[Lieu-dit] Le cimetière de Lumenis

[Voyageuse]

HRP : désolée du retard, pas vu ton post...

" Je vends, je vends... C'est vite dit ! Je n'ai publié aucune annonce en ce sens ni fait aucune démarche officielle. Mais il est logique que ce genre de bruit courre en ville puisque je n'ai plus vraiment l'usage de ce bâtiment en ce moment... Cela pourrait revenir, bien sûr, on ne sait jamais quels projets vont voir le jour dix ans à l'avance. A vrai dire, je ne sais pas si j'en aurai besoin à nouveau un jour... Mais venez, installons-nous dans mon bureau."
Le bureau en question était meublé sobrement d'une table de chêne massive et de quelques chaises. Des dossiers soigneusement rangés et étiquetés s'lignaient dans un petit secrétaire.
" Je vous offre quelque chose à boire ? Un vin doux d'Antelucas ? Un pétillant d'Erhedun ? Une bière, peut-être ?"

[Vel Cheran]

HRP : c'est un scandale ! Est-ce que je fais attendre mes joueurs, moi, hein ?



Jordin sentit déjà, à la réponse du marbrier, que l'autre essayait de l'embobiner. Il réfléchit à toute vitesse à la question qui venait de lui être posée : était-elle anodine ? Fallait-il répondre du vin, pour montrer qu'il était une personne raffinée ne vivant pas dans le besoin ? Le pétillant, qui semblait plus exotique et pouvait montrer qu'il avait voyagé ? La bière, pour l'amadouer en laissant penser qu'il était un homme simple - ou bien au contraire cette dernière réponse lui montrerait-elle qu'il n'était pas un rapace et détendrait son interlocuteur ?

Il se posait bien trop de questions.

"Euh... Une bière fera bien l'affaire, après avoir marché au soleil pour venir jusqu'ici.

[Voyageuse]

" Je dois avoir ça. Une rousse, de Rohan. Un peu âpre, mais très bonne, selon les connaisseurs. Personnellement, j'ai toujours trouvé ce genre de breuvage un peu amer... Mais asseyez-vous donc..."
Il lui servit une bière ambrée à la mousse abondante, et choisit pour lui-même une autre bouteille, un pétillant plus clair. Il s'assit en face de lui, l'air parfaitement détendu. Il semblait affable et doux, loin de l'image d'un commerçant rapace et calculateur. mais ce pouvait être une simple impression.
" Mais donc, vous vous intéressez à mes entrepôts. Qu'en feriez-vous donc ? Des logements ? Le toit est en bon état, les murs sont sains... et il y a un afflux de population dans le quartier ces dernières années."

[Vel Cheran]

HRP : faudrait savoir, c'est une rousse ou une ambrée ?


Jordin but une gorgée et hocha la tête en connaisseur : c'était autre chose que le breuvage moyen qu'on servait dans les tavernes, et même meilleur que la petite production que les frères Gabriel et Antoc brassaient au monastère.

"Je cherche à établir une école", répondit-il, mesurant ses propos. "Une école d'arts martiaux. Nous n'avons pas besoin de beaucoup de place, surtout qu'il y aura peu d'élèves au début. Je me demande si votre entrepôt ne serait pas un peu trop grand pour nous, du coup..."

[Voyageuse]

Je cherchais désespérément un synonyme de rousse Donc.... heu... entre les deux ???

Le commerçant leva un sourcil.
" Une école ? Fichtre... Vous voyez les choses en grand ! Et... qui financerait ce genre de chose ? Parce que généralement, les gens qui gèrent les écoles ne roulent pas sur l'or. La connaissance n'est pas un marché très juteux, au contraire, tout le monde sait que c'est un gouffre... Après, vous parlez d'arts martiaux, je ne connais pas mais je suppose que c'est une science du combat. Ça doit déjà être un peu plus rentable... Vous avez des partenariats avec la garde ? Ou peut-être que vous préférez former des mercenaires indépendants au service des commerçants ?"

[Vel Cheran]

"Je suis envoyé par un ordre monastique du continent, qui m'a fourni les fonds pour nous établir ici. Nous n'avons pas spécialement vocation à former des mercenaires ou des soldats : notre enseignement a plutôt pour but d'ouvrir l'esprit de nos élèves, leur apprendre à connaître parfaitement leur corps et à en faire une arme si nécessaire - mais ce n'est qu'une des facettes de notre ordre."

Jordin but une nouvelle gorgée avant de poursuivre.

"Quant au financement, évidemment, nous ne roulons pas sur l'or. Nous sommes soutenus par les dons et les frais d'apprentissage payés par les élèves. Nous vivons chichement, et nous contentons donc du minimum vital."

Il se demanda s'il n'avait pas trop parlé ; d'un autre côté, établir clairement qu'il n'était pas riche était sans doute une bonne idée dans une négociation. Enfin, il ne pouvait en être certain...

[Voyageuse]

Le commerçant avait écouté d'une oreille un peu distraite ses explications sur le contenu de la formation que l'ordre dispensait à ses recrues.
" Donc, en résumé, comme toute école, vous ne roulez pas sur l'or... et vous avez tout de même besoin de locaux. Hum... Vu la superficie de mes entrepôts, ça risque d'être au-dessus de vos moyens. Est-ce que vous les avez vu, ces entrepôts ? Je peux vous faire visiter l'intérieur, bien entendu... Mais je voudrais être sûr de ne pas perdre mon temps. Quel budget, au juste, envisagez-vous pour cet investissement ? "

[Vel Cheran]

HRP : je n'ai pas spécifiquement défini combien d'argent il a avec lui, et j'ai peu de notions d'argent dans le RP de toute façon, donc je vais improviser en me basant sur les tarifs indiqués par Brutus dans le palais de justice.



