[Lieu] La Traversée de la Lorien
- Galathée
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L'écureuil quitta donc l'abri de son col, gagnant un arbre voisin. Elle le perdit aussitôt de vue, bien que le contact mental persiste. Etre avec Prince n'état pas aussi précis que d'être présente en personne, et pour l'heure, elle ne percevait que sa sensation de froid, sa concentration lorsqu'il passait d'un perchoir au suivant, et son envie d'en terminer rapidement. La distance à parcourir était loin d'être courte, et il lui fallut un certain temps avant d'envoyer à Astrée les premières informations sur le campement elfe. Il était presque enseveli mais le feu y brûlait toujours. Prince s'arrêta un moment pour le contourner, se dirigeant directement vers le sanctuaire. Il ne voyait personne dehors, ni elfes, ni humains, et l'idée de se risquer dans les tentes lui déplaisait franchement. Il percevait la chouette, le faucon, la fouine, le renard, de manière beaucoup plus nette qu'Astrée, sans doute une question d'habitude, mais de manière nettement plus menaçante aussi. Astrée eut la conviction qu'il n'hésiterait pas à se métamorphoser en cheval à la moindre alerte. Il était désormais sur la pierre glaciale du sanctuaire et la druidesse devina son hésitation.
Elle avait pu se déplacer pendant qu'il ralliait le campement, mais désormais, elle était obligée de lui consacrer toute son attention, au détriment de son environnement proche. C'était toujours le problème de cette communication mentale : il était difficile de diviser son esprit en deux. Elle n'avait pas pu avancer beaucoup, cependant, car la butte était voisine : Dimitri les avait vraiment placés le plus près possible.
Prince toussa en descendant dans le temple, car on y avait allumé des feux et leur fumée se dégageait par tous les trous du plafond. Astrée perçut la souffrance dans ses yeux, dans ses petits poumons, et il se carapata rapidement le long des murs pour trouver un abri parmi les racines apparentes. Il lui fallut un moment pour se remettre. Ensuite il put lui communiquer que tout le monde, elfes et humains, étaient désormais à l'intérieur. Enfin. Seulement neuf elfes, toujours. Deux humains. Et Dimitri, qui avait l'air indemne.
Elle avait pu se déplacer pendant qu'il ralliait le campement, mais désormais, elle était obligée de lui consacrer toute son attention, au détriment de son environnement proche. C'était toujours le problème de cette communication mentale : il était difficile de diviser son esprit en deux. Elle n'avait pas pu avancer beaucoup, cependant, car la butte était voisine : Dimitri les avait vraiment placés le plus près possible.
Prince toussa en descendant dans le temple, car on y avait allumé des feux et leur fumée se dégageait par tous les trous du plafond. Astrée perçut la souffrance dans ses yeux, dans ses petits poumons, et il se carapata rapidement le long des murs pour trouver un abri parmi les racines apparentes. Il lui fallut un moment pour se remettre. Ensuite il put lui communiquer que tout le monde, elfes et humains, étaient désormais à l'intérieur. Enfin. Seulement neuf elfes, toujours. Deux humains. Et Dimitri, qui avait l'air indemne.
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Elle sentit un immense soulagement l'envahir. Un soulagement teinté d'une interrogation résiduelle cependant. Elle insista sur un dernier point : était-il libre de ses mouvements ?
Bien sûr, l'absence de corde pouvait ne rien signifier, ils pouvaient le maintenir là par le chantage, mais elle était d'un naturel optimiste et décida que ce serait bon signe. Et le fait qu'ils aient rapatrié l'autre humain à l'intérieur signifiait qu'ils allaient le laisser vivre.
Enfin... Sauf s'ils décidaient de le chasser aussi. Ou, pire, d'avoir trois proies à chasser ? Non, ils ne feraient pas le poids face à Dimitri. Et puis, il s'agissait de questions auxquelles elle n'aurait pas de réponse dans l'immédiat. La seule chose qu'elle pouvait obtenir était de savoir qui était attaché et qui était libre, d'en tirer les déductions évidentes sans chercher à s'inquiéter pour rien. Elle demanda à Prince de le vérifier... puis de revenir près d'elle quand il le voudrait : il pouvait aussi profiter un peu de la chaleur du feu.
Elle se demandait si Dimitri avait pu l'apercevoir, mais ça ne l'inquiétait pas et elle ne lui demanda pas de se faire voir davantage : le cas échéant, il comprendrait, simplement, qu'elle était rassurée sur son compte.
De son côté, elle ne chercha pas à s'approcher davantage, recula prudemment dans l'ombre des arbres et continua de se frictionner les avant-bras.
Bien sûr, l'absence de corde pouvait ne rien signifier, ils pouvaient le maintenir là par le chantage, mais elle était d'un naturel optimiste et décida que ce serait bon signe. Et le fait qu'ils aient rapatrié l'autre humain à l'intérieur signifiait qu'ils allaient le laisser vivre.
Enfin... Sauf s'ils décidaient de le chasser aussi. Ou, pire, d'avoir trois proies à chasser ? Non, ils ne feraient pas le poids face à Dimitri. Et puis, il s'agissait de questions auxquelles elle n'aurait pas de réponse dans l'immédiat. La seule chose qu'elle pouvait obtenir était de savoir qui était attaché et qui était libre, d'en tirer les déductions évidentes sans chercher à s'inquiéter pour rien. Elle demanda à Prince de le vérifier... puis de revenir près d'elle quand il le voudrait : il pouvait aussi profiter un peu de la chaleur du feu.
Elle se demandait si Dimitri avait pu l'apercevoir, mais ça ne l'inquiétait pas et elle ne lui demanda pas de se faire voir davantage : le cas échéant, il comprendrait, simplement, qu'elle était rassurée sur son compte.
De son côté, elle ne chercha pas à s'approcher davantage, recula prudemment dans l'ombre des arbres et continua de se frictionner les avant-bras.
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Dimitri était libre de ses mouvements, du moins Prince en avait l'impression. Il était cependant assis auprès des deux hommes attachés, et encadré par quatre elfes, qui paraissaient les surveiller. Aucune parole ne s'échangeait entre eux, au contraire d'autres elfes, qui discutaient à l'écart. La fouine était à l'intérieur et Prince préféra battre en retraite. Il sortit du sanctuaire et grimpa au tronc de l'un des arbres. Il était prêt à redescendre pour jeter un ultime coup d'oeil si Astrée le désirait, sans quoi il rentrerait.
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Astrée, consciente du froid qui régnait et de la fragilité de l'écureuil, lui conseilla de revenir près d'elle. Elle le renverrait peut-être plus tard, quand il serait bien réchauffé.
