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Posté : dim. 05 juin 2011, 22:55
par Dark Manuor
" Je suis au service du Véritable, et je chevaucherai avec vous. "
Elmindreda connaissait de tels hommes, rudes et dévoués à leur Dieu, cela lui rappela son maître d'armes et mentor.
" Je n'ai pas de monture, mais si nécessaire, je peux sûrement en trouver une.
Je suis une cavalière convenable, mais je crains de n'avoir que peu d'expérience du combat monté. "
Posté : lun. 06 juin 2011, 16:49
par Galathée
"Nous ne combattrons pas en selle, mais nous gagnerons un certain temps à nous rendre jusque là à cheval." fit le paladin. "Venez vous choisir un destrier pour la promenade..."
Il se dirigea vers les écuries.
"Si vous voulez tester la bestiole, vous pouvez venir l'emprunter demain. Mais à votre mine, je devine que vous la jouez humble et qu'en réalité, vous vous débrouillez bien."
Il désigna les animaux qui les regardaient avec curiosité.
"Je suis certain que vous trouverez un tempérament en accord avec le vôtre."
Posté : lun. 06 juin 2011, 17:52
par Dark Manuor
Elmindreda observa un instant les chevaux et son regard s'arrêta sur une jument isabelle foncé de taille moyenne, dont les yeux révélaient de l'intelligence et un tempérament calme. Elle s'approcha doucement de l'animal et lui caressa doucement la tête. La jument avait l'air d'apprécier.
La paladine se retourna vers le chef d'escouade :
" Celle-ci me parait convenir. Qu'en pensez vous ? "
Posté : mer. 08 juin 2011, 21:43
par Galathée
"Fumerolle est une bonne bête, elle vous servira sans faillir." fit le paladin. "Vous avez l'oeil."
Il s'autorisa un sourire.
"J'imagine que vous êtes équipée pour ce genre d'interventions. Si vous avez besoin de matériel, ou d'effectuer une réparation à la forge, vous pouvez trouver cela ici. Nous nous chargerons de l'intendance. Il est probable que nous aurons à bivouaquer quelques jours sur place. Je brieferai le groupe demain soir. Il est probablement préférable que vous veniez passer la nuit ici. Mais d'ici là, vous avez quartiers libres. A moins que vous n'ayez d'autres questions ?"
Posté : jeu. 09 juin 2011, 08:52
par Dark Manuor
" Je n'ai aucune autre question, Messire.
Je viendrai demain matin pour la cérémonie de l'aube.
Que Torm vous bénisse. "
Après avoir salué le chef s'escouade, la jeune femme se dirigea vers la sortie du temple, accompagnée par le novice qui l'avait accompagnée, puis elle rentra à l'auberge où elle avait élu domicile pour cette nuit.
Entrant dans la salle commune, elle chercha rapidement Bors des yeux.
Posté : sam. 11 juin 2011, 10:33
par Galathée
Le soldat amnien sirotait tranquillement une bière, accoudé au comptoir, tout en devisant avec l'aubergiste. La petite salle s'était remplie, mélange d'habitués et de voyageurs, et une jeune femme aux traits subtilement elfiques pinçait les cordes d'une harpe dans un coin. La populace était plutôt calme et bien mise, comparée à ce qu'on croisait d'ordinaire dans les tavernes en bord de route, et Elmindreda ne détonait point. Lorsqu'il l'aperçut, Bors lui décocha un sourire tranquille et la gratifia d'un petit signe, puis attendit qu'elle le rejoigne.
Posté : sam. 11 juin 2011, 13:11
par Dark Manuor
La jeune femme vint s'asseoir vers lui et lui dit de manière naturelle, mais suffisamment basse pour que personne ne puisse surprendre leur conversation :/
" As-tu passé une bonne soirée ?
L'expédition partira après-demain et moi avec. Je devrais vous rejoindre d'ici quelques jours, le temps pour vous de remettre le navire en état. "
Ils commandèrent ensuite à manger et s'installèrent à une table, et devisèrent en écoutant la musicienne.
Posté : dim. 12 juin 2011, 12:48
par Galathée
Bors n'écoutait que d'une oreille distraite et saisit la première opportunité dans leur conversation pour exprimer certaines inquiétudes.
