[Bâtiment] La Taverne de la Gorgée d'Orge

[Ravestha]

[Quête : l'enlèvement d'Alréac]

- C'est ce qui compte. Nous avons besoin d'alliés fiables, car nous sommes seuls dans cette ville.

Puis Ravestha jeta un regard curieux vers son interlocuteur.

- J'ai eu l'occasion de vous voir combattre sur le chemin, face aux bandits. Mais dites moi, où avez-vous appris à manier de la sorte le katana ? C'est une arme peu répandue dans la garde manostienne...

[Vergil]

[Quête : l'enlèvement d'Alréac]

- Avant que mes precedents employeurs ne fassent des associations malheureuses, ils avaient des lignes de commerce s'etendant parfois jusque dans les mysterieux pays du lointain Est. Un des associes avait ramene une traduction d'un ouvrage decrivant l'art de manier cette arme. Y ayant vu l'interet d'une telle arme, je demanda a en faire importer une pour moi. Ca m'a coute toutes mes economies de l'epoque...

[Ravestha]

[Quête : l'enlèvement d'Alréac]

Il acquiesca :

"C'est effectivement une arme redoutable que vous avez là. Et j'ai pu vous observer la manier, je gage qu'il faille éviter d'être sur votre trajectoire lorsque l'on est un de vos ennemis..."

Ravestha et Vergil continuèrent à discuter tout en mangeant tranquillement. La nuit était maintenant bien tombée et les éclats de voix se faisaient plus nombreux dans la taverne. De temps en temps, ils surprenaient le tavernier à leurs jeter des coups d'oeil un peu inquiets.

Arriva l'instant où les deux Manostiens décidèrent de se rendre sur la fameuse place qui servait régulièrement de lieu de rendez-vous pour les Lames Noires. Les deux compagnons se levèrent sans attirer visiblement l'attention sur eux. Ravestha s'assura d'un mouvement furtif que ses deux lames étaient bien en place à sa ceinture alors que Vergil avait attrapé son katana bien à l'abri dans son fourreau. Ils quittèrent la taverne sans un regard pour les personnes qui s'y trouvaient et prirent, l'air de rien, la direction que leur avait indiqué le tavernier.

[Duo]

[Quête] La Fin De La Suprématie

Emergeant du dédale de ruelles, Duorok accompagné d'Eredef poussa la porte de la taverne de la Gorgée d'Orge en début de soirée. A l'heure actuelle, son message devait être arrivé à Chalindra. Il chercha une table du regard. Une table était disponible dans un coin de la taverne, il s'avança alors tranquillement invitant Eredef à le suivre.

Lorsqu'ils furent assis, il fit venir une serveuse.

"Je voudrai une choppe de bière et la viande du jour, et pour mon ami, ce sera ... ?"

[Eredef]

[Quête] La Fin De La Suprématie

Eredef étendit ses jambes sous la table et poussa un soupir de contentement. Depuis combien de temps n'était-il pas allé dans un établissement aussi convenable qui ne sentait ni la pisse ni le bren mais seulement la vinasse.
Il avait observé le demi-orque alors qu'il le suivait dans le dédale des petites rues pour sortir des bas-quartiers. Le demi-orque était étrange. Il semblait bien plus intelligent que les autres membres de son espèce qu' Eredef avait rencontré jusqu'alors et parraissait même éduqué. Néammoins on sentait que Duorok avait beaucoup vécu : il dégageait une sorte d'aura d'aventurier aguerri. Eredef se dit qu'il ne valait mieux pas lui chercher de noises.
- Un verre de Graves 'De Arnise' et votre ragoût du jour s'il vous plaît. Dit-il tout en essuyant ses lunettes sur la "nape".
Il se tourna vers le demi-orque et le fixa de ses yeux verts et fendus un petit moment puis il prit la parole:
- Il me semble avoir failli à me présenter... Je me nomme Eredef, je suis un tieffelin roublard, expert en combat , voleur assez moyen et assassin relativement efficace bien que je manque parfois de discrétion. Veuillez excuser ma mise actuelle, mais les temps on été durs, la pécune se faisant rare. Expliquez moi votre affaire s'il vous plaît je suis tout ouïe.

[Lothringen]

Quête : La fin de la suprématie

Affalé sur sa chaise, la capuche rabattue sur le visage, dans un coin de la taverne, Lothringen attendait avec quelque impatience l’arrivée de son contact. Entre deux gorgées de bière, il songeait à la petite promenade qu’il venait de faire en ville. Révolte d’esclaves et reconstruction aidant, Melandis avait quelque peu changé depuis son dernier séjour. Les palais paraissaient plus propres, plus imposants. Un orgueilleux temple bainite avait poussé dans le noyau occulte. L’antre des miséreux se greffait désormais sur l’ensemble comme du mauvais lierre sur l’arbre sain. Seule la foule était égale à elle-même: toujours aussi remuante, et aussi bigarrée. De temps à autres, on croisait cependant un esclave qui s’en allait les yeux baissés, plus misérable, plus résigné qu’autrefois…

La répression avait été féroce, et même un an plus tard, elle se faisait toujours sentir. On avait apparemment gardé des condamnés pour les exécuter plus tardivement, en guise de rappel pour les autres, et la place des exécutions offrait encore des spectacles gratuits à qui voulait voir. Le semi-drow avait hâté le pas en entendant les tambours. Il n’était pas venu pour les mourants, ni pour juger. En pourtant, il jugeait le désastre : ce soulèvement mal préparé avait permis à un tiers des esclaves de participer à une fuite hasardeuse, à un second tiers de se faire massacrer dans les ruelles, à un dernier de retomber plus abattu encore sous le joug de ses maîtres. Belle opération.

C’était en partie en considération de ce bilan qu’il avait accédé à la demande de Guiguemar d’Aulfray, quand ce dernier lui avait demandé de mettre en relation sa filière d’exfiltration d’esclaves avec les indicateurs manostiens. Cette filière ne sauvait pas beaucoup d’esclaves, sans doute. A peine quelques uns par semaine. Elle manquait d’envergure, d’ambition. Mais elle entretenait l’espoir, et cela valait mieux que les bains de sang, et beaucoup mieux que la résignation. Du reste, on ne pouvait jamais parler d’esclaves à Lothringen et rencontrer l’indifférence…

Tandis qu’il songeait à tout cela, le conseiller s’efforçait d’oublier la silhouette imposante de l’Antichambre, elle aussi refaite à neuf depuis les événements. Il avait laissé traîner ses oreilles, entendu des récits enthousiastes sur la façon dont le général des armées et le chancelier étaient descendus dans les rues, au milieu des combats, prêter main forte.

Compte tenu de ce qu’il venait faire, il était hors de question de signaler sa présence en ville : et pourtant, la tentation avait été forte de tourner ses pas vers le palais, de reprendre où elle en était une histoire mal engagée, jamais vraiment finie…

Il reporta son attention sur la taverne. Le lieu choisi, pour être classique, ne manquait pas d’animation. Un tieffelin et un semi-orc se commandaient un repas, parlant entre eux avec des airs de comploteurs. L’heure du rendez-vous approchait.

[Duo]

[Quête] La Fin De La Suprématie

Fasciné par le regard d'Eredef, Duorok en remarqua même pas que la serveuse avait déposé la commande sur la table. Après quelques instants de silence, il attrapa sa choppe et but quelques gorgées de bière avant de dire.

"A dire vrai, j'attends quelqu'un d'autre voyez-vous. Et je n'aime pas me répètez. Sachez juste que nous allons oeuvrer contre une divinité assez influente par ici."

Attaquant sa viande avec un sourire carnassier aux lèvres, il ajouta.

"Parlez-moi un peu de vous en attendant. Depuis combien de temps êtes vous à Melandis ?"

[Lothringen]

Quête : La fin de la suprématie

Son ouïe fine de semi-elfe avait surpris quelques bribes de conversation qui se perdaient dans le brouhaha de la taverne.

« Autre… répéter… Œuvrer contre une divinité… attendant… Melandis… »

Il avait plongé les yeux dans son verre et s’était fait plus attentif, mais le volume sonore était tel qu’il ne pouvait distinguer les mots comme il voulait. Raison pour laquelle tant de rencontres choisissaient pareils lieux, du reste… Curieux de nature, Lothringen voulut savoir ce que manigançaient ces deux-là. Seulement deux ? Ils devaient attendre encore du monde.

Le semi-drow quitta sa table et disparut quelques instants pour un aller-retour bien compréhensible aux latrines. A son retour, le capteur de sa clairaudience bien centré sur la table des deux inconnus, il leur tourna volontairement le dos, pour reprendre sa bière là où elle en était, c’est-à-dire vaguement chambrée.

[Eredef]

[Quête] Fin De La Suprematie

Un léger frisson traversa l'échine d' Eredef mais il l'ignora, plongé dans sa réflexion: Duorok lui avait tout dit sans rien dire. Devait-il accepter de se joindre à une entreprise aussi risquée ou valait-il mieux qu'il retourne dans son trou? Il inspira profondémment et remit ses verres teintés sur son nez:
-Très bien, comme je vous l'ai dit, je me nomme Eredef je suis originaire de Kuldahar, un petit village située en plein coeur de l'épine dorsale du monde. J'ai étudié de longus années les armes et les lettres au monastère du corbeau noir, monastère situé lui aussi dans les montagnes. J'en suis parti vers mes vingt ans poussé par l'appel de l'aventure. J'ai rejoint Eauprofonde, traversé une bonne partie du continent et pour finir je suis aterri ici, à Mélandis, où je réside depuis un an. Voilà vous savez tout sur moi...A vous de me rendre la pareille...

[Chalindra Pharn]

[Quête]La Fin De La Suprématie

Chalindra entra dans la taverne sans attirer l'attention. Elle avait son capuchon rabattu sur ses cheveux et sa cape recouvrait totalement son corp. Elle srcutta la salle et reppéra très vite Duorok. Il était attablé avec un hybride humain, un simple mâle. Elle arriva enfin à la table de Duorok, prit une chaise et s'assit à côté de lui. Ingnorant le mâle hybride elle lui dit:

"Salutation maître Gutrash, vous vouliez me voir?"

Tout en parlant elle rabati son capuchon et fixa son interlocuteur avec un regard calculateur, une main près du manche de son fouet.

[Duo]

[Quête] La Fin De La Suprématie

Se soulevant légèrement de sa chaise lorsque Chalindra arriva, Duorok hocha la tête en finissant sa bouchée de viande.

"Ha ! Prêtresse Pharn ! Je suis heureux de voir que mon message vous est bien parvenu. Permettez-moi de vous présenter Eredef, un fier aventurier. Bien, puisque vous êtes là, nous allons pouvoir entrer dans le vif du sujet."

Prenant un air beaucoup plus grave, il baissa la voix obligeant ses invités à se rapprocher pour l'entendre clairement.

"Je sais, et il est inutile de le nier, que vous n'appréciez guère Talos. Vous, Chalindra, en tant que prêtresse de la Reine Araignée et vous, Eredef, en tant qu'adorateur de Sélune. Que diriez-vous d'oeuvrer contre le Destructeur ? Depuis trop longtemps, le clergé talossien dirige cette ville et impose sa loi. Cela doit changer ! Un puissant commanditaire, qui préfère garder l'anonymat, a chargé ma guilde de, disons, porter un coup digne de nom au clergé de Talos."

Duorok releva la tête et prit, lentement, quelques gorgées de bière, laissant le temps à Eredef et Chalindra de percevoir l'importance de ses paroles.

"La nature de ce "coup" n'est pas encore parfaitement définie mais je ne peux pas vous en dire plus pour l'instant. La récompense sera digne de vos espérances. Alors... êtes-vous avec moi ?"

[Eredef]

[Quête] La Fin De La Suprématie

Eredef enleva ses lunettes, sourit devant l'air ouvertement méprisant de la très peu discrète elfe noire, et prit la parole:

-A votre avis Duorok, pourquoi suis-je resté? Vous m'aviez déjà tout révelé avec vos paroles semi-sybillines. Je serai des votres: attaquer une telle puissance sera risqué mais rentable. Le jeu des pouvoirs me fascine...

Il ouvrait grand les yeux et fixait ses interlocuteurs de son regard légerement hypnotique; pouvait-on lui faire réellement confiance...?

[Chalindra Pharn]

[Quête] La Fin De La Suprématie

Chalindra qui s'était rapprochée du Duorok reprit sa position initiale et réfléchit. Elle se trouvait dans cette ville exactement pour ça. Nuire au culte en vigueur, dans un premier temps.

Votre projet me semble interessant, Maitre Gutrash mais quelle sera la nature de notre partenaria?

[Duo]

[Quête] La Fin De La Suprématie

Faisant de son mieux pour parler bas, Duorok répondit avec un sourire.

"Je ne serai pas votre employeur. Juste un intermédiaire entre le commanditaire et les exécutants, vous en l'occurence. Ainsi que quelques autres aventuriers dont le recrutement est en cours. Inutile de vous préciser que les risques sont énormes. Si nous sommes découverts, je n'ose imaginer ce qui pourrait se passer. C'est pourquoi la personne qui m'emploie désire que les exécutants soient dignes de confiance. Comme j'espère que vous l'êtes."

