La Couronne de Cuivre

C'est le paladin qui se chargea du prisonnier, l'attachant solidement à un des arbres de leur petit bosquet avant de rejoindre ses compagnons près du feu. Ils avaient encore quelques provisions, de quoi s'improviser un repas roboratif sans devoir chasser ou pêcher, et des buissons de fruits sauvages leur offrirent de quoi s'offrir une petite douceur après le ragoût de racines.
" Vu la région, nous devrions pouvoir nous offrir une bonne nuit tranquille, mais... compte tenu de la présence de notre invité, je me demande si monter la garde ne va pas être nécessaire." dit le paladin tandis qu'une infusion odorante bouillonnait sur les braises et que la nuit les avait désormais engloutis.

"Ne deverions nous pas essayer de donner a manger a notre prisonnier?"

Demanda la jeune amazone elfique qui avait préparer suffisament de nourriture pour les nourrir tous les quatres,mais encore est t'il si leur prisonnier va accepter de manger....L'elfe préfère avoir l'avis de ses deux compagnons avant de tenter de nourrir leur prisonnier...ses yeux sont bien assez menaçants et angoissants..

En tout cas,Talianna espère que le prisonnier se décidera a être raisonnable....

« Je ne suis pas contre l'idée, mais si j'en juge par son expression, lui semble davantage enclin à lancer quelque sortilège qu'à se nourrir… »

Le repas n'avait rien eu à se reprocher, et le breuvage qui se préparait le terminerait agréablement ; et Maël considérait dans l'immédiat que si l'homme préférait jeûner, c'était son problème.

« Je pense préférable de monter la garde de toute façon. Il est solidement attaché, et les alentours semblent calmes, mais on n'est jamais trop prudent… »

En mer, le mauvais temps pouvait être soudain, requérant des manœuvres. Sur terre, des brigands pouvaient surgir dans les endroits les plus calmes. Puisqu'ils étaient plusieurs, autant en profiter pour demeurer vigilants.

« Je prends le premier tour de garde, à moins qu'il n'y ait d'autres volontaires. »

Le paladin paraissait songeur.
" Nous pouvons essayer de lui donner à manger, si vous le désirez... mais au moindre faux pas, je le renvoie dans les limbes." avertit le paladin.
Il haussa les épaules.
" Je n'ai pas l'impression que se nourrir soit son souci principal... Il risque de vous cracher au visage. Enfin... Je ne veux pas vous en empêcher si le contraire heurte vos valeurs."

Bien que se disant elle aussi que leur prisonnier risque fort de pas réellement coopérer a vouloir manger,Talianna se décide au moins a essayer...Restera a savoir si il acceptera....La jeune elfe se dirige avec une part du diner vers le prisonnier,voulant faire preuve de bonne velonté....qui sait changera t'il d'avis et sera davantage d'humeur a se montrer concilliant..

"Il ne tient qu'a toi d'accepter...Je suis pas du genre a laisser un homme même comme toi jeuner ainsi,La décision te revient..."

Déclare alors Talianna désormais a moins de deux mètres de son prisonnier,tenant la gamelle ou se trouve la part du diner revenant a son prisonnier...En son for intérieur,elle se dit que son souhait restera justement un souhait d'autant plus pieux....mais d'un autre côté ramener a Lumenis un homme souffrant de la faim...cela lui semble pas réellement une chose digne a faire...

Maël était assez enclin à nourrir le prisonnier sur le principe – il considérait de son devoir de se comporter de bonne manière envers tout être vivant, fut-il aussi malfaisant que celui-ci –, mais dans ce cas bien précis, il était sans doute nécessaire de se montrer pour le moins vigilant.

Il suivit donc Talianna dans sa tentative, prêt à l'aider de son mieux si le besoin s'en faisait sentir, mais également à intervenir si l'homme se montrait menaçant.

Comme Maël suivait Talianna, Horatio resta debout à distance, les surveillant sans les accompagner. Il n'aurait de toute façon que quelques mètres à franchir au besoin et il était immanquablement vigilant.

Le prisonnier, attaché à son arbre, ne donna pas une réponse très intelligible à Talianna. Il se contenta de continuer à grommeler dans son bâillon couvert de bave, agitant son crâne aux cheveux sales et clairsemés. Il était peut-être complètement dément et complètement ailleurs, ou alors le coup l'avait sérieusement amoché. Ou bien il se fichait de ce que l'elfe racontait. Difficile de le savoir.

