[Lieu] Lameroy - cité naine ouverte

[Kasumi]

Rufie sortit d'on-ne-sait-où un mouchoir propre qu'il tendit à Pandor pendant qu'il examinait les trouvailles de ce dernier. Le mot sur le petit morceau de papier ne fut guère long à déchiffrer : "C'est arrivé ! Retrouve-moi aux Quatre chemins au crépuscule."

Le livre - quant à lui - était plus cryptique. A première vue, il s'agissait d'un récit d'aventures au travers de tout Helonna impliquant cinq compagnons. Il n'y avait certainement pas de lien direct avec les halfelins qu'ils recherchaient mais les premières notes que lut Rufie semblaient faire référence à certains lieux décrits dans le livre. Se pourrait-il qu'il y ait des liens avec des caches secrètes ou des points de repères ? Il allait falloir les étudier beaucoup plus longtemps pour s'en convaincre.

[ZOLTAN]

Pandor, le visage enfin propre, se moucha bruyamment puis rendit le mouchoir maculé à Rufie. Ce dernier songeur, ne remarqua pas le cadeau poisseux et tapota le dessus du livre d'un air pénétré :

- T'as trouvé quelque chose ? T'es tout bizarre, t'es malade ?

Pandor se tortillait d'impatience et se mis à tourner autour de l'avatar comme une moustique autour d'une flamme de bougie.

[Kasumi]

Le mouchoir disparut promptement comme il était apparu, sans doute avec tout ce qu'il pouvait contenir et qu'il valait mieux s'abstenir d'imaginer.

- Je crois que le mot fait référence à une auberge qui jouxte une des portes de la ville. Nous pourrions probablement enquêter là bas pour savoir si deux halfelins y sont bien passé et ont fini par s'échapper on-ne-sait à quelle date. Mais sans plus d'éléments, ça pourrait être une chasse au dahu si tu veux mon avis. Après, tu n'aurais pas grand chose à faire de mieux pendant que j'étudie les lieux décrits dans ce livre.

[ZOLTAN]

- Si, j'ai plein de choses à écrire dans mon carnet, mais j'aimerai beaucoup revenir à l'auberge pour manger et me nettoyer un peu. Je suis pas très à l'aise ici, c'est trop triste je trouve.

Rufie hocha la tête et ils retournèrent à l'auberge en silence. Rufie toujours pensif, attablé dans la salle commune regardait sans le voir Pandor puis sorti lors que ce dernier commença a remplir de ses réflexions son précieux carnet.

[Kasumi]

Pandor eut tout loisir de s'épancher du récit de ses aventures et de se sustenter bien au-delà de ce que sa petite taille pouvait laisser à penser pour ceux ne le connaissant pas. Rufie finit cependant par venir le tirer de ses rêveries digestives avec ce qui semblaut être une mine à la fois concentrée et enthousiaste. Il d'ailleurs d'ailleurs immédiatement en matière :

- C'est un travail long et fastidieux mais j'ai pu effectuer plusieurs recoupements... J'ai identifié une demi douzaine de lieux importants pour tes aieux - dont les Collines Rouges bien sûr - et qui pourraient abriter des sanctuaires où ils auraient pu se sentir assez en sécurité pour chercher refuge s'ils sont parvenus à quitter la ville avant que la menace ne les rattrape. Malheureusement, je sais déjà que deux d'entre eux ont été détruits ou abandonnés depuis des années...

HRP : navré pour le rythme très chaotique de ces derniers temps, j'espère un retour à la normale et peut-être davantage sous peu.

[ZOLTAN]

Il repensa à son grand-père Pan, puis Pandor demanda, après un temps de réflexion remarquable de sa part:

- Donc il en reste que trois à visiter, ça fait beaucoup encore ! Et si le fameux Zizi Pan Pan était mort en protégeant la fuite de mes parents , rien n'interdit de penser que le malheur se soit propagé par la suite au gré de leurs déplacements. Tu penses que c'est à cause d'eux que les sanctuaires ont été détruits ?

Rufie fut assez surpris, cette réflexion poussée en pleine digestion, et le langage châtié employé par Pandor, l'incitèrent à vérifier les restes de l'écuelle de ce dernier. Mais aucune odeur suspecte indiquant l'usage d'une drogue n'en émanait.
Si Pandor avait été touché par la grâce divine, il n'y était pour rien, ou alors c'était la révélation de son vrai nom qui avait transformé. Pabon ou Pandor attendait sa réponse, il se devait de le faire à cet asticot très particulier.

