La Couronne de Cuivre

Première Neige était trop loin pour qu'il parvienne à la localiser précisément. Il sentit qu'elle venait dans sa direction, sans pouvoir prédire dans combien de temps elle serait là. En fin de soirée ou peut-être dans la nuit.
Il n'y avait pas de trace d'une présence régulière. Le bivouac précédent semblait l'oeuvre d'une seule personne, à en juger par les traces. Il découvrit un restant de gibier à demi-dépecé, un chevreuil probablement, qui avait sans doute servi de dîner au voyageur et dont la carcasse avait été achevée ensuite par des charognards. La vue de la viande sanguinolente provoqua un haut-le-cœur chez Sylvia, qui préféra s'en écarter aussitôt.
Quoiqu'il en soit, pour l'heure, le bosquet semblait désert, et ils pouvaient s'y installer sans crainte d'être dérangés.

La réaction de Sylvia ne manqua pas le surprendre car la rôdeuse avait du être si souvent fois confrontée à ce spectacle au point qu'il avait du en devenir assez banal. Cependant, il ne fit aucune remarque et se contenta de lui adresser un sourire un peu désolé avant d'aller s'occuper de mettre leur nourriture à chauffer. Ensuite, il prendrait quelques minutes pour s'occuper de leurs trois montures avant d'achever sa préparation dont il espérait qu'elle remettrait un peu sa fiancée d'aplomb.

Son dîner sentait divinement bon, et Sylvia retrouva aussitôt tout son appétit. La température était douce, agréable, annonçant l'été qui approchait peu à peu. Ils pouvaient dormir à la belle étoile sans craindre le froid.
Première Neige les rejoignit alors qu'ils venaient de s'allonger, et se glissa aussitôt près du rôdeur, du côté opposé à Sylvia. Elle lui envoya des images de bois sombres et obscurs, de chasse palpitante et de gibier goûteux, et d'un grand feu crépitant autour duquel elle avait vu plusieurs humains se régaler de viande sanguinolente, puis d'une plaine interminable et trop peuplée, d'un paysan agressif armé d'un arc, de course dans les champs. Il la sentait heureuse de l'avoir retrouvé, repue et fatiguée.

Kasumi était heureux de partager les images et les sensations transmises par sa louve et il la flatta un instant en la grattant derrière les oreilles avant de se tourner vers Sylvia qui semblait déjà endormie. Sous sa couverture et avec sa compagne à ses côtés, il se sentait divinement bien et il demeura éveillé un instant juste pour le plaisir de profiter de ce petit moment de félicité. Ils avaient repris la route et il se sentait à nouveau parfaitement en phase avec son environnement : il avait vu un peu trop souvent la ville lors des derniers mois et il sentait qu'il avait besoin de se ressourcer au contact de la nature et loin des soucis de la métropole : cette mission était parfaite pour cela d'autant qu'il n'aurait pas pu rêver meilleure compagnie.

Il se réveilla le premier le lendemain matin. Sylvia dormait encore et le soleil se levait tout juste à l'horizon. C'était l'un de ces moments de paix et de sérénité comme la nature en offre parfois au petit matin. L'air était frais et une légère brume nimbait les alentours. Au moment où il ouvrit les yeux, il crut voir une silhouette, un instant, se glisser entre les arbres à quelques dizaines de mètres. Mais lorsqu'il se redressa, bien réveillé, nul mouvement n'attira son attention. Pourtant, Première Neige avait dressé la tête, elle aussi, fixant l'endroit où il avait cru voir quelque chose.

Non, il n'avait pas rêvé : il se fiait pour cela en l'instant de chasseresse hors pair de sa louve. Il se redressa et chercha à savoir si le flair de Première Neige avait repéré quelque chose susceptible de constituer un danger. En attendant, il entreprit de s'habiller sans brusquerie pour ne pas risquer de réveiller Sylvia aussi tôt ou de donner l'alerte à une éventuelle présence inamicale. Si sa louve le rassurait et que la silhouette ne donnait pas signe de vie, il en profiterait pour commencer à préparer un petit déjeuner léger mais chaud, à la mesure du peu d'appétit de sa compagne le matin.

