[Lieu] Quelque part au nord des Landes

[Voyageuse]

Le dénommé Luc eut un rire bruyant, et vida sa propre chope.
" Bon, mais faut y aller doucement sur l'alcool quand même, hein ? Sinon, demain matin, y'aura plus personne pour m'aider à charger !
- Ne t'en fais pas, tu as vu le gabarit ? Il tient sûrement mieux l'alcool que toi ou moi !
- Ouais, c'est pas faux.
- Et puis, au cas où, je t'ai trouvé deux aides-docker pour le prix d'un. Anita descend aussi.
- Qu... quoi ?"
Le vieil homme, désemparé, fixa la semi-drow, puis baissa très vite le regard, visiblement un peu mal à l'aise.

[Cendres]

Gabriel sentit les effets de l’alcool, malgré sa corpulence son seuil de tolérance était très bas. Il perçut le malaise de Luc. Un peu désinhibé, il lui répondit en plaisantant mais fermement : « En effet, Anita et moi travaillons comme un seul être. Je suis les bras et mon amie est le cerveau ! »

[Voyageuse]

Anita rit, un peu nerveusement peut-être. Elle avait à peine touché à son verre.
" Non mais... je... c'est juste que... on dit des fois qu'une femme sur un bateau, ça porte malheur...
- Voyons, Luc, tu ne crois tout de même pas sérieusement à ces foutaises ? J'ai toujours cru que tu disais ça pour éviter que ta femme ne te suive en ville !
- Oh, je..."
Le vieil homme s'empourpra.
" Promis, on lui dira rien. A ta femme. Et puis, avec sa capuche, on ne voit pas si c'est une fille ou un gars.
- Oui, mais...
- Et je me charge du ravitaillement, de la cuisine et de la vaisselle, lança Anita d'un ton décidé. Et c'est juste pour une descente...
- Oui, oui... Mais vous l'dites à personne hein ?

[Cendres]

Gabriel pensa à la croyance du vieil homme qui cachait une hypocrite excuse. Pouvait-il lui faire confiance ? C’était leur seul choix pour arriver rapidement à Lumenis. Il soupira et lui adressa un sourire simulé.

[Voyageuse]

Le vieil homme lui rendit son sourire, un peu crispé, après un dernier regard nerveux vers Anita, puis se tourna vers Noah.
" Bon, mais... je dois filer... ma femme... elle n'aime pas que je traîne trop à boire des bières."
Il poussa un soupir presque théâtral, tandis que le rôdeur acquiesçait, avec un sourire amusé. Luc reporta son regard sur Gabriel.
" J'vous attends demain à l'aube, donc ! On a peu de choses à charger, ça ira vite, pour décharger aussi... Mais ensuite on recharge pour le retour, c'est un peu plus long... 'fin bref. Y'en a pour la journée, moi j'remonte le lendemain. Mais j'vous libère de votre service dès qu'on a fini de recharger, bien sûr."
Il se leva et lui tendit la main avec un sourire.
" J'vous souhaite une bonne soirée !"

[Cendres]

Gabriel se leva et serra la main de Luc en disant : « Nous serons présents demain à l’aube, comptez sur nous ! »

[Voyageuse]

Luc quitta aussitôt la pièce, sur un dernier sourire gêné. Lorsqu'il eut disparu, Noah expliqua dans un murmure amusé.
" Sa femme... c'est un vrai dragon.
- Oui mais en vrai, 'est parce que je suis une drow qu'il n'a pas envie de m'emmener. Il a juste pas les couilles de me le dire en face", marmonna Anita, revêche.