Elle demeurait songeuse. Elle jugeait que Dimitri avait vraisemblablement plaidé sa cause, et que, peut-être, les elfes discutaient de ce qu'il convenait de faire. Il n'était pas possible d'en être certain, cependant. Le fait que les deux prisonniers soient toujours attachés pouvait signifier que le mercenaire n'avait rien obtenu, ou pas encore... mais ce pouvait également être une simple précaution des elfes. Le fait que lui-même soit libre ne signifiait rien : il était parfaitement capable de proposer de se livrer comme gibier lui aussi, en espérant ainsi guider les condamnés vers la survie. Ou même se proposer à leur place... Il semblait tout de même plus ou moins prisonnier, ou en tout cas surveillé... Avait-il son épée ? Elle aurait dû le demander à Prince... Peut-être s'en souviendrait-il ?
Elle frissonna, et pas seulement de froid. Elle avait trop d'imagination. Peut-être que tout irait bien. Pour l'heure, Dimitri allait bien et elle devait s'en contenter, même si son angoisse lui criait qu'il était prisonnier lui aussi. Il lui faudrait attendre... et vu la lenteur proverbiale des elfes en matière de négociation et de décision, ce pouvait être long.
Elle demeurait songeuse. Elle jugeait que Dimitri avait vraisemblablement plaidé sa cause, et que, peut-être, les elfes discutaient de ce qu'il convenait de faire. Il n'était pas possible d'en être certain, cependant. Le fait que les deux prisonniers soient toujours attachés pouvait signifier que le mercenaire n'avait rien obtenu, ou pas encore... mais ce pouvait également être une simple précaution des elfes. Le fait que lui-même soit libre ne signifiait rien : il était parfaitement capable de proposer de se livrer comme gibier lui aussi, en espérant ainsi guider les condamnés vers la survie. Ou même se proposer à leur place... Il semblait tout de même plus ou moins prisonnier, ou en tout cas surveillé... Avait-il son épée ? Elle aurait dû le demander à Prince... Peut-être s'en souviendrait-il ?
Elle frissonna, et pas seulement de froid. Elle avait trop d'imagination. Peut-être que tout irait bien. Pour l'heure, Dimitri allait bien et elle devait s'en contenter, même si son angoisse lui criait qu'il était prisonnier lui aussi. Il lui faudrait attendre... et vu la lenteur proverbiale des elfes en matière de négociation et de décision, ce pouvait être long.
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Prince reparut un peu plus tard, petite flèche rousse dans la blancheur du monde, et il escalada Astrée pour se glisser, trempé, à l'intérieur de ses vêtements, sans se soucier de ses cris ou de ses protestations. Une fois bien installé, il répondit à sa dernière question : il n'était pas sûr de se souvenir, mais il ne lui semblait pas avoir vu d'épée. Les elfes, par contre, avaient eu les leurs, ceux d'entre eux qui en possédaient. Il régnait une certaine tension dans la grotte, mais Dimitri ne lui avait pas semblé nerveux, lui.
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Dimitri devait avoir pleinement confiance en ses capacités à se tirer d'affaire... ou tout simplement, il savait ne pas montrer sa nervosité. Astrée, quant à elle, était inquiète et cherchait à comprendre ce qui allait se passer.
L'option la plus optimiste était que les elfes libèrent tout le monde. Elle n'y croyait guère vu la nervosité qui régnait. La décision, en tout cas, n'avait pas été prise, mais était peut-être encore en discussion.
Une autre option était qu'ils ne changent pas leurs plans concernant les humains, et que Dimitri soit simplement sous surveillance de crainte qu'il leur vienne en aide par la force. Dans ce cas, elle n'était pas trop inquiète pour lui. Il agirait éventuellement après le départ de la chasse, et s'en sortirait très bien... ou il ne ferait rien s'il estimait finalement que c'était préférable.
Une dernière option serait que Dimitri serve lui aussi de gibier... mais les elfes prendraient-ils un tel risque ? Mécontenter un être féérique ne devait pas être dans leurs habitudes, et puis, il devait leur apparaître bien plus puissant qu'eux -mais peut-être était-ce vu comme un défi à relever ? S'ils lui avaient confisqué son épée, il ne pourrait pas se défendre, mais il n'avait de toute façon pas l'intention de les tuer.
La nervosité ambiante pouvait être le signe que les elfes n'étaient pas à l'aise, soit parce qu'ils avaient pris une décision contraire à leurs habitudes -donc à l'encontre de Dimitri?-, soit parce qu'ils n'aboutissaient pas à un accord entre eux.
Elle s'était éloignée un peu et faisait les cent pas en silence, tant pour se réchauffer que pour tenter d'évacuer sa nervosité. Elle n'aimait pas cette situation, vraiment pas. Ne pas savoir ce qu'il se passait, ne rien pouvoir faire, était une torture. Mais il lui fallait attendre, encore... au moins jusqu'au crépuscule, si toutefois elle parvenait à le discerner, où peut-être la chasse serait lancée, ce qui éliminerait la première option.
Mais si la chasse n'était pas lancée au crépuscule, elle pouvait l'être le lendemain à l'aube -en espérant qu'ils ne choisissent pas une heure improbable comme le milieu de la nuit. Et dans ce cas, il lui faudrait passer la nuit quelque part. Pas trop loin pour pouvoir assister à ce qui se passerait le lendemain, et, tout simplement, pour que Dimitri la retrouve. Pas trop loin... mais à l'abri des regards pour pouvoir éventuellement allumer un feu minuscule et chauffer un peu de thé. Il était exclu d'allumer un vrai feu pour se chauffer. Au mieux, elle pourrait compter sur la chaleur de Recha... ce qui nécessitait que l'abri soit assez grand pour lui aussi.
Elle s'efforça d'évaluer la proximité du crépuscule. Si elle disposait d'un peu de temps, elle se mettrait en quête d'un abri à proximité, le long de l'itinéraire suivi avec Dimitri. Sinon, il lui fallait s'approcher au cas où il se passe quelque chose.
L'option la plus optimiste était que les elfes libèrent tout le monde. Elle n'y croyait guère vu la nervosité qui régnait. La décision, en tout cas, n'avait pas été prise, mais était peut-être encore en discussion.
Une autre option était qu'ils ne changent pas leurs plans concernant les humains, et que Dimitri soit simplement sous surveillance de crainte qu'il leur vienne en aide par la force. Dans ce cas, elle n'était pas trop inquiète pour lui. Il agirait éventuellement après le départ de la chasse, et s'en sortirait très bien... ou il ne ferait rien s'il estimait finalement que c'était préférable.
Une dernière option serait que Dimitri serve lui aussi de gibier... mais les elfes prendraient-ils un tel risque ? Mécontenter un être féérique ne devait pas être dans leurs habitudes, et puis, il devait leur apparaître bien plus puissant qu'eux -mais peut-être était-ce vu comme un défi à relever ? S'ils lui avaient confisqué son épée, il ne pourrait pas se défendre, mais il n'avait de toute façon pas l'intention de les tuer.
La nervosité ambiante pouvait être le signe que les elfes n'étaient pas à l'aise, soit parce qu'ils avaient pris une décision contraire à leurs habitudes -donc à l'encontre de Dimitri?-, soit parce qu'ils n'aboutissaient pas à un accord entre eux.
