[Lieu] Quelque part au nord des Landes

[Voyageuse]

L'étreinte se relâcha aussitôt, et il put remonter, inspirer profondément, avalant goulûment l'air qui lui avait manqué. Ils s'était légèrement rapproché du rivage et put reprendre pied. Juste un instant. Il eut le temps de voir que Noah s'était redressé et regardait avec inquiétude dans sa direction.
Deux mains se saisirent soudain de ses chevilles et il perdit l'équilibre.

HRP : tu peux me lancer un D20?

[Cendres]

A nouveau, il fut entrainé au fond de la rivière, sans pouvoir se hisser vers le haut. Tiré vers le bas un peu plus à chaque instant, Gabriel comprit qu’il était la proie d’un prédateur et non d’une jeune femme en détresse. La créature le maintenait fermement par les pieds et l’obligerait à inspirer d’ici peu de l’eau, pour le noyer. Il sortit sa dague et se tourna sur lui-même pour la poignarder.

HRP : lancer du D20 = 10

[Voyageuse]

L'eau ralentissait ses mouvements, et il n'était clairement pas aussi à l'aise que son adversaire dans ce milieu. Son coup de poignard toucha la créature, mais ne la blessa que légèrement. Ce fut cependant suffisant pour qu'elle le lâche sous l'effet de la douleur.
Il reprit pied, put faire un pas en inspirant profondément, avant qu'un bras jaillisse de l'eau et l'attrape par le cou pour l'attirer sous l'eau, serrant si fort qu'il ne pouvait respirer. La créature, quelle qu'elle soit, avait une force qui semblait surhumaine. Il vit un éclat de lumière verte sur le rivage, devina une onde magique, et fut frôlé par un petit projectile ressemblant à un couteau, qui vint se ficher dans le bras de son adversaire. A nouveau, elle le lâcha, et recula avec un cri de douleur.
" Revenez vite !" s'exclama Noah.

[Cendres]

Gabriel n’était pas habitué à retenir si longtemps sa respiration et il eut une sensation de malaise quand l’air entra dans ses poumons. Il trembla. Il vit Noah crier. Puis soudain une nouvelle ardeur monta en lui. Il bondit vers la terre ferme.

[Voyageuse]

Il n'avait que quelques pas à faire, mais il s'en fallut de peu que la créature le déséquilibre à nouveau. Il agrippa les branches basses d'un arbustes pour se hisser plus rapidement hors de la rivière, et sentit de longs doigts effilés, ou peut-être des griffes, lui frôler la cheville au moment même où il s'extirpait enfin de l'eau.
La créature ne chercha pas à le poursuivre sur le rivage. Il crut entendre le bruit d'un plongeon, dans son dos, puis plus rien.
" Est-ce que ça va ? Elle vous a blessé ?"
Il put constater que ses chevilles arboraient quelques longues estafilades, là où les griffes de la créature l'avaient saisi. Mais il n'y avait là rien de bien inquiétant..

[Cendres]

"Non... Je ne suis pas blessé, juste des égratignures. C'était une guenaude n'est-ce pas ?... J'ai été trompé par sa métamorphose, j'ai cru voir une jeune femme en train de se noyer. J'ai instantanément pensé à Anita et je me suis précipité dans son piège sans réfléchir."
Gabriel frissonna sous l'effet du froid ou de frayeur passée, mais il sourit à Noah.
"Vous m'avez sauvé à nouveau la vie. Il est impossible de survivre dans les Landes sans un rôdeur...au moins pour un novice."

[Voyageuse]

" C'est une région dangereuse pour tous ceux qui ne sont pas du coin, confirma Noah. Et ce, quelles que soient leurs capacités par ailleurs. Et c'était bien une guenaude, effectivement. D'habitude, elle est plus en aval, mais elle a dû nous suivre ce matin..."
Il haussa les épaules, fataliste : ce genre de rencontre ne semblait pas le surprendre.
Il ne s'était pas approché du rivage, se contentant de lancer un sortilège, et Gabriel constata qu'il avait toujours le teint pâle et la mine fatiguée. Derrière lui, les nuages se nimbaient de couleurs orangées. Il jeta un coup d'oeil au ciel, puis observa l'horizon derrière eux, plissant les yeux.
" Anita n'est pas revenue ?"

[Cendres]

Il perçu l’inquiétude dans la question du rôdeur. Il devez être épuisé par sa blessure et de ses efforts de l’avoir défendu contre la guenaude, Gabriel prit les devants.
«Anita devait revenir au campement avant le crépuscule,…mais, elle ne devrait pas être loin. Noah, je propose que vous restiez sur le camp au cas où elle aurait pris un autre chemin de retour. De mon côté, je vais la rejoindre. Indiquez-moi le parcours qu’elle a pris.»