[Cendres]

Gabriel dit en souriant : «…D’où sa crainte des femmes… Nous le supporterons peu de temps Anita… Profitons de cette soirée avec Noah. »

[Voyageuse]

" Oui, admit-elle. Faut que j'en profite... j'ai du mal à imaginer que je pars demain..."
Elle dissimula son émotion en avalant quelques gorgées de sa petite chope de bière.
" Il n'y a pas si longtemps que tu es là, pourtant, sourit Noah. Et puis, tu nous reviendras vite... enfin, sauf si tu trouves plus intéressant à faire !
- Ah mais je reviendrai, c'est certain !
- Bien sûr. Mais si tu es retardée, il existe des service de messagerie performants pour échanger des nouvelles...
- C'est pas faux..."
Ils furent interrompu par l'arrivée du gigot d'agneau et de ses haricots, à l'odeur plutôt alléchante, surtout après quelques semaines de rations militaires et de bivouac.
" Il va me falloir de l'argent, à Lumenis ?", questionna Anita en s'attaquant avec appétit à sa part.

[Cendres]

Gabriel finit de déguster un morceau rosé de viande avec plaisir et répondit à son amie « A Lumenis tout fonctionne avec de l’argent…et avec tous les abus de ce système monétaire. Nous irons récupérer de la monnaie à ma banque…mais j’ai sur moi quelques pièces d’argent et d’or que je partagerai avec toi tout à l’heure chez Noah… Hum…ce gigot est un délice, fondant et croustillant, parfumé d’une pointe de cumin… ». Tout en respirant les parfums du plat, il goûta aux haricots avec contentement.

[Voyageuse]

" Bon, ça ne doit pas être très différent d'Ithillion, il faudra juste que je m'habitue aux valeurs des pièces et des choses, surtout, c'est peut-être différent. Mais je ne voudrais pas vivre uniquement à tes crochets, tout de même...
- Non, sourit Noah, ce ne sera pas nécessaire. J'ai quelques économies, aussi. C'est toujours utile, au cas où je doive voyager loin d'ici. Je te donnerai... disons... ta part de ce qu'on a pu gagner en faisant revendre au comptoir les herbes médicinales que nous récoltons dans les marais.
- Ça fait beaucoup ?
- Oulà, non, ce n'est pas énorme. Quelques pièces d'or, peut-être deux ou trois dizaines... De quoi te payer un hébergement en auberge pendant un mois, pour te donner une idée. Mais j'avoue que je n'ai aucune idée du coût de la traversée... Je ne sais pas si vous aurez assez."

[Cendres]

Gabriel s’arrêta de manger et regarda ses deux amis. « Noah et Anita…vous m’avez sauvé la vie, nourri, soigné, protégé et vous vous engagez dans une mission luménienne… C’est à mon tour de prendre en charge l’aspect matériel de cette expédition dans la cité…d’autant que nous pourrons être hébergés…chez moi. Anita est ma partenaire et mon invitée à Lumenis. »

[Voyageuse]

" Oh, je ne savais pas que tu avais un "chez toi"... J'avais cru comprendre que tu avais eu des soucis d'héritage...
- Mais effectivement, ça solutionne bien des choses. Cela dit, je donnerai tout de même à Anita la part d'argent qui lui revient ! Elle m'aide depuis quelques années maintenant... Mais je te préviens, ça ne va pas chercher loin, ajouta Noah en se tournant vers sa jeune élève. Tu sais bien qu'on vit de pas grand-chose...
- Oui mais si je n'ai pas de souci d'hébergement, et juste la traversée à payer, ça ira largement !
- Je n'en ai aucune idée, fit le rôdeur, plus pessimiste. Vous verrez ça demain. Luc saura sûrement vous dire à qui vous adresser... il descend souvent là-bas. Il saura aussi vous indiquer une auberge sur place. Mais je crois qu'il n'y en a guère, ce n'est pas très grand.

[Cendres]

« Tu sais Anita…si je sens trop d’hostilité de la part de ma grand-tante nous irons chez Geneste dans le quartier portuaire. De toutes les façons nous aurons un toit.
Au pire pour la traversée, je mettrais en gage les jambières en or si nécessaire. »

[Voyageuse]

" Ah, oui, j'avais oublié tes jambières ! Tu peux même les vendre si tu es coincé... C'est sûrement de grande valeur !
- C'est de l'or pur ?
- J'avais plutôt l'impression qu'elles avaient été recouvertes d'or... Mais je ne suis pas connaisseuse.
- Si c'est juste recouvert d'or ça vaudra moins, je suppose... Enfin, vous verrez bien. Mais ça vous fait un apport utile si vous devez négocier, c'est certain. Ça me rassure... Je vous imaginais déjà devoir vous faire embaucher comme marins pour être acceptés à bord !"