Elle s'était éloignée un peu et faisait les cent pas en silence, tant pour se réchauffer que pour tenter d'évacuer sa nervosité. Elle n'aimait pas cette situation, vraiment pas. Ne pas savoir ce qu'il se passait, ne rien pouvoir faire, était une torture. Mais il lui fallait attendre, encore... au moins jusqu'au crépuscule, si toutefois elle parvenait à le discerner, où peut-être la chasse serait lancée, ce qui éliminerait la première option.
Mais si la chasse n'était pas lancée au crépuscule, elle pouvait l'être le lendemain à l'aube -en espérant qu'ils ne choisissent pas une heure improbable comme le milieu de la nuit. Et dans ce cas, il lui faudrait passer la nuit quelque part. Pas trop loin pour pouvoir assister à ce qui se passerait le lendemain, et, tout simplement, pour que Dimitri la retrouve. Pas trop loin... mais à l'abri des regards pour pouvoir éventuellement allumer un feu minuscule et chauffer un peu de thé. Il était exclu d'allumer un vrai feu pour se chauffer. Au mieux, elle pourrait compter sur la chaleur de Recha... ce qui nécessitait que l'abri soit assez grand pour lui aussi.
Elle s'efforça d'évaluer la proximité du crépuscule. Si elle disposait d'un peu de temps, elle se mettrait en quête d'un abri à proximité, le long de l'itinéraire suivi avec Dimitri. Sinon, il lui fallait s'approcher au cas où il se passe quelque chose.
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Il n'était pas évidemment de juger de l'avancée du jour à la couleur du ciel, ni à son état de fatigue, qui était déjà extrême à force de lutter contre le froid. Il y avait de fortes chances que la nuit soit proche. Prince semblait s'être endormi. Il faisait sombre, de plus en plus sombre, et la tempête alentours ne semblait pas vouloir faiblir. Astrée avait tracé, en faisant les cent pas, de profondes tranchées qui ne passeraient désormais plus inaperçues avant plusieurs heures et elle était mouillée — heureusement extérieurement — jusqu'à la taille. Si la neige continuait à tomber, il deviendrait bientôt impossible de se déplacer.
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Elle hésita à masquer un peu ses traces, au cas où la chasse soit lancée et passe par là. Mais elle pourrait toujours fuir en se transformant... Et l'urgence était de savoir ce qu'il se passait, et de trouver un abri. En creusant dans la neige et en se servant d'une structure existante, arbre renversé, grosses racines, elle devait pouvoir se confectionner un refuge suffisamment isolé du froid et de la vue des elfes. Il lui fallait "juste" s'abriter du vent et de la neige qui tombait... et faire en sorte que cela ne se voit pas trop de l'extérieur, aussi. Tout un programme... qui avait l'avantage de la faire bouger, donc de maintenir un minimum de chaleur corporelle.
Elle voulut se rapprocher pour écouter si quelque chose d'important se passait. Mais si la chasse était lancée, qu'y pourrait-elle faire ? Seul Dimitri était de taille à faire quoi que ce soit... Et s'il avait besoin de son aide, il saurait où la trouver. Il fallait juste qu'elle reste dans les parages. Elle renonça à s'approcher davantage pour le moment et se concentra sur la confection d'un abri de neige et de bois.
Elle voulut se rapprocher pour écouter si quelque chose d'important se passait. Mais si la chasse était lancée, qu'y pourrait-elle faire ? Seul Dimitri était de taille à faire quoi que ce soit... Et s'il avait besoin de son aide, il saurait où la trouver. Il fallait juste qu'elle reste dans les parages. Elle renonça à s'approcher davantage pour le moment et se concentra sur la confection d'un abri de neige et de bois.
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La nuit tomba alors qu'elle construisait son abri. Son expérience du froid, de la montagne, de la nature de manière générale, lui permettait de travailler avec efficacité malgré sa fatigue et l'angoisse. La tempête soufflait, avalant tout, et elle n'était pas certaine de pouvoir entendre quoi que ce soit, si les chants et le rituel qu'avait supposés Dimitri se déroulaient à l'intérieur du petit sanctuaire dédié à Solonor Thelandira. Mais elle parvint à ses fins, put se glisser dans son refuge de fortune, protégée du pire. Peut-être serait-elle ensevelie au petit matin, mais elle aurait certainement moins froid.
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Elle devait se rendre à l'évidence : en pleine nuit, elle ne pouvait rien faire d'utile. Gaspiller sa dernière possibilité de transformation pour aller voir ce qui se tramait aurait été stupide, même si l'envie l'en démangeait. Elle aurait dû insister pour que Dimitri prenne Prince avec lui : elle aurait eu des informations régulièrement. Désormais, elle ne pouvait que s'inquiéter, depuis son abri de fortune, sans savoir ce qu'il se passait. S'il y avait une cérémonie dans la grotte, elle n'en saurait rien. Peut-être attendraient-ils le lendemain, mais peut-être pas.
Elle s'efforça de masquer les traces les plus proches de son abri, par acquis de conscience, puis s'y calfeutra, rassemblant quelques menus branchages : elle se jugeait suffisamment bien dissimulée pour pouvoir s'autoriser un minuscule feu, juste de quoi faire bouillir une petite tasse de thé. En buvant un breuvage chaud à intervalles réguliers, elle devrait pouvoir tenir la nuit, d'autant qu'elle avait emmené une bonne couverture. Mais elle devait rester en alerte, dans l'immédiat au moins, au cas où la chasse débute -si chasse il y avait.
Après un moment d'hésitation, elle se décida à proposer à Prince de retourner là-bas. Certes, ce n'était pas idéal : même s'il y voyait plus clair qu'elle, il n'était pas spécialement un animal nocturne. Elle le laissa donc juger seul de sa capacité à se déplacer dans le noir jusque là-bas.
Elle s'efforça de masquer les traces les plus proches de son abri, par acquis de conscience, puis s'y calfeutra, rassemblant quelques menus branchages : elle se jugeait suffisamment bien dissimulée pour pouvoir s'autoriser un minuscule feu, juste de quoi faire bouillir une petite tasse de thé. En buvant un breuvage chaud à intervalles réguliers, elle devrait pouvoir tenir la nuit, d'autant qu'elle avait emmené une bonne couverture. Mais elle devait rester en alerte, dans l'immédiat au moins, au cas où la chasse débute -si chasse il y avait.
Après un moment d'hésitation, elle se décida à proposer à Prince de retourner là-bas. Certes, ce n'était pas idéal : même s'il y voyait plus clair qu'elle, il n'était pas spécialement un animal nocturne. Elle le laissa donc juger seul de sa capacité à se déplacer dans le noir jusque là-bas.
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Si c'était une simple proposition, Prince la refusa d'emblée. Il avait froid, il était fatigué, il faisait nuit et une chouette rôdait (sans parler d'une fouine et d'un renard), il ne voyait pas en quoi aller observer des elfes en grande conversation allait leur servir, et il était d'avis que dormir était la chose la plus utile dans l'immédiat, même s'il était parfaitement capable de s'orienter dans la nuit.
