[TD] [Quête] Manost revenge : Le bois des succubes

[Seina]

QUETE DE LA VENGEANCE venant d'ici


Un petit bois à l'aspect lugubre bordait les remparts de Melandis, en raison des rumeurs qui couraient sur son compte peu de gesn osaient s'y aventurer, c'est en ce lieu que Seina avait donné rendez vous aux Manostiens.... Ils devaient attendre ici Seina qui réglaient certains détails piur faire entrer les Manostiens dans Melandis.

[Erszebeth]

L'atmosphère n'était pas des meilleures entre les trois aventuriers quand ils arrivèrent là où Seina leur avait donné rendez-vous. Après des jours passés sur la piste des druides, Lothringen et Erszebeth étaient fatigués et Cyric, quand à lui, ressassait la mort de Banshee et fourbissait ses armes. Le son d'une de ses dagues sur une pierre à aiguiser laissait échapper un faible *ring* dans la nuit à chaque fois que pierre et métal se rencontraient, et chaque frôlement était un avertissement de plus à leurs ennemis...

La lutte allait être dure, Erszebeth le savait. Elle n'avait malheureusement pas le luxe de se mettre en stase pour vraiment se reposer comme elle l'aurait fait s'ils n'avaient pas été dans la campagne mélandienne... Car en vérité Tymora seule savait ce qui pouvait se cacher dans ses fourrés. S'adossant à un arbre, elle laissa sa capuche retomber sur son visage et ferma les yeux, se mettant en quelque sorte en veille et pourtant restant réactive à tous les sons. Elle aurait besoin de toutes ses capacités pour les combats qui allaient venir. Depuis qu'elle avait vu le cadavre de Banshee, ses instincts de vampire s'étaient réveillés et elle se sentait émotionnellement instable, prête à sauter à la gorge des coupables. Mais elle n'avait pas le choix... Il fallait tenir. Depuis qu'elle était arrivée à Manost, elle avait réussi à garder le contrôle sur elle-même et il fallait qu'elle continue... La dague de Cyric continuait à chanter sous la pierre à aiguiser et, lui répondant en écho, Erszebeth pu sentir Kushana, sa lame vampirique, se mettre à murmurer comme pour faire un duo avec elle... La vampire n'était pas la seule à vouloir entendre le chant du sang et le rush de la bataille...

[Seina]

les aventuriers, entendirent les pas d'un destrier sur la terre molle du bois. Ils supposèrent avec raison que c'était seina qui les rejoignait. Il descendit de son destrier et regarda le groupe.


" Bien j'ai réglé certains détails désormais nous sommes prets à partir... mais avez vous déjà réfléchi à comment s'y prendre ou suis je le seul à cogiter ici ?"

[Lothringen]

Lothringen sourit à demi. Non certes, Seina n’était pas le seul à réfléchir, mais il était probablement le seul à disposer de tous les renseignements nécessaires pour que la réflexion soit fructueuse.

Le semi-drow jugeait qu’il était temps de mettre les choses au point, le récit du barde ayant été singulièrement confus quand il avait rapporté à Manost le corps de Banshee. Il l’avait trouvée dans les bras d’Hugues de Breiz, avait-il dit ? Et le conseiller Egrevyn s’était lancé seul à la poursuite du meurtrier ? Seina paraissait soupçonner l’identité de ce dernier, et pourtant il ne le nommait pas. Il n’avait pas précisé non plus où il avait trouvé les trois manostiens.

Tout cela était plutôt embrouillé. Pour ne pas dire que tout cela sentait l’embrouille.
Et le guerrier-mage pouvait sentir vibrer dans l’air la nervosité de ses compagnons.

- Avant toute chose, il nous faudrait savoir où vous avez trouvé le corps de Banshee, et ce qu’est devenu le maréchal Hugues de Breiz. Lui au moins devrait pouvoir nous en dire plus.

[Cyric]

L'arrivée soudaine du barde avait surpris les trois aventuriers qui se reposaient à l'ombre des arbres. Le voyage en avait épuisé plus d'un et il leur avait fallu dormir et ainsi reprendre des forces pour être tout disposé à entrer dans la ville de Mélandis, et affronter ses innombrables dangers...