Voulant faire preuve de bonne velonté,L'amazone elfique retire le baillon pour que le prisonnier puisse au moins boire et manger...si ce dernier refuse,eh bien cela sera son choix il sera inutile d'essayer de le nourrir de force,pense alors Talianna qui s'exécute...La présence du druide la rassure quelque peu,mais elle ne peut pas en vouloir au scepticisme du paladin...Après tout cet homme est dangereux...Très dangereux...

Maël songeait qu'ils n'avaient pas opté pour la meilleure formation : le paladin resté en retrait était un combattant au corps à corps, tandis que lui-même était en mesure de combattre à distance. Il aurait donc été plus raisonnable qu'Horatio s'approche et que lui reste éloigné. Mais, sans doute était-ce trop s'avancer dans la paranoïa : l'homme était attaché, et si rapide serait-il à prononcer un sortilège que Talianna aurait tôt fait de le faire taire. Les risques étaient bien minces qu'il parvienne à redevenir une menace pour eux trois.

Néanmoins, il avait eu le réflexe de saisir ostensiblement l'un de ses harpons. Il le rangerait pour se rendre utile si l'homme acceptait d'être nourri ; mais n'hésiterait pas à s'en servir au moindre signe de danger.

Une fois débaillonné, la première chose que fit l'homme fut de cracher par terre, un long filet de bave sanguinolent. Ensuite, il gloussa et fit claquer ses mâchoires, puis jeta un regard noir à l'elfe. Il s'humecta les lèvres et ricana à nouveau, sans vraiment prononcer de mots. Il avait l'air passablement dément. Il ne paraissait pas s'inquiéter de la présence du druide, qui aurait aussi bien pu être invisible.
A présent, si Talianna voulait le nourrir, et bien il faudrait qu'elle lui porte la nourriture à la bouche... à moins de prendre le risque de lui délier les mains.

Ne voulant prendre aucun risque,Talianna se décide donc de nourrir elle même le prisonnier,pas question de lui délier les mains,pour qu'il puisse incanter de nouveau?et les mettre de nouveau en danger,ce n'est pas dans ce que désire la jeune amazone elfique qui bien qu'elle se passerait d'une telle chose se dit que c'est un mal pour un bien...il n'y a plus qu'a espérer que leur prisonnier se décide a être coopératif...sinon tant pis pour lui,La jeune elfe des bois aura au moins démontrer sa bonne volonté...La jeune fille se mets donc a la tache,en espérant que le prisonnier va se montrer raisonnable...Talianna en son for intérieur pense qu'elle va le découvrir bien assez vite...

HRP : n'étiez pas obligés de m'attendre

Désolé pour le retard.

L'homme semblait plus fou que dangereux, dans l'instant. Et rester à le menacer d'un harpon servirait d'autant moins qu'il lui serait dur de l'atteindre sans toucher Talianna. Le druide décida donc de ranger son arme et d'aller porter assistance à l'elfe.
Avec la même ferme intention de laisser l'homme jeûner s'il ne semblait pas vouloir donner du sien.

L'homme se montra très coopératif, enfournant la nourriture qu'on lui proposait avec appétit, mâchonnant et déglutissant avec entrain. Mais après quatre ou cinq bouchées, alors que tout semblait se dérouler avec civilité, le prisonnier détourna brusquement la bouche et mordit la main de Talianna avec ses chicots pointus, jusqu'au sang, avant d'éclater d'un rire joyeux et dément.

HRP:Le pauvre,heureusement que la convention de genève n'existe pas dans le médiéval fantastique :P

Talianna ne put étouffer un cri cristallin de voix de jeune elfe...malgré tout le prisonnier ne put savourer son acte de défiance que quelques instants puisque qu'il reçut de la jeune amazone elfique un violent crochet du droit en plein visage,donner par une Talianna qui a désormais grand mal a se retenir de pas le rosser jusqu'a temps qu'il sombre dans l'inconcience...malgré tout la jeune elfe des bois se maitrise autant que possible,l'urgence est désormais de soigner sa main meurtrie,qui sait si ce dernier n'a pas les dents pourris...ça suffirait amplement pour lui donner une maladie....La jeune elfe laisse le prisonnier désormais a son sort...il en est désormais quitte pour jeuner....

