La Couronne de Cuivre

Les heures passèrent et comme prévu,Ils étaient en vue du village de Blanchevallée,Un village d'environ une bonne centaine de personnes,A moins de trois lieues du village se trouve une mine de craie féconde,Le sol étant assez crayeux mais malgré tout fertile,Assez pour que le village vive et puisse faire un stock généreux de vivres ainsi que de pouvoir vendre une partie des récoltes a Lumenis...En tout cas,Séraphine et ses compagnons purent se dégourdir les jambes,Et furent invités au déjeuner communale en l'honneur de Chauntea,Ainsi que de pouvoir gouter la fameuse bière vendue par leur commanditaire,En tout cas ça commençait bien,Cependant Le bourgmestre et Marius virent a discuter durant le banquet...

"T'est sur de pas rester Marius un peu plus longtemps,Ha ha!En tout cas les récoltes sont bonnes cette année."

"Ahh nan,Arnuf,On va pas pouvoir,Le prochain village c'est Weirgarde,On y sera sans doute demain midi."

"Weirgarde?Ensuite en direction de Blustich?"

"Tout a fait,Weirgarde parce que dans ce village y'a le marché a la bière et avec pas mal de caravaniers et maitres brasseurs qui viennent de quasiment toute l'ile et si je peux vendre un tonneau entier ça sera pas si mal,Et après Blustich,Parce qu'ils sont assez proches de la trouée des chevaux et surtout un peu avant la Lézarde."

"Ah ha,Je vois,Après je sais pas si t'est au courant,Mais parait qu'il se passe des trucs étranges pas loin de Blustich."

"Des trucs étranges?Comment ça?."*Marius un brin surpris.*

"Oh,Des rumeurs et des histoires par rapport a une recrudescence de bestioles,Des worgs,on dit même qu'il y'aurait eu un ou deux morts vivants en balade dans les alentours du dit village.Après j'en sais pas plus,ça reste que des rumeurs de voyageurs de passage."

"Si loin de la forêt maudite,Vind'ju!Bon ben on fera attention."

Séraphine comme ses deux comparses avaient pu entendre une partie de la conversation et bien que par moments,Les éclats de rires,Les chants et les rares instruments de musique couvraient le bruit de la conversation,Fort heureusement pour l'Halfling,Elle se trouvait a moins de deux places sur la gauche de son patron...

Se souciant peu des conventions, Séraphine se pencha sur le côté pour se joindre à la conversation.

"Des worgs ? Qu'est-ce que c'est, exactement ? Et quel genre de morts-vivants a-t-on aperçu ?"

"Des Worgs,Ah ben c'est comme des loups mais deux fois plus gros!C'tes sales bêtes sont capables de vous bouffer un mouton ou une biquette en quelques coups d'crocs...C'est des montures idéales pour des Gob's ou des orcs,Bon heureusement ça pullule pas tant que ça dans le coin...Mais qu'on en est vus...ça inquiète toujours,Pour les morts vivants,On dit que ça serait des zombies ou des goules...Mais la encore,Aussi loin de la forêt maudite...ça surprend,Si a Dargyll et dans les parages de la forêt maudite ça surprend pas parce qu'ils sont habitués a se coltiner des cadavéreux,C'te foutue forêt étant un vrai puits de mauvaise énergie,Tenez c'est bien simple: laissez un mort la dedans,Même béni...lavé a l'eau bénite,ce que vous voulez ma p'tite dame,quatre jours plus tard,Il ou elle se relèvera avec plus qu'une idée en tête:vous bouffez un morceau de vot corps, Heureusement par chez nous c'est d'autant plus rare..Et quand ça arrive,ça fait toujours que'chose,Assez pour qu'on essaye de se payer des aventuriers ou alors demander a un chevalier saint de venir...Ou au pire des prêtres,Seul problème,Ben ça mets le temps,On est des p'tits villages,des hameaux souvent et généralement sans histoire."

Avait répondu le Bourgmestre a la jeune Halfling.

Séraphine remercia le bourgmestre pour sa réponse et médita dessus quelques instants. Elle tenta de se remémorer ce qu'elle savait à propos des zombies et des goules : pas grand-chose, en vérité, à part que les premiers se nourrissaient des vivants et les secondes des morts. Elle ne parvenait en revanche plus à se souvenir si ces êtres étaient réputés comme des vecteurs de transmission de maladies, mais dans le doute, elle s'abstiendrait de trop s'en approcher dans la mesure du possible.

Elle avait reçu, au monastère, un cours de religion généraliste incluant des leçons sur les différents mort-vivants pouvant être croisés sur et sous terre, mais cela ne l'avait jamais vraiment passionnée, en comparaison des exercices martiaux. Elle espérait désormais qu'elle n'aurait pas à le regretter.

(HRP: Oups,Désolé du délais,Bon p'tit post ici et transition a venir.

)

Le lendemain peu avant midi.

L'escorte avait continuée son chemin sans encombre durant le reste de la journée de la veille,La nuit fut tranquille également,Séraphine et ses compagnons arrivèrent bientôt en vue du bourg de Weirgarde,Un village de la taille d'un petit bourg marchand de 750 habitants bien situé sur les voies commerciales partant vers la cité de Rohan et Lumenis.

"Ha,Weirgarde!*Marius qui regardait l'horizon un instant.*Un petit bourg comme un autre comme on peut en trouver sur la côte de la lumière,Mais l'été,Il y a le marché des brasseurs,ou tous les marchants de bières,maitres brasseurs et autres vignerons viennent y vendre leurs produits de l'année,ça permet également d'échanger des potins et autres nouvelles des divers coins de l'ile."

"Mais il y pas de soucis a cause du dit marché?Je veux dire...Problème d'ébriété?"*Falwarith un brin inquiète.*

"Ah non,Y'a certaines lois lors du marché,La plupart des produits sont la a des fins de dégustation,Rien de plus,En tout cas je n'ai jamais vu d'ébriété de masse la bas en général.De plus,Weirgarde a un grand nombre d'Halflings."

Déclara un Marius plutôt confiant sur le fait qu'il n'y aura pas de soucis majeurs.

(Second HRP: Si tu veux répondre Vel,Hésite pas,La transition va se faire d'ici a ce soir.

)

"Si vous croyez que les halfelins ne terminent jamais de soirée ivres morts au point de plus tenir debout, vous devriez venir faire un tour par chez moi, vous pourriez être surpris", intervint Séraphine d'un ton anodin. "Mais peut-être que ceux qui vivent ici sont plus sobres que par chez nous."

"Vous seriez bien surprise jeune dame,Vous seriez bien surprise,A Wiergarde,Ils font leur propre version du fameux fromage de votre peuple,Celui qui vous rend un brin...dépendant a ce dernier pour être civique."

Déclara son employeur avec un ricanement affable,Apparemment le secret du fameux fromage hallucinogène des Halflings voyage avec eux a travers les continents...en tout cas,La jeune moniale serait assez rapidement fixée,Alors que le petit convoi se dirigeait a bon rythme vers le dit bourg.

La suite,Par ici: wiergarde.html#post477711

Quête : Influences

Après l'obscurité du couloir où ils se trouvaient l'instant d'avant, il fallut quelques instants à Gabriel, Augustin et Swan pour distinguer ce qui les entourait, dans la lumière revenue.
Après avoir cligné des yeux pendant quelques instants, ils réalisèrent qu'ils se trouvaient à l'entrée d'une ruine : devant eux se trouvaient de vieilles pierres aux formes étranges, peut-être les vestiges d'un temps archaïque, quelque part au coeur d'un bois. Personne n'était visible, et ils n'entendaient aucun bruit, excepté quelques pépiements timides qui reprirent peu après leur apparition.
Derrière eux, un sentier traversait le bois qui les entourait.

Gabriel regarda autour de lui et aperçu le sentier. Il s’adressa à ses deux nouveaux compagnons.
« Je n’ai aucune idée de l’endroit où nous sommes…et surtout c’est la première fois que je traverse un portail…cette magie est puissante... Mais nous devrions nous hâter et choisir une direction, mais je ne suis pas un pisteur. Je propose que l’on prenne l’unique petit chemin…juste derrière nous. »

" Je pense aussi qu'ils ont dû partir par là..."
Le jeune Swan jetait autour de lui des regards craintifs, mais semblait rassuré de ne pas s'être trouvé nez à nez avec une escouade ithillienne.
" A moins qu'il y ait une salle fermée au milieu de ces ruines... ou des souterrains..., objecta Augustin, les sourcils froncés. Je ne vois pas pourquoi ils nous amèneraient ici s'il n'y a rien de particulier... On devrait vérifier.
- Il y a sûrement des zones boueuses un peu plus loin sur le chemin. Je vais voir si je trouve des empreintes !"

Gabriel apprécia la vivacité d’esprit d’Augustin ainsi que l’initiative de Swan.
« Augustin, je n’y avais pas pensé. Vous avez certainement raison. Swan,…vos compétences de pisteur sont précieuses, éliminons aucune piste,… mais ne vous éloignez pas trop… Je vais chercher avec Augustin, un passage dans les ruines. »

Les ruines étaient formées de pierres aux formes tortueuses, que l'érosion avait laissé dans des positions étranges, défiant les lois de la gravité. Il s'agissait des vestiges probable d'un temple ou d'un lieu imbibé de magie. Des runes à demi effacées étaient lisibles sur certaines d'entre elles, et avaient certainement une signification, mais Augustin n'en savait pas davantage que Gabriel à ce sujet. Il lui semblait reconnaître des runes de langue draconique, venues du fond des âges, mais il ne pouvait pas en dire davantage.
Le site était de dimension restreinte, envahi peu à peu par la végatation. Ils en eurent rapidement fait le tour, et, hormis une certaine magie résiduelle sur certaines pierre, qui les faisaient luire d'une lueur inquiétante lorsqu'on les effleurait, ils ne découvrirent pas grand-chose. Alors qu'ils allaient renoncer, Augustin voulut s'attarder un moment au centre du site, où il avait repéré un emplacement anormalement dépourvu de poussière et de feuilles mortes. Il interdit à Gabriel de poser le pied sur le sol, formé d'une pierre sombre parfaitement lisse, et marmonna un moment dans une langue chantante, tissant un sortilège dans l'air autour de lui. La pierre se mit à briller et une rune apparut, brièvement, en son centre.
" On ferait mieux de ne pas toucher à cette pierre, avertit-il. C'est un glyphe...
- J'ai trouvé des empreintes !", les interrompit la voix de Swan.

HRP : retard toujours... mais ça va aller mieux, le chef s'en va !

Gabriel curieux, écoutait Augustin. Il voulut questionner le barde au sujet de la langue chantante quand Swan les interpella.
« Augustin, allons rejoindre Swan. Je vous avoue que sa découverte me rassure… Je préférerais qu’ils aient pris le sentier plutôt qu’un accès magique. Ces ruines me rendent mal à l’aise. »

HRP : la persévérance paye. Bravo courageuse stratège

" Je préfère aussi, en un sens... même si mon âme bardique se désole de ne pas explorer plus avant ces ruines mystérieuses. Peut-être que j'y reviendrai plus tard. J'avoue que je suis surtout soulagé qu'on n'ait pas atterri en plein milieu d'Ithillion. Mais méfions-nous, nous en sommes peut-être proches..."
Tout en parlant, il se dirigeait vers leur jeune coéquipier, avançant à grand pas le long du sentier.

Swan les attendait à quelques centaines de pas. Il leur montra, fièrement, des empreintes de pas nettes dans une zone où le sol était plus meuble qu'ailleurs. Aucun d'eux ne s'y connaissait suffisamment en pistage pour déterminer avec certitude le nombre d'empreintes, et encore moins leur ancienneté. Mais ils distinguèrent au moins trois marques de pas différentes, peut-être quatre. L'une, de plus petite taille, s'enfonçait moins : Swan décréta qu'il pouvait s'agir d'un adolescent fluet. Son empreinte avait été en partie recouverte par une autre, plus large. Il était impossible de savoir si les personnes cheminaient de concert ou s'il s'agissait de passages successifs. Il était impossible également de savoir si la trace plus légère était celle d'Anita. Il leur semblait peu probable que tous les prisonniers soient passés là : le sol aurait sans doute été davantage piétiné ; mais ce n'était qu'une impression assez vague.

