La Couronne de Cuivre

Son père le regarda d'un oeil un peