[Ambre] Rebma

[Galathée]

Harold n'était pas beaucoup plus à l'aise mais il ne voyait pas bien ce qu'il aurait pu faire pour changer cette situation, qui durait depuis toujours.
" Juste pour que je sois un peu au fait des choses... dit-il. Depuis combien de temps suis-je parti, exactement ? A votre échelle, je veux dire."
Pour lui, cela faisait... plus de quinze ans. Mais il avait l'impression que les choses se comptaient en mois, en ces lieux étranges.

[Vel Cheran]

"Ça doit bien faire trois ans", répondit Llewella après avoir calculé mentalement. "Tu as eu de la chance de tomber sur une Ombre où le temps s'écoule plus vite qu'ici. Sinon, je t'aurais peut-être contacté seulement quelques jours après ton arrivée, et ça aurait gâché tes envies de voyage..."

Moire s'était assise à son tour, et se joignit à la conversation.

"À quoi ressemblait l'Ombre où tu as séjourné ? Vus les vêtements que tu portais en arrivant, j'imagine qu'elle était plus sèche qu'ici."

[Galathée]

HRP : je pensais que le temps dans les Ombres ne pouvait s'écouler que plus rapidement qu'en Ambre... pas que ça change quoi que ce soit...

Il sourit poliment à sa mère.
" C'était une ombre où la vie est terrestre, oui. Avec pas mal d'eau, néanmoins, mais rarement agréable. Pas que je l'aie choisie pour ça. C'était... ma huitième ombre, je pense. En tout cas la huitième où je suis resté un certain temps. Mais toutes étaient terrestres. Il faut croire qu'après toutes ces années sous l'eau, j'avais besoin d'air, de lumière et de pesanteur."
C'était peut-être un peu trop franc, tout bien réfléchi.
" Mais j'ai continué à faire de la natation..."
Pas sûr que ça rattrape le coup, mais il faisait de son mieux.

[Vel Cheran]

HRP : pas nécessairement, lorsque Corwin se rend par accident aux Cours du Chaos (certes, ce n'est pas une Ombre), il ne s'écoule pour lui que quelques minutes contre plusieurs heures en Ambre, par exemple.


Si sa mère s'offusqua de cette remarque, elle n'en laissa rien paraître. Il était en effet difficile de savoir si le fait qu'elle ait passé toute sa vie dans une cité aquatique lui procurait un sentiment de crainte ou de dégoût envers la terre ferme.

La conversation se poursuivit au sujet de l'Ombre où avait vécu Harold, sans aborder les événements récents. Moire dut finalement s'absenter par devoir royal, et Llewella en profita pour tenter à nouveau de contacter Vialle. Elle se tourna de nouveau vers l'un des miroirs de la pièce, dont la surface se troubla avant de laisser apparaître un salon, éclairé par quelques rayons de soleil. Au centre de l'image, une femme habillée simplement mais au maintien régalien fixait ses yeux aveugles sur sa tante.

"Bonjour Vialle, j'espère que je ne vous dérange pas. J'ai ici quelqu'un que je souhaiterais vous présenter."

Vialle lui adressa un sourire lumineux et lui tendit la main.

"Vous ne nous dérangez pas. Mais je vous en prie, joignez-vous à nous."

[Galathée]

HRP : je ne sais pas où je suis censée poster

Harold prit la main de Llewella, supposant qu'elle allait accepter l'invitation de Vialle. Il aurait sans doute dû ressentir une certaine inquiétude à l'idée d'être ainsi catapulté à la cour ambrienne, quelques heures seulement après s'être métamorphosé en monstre écailleux et sanguinaire, mais il n'en était rien. Même peu convaincu d'être impliqué dans cette histoire de meurtre, il avait envie de retrouver une certaine tranquillité, et ce n'était qu'en prenant le taureau par les cornes — ou plutôt la Reine ambrienne par la main — qu'il y parviendrait.
Poulpe, caméléon, métamorphe. Il ferait face. Il se para d'un sourire étudié et s'apprêta à faire la révérence, dès qu'il aurait mis le pied au coeur du monde.

[Vel Cheran]

HRP : en fait, j'ai hésité à faire la transition directement, mais j'ai voulu te laisser quand même le choix d'accepter ou non l'invitation de Vialle. Donc c'était bien ici


Une fois Harold en contact avec elle, Llewella accepta l'invitation de Vialle en lui prenant la main. Elle fit un pas en avant, et le monde sembla chavirer autour d'eux. Un battement de cœur plus tard, ils étaient dans le salon de la reine d'Ambre - et totalement secs, ce qui soulevait des questions sur la nature de l'eau en Rebma. Autour d'une table basse étaient assises deux jeunes femmes rousses, avec un léger air de famille ambrien.