Mais peut-être n'était-ce pas une proposition. Peut-être était-ce un souhait ou une supplique. Auquel cas, il pouvait se laisser convaincre, même s'il avait le sentiment que Dimitri était bien assez costaud pour s'en tirer tout seul. Il avait pris la décision stupide de se rendre chez les elfes, non ? Parfois, dans la vie, il fallait assumer ses erreurs.
Les pensées de Prince n'étaient peut-être pas tout à fait aussi structurées, mais Astrée le connaissait suffisamment bien pour le comprendre... Il fallait qu'elle décide si sa "proposition" était davantage que ça...
Mais peut-être n'était-ce pas une proposition. Peut-être était-ce un souhait ou une supplique. Auquel cas, il pouvait se laisser convaincre, même s'il avait le sentiment que Dimitri était bien assez costaud pour s'en tirer tout seul. Il avait pris la décision stupide de se rendre chez les elfes, non ? Parfois, dans la vie, il fallait assumer ses erreurs.
Les pensées de Prince n'étaient peut-être pas tout à fait aussi structurées, mais Astrée le connaissait suffisamment bien pour le comprendre... Il fallait qu'elle décide si sa "proposition" était davantage que ça...
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Elle insista. Elle avait besoin de savoir si une chasse avait été lancée sans qu'elle l'entende, et si Dimitri était toujours dans la grotte. Si Prince était capable de s'orienter dans le noir, alors il fallait qu'il l'y aille, qu'il lui dise si rien n'avait bougé là-bas. Le fait que tout le monde soit réuni, tout à l'heure, pouvait fort bien être le signe qu'ils allaient lancer les choses, après tout. Elle n'avait aucune certitude. Et il fallait qu'elle sache, absolument. Même si Dimitri était de taille à se défendre, il était seul entouré d'elfes peut-être hostiles et de deux humains dont ils ne savaient rien. Et il n'avait pas son épée sur lui.
Elle le supplia mentalement, fouilla dans sa poche pour y chercher deux noix et lui en promit le triple à son retour... tout en lui enjoignant de faire preuve de la plus grande prudence, bien sûr.
Elle le supplia mentalement, fouilla dans sa poche pour y chercher deux noix et lui en promit le triple à son retour... tout en lui enjoignant de faire preuve de la plus grande prudence, bien sûr.
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Prince accepta de sortir. Le vent avait forci et il progressa plus lentement que la première fois, d'abord dans les airs, puis au sol, car le gel lui meurtrissait les pattes et la bise perturbait ses sauts. Il finit par se creuser un tunnel sous la neige, comme un rongeur terrestre, profitant de cette galerie enfouie pour atteindre le campement. Astrée eut l'impression que cela lui prenait des heures, une illusion due à l'attente interminable. Il atteignit finalement le campement elfe, où le feu brûlait toujours. Il escalada un des arbres qui formaient la structure du Temple et se glissa à l'intérieur, à nouveau suffoquant dans la fumée. Les choses n'avaient pas franchement changé à l'intérieur : les humains semblaient assoupis, ou inconscients, on ne les avait pas détachés. Dimitri était toujours assis, flanqué de deux elfes debout. Quatre autres elfes étaient assis près d'un feu, silencieux et immobiles, les trois derniers devisaient à mi-voix. La tension était retombée. Prince ne percevait pas de signe qu'un départ soit imminent. Vu la tourmente à l'extérieur, personne ne semblait très motivé à sortir.
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Pour la seconde fois, elle se laissa aller au soulagement. Rien ne s'était produit, elle n'avait rien manqué d'essentiel. Cela semblait relativement logique : lâcher le "gibier" en pleine nuit, alors qu'ils n'y verraient goutte, n'aurait sans doute pas été considéré comme équitable. Et puis, il ne faisait pas un temps à chasser. Les elfes leur donnaient l'occasion de se réchauffer et de se reposer avant, et attendraient qu'il fasse jour. Même si, bien sûr, ils n'avaient aucune chance de s'en sortir, il fallait qu'ils en aient l'illusion, qu'ils aient suffisamment d'espoir pour trouver la force de fuir.
Rien ne se passerait probablement avant l'aube. Il lui était donc possible d'espérer une nuit de repos... pour autant qu'il soit possible de se reposer dans ces conditions.
Elle demanda à Prince s'il lui était possible de se faire abeille et de rejoindre Dimitri, discrètement, sans se faire voir des elfes. Il pourrait se cacher dans son col et l'avertir si quoi que ce soit se produisait, sans courir le risque de servir de repas à la fouine. S'il lui était impossible de le faire sans être repéré, alors il lui faudrait revenir auprès d'elle et y retourner avant l'aube.
Rien ne se passerait probablement avant l'aube. Il lui était donc possible d'espérer une nuit de repos... pour autant qu'il soit possible de se reposer dans ces conditions.
Elle demanda à Prince s'il lui était possible de se faire abeille et de rejoindre Dimitri, discrètement, sans se faire voir des elfes. Il pourrait se cacher dans son col et l'avertir si quoi que ce soit se produisait, sans courir le risque de servir de repas à la fouine. S'il lui était impossible de le faire sans être repéré, alors il lui faudrait revenir auprès d'elle et y retourner avant l'aube.
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Le risque pour l'abeille était la fumée omniprésente dans la petite salle, et le froid, bien sûr. Il lui faudrait se faufiler, sous forme d'écureuil, jusqu'à Dimitri avant de se métamorphoser. Le renard l'avait repéré, la fouine pas encore, et Prince hésitait. Il avait l'impression qu'il ne parviendrait pas à échapper à la vigilance du renard... et ne savait pas si celui-ci se risquerait à le chercher sur Dimitri. Sans compter ce qu'il risquait de transmettre à son maître... mais Prince voulait bien essayer. Faire mine de sortir, rentrer dans par un autre orifice... C'était envisageable. Risqué, mais envisageable.
HRP : il va me falloir un petit d20 sur ce coup-là
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HRP : 7 
Astrée insista sur le fait que personne ne devait le voir se transformer. Elle lui suggéra de trouver un interstice où se dissimuler complètement, ou bien ressortir, choisir l'orifice où il y avait le moins de fumée, s'y glisser et se transformer avant d'être visible. Elle savait cependant que la fumée était encore plus néfaste pour l'abeille que pour l'écureuil. Il fallait également espérer que personne ne s'inquiète de la petite abeille, qu'on ne le voit pas s'approcher de Dimitri. Mais les elfes pouvaient imaginer que la fumée dérange un insecte qui aurait choisi d'hiberner par ici, et considérer qu'il y avait un nid d'abeille quelque part, sans que cela les inquiète. Et peut-être que le fait qu'il se rapproche d'un être féérique leur semblerait naturel. Bien sûr, si le froid le semblait trop insupportable pour l'insecte, il devrait s'en tenir à son idée de départ et se transformer uniquement à proximité de Dimitri. Cela lui semblait cependant plus dangereux.