Ils n'avaient guère parlé, guère ourdi de plan d'attaque quand Seina se présenta à leur campement.
Ce fut Lothringen qui prit la parole le premier et qui exposa au barde ses pensées. Le groupe avait peu d'informations au sujet du meurtre de Banshee, du lieu où elle avait été assassiné, des prétendues personnes présentes sur le lieu du drame, et Cyric se félicita des questions du semi-elfe qui apporteraient, il l'espérait, son lot de réponses.

Le voleur, comme ses compagnons, ne tenait pas à entrer dans Mélandis sans avoir auparavant pris connaissance d'un certain nombre d'informations.

[Seina]

"Bien voilà tout ce que je sais...

Banshee a été retrouvée morte par deux manostiens, Egrevyn a poursuivit le meurtrier mais je ne sais ce qu'il est advenu de lui... impossible d'en apprendre plus sans éveiller l'attention.. quant a Hugues..; moins nous le rechercherons, moins nous attirerons les regards sur lui.. mieux vaut l'oublier pour sa propore sécurité.


les plaies de banshee son similaires à celles laissées par des Vampires..mais méfions nous... nous sommes à melandis... Je propose donc de se renseigner afin de retrouver des anciens membres de la guilde qui pourrons peut être nous en apprendre plus.. s'il y avait des contrats sur la tête de Banshee..etc... Qu'en dites vous ?"

[Erszebeth]

Erszebeth, qui était restée les yeux fermés dans l'ombre que jetait sa capuche sur son visage prit soudain la parole. Sa voix était lente, posée, comme si elle essayait de contrôler sa colère :

"C'est vrai que les plaies de la... victime étaient singulières et qu'elle semblait, pour le peu que j'ai vu, vidée de son énergie et de son sang. Le mieux que nous avons à faire avant de sauter aux conclusions est d'étudier le terrain, je suis d'accord avec Seina."

En elle, le conflit faisait toujours rage, au point qu'elle ne pouvait pas même prononcer le nom de la femme qu'elle avait considérée comme une amie sans sentir la frénésie à fleur de peau...

S'adressant au barde, elle ajouta :

"Vous pensez commencer votre enquête chez les couteaux de la nuit, donc ?"

Car, même si elle ne s'était jamais rendue à Mélandis, elle avait entendu parler de sa guilde de coupes-jarrets.

[Seina]

Le barde regarda la ravissante vampire, jouissant du combat intérieur de la belle qui transparraisait sur ses traits...

" les couteaux de la nuit ? je pense que vous parlez de la dague noire... cela aurait pu être une bonne piste... mais ce n'est pas le cas hélas.. cela aurait été trop simple"


Les aventuriers regardèrent d'un air suspicieux le barde qui se sentit obligé de continuer...

" Cette guilde est en partie sous contrôle des dirigeants Melandiens... si un contrat sur la tête de Banshee avait été exécuté par la guilde, j'en aurait été informé... à moins que quelqu'un n'ai court circuité mon influence là bas... dans ce cas, cette personne est très importante..."

il réfléchit quelques instants...

" le plus simple serait de roder dans les bas quartiers... la guilde de Banshhe a été démantelée suite à sa trahison... ses anciens employés sont pour la plupart devenus indépendants ou morts.. avec un peu de chance Cyric ou moi en reconnaitrons un... qu'en pensez vous ?"

[Erszebeth]

Erszebeth ne pouvait s'empêcher de trouver le barde franchement antipathique. Son petit sourire satisfait ne lui échappa pas mais, en vérité, n'importe quel excuse lui aurait été bonne pour planter sa dague dans un morceaux de barbaque... Et sans doute pas que sa dague, d'ailleurs. D'un geste sec, elle rabatit complètement sa capuche sur son visage. Toute aussi faible que soit la lueur du feu de camp, il semblait tout d'un coup que c'était tout de même trop pour elle. Soudain, il lui semblait vraiment être à fleur de peau et il lui fallut visionner le ciel bleu, froid et sans nuage de Pasdhiver pour qu'elle se calme et qu'elle retrouve un tant soit peu de contrôle sur son énergie.

Lorsqu'elle reprit la parole, son ton était neutre froid et ironique :

"Ce n'est de toute façon pas comme si nous avions le choix. J'espère que vous vous amusez bien à nous guider dans votre abattoir de ville comme des moutons à qui vous auriez bandé les yeux... Mais n'oubliez pas que parfois, sous les peaux de moutons, se cachent des loups..."

Et ce n'est certainement pas Cyric, dont les yeux étaient rétrécis par la méfiance ou Lothringen, qui se montrait extrèmement circonspect qui allaient la contredire.

