais le temps n'est pas le même qu'en célibataire sauf si on tombe sur un(e) passionné(e).

Pour les enfants (et autres), la transmission du virus est bien vue, j'aurais dû mettre un commentaire sur les points positifs, après tout ma compagne pique au truc depuis peu...et ce n'est plus une enfant. J'ai des neveux qui font comme tonton aussi, au grand dam de leurs parents.
Tu as mis le doigt dessus c'est sûr, et j'ai aussi partagé la triste expérience de @Faust dans le passé, hélas.

[Voyageuse]

Moi, hélas, j'ai un conjoint allergique aux jeux vidéos (ou même autres)... mais qui a l'esprit très ouvert et comprend parfaitement que chacun puisse avoir des goûts très différents ! Donc il me laisse libre de jouer, sans jugement, accepte que ce soit ma soupape de liberté, tant que bien sûr ça reste dans les limites du raisonnable.
J'ai donc pu, tant qu'on n'avait pas d'enfant, jouer entre deux paquets de copies à corriger, le soir ou même parfois en journée, tandis que lui regardait des documentaires interminables (ou faisait la sieste ou la grasse mat')...

Les enfants, ça complique... d'abord parce qu'il faut donner l'exemple et ne pas passer tout son temps sur écran (ma grande a une forte tendance à l'addiction), aussi parce que pour qu'ils ne passent pas tout leur temps sur écran, il faut leur proposer autre chose, les occuper, quoi ! Et quand ils sont petits c'est vraiment très prenant (ils savent mieux s'occuper seuls en grandissant). Du coup, ça prend tu temps... donc tout mon boulot scolaire est relégué aux soirées et je n'ai plus une minute pour jouer. Mais vraiment plus...

Le RP sur forum, je peux encore y participer sans souci, d'abord parce que l'aspect littéraire le rend plus "fréquentable" (ça fait plus sérieux, pas besoin de me cacher de mes filles à qui je limite les temps de console!), aussi parce que c'est quelques quarts d'heures à la fois, on peut y passer moins de temps et de façon très morcelée, c'est facile à gérer. Mais les jeux vidéos... je suis restée coincée à mi-dragon age, je compte bien finir avant la rentrée, mais après ça sera mort vu l'année scolaire qui m'attend...

(édit : et je ne peux pas parler du JdR sur table, n'ayant jamais testé...)

[Féérune]

Pas difficile : je prends sur le temps que je devrais allouer au ménage et au rangement (hé, j'avais tapé "ragement", c'est vous dire ma grande passion pour la chose)

Après, je me rends compte que j'ai peu à peu lâché les "vrais" jeux, ceux qui réclament une immersion importante, pour des jeux plus légers et moins prenants. Disons aussi moins passionnants.

Résultat : quand je veux un bon jeu, je reprends mes jeux favoris : BG, Chevaliers de Baphomet, voire (pas crier SVP) les Sims 3.

[ZOLTAN]

Je reconnais que la grande compréhension à défaut d'ouverture d'esprit m'a aidé avec ma compagne. Je jouais surtout la nuit quand elle dormait (et prenait ainsi tout le lit), mais je n'ai pas besoin de dormir beaucoup et c'est pas le cas de tous les joueurs.
Depuis qu'elle joue, cela fait un sujet de conversation supplémentaire, c'est pas désagréable.

Les enfants c'est très prenant et "il faut montrer l'exemple" quand c'est les siens mais aussi varier les activités.
J'aime être le tonton permissif confirmant ma légende de fout... de mer.. de la famille. La récompense de jouer avec tonton, me permet de faire passer plus de choses éducatives qu'une répression punitive, mes frangins sont un peu jaloux mais en profitent bien.
Mon lourd passé de moniteur de camps d'ados et d'initiateur de ski, paye enfin pour la bonne cause.