"Ma Dame, je sais que vous êtes une combattante aguerrie, mais... Je pense vraiment que je devrais vous accompagner au cours de cette expédition. Je n'ai pas le pouvoir de repousser les morts-vivants, mais je manie plutôt bien mon épée et à ma connaissance, même les momies saignent... Bon, d'accord, elles saignent noir ou jaune, et puant, mais elles saignent quand même. Je peux faire un aller-retour jusqu'au bateau demain, avec la nouvelle main d'oeuvre, et la confier à Malcolm. Après tout, c'est lui le maître charpentier. Moi je ne serai bon qu'à porter des poutres. Honnêtement... Je me sentirais plus rassuré d'être dans votre ombre."
Posté : dim. 12 juin 2011, 17:29
par Dark Manuor
" C'est bon de savoir que tu t'inquiètes pour moi.
Je serai entourée de paladins et autres combattants... mais si tu y tiens, je ferai part de ton souhait à Messire Henrik demain à la première heure. "
Elmindreda retint un baillement.
" Et maintenant, je pense qu'une nuit de sommeil dans un vrai lit ne me fera pas de mal. "
Posté : lun. 13 juin 2011, 21:32
par Galathée
Bors ne tenta pas de la retenir et lui souhaita la bonne nuit. Lui-même ne semblait pas particulièrement pressé de mettre fin à la soirée : la première parmi les hommes après de longues semaines de traversée.
Elle put donc gagner sa chambrette, propre et aérée, et y trouver le repos du lit tant espéré. La nuit fut tranquille, un luxe ces derniers temps, et l'aube la trouva bien reposée.
HRP : Tu peux résumer ta journée, si tu le désires : raconter ce qu'Elmindreda fait, où elle va, qui elle rencontre... N'hésite pas à prendre le temps de développer ses pensées, par exemple, ou n'importe quel autre aspect qui te semble intéressant pour la richesse du personnage.
Posté : mar. 14 juin 2011, 09:45
par Dark Manuor
La jeune femme s'endormit tout de suite après s'être couchée, et se réveilla un peu avant l'aube. Là, elle s'apprêta, pris une légère collation et paya l'aubergiste pour sa chambre et celle de Bors. Elle allait quitter l'auberge lorsque ce dernier descendit, l'air encore ensommeillé.
" Je vais au temple de Torm, pour la cérémonie de l'aube, je te retrouve devant les portes ouest après. "
Bors acquiesça et s'assit à une table.
La paladine se rendit au temple et fut accueillie par les prêtres. Elle participa à la cérémonie de l'aube, apportant sa musique afin de réjouir le coeur de son dieu. Alors qu'elle jouait, elle revécu tous les moments qui l'avaient amenée à servir le Vrai Dieu : de sa mère qui la battait le soir, à son sacrifice manqué à Baine, en passant par son refus d'adorer Xvim. Les dieux avaient aussi placés des gens sur sa route : sa nourrice Alethra, Maeve, le maître d'armes Porion, l'aubemestre Kulenov, les elfes sylvains, Sire Firecam et Vesper, sa meilleure amie... Sa vie semblait guidée par les dieux et c'était bien ainsi. Qui aurait cru que la fille bâtarde de la Haute-Lame et d'une prêtresse de Baine deviendrait servante de la Loyale Fureur ? Ou qu'elle poserait le pied sur un autre continent ?
Elle remercia Torm de tout son coeur pour la vie qu'elle avait et ses arpèges vibraient de toute la joie et de toute l'adoration qu'elle éprouvait à être dans la présence de son dieu.
Après la cérémonie, elle alla trouver Messire Henrik et lui fit part du souhait de Bors de venir couvrir ses arrières. Le chef d'escouade accepta et dit qu'il mettrait aussi une monture à sa disposition.
Elmindreda alla ensuite seller Fumerolle, se rendit devant les portes ouest et fit part au soldat des paroles du chef d'escouade. Les hommes engagés arrivèrent assez vite et ils se mirent tous en route. La jeune femme les accompagna à pied environ deux heures, puis repartit à cheval vers la cité, non sans avoir convenu que Bors irait la retrouver au temple dès son retour en ville.
La jument se comportait bien et était assez facile à contrôler. Le retour en ville fut rapide : une petite heure au trot et bien avant midi, elle arriva au temple et conduisit sa monture dans sa stalle, lui donnant à manger, à boire et la bouchonnant.