[Voyageuse]

Le rôdeur parut hésiter un instant.
" Comme vous le disiez à l'instant, la région est dangereuse quand on ne la connaît pas..."
Il avait néanmoins l'air soucieux, et, après avoir à nouveau observé vainement l'horizon, finit par accepter la proposition de Gabriel.
" Vous voyez dans cette direction ? C'est plus ou moins la frontière entre la zone marécageuse et la zone disons... solide. A gauche, les touffes de roseaux vous indiquent la présence d'une zone humide, de tourbières, de petites mares. A droite, la végétation est différente, ce sont plutôt des buissons épineux. Normalement, elle est restée plus ou moins le long de cette frontière naturelle, avec quelques incursions côté marécage, lorsqu'un sentier assez net permet de ne pas craindre de s'enfoncer. Elle avait pas mal d'herbes différentes à trouver, mais elle ne devait pas s'éloigner à plus de deux ou trois heures de marche d'ici..."

[Cendres]

Gabriel repéra la ligne naturelle formant un petit sentier sinueux. Il posa amicalement sa main sur l'épaule de Noah.
"Je serai prudent, je vais retrouver Anita."
Le jeune guerrier alla jusqu'au feu pour s'équiper de sa cotte de mailles et récupérer son épée ; puis, il prit la direction indiquée par le rôdeur en marchant d'un bon pas.

[Voyageuse]

Il ne put pas progresser très longtemps à son allure de guerrier entraîné. Le sentier de démarcation, qui lui avait paru si net, se révéla rapidement être une illusion. Il avait bien d'un côté les zones humides, avec leurs oiseaux, insectes, roseaux et autres plantes aquatiques, et de l'autre des zones sèches à la végétation très différente. Mais entre les deux, il avait surtout un cumul des inconvénients : les insectes des marécages, et les épineux du terrain sec. Le terrain était difficilement praticable, d'autant qu'il risquait de se retrouver pris dans des sables mouvants, la démarcation n'étant pas une ligne parfaitement droite.
Il fut donc contraint de prendre son temps, davantage qu'il l'avait escompté.
Au bout d'une quinzaine de minutes, il avait suffisamment avancé pour ne plus apercevoir Noah : il savait qu'il se trouvait le long de la mince ligne d'arbustes à l'horizon. Mais d'aussi loin qu'il pouvait voir, il n'y avait pas de trace d'Anita. Il poursuivit sa route pendant un long moment, sans croiser de sentiers où la rôdeuse aurait pu s'engager, sans apercevoir non plus de végétation originale -mais il ne connaissait rien à ce domaine. Il finit par apercevoir, à la faveur d'une zone plus boueuse, ce qui ressemblait à des empreintes de pas semblant aller dans la même direction que lui.

[Cendres]

Il la pista presque une heure durant. Il avait relevé enfin des traces de pas dans la boue, et il savait qu’il se rapprochait d’Anita. Il devait être discret et prudent, il ne pouvait pas prendre le risque d’éveiller l’intérêt d’une créature des Landes ou de s’enliser dans un sable mouvant. Gabriel poursuivit la piste pas à pas en se baissant, pour ne pas être vu d’un éventuel prédateur.

[Voyageuse]

La piste, hélas, disparut dans une petite étendue d'eau peu profonde : il put sonder le fond avec son épée et constater que le sol n'était qu'à quelques dizaines de pouces sous l'eau, et qu'il était suffisamment ferme pour ne pas risquer de s'y enfoncer. La jeune apprentie-rôdeuse avait apparemment décidé de traverser la vaste mare plutôt que la contourner: les empreintes de pas allaient droit dessus et disparaissaient. Il y avait, au beau milieu de l'eau, diverses fleurs de nénuphars, et quelques buissons odorants et fleuris la bordaient sur la droite: Peut-être avait-elle commencé là sa cueillette.
Il eut du mal à retrouver la piste : personne ne semblait avoir traversé les buissons, personne n'avait repris pied de l'autre côté. Sur la gauche, le sol était trop boueux : il risquait de s'y enfoncer, et la boue visqueuse recouvrait toutes les traces en quelques minutes. Puis il aperçut, légèrement sur sa droite, au-delà des fleurs bordant la mare, d'autres buissons, épineux, auxquels était accroché un petit morceau d'étoffe bleu pâle. C'était la couleur de la tunique d'Anita.

[Cendres]

En voyant le morceau déchiré de la tunique d'Anita, son inquiétude grandit. La jeune femme avait dû fuir un danger. Elle était partie à droite de la mare dans les buissons. Attentif au paysage sonore des marais, il essaya de repérer une voix humaine mais en vain. Gabriel marcha jusqu’aux broussailles et s’y faufila.

[Voyageuse]

Le morceau d'étoffe appartenait indéniablement à Anita. Peut-être s'était-il simplement arraché alors qu'elle cueillait les petites baies sucrées qu'abritait le buisson. Ou peut-être y avait-il une autre raison, plus inquiétante.
Quoi qu'il en soit, le sol près des broussailles était trop sec pour qu'il y trouve des empreintes clairement visibles. Il dut s'éloigner, tester différentes directions, d'abord sans succès. Il se rapprocha de la limite des marécages et finit par apercevoir une profusion de fleurs multicolores vers lesquelles il porta ses pas.
Le sol sous ses pieds était souple, trop souple, dissimulant peut-être des sables mouvants, et il dut progresser avec la plus grande prudence. Mais il trouva enfin ce qu'il recherchait : des empreintes de pas nettes dans le sol terreux. Simplement, cette fois-ci, elles allaient en sens inverse de sa propre progression, et se dirigeaient droit vers le buisson épineux où il avait retrouvé le morceau d'étoffe. Il n'était pas suffisamment calé en pistage pour déduire grand-chose de ses observations, mais elles lui semblaient plus espacées que celles qu'il avait vu plus tôt. Il pouvait s'agir de la même personne, progressant à plus grandes enjambées, peut-être pressée. Ou il pouvait s'agir de quelqu'un d'autre, ayant de plus grandes jambes.

[Cendres]

Gabriel passa en revue toutes les possibilités et décida de vérifier la plus probable. Il regarda de plus près les empreintes menant vers les broussailles. Les pas étaient nettement imprimés sur le sol et il observa que les traces étaient plus profondes et plus larges vers l’avant, comme les modes posturaux des bipèdes penchés vers l'avant.
«Anita devait se diriger vers les fleurs du bord des marécages et a dû tomber face à face avec une créature des marais qui ne l'a pas vue mais sentie et qui la cherche. Il faut que je retourne vers les fourrés, elle s’y est peut-être cachée».

[Voyageuse]

HRP : je ne savais pas Gabriel si calé en pistage... Ils apprennent ce genre de chose à Lumenis, en pleine ville, dès leurs premières années ? (on peut imaginer évidemment que certains se spécialisent dans les missions à l'extérieur, je ne sais pas si c'est son cas)
Pour les empreintes, je maintiens que la seule chose visible, c'est qu'elles sont plus espacées ; elles ne sont pas suffisamment nettes pour deviner si la personne courait ou marchait très rapidement (même un rôdeur très expérimenté aurait du mal) ; il n'y a aucune certitude qu'il s'agisse de celles d'Anita, même si c'est tentant de le supposer...


Il prit donc la direction des buissons où il avait trouvé le morceau d'étoffe. Il avait cheminé au-delà de la mare, et n'eut donc pas à traverser l'étendue d'eau. Le sol était stable sous ses pieds, mais hélas trop sec pour avoir conservé la moindre empreinte.
Le buisson était tel qu'il l'avait laissé : épineux et laid. Outre le morceau d'étoffe, il aperçut quelques branches arrachées. Il était évident qu'Anita était passée par là, et qu'elle avait fait plus que frôler le buisson. Il était possible qu'elle ait simplement pris quelques baies, il était également possible qu'elle s'y soit cachée. Il lui semblait deviner un creux à l'intérieur... Mais il était vide. Il n'y avait personne aux alentours. Au-delà du buisson s'étendait une lande parsemée de rochers, de buissons, de quelques arbustes. La terre était sèche, mais pas partout : il devinait des secteurs plus humides où il pouvait subsister des empreintes.

[Cendres]

Gabriel sentit son inquiétude s’amplifier. «Où est Anita ? Que lui est-il arrivée ?. Je dois me reprendre, concentrer mon énergie dans la recherche !»
Il respira profondément. Il regarda après le buisson abîmé, où le sol alternait de terres sèches et humides entre des rochers. Il prit la décision de se diriger vers les rochers. Peut-être y trouverait-il des empreintes ?