Maël s'empressa de nouer de nouveau le baillon autour de la bouche du prisonnier. Voilà pour leurs tentatives d'être humain…

« Il semble que monsieur ait l'intention de ne plus manger jusqu'à Lumenis… »

Après avoir vérifié que le baillon était bien attaché, le druide s'approcha de Talianna.

« Étant donné les… conditions d'hygiène de notre invité, il vaut mieux prendre quelques précautions. Souhaitez-vous que messire Horatio ou moi faisions appel à notre magie ? »

Un sortilège de soin éviterait sans doute les risques d'infection…

Talianna regarda sa main meurtrie,certes elle a accès a quelques sorts divins mais elle n'a pas les compétences d'une prêtresse de bataille de son clan...et le druide comme peut-être le paladin seront sans doute plus a même de soigner d'autant plus efficasement sa bléssure...

"Je ne dis pas non Sire Mael,qui sait si ce dernier n'est pas porteur d'une maladie vu comment il empeste..."

Déclare la jeune elfe des bois qui tient sa main désormais en sang...leur prisonnier l'a clairement mordue aussi fortement qu'il le pouvait...Talianna maudit sa gentillesse...mais devait t'elle le laisser crever de faim?En son for intérieur,elle ne pouvait se résoudre a une telle chose....

Le paladin qui s'était approché eut la décence de ne pas faire de commentaires triomphants. Après tout, il s'était méfié de l'initiative...
" Il vaudrait mieux que vous laviez la plaie avant toute chose, dit-il. Ensuite, nous la refermerons et je vous purgerai de toute maladie."
Au nécromancien gloussant, il ne jeta pas un regard.

Le druide acquiesça. Laver la plaie par des moyens naturels était en effet toujours préférables. La magie aidait, mais elle ne remplaçait pas tout. Le paladin semblant par ailleurs connaître des sorts véritablement spécialisés sur ce genre de sujets, contrairement à lui, Maël resta en retrait. Il fallait de toute façon accorder un minimum d'attention au nécromancien qui, si dément qu'il paraissait être, et si bien entravé qu'il soit, pourrait peut-être profiter du fait que leur attention soit déviée pour tenter quelque chose…

Talianna alla donc nettoyer sa plaie avec l'eau de sa gourde d'eau,il semble pas avoir de rivière en vue de toute manière,la jeune elfe néttoie la plaie autant que possible sans gâcher d'eau plus que de mesures...mais désormais elle allait être d'autant plus prudente avec leur prisonnier...que ce dernier croit pas qu'il aura d'autre élans d'humanisme de sa part dorénavant...

HRP: Désolé du temps de ma réponse...POE étant plutôt très addictif,mille excuses Gal et Elzen. *T T*

HRP : c'est moi qui suis désolée

Horatio lança un sortilège à la jeune femme, et elle fut un moment environnée de lumière orangée, avant que celle-ci ne se dissipe. Elle ne ressentit rien, sinon un léger frisson. La blessure était toujours présente et le paladin lui proposa de la panser. La magie divine ne remplaçait pas une véritable guérison et à présent que tous les germes avaient été chassés de son organisme, mieux valait laisser la nature agir, d'autant que la plaie n'était pas si profonde.
" Maître Maevian, le premier tour de garde est à vous. Je vous déconseille de faire conversation avec cette créature." déclara le paladin avant de préparer sa couche.
Le nécromancien avait observé la scène en pouffant dans son bâillon et désormais, il faisait des clins d'oeil égrillards au druide, comme s'il essayait de lui faire partager quelque chose de drôle.

Ce qu'il y a de bien avec vous, c'est que je ne culpabilise pas de mon manque de réactivité

Le druide avait acquiescé concernant le fait de panser la plaie. Il se servait de ses sortilèges lorsque la chose lui semblait s'imposer mais, tant qu'il n'y avait pas urgence ou risque particulier, la nature faisait très bien son œuvre sans aide extérieure.

« Je n'en avais pas l'intention. »

Maël décocha un regard noir au nécromancien, puis affecta de ne plus lui prêter attention. Ce n'était qu'une façade, cependant, car il n'aurait pas été prudent de ne pas surveiller un tel individu. Mais sa perception des mouvements périphériques était suffisante pour qu'il puisse le surveiller du coin de l'œil, en feignant de l'ignorer. Du moins, tant que la luminosité ambiante était encore davantage due à l'astre du jour qu'à leur feu.