Elle ôta sa tenue de marche et mit des vêtements plus confortables : une robe longue bleue, avec une ceinture couleur argent, puis se rendit au temple de Séluné. Là, elle fut accueillie par deux prêtresses : l'une d'elle, humaine, portait le symbole de la Dame d'argent, l'autre, une elfe d'argent, était visiblement une servante de Séhanine Archelune. Elmindreda fit une légère révérence et se présenta, en commençant par l'humaine :
" Que la paix de Séluné soit sur vous, je suis dame Elmindreda, adoratrice de la Dame d'Argent, puis se tournant vers l'elfe, elle ajouta : Les vôtres m'ont donné le nom de Makelwen "
Les deux prêtresses se montrèrent heureuses de la rencontrer et l'invitèrent à partager leur repas, ce que la jeune femme accepta avec joie. Elle passa le début de l'après-midi avec ses nouvelles amies, apprenant beaucoup sur Hélonna. Puis elles prirent congé et Elmindreda retourna au temple de Torm où elle s'entraina au maniement des armes jusqu'au soir, et revint participer à la cérémonie du soir, puis elle revint au temple de Torm.
Bors s'y présenta et il lui fut proposé, comme à la paladine, d'y passer la nuit, afin d'être prêts pour l'expédition du lendemain.
Posté : mer. 15 juin 2011, 19:13
par Galathée
Comme le leur avait annoncé Messire Henrik, le départ fut retardé par les cérémonies matinales. Le paladin et ses hommes, pas plus d'une douzaine, s'y plièrent avec bonne grâce, même si l'agacement de certains était perceptible. Quand ils purent enfin se mettre en route, ils gagnèrent la Porte Nord de la ville, où les attendaient un autre groupe, composé d'une dizaine de Lathandrites, clercs et paladins. A leur tête se trouvait un homme du même âge qu'Henrik et ce dernier le rejoignit. Les deux chefs d'expédition se glissèrent en tête de la colonne et ils partirent, se mélangeant au petit bonheur la chance. Elmindreda remarqua rapidement que les cavaliers se connaissaient et qu'elle et Bors étaient les seuls étrangers.
Autour d'eux se déployaient les grandes prairies de Vallée du Nirvana, parsemée de fermes, de champs cultivés, de petits chemins de terre et de sable serpentant sur le flanc de collines paresseuses. Le ciel était légèrement voilé et une brise fraîche soufflait, ébouriffant crinières et chevelures, faisant claquer les capes comme de grands étendards.
D'après Henrik, ils n'arriveraient qu'en milieu d'après-midi. Un moment, le groupe passa au petit galop, puis ralentit et de nouvelles conversations bourgeonnèrent. Bors monta à la hauteur de sa compagne.
"Ce fichu vieux schnock m'a refilé la bestiole la moins facile de ses écuries, j'en suis certain. Bon, d'accord, je n'aurais pas dû dire que j'étais si bon cavalier, mais quand même... Le sens de l'hospitalité est-il complètement étranger aux servants de Torm ?"
Posté : mer. 15 juin 2011, 21:18
par Dark Manuor
Le soldat en faisait un peu trop, il n'avait juste pas l'habitude de monter sur de longues distances. Elmindreda le réprimanda gentiment :
"
Surveille ton langage lorsque tu parles d'un supérieur Bors... et il t'a quand même fourni une monture. "
Bors eut un sourire un peu forcé et elle reprit ensuite en souriant :
"
C'est vrai que tu as plus l'habitude de garder ton équilibre sur un navire que sur un cheval. Il n'est toutefois pas prévu que nous combattions en selle et je pense que c'est mieux pour moi...
Tiens, tu dois sûrement connaître "Debout hommes de valeur", comme c'est un chant assez ancien, peut-être qu'il est connu ici sur Hélonna. Peux-tu me faire la voix de basse ? "
Et sans plus attendre, la cavalière lança les premières paroles de ce chant de guerre connu par tous les paladins et nombre de soldats de Faerun, quelle que soit leur divinité tutélaire. La voix de barython de Bors vint rapidement la soutenir et les paladins se joignirent à eux, connaissant l'air, les paroles ayant quelque peu été modifiées par le temps et la distance.
Après ce chant, des cavaliers en lancèrent un deuxième, inconnu d'Elmindreda, puis un troisième, dont elle ne connaissait que la mélodie, mais Bors et elle-même les apprirent rapidement. Ce ne fut que lorsque les
ruines furent en vue que les chants cessèrent pour faire place à la concentration.
Posté : ven. 01 juin 2018, 11:36
par Galathée
Quête : Au nom du père
S'arrachant à la plaine, la barge du capitaine Anna entra dans Eredhun, dépassant la muraille sur leur droite, et les premiers bâtiments, entrepôts, maisons*— parfois sur pilotis — boutiques et, assez curieusement, aucun Temple. Sans doute les prêtres n'étaient-ils pas très férus de pieds mouillés. Anna aborda au premier quai libre qu'elle vit, rive nord, pour décharger ses passagers.