[Seina]

Les yeux de Seina étincellèrent d'une lueur mauvaise.... il se retenait... pour qui se prenait cette Vampire... elle ne lui avait pas laissé le choix des membres du groupe, encore moins d'assouvir sa vengeance seul.. il prenait des risques inconsidérés pour les faire rentrer en ville et elle osait se moquer de lui ouvertement, elle osait le mépriser...

" Ecoutez moi bien Erszebeth, citoyenne de Manost... le choix chacun de nous l'a.. nous avons toujours le choix... si vous désirez vous aventurer seule avec vos compagnons à melandis, grand bien vous fasse... Tentez votre chance... je me fiche de vos arrières pensées, je me moque de vos sautes d'humeur... avec ou sans votre aide je tuerez celui qui m'a enlevé une partie de mon coeur, je lui ferai payer... même si celà doit me couter la vie... Alors à présent faites votre choix... soit vous me respectez et m'accordez votre confiance... soit notre collaboration s'achève ici... j'ai toujours su que banshee avait le don de s'entourer d'amis fiables et vaillants... me suis je trompé ?"

La souffrance se lisait dans le regard du barde, ses traits étaient crispés, ses phalanges étaient blanches à force de serrer les mains... Il attendait une réponse de cette femme à la beauté ténébreuse, à ce coeur noble dans un corps démoniaque... il était près à se battre.. ou à pardonner... celà ne tenait qu'à elle...

[Erszebeth]

Erszebeth resta de marbre et contempla ce barde singulier. Etrange comme une seule phrase pouvait lui faire perdre son calme. Elle avait rarement rencontré de personnage plus chaotique. En fait, s'il avait été une femme, Erszebeth l'aurait mis dans la case "hormonale"... Il y avait assez de testostérone dans l'air pour que le Gluck soit nerveux sur son épaule et qu'elle soit sur les dents. Parfois, avoir un odorat surdéveloppé de vampire n'était vraiment pas une bénédiction. D'un geste machinal, elle se massa les tempes. Comment était-elle censée garder son calme alors qu'un personnage aussi suffisant et insupportable semblait prendre un malin plaisir à lui taper sur les nerfs ?

Il avait été froid avec eux, colérique, un poil méprisant et ils avaient dû prendre ses humeurs comme elles venaient sans se plaindre mais apparemment, l'inverse n'était pas vrai. Erszebeth aurait franchement bien aimé lui botter le train pour lui apprendre ce qu'elle pensait de ses manières, de son ton et de son caractère colérique mais quelque chose lui disait que c'était peine perdue. Le pire, c'est qu'elle ne le méprisait même pas. Mais on ne peut pas dire non plus qu'il lui plaisait. Et pourtant... Etait-ce son imagination où y avait-il soudain dans le campement une tension sexuelle à couper au couteau ? Finalement épuisée entre sa lutte contre elle-même et cette prise de bec stupide avec un barde à la tête plus dure que celle d'un paladin, elle soupira et répondit :

"Nous avons tous le droit de défendre et de venger ceux qui sont chers à nos coeurs... Et pour certains, ce droit confine à l'honneur. Tous deux nous tenions à Dame Banshee... Et c'est là bien notre seul terrain d'entente. Je ne faisais que souligner le fait que vous ne nous avez donné que peu d'informations. Mais si vous pensez que les bas quartiers sont notre meilleure option et que nos compagnons sont du même avis, allons-y. Je ne suis après tout pas mélandienne et ne connais pas non plus votre ville et je ne prétends pas non plus parler au nom de Lothringen et de Cyric."

[Lothringen]

Pendant ce temps-là, le semi-drow, adossé à un arbre, s’était employé à retendre la corde de son arc et à en vérifier la courbure, sans pourtant perdre un mot de la conversation.

L’altercation entre Erszebeth et le barde mélandien n’avait guère tardé à tourner au vinaigre, et Lothringen sentit qu’il était temps de calmer le jeu. Pour leur bien à tous.

Lui non plus ne faisait pas excessivement confiance à Seina. Il lui semblait assez évident que ce dernier leur dissimulait des informations d’importance. Les dissuader de rechercher les deux autres manostiens était aussi une façon commode de les empêcher d’avoir aucun moyen de vérifier ses dires.

D’un autre côté, le semi-drow ne doutait pas du désir du barde de venger Banshee, et un dirigeant mélandien n’a sûrement que des risques à prendre en aidant des manostiens – fussent-ils des seconds couteaux – à s’introduire clandestinement en ville.