[Kasumi]

C'était une possibilité que Rufie ne pouvait écarter totalement sans avoir davantage d'éléments à opposer à cette théorie. Le dieu se fit aussi songeur que Pandor avait fait preuve de pondération pour finalement répondre :

- Ce n'est pas une piste à négliger et nous pourrions en tirer profit si nos investigations en ville ne donnent rien de plus. Je vais tâcher de dresser une carte des lieux indiqués qui ont été détruits et quel serait le plus proche des dernières disparitions. Mais je crois que nous devrions vraiment aller dans cette taverne aux portes de la ville pour voir si on peut y dénicher quelques informations. Peut-être que quelqu'un les aura aidé à quitter la ville.

[ZOLTAN]

- D'accord, je prends toutes mes affaires, on ne sait jamais.

Pandor suivi Rufie d'un air décidé, son chapeau oscillant d'avant en arrière au rythme de ses pas. Il avait oublié sa fatigue due à la digestion du repas copieux englouti.

[Kasumi]

Une demi heure environ plus tard, les deux halfelins se retrouvaient sur le perron d'un bâtiment plutôt pittoresque et addosé à la muraille impressionnante de la cité extérieure de Lameroy. Une enseigne grinçante se balançant dans le vent figurait des routes s'entrecroisant. L'intérieur de l'établissement était relativement sombre, d'autant que tout un côté de la salle commune ne pouvait bénéficiait d'aucunelumière naturelle et que l'autre semblait condamnée à se trouver constamment dans l'ombre des murs.

Il n'y avait que quelques clients attablés derrière leurs chopines indéfinissables mais Pandor sentit tous les regards peser sur eux tandis que Rufie se dirigeait vers le comptoir tenu par un humain à l'aspect quelque peu malingre. Il semblait que la taverne n'était pas une des plus cotée de l'agglomération naine...

[ZOLTAN]

Pandor, se rapprocha au plus près de Rufie au risque de le bousculer. Il connaissait ce genre de regards lourds et cela finissait le plus souvent mal.
La dernière fois, il avait du faire quelques estafilades avec ses dagues avant d'échapper de justesse à une lapidation certaine. Il faut bien dire que cela ne serait pas arrivé s'il n'avait pas fait un pied de nez au chef de la bande de soudards passablement ivre, l'époque il était très jeune.

[Kasumi]

Les événements depuis sa rencontre avec Rufie avaient peut-être apporté un peu de sagesse au jeune halfelin mais les ennuis arrivaient bien vite dans ce genre d'endroits indépendamment de toute considération. D'ailleurs, les choses ne tardèrent pas à s'envenimer quand deux des habitués, passablement avinés et débraillés se levèrent pour s'approcher du comptoir et se placer de part et d'autres des deux étrangers. L'un d'eux posa une main sur l'épaule de Pandor et se pencha en avant au risque que les relents de son haleine fassent défaillir son interlocuteur :

- T'es perdu petit ? On ne sert pas de bol de lait ici !

[ZOLTAN]

- Oh crotte ! J'en avais justement envie, mais un jus de fruit ira très bien.

Pabon se gratta le mollet, la proche de la dague cochée dans sa botte, il n'était pas là pour la bagarre mais il était clair qu'il ne se laisserai pas faire. Rufie voyant la situation toussota bruyamment pour détourner l'attention des deux brutes, seulement la quantité d'alcool qu'ils avaient ingurgitée les rendaient peu réceptif à quelque chose d'aussi peu spectaculaire. Le second hurla de rire à la réponse de Pabon et tapa avec force sur le comptoir du bar.
Pabon lui souri mais comme il sortait la lame de sa botte, Rufie décida d'intervenir en marchant sur le pied de la première brute pour détourner plus franchement son attention.

[Kasumi]

La diversion eut l'effet escompté... En plus de quelques menues répercussions plus ou moins prévisibles : les deux bagarreurs reportèrent leur attention sur Rufie et celui qui s'était fait marcher sur le pied entreprit de lui asséner un coup de poing avant qu'un vicieux coup de pied orienté sur l'arrière de son genou et son propre élan ne l'entraînent valdinguer bruyamment avec quelques tabourets. Voyant cela, le tavernier sortit un merlin de derrièe son comptoir et l'abattit avec autorité sur le comptoir, figeant l'autre agresseur :

- Je ne veux pas de grabuge dans mon établissement, asséna-t-il à l'attention de tous les protagonistes sans donner l'impression de se soucier de qui avait initié la bagarre.