[Cendres]

« Comme Anita je pense aussi qu’elles sont uniquement dorées…Mais Anita… tu as aussi récupérée dans un vieux coffre, une dague, en métal ouvragé, doré et orné d'un rubis… Noah, nous avons de quoi négocier pour la traversée. »

[Voyageuse]

" Ah oui, j'avais oublié... Bon, j'l'aurais bien gardée, la dague. Elle a une bonne lame malgré son âge.
- Si sa lame ne rouille pas, elle est peut-être magique, ou hantée, comme l'épée, observa Noah.
- Je ne sais pas... Je n'y avais pas pensé. J'espère que non...
- En tout cas, je te conseille de le faire vérifier à un temple avant de la vendre. Pour ne pas laisser un objet dangereux dans la nature...
- Ou pour la vendre plus cher, s'exclama Anita. Ou pour la garder si elle a une fonction intéressante !
- Hum... méfie-toi quand même.

[Cendres]

« Tu y gagnes à tous les coups ! » dit Gabriel en riant. Puis il continua de manger tout en repérant chaque goût pour mieux l’apprécier et le mémoriser en prévision du prochain temps des rations fades lors du voyage jusqu’à Lumenis.

[Voyageuse]

Le repas ne s'éternisa pas. Les deux couples présents à leur table ne semblaient pas vouloir faire durer la soirée, et les jeunes de la table voisine avaient déjà trop bu : ce fut la patronne qui les avertit, sans aménité, qu'il était plus que temps qu'ils rentrent chez leurs parents ou compagnes respectives, selon les cas, s'ils ne voulaient pas se faire jeter de leur maison à coup de pieds au postérieur au vu de leur état. Ils n'insistèrent pas, apparemment habitués à ce genre de traitement, et sortirent de l'auberge en même temps que Gabriel, Noah et Anita. Sans leur prêter la moins attention, ils s'en furent dans la nuit, un peu trop bruyamment peut-être.
Anita avait remis son capuchon au moment de sortir, et elle attendit qu'ils aient quitté le centre du village pour libérer à nouveau ses cheveux. Cela semblait être une simple habitude, un geste machinal.
" On se voit demain, lança-t-elle en s'écartant de leur groupe pour se diriger vers sa propre cabane.
- Tu déjeunes avec nous ?
- Oui, oui..."
Noah la suivit des yeux avec un léger sourire aux lèvres.
" Je vous ai mis des draps propres sur votre paillasse, annonça-t-il à Gabriel. Et ne vous inquiétez pas du réveil, je serait debout avant l'aube !"

[Cendres]

« Je vous remercie Noah…dormez-bien et à demain ! »
Gabriel se glissa dans le drap frais. Quand il réussit à dormir ses rêves furent peuplés d’araignées et de sa grand-tante. Il se réveilla en sursaut, le cœur battant à tout rompre, pour se redormir aussitôt dans un sommeil profond.

[Voyageuse]

La fraîcheur du petit matin le tira du sommeil, un instant à peine avant qu'une main ferme lui secoue doucement l'épaule.
" C'est l'heure", souffla la voix de Noah.
De l'autre côté du rideau masquant l’alcôve, une torche avait été allumée, et il constata qu'Anita était déjà là, un gros sac de cuir à ses pieds. Une odeur de thé et de gruau parfumait l'atmosphère. Noah avait préparé un déjeuner solide, en silence, avant l'aube, et sa jeune apprentie était déjà installée à table, engloutissant sans les attendre une bonne tartine de pain avec du fromage.