" Le Parc est tout au nord de la ville. Le mieux est de revenir en arrière sur le quai et de prendre la rue qui suit le tracé des anciens remparts puis de bifurquer vers la droite après le Temple d'Oghma. Ou alors vous pouvez quitter la ville et entrer dans le parc par la campagne, mais à mon avis c'est un détour."
Posté : ven. 01 juin 2018, 12:16
par Taliesin
-D'accord. Je vais donc suivre vos conseils et m'en tenir à vos premières indications.
Le temps de la remercier, de s'assurer qu'il lui avait payé tout ce qu'il lui devait et ils se mettraient en route, chargés de leurs bagages. Nul doute qu'aux abords du parc, il leur faudrait demander à nouveau leur chemin vers l'auberge mais il ne s'inquiétait guère à ce sujet. Il veillerait juste à n'aborder que des laïcs : autant ne pas tenter les diables !
Posté : ven. 01 juin 2018, 12:46
par Galathée
Des laïcs, il y en avait, mais il y avait encore plus de prêtres, de toutes les races et de toutes les couleurs. Des Sunites en rouge, aux vêtements qui ne cachaient que le strict nécessaire et qui avançaient en conquérants au milieu des allées. Des Ilmates en gris, par paires ou trios, longeant les murs, s'engageant dans les impasses pour y chercher la misère. Des Waukyniens tellement dorés qu'il fallait détourner le regard. Des Llirans qui plaisantaient, sans jamais se départir de leur sourire. Des Lathandrites, jaunes ou roses, distribuant des saluts à tout le monde et n'importe qui. Des Tyrites dont les armures tintinnabulaient à chaque pas. Des Mystrans qui paraissaient à moitié endormis. Des Tymorans, sûrement, mais plus discrets. Des Chauntéens aux pieds nus. Des Oghmans avec leurs capes ornées. Des Tormites larges d'épaule. Des Milites en chanson. Il y en avait des jeunes, des vieux, des hommes et des femmes, de très nombreux enfants et adolescents, en robes multicolores, qui se poursuivaient dans les rues ou vaquaient à leurs missions secrètes. La ville entière résonnait de chants et de musique, venant de toutes les directions, s'entrechoquant, au nord ou au sud selon les heures, car une cérémonie était toujours en cours quelque part. Il y avait aussi beaucoup plus de membres d'autres races que dans la plupart des villes hélonniennes, à part certains quartiers luméniens. Mais les elfes, les nains, les gnomes et les petites personnes qu'ils croisèrent sur le chemin étaient presque tous prêtres, eux aussi. Ils virent ainsi des clercs vénérant Corellon, à la cape bleue, fluide, flottant sur leurs épaules, des adeptes de Moradin en tablier de cuir ou de Yondalla, une corne d'abondance brodée sur la poitrine.
Parmi tout ce carnaval de symboles et de couleurs, de formes et de tailles diverses, les pèlerins cheminaient en petits groupes et les Eredhins suivaient leur train-train quotidien sans sourciller. Ni Taliesin, ni les enfants n'attirèrent le regard, même si on les gratifia plusieurs fois de salutations rituelles et autres bénédictions furtives. Il semblait y avoir des chapelles partout, et ce qui n'était pas sanctuaire était soit boutique, soit taverne, soit pension. C'était à se demander s'il y avait des maisons sans fonction dans la ville... Victor comme Baptiste étaient ébahis, mais aussi un peu inquiets par cette multitude au lendemain d'un voyage plutôt solitaire. Ils cheminèrent ainsi un bon moment — la ville n'était pas gigantesque, mais il fallait quand même un certain temps pour la traverser, surtout dans la foule de la mi-journée — jusqu'à atteindre le Temple de Oghma et leur bifurcation, qui donnait dans une rue encore plus vaste et encore plus animée. Des gens dansaient dans la rue, ce qui les força à se faufiler le long d'une façade.
" C'est justement le Temple de Milil." dit Victor en désignant les buissons en forme de harpe qui poussaient autour des colonnades.
Posté : ven. 01 juin 2018, 13:12
par Taliesin
-Parfait ! Mais avant de nous y rendre, nous allons gagner notre oberge pour déposer nos bagages et nous rafraichir un peu : ce sera plus convenable.
