[Lieu] La campagne luménienne

[Voyageuse]

Swan n'insista pas. Il semblait un peu trop pâle, peut-être de peur, ou peut-être qu'il souffrait simplement du mal de mer.
Devant eux, la barque qu'ils poursuivaient filait à vive allure. Mais Gabriel était costaud, et peu à peu, l'écart se réduisait. Les présumés ithilliens finirent par prendre conscience de leur présence, cependant. L'un d'eux eut la mauvaise idée de jeter un regard vers l'arrière, alors qu'ils n'étaient plus qu'à quelques mètres d'eux. Il se mit aussitôt à incanter. Distrait, son compagnon ralentit légèrement la cadence, permettant à Gabriel de gagner un mètre, puis un autre. Ils étaient à une toise à peine... mais un instant plus tard, leur barque s'enfonçait brutalement, heureusement sans couler. Un bref coup d'oeil derrière lui permit à Gabriel de saisir immédiatement la situation : un ours noir venait d'apparaitre à bord, pesant de tout son poids sur l'embarcation. Un ours noir apparemment très en colère de se trouver dans cette situation inconfortable.

[Cendres]

. Gabriel lâcha immédiatement les rames et tira l’épée magique de son fourreau tout en criant à Swan.
. « Je m’occupe de l’ours, visez l’incantateur…lancez une pierre… vite. »
L’ours était juste à distance de son bras, le jeune homme n’avait qu’à estoquer pour le toucher .


. HRP : si besoin lancer de dés : 19

[Voyageuse]

Le coup porta, le sang gicla de l'abdomen. L'ours affolé battit l'air des deux bras, mais heureusement ses mouvements désordonnés n'atteignirent personne. Un second coup le fit s'effondrer. Il tomba de la barque en manquant renverser l'embarcation, qui tangua dangereusement.
La barque qu'ils suivaient avait profité de ce répit pour reprendre de l'avance.
" J'ai pas de pierres, là..., fit observer Swan, piteusement. J'ai lancé ma dague, mais la barque bougeait, j'crois que j'en ai blessé un légèrement... Et j'ai rien d'autre."
A bien y réfléchir, il y avait quelques heures à peine qu'il avait été libéré de ses ravisseurs, et ceux-ci ne lui avaient pas laissé grand-chose.
Devant eux, la barque filait à vive allure, et l'un de ses occupants se retourna brièvement : il put constater l'échec de son attaque.

[Cendres]

. Gabriel avait repris les rames avec détermination.
« Vous en avez blessé un…vous vous êtes bien débrouillé malgré les circonstances. Ils sont juste à portée de quelques coups de rames. Nous allons les accoster dans peu de temps. Vous vous servirez d’une rame pour assommer le lanceur de sorts et je m’occuperai du deuxième… ».-
L’épée buveuse de sang sortie de son fourreau toucha sa hanche ; il la sentit pulser comme un cœur qui bat. Il comprit qu’elle avait soif. A ce message, son visage se fendit d’un sourire carnassier.

HRP : si besoin : 16 (chance)

[Voyageuse]

Devant eux, l'autre barque filait à vive allure. Ses occupants semblaient fixer un point à l'horizon, peut-être une autre barque à peine visible : Gabriel, à cette distance, n'était sûr de rien. Ils restaient proches de la côte cependant, et la longeaient simplement vers le sud.
Cependant, Gabriel gagnait du terrain, lentement. Et leurs adversaires en avaient conscience. A nouveau, l'un d'eux se mit à incanter, sans que Gabriel puisse tenter quoi que ce soit pour l'en empêcher : il était encore trop loin. Swan, lui, tenta de réagir, incantant à son tour. L'incantation de leur adversaire fut très brève, et brusquement, une nappe de brouillard impénétrable envahit tout l'espace.
Gabriel n'y voyait plus rien. Et n'entendait lus grand-chose non plus. L'incantation de Swan prit fin mais il lui fut impossible de savoir si elle avait produit un quelconque effet.