Comptait-il les envoyer sur une fausse piste afin de pouvoir se venger de son côté, et ainsi se débarrasser d’eux ? Cherchait-il à les manipuler pour leur faire porter seuls la responsabilité des événements une fois qu’il se serait vengé ? Il fallait tout envisager.

Mais pour l’heure, ils n’avaient pas le choix. Pénétrer seuls dans Mélandis alors que deux d’entre eux ne connaissaient absolument pas la cité et que le troisième n’y avait plus mis les pieds depuis longtemps, cela serait du suicide pur et simple.

Lothringen saisit le bras d’Erszebeth. Ils n’étaient pas seulement entrés en ville et il la sentait déjà en proie à la soif de sang des vampires, luttant contre l’instinct du meurtre.

- Contrôlez-vous, murmura-t-il. Vous ne pouvez pas laisser la bête décider à votre place. S'il est un lieu où nous n’avons pas droit à l’erreur, c'est bien ici.

Il se tourna alors vers Seina :

- Pour ma part, je suis prêt à suivre votre suggestion. Mais ne vous y trompez pas : nous ne serons pas des pions dociles.

[Seina]

Seina toisa le demi drow d'un air entendu....

" Qui vous a parlé d'être des pions dociles.... je n'ai que faire de moutons... mais je suis las de devoir faire mes "preuves"... vous allez naviguer dans MON univers je vous rappelle... je doute que l'un de vous connaisse cette ville aussi bien que moi... mais si à chaque fois que je vous donne un conseil, un avis ou que je vous guide je dois me justifier et palabrer des heures je doute que nous ressortions vivant de cette aventure."

Puis il toisa la vampire... c'était une bombe ambulante, capable d'exploser à la moindre provocation... elle mettrait sûrement en danger tout le groupe... ou les sauverait tous... on verrait bien...


Le barde n'avait plus rien à ajouter, avec une révérence exécutée à la perfection en direction de la demi elfe, il escalada en quelques gestes un arbre pour s'allonger sur une branche et jouer de la harpe... Il laissait aux aventuriers le tant de réfléchir, de s'habituer à lui...

Il se maudit intérieurement, il avait fait déjà de nombreuses erreurs alors que l'aventure ne faisait que commencer... il s'était laissé emporter de nombreuses fois par ses sentiments et sa colère, s'en prenant à la première personne qui le défiait.. il avait instauré une aura de méfiance autour de lui par son humour sarcastique et sa sécheresse... il devait se calmer et garder la tête froide...


Il entama une douce ballade elfique des anciens temps, l'une des préférée de banshee... bercé par la musique il s'isola ainsi du monde extérieur

[Cyric]

La conversation entre le barde et la vampire allait bon train mais la tension était palpable entre les deux personnes. Cyric remarqua que Erszebeth et son interlocuteur avaient du mal à se contrôler. On aurait pensé un moment, vu les nombreux sautillements et gesticulations du familier sur l’épaule de la vampire, que la bestiole allait se jeter sur Seina.

Assis sur une pierre, Cyric soupira. Il ne savait que dire, ses pensées s’emmêlaient et doutait. Devaient-ils, lui et ses compagnons, faire ainsi confiance à Seina ? Ils étaient bien obligés de faire ainsi... Mélandis était bien trop dangereuse sans un guide à portée de main. Il se trouvait que ce guide était une personne énigmatique, froide qui n’inspirait guère confiance. Pourtant, il fallait bien se fier au barde pour avoir une quelconque chance de retrouver le meurtrier de Banshee, et ça, ils le savaient tous.

Le voleur vit le semi-elfe apaiser les tensions en murmurant quelques mots à l’oreille de la vampire. Il essaya de faire le vide dans son esprit puis se remémora Mélandis, la guilde de Banshee, la taverne, les quartiers riches… Cyric en avait bien profité à l’époque…
Il avait vécu dans la ville du chaos une multitude de dangers et avait été au paroxysme de son art. Il se rappela sa fuite peu après celle de Banshee, pour rejoindre Manost. Peu après, il était revenu à Mélandis, apporter son aide pour lutter contre les forces démoniaques qui avaient subitement envahi la cité. Mais depuis ce moment, il n’avait plus revu la ville du chaos. Cela faisait bien deux années maintenant que le voleur n’était pas allé se rincer le gosier à la taverne ou se rincer l’œil dans un harem du coin. Mélandis ne lui manquait pas, certes, mais il se devait d’y retourner et pas seul cette fois.