[Cendres]

Gabriel sentit que son cauchemar avait laissé quelques fils de souvenir à son réveil. Mais la vue d’Anita dévorant une tartine le fit se lever avec le même appétit. Il s’habilla et rangea le peu d’affaire en sa possession dans le sac des voleurs ithiliens reçu par la créature antique. Il s’installa en face de son amie et but en silence le thé.

[Voyageuse]

Anita déjeunait avec appétit, et ses traits drow ne laissait pas paraître ses émotions. Elle semblait parfaitement sereine, mais Gabriel n'aurait pas su détecter si elle était, au contraire, inquiète et tendue. Elle le salua d'un sourire qui lui parut paisible.
Noah posa une petite bourse sur la table, qu'elle empocha avec un sourire de gratitude mais sans dire un mot. A la réflexion, elle semblait un peu mal à l'aise et l'ambiance était étrange, un peu tendue. Noah, quant à lui, conservait son calme habituel, et se mit à bavarder paisiblement de choses très terre à terre : les vêtements à prévoir, le petit matériel à ne pas oublier. Anita répondait par monosyllabes mais elle finit par sourire, lui rappelant qu'elle partait en expédition avec lui ou même seule depuis des années et qu'elle n'avait jamais rien oublié d'important. Ils finirent par en rire tous les deux, oubliant presque la présence de Gabriel, qui se trouvait de facto exclu de la conversation -à part pour lui proposer un peu de thé et de jambon.
" Je crois qu'on n'a pas trop le temps de discuter davantage", finit par faire remarquer Noah, d'un ton bourru, en désignant l'aube qui pointait au-dehors.
Anita grimaça, et, pour toute réponse, lui sauta subitement au cou.
" Tu reviendras bientôt, j'en suis sûr, assura le rôdeur.
- Ça, je te promets ! Ça me manquerait trop, ici !"
Elle se tourna vers Gabriel, comme si elle prenait seulement conscience de sa présence.
" Est-ce que... tu es prêt ?"

[Cendres]

Gabriel fut un témoin pudique des au revoir ; ému par l’affection démontrée par Anita et Noah, il baissa les yeux dans sa tasse fumante. Il décida de passer voir Geneste avant de s’installer chez lui, pour éviter à son amie une première arrivée froide par la présence de sa grand-tante.
Il répondit à la jeune femme : « Je suis prêt ! »

[Voyageuse]

" Alors on y va !", clama-t-elle d'un ton déterminé, sans doute un peu trop fort.
Elle chargea son sac sur son épaule d'un geste assuré, et passa la porte, avec un dernier geste d'adieu à l'adresse de Noah et un sourire un peu crispé.
Et elle s'en fut à grands pas en direction de la berge, sans même vérifier si Gabriel suivait.

Luc les attendait, à l'embarcadère tout proche, devant une barge à fond plat de grande taille, du moins en comparaison de la barque de Noah. Son pont était entouré de rambarde pour prévenir toute chute dans le fleuve, et on devinait une cale au-dessous, aménagée pour recevoir une partie du chargement et accessible par une trape et une échelle assez raide.
Leur convoyeur n'était pas seul : un jeune garçon d'une douzaine d'années se tenait à ses côtés.
" Bonjour !, les accueillit le convoyeur avec un sourire édenté. Voici Sam, mon petit-fils ! Il m'aide à la manoeuvre... Mais suivez-moi"
Il les entraîna vers deux constructions de bois servant d'entrepôt, non loin.
" On a peu de choses à charger. Je me charge des petits sacs, avec Sam. Et toi des gros. On a cinq gros sacs de houblon, pas très lourds mais encombrants, et trois sacs de riz... des choses qui poussent bien dans les marais. Il faut mettre le riz dans la cale, au milieu pour bien équilibrer le poids. Et ensuite seulement le houblon. Ah, on a cinq moutons à emmener, aussi."
Voilà qui expliquait les bêlements qu'on entendait à l'intérieur.

