[Commerce] L'Ombre de l'Arbre

[Béroalde Voix-d'Airain]

Décidément, cet érudit est étrange*! pensa Roetir. Un esprit original, très certainement, malgré la rationnalité dont il se prévaut. Il se sentait de plus en plus à l’aise avec le vieux mage et content d’avoir pu lui venir en aide, même de façon totalement fortuite.

- Le hasard fait bien les choses*! J’espère que je n’abuse pas de votre bonté en vous demandant en quoi cet objet est important*? J’avoue que ces runes me sont parfaitement inconnues…

On entendit le craquement léger de pas dans l’escalier, puis le bref pleur d’un enfant. Roetir espéra qu’on ne viendrait pas le déranger trop tôt, trop pris par la conversation avec le professeur Gargouille.

[Voyageuse]

Le mage parut embarrassé.
"Hum... Disons que ça a trait à des recherches auxquelles je me suis consacrées pendant des années, en matière de transmutation. Je ne sais pas si je peux rendre ça accessible à un néophyte. Même si vous n'êtes pas totalement néophyte puisque vous êtes apprenti barde... mais ce n'est pas la même magie, la vôtre est musique, la mienne est matière. Mais je m'égare. Comment vous expliquer..."
Le vieux mage se mit à marcher de long en large, concentré.
" J'ai des collègues qui cherchent à changer le plomb en or ou le sable en diamant... Moi, mon domaine c'était les métamorphoses humaines et animales... mais tout ça reste la même chose, c'est à chaque fois altérer la matière pour la rendre un peu différente mais semblable. Mais les tables du destin, c'est autre chose ! Avec un de mes collègues, un mage de l'université de ChateauSuif, nous avons essayé d'appliquer nos talents de métamorphose à la structure même du temps. Nous considérions le temps comme... ah, je sais : le temps, c'est un peu comme une mélodie que nous aurions pu accélérer, ralentir, ou même jouer à l'envers ! Il y avait un aspect pragmatique, bien sûr, pour pouvoir rendre certains sortilèges instantanés, mais au-delà de ça, imaginez, cela nous ouvrait les portes du passé, du futur ! "
Il s'interrompit et prit la plaque de métal dans ses mains avec une forme de révérence.
"Cette tablette est l'une des pistes que nous avons explorées. Sauf erreur de notre part, il s'agit d'un traité druidique qui, si nous avions su le traduire, nous aurait sans doute donné l'une des clés que nous cherchions. Mais... nous n'avons jamais pu le traduire. Les druides gardent jalousement leurs secrets.. "
Il grimaça, puis haussa les épaules.
" Bref... Je dois admettre que nous avons lamentablement échoué."

[Béroalde Voix-d'Airain]

Roetir mit un peu de temps à répondre. La mention de transmutation avait éveillé un souvenir, celui d’une conversation avec Béroalde où celle-ci s’était allée aux confidences.

- C’est dommage… Je crois que l’ami de coeur de Béroalde Voix-d'Airain aurait pu vous aider. Un mage transmutateur de talent, très versé dans l’étude des runes.

Partir à l’aventure, trouver un mage capable de déchiffrer la tablette… Des idées folles venaient à l’esprit du jeune barde, depuis le simple tour de l’île d’Helonna jusqu’à une épopée grandiose dans les montagnes, sur les côtes et dans les villes brillantes – forcément brillantes*! – de Féérune.
Il resta un long moment dans sa rêverie, un vague sourire sur les lèvres.

[Voyageuse]

Son interlocuteur l'interrompit dans sa rêverie, enthousiaste.
" Un mage transmutateur puissant, vous dites ? Je le connais certainement, alors, au moins de nom ! Nous avons tout de même quelques contacts avec Manost, à l'université... Et les mages de talents ne sont pas si nombreux sur nos îles..."
Il fixa la tablette, songeur.
" Mais ne me tentez pas trop... nous avons renoncé à ce projet il y a plusieurs années déjà, convaincus que c'était une chimère. Nous essayons de ne plus y penser. Je doute que quiconque puisse faire mieux. Même... l'ami de votre amie."

[Béroalde Voix-d'Airain]

- Oh*! Eh bien… Cet ami est malheureusement mort, dans des circonstances douloureuses. Il avait de grandes connaissances, d’après ce que Dame Béroalde m’en a dit. Je l’ai moi-même croisé brièvement, sans avoir pu discuter avec lui.

Roetir se remémora le groupe étrange qui était arrivé à Avant Le Jardin d’Ao, son village des Montagnes du Nord de Dorrandin. Eldurvellir, l’amant de Béroalde en était le apparemment le chef. Mais l’impressionnant chevalier noir, Alexiel, était l’homme qui avait le plus marqué le jeune barde. Deux autres personnages étranges, une femme d’allure vulgaire mais très séduisante et une tieffeline à l’air méfiant complétaient l’équipe.

Brusquement la porte de la bibliothèque s’ouvrit. Dame Béroalde apparut, un grand sourire aux lèvres.

- Roetir*? Je vais avoir besoin de ton aide… Je suis confuse de vous interrompre, messire, croyez-le bien… Nous feriez-vous le plaisir de dîner à notre table, ce soir*? Vous pourrez continuer la conversation.

[Voyageuse]

Le vieux mage haussa les épaules avec un large sourire.
" Pourquoi pas ? C'est toujours un plaisir de dîner en compagnie d'une belle Dame !"
Il accompagna son propos d'une large révérence, un peu trop raide, et rattrapa de justesse les lunettes en demi-lune qui chutaient de son nez.
" Et vous verrez, la cuisine de Dame Poikarea est excellente. Enfin, je trouve. Mais bon... j'ai certainement moins d'expérience que vous dans le domaine gastronomique. Vous devez avoir l'habitude des grandes auberges, vous êtes barde, si j'ai bien compris... Ou en tout cas il y a une barde dans votre groupe... je ne voudrais pas commettre d'impair... hum. Mais donc, à tout à l'heure"

[Béroalde Voix-d'Airain]

De nouveau un aimable sourire, puis Béroalde tourna les talons et sortit, Roetir à sa suite. Ils quittèrent l’auberge et allèrent jusqu’au marché regarder les étals.

- Il a l’air charmant, ce vieil homme, qui est-il*?
- Un mage très cultivé… Nous avons parlé de livres, d’écritures indéchiffrables…

Roetir parla de la tablette alors qu’ils se frayaient un chemin parmi les vendeurs de fruits appétissants.

- Puis-je te poser une question personnelle*?
- Eh là… Pose-la, tu verras bien*!
- Nous sommes ici pour te permettre d’oublier des moments pénibles…

Le jeune barde s’interrompit*; Béroalde avait légèrement blêmi.

- Non. Pas des moments pénibles. Des moments heureux. Mais celui qui était à l’origine de ces moments heureux n’est plus… Je ne vois pas comment être heureuse à Mélandis, maintenant qu’il n’est plus… Mais tu as raison, il y a autre chose.
- Ah*!
- J’ai toujours été une équilibriste au milieu des requins qui dirigent Mélandis. Il faut savoir se taire, il faut savoir louvoyer entre les différentes factions, en prenant garde de n’en fâcher ni trahir aucune. C’est tellement facile d’être considéré comme déloyal, même sans le vouloir ! Fréquenter les hauts dignitaires mélandiens, c’est trop risqué pour un esprit qui ne serait pas particulièrement concentré et focalisé sur les intrigues en cours. Et je n’ai plus cet esprit aiguisé.

Un silence s’installa. Ils venaient d’arriver à d’autres étals, couverts d’étoffes rutilantes. Roetir reprit doucement*:

- Je pense que je comprends… Evidemment, c’est un peu différent, mais j’ai eu une sensation similaire, celle de ne plus pouvoir tenir, dans mon village… Assez d’être le seul faible, d’être considéré comme un incapable parce que je préférais chanter plutôt qu’abattre du bois ou participer aux opérations de surveillance contre les hobgobelins qui traînent autour du village.
- Il y a un peu de cela. Le fait de ne plus pouvoir continuer comme avant.

Un nouveau silence, alors que Béroalde effleurait un pan d’étoffe rouge carmin. Lentement, une idée se faisait jour dans l’esprit de Roetir.

- Mais alors, j’ai raison de penser que nous ne retournerons pas à Mélandis.
- Oui, tu as raison, nous ne retournerons pas à Mélandis.

Béroalde sourit au vendeur qui lui proposait d’autres étoffes et lui conseillait les services d’une bonne couturière. Elle acheta une superbe étoffe de brocard vert céladon et nota l’adresse de la couturière.

Il revinrent à l’auberge plongés dans leurs pensées respectives. Béroalde pensait à sa vie mélandienne, à Eldurvellir et les moments heureux qu’ils avaient vécu*; Roetir envisageait sa vie à venir, dans la splendide cité de Luménis.

[Voyageuse]

L'auberge était un peu plus peuplée que lorsqu'ils l'avaient laissée. L'après-midi touchait à sa fin, et une clientèle familiale dégustait la fameuse tarte aux pommes de l'aubergiste. Le jeune demi-elfe, Sam, était occupé à se faufiler de tables en tables. Il les accueillit avec un sourire chaleureux. Sa mère fit une brève apparition, portant deux grandes tartes encore tièdes, puis s'esquiva dans la cuisine. Le vieux mage n'était pas visible, peut-être encore en train de lire dans le petit salon réservé aux pensionnaires.
" Vous prendrez bien une part de tarte ? Pour les pensionnaires, c'est compris dans le prix de votre chambre ! ", lança Sam d'un ton joyeux en leur désignant une petite table calme près de la cheminée. Et si vous avez besoin du moindre renseignement sur Lumenis, je vous l'ai dit, je sais absolument tout sur tout !"

[Béroalde Voix-d'Airain]

Béroalde retint une moue de contrariété, alors que Perline attrapa une des chaises autour de la table, s’assit, la petite Ilvine sur ses genoux.

- J’ai faim*!
- Moi aussi*!

Roetir venait de s’asseoir aussi. La barde fit contre mauvaise fortune bon coeur*et s’assit également.

- Tu n’aimes pas la tarte aux pommes*?
- Oh*! Certainement… Mais j’avais d’autres projets… Sam*? Nous aurons besoin de vos services, après ce festin. En attendant, la tarte accompagnée de thé, je vous prie. Perline, emporte cette pièce de brocard dans ma chambre.

La jeune naine remit Ilvine à sa mère, prit le tissu et courut vers l’escalier. On entendit ouvrir puis claquer une porte, puis une galopade dans l’escalier et l’écho atténué du pas léger d’un petit chien. Béroalde fronçait le sourcil.

- Perline… Merci… Il faudra juste éviter de faire autant de bruit à l’avenir, surtout en soirée et la nuit, ou dame Poikarea nous jettera dehors pour préserver le calme de son auberge.

Le petit Bémour lâcha un bref aboiement, comme s’il acquiesçait. La tablée se mit à rire. Enfin l’odeur caramélisée des pommes cuites parfuma l’air et un silence recueilli attendit l’arrivée de la tarte.

[Voyageuse]

La tarte était aussi bonne que sa réputation l'annonçait : moelleuse, avec un petit goût de vanille et de cannelle, peut-être aussi d'amande. On devinait une bonne dose de crème et d'oeufs.
Poikarea leur apporta en personne, jetant au passage un regard suspicieux à Bémour -comme si le petit chien risquait de sauter sur la table pour avaler la moitié du plat. Puis elle disparut à nouveau en cuisine.
Sam vint s'enquérir du choix de Béroalde en matière de thé : l'auberge avait absolument tous les parfums possibles et imaginables en la matière, sa propriétaire étant un peu herboriste amateur -et surtout une cliente régulière de la meilleur herboriste de la ville
" Vous me dites le genre de parfum qui vous fait envie, si vous préférez du thé noir ou vert, et ma mère vous le fait sur mesure !, vanta-t-il. Je vous le fais infuser... et ça vous laisse le temps de m'expliquer en quoi je peux vous être utile."