[Cendres]

. Gabriel surpris par la brume épaisse et insonore appela Swan.
. « Swan, nous avançons en aveugle…je vais continuer de ramer en essayant de garder le cap. Ils ne sont pas très loin…pensez-vous qu’ils sont, eux aussi, pris dans ce brouillard ? »

[Voyageuse]

" Sûrement... Après, ils vont peut-être en profiter pour changer de cap : on était sur le point de les atteindre..."
Swan soupira.
" J'avais créé une illusion... Mais je suppose que dans le brouillard, ça ne sert pas à grand-chose."
Ils avancèrent encore, une minute, puis une autre, puis encore une autre. Ils auraient dû atteindre leurs poursuivants déjà. Ils n'y voyaient rien et les sons étaient tellement atténués qu'il leur était impossible d'entendre autre chose que le clapotis de l'eau contre leur barque. Leurs prédécesseurs restaient certainement silencieux.
" Ils ont changé de cap..."

La lumière revenue les aveugla brusquement et ils clignèrent des yeux. Devant eux, il n'y avait plus personne.
' Ils sont là-bas..."
Les inconnus avaient viré vers la gauche, se rapprochant de la terre, et se trouvaient désormais à quelques dizaines de mètres d'eux.

[Cendres]

« Swan, guidez-moi vers leur destination. Anita doit avoir suffisamment d’avance pour se cacher…elle a peut-être vu notre embarcation et compris que nous poursuivions ses ravisseurs. Je serai plus à l’aise sur la terre ferme, je compte bien les rattraper ! »
Curieux, Gabriel interrogea son compagnon.
« Je ne savais pas que vous saviez lancer des sorts…et quelle illusion leur avez-vous envoyée ? »

[Voyageuse]

" J'ai créé un récif... faux bien sûr. Juste pour les faire ralentir... Mais ils n'ont même pas dû le voir. Et oui, je sais lancer quelques sortilèges, mais pas grand-chose. Je suis apprenti barde."
La côte était clairement visible, et les deux hommes s'en rapprochaient à grande vitesse. Ils se dirigeaient vers une simple crique, d'apparence déserte. Un peu plus au sud, à quelques centaines de mètres seulement, on distinguait nettement les remparts d'une grande ville... Et Gabriel reconnut immédiatement Lumenis.
Il lui sembla apercevoir une barque abandonnée sur les galets de la crique. mais il ne distinguait personne, ou du moins personne de reconnaissable. Des silhouettes, sur la berge, semblaient suivre une route côtière : il devinait des hommes, des chariots, des cavaliers

[Cendres]

. « Regardez…vers la petite baie…une barque. Ils ont dû débarquer dans ce coin…mais, il n’y a pas celle d’Anita.
Nous allons accoster, soyons prudents, je ne sais pas si les hommes de ce convoi…sont amis ou ennemis…mais que feraient-ils près de Lumenis…si nombreux ?»

[Voyageuse]

Swan secoua la tête.
" Ils n'ont pas encore débarqué. La barque, c'est pas la leur. On devrait les rattraper juste au moment où ils vont accoster... Mais vous avez dit que vous serez plus à l'aise sur la terre ferme ? Dans ce cas, est-ce qu'on ne devrait pas ralentir un tout petit peu, pour les laisser mettre pied à terre, et leur courir après ensuite ? Ou est-que que c'est trop risqué et qu'il vaut mieux les atteindre sur l'eau juste avant qu'ils débarquent ?

[Cendres]

. « Si ce n’est pas leur barque c’est celle d’Anita. Oui Swan, je suis plus à l’aise sur la terre ferme … je ralentis. Préparez un sortilège qui les distraira… quand ils accosteront. »

[Voyageuse]

HRP : mes PNJ n'ont pas de chance aux dés...


" Je n'ai pas beaucoup de magie en moi", marmonna Swan, hésitant.
Il réfléchit un instant puis se concentra, tandis qu'ils s'approchaient de la berge.
Ils virent leurs adversaires accoster quelques mètres devant eux. L'endroit était presque désert. Des enfants jouaient à une centaine de mètres, et un chemin fréquenté longeait le rivage un peu plus loin. Une barque, peut-être celle d'Anita, gisait sur le sol.

Swan incanta... et rien ne se passa. A sa grimace, il était clair que le sortilège avait échoué.
L'un des deux hommes fit aussitôt quelques pas rapides vers le chemin en contre-haut. Mais l'autre leur fit face, l'air déterminé.
Leur barque touchait déjà le sable.

HRP : tu lances un dé20 ? Toi tu as de la chance en général !