[ZOLTAN]

Les deux brutes alcoolisées ronchonnèrent un peu, mais la perspective d'aller boire ailleurs à la suggestion de l'un d'eux, les fit sortir.

- Bien joué Rufie ! souffla Pandor à son compagnon, ce dernier lui fit un clin d’œil et poursuivit ce qu'il était venu faire dans cette taverne : récolter quelques précieuses informations. Pandor rangea la dague dans sa botte et suivit Rufie vers le fond de la taverne.

[Kasumi]

L'aubergiste vint à leur rencontre après que la tension se soit un peu calmée et leur adressa en guise d'excuse :

- Faut pas leur en vouloir : ce ne sont pas de si mauvais bougres... Mais la guerre nous a tous beaucoup coûté et certains ont du mal à côtoyer les étrangers. C'est un crève-coeur quand on pense que cette ville ne se se serait jamais construite sans l'appui de toutes les communautés. Certains n'ont pas oublié à quel point l'entraide est importante. Alors, que puis-je pour vous ? Vous n'êtes pas des habitués et les étrangers fréquentent généralement d'autres tavernes.

[ZOLTAN]

- Ben euh, on cherche des renseignements, dit Pandor dans un souffle digne d'un conspirateur.

L'aubergiste se pencha vers lui et chuchota en décrochant un clin d’œil amusé à Rufie:
- Lesquels mon jeune ami ?

- Ben euh, mon ami ici présent va vous le dire, répondit Pandor bien incapable de continuer sans déballer un récit pouvant être compromettant.

L’excitation de l'échauffourée précédente le faisait parler pour ne rien dire, mais il s'était rattrapé à temps et jeta un regard de détresse à Rufie pour l'aider.
- Ben euh, je vous écoute l'ami ici présent, dit l'aubergiste en s'adressant avec un sourire complice à ce dernier.

[Kasumi]

Rufie tourna une nouvelle fois un regard discret vers les tous derniers clients demeurés dans la salle commune après le début d'esclandre. Aprèss'être rassuré sur le fait que ces derniers étaient trop loins et trop avinés pour remarquer son geste, il déposé un médaillon sur le comptoir juste le temps pour que l'aubergiste tout comme Pandor aient pu reconnaître le symbole du culte de Brandobaris, le même que celui figurant sur le collier que portait son jeune compagnon. L'aubergiste le reconnut lui aussi à en juger par l'écarquillement de surprise de ses yeux. Rufie se pencha légèrement pour baisser la voix :

- Nous cherchons à fuir la ville. Des adeptes de la Main nous pourchassent. Si nous étions repérés, nous devions nous adresser à vous.

Le tenancier avait blêmi et déglutit avant de finalement hocher la tête et répondre :

- Bien sûr, je réserve habituellement cette cuvée spéciale à mes habitués mais vous avez manifestement les moyens. Veuillez me suivre à la cave pour choisir votre bouteille : vous ne serez pas déçus !

[ZOLTAN]

Pandor frétillait d'excitation, il suivit les autres vers la cave non sans jeter un coup d’œil en arrière pour plus de sûreté.

Aux collines rouges, Frago décida d'aller vers les montagnes de fer. L'absence de réelle coopération des habitants du village, et le fait que c'était la direction qu'avait pris le jeune Pabon sur son poney soit disant volant, l'avait décidé de partir.
Grunt, le demi-orque, n'était pas du voyage. La nourriture donnée par les halfelins et la promesse de Pabon de revenir l'avait convaincu de rester. Il avait décidé qu'il défendrai l'accès au village aux importuns. Les halfelins n'était pas réellement ravis car cela manquait de discretion, mais ils comprirent que Grunt n'avait aucune méchanceté à leur égards mais la volonté de leur rendre service.

[Kasumi]

La cave de l'établissement ressemblait à toutes les autres que Pandor avait pu visiter - souvent à l'insu de leurs légitimes propriétaires - mais le tenancier leur banda les yeux et les mena par l'épaule pendant quelques angoissants instants avant de leur permettre de retirer leurs bandeaux. Ils se trouvaient maintenant dans un passage étroit - sauf pour le gabarit modeste des halfelins - et uniquement éclairés par une torche que tenait leur hôte.