Le voleur était donc pressé d’entrer dans cette fichue cité puis de commencer l’enquête, sitôt arrivé sur les lieux du drame. Sa soif de vengeance insatiable allait peut-être lui faire commettre de nombreuses folies…

[Erszebeth]

Il fut étrangement plus facile pour la vampire de se calmer après les mots que Lothringen lui murmura. Se ressaisissant, elle dit :

"Puisque nous en sommes arrivés à un accord, je serait d'avis que nous entrions à Mélandis, direction les bas quartiers. Nous n'avons que trop tardé."

[Cyric]

Rabattant ses long cheveux d'un noir de jais derrière ses épaules, le voleur ramassa sa dague posée à terre puis, la fixa dans sa ceinture.

Je suis prêt. Dit-il tout simplement.

Le barde du chaos allait les envoyer dans l'enfer des rues de Mélandis...

[Erszebeth]

Décidemment, cet agaçant barde ne semblait pas avoir l'intention de descendre bientôt de son arbre... Mais sa balade n'était pas désagréable. Choississant son propre arbre, suffisamment éloigné du barde et placé de telle manière qu'elle pouvait sentir tout éventuel trouble fête, la vampire rentra en méditation. Elle avait grand besoin de regagner le sang froid qu'elle avait perdu avec son altercation avec le barde.

[Lothringen]

Le guerrier-mage, ayant enfin fini de tester la résistance de sa corde et la nouvelle portée de son arc, s’avisa soudain de ce que le silence s’était fait depuis un bon moment au sein de leur petit groupe.

Un regard rapide lui donna le bilan de la situation : un barde et une vampire méditant dans les branches; un voleur laconique qui peine à cacher son impatience ; un semi-elfe un peu perdu qui se demande ce qu’il attend. Pas fameux.
Pour couronner le tout, la ballade jouée par Seina le mettait étrangement mal à l’aise. Il lui fallut un bon moment avant de comprendre pourquoi.

C’est que c'était de la musique elfique…et lui, le semi-drow grandi dans les ténèbres ou la société des hommes, ne pouvait pas s'y reconnaître.

[Agifem]

L'attaque fut foudroyante. Alors qu'habituellement la bête faisait sottement précéder ses assauts cruels d'un grognement menaçant caractéristique, elle avait en cet instant choisi un attitude plus silencieuse, et plus sage, ce qui lui valu de profiter d'un effet de surprise sans commune mesure.
Car outre la vitesse foudroyante de l'assaut qui laissa le barde et ses compagnons dans l'attitude désavantageuse de l'aventurier qui ouvre une porte pour y trouver un dragon, la bête avait choisi comme cible l'un des sacs du barde plutôt que l'individu lui-même, et s'y acharnait comme si la cible de ses morsures eut pu se défendre. A peine quelques secondes après le début de l'assaut, le sac était à moitié déchiré, et la lanière lâcha, entrainant l'ensemble du sac et son redoutable assaillant sur le sol dans un bruit sec qui fut immédiatement accompagné d'un grognement de rage.
Tandis que la contre-attaque s'organisait, non pas par le sac, mais par le barde et ses compagnons, dans une rapide tentative d'encerler l'intrus, celui-ci s'enfuit rapidement, disparaissant à la faveur de l'obscurité, emportant son butin.
Le barde et ses compagnons se demandèrent encore longtemps pourquoi la bête avait volé un sac rempli de livres de poèmes ...

[Erszebeth]

L'étrange bestiole s'en fut comme elle était venue, à la grande stupéfaction de la petite troupe qui resta comme deux ronds de flancs. Tentant par un effort surhumain de refouler son hilarité qui semblait vouloir la gagner tandis qu'elle regardait le barde fort marri de s'être fait piquer son fonds de commerce, Erszebeth dit, extrêmement sérieuse pour éviter d'éclater de rire :

"Dites moi, Seina... Vous avez beaucoup de monstres qui sont des lecteurs aussi acharnés que celui-ci ? Car j'ai déjà vu un monstre voler un sac de victuailles, mais un sac de livres, je dois bien dire que c'est assez... Inédit..."