Il s'installa donc auprès de ce dernier, prêt à veiller.

La nuit s'étendit sur leur petit campement de fortune. Horatio s'endormit en quelques minutes à peine, signe qu'il avait probablement une parfaite confiance en Maël pour les protéger au besoin. Talianna ne tarda pas à en faire de même, et le druide se retrouva seul veilleur sous les étoiles. La nuit printanière était fraîche et claire, la voûte était magnifique au-dessus de leurs têtes, et il aurait été aisé de s'abandonner à une contemplation béate de la beauté du ciel s'il n'y avait eu ce fieffé nécromancien, à quelques mètres, bien éveillé lui aussi. Il continuait à glousser dans son bâillon, comme s'il était particulièrement ravi du voyage et de la compagnie. Peut-être avait-il profité de ses longs moments d'inconscience pour se reposer, toujours est-il que même sans le regarder, Maël devinait qu'il n'était pas prêt de sombrer. Et s'il n'y avait eu ses ricanements étouffés pour troubler les ténèbres, il dégageait toujours une odeur des plus désagréables. D'autant qu'il n'avait d'autre choix que de soulager dans ses nippes, vu son manque de liberté...

Tant qu'il gloussait ainsi, au moins, il n'y avait pas besoin de se préoccuper de l'endroit où il se trouvait ni du fait que son bâillon soit toujours en place. Pour le reste, le druide continuait de l'ignorer. Il n'avait de toute façon pas tellement moyen de faire autrement, et il était hors de question qu'il s'approche.

Assis au coin du feu la plupart du temps, méditant sur la mer et la forêt, Maël se levait de temps à autres pour faire quelques pas et s'assurer que rien ne bougeait aux alentours. Toujours, il s'efforçait de faire comme si leur prisonnier – si désagréable soit son odeur – n'était qu'un élément du décor sur lequel il n'y avait aucun intérêt à fixer longtemps le regard.

Par moments, Maël eut l'impression que la pestilence du vieil ermite se répandait autour de lui comme des tentacules presque palpables, qui venaient le titiller, cherchant à s'enrouler autour de lui. C'était sans doute une illusion, causée par la fatigue, ou alors les bribes d'un sortilège que le vieillard tentait de réciter sans parler ni bouger. L'un dans l'autre, il ne se produisit pas grand chose, sinon que la nuit parut plus silencieuse à Maël que d'ordinaire, alors qu'au printemps elle aurait dû bruisser de vie. Mais là encore, c'était peut-être une caractéristique de l'endroit, non reliée à la présence de leur hôte répugnant.
A la mi-nuit, sire Horatio vint le relever, et le druide put à son tour rejoindre le pays des rêves. Comme son prédécesseur, le paladin fit mine de ne pas voir le prisonnier, tout en le surveillant certainement du coin de l'oeil.

Talianna ne fut pas dérangée avant l'aube, quand Horatio lui demanda de prendre sa relève pendant l'heure que durerait sa prière rituelle... Le vieux fou, lui, était toujours réveillé, l'oeil dément, le visage sanguinolent, manifestement ravi du spectacle...

Talianna se mit donc a faire sa garde,ayant passée une nuit plutôt bonne bien que courte...La jeune elfe passe le regard sur leur prisonnier et ce dernier n'a pas visiblement décidé d'être plus raisonnable...La jeune amazone elfique pense que ce dernier doit être devenu fou depuis longtemps,sans doute depuis de nombreuses années...toujours est t'il qu'il s'est comporté de façon bestial...et Talianna espère sincèrement que ses futurs géoliers ne seront pas trop durs avec lui...Bien que si ce dernier a un comportement aussi Défiant et aussi imprévisible...ça ne sera pas un coup de poing vengeur a la figure qu'il risque de recevoir mais davantage des coups de fouet ou pire encore...imaginer ceci pendant quelques instants ne fait que glacer l'échine de la jeune elfe des bois pendant quelques instants.

Le soleil finit par émerger complètement, Horatio termina ses prières, et ce fut au tour de Maël d'être tiré de son sommeil. Le paladin semblait pressé de partir aussi leur proposa-t-il de reprendre leur route et de petit-déjeuner un peu plus tard, quand ils auraient déjà franchi une distance respectable. Sans doute son désir était-il lié à la couleur du ciel, car des nuages l'assombrissaient désormais et il ne tarderait sans doute plus à pleuvoir. Vu la saison, le crachin pourrait être violent, et un orage n'était pas exclus. La piste était en bon état mais ils seraient longtemps à découvert, au milieu des champs, sans le moindre arbre pour les protéger des torrents du ciel.