- Il y a là un passage qui mène sous les murs puis hors de la ville. On ne l'utilise pas souvent mais il est bien utile quand il ne faut pas que les gardes recensent votre départ. Il va de soi que vous ne devez en parler à personne, en aucun cas.

[ZOLTAN]

- Je le jure ! affirma vigoureusement Pandor, il se rassurait lui-même en disant cela, avoir les yeux bandés ne le avait pas laissé un bon souvenir, le son de sa voix l'apaisa un court instant. Il se mis à tripoter son amulette en espérant une aide pour en finir rapidement, mais ne se passa.
Une légère collation n'aurait pas été de trop pour calmer les gargouillis de son estomac.

[Kasumi]

Le tenancier confia la torche à Rufie et leur indiqua la marche à suivre pour trouver leur chemin : il n'y avait que peu d'intersections dans ces tunnels mais un discret symbole permettait de déterminer lesquelles menaient vers la sortie. Un symbole qui n'était pas sans rappeler celui arborant le médaillon de Brandobaris.

Avant de se retirer, leur guide confia un petit sac à Pandor. Son sens aiguisé de l'odorat entra en résonnance avec son estomac pour déterminer qu'il contenait des choses comestibles.

Rufie reprit la parole une fois que le son des pas de l'aubergiste se fut suffisamment éloigné :

- Bien, nous avons maintenant la confirmation que les membres de ta famille ont eu l'opportunité de quitter la cité. Nous devrions faire de même : je pense que nous avons obtenu ce que nous étions venu chercher ici. A commencer par l'emplacement de des derniers sanctuaires où ils auraient pu trouver refuge.

[ZOLTAN]

Pabon respirait les effluves venant du sac et aurait bien fait une pause pour avaler le contenu, mais le coté Pandor répliqua à Rufie :

- Sortons vite de là, et nous irons voir le sanctuaire le plus proche.

Rufie hocha la tête et accéléra le pas vers la sortie Pandor sur ses talons.
Ce dernier pensa soudain que ses parents s'ils étaient encore vivants devaient avoir eu d'autres enfants, cette réflexion sur des possibles frères et sœurs le perturba tellement qu'il bouscula Rufie qui s'évertuait à ouvrir le panneau de sortie.

Frago le justicier de Mélandis arriva au premier col donnant accès aux montagnes de fer, il déplia la carte trouvée dans la doublure de la cape verte de Torshar, pour vérifier où se trouvait le point de rassemblement le plus proche des fidèles de Brandobaris. Evidemment ce n'était que des indications graphiques sommaires et le sigle de brandobaris ne lui disait pas grand chose mais c'était la seule piste qu'il possédait, il descendit jusqu'à un embranchement et pris la piste allant vers l'ouest.

- Pourquoi tu vas vers celui-là en premier ? demanda Pandor à Rufie, Aller vers l'ouest nous emmènent vers Lumenis ! Enfin je crois qu'ils s'en seraient plutôt éloigné pour éviter de me mettre en danger, pas vrai !

[Kasumi]

C'était un argument à prendre en compte mais les parents de Pandor avaient été aux abois en quittant la ville naine : s'ils l'avaient effectivement quitté en urgence par les tunnels, il leur aurait fallu du ravitaillement avant de tenter de traverser les montagnes et ses périls bien matériels.

- Il n'y a quasiment rien à voler en dehors des cités dans cette région. Ce sanctuaire a toujours été un des plus modestes et un des plus secrets et c'est peut-être pour cela qu'il a subisté à ma longue absence. Cela ne nous prendra de toute façon que peu de temps pour vérifier ma théorie.

Rufie invoqua leurs montures pour leur faire gagner encore davantage de temps et il leur fallut moins d'une heure pour survoler une partie de la Forêt Maudite et atterir dans une petite clairière. Une petite ruine couverte de brouissaille - à peine plus qu'un mausolée - semblait être le seul élément digne d'intérêt dans cette nature opressante. Il n'y avait nul signe de vie et c'était même tout le contraire : tous les poils du jeune halfelin se hérissaient en un sombre pressentiment. Pourtant cel ne semblait pas troubler Rufie qui s'approcha une arche en pierre permettant de pénétrer dans le sombre bâtiment.

[ZOLTAN]

- Heu, on fait comme d'habitude, tu vas voir si la voie est libre et je te suis quand tu reviens ?