A ses côtés, contemplant les restes du pauvre sac massacré, Lothringen attrapa la balle au bond en y ajoutant une louche :

"A coup sûr, nous voici proches d'une ville à nulle autre pareille. Je vois d'ici la brochure touristique : Mélandis ! Sa guilde des voleurs, ses intrigues trépidantes et ... Ses monstres critiques littéraires !"

C'était tellement comique que le petit groupe éclata de rire, et Seina en premier. Voilà une histoire qu'il pourrait raconter dans les tavernes et qui lui vaudrait toujours un verre. Subitement, la tension dans ce groupe formé de bric et de broc venait de descendre d'un cran.

[Seina]

Le barde riait à gorge déployée

" Allons bon, je savais que certains de mes écrits étaient mauvais... mais à ce point.. Que les dieux soient remerciés que je chante juste ou la créature se serait acharnée sur ma goge plutôt que sur mes ouvrages....

" je soumettrait désormais mes écrits à la citique féline désormais.. ça m'évitera de me tourner en ridicule avec des poèmes de mauvais gout "

Le barde regarda attristé son sac, ou plutot les lambeaux de cuirs, derniers résidus de ce qui avait été un sac de voyage.
Malgré la situation, cette créature surprenante avait détendu l'atmosphère...

[Seina]

La nuit se passa dans un calme troublant.... Les aventuriers furent éveiller par le fumet apétissant d'une lapin cuisant sur une broche au dessus du feu.

" Bien, sustentons nous et ensuite l'heure de la vengeance aura sonné"

[Lothringen]

A ses mots, Lothringen entrouvrit lentement une paupière, puis l'autre, et se rassit dans le plus grand silence. Le semi-drow ne dormait jamais qu'à moitié, de ce sommeil léger qui s'interrompt au moindre murmure, sommeil qui laisse chaque sens aux aguets, propre au peuple des elfes.

Il fit craquer quelques os et s'étira avec lenteur, puis plongea ses yeux dans les flammes. Qu'ils mangent donc, ces goinfres d'humains, et qu'on y aille.

Seina voulait donc partir maintenant ? Pas trop tôt. Un départ nocturne ne serait pas pour lui déplaire, car l'obscurité avantageait sa vision d'elfe noir.

- Yllfa jall'oth ! Je suis prêt.

[Erszebeth]

Erszebeth jeta un coup d'oeil presque méprisant à la viande. La seule "faim" qu'elle avait, après avoir maîtrisé sa colère, c'était toujours la même : faire chanter sa lame et la plonger dans ceux responsable du beau gâchis qu'était la mort de Banshee.

Elle hocha la tête, toujours couverte par sa capuche, pour signifier qu'elle était elle aussi prête à y aller.

[Seina]

" Bon écoutez moi bien, la première difficulté va consister à passer le poste de garde sans se faire remarquer.. vous pourriez entrer publiquement, mais je ne pense pas que celà soit judicieux compte tenu de notre mission qui risque de faire du grabuge dans la ville.. je vous propose donc que chacun de notre coté nous rentrions discrètement en ville et que nous nous retrouvions à l'auberge... qu'en pensez vous ?"


Seina scruta les visages de ses coéquipiers, il ne voulait pas leur donner d'ordre mais il ne voyait pas de meilleure solution, bien qu'il ne se fermait pas à d'autres propositions.

[Erszebeth]

Quand Seina se retourna pour voir si Erszebeth était d'accord, il s'aperçut avec surprise qu'elle avait disparu et en conclut qu'elle était d'accord. Ils se retrouveraient donc à la taverne des bas quartiers.

[Lothringen]

Lothringen se leva, laissa les deux humains à leur appétit et, après une brève incantation, disparut soudain à leurs yeux, ce qui laissait supposer qu'il venait de se lancer un sort d'invisibilité.

Quelques légers froissements de feuilles, puis plus rien: le semi-drow était en route.

[Cyric]

Ses deux compagnons de vengeance disparus dans la nuit, Cyric se lança à leur suite. Il avait tout son temps maintenant pour se rappeller la sortie secrète qu'il avait autrefois emprunté avec Banshee lors de leur sortie de la ville.

Sur les remparts, un garde faisait d'un air nonchalant son tour de ronde. Il ne vit pas la mystérieuse silhouette se mouver silencieusement dans la nuit et se plaquer vivement contre le mur. Un pan secret activé et le voleur était déjà en ville. Sa mémoire ne lui faisait heureusement pas défaut, cela faisait plusieurs années qu'il n'avait pas emprunté ce passage.