[Lothringen]

Quête : La fin de la suprématie

« Et comment », songea Lothringen , très amusé par cette dernière remarque du recruteur. « Qui y a-t-il de plus fiable que Séluné et Lolth, je vous le demande… »

Grâce à la clairaudience, il ne perdait pas un mot de ce qu’il se disait, mais le moment n’était pas venu d’y réfléchir plus avant : son contact venait d’arriver. Il le reconnut tout de suite, à la description qui lui en avait été faite : un elfe de lune, grand, maigre, drapé de noir. Lothringen se découvrit alors, laissant sa longue chevelure blanche couler sur ses épaules : et l’homme ne tarda guère à repérer le drow dans la foule. Il s’approcha de lui et lui glissa à l’oreille.

« Pardonnez-moi, peut-être êtes-vous celui que je cherche ? Tant que les oies sauvages… »
« .. tant que les oliphants. »
L’homme rit doucement.
« Bonsoir. Désolé pour la pauvreté du texte, on ne sait plus quoi inventer. »
Il s’assit face au drow qui remettait sa capuche en place et commanda une bière. Le suite de la conversation se fit à voix basse.
« Je suis flatté de pouvoir vous rencontrer en personne. Un long voyage. »
L’elfe noir agita distraitement la main.
« Pas vraiment. Mais j’aime pouvoir mettre un visage sur mes alliés… et prêter voix à mes propos. »
Lothringen tira un feuillet d’un repli de sa cape et le présenta à son contact.
« Voici la liste dont vous avez besoin, noms et lieux. Vous avez jusqu’à la fin de cette bière pour l’apprendre, après quoi elle devra être détruite. »
Alors que l’homme avançait la main, il retira cependant la feuille.
« Vous devez deviner que je ne prendrai pas pareils risques sans conditions. Je veux que vos protégés nous fournissent des informations, comme nous vous en fournirons. »
« C’est risqué pour eux… »
« C’est risqué pour nous. Jamais notre implication dans vos activités ne doit être établie, entendez-vous ? »
L’elfe hocha la tête.
« Soit… Je vais voir ce que je peux faire... Mais ce seront des informations brutes, sans tri et sans ciblage. »
« C’est bien ainsi que je l’entends. Contentez-vous de faire remonter. Mes hommes vous préciseront le reste. »

L’homme put alors parcourir le feuillet, ce qu’il fit très attentivement, durant quelques minutes. Puis il l'approcha de la chandelle posée sur la table et le consuma entièrement, sous les yeux du conseiller impassible.

« Nous ne sommes pas des amateurs, vous pourrez nous faire confiance. »
« Je veux le croire. Mais souvenez-vous : que nous soyons trahis, et je m’en chargerai personnellement. »
L’elfe inclina la tête, et se leva. Il présenta la main.
« Adieu, je suppose. Ravi d’avoir pu faire votre connaissance. Nous n'en espérions pas tant des vôtres, je dois dire, et je prends votre présence, vos menaces et votre alliance conditionnée pour ce qu'elles sont en vérité: une grande faveur. »
Lothringen se contenta d’un signe de tête.
« Adieu alors, et que la chance vous accompagne. »

Durant tout ce temps, le guerrier-mage écoutait avec attention les voix amplifiées par la clairaudience chuchoter sous son crâne. Intéressant, mais encore très lacunaire.

Un peu après l'elfe, il quitta à son tour la taverne, tourna le coin de la rue et s’adossa tranquillement à un mur, guettant la suite.

[Chalindra Pharn]

La Fin De La Suprématie

Chalindra ne put s'empêcher d'émettre un petit rire quand Duorok lui parla de confiance. Avoir confiance en une elfe noire, autant remettre son âmes à un Taanari et esperer passer le reste de son existance dans la béatitude.

"Maître Gutrash, vous vallez mieux que ça. Qui pourrais faire confiance à une elfe noir? Par contre vous pouvez avoir confiance tant que nos objectifs restent compatible."

[Duo]

[Quête] La Fin De La Suprématie

Duorok lança un regard noir à Chalindra.

"Sachez, prêtresse, que je ne prête aucune attention aux préjugés et que je ne vois pas pourquoi tous les drows seraient indignes de confiance. Mais si vous pensez me trahir prochainement, je vous invite à déserter cette taverne immédiatement."

Les préjugés raciaux étaient une des choses que Duorok détestait le plus. Il en avait beaucoup souffert par le passé. "Comment un demi-orc pourrait être civilisé ?" "Comment un demi-orc pourrait devenir prêtre ?"