Astrée insista sur le fait que personne ne devait le voir se transformer. Elle lui suggéra de trouver un interstice où se dissimuler complètement, ou bien ressortir, choisir l'orifice où il y avait le moins de fumée, s'y glisser et se transformer avant d'être visible. Elle savait cependant que la fumée était encore plus néfaste pour l'abeille que pour l'écureuil. Il fallait également espérer que personne ne s'inquiète de la petite abeille, qu'on ne le voit pas s'approcher de Dimitri. Mais les elfes pouvaient imaginer que la fumée dérange un insecte qui aurait choisi d'hiberner par ici, et considérer qu'il y avait un nid d'abeille quelque part, sans que cela les inquiète. Et peut-être que le fait qu'il se rapproche d'un être féérique leur semblerait naturel. Bien sûr, si le froid le semblait trop insupportable pour l'insecte, il devrait s'en tenir à son idée de départ et se transformer uniquement à proximité de Dimitri. Cela lui semblait cependant plus dangereux.
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Il semblait impossible à Prince de se transformer ailleurs que directement sur Dimitri. La distance à parcourir était trop longue et la fumée montait au plafond. Il ne voyait pas comment gérer la situation sans d'abord atteindre le mercenaire... et le renard réaliserait immanquablement que quelque chose d'étrange s'était produit. Mais il finit par se ranger à l'avis de sa maîtresse. Il chercha un interstice où se cacher... mais les trois premiers qu'il inspecta étaient occupés par des araignées voraces, et y devenir abeille aurait été mortel. Il prit le temps de vider le quatrième de son occupante, en la croquant sans faire de manière — répugnant, il la jeta par le trou, et Astrée perçut son dégoût — avant de s'y calfeutrer un moment. S'il en ressortait sous forme d'abeille dans l'instant, le renard risquait de réaliser qu'il y avait quelque chose de suspect là-dessous. Il avait malheureusement dû s'éloigner de l'endroit où se trouvait Dimitri et la distance à parcourir serait plus longue. Il était cependant à proximité d'un des puits, ce qui avait l'avantage de drainer la fumée et le désavantage d'inviter le froid.
Il compta jusqu'à... quatre... Il ne pouvait pas faire mieux. Mais recompta jusqu'à quatre une deuxième fois pour faire bonne mesure. Puis Astrée devina sa métamorphose, comme l'esprit vif de l'écureuil était remplacé par quelque chose de beaucoup moins structuré, de beaucoup plus primaire, qu'elle parvenait encore à comprendre, mais de manière moins claire.
Mouvement, l'abeille avait décollé. Astrée perçut la fumée, le froid, mais l'insecte progressait dans la bonne direction... jusqu'à un éclair de panique, un brusque changement de trajectoire, une douleur aiguë, et l'esprit de l'abeille redevint écureuil, chute, choc... et Astrée comprit que Prince était désormais la cible de multiples regards, d'un renard, d'elfes, de Dimitri et aussi de plusieurs flèches acérées qui ne le manqueraient pas.
Il compta jusqu'à... quatre... Il ne pouvait pas faire mieux. Mais recompta jusqu'à quatre une deuxième fois pour faire bonne mesure. Puis Astrée devina sa métamorphose, comme l'esprit vif de l'écureuil était remplacé par quelque chose de beaucoup moins structuré, de beaucoup plus primaire, qu'elle parvenait encore à comprendre, mais de manière moins claire.
Mouvement, l'abeille avait décollé. Astrée perçut la fumée, le froid, mais l'insecte progressait dans la bonne direction... jusqu'à un éclair de panique, un brusque changement de trajectoire, une douleur aiguë, et l'esprit de l'abeille redevint écureuil, chute, choc... et Astrée comprit que Prince était désormais la cible de multiples regards, d'un renard, d'elfes, de Dimitri et aussi de plusieurs flèches acérées qui ne le manqueraient pas.
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Fuis....
L'ordre lui vint aussitôt, instinctivement, dès qu'elle perçut le choc et la douleur, dès qu'elle comprit qu'il s'était transformé. S'il restait au sol, il allait se faire croquer par le renard.
Derrière Dimitri, ajouta-t-elle en comprenant qu'il était repéré également par les elfes.
Se cacher derrière le mercenaire était un abri comme un autre pour un écureuil terrifié, qu'il soit métamorphe ou non, et les elfes ne tireraient pas sur lui s'il était sous la protection du mercenaire. Il fallait compter sur le fait qu'un être féérique pouvait être perçu comme l'ami des bêtes. Et si vraiment on l'avait vu se transformer, Dimitri trouverait une explication : Prince pouvait lui appartenir.
L'ordre lui vint aussitôt, instinctivement, dès qu'elle perçut le choc et la douleur, dès qu'elle comprit qu'il s'était transformé. S'il restait au sol, il allait se faire croquer par le renard.
Derrière Dimitri, ajouta-t-elle en comprenant qu'il était repéré également par les elfes.
Se cacher derrière le mercenaire était un abri comme un autre pour un écureuil terrifié, qu'il soit métamorphe ou non, et les elfes ne tireraient pas sur lui s'il était sous la protection du mercenaire. Il fallait compter sur le fait qu'un être féérique pouvait être perçu comme l'ami des bêtes. Et si vraiment on l'avait vu se transformer, Dimitri trouverait une explication : Prince pouvait lui appartenir.
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Astrée devina que Prince avait obtempéré, mais la suite lui apparut beaucoup moins clairement, car son compagnon était choqué, et sa peur rendait la communication complexe : les dangers apparaissaient subitement innombrables et mortels, et son esprit filait d'une information à une autre à une vitesse bien supérieure à ce qu'un être humain était capable d'assimiler. Il fallut donc un long moment avant qu'Astrée ne retrouve un contact intelligible avec son compagnon. Elle comprit qu'il était désormais enfermé dans quelque chose de complètement sombre, et de lisse, qu'il ne pouvait pas grimper, qu'il n'y voyait rien, qu'il avait terriblement peur, mais qu'il faisait moins froid et qu'il était vivant. Et qu'il mordrait au sang la première main qui osait le toucher. Il n'avait jamais aimé les elfes, Astrée ne l'ignorait pas, mais sa défiance était désormais mâtinée de fureur.
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Astrée partageait sa colère : ils avaient osé s'en prendre à Prince, un inoffensif écureuil ? Elle était aussi furieuse que lui, contre les elfes, et également contre elle-même. Elle n'avait désormais plus d'espion pour savoir ce qu'il se passait...
Mais cela prouvait clairement que Dimitri était prisonnier, qu'ils lui étaient hostiles et ne lui faisaient pas confiance. Sinon, ils lui auraient laissé l'écureuil. Le mercenaire n'avait certainement pas laissé transparaître que Prince espionnait pour le compte de quelqu'un d'autre.
Elle s'obligea au calme, et s'efforça d'en transmettre également à Prince. Ce qui était fait était fait, elle ne pouvait pas revenir en arrière. Elle lui suggéra de se reposer. On ne lui ferait pas de mal, il était ici en sécurité, à l'abri du renard et de la fouine. Il devrait simplement l'avertir s'il entendait brusquement de forts bruits de voix, des chants, ou quoi que ce soit qui perturbe son repos. Car, puisqu'il avait chaud, elle en déduisait qu'il était toujours dans la grotte. Elle lui promit qu'on le libérerait, d'une façon ou d'une autre, le lendemain.
Malheureusement, il ne pourrait pas lui dire clairement ce qu'il se passerait au moment où la chasse démarrerait. Car elle aurait lieu, elle en était certaine désormais. Sa seule incertitude concernait le "gibier" choisi par les elfes, mais elle craignait maintenant le pire... et elle ne verrait rien.
Mais cela prouvait clairement que Dimitri était prisonnier, qu'ils lui étaient hostiles et ne lui faisaient pas confiance. Sinon, ils lui auraient laissé l'écureuil. Le mercenaire n'avait certainement pas laissé transparaître que Prince espionnait pour le compte de quelqu'un d'autre.
Elle s'obligea au calme, et s'efforça d'en transmettre également à Prince. Ce qui était fait était fait, elle ne pouvait pas revenir en arrière. Elle lui suggéra de se reposer. On ne lui ferait pas de mal, il était ici en sécurité, à l'abri du renard et de la fouine. Il devrait simplement l'avertir s'il entendait brusquement de forts bruits de voix, des chants, ou quoi que ce soit qui perturbe son repos. Car, puisqu'il avait chaud, elle en déduisait qu'il était toujours dans la grotte. Elle lui promit qu'on le libérerait, d'une façon ou d'une autre, le lendemain.
Malheureusement, il ne pourrait pas lui dire clairement ce qu'il se passerait au moment où la chasse démarrerait. Car elle aurait lieu, elle en était certaine désormais. Sa seule incertitude concernait le "gibier" choisi par les elfes, mais elle craignait maintenant le pire... et elle ne verrait rien.
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D'autant qu'il lui apparut clairement qu'il était indispensable qu'elle dorme, si elle voulait survivre à la journée du lendemain. Elle était physiquement épuisée, résultat d'une métamorphose, du froid, de l'humidité et d'une marche difficile dans les sous-bois, et mentalement à cran. Le sommeil ne serait sans doute pas facile à venir, mais sans lui, elle serait encore bien plus démunie si quelque chose se produisait au dehors...
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Astrée avait la conviction qu'il ne se passerait rien avant les premières lueurs de l'aube. Elle pouvait dormir tranquille... pour autant que la situation le lui permette.
Elle devait cependant prendre quelques précautions. Elle utilisa son bâton pour créer une petite cheminée dans son abri : elle comptait se réchauffer une dernière fois, d'une tasse de thé, il lui fallait donc évacuer la fumée. La neige était un bon isolant, sa chaleur corporelle tempérerait l'abri, et elle n'aurait donc pas trop froid, bien enveloppée dans sa couverture. Mais sa cachette ne devait pas être trop hermétique sans quoi elle finirait par manquer d'air. La température et l'inconfort de sa situation lui promettaient une nuit agitée, cependant : elle veillerait donc, à chaque réveil intempestif, à recréer si besoin une petite ouverture vers l'extérieur pour ne pas se laisser totalement ensevelir.
Elle avala rapidement son thé, bien chaud, et se roula en boule dans sa couverture, toute habillée, bien décidée à dormir pendant qu'elle le pouvait.
Elle devait cependant prendre quelques précautions. Elle utilisa son bâton pour créer une petite cheminée dans son abri : elle comptait se réchauffer une dernière fois, d'une tasse de thé, il lui fallait donc évacuer la fumée. La neige était un bon isolant, sa chaleur corporelle tempérerait l'abri, et elle n'aurait donc pas trop froid, bien enveloppée dans sa couverture. Mais sa cachette ne devait pas être trop hermétique sans quoi elle finirait par manquer d'air. La température et l'inconfort de sa situation lui promettaient une nuit agitée, cependant : elle veillerait donc, à chaque réveil intempestif, à recréer si besoin une petite ouverture vers l'extérieur pour ne pas se laisser totalement ensevelir.
Elle avala rapidement son thé, bien chaud, et se roula en boule dans sa couverture, toute habillée, bien décidée à dormir pendant qu'elle le pouvait.
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Son sommeil fut haché et elle finit par se réveiller car elle avait trop froid. L'air à l'intérieur de son abri était vicié, il lui fallut se percer un trou pour respirer, et elle constata qu'au dehors, il faisait encore complètement noir. Elle avait mal absolument partout, comme si ses articulations étaient gelées, et elle avait une sensation de froid absolue, une impression que l'hiver s'était immiscé en elle et n'en sortirait plus jamais. Elle constata que ses mains avait bleui et réalisa que ce petit bruit qui l'accompagnait depuis son réveil était celui de ses dents qui claquaient. Prince dormait, elle frôla ses songes. S'il se passait quelque chose dans la grotte, c'était silencieux. Ou alors l'écureuil ne s'était pas réveillé.
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Dès qu'elle prit conscience du froid qui l'avait envahie, elle réagit. Elle avait une petite provision de branchages toute prête, une petite gamelle, du thé, et la chance de pouvoir allumer un feu d'un simple sortilège. Elle avait trop froid pour bouger efficacement, mais son bâton était à portée de main pour dégager un chemin pour l'air frais et revigorant, et arranger un petit feu pouvait se faire sans gestes complexes. Elle avait mal au crâne, symptome du manque d'air, et elle se sentait vaseuse... et glacée.
Elle alluma le feu d'une brève incantation, un simple murmure, et y déposa un récipient plein de neige, à même les flammes. Il suffisait d'y ajouter quelques feuilles de thé directement dans l'eau -elle n'arrivait pas à se servir de sa boule a thé avec ses doigts tremblants. Elle chauffa ses mains au-dessus des maigres flammes, savourant la tiédeur de la vapeur d'eau. Le breuvage allait lui paraître absolument délicieux... et elle en ferait un second. A déguster lentement, gorgée par gorgée, en laissant chaque parcelle de chaleur parvenir au bout de ses membres. C'était le seul moyen dont elle disposait pour se réchauffer, mais elle le savait efficace. Enfin... relativement efficace. Rien ne valait un bon feu... mais ça n'était pas possible.
Elle aurait voulu savoir l'heure qu'il était, une partie d'elle avait l'idée de pouvoir se rendormir. Mais elle avait trop froid pour prendre un tel risque. La priorité était de se réchauffer, de l'intérieur, puis de se frictionner pour retrouver l'usage de ses articulations. Et respirer de l'air pur... Et ne surtout pas dormir tant qu'elle aurait aussi froid. Sans quoi elle risquait de ne pas se réveiller.