La louve lui envoya l'image d'une silhouette humanoïde qu'elle avait aperçue, se faufilant le long du rideau d'arbre puis disparaissant. Par acquis de conscience, elle se glissa jusqu'aux arbres pour en retrouver la piste. Son flair décela une odeur humaine, toute fraîche, un passage récent. Elle suivit la piste, discrètement, tandis qu'il s'habillait, et lui envoya bientôt l'image d'un homme en gilet de cuir, portant un arc et un carquois plein, qui continuait à se glisser silencieusement d'arbre en arbre en s'éloignant de leur campement. Prudente, la louve préférait ne pas s'approcher davantage pour ne pas risquer d'être prise pour cible.
Sylvia, de son côté, bougea légèrement, à demi-réveillée, et se retourna machinalement sous les couvertures, prête à replonger dans le sommeil.

Kasumi demanda à Première Neige de faire demi-tour : si l'homme s'éloignait d'eux, ils n'avaient pas à s'en soucier et ils pouvaient le laisser à sa partie de chasse ou quoiqu'il fut d'autre. Rassuré, il jeta un regard attendri en direction de Sylvia avant de reprendre ses quelques préparatifs pour qu'elle trouve le déjeuner prêt quand elle se réveillerait pour de bon. Il espérait qu'elle se sentirait mieux et que manger et boire chaud achèverait de lui donner du tonus pour le restant de la journée de voyage qui les attendait.

Ce furent les bonnes odeurs qui réveillèrent Sylvia. Elle lui sourit, le regard brillant de tendresse, et se leva en s'étirant comme un chat.
" Bonjour mon amour... ça sent bon ! Je crois que je vais faire un effort pour déjeuner un peu plus que d'habitude, pour faire honneur à ta cuisine !", fit-elle en déposant un léger baiser sur sa joue avant de s'habiller.

Le petit déjeuner fut rapidement expédié : Sylvia, malgré ses efforts, n'avait guère d'appétit. Ils purent reprendre leur route sans tarder.

Selon les estimations du rôdeur, ils arriveraient probablement au Pont des Trois Sires vers le milieu d'après-midi, et il n'aurait aucune difficulté à remettre la lettre que lui avait confié son demi-frère. Ils auraient même probablement le temps de poursuivre leur route jusqu'à se trouver véritablement dans la Trouée.
" Dis... tu ne voudrais pas me raconter ce que c'est que cette lettre que t'a confiée ton frère ?" demanda Sylvia à brûle-pourpoint, comme ils se mettaient en route.

Kasumi ne lui en voulait pas d'être rongée par la curiosité et il s'empressa de lui répondre avec douceur mais tout de même un soupçon de gêne à l'égard de Tilmandil :

- Tu l'aurais bientôt su de toute façon... Il s'agit d'une lettre destinée à une jeune-femme qu'il a connu dans la petite ville où nous nous rendons. Je pense qu'ils n'ont pas été longtemps ensemble mais elle n'a pas hésité à le suivre quand il est passé par là et tu dois doit savoir qu'elle attend un enfant de lui.

" Oh...."
La rôdeuse secoua la tête, incrédule.
" Je ne l'imagine pas père. Il n'est pas mûr pour ça ! Et puis, s'il va avoir un enfant, qu'est-ce qu'il fait à Everaska ? C'est ici que devrait être sa place ! Tu es sûr, pour le bébé ?"
Elle avait acheva sa tirade sur un ton véhément, presque indigné.

Kasumi prit les mains de Sylvia dans les siennes et la regarda droit dans les yeux pour bien montrer qu'il n'était pas du genre à plaisanter avec ce genre de sujets qu'il savait lui tenir à cœur.

- Oui, j'en suis certain. Tout comme je sais que mon demi-frère n'est pas prêt pour cela et qu'il est mort de trouille à cette idée. Ça a été une grosse source de tension quand je venais de faire sa connaissance...

Sylvia soupira.
" Qu'est-ce qu'il va faire, à ton avis ? S'il voulait assumer cet enfant, il serait revenu avec nous, non ? Est-ce que tu crois qu'il va tout simplement... laisser tomber sa petite amie ? Enceinte ?"
Elle secouait la tête comme si cela lui paraissait inconcevable.

Tout en caressant doucement les mains dans les siennes, le rôdeur fit la moue et poussa un soupir à son tour avant des répondre d'un ton hésitant :

- Malheureusement, je ne saurais pas dire ce que Tilmandil fera ou non. Je ne le connais pas assez pour ça. J'ai eu peur à un moment qu'il ne se contente de fuir mais il a écrit cette lettre... Je ne sais pas ce qu'elle contient cela dit. J'espère qu'il veut garder le contact...