Gabriel félicita Swan.
« Vous nous redonnez de l’espoir Swan, nous tenons certainement une piste… Il semblerait que ce soient quatre empreintes de pas différentes. Peut-être celles de vos enfants Augustin…celles de votre ami jongleur et… d’Anita… ? »
Il regarda le barde et attendit sa réponse avec optimisme.

Celui-ci grimaça.
" Franchement, c'est peu probable. Si j'ai bien compris, il y avait des gardes avec eux et ils étaient probablement plus ou moins envoûtés. Il me semble que seule Anita s'est échappée.
- Elle leur a même pris une dague, ajouta Swan, l'oeil soudain brillant. Je me rappelle mieux maintenant... Ou alors elle avait une dague sur elle et ils ne l'ont pas fouillée. Mais elle avait une dague, j'ai vu l'éclat de sa lame. Elle s'en est servie pour se détacher... Et je la revois bondir, les bousculer en leur prenant la flûte des mains, avant de fuir vers le tunnel...
- En tout cas, il est impossible de savoir si ces traces sont bien à eux. Que ce soit Anita et ses poursuivants, ou bien le groupe de prisonniers, en partie ou en totalité. Peut-être qu'on aurait dû fouiller d'abord le souterrain... Mais je ne suis pas sûr de savoir neutraliser le glyphe.
- J'aimerais bien savoir où on est...", soupira Swan.
Le sentier continuait devant eux, obliquant vers la droite un peu plus loin, masqué par la végétation. Le terrain était accidenté, mais il n'y avait pas de relief fort : ils se trouvaient vraisemblablement en plaine. Le murmure de l'eau, tout proche, laissait deviner la présence d'un ruisseau. Il n'y avait là rien d'extraordinaire : hormis les ruines, le sous-bois était complètement banal, les essences de bois familières laissaient supposer qu'ils se trouvaient toujours sur Hélonna. Le seul moyen de se repérer était d'en sortir pour gagner en visibilité.

Gabriel ressentit deux états émotionnels, l’enthousiasme de savoir Anita libre et la culpabilité provoquée par la captivité probable des enfants et de l’ami jongleur d’Augustin.
Il se racla la gorge.
« Hum…nous savons qu’Anita a réussi à s’évader…je la connais et…je l’admire pour son audace. Elle ne laisse jamais des personnes en difficulté,… derrière elle. Elle aura certainement un plan.
Mais dans l’instant nous devons nous fier aux éléments objectifs de notre environnement et suivre la piste la plus évidente. La flore nous indique qu’Il y a de fortes probabilités que nous soyons toujours à Hélonna. Suivons les traces humaines laissées sur le sentier…Mais nous devons nous dépêcher pour les rattraper. »

Ils suivirent donc le sentier. Celui-ci s'enfonçait dans des taillis épais, mais restait bien marqué, soit qu'il fut régulièrement parcouru, soit qu'il ait été emprunté récemment. Ils étaient trop peu qualifiés en pistage pour faire la distinction. Le sol pierreux et accidenté le laissait apparaitre que de rares empreintes, mais quelques passages boueux leur confirmèrent le passage récent de plusieurs personnes. Au moins quatre. Et moins de dix, assura Swan. Ce qui laissait tout de même une grande marge d'imprécision.
Au bout de deux heures, ils finirent par atteindre l'orée du bois. Ils en sortirent d'un coup, sans signe avant-coureur, franchissant une haie de buissons comme les autres pour se retrouver devant une plaine légèrement vallonnée. Devant eux s'étendaient des champs cultivés à la terre noire, des prés à moutons, de petits bouquets d'arbres. Le soleil baissait lentement vers l'horizon ouest, face à eux. Et, quelque part au-delà de leur champ de vision, un vent humide et frais se leva, apportant des senteurs maritimes : quelque part, droit devant, à l'ouest, se trouvait la mer.
Le sentier, quant à lui, disparut à leurs yeux : il traversait sans doute le pré immense qui se trouvait devant eux, mais il était compliqué -et sans doute inutile- de savoir par où il passait exactement. Ils ne voyaient personne à l'horizon, mais les replis du terrain et les bosquets masquaient certainement bien des choses. Une mince colonne de fumée montait d'un creux du relief, un peu plus loin sur la droite.