[Béroalde Voix-d'Airain]

Tous prirent la parole en même temps, mais la voix sombre de Béroalde conquit le tumulte.

- Thé noir fumé*! S’il vous plaît*!
- Connaissez-vous un bon magasin de musique*?
- Je cherche une maison dans un bon quartier. Si la ville nous plaît, je compte acheter une villa. Et le thé noir fumé me paraît très bien, avec cette tarte…

Roetir, bien qu’il se doutât de la décision de la grande barde mélandienne, parut surpris. C’est aller bien vite en besogne… Qui sait si les Luméniens nous accepteront si facilement*?

Perline, de son côté, semblait enchantée. Trop de souvenirs à Mélandis, certains durs et d’autres tristes, pesaient sur son coeur de douze ans.

[Voyageuse]

"Je vais vous commander ça !"
Sam fut de retour quelques secondes plus tard.
" Pour répondre à votre question : le meilleur quartier, parait-il, c'est le quartier sud. Mais ça dépend de ce que vous cherchez. Moi je n'aurais pas envie d'y vivre. Si vous cherchez de l'animation et des commerces, il faut rester dans la zone portuaire..."
Son regard se posa sur la petite Ilvine et il eut une légère grimace.
" Bon, mais... si vous cherchez un quartier calme, résidentiel, et si vous avez de bons moyens financiers, alors il faut opter pour le sud de la ville. C'est un peu cher mais c'est calme, tranquille, confortable... ennuyeux pour quelqu'un comme moi, mais certainement mieux adapté à quelqu'un de votre rang."
Il eut un sourire joyeux.
" Ah, j'ai oublié de vous demander si vous voulez un petit goût de fruits rouges ou de pomme pour relever votre thé ! Ou si vous le préférez juste nature, fumé."

[Béroalde Voix-d'Airain]

Béroalde eut un léger sourire moqueur. Décidément, cette ville est superbe, mais on n’y connaît pas le raffinement exigeant mélandien… Un goût ajouté au thé fumé*! C’est infâme… Sauf, peut-être, si le thé est mauvais.

- Non… Thé fumé. Juste thé fumé.

Perline, qui aurait volontiers essayé quelque chose de nouveau, faillit intervenir. Mais la petite Eldine, qui s’était glissée à terre, venait d’entreprendre la découverte d’un environnement déjà un peu trop lointain pour sa sécurité. La jeune Naine se précipita à l’instant même où la petite s’apprêtait à tenter la descente de l’escalier de la cave.

- Oh*! Perline, je te prie de mieux surveiller ma fille… Enfin… Elle serait descendue un peu trop vite si tu ne l’avais pas vue*!

Elle se retourna vers Sam.

- Je serais heureuse si vous trouviez le temps de m’accompagner dans ce quartier au sud de la ville, après ce goûter.
- Bonne idée*!
- Non, Roetir, je souhaite y aller seule. Tu auras un peu de temps pour revoir cette dernière chanson, je ne suis pas sûre de la fin. Il faudrait réécrire l’harmonie des deux voix. Mais ne t’inquiète pas, nous aurons tout le temps de nous promener un peu partout par la suite. Dès demain, d’ailleurs, si tu veux. Perline va s’occuper de ma fille, je veux qu’elle aille au marché voir quelles étoffes conviendraient aux vêtements que je compte lui faire faire.