Pandor / Pabon n'était pas un trouillard et cette prudence ne lui ressemblait pas. Il en ignorait la cause mais quelque chose n'allait pas. Dans l'ancien sanctuaire de la clairière avant d'aller à la crique, Rufie avait insisté pour partir sans lui comme éclaireur, là c'était complètement différent.

[Kasumi]

Rufie accepta d'entrer en éclaireur. Et bien qu'il ait assuré à son compagnon n'en avoir que pour quelques minutes, le temps sembla bien long accumulant malaise et incertitude. Une demie heure passa peut-être, un frisson et un sombre pressentiment envahissant progressivement l'échine de Pandor. Il y avait quelque-chose de profondément maléfique à l'oeuvre. Cela émanait de cette ruine. Cela glaçait ses membres, cela incitait son esprit à inventer toutes sortes d'hypothèses, la plupart guère réjouissantes. Qu'était-il arrivé au dieu qui l'accompagnait ? Comment pouvait-il le laisser seul en pleine forêt ? Pourquoi n'y avait-il pas le moindre bruit, pas le moindre signe de vie ?

[ZOLTAN]

Au bout d'un moment, Pandor cessa de fixer l'entrée du sanctuaire et s'éloigna pour se cacher dans le bosquet à un cinquantaine de pas d'halfelin.
Il pris le médaillon de son amulette dans sa main pour se rassurer plus qu'autre chose, il se doutait qu'il influençait sa vie, mais plutôt passivement, comme une armure. Les oiseaux gazouillaient mais trop timidement à son impression.
Soudain un grand bruit se fit entendre venant du sanctuaire et un nuage de poussière sortit de l'entrée.

[Kasumi]

Un silence assourdissant reprit vite ses droits une fois les bruits d'éboulement dissipés. Les trop rares représentants de la faune encore présents fuirent à tire d'aile depuis les frondaisons. Puis Pandor entendit un rire narquois, glaçant. Puis encore des voix encore plus déstabilisantes tant elles exprimaient la désolation, les reproches et le désespoir. Elles répétaient à l'unisson :

- Seuls, tu nous as laissé si seuls...

Le rire les couvrit à nouveau et une voix méprisante les fit taire d'un geste :

Les halfelins, tous stupides, tous fragiles, à peine des amuses-gueules...

[ZOLTAN]

Pour le coup, Pandor compris que cela se passait mal pour Rufie ou quiconque se trouvant dans le sanctuaire.
Il allait se précipiter vers l'entrée lorsqu'il compris qu'il devait savoir ce qui se passait vraiment.
Il s"équipa de toutes ses dagues et frotta la bague que lui avait donné Rufie et Charbon le corbeau hiérophante apparu :

- Charbon va voir dans le sanctuaire, Rufie doit avoir des problème, tu pourra me dire quoi faire !

L'oiseau invoqué ouvra le bec pour répondre vertement, mais voyant l'angoisse sur le visage du petit halfelin, il s'envola sans tarder.

[Kasumi]

Agir le rasséréna une seconde. Mais dès que Charbon eut pénétré à son tour par une anfractuosité du sanctuaire, Pandor sentit sa tête exploser de douleur. La bile lui monta à la gorge alors que la voix cassante se faisait à nouveau entendre tout autour :

- Pathétique, comme tes ancêtres. Tu viens les libérer ? - Un rire plein de dédain - Ce lieu m'appartient, les vivants n'ont rien à faire ici !

[ZOLTAN]

Si la douleur restait vive dans son crane, Pandor réussi à aligner deux pensées :

1) La chose dans le sanctuaire avait tuée les halfelins qui y étaient, et leurs fantômes le reprochaient à Rufie.

2) La chose était encore plus vieille que les dieux et Rufie, tout avatar de Brandobaris qu'il est, ne devait pas faire le poids devant ça.

La seule chose raisonnable était de prendre la poudre d'escampette mais si Pabon avait quelque peu mûri en devenant Pandor, raisonnable n'était toujours pas une priorité chez lui.

Il sorti la dague de son Papou (presque une épée pour sa taille) une torche et pénétra d'un pas chancelant dans le sanctuaire.
Cette fois c'est le noir absolu qui l'arrêta, sa torche s'était éteinte toute seule, puis un bruissement d'aile se fit entendre et la voix de Charbon qu'il connaissait bien lui chuchota :
"C'est pas bon, le maître à disparu, Charbon sent une chose pas normale ici"