[Cendres]

Gabriel prit l’épée déjà sortie de son fourreau et fit un saut en avant pour sortir de l’embarcation en évaluant la distance d’attaque qui le séparait de l’homme déterminé. Il pouvait l’atteindre en exécutant une attaque avec la pointe de la lame en effectuant un déplacement en marche et fente.


HRP : lancer du dé (physique et non pipé) 14
Les probabilités sont avec moi

[Voyageuse]

Son adversaire dégaina en même temps que lui, une épée courte à la lame brillante, dangereusement affûtée ou peut-être magique -il n'avait pas vraiment le temps d'analyser ce qu'il voyait.
Gabriel porta son coup, que son adversaire tenta d'esquiver, mais sans y parvenir complètement : alors qu'il glissait de côté en tentant de dévier le coup avec sa lame courte, l'épée de Gabriel lui entailla le poignet, et il lâcha son arme. Il bondit aussitôt en arrière, hors de portée, et se remit en garde, tirant une dague de sa ceinture.

Encore un dé ?

[Cendres]

Le sol meuble ne favorisait pas les coups droits ; Gabriel redoubla son attaque en visant l’avant-bras avancé de son adversaire tout en armant pour porter un coup avec le tranchant de sa lame.

HRP lancer du dé : 6

[Voyageuse]

Cette fois-ci, son adversaire para le coup plus aisément. Gabriel ne parvint même pas à l'effleurer : il était souple et rapide. A défaut d'avoir une allonge suffisante pour menacer Gabriel, il savait esquiver les coups efficacement, et sa dague lui permettait de porter des contre-attaques fulgurantes si Gabriel lui laissait la moindre ouverture. Il faillit y parvenir dès cette passe d'arme : la lame de la dague effleura dangereusement les côtes de Gabriel, qui malheureusement ne portait plus son armure : il l'avait laissée à un capitaine de la garde, quelque part près du Comptoir sur la Sombre, dans une tentative pour se rendre invisible et discret pour surprendre les ithilliens.
Il écopa d'une légère estafilade, rien de grave, juste un avertissement pour l'obliger à la prudence. Il était plus fort et mieux armé, mais l'autre était leste...

HRP : encore un dé ?

[Cendres]

Gabriel sentit la coupure et comprit alors que son adversaire était un combattant aguerri. Ils étaient à distance de corps à corps. Le jeune guerrier décida d’entrer en lutte, il avait l’avantage grâce à sa force et son poids. Il lâcha son épée et combla la distance en saisissant les deux jambes de son adversaire pour le plaquer au sol et l’immobiliser avec une clé de tête.

HRP : lancer du dé : 19

[Voyageuse]

Son adversaire ne s'attendait pas à ce genre de manœuvre. Il était leste, mais jeune, peut-être pas encore très aguerri. Toujours est-il qu'il eut un instant d'hésitation en voyant Gabriel plonger, et cette hésitation lui fut fatale. Gabriel parvint sans la moindre difficulté à l'immobiliser, et même à lui faire lâcher sa dague d'une petite torsion du poignet.
L'inconnu ne prononça pas un mot, à peine un petit gémissement étouffé. Il restait à Gabriel à décider ce qu'il voulait en faire.

[Cendres]

Gabriel prit la dague et menaça l’inconnu plaqué au sol avec la lame pointée sur sa trachée. Le jeune homme avait le dessus et n’avait pas l’intention de le tuer, seulement le lui faire croire.
Avec une voix posée et grave il l’interrogea.
«Vous allez répondre à mes questions si vous voulez vivre ! Qui êtes-vous ? D’où venez-vous ? Pourquoi poursuivez-vous la jeune femme ? Pourquoi enlever des jeunes bardes ?
Répondez…vite !»

[Voyageuse]

Le jeune inconnu se contenta de poser sur Gabriel un regard froid, dur.
Il ne prononça pas un mot.
Il sembla même, au bout de quelques instants, ébaucher un sourire rêveur.
Il ne cherchait pas à résister, à se débattre. Il attendait, stoïque. Mais Gabriel perçut un léger mouvement de son bras droit, ou plutôt de sa main. Il bougeait tout doucement ses doigts.

[Cendres]

Gabriel sentit les doigts de son adversaire bougeaient contre sa cuisse. Il comprit que le jeune inconnu démarrait une incantation, il écrasa sa main avec son genou et piqua sa gorge avec la pointe de la dague.
« Je n’hésiterais à vous percer la gorge si vous tentez de vous défendre ! Je vous le demande une dernière fois…répondez à mes questions !»