" J'espère aussi," soupira Sylvia, songeuse.
Elle lâcha les mains de Kasumi et se hissa sur sa selle.
" Mais ne traînons pas, alors. Il y a une jeune femme qui doit attendre des nouvelles, et qui a déjà attendu bien assez longtemps..."

Kasumi n'avait pas l'intention de contrarier la détermination et l'impatience de Sylvia, sachant comme elle pouvait être passionnée surtout pour les choses lui tenant particulièrement à cœur. Le demi-elfe emboîta donc le pas à sa compagne et mit le pied à l'étrier d'Ombrage. Il était temps, en effet, de se remettre en route et de livrer une lettre qu'Ombeline n'attendait peut-être même plus.

Et ils se remirent en route sous un soleil radieux. La campagne, au fur et à mesure qu'ils s'éloignaient de Luménis, devenait moins peuplée, la route moins fréquentée. ils purent mettre leur monture au galop, pour leur plus grand bonheur.
Ils pique-niquèrent au bord d'une rivière aux eaux saumâtres. Sylvia dévora littéralement le jambon et le fromage : son appétit revenait au fur et à mesure que la journée avançait. Puis ils reprirent leur route, Première Neige filant dans les champs à leurs côtés, de moins en moins craintive au fur et à mesure qu'ils s'éloignaient des zones trop peuplées.
Ils arrivèrent dans le courant de l'après-midi en vue du magnifique pont franchissant la Lézarde, sa pierre blanche étincelant sous les feux du soleil.

Quête : Sur la piste de Ferleyn

La forêt maudite et son village oublié étaient désormais derrière eux, et les champs verdoyants de la campagne devant. Sans doute n'avaient-ils pas exactement rempli la mission qui leur avait été confiée, car ils avaient finalement passé peu de temps à cartographier et fouiller Ferleyn, mais ils rapportaient un trésor d'un tout autre genre. Nul doute que les autorités luméniennes lui trouveraient quelque valeur. Leurs chevaux ralentirent après deux bonnes heures de petit galop et ils décidèrent d'effectuer une pause pour se restaurer. Cassandre allait aussi les abandonner et rentrer vers Tiernach.

Une première Halte et sans doute la dernière avec la compagnie de Cassie,Talianna aimerait la récompensée pour les avoir aidés et surtout avoir pris autant de risques...Elle n'y était clairement pas obligée et aurait pu repartir directement...L'elfe des bois veut au moins la remerciée pour son courage...mais de l'argent...non pas que ça serait mal placé...mais comment réagira Cassandra si L'amazone elfique lui donne ne serais ce que 20 pièces d'or,autant bien que mal le prendre songe la jeune femme qui prépare le repas avec une grande habitude...Une arme d'une plus grande utilité comme une rapière serait davantage utile et appréciée...du moins c'est ce qu'en pense Talianna...que peuvent bien penser ses deux compagnons de leur côté...

De son côté, le druide ne songeait guère à offrir quoi que ce fut à la jeune femme. Non pas qu'il eût refusé de lui donner quelque chose s'il y avait eu véritablement quelque chose à donner, mais du peu qu'il connaissait Cassie, il l'estimait du genre à demander elle-même ce qu'elle voulait, et peut-être à s'offusquer d'un cadeau fait dans ces circonstances. D'autant qu'elle semblait avoir déjà tout ce dont elle avait besoin au quotidien, et n'était sans doute pas encore au point où l'on envisage de partir à l'aventure…

Toutefois, et puisqu'ils étaient revenus dans les alentours poissonneux dans lesquels il avait rencontré ses compagnons de route, il était sans doute possible de la remercier de son hospitalité en lui offrant en retour un bon repas. Maël se mettrait donc en tête, si les temps et les environs le permettaient, de pêcher de nouveau quelques poissons – activité dans laquelle il se débrouillait plutôt bien, surtout dans un environnement comme celui-ci où ils ne demandaient qu'à mordre.

Horatio les guida vers les abords d'un ruisseau que le printemps avait bien alimenté et qui paraissait grouiller de vie. Mais plutôt que des poissons, Maël y trouva de nombreuses écrevisses dodues, qu'il suffisait de ramasser en se baissant dans l'onde glacée. Cassie n'avait pas pensé s'attarder pour le repas mais comme on l'y invitait, elle ne se fit pas prier. Elle était d'humeur bavarde et interrogea Talianna sur ses origines lointaines, tandis que le paladin s'occupait des chevaux. Il ne semblait pas non plus songer à offrir quoi que ce soit à la jeune femme, sinon peut-être la bénédiction de Lathandre...