[Eredef]

[Quête] La fin de la suprématie

Eredef garda le silence un petit moment puis se mit à parler:
- L'executeur que vous avez devant vous, Duorok est votre homme. Je suis prêt à vous servir mais...nous payerez-vous; et quels seront nos gages? Voyez-vous, je ne suis pas riche...
Dit il en faisant quelques vague gestes de la main.

[Chalindra Pharn]

[Quête] La fin de la suprématie

Chalindra sourit à la remarque de Duorok.

"Je ne compte pas vous trahir mais le fait est que la confiance est le premier pas vers la trahison. Votre lettre m'a intriguée, je l'avoue. Votre volonté de nuire au culte dominant de cette cité recoupe mais propre intention. Si vous voulez de moi j'en suis."

Ensuite elle se tourna vers Eredef pour le détailer.

[Duo]

[Quête] La Fin De La Suprématie

Affichant à nouveau un sourire machiavélique, Duorok regarda alternativement Chalindra et Eredef.

"Dites moi, éprouvez-vous de la culpabilité à ôter la vie ? L'assassinat est-il dans vos cordes ? Et savez-vous être discrets ?"

[Eredef]

[Quête] La Fin De La Suprématie

-Vous savez, Duorok, commença Eredef qui essayait de se dégager de la somnolence qui le gagnait et étouffait un baillement, c'est un peu ma profession: je trompe, je vole, je triche; et caetera...Mais parfois il m'arrive d'accepter des contrats. Je suis plutôt bon; même s'il m'arrive de faire preuve d'un certaine impatience qui peut faire capoter mes plans... Les yeux mi-clos et légèrement embués, Il nettoyait ses lunettes, l'air un tantinet suffisant...

[Duo]

[Quête] La Fin De La Suprématie

Cette fois, ils étaient mûrs. C'était le moment de dévoiler la suite du plan. Bien que ce plan fut encore à l'état de projet, Duorok s'y accrochait car il lui plaisait. Buvait quelques gorgées de bière, Duorok reprit en finissant son assiette.

"Vous connaissez bien Melandis je suppose. Que pensez-vous du temple de Talos ? Ne trouvez-vous pas qu'il gâche un peu le paysage ?"

[Eredef]

[Quête] La Fin De La Suprématie

Le tieffelin rit...
-Ce que je pense du temple de Talos? Un grand bâtiment pratique et sombre avec plein de petites alvéoles propices aux larcins comme aux "gommages"... Duorok, ne chercheriez-vous pas plutôt un maître de siège? Il m'est difficile de "travailler" sur un bâtiment. Quant à ses occupants...Vous connaissez les tarifs? Cela vous coûtera cher...

[Chalindra Pharn]

[Quête] La Fin De La Suprématie

Chalindra se redressa et remit sa main sur le manche de son fouet et le carresa avant de prendre la parole.
"Il ne vaut pas les temples de ma ville natale, son architecture manque de finesse. A quoi pensez vous maître Gutrash" dit Chalindra en souriant.

[Duo]

[Quête] La Fin De La Suprématie

Duorok laissa filer le silence, ne l'interrompant que de temps à autres par les bruits de mastication de sa viande.

"Cher Eredef, vous êtes trop "barbare". Je vois là quelque chose de plus fin qu'un vulgaire siège. Je pense à de l'infiltration. Quelques personnes triées sur le volet qui s'infiltre à l'intérieur du temple de Talos à la nuit tombée. Vous faites le tour du temple pour piller ce qui peut l'être, tuer ceux qui peuvent l'être et la cerise sur le gâteau, vous faites malencontreusement tomber quelques torches sur les rideaux avant de partir."

[Lothringen]

Quête: La fin de la suprématie


Il restait adossé au mur, les bras croisés, les yeux mi-clos dans la pleine lumière, tandis que la foule passait et repassait dans la rue animée.

On y était donc. Saccage du temple et massacre des prêtres. Qui pouvait être à l’origine de ce projet ? Un clergé rival, bien sûr. Les candidats ne manquaient pas. Habitués à réaliser eux-mêmes ce genre d’actions, les cyriciens ne prendraient cependant pas de mercenaires... De même des adeptes de Shar ou de Mask. Les tempusiens avaient récemment développé un goût inattendu pour ce genre de méthodes, mais ils étaient étroitement surveillés. Les bainites, peut-être. Leurs ambitions semblaient sans limite ces derniers temps. Ou bien un clergé plus mineur désireux de nettoyer les escaliers devant ses pas. Aurile, Malar, Umberlie.