Elle alluma le feu d'une brève incantation, un simple murmure, et y déposa un récipient plein de neige, à même les flammes. Il suffisait d'y ajouter quelques feuilles de thé directement dans l'eau -elle n'arrivait pas à se servir de sa boule a thé avec ses doigts tremblants. Elle chauffa ses mains au-dessus des maigres flammes, savourant la tiédeur de la vapeur d'eau. Le breuvage allait lui paraître absolument délicieux... et elle en ferait un second. A déguster lentement, gorgée par gorgée, en laissant chaque parcelle de chaleur parvenir au bout de ses membres. C'était le seul moyen dont elle disposait pour se réchauffer, mais elle le savait efficace. Enfin... relativement efficace. Rien ne valait un bon feu... mais ça n'était pas possible.
Elle aurait voulu savoir l'heure qu'il était, une partie d'elle avait l'idée de pouvoir se rendormir. Mais elle avait trop froid pour prendre un tel risque. La priorité était de se réchauffer, de l'intérieur, puis de se frictionner pour retrouver l'usage de ses articulations. Et respirer de l'air pur... Et ne surtout pas dormir tant qu'elle aurait aussi froid. Sans quoi elle risquait de ne pas se réveiller.
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Elle parvint à se réchauffer, petit à petit, grâce à sa maigre flamme et au thé revigorant, et tandis qu'elle se démenait pour retrouver des sensations et pour repousser le froid, la lumière changea, signe que le jour se levait. Il devait être déjà relativement tard, vu la saison. Le trou qu'elle avait ménagé pour respirer et évacuer la fumée semblait demeurer bien ouvert, ce qui lui indiqua qu'il ne devait plus neiger, ou plus trop en tout cas. Au loin, elle perçut le sommeil de Prince, qui s'agitait un peu, peut-être gêné par du bruit autour de lui ou simplement un étrange rêve de cheval-écureuil.
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Si la tempête s'était calmée, alors les elfes allaient bouger. Il allait se passer quelque chose, forcément.
Le plus probable, lui semblait-il, serait qu'ils s'en tiennent à leur plan initial et donnent la chasse aux humains, ou peut-être seulement à l'un d'eux. Et qu'ils gardent Dimitri prisonnier jusqu'à la fin du rituel pour ne pas qu'il puisse leur venir en aide. Cependant, le mercenaire pouvait avoir demandé à se joindre aux humains... Mais dans ce cas, ils lui rendraient l'écureuil, non ? Ou bien le garderaient-ils, avec son épée, en promettant de lui remettre plus tard s'il survivait ? Cette idée lui semblait bien trop tordue, à la réflexion.
Elle continua à se frictionner, sentant l'inquiétude monter en elle. Ne pas savoir ce qu'il se passait était une torture.
Elle songea, malgré la distance, à réveiller Prince, pour qu'il lui dise s'il entendait des bruits inhabituels. Hélas, cela ne lui indiquerait pas grand-chose de ce qu'il se passait. Non. Il fallait qu'elle aille voir par elle-même. Mais le faucon devait être là, et sans la tempête pour la protéger, un petit animal était plus vulnérable. Un écureuil savait se réfugier dans les arbres mais il était sensible au froid. Un rat serait moins fragile mais ne pourrait se dissimuler que sous la neige : il était à la merci de la fouine ou du renard. Peut-être un rat sylvestre, capable de grimper et même, au besoin, de bondir d'un arbre à l'autre ? Une fouine, ou même une hermine, plus discrète ? Il fallait juste que le renard ne la repère pas... et elle serait trop visible si elle devait entrer dans la grotte. Un plus gros animal ne passerait pas inaperçu et serait peut-être abattu par les chasseurs.
Elle opta pour le rat sylvestre : elle creuserait des tunnels dans la neige et se réfugierait dans les arbres, une fois à proximité, pour voir ce qu'il se passait.
Elle rangea soigneusement ses affaires en un paquetage serré, bien dissimulé dans sa cachette. Et, avant de se transformer, elle s'efforça de réveiller Prince pour vérifier s'il pouvait lui donner des informations supplémentaires.
Le plus probable, lui semblait-il, serait qu'ils s'en tiennent à leur plan initial et donnent la chasse aux humains, ou peut-être seulement à l'un d'eux. Et qu'ils gardent Dimitri prisonnier jusqu'à la fin du rituel pour ne pas qu'il puisse leur venir en aide. Cependant, le mercenaire pouvait avoir demandé à se joindre aux humains... Mais dans ce cas, ils lui rendraient l'écureuil, non ? Ou bien le garderaient-ils, avec son épée, en promettant de lui remettre plus tard s'il survivait ? Cette idée lui semblait bien trop tordue, à la réflexion.
Elle continua à se frictionner, sentant l'inquiétude monter en elle. Ne pas savoir ce qu'il se passait était une torture.
Elle songea, malgré la distance, à réveiller Prince, pour qu'il lui dise s'il entendait des bruits inhabituels. Hélas, cela ne lui indiquerait pas grand-chose de ce qu'il se passait. Non. Il fallait qu'elle aille voir par elle-même. Mais le faucon devait être là, et sans la tempête pour la protéger, un petit animal était plus vulnérable. Un écureuil savait se réfugier dans les arbres mais il était sensible au froid. Un rat serait moins fragile mais ne pourrait se dissimuler que sous la neige : il était à la merci de la fouine ou du renard. Peut-être un rat sylvestre, capable de grimper et même, au besoin, de bondir d'un arbre à l'autre ? Une fouine, ou même une hermine, plus discrète ? Il fallait juste que le renard ne la repère pas... et elle serait trop visible si elle devait entrer dans la grotte. Un plus gros animal ne passerait pas inaperçu et serait peut-être abattu par les chasseurs.
Elle opta pour le rat sylvestre : elle creuserait des tunnels dans la neige et se réfugierait dans les arbres, une fois à proximité, pour voir ce qu'il se passait.
Elle rangea soigneusement ses affaires en un paquetage serré, bien dissimulé dans sa cachette. Et, avant de se transformer, elle s'efforça de réveiller Prince pour vérifier s'il pouvait lui donner des informations supplémentaires.
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HRP : un rat sylvestre, c'est un mulot ?
Prince s'éveilla à son appel. Il était toujours dans le noir, toujours dans sa prison aux parois lisses, et il n'entendait pas grand chose. Des murmures étouffés, peut-être du mouvement. Difficile de le savoir. Ses sens étaient muselés. Les trous dans les hauteurs, par lesquels filtraient une lumière minime, n'étaient pas assez grands pour qu'une abeille puisse les franchir... Il pouvait se faire cheval et espérer que cela suffise à briser ce qui le retenait, mais dans le cas contraire, il risquait de se tuer...
Prince s'éveilla à son appel. Il était toujours dans le noir, toujours dans sa prison aux parois lisses, et il n'entendait pas grand chose. Des murmures étouffés, peut-être du mouvement. Difficile de le savoir. Ses sens étaient muselés. Les trous dans les hauteurs, par lesquels filtraient une lumière minime, n'étaient pas assez grands pour qu'une abeille puisse les franchir... Il pouvait se faire cheval et espérer que cela suffise à briser ce qui le retenait, mais dans le cas contraire, il risquait de se tuer...