Pour sa part, le druide ne craignait pas tant la pluie : si redoutable soit-elle sur le plancher des vaches, elle n'était jamais pire que celle que l'on pouvait rencontrer sur une mer déchaînée. Et c'était, après tout, une manifestation de la nature sauvage comme une autre, apportant ses propres bienfaits ; même si l'un n'y songeait guère lorsque l'on était prit au cœur du déluge. Néanmoins, le plus sage était sans doute effectivement de déménager au plus vite, d'autant plus qu'il n'était pas seuls et que ni l'elfe, ni le paladin – il se fichait des états d'âme du prisonnier comme d'une guigne – n'était tenu de partager ses considérations sur le temps.
N'ayant pas fait usage de magie durant la journée de la veille, il pouvait d'ailleurs aussi bien, pour gagner du temps, remettre sa méditation quotidienne à plus tard. Sitôt levé, il se hâta donc de contribuer aux préparatifs du départ.

HRP : tiens, question au meujeuh : c'est vrai, ce que je viens de dire, ou bien les sorts préparés disparaissent-ils au bout d'un moment ? Je n'ai pas trouvé d'horaires spécifiques pour la méditation des druides, donc je suppose que ce n'est pas forcément le matin, même si c'est ce qui me semble naturel…

HRP : J'imagine que ça dépend du tempérament de ton druide et du moment de la journée qui lui "parle" le plus... Maintenant, par rapport aux sorts, ils restent en mémoire tant que tu ne les as pas utilisés... donc pas d'effacement progressif à redouter...

La pluie les frappa en fin de matinée, les détrempant en quelques minutes, violente et glaciale, forçant les chevaux à ralentir sous peine d'aveuglement. Pendant un certain temps, il sembla qu'Horatio était déterminé à avancer malgré l'averse, mais il finit par avoir pitié du groupe et ils bifurquèrent vers une bergerie qu'ils durent partager avec une bande de moutons. L'odeur était puissante, mais moins que celle de leur prisonnier, et au dehors, on devinait que la nature s'épanouirait en parfums printaniers une fois que le ciel aurait déversé ses larmes. Ils en profitèrent pour se restaurer.
Le soleil revint moins d'une heure plus tard et ils purent repartir sur la piste boueuse. En très peu de temps, ils furent tous constellés de mouchetures brunes, lesquelles les menèrent à prendre leurs distances les uns des autres. Puis ils reprirent leur route.

A la nuit, ils bivouaquèrent en pleine nature : Horatio n'avait pas voulu prendre le risque d'amener un nécromancien aussi près de l'étrange cimetière de Respelm, dont l'activité demeurait imprévisible. Ils avaient donc fait un détour en passant à travers champs et ne virent même pas les lumières de la bourgade. Cette fois, le paladin ne proposa à personne de nourrir leur invité et la nuit se déroula sans incidents.

Ils atteignirent finalement Luménis au milieu de l'après-midi suivante, les murailles se dessinant d'abord comme un ruban blanc dans le lointain, avant qu'ils ne distinguent les tours sur les remparts, certains toits plus haut, et finalement les portes...

Quête : Le Berceau

Sans attendre la réponse de son frère, Victor tracta Minuit vers la butte, quittant rapidement le chemin qui menait aux premières maisons. Baptiste, moitié incrédule, moitié atterré, se tourna vers l'elfe.
" Si tu veux, je vais à l'auberge pendant que tu lui cours après... Ça ne me gêne pas. Et je parie que je saurai le fin mot de l'affaire avant vous."
Son sourire s'était fait espiègle.

Taliesin faillit répondre qu'il était préférable qu'ils restent ensemble. Il s'abstint, cependant : puisque Baptiste prenait cette initiative sans crainte apparente, il n'allait pas lui causer de vaines inquiétudes...
-Si nous accompagner ne te tente pas, il n'y a aucun souci : nous nous retrouverons à l'auberge. dit-il, tranquille.
De toute façon, en cas de besoin, Baptiste savait où les trouver.

La Couronne de Cuivre

[Lieu] La campagne luménienne