HRP :

[Voyageuse]

Le sol était particulièrement sec, sans empreintes, mais il apercevait une zone plus sombre, signe probable de la présence d'eau, droit devant lui. Elle se trouvait plus loin qu'il n'y paraissait, et il lui fallut de longues minutes pour l'atteindre.
Sa ténacité fut récompensée : il y avait là une petite étendue de terre argileuse, qui, à certaines saisons plus humides, devait abriter une petite mare. Mais il faisait sec depuis plusieurs jours, la terre était à peine humide, et il y retrouva sans peine les traces de pas qu'il avait découvert dans la zone marécageuse. Elles continuaient à s'en éloigner, coupant à travers la lande. Il s'accroupit en bordure de la zone boueuse pour les observer, et conclut qu'il y avait là le passage d'une seule personne. Peut-être Anita, bien qu'elle n'ait eu aucune raison, a priori, de se diriger par là.
En se redressant, cependant, il aperçut, juste à côté de son pied gauche, la trace à peine visible de la pointe d'un pied. Comme si quelqu'un s'était arrêté juste à la limite de la zone humide et avait décidé de ne pas la traverser.

[Cendres]

Gabriel douta de son interprétation en découvrant une nouvelle marque d’un pied. Cette nouvelle trace embrouilla ses certitudes de départ, c’était peut-être celle d’Anita.
Il n’était pas un pisteur et il ne savait pas interpréter ces formes en creux visibles sur les sols. Mais, il n’eut pas d’autre choix que de poursuivre le chemin des empreintes qui continuaient dans la zone boueuse ; au moins, elles donnaient une direction concrète à sa recherche.

[Voyageuse]

Il poursuivit donc son chemin en ligne droite, un peu à l'aveuglette en l'absence d'empreintes, s'éloignant peu à peu des marécages et du secteur où aurait dû se trouver Anita. La végétation se modifia, insensiblement ; la terre sèche se couvrit d'herbes hautes, et il finit par distinguer, à peu près dans le prolongement des empreintes, une sente étroite d'herbes couchées, laissée par le passage récent d'une personne -ou peut-être plusieurs en file indienne.

La nuit était tombée, mais la piste était désormais facile à suivre. Elle le mena, au bout d'une demi-lieue, à une zone de garrigue à la végétation plus dense, avec des bouquets d'arbustes, des buissons nombreux et épais, quelques rochers. L'herbe était plus rare, mais il n'eut pas à chercher longtemps des traces : quelques toises plus loin, la végétation avait été écrasée sur un ou deux mètres de large, des branches cassées jonchaient le sol, et sa vision perçante lui permit de découvrit quelques brins de fils de coton d'une couleur indéfinissable accrochées à l'une d'elle. Le reflet d'un maigre rayon de lune sur le sol attira son regard, et il découvrit un petit couteau, tombé au milieu des fleurs écrasées. Il lui semblait avoir en vu en semblable dans les mains d'Anita lorsqu'elle coupait le pain, mais il n'en était pas certain.
Une odeur familière le poussa à aller voir un peu plus loin : un tas de crottin tout frais témoignait de la présence récente d'au moins un cheval.

[Cendres]

Gabriel ramassa le petit couteau et associa tous les indices. « Peut-être qu’Anita aurait eu l’intention de laisser sa lame comme indication ? les brins de fils accrochés aux branches cassées sont probablement le signe d’une marche soutenue, sans attention, d’au moins deux personnes marchant l’une derrière l’autre. La piste s’éloigne des marais… Des esclavagistes ! ? »
Le jeune guerrier était trop plein d’inquiétude pour laisser venir sa colère. A nouveau, il vida son esprit et se concentra pour être prêt à un éventuel combat. Les excréments étaient frais et il en déduisit que les cavaliers et les prisonniers étaient certainement très proches.

[Voyageuse]

La piste laissée par les chevaux n'était pas très difficile à suivre : ils avaient cassé des branchages, écrasé des herbes, semé un peu de crottin par endroit. Tout cela formait une sente presque perpendiculaire à la piste qu'il avait suivie jusque-là. Et après avoir bien examiné les herbes et branchages, il en déduisit que les chevaux étaient partis vers la droite, selon un itinéraire à peu près rectiligne, qui devrait finir par rejoindre les contreforts des montagnes, au loin.

Il se mit donc en marche dans cette direction. Au bout de quelques centaines de toises, peut-être un quart de lieue, il eut la chance de traverser une zone boueuse qui avait conservé des empreintes nettes. Il put enfin évaluer le nombre de montures, qu'il estima à quatre ou cinq, sans certitude. Mais il ne découvrit pas la moins empreinte de pieds. Il semblait n'y avoir là que des cavaliers, et il avait bien du mal, dans le fouillis de traces, à estimer leur allure. Il lui semblait que la boue avait giclé sous leurs pas, comme si les sabots frappaient violemment le sol, laissant supposer un rythme plutôt rapide, trot ou galop peut-être... soit nettement plus rapide que son propre rythme de piétons. Ce qui augurait mal de sa poursuite... à moins qu'ils se soient arrêtés.