"Je suis allé y jeter un coup d’œil avant de venir vous voir, naturellement. Je pense qu'ils seront un peu grands dans un premier temps, mais ce serait, disons, parier sur l'avenir."

Il se caressa la barbe d'un air pensif. Quel tarif indiquer ? Forcément moins que ce qu'il espérait payer au final, sans doute.

"J'envisageais d'investir jusqu'à 500 pièces d'or pour les lieux. Comprenez que ce n'est pas mon argent mais celui de mon ordre, je ne peux donc pas le dépenser sans compter."

[Voyageuse]

HRP : aucune notion des prix moi non plus... Je suis en train de me renseigner (peut-être que j'éditerai si je me trompe). Et c'est quoi des couronnes ? Tu voulais dire po?


" Hum... ça n'est pas beaucoup, il faut bien reconnaître... Ce n'est même pas le quart de sa valeur ! Et j'espère que vous avez gardé des réserves pour les travaux..."
Le marchand se gratta le menton, songeur.
" En même temps, je dois bien reconnaître que cet entrepôt désert et inutilisé ne me sert à rien et ne me rapporte rien, en ce moment. Mais peut-être pourrait-on trouver un accord différent, si vous n'avez pas assez d'argent. Plutôt que le vendre, je peux aussi mettre les bâtiments à disposition contre un loyer..."

[Vel Cheran]

HRP : c'est la monnaie utilisée par Brutus ici, j'imagine que ça correspond aux PO. J'ai corrigé mon message, du coup.


Jordin hocha la tête, les yeux dans le vague, avant de revenir vers son interlocuteur.

"Ce pourrait être une solution. Ou bien peut-être vous l'acheter à crédit ? Cela reviendrait au même que de percevoir un loyer tous les mois, tout en nous donnant la possibilité d'acquérir le bâtiment avant d'avoir dilapidé tous mes sous, au cas où les rentrées d'argent de l'école soient incertaines."

[Voyageuse]

HRP : en fait, Brutus a fini par me dire que c'était la même chose, couronnes et PO ; mais j'ai oublié d'éditer...

" Hum... L'acheter à crédit... C'est plutôt moins avantageux pour moi qu'un loyer, puisqu'il ne me reste rien à la fin. Ou alors il faut que je prenne une mensualité plus élevée... "
Le commerçant réfléchissait à voix haute.
" Une solution qui pourrait nous convenir à tous deux serait sans doute que je vous le loue pendant quelques années. Et, si vous décidez finalement de l'acheter, alors nous pouvons convenir que les loyers versés soient en partie déduits du prix de vente. En partie seulement, pour compenser le fait que tant que je suis propriétaire, certaines taxes et certains frais m'incombent. C'est quelque chose d'intermédiaire entre un loyer et un crédit. Hum... Laissez-moi réfléchir..."
Il prit un crayon à mine de graphite et se mit à griffonner des signes sur un parchemin, tout en sirotant les dernière gorgées de son verre.
" Si vous deviez l'acheter, il vaut près de trois mille pièce d'or. Guère moins. Si vous voulez le louer... Je pourrais vous le louer, disons, cent cinquante pièces d'or pour l'année. Et pour chaque année d'occupation, je vous réduis le prix de cent vingt pièces d'or. Ce qui signifie qu'au bout de... hum... vingt-cinq ans, vous en êtes totalement propriétaire. Si vous voulez l'acheter plus tôt, vous payez la différence. Si au contraire, vous y renoncez, je garde mon bien et vous n'avez dépensé que quelques années de loyer. Qu'en pensez-vous ?"

[Vel Cheran]

Le compromis semblait honnête, ou en tous cas ne pas être trop désavantageux pour Jordin tout en permettant de débloquer la situation. Le moine acquiesça.

"Très bien, faisons comme ça. L'ordre que je représente compte s'installer durablement dans la région, donc l'idée me convient."

[Voyageuse]

Le marchand acquiesça.
" Alors, si cela vous convient, je peux me charger de rédiger un contrat. Nous devrions ensuite le faire valider devant un notaire, puisqu'il s'agit tout de même d'une forme de vente. Je suppose que vous n'en connaissez pas, puisque vous venez d'arriver en ville, donc je peux me charger des démarches, si vous le souhaitez. Cela ne devrait pas être très long. Peut-être une décade ? Le temps d'obtenir un rendez-vous... Est-ce que cela vous conviendrait ?"

[Vel Cheran]

"Très bien," répéta Jordin, "faisons comme ça. Je séjourne actuellement au Bon Barde, vous pourrez me joindre là-bas au besoin."

[Voyageuse]

" Je vous enverrai un messager quand tout sera prêt", précisa le marchand en se levant.
Il le précéda vers la porte.
" Permettez que je vous raccompagne jusqu'à l'entrée. C'est toujours un plaisir de conclure une bonne affaire..."

Au-dehors, le soleil avait dépassé son zénith, et les deux tailleurs de pierre n'étaient plus visibles, sans doute en train de casse-croûter dans un coin. S'il voulait déjeuner à l'auberge, comme il l'avait annoncé, il était grand temps de se mettre en route.


Edit : HRP : tu peux aller jusqu'à l'auberge -ou au lieu de ton choix.

[Vel Cheran]

Son estomac le rappelait à l'ordre : il prit le chemin de l'auberge, en s'orientant grâce à l'aide de quelques passants.