[Voyageuse]

" Ce sera avec plaisir", répondit le jeune Sam avec enthousiasme.
Il se reprit aussitôt.
" Je dois juste vérifier si ma mère peut me libérer..."
Il s'éclipsa en cuisine et revint avec la réponse.
" J'ai presque deux heures devant moi, il faut simplement que je sois de retour pour servir le repas du soir. Je peux donc vous servir de guide."
Quant au thé, ce fut Poikarea en personne qui l'apporta, dans une théïère de porcelaine aux motifs végétaux. Il était odorant, avec un petit quelque chose de différent du thé mélandien. Peut-être un peu plus doux.
L'elfe les servit à la mode locale, un peu spectaculaire, en levant la théière à près d'un mètre au-dessus de la tasse, d'un geste sûr.
" Il vient tout droit de Lorien, glissa-t-elle. Vous me direz ce que vous en pensez !"

[Béroalde Voix-d'Airain]

Béroalde sentit son sourcil gauche s’élever imperceptiblement mais le ramena en place fermement. Pourquoi ai-je désormais les tics de Vellir*? pensa t-elle en se remémorant Eldurvellir assis face à elle lors de leur première rencontre.

Elle goûta le thé et sourit à Poikarea.

- J’ai craint ne pas trouver un aussi bon thé que ceux auxquels je suis accoutumée… Et il est juste parfait*! Vous avez un excellent fournisseur.

Le parfum de la tarte, irrésistible, faisait trépigner Perline.

- Dites, les politesses, on ne pourrait pas les faire après avoir mangé*?
- Perline*! Eh bien, sers donc les parts.

Trop tard. Roetir coupait déjà des parts, faisant encore plus ressortir les arômes délicieux de la tarte.

Le goûter fut aussi joyeux que succulent. On complimenta la cuisinière, puis Béroalde rappela Sam pour la visite du sud de la ville.

- Perline, je te fais confiance pour trouver des étoffes convenables pour ma fille. Des couleurs gaies. Pour les étoffes, demande ce qui est le mieux au vendeur, mais je voudrais un tissu de laine pour ses manteaux. Vous êtes prêt, Sam*?

[Voyageuse]

" Pour moi c'est bon", confirma joyeusement le jeune demi-elfe.
La salle s'était un peu vidée, mais surtout, Poikarea avait quitté la cuisine pour se charger du service et n'avait plus besoin de lui... pour le moment.
" Est-ce que vous souhaitez passer par le grand Parc Verdoyant ? C'est plus ou moins sur la route... Et que souhaitez-vous voir exactement dans le quartier sud ? On y trouve essentiellement des villas, une ou deux tavernes, des temples également... dont celui de Lathandre bien sûr !"

[Béroalde Voix-d'Airain]

- Parfait*! Allons-y*!

Béroalde donna encore quelques indications d’ordre musical à Roetir, embrassa sa fille et sourit à Sam.

- Ce que je veux voir*? Les villas, justement. Si possible les villas à vendre. Enfin, j’espère qu’il y en a…

Elle se dirigea vers la porte, après avoir remis une bourse bien garnie à Perline.

Dehors, le soleil était encore haut dans le ciel, même si l’air était un peu plus frais.

- Le parc, disiez-vous, Sam*? Y a t’il des villas qui donnent sur ce parc*?

Et pourquoi pas une villa avec jardin, ce serait le rêve… songea t-elle. Et différent de Petit-Manoir.

[Voyageuse]

Sam secoua la tête.
" Non... enfin, pas beaucoup. Quelques-unes sont en bordure du Parc, dont elles sont séparées par une grille ou parfois un mur... vous savez, les gens ont peur des cambriolages ou des indiscrets, et le parc est public. Il y a, notamment, une ou deux vastes propriétés en bordure du parc, mais qui ne sont certainement pas à vendre, elles appartiennent à de vieilles familles de la ville. A d'autres endroit, le parc est bordé par une rue, et des villas sont juste en face, mais vous verrez par vous-mêmes."
Il l'entraîna vers l'est : le parc était tout proche, à une centaine de toises : on l'apercevait au bout de la rue.