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HRP : je ne suis pas chez moi, je ne trouve plus ma source... mais en cherchant, y'a le "mulot à collier" qui semble convenir (sinon le mulot sylvestre, mais il est moins arboricole) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Apodemus_flavicollis
Elle lui conseilla de rester tranquille. Les elfes n'avaient pas besoin de savoir qu'il pouvait devenir cheval, et c'était trop dangereux. Puisqu'ils ne l'avaient pas donné à manger à la fouine, c'est qu'ils comptaient le libérer. Il devait juste être patient...
Mais elle devrait donc se déplacer pour voir par elle-même. Elle continua à hésiter un peu sur la forme : l'hermine serait plus discrète sur la neige mais plus visible dans la grotte... Mais moins fragile... mais tout aussi alléchante pour les rapaces et le renard... Un loup, lui, serait abattu à vue. Il fallait rester petit.
Elle resta sur son idée de privilégier la discrétion et décida de devenir un mulot sylvestre à collier, de ceux qui grimpent sans peine dans les arbres et font des bonds impressionnants. Elle espérait avoir ainsi un avantage si la fouine venait à sentir sa présence : elle serait presque aussi leste qu'un écureuil, mais d'une couleur plus discrète.
Elle vérifia que son matériel était bien rangé, à l'abri des regards. Puis elle se transforma... et se mit en chemin, privilégiant les tunnels sous la neige pour rester invisible et ne pas s'épuiser à bondir sans urgence..
Elle lui conseilla de rester tranquille. Les elfes n'avaient pas besoin de savoir qu'il pouvait devenir cheval, et c'était trop dangereux. Puisqu'ils ne l'avaient pas donné à manger à la fouine, c'est qu'ils comptaient le libérer. Il devait juste être patient...
Mais elle devrait donc se déplacer pour voir par elle-même. Elle continua à hésiter un peu sur la forme : l'hermine serait plus discrète sur la neige mais plus visible dans la grotte... Mais moins fragile... mais tout aussi alléchante pour les rapaces et le renard... Un loup, lui, serait abattu à vue. Il fallait rester petit.
Elle resta sur son idée de privilégier la discrétion et décida de devenir un mulot sylvestre à collier, de ceux qui grimpent sans peine dans les arbres et font des bonds impressionnants. Elle espérait avoir ainsi un avantage si la fouine venait à sentir sa présence : elle serait presque aussi leste qu'un écureuil, mais d'une couleur plus discrète.
Elle vérifia que son matériel était bien rangé, à l'abri des regards. Puis elle se transforma... et se mit en chemin, privilégiant les tunnels sous la neige pour rester invisible et ne pas s'épuiser à bondir sans urgence..
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HRP : Une bestiole minuscule et avec une endurance minimale, en somme
Sous sa forme de souris, Astrée commença donc son périlleux périple vers le campement elfe. Elle était adaptée au froid, aux tunnels à creuser, mais s'orienter en ne voyant absolument rien de l'extérieur était peu aisé, et vu sa taille, la moindre déviation risquait de rallonger son parcours d'un temps considérable. Il lui fallut donc remonter à la surface régulièrement, pour grimper sur un arbre et prendre la mesure des lieux. Il avait effectivement arrêté de neiger et le monde entier était blanc. Elle devait se montrer extrêmement vigilante : les prédateurs étaient nombreux, pas seulement ceux qui accompagnaient des elfes, mais aussi toutes les autres créatures du bois. Son odorat développé lui permettait de deviner leur passage : renards, belettes, blaireaux... Les oiseaux étaient hors de portée de son museau, mais elle repérait leur silhouette dans les branches lorsqu'elle levait le nez. En plein hiver, tous étaient affamés.
Elle entendit le bruit d'un tambour alors qu'elle était encore à bonne distance du campement elfe. Un rythme assez complexe, sans répétition claire. Un chant suivit, repris à plusieurs voix. Il faisait encore assez sombre mais le soleil ne tarderait plus à poindre.

Sous sa forme de souris, Astrée commença donc son périlleux périple vers le campement elfe. Elle était adaptée au froid, aux tunnels à creuser, mais s'orienter en ne voyant absolument rien de l'extérieur était peu aisé, et vu sa taille, la moindre déviation risquait de rallonger son parcours d'un temps considérable. Il lui fallut donc remonter à la surface régulièrement, pour grimper sur un arbre et prendre la mesure des lieux. Il avait effectivement arrêté de neiger et le monde entier était blanc. Elle devait se montrer extrêmement vigilante : les prédateurs étaient nombreux, pas seulement ceux qui accompagnaient des elfes, mais aussi toutes les autres créatures du bois. Son odorat développé lui permettait de deviner leur passage : renards, belettes, blaireaux... Les oiseaux étaient hors de portée de son museau, mais elle repérait leur silhouette dans les branches lorsqu'elle levait le nez. En plein hiver, tous étaient affamés.
Elle entendit le bruit d'un tambour alors qu'elle était encore à bonne distance du campement elfe. Un rythme assez complexe, sans répétition claire. Un chant suivit, repris à plusieurs voix. Il faisait encore assez sombre mais le soleil ne tarderait plus à poindre.
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Priorité à la discrétion
(les pire des prédateurs sont les chasseurs elfes, non ? De toute façon y'a aucune solution idéale...)
La cérémonie avait commencé, et elle s'efforça d'accélérer l'allure, privilégiant la voie des arbres et des airs. Elle estimait que les branchages la protégeaient un peu contre les appétits des oiseaux, qui préféraient souvent fondre sur des proies au sol, là où ils avaient plus de latitude pour agir.
Il lui fallait absolument savoir qui était chassé. Bien sûr, si elle arrivait trop tard pour le départ, elle pourrait certainement se faufiler dans la ruine pour voir si Dimitri s'y trouvait toujours. Son format était adapté à ce genre d'activité. Mais elle ne voulait pas perdre trop de temps, et il lui fallait s'éloigner rapidement en direction de son campement une fois qu'elle serait rassurée... si toutefois elle l'était.

La cérémonie avait commencé, et elle s'efforça d'accélérer l'allure, privilégiant la voie des arbres et des airs. Elle estimait que les branchages la protégeaient un peu contre les appétits des oiseaux, qui préféraient souvent fondre sur des proies au sol, là où ils avaient plus de latitude pour agir.
Il lui fallait absolument savoir qui était chassé. Bien sûr, si elle arrivait trop tard pour le départ, elle pourrait certainement se faufiler dans la ruine pour voir si Dimitri s'y trouvait toujours. Son format était adapté à ce genre d'activité. Mais elle ne voulait pas perdre trop de temps, et il lui fallait s'éloigner rapidement en direction de son campement une fois qu'elle serait rassurée... si toutefois elle l'était.
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