Gabriel scruta l’horizon et vit une mince colonne de fumée. Augustin et Swan à ses côtés semblaient soulagés d’être sortis du bois. Il indiqua du doigt le point.
«*Là-bas…regardez…,un campement…au nord-est de la plaine, de la fumée ! Nous devons poursuivre cette piste. La nuit va bientôt tomber, mais j’ai une bonne vue nocturne. Rapprochons-nous de ce campement… ce sont peut-être les ravisseurs de nos amis.*»

" Heu... si c'est le cas... Vaut mieux pas s'approcher, non ?"
Swan ne semblait pas vraiment rassuré.
" Il faut aller voir ce que c'est, dans tous les cas ! On est juste des voyageurs qui passent, pourquoi est-ce qu'ils nous causeraient des ennuis ?
- Ils l'ont déjà fait, ils nous ont eus par surprise... Et on n'a pas tant l'air de voyageurs, sans bagages, et avec une armure sur vous, là..."

« Si les ravisseurs sont là-bas, vos amis y seront. Ils ne sont qu’une poignée...Nous ferons une approche discrète et du repérage. Ensuite,…nous aviserons pour un plan d’attaque… Augustin, connaissez-vous des sorts offensifs et défensifs ? Swan, vous êtes jongleur…vous savez lancer avec précision des balles…vous saurez lancer des pierres…si besoin…et vous resterez à couvert. »

Augustin hocha la tête.
" Oui, je connais des sortilèges de soins... Et aussi d'autres, mais mon art est davantage axé sur les illusions et les enchantements que sur le combat. J'ai pourtant quelques sortilèges qui peuvent être utiles pour leurrer l'adversaire... ou même en autodéfense. Mais on va déjà repérer les lieux, comme vous dites. On avisera ensuite..."
Swan ne paraissait qu'à demi convaincu, et il ferma la marche, restant légèrement en arrière, tandis qu'Augustin prenait la tête de leur petite troupe, traversant le grand champ devant eux en direction de la fumée. Le terrain découvert ne fournissait guère de cachette, mais personne n'était en vue.
Le barde obliqua vers un bosquet pour pouvoir se rapprocher du filet de fumée sans être vue. Des bêlements provenaient de l'autre côté du bosquet, qu'ils traversèrent en longeant l'orée des bois, sans croiser quiconque mais en faisant fuir quelques oiseaux.
Enfin Gabriel distingua l'origine de la fumée : une petite maison de pierre et de torchis se trouvait au creux d'un vallon, entourée par un troupeau de moutons bêlant.

Surpris , Gabriel s’immobilisa. Il ne savait pas s’il était soulagé ou déçu de découvrir une maisonnette de berger. Il repris son avancée et se rapprocha d’Augustin.
« Je ne m’attendais pas à trouver une petite maison paisible… Je ne vois pas d’hommes faisant le guet,…mais il y a quelqu’un à l’intérieur. Nous devrions nous rapprocher pour regarder à travers une fenêtre. »