Il pouvait encore s’agir d’une partie de l’actuel conseil, du reste, incommodée de la suprématie du général De Vir, grand-prêtre de Talos et véritable maître de Melandis depuis trop longtemps. Il sourit. La chute des talosiens ferait les affaires de tant de monde… Même celles de Manost, d’ailleurs.

Il fallait faire en sorte que cette opération réussisse. En temps ordinaire, Lothringen aurait confié à l’un des agents manostiens le soin d’assurer la filature de ces individus, voire de les assister au besoin. Mais il ne pouvait contacter qui que ce soit sans risquer de perdre leur piste. Il allait donc falloir se contenter d’observer. Il aviserait le moment venu.

[Eredef]

[Quête] La Fin De La Suprématie

Eredef tiqua, l'air agacé. Il marmonna quelque chose au comme "connait pas l'humour" ou quelque chose comme ça...Il finit par remettre ses lunettes sur son nez et dit brusquement:
-Assez finassé Duorok. Qui,quand, comment et pourquoi? Voilà tout ce que je veux savoir. Cette opération vous coûtera environ...disons dix-huit mille cinq cent pièces d'or. Payables d'avance.
Il se retourna vers l'elfe qui le toisait de son air hautain.
-Quant à toi, l'elfe des profondeurs, prend garde! Je ne me limite pas seulement à ce que tu crois!
Et, si promptement qu'on ne vit qu'une tâche floue, Eredef dégaina et lança un stylet vers Chalindra qui se planta immédiatement dans le dossier de sa chaise, à environ un centimètre du cou, lui coupant un bonne mèche de cheveux blancs.
Le demi-orque et la drow venaient de décrouvrir le caractère changeant, lunatique du tieffelin instable et, parfois, assoiffé de sang...

[Duo]

[Quête] La Fin De La Suprématie

Le maître de Zaefal ne réagit même pas. Il n'avait que trop l'habitude des gens impétueux dans le genre d'Eredef. Il réalisa soudain que son assiette était vide. Il but une gorgée de bière et dit enfin.

"A quel moment ai-je évoqué un quelconque paiement en espèces ? J'ai fais appel à cette chère Chalindra car je sais que la promesse de massacrer quelques talossiens est déjà une récompense valable. Et du reste, je vous ai promis le droit de vous servir lorsque vous serez dans le temple. De l'or, des objets précieux. Cela devrait être suffisant, non ? Mais si vous voulez dix-huit milles pièces d'or, je vous en prie, la porte est par là."Dit-il, un sourire aux lèvres en pointant la sortie de sa fourchette avant de reprendre."Au fait, vous serez gentil d'éviter d'agresser de cette manière une dame, aussi drow soit-elle, en pleine taverne, ce n'est guère convenable."

En effet, quelques badauds et le tenancier dévisageait de loin le tieffelin.

[Eredef]

[Quête] La Fin De La Suprématie

Eredef se figea, cligna des yeux quelques instants, l'air assez ridicule.
- Hein heu...? Que s'est-il passé?Il vit la dague planté dans la chaise de Chalindra et se mit à gémir:
-Oh noooon...Qu'ai-je donc encore fait?Il s'inclina face à Chalindra
-Je vous prie d'accepter mes excuses les plus sincères. Il sourit , l'air gêné, ses joux prenant un coloration écarlate. Il m'arrive parfois de me comporter en indigne rustre. Il s'inclina derechef et se rassit. L'air légèrement perplexe...
-Vous voyez Duorok, il s'agit là de..."l'impatience" que j'avais évoqué et qui fait souvent échouer mes plans. Mettons que...je ne me contrôle pas toujours. Veuillez pardonner cette saute d'humeur,elle n'étais pas, enfin pas exactement de ma volonté propre.
Il fit quelques petits gestes de la main...
-Aaah ça va mieux. Quand commençons nous patron?

[Chalindra Pharn]

[Quête] La Fin De La Suprématie

Chalindra sourit, se leva rammassant la mèche de cheveux.

"Bien sûr je vous pardonne mon chère."

Et avant que le tieffelin ne puisse réagire, elle lui décrocha un crochet du droit qui le fit tomber par terre

"Si tu oses encore poser la main sur moi sans que je t'y invite je t'arracherai le coeur, stupide mâle"

Ensuite elle se tourna et s'inclina devant le demi-orc pour s'excuser de se débordement

"Désoler maître Gutrash mais je ne laisse personne me traiter ainsi."