[Voyageuse]

L'inconnu sembla hésiter, l'air songeur. Il ne semblait pas le moins du monde effrayé.
Il planta son regard droit dans celui de Gabriel, et esquissa un haussement d'épaules.
Puis, ouvertement, comme par défi, il bougea brusquement l'autre bras : un geste net et déterminé, peut-être pour attraper une arme cachée.

[Cendres]

Gabriel intercepta le bras gauche de l’inconnu et le bloqua par une clé de coude.
« Vous préférez mourir plutôt que de parler…vous êtes un soldat en mission…un ithillien ! Je vais vous conduire à la caserne de Lumenis. »
Le jeune homme s’adressa à Swan.
« Swan auriez-vous quelque chose pour faire des liens ? Je vais attacher cet homme et l’amener à la garde luménienne. Elle saura le faire parler. »

[Voyageuse]

" Je n'ai rien sur moi... Ou alors il faut déchirer nos vêtements ? Je vais quand même vérifier dans la barque..."
Par chance, la barque contenait un peu de fil de pêche, solide, dont l'inconnu ne parviendrait pas à se défaire aisément.
Il semblait ne pas vouloir résister, d'ailleurs. Il restait silencieux, l'expression fermée, mais se laissa faire docilement. Il gardait le regard en alerte, cependant. Comme s'il attendait une occasion d'agir, d'une façon ou d'une autre.

[Cendres]

Gabriel le prévint
« Si vous essayez ou faite mine de vous enfuir, je vous sectionnerais le tendon d’Achille d’un de vos pieds…
Swan mettez-vous devant, je surveille notre prisonnier. Lumenis est proche…allons-y ! »

[Voyageuse]

Swan sembla hésiter, un peu perdu sans doute -Ils se trouvaient proches de Lumenis, certainement, mais bien loin de son secteur habituel.
D'un pas un peu trainant, il se dirigea vers la route qui surplombait la plage, puis, estimant que Lumenis était probablement dans le prolongement de leur navigation, obliqua vers le sud, à droite.
Le prisonnier, sagement, le suivit, à un bon mètre de distance.
La route était peu fréquentée, mais pas déserte. Deux cavaliers les dépassèrent, puis un chariot se profila à l'horizon, face à eux.


HRP : dis-moi, il a les mains attachées devant ou dans le dos ? Est-ce qu'il a les jambes entravées (un peu, pas du tout?) ?

[Cendres]

Gabriel ferma la marche et jeta un coup d’œil aux attaches en fil de pêche qui entravaient les mains du prisonnier derrière son dos et estima qu’elles étaient suffisamment serrées. Il n’avait pas jugé utile de lui limiter la marche par d’autres liens aux pieds. Le jeune homme vit le chariot et se rapprocha du prisonnier pour se mettre à son niveau tout en le poussant légèrement sur le bord droit du chemin pour laisser la place à la carriole. L’un à côté de l’autre, seulement quelques pouces les séparaient.

[Voyageuse]

Il eut la sensation que le prisonnier n'était pas très satisfait de sa manœuvre.
Lors que le chariot approcha, l'ithillien sembla vouloir accélérer le pas, puis ralentir, clairement agacé de voir Gabriel entre le chariot et lui. Il était clair qu'il voulait tenter quelque chose, mais la position de Gabriel lui ôtait toute possibilité d'action. Il n'était pas très grand, pas très costaud. Une confrontation directe était en sa défaveur.
La chariot les croisa sans qu'il puisse agir. Puis subitement, il bondit sur le bas-côté, profitant d'une trouée dans les taillis, et s'en fut au pas de course, perpendiculairement à la route.

[Cendres]

Gabriel fut surpris par la vivacité du prisonnier. Il le vit bifurquer brusquement. Il savait qu’il était bien trop rapide pour qu’il le rattrape. Il pensa aussitôt à Swan certainement aussi preste et léger que l’ithillien. D’une voix forte il s’adressa à son camarade qui avait le dos tourné.
« Swan, le prisonnier s’évade, là-bas sur votre droite, dans les taillis ! Rattrapons le…il a les mains attachées, nous avons une chance de le rejoindre ! »