Je varie aussi le jeu auquel je joue: stressé, cela deviens un défouloir, posé, une bonne immersion n'est pas désagréable.
Ma compagne est accro au chiffon et à l'aspi. du moment où je lui remplie la gamelle (course et cuisine). Elle fait mumuse avec sa surjetteuse et sa machine à coudre pendant que je m'abandonne à la lecture. Ni piafs, ni chien (son choix), ni chat (le mien). Je ne suis pas "télé" et elle beaucoup moins depuis qu'elle joue.
Un juste équilibre à tenir, pas facile tous les jours.

[Anios]

Pour ma part, comme je bosse de nuit 12h par jour (11h+1h trajet), mon temps de jeu est pas énorme (oui même étant célibataire ;P).

Surtout que faut compter les travaux de ma maison et les tâches ménagères quotidiennes.

Je me rattrape le weekend heureusement.
Et si vraiment un jeu me plaît à fond, la semaine je réduis le temps de sommeil à 4h.

Rendez moi ma jeunesse à glander

[Vel Cheran]

Le mec qui a quarante mille jeux et pas de temps pour jouer
Perso, ça dépend des périodes, disons que j'ai potentiellement le temps mais d'un autre côté j'ai toujours envie de plein de loisirs différents donc il faut jongler entre tout ça.
Pour le JDR sur table, c'est plus compliqué vu que ça dépend de l'agenda de tout le monde, et alors là ça va d'une session par mois à une session tous les trois mois... J'aimerais en faire plus souvent mais c'est compliqué

[Anios]

Le mec qui a quarante mille jeux et pas de temps pour jouer

Ce qui ne m'empêche pas pour autant d'en acheter toujours plus.

[ZOLTAN]

Après un sondage très scientifique d'un panel représentatif effectué à la machine à café de ma boîte, il ressort que trouver ce précieux temps reste très difficile.
Pour ceux qui ont des enfants, papi et mamie sont la solution pour pouvoir décompresser. Certains exercent un contrôle du temps de jeu de console en jouant avec eux.
Pour le mec marié avec une jeuvidéophobe, les heures passées par sa femme dans un bain moussant est l'espace de liberté qui est mis à profit.
J'ai même rencontrée une fan des Sims qui joue pendant que son mec tond la pelouse, ou bricole en montant un meuble IKEA.
Etc...
On a rigolé un bon moment en se racontant des anecdotes, pas très pro mais poilant.

[Damant]

J'ai toujours été un gros joueur, c'est le côté "ado pas très populaire" qui a lancé ça.

A l'heure actuelle, vu que j'ai l'honneur d'avoir réussi avec brio à ne pas me reproduire, j'ai encore la possibilité de vaquer à mes occupations.
Avec le boulot pourtant, je n'ai plus vraiment le temps de me jeter à corps perdu dans un jeu de grande envergure. Si je joue à un jeu narrativement soutenu, il me faut du 4/5 heures d'affilées pour m'investir dans une histoire.
À l'heure actuelle je suis plutôt au rythme d'une ou deux heures par jours, et pas tous les jours. D'autant que ça prend parfois le pas sur la lecture ou sur un bon film, du coup j'essaie de varier.
L'avantage c'est que, vu que ma scribouillarde est tout le temps en train de scribouiller, ou de gribouiller ; ça me laisse le champs libre un peu plus de la moitié des soirs de la semaine après avoir mangé.

[ZOLTAN]

Pour reprendre le ton goguenard de Damant, je rajoute un cas de figure : quand on à la crève !

Bibiche a trouvée du temps de jeu grâce à cela. Engoncée dans ma robe de chambre par plus de 30° C (qu'elle m'a faite en laine épaisse dans un tissu écossais à gros carreaux), le nez rouge et la tignasse façon pétard, elle joue.

[ZOLTAN]

Le confinement !

Lors du premier confinement, le télétravail n'a pas été pour nous une source de temps pour jouer.
Là, mon chômage (dû aux problèmes économiques issues au premier confinement pour une entreprise fragile) et Bibiche avec son changement de métier et le chômage partiel, avons un peu plus de temps pour jouer, à tout malheur profitons d'un certain bonheur.