Talianna décrivit a Cassandra d'ou elle vient,et décrit alors son clan a cette dernière et leur vie...Biensur elle s'attend a ce que la jeune fille soit surprise voir répugnée qu'une elfe des bois comme elle a pu vivre dans un clan d'hommes et femmes drow au beau millieu des forêts du thétyr..tout comme ses équipiers d'ailleurs mais elle les juge suffisament dignes de confiance pour leur en parler....d'autant plus que son clan vénère la vierge noire...et fait tout ce qui est en son pouvoir pour protéger les villages aux allentours de leur enclave...Cassie comme les deux hommes remarquent que Talianna lors de son petit récit passe souvent ses doigts sur une mèche de cheveux blanches argentées qui est accrochée sur son pendentif en forme d'épée bâtarde..

Après son court récit a la jeune villageoise,Talianna prend son courage a deux mains...

"J'ai rarement croisée une villageoise aussi courageuse que toi Cassandra,d'autres n'auraient pas la force d'aller s'occuper de la stèle de Ferleyn comme tu le fais et tu nous a aidés et guidés alors que tu n'y était clairement pas obligée...J'aimerais au moins récompensée ta bravoure..."

Déclare Talianna qui aimerait sincèrement récompensée la jeune Cassie...du point de vue de l'amazone elfique ça n'est qu'autant plus naturel...Bien qu'une arme plus menaçante qu'une dague semble être la chose la plus indiquée selon le jugement de Talianna...

" Tu es gentille de dire ça, Talianna, s'exclama Cassie en riant, mais en fait, ce n'est rien : tous les membres de mon village vont dans la forêt. C'est quelque chose que nous apprenons très tôt... Me dire que je suis courageuse... C'est comme si tu félicitais un oiseau. Puis je me suis bien amusée, avec les zombies, tout ça, je vais avoir des trucs super à raconter à mes amis ! Ils seront trop jaloux ! Sans compter que vous nous avez rendu un grand service en nous débarrassant de ce type bizarre... Les zombies, on les connait bien... Les gars comme ça... C'est moins évident de savoir ce qu'ils vont faire.
— Des clercs luméniens passeront pour assainir la chapelle, ajouta Horatio.
— Donc voilà... C'est moi qui devrais vous offrir quelque chose... Mais j'ai rien."

Sa pèche achevée, le druide revint vers le groupe pour préparer le repas. Celui-ci promettait d'être bon, et saurait sans doute les encourager pour les longues heures de route qui les attendaient.

« Ce n'est de toute façon pas nécessaire. »

Pour sa part, du moins, le druide n'attendait pas de récompense pour ce qui avait relevé de son devoir. Sans doute le paladin en pensait-il autant – quoique leurs devoirs soient habituellement plutôt éloignés, ils s'étaient rejoints en la circonstance –, mais sans doute l'elfe et lui exprimeraient-ils leurs avis par eux-mêmes, sans que Maël n'ait besoin de s'en charger.

"et ça aurait été inutile de nous remercier,si nos actions ont pu rendre les environs de ton village et des autres environnants la fôret maudite c'en est que mieux."

Déclare alors la jeune elfe des bois a Cassie tandis qu'avec les poissons pêchés par le druide,Talianna pense faire une bonne soupe de poissons...avec un accompagnement fait avec les moyens du bord certes mais cela deverait être malgré tout au gout de tout le monde...La jeune amazone elfique se demande si leur prisonnier va se montrer raisonnable pendant le chemin du retour,elle l'espère...mais si il faut se montrer ferme...Eh bien soit,elle est prête a se montrer ferme avec le prisonnier...Elle ne peut également s'empêcher de se demander ce qu'il lui arrivera une fois dans la prison de lumenis,sans doute sera t'il soumis a la question mais elle espère que ses géoliers ne seront pas trop brutaux avec lui...Néenmoins Talianna se doute qu'elle n'aura pas la voix au chapitre pour ce qui est de l'avenir de leur prisonnier...et ne peut qu'a nouveau espérer que ce dernier vienne a se repentir de façon sincère....La encore il s'agit d'un souhait...sans aucun doute pieux...

Le paladin écarta toute idée de rétribution d'un air vaguement outré, ce qui fit rire Cassandre. Elle goûta aux écrevisses de Maël et le félicita pour sa pêche, avant de prendre congé. Elle gratifia chacun des deux hommes d'une bise sonore sur la joue — avant qu'ils n'aient pu protester — puis étreignit Talianna sans faire de manières et leur souhaita bonne route, leur rappelant qu'ils seraient toujours les bienvenus à Tiernach. Ensuite, elle s'esquiva vers son village, pleine de la même énergie joyeuse qui l'habitait depuis qu'ils l'avaient rencontrée.
Une fois qu'il eut mangé, Horatio déchargea un moment le prisonnier de son cheval, histoire de l'examiner. L'homme était toujours vivant et avait commencé à maugréer dans un sabir incompréhensible, étouffé par son bâillon. Il allait sans nul doute finir par s'éveiller.
" J'imagine qu'idéalement, il faudrait le nourrir... remarqua le paladin, hésitant. Ou alors on estime qu'il tiendra bien jusqu'à Luménis sans manger..."

Cette demoiselle était décidément démonstrative… Maël n'aurait de toute façon pas protesté : ce traitement ne le dérangeait pas outre mesure.

Après le départ de Cassandre et la fin de son propre repas, le druide considéra leur prisonnier, dont la mise de vagabond ne pouvait faire oublier la façon dont il vivait avant leur rencontre.

« Nous ne savons pas de quand date son dernier repas ; et je ne pense pas que les ossements dont il avait coutume de s'entourer aient été comestibles, même après avoir été ramenés à la non-vie. Néanmoins, un être de sa puissance était sans doute tout à fait à même de se procurer la nourriture dont il avait besoin, et peut-être n'y a-t-il en effet pas lieu de s'inquiéter… »

Le druide se releva et entreprit de s'étirer.

« De toute façon, je doute que nous puissions le nourrir sans son concours : cette question est donc probablement à remettre au moment où il aura reprit conscience. »

Ce qui signifiait : au moment où il serait susceptible de redevenir très dangereux. Mais la nourriture solide était plus dure à faire ingurgiter que l'eau.

Ceci n'arriva qu'en fin de journée, au moment où ils montèrent leurs tentes pour la nuit. Horatio les avait guidés dans un espace abrité par un petit bois de bouleaux, près d'un ruisseau, non loin de la route. Il y avait quelques fermes aux alentours, mais le paladin préférait ne pas déranger les paysans, vu le fardeau qu'ils transportaient. Le ciel s'était couvert mais il ne pleuvait pas. En déchargeant le prisonnier, ils remarquèrent qu'il les observait de ses yeux sombres, aux iris jaunâtres, injectés de sang. S'il avait pu lancer des malédictions de la sorte, sans doute l'aurait-il fait...

En cette fin de journée même leur prisonnier doit avoir faim,mais comment le nourrir et surtout va t'il coopérer...mais au vu de son regard,Talianna continue de penser que ce dernier demeure dangereux il ne serait point sage de le laisser sans surveillance...

La jeune amazone elfique se mets de nouveau a préparer le nécessaire pour préparer le repas du soir après avoir aidée a monter les tentes...le regard quasi bestial de leur prisonnier la mets mal a l'aise...tant un tel regard n'est pas vraiment....Sain.

Décidant de pas y prêter davantage attention,la jeune elfe des bois préfère se concentrer a préparer le nécessaire pour prêparer le repas du soir,mais avant toute chose un bon feu,et Talianna se mets a l'oeuvre en ramassant autant de petits bois secs qu'elle peut trouver ainsi que des pierres et des brindilles....

Un tel regard n'était effectivement pas encourageant. D'un autre côté, il signifiait que l'homme avait encore suffisamment de forces pour se montrer hargneux, ce qui, d'une certaine manière, résolvait la question des repas : tant qu'il semblait évident que le délier, ne serait-ce que le moins possible, était dangereux, mieux valait prudemment attendre. S'il était réellement sur le point de défaillir à cause de la faim, sans doute son expression changerait-elle.

Maël entreprit donc de se joindre aux préparatifs sans trop se préoccuper de leur prisonnier… mais sans toutefois cesser de le surveiller du coin de l'œil.

La Couronne de Cuivre

[Lieu] La campagne luménienne