[Cendres]

Gabriel salua le vieil homme et son petit-fils et le suivit. Après avoir écouté l’organisation précise de l’ordre des sacs, le jeune homme chargea sur son dos, deux ballots de riz.

[Voyageuse]

Anita annonça qu'elle se chargerait des moutons -de jeunes agneaux qui se vendraient un bon prix pour leur viande. Il n'était clairement pas possible de les faire descendre par l'échelle de meunier qui descendait à la cave, et les bêtes restèrent donc sur le pont, à bêler craintivement en se blottissant les unes contre les autres. Prévoyant, Luc avait étalé de la paille sur une partie du pont, à l'arrière, au-delà du gouvernail, et Anita s'efforça de délimiter l'emplacement réservé au bétail par des cordes.
Gabriel, de son côté, installa soigneusement les sacs dans la cale, sous les directives de Luc, de façon à équilibrer les poids et à limiter le tangage.

Il leur fallut une demi-heure pour charger l'embarcation. Puis Noah s'installa à la barre et le jeune Sam largua les amarres. Ils se mirent en route au moment où le soleil se levait, caché derrière de lourds nuages annonçant la pluie -selon Luc. Les bêlements bruyants des moutons les accompagnaient, faisant se retourner sur leur passage quelques habitants matinaux. Certains étaient surpris de la présence des deux passagers, d'autres indifférents. Anita avait gardé sa capuche baissé, mais la femme de Luc ne semblait pas présente.
" Vous avez pris un casse-croûte, au fait, ce matin ? On a de la charcuterie, du pain et du fromage à partager, et des pommes...
- On en a aussi, assura Anita.
- Parfait. Toi, le grand, déplace-toi un peu vers l'avant, un peu à droite... là, bien au centre de l'embarcation. Tu peux t'asseoir sur le banc et tu n'en bouges plus. Le courant va devenir plus fort en aval, il faut stabiliser la barge. Sam et Anita sont plus légers, ils peuvent bouger... Mais le voyage ne sera pas long. Avec le courant pour nous porter, on y sera guère plus tard que le milieu d'après-midi..."
Le ton était un peu bourru, un peu autoritaire, mais sans méchanceté.

[Cendres]

Gabriel eut l’impression d’être un ballot de riz de plus à la façon dont Luc le dirigea. Mais cela le rassura car il n’était pas à l’aise sur l’eau et il suivit scrupuleusement les directives du vieil homme. Le jeune homme essaya de se détendre en regardant le paysage au-delà de la barge.

[Voyageuse]

Le voyage fut lent et monotone. La rivière étirait ses méandres, paresseusement, sur une plaine marécageuse. Quelques parcelles cultivées, plantées de riz et autres plantations adaptées aux sols humides, voisinaient avec des pâturages où paissaient quelques moutons. Puis, très vite, le terrain devint moins accueillant, le sol tourbeux et acide ne permettant guère la moindre culture. Luc fit une halte imprévue, au début de cette zone désolée, auprès d'un hangar de bois et de torchis posé au milieu de nulle part. Gabriel fut invité à charger quatre ballots supplémentaires, lourds et encombrants : il s'agissait de tourbe, récoltée sur place par l'un des villageois, qui servirait de combustible au Comptoir.
Ils reprirent ensuite leur navigation, à travers des terres désolées, bourbeuses, désertes. Ils ne virent aucune habitation, aucune trace de présence humaine, durant toute la journée. La pause de la mi-journée fut rapidement expédiée, Luc surveillant les alentours avec inquiétude. Anita expliqua à Gabriel que toute la région des Landes était dangereuse. Les seuls humains qu'ils aperçurent naviguait en sens inverse, poussant vigoureusement sur leurs rames, sur une barge similaire à la leur. Ils échangèrent quelques mots avec Luc, et Gabriel devina qu'ils étaient du même village.

Ils finirent par apercevoir des murailles sur la rive nord. Epaisses, impressionnantes, elles entouraient un petit village de quelques dizaines d'habitation : le Comptoir.


HRP : la suite là-bas...