HRP : un petit dé20 ?

[Cendres]

Gabriel craignit de ne pas pouvoir rejoindre en temps Anita. Il espéra que les asservisseurs établiraient un camp. Le guerrier se mit presque à courir, en pensant à ce qu’il pourrait arriver à la jeune femme.


HRP : D20 = 15

[Voyageuse]

Il accéléra donc sensiblement l'allure, ce qui se traduisit par un cliquetis un peu trop bruyant de son armure. La piste était suffisamment nette pour qu'il n'ait pas besoin de ralentir, mais il perdait ainsi en discrétion.
Par chance pour lui, la nuit était tombée. Il avait donc bon espoir que les cavaliers aient monté un campement quelque part, non loin, pour dormir : leurs traces étaient fraîches, l'odeur le prouvait. Ils avaient dû cheminer en toute fin d'après-midi voire en début de soirée. Évidemment, rien ne prouvait que ceux qu'il suivait soient des humains : peut-être avaient-ils une aussi bonne vision nocturne que lui, ou besoin de peu de sommeil.

Il avança encore pendant un quart de lieue, peut-être davantage, avant d'apercevoir enfin un signe de ce qu'il cherchait. Il entraperçu, un bref instant, une lueur orangée à travers la végétation. Cela ressemblait à la lueur d'un feu, masquée par les arbustes et buissons.

Un autre dé20?

[Cendres]

Le jeune guerrier avait pris conscience de son erreur, il devait rester discret pour réussir le sauvetage. Il marcha encore une vingtaine de minutes dans la nuit. Il distingua enfin un feu. Gabriel s’approcha prudemment derrière les arbrisseaux, c’était certainement le campement des cavaliers.


HRP : D20=16

[Voyageuse]

Il s'approcha aussi silencieusement que possible. Il devinait les restes d'un feu, braises rougeoyantes encore animées de quelques flammes, au milieu d'une vaste clairière. Il y avait certainement des personnes rassemblées là, peut-être endormies à cette heure tardive. Mais il était encore trop loin pour distinguer autre chose que des formes indistinctes éclairées par les reflets orangés des flammes. Il entendit le hennissement d'un cheval, sur la droite de la clairière.
Soudain, le craquement d'une branche mit ses sens en alertes. Il s'immobilisa, écouta, et entendit une voix, beaucoup trop proche, qui marmonnait quelques mots à voix basse, d'un ton interrogateur -il n'en comprit pas le contenu. Une autre voix lui répondit en chuchotant, tout aussi proche. Les deux personnes semblaient se diriger droit sur lui, et il lui sembla deviner un mouvement derrière les buissons. Un nouveau craquement de branchage lui confirma que des pas se rapprochaient.

[Cendres]

Gabriel ne pouvant plus se déplacer sans être entendu s'accroupit encore plus, il sortit sa dague, et se tassa tel un ressort prêt à se détendre pour frapper.

[Voyageuse]

Il entendit à nouveau les murmures de voix, plus proches, et finit par entendre ce qu'ils disaient.
" Tu es sûr que tu as entendu du bruit ?
- Oui, je te dis... Un bruit de métal.
- Peut-être un de ces squelettes en armure ?
- Peut-être... Bon sang, on n'y voit rien..."
Deux hommes jaillirent du couvert des arbres, l'une revêtue d'un gilet de cuir clouté, l'autre d'une cotte de maille. Ils avaient tous deux une épée à la main et scrutaient l'obscurité. Ils ne semblaient pas avoir vu Gabriel. Il était accroupi au sol, sur leur droite, protégé uniquement par l'obscurité et l'incapacité des humains à la percer. Il pouvait les atteindre d'un bond, mais ils étaient deux...
Et l'homme en cotte de maille se mit à incanter.

[Cendres]

Il comprit qu’il avait un avantage malgré le nombre d’adversaires. C’étaient deux humains qui ne voyaient rien dans l’obscurité. L’un d’entre eux devait formuler un sort de visibilité. Le jeune guerrier pensa à se faufiler derrière eux discrètement et égorger l’incantateur avec sa dague, pour ensuite tuer le deuxième esclavagiste en lutte en le maitrisant pour l’amener au sol et casser ses cervicales. Gabriel mentalisa froidement l’enchaînement, il éprouva aucune pitié.