Le temple localisé, ils n'auraient pas à le rechercher par toute la ville. Ce qui n'excluait pas qu'ils s'y promènent un peu malgré tout : c'était un endroit des plus pittoresques et qui méritait d'être vu. Mais y vivre, pour peu qu'on ne soit guère porté sur la religiosité, cela devait être difficile, tant tout ici était lié aux innombrables cultes.
Posté : ven. 01 juin 2018, 13:48
par Galathée
En même temps, comme il y avait des dieux pour tout, il y en avait aussi pour tous les goûts dans les rues, et une fois qu'ils eurent dépassé la fête improvisée (Baptiste nota que le Temple en face de celui de Milil était dédié à Lliira, ce qui expliquait peut-être le côté endiablé de l'animation), ils cherchèrent quelqu'un pour leur indiquer le parc. Le premier venu en fut capable, il fallait remonter vers le nord et après quelques minutes supplémentaires dans une rue plus tranquille, ils gagnèrent les abords du Parc aux Roseaux. C'était un immense espace vert, humide, jalonné d'arbres et de fleurs, qui s'étendait manifestement jusqu'aux limites de la ville. En cette saison, le sol paraissait sec, et les chemins affleuraient, mais la présence de nombreux joncs et autres roseaux, de touffes de papyrus et d'oiseaux aquatiques révélait la présence de mares et de ruisselets. Ils remarquèrent des promeneurs dans les allées, à nouveau prêtres et laïcs, et cette fois, il leur fallut interroger pas moins de quatre personnes avant de trouver quelqu'un qui connaissait leur auberge. Tous les autres répondirent, invariablement : désolé, je ne suis pas d'ici.
" Le Saule Rieur, oui je connais, leur dit finalement une jeune femme qui transportait un panier de pommes. Vous devez prendre la prochaine à gauche, puis tout droit. C'est sur un coin. Si vous avez atteint le temple de Tyr, c'est que vous êtes allés trop loin."
Posté : ven. 01 juin 2018, 14:34
par Taliesin
-C'est bien noté. Merci beaucoup pour le renseignement. Je vous souhaite une excellente journée.
Et de se remettre en route.
Maintenant qu'il voyait la cité, maintenant qu'il constatait que l'omniprésence cléricale dont on lui avait parlé n'avait rien d'une fable ou d'une exagération, il espérait que les prêtresse qu'il avait interrogées à Luménis ne l'avaient pas dirigé vers un établissement affecté à leur culte... Pour l'heure, totuefois, il leur faisait confiance.
Posté : ven. 01 juin 2018, 15:32
par Galathée
" Les dieux puissent veiller sur vous." répondit la porteuse de pommes, avant de s'éloigner.
Ils trouvèrent le Saule Rieur sans difficultés. C'était un établissement de taille modeste, sur un coin, comme prévu, à la façade fraîchement repeinte, dans diverses nuances de vert, et son enseigne représentait un saule pourvu d'un visage, les branches redressées sur le tronc, qui éclatait de rire. Sa terrasse débordait sur la rue et était relativement fréquentée, même s'il restait un certain nombre de tables vides. Virevoltant entre les tables avec adresse, une jeune humaine semblait écouter les doléances de chaque client avec concentration. Comme partout ailleurs dans Eredhun, certains des convives étaient clercs, d'autres pas, sans qu'il y ait un style dominant. Il y avait des capes, des aubes, des armures, des pourpoints brodés et des chemises de lin toutes simples. Un peu de tout, en somme.
Posté : ven. 01 juin 2018, 16:21
par Taliesin
L'établissement semblant à son goût - il aimait tout particulièrement l'enseigne -, Taliesin ne revint pas sur son projet de s'y installer et, au contraire, conduisit sans tarder les enfants à l'intérieur. Vu l'heure, il n'était pas impossible qu'il leur faille attendre un peu avant que le propriétaire ou l'un de ses employés puissent se consacrer à eux. Mais qu'importe : ils n'étaient pas pressés, n'étaient pas à quelques minutes près. L'important, c'était qu'ils aient atteint sans mal leur destination.
Posté : ven. 01 juin 2018, 16:41
par Galathée
Effectivement, il fallut un certain temps avant que le tenancier — c'était du moins un demi-elfe, comme l'avait annoncé la Sélunite qui les avait renseignés — trouve un moment pour leur parler. D'âge moyen, manifestement d'ethnie sylvestre, il s'arrêta avec un plateau chargé.
" Apparemment, vous n'attendez pas pour manger, sinon vous vous seriez assis. Je peux vous renseigner ? Vous cherchez quelque chose ? Quelqu'un ? Une chambre ?"
Posté : ven. 01 juin 2018, 17:27
par Taliesin
-Bonjour, commença-t-il, cordial. Nous souhaiterions effectivement vous louer une chambre pour quelques nuits. Mais je ne peux pas vous dire combien exactement.
La guérison de Baptiste pouvait en effet être réglée en un tournemain comme réclamer des jours entiers de recherche du soin approprié. Difficile de savoir à l'avance, quoiqu'il espérât que le garçon retrouve rapidement l'usage de son bras.
Posté : ven. 01 juin 2018, 19:53
par Galathée
" J'ai de la place et vous pouvez me dire au jour le jour si vous restez, mais je n'ai absolument pas le temps de m'occuper de ça avant... une heure et demi, je dirais. Vous pouvez déposer vos affaires dans un coin..."
Il indiqua une direction approximative, près d'une porte, dans le fond de la pièce.
" Et vous installer pour manger ou aller vous balader, et on en reparle tout à l'heure, si ça ne vous gêne pas. Vous tombez au pire moment de la journée."
Posté : ven. 01 juin 2018, 23:01
par Taliesin
-Il n'y a aucun souci : je comprends très bien. Et l'important pour moi était avant tout de savoir si vous aviez de la place.
Il sourit puis se tourna vers les enfants.
-On dépose nos sacs et on s'installe pour manger un morceau ?
C'était l'heure, après tout. Et pourquoi aller prendre leur repas ailleurs ?
Posté : sam. 02 juin 2018, 11:08
par Galathée
Les enfants acquiescèrent et se débarrassèrent de leur barda. Victor veilla à placer la boîte à chapeaux renfermant son oeuf bien en sécurité. Puis ils détalèrent à l'extérieur pour s'arroger une table en terrasse : les tables à l'intérieur n'attiraient que les allergiques au soleil. La demoiselle qui louvoyait de client en client finit par s'intéresser à eux, leur proposant une carte de poissons, de crustacés et d'oiseaux de rivière (du canard, principalement). Victor s'en tint sagement au canard, Baptiste fut plus audacieux. Ensuite elle disparut, les laissant siroter un apéritif maison (sans alcool pour les enfants, bien sûr) et planifier leur fin de journée pendant que leur commande mitonnait quelque part hors de vue.
Posté : sam. 02 juin 2018, 11:19
par Taliesin
Leur seule obligation à Eredhun étant les démarches au temple de Milil, leur programme de l'après-midi dépendrait essentiellement de Baptiste : s'il se sentait d'attaque pour rencontrer les clercs, ils le feraient sans perdre de temps, car plus tôt il serait guéri, mieux ce serait. Toutefois, s'il préférait s'accorder un peu de répit, cela ne poserait aucun problème : ils n'étaient pas à un jour près. Et sans doute opteraient-ils, alors, pour un peu de tourisme.
Posté : sam. 02 juin 2018, 19:48
par Galathée
" Ça m'est égal." dit Baptiste, avec un haussement d'épaules.
La serveuse était venu leur apporter les repas et il picorait pensivement dans son assiette.
" Sans doute qu'on fait mieux d'aller voir tout de suite, dit Victor. Déjà, on n'est pas sûrs qu'ils vont être au courant de ce que Tim t'a demandé... Et vu que si j'ai bien compris, il est à Mélandis, ce Milite-là..."
Posté : sam. 02 juin 2018, 21:41
par Taliesin
-Chuuut... fit-il en jetant des regards autour de lui. Je ne suis pas certain que lui ou ses supérieurs aimeraient que ça se sache...
Il revint à Victor.
-Mais donc très bien, nous irons cet après-midi : c'est mieux de le faire sans tarder. Par contre, je suis sûr que Tim aura mis au moins un de ses collègues au courant du travail qu'il m'avait confié.
C'était à espérer, en tout cas.
Posté : sam. 02 juin 2018, 21:53
par Galathée
" Et tu lui as envoyé les résultats de tes recherches ? Tu crois que ça va suffire pour payer un sortilège très puissant ? demanda Victor, sceptique. Tu aurais peut-être dû le contacter d'abord..."
Baptiste secoua la tête.
" C'est pas possible de le contacter. Et même si c'était possible, ce serait tout à fait imprudent. Je pense que s'ils avaient pu aisément effacer notre mémoire, les gens des... hum... bref... On nous aurait fait oublier qu'on les avait même rencontrés."