" C'est toi qui devrais y aller, Swan. Tu es le plus discret d'entre nous..."
Le jeune acrobate ne semblait pas tout à fait emballé par cette perspective, mais le ton d'Augustin était impératif, et il acquiesça, avant de se diriger vers la maison, se dissimulant de son mieux derrière quelques buissons épars, en contournant la maison pour rester hors de vue de la porte au cas où elle s'ouvre.
Quelques bêlements insistants trahirent peut-être sa présence, même si, à leur oreille non initiée, tous ces cris se ressemblaient. Toujours est-il que, alors que Swan avait disparu à l'arrière de la cabane -cherchant sans doute une fenêtre-, la porte de celle-ci s'ouvrit subitement. Une silhouette en sortit, de petite taille -un enfant ou peut-être un halfelin, c'était difficile à deviner de là où ils se trouvaient. L'inconnue -ses vêtements trahissaient le genre féminin- avança de quelques pas, observant les alentours, en laissant la porte ouverte derrière elle. Ils étaient cependant trop loin pour distinguer quoi que ce soit à l'intérieur.

« Augustin, regardez, c’est…me semble-t-il un halfelin…plutôt une halfeline…ce n’est pas un enfant dans tous les cas. Hum…la silhouette est trop féminine. J’ai déjà rencontré des commerçants de cette communauté et ils sont pacifiques… Je ne pense pas qu’elle soit une menace, nous devrions nous montrer… »

" Hum... Comme vous voulez... De toute façon, je ne crois pas que Swan ait mentionné la présence d'un halfelin parmi leurs ravisseurs, donc il ne s'agit pas d'eux... Sauf s'ils ont rejoint d'autres personnes...""
Il haussa les épaules.
" Allons-y. Au pire, on pourra toujours fuir je suppose."
Ils avancèrent donc en direction de la cabane, provoquant une réaction quasi immédiate lorsqu'ils jaillirent du taillis qui les dissimulait : la halfeline sursauta et rentra aussitôt à l'intérieur, claquant la porte. De là où ils se trouvaient, à une centaine de toises, ils ne pouvaient pas entendre le verrou, mais Swan surgit quelques instants après de l'arrière de la maison et leur indiqua d'un geste qu'on avait fermé la porte à clé.

« Elle a dû nous entendre tout à l’heure…et en apparaissant soudainement, nous l’avons effrayée. Elle peut nous dire s’ils sont passés à côté de chez elle. J’ai l’intuition qu’elle a une excellente ouïe…
Augustin, dans le doute de quelques pièges magiques, pouvez-vous inspecter la porte ? Je vais lui parler. »

Swan les avait rejoints.
" Ça a l'air d'être une petite maison tout à fait ordinaire. Il y a un petit jardin à l'arrière et une porte de service. Sous l'auvent, des vêtements qui sèchent. Je n'ai vu personne d'autre que cette halfeline... mais je ne vois pas tout depuis la fenêtre."
Par prudence, il parlait à voix basse.
" Je vais tout de même inspecter la porte...", acquiesça Augustin en s'approchant.
" Fichez le camp d'ici ! Il n'y a rien qui puisse vous intéresser !" glapit soudain une petite voix aiguë à l'intérieur.

Gabriel sursauta et regarda ses compagnons lorsqu’il entendit la voix aiguë de l’halfeline. Naturellement il répondit à travers la porte.
« N’ayez pas peur. Nous nous sommes approchés de votre maison, car nous pensions y trouver un groupe d’humains armés avec des prisonniers. Nous ne sommes pas des bandits ou des esclavagistes…nos amis se sont fait enlevés…nous avons suivi l’unique piste possible qui nous conduisait jusqu’à eux…vous êtes la seule personne qui peut nous aider… »
Gabriel s’interrompît en espérant une réponse.

La voix répondit presque aussitôt.
" J'vous connais pas, j'chais pas qui vous êtes, vous racontez une histoire qu'est p't'êt fausse ! Pis j'ai pas vu d'prisonniers ou d'esclavagistes ! J'ai juste bien trop de gens de passage, d'habitude y'a personne. Là j'ai vu trop d'inconnus. Des étrangers. Beaucoup trop.
- Beaucoup ? Combien par exemple ?
" Hum... Une toute seule, puis deux autres, ils avaient l'air pressé. Chais pas c'qu'ils font là ni où ils vont."

La Couronne de Cuivre

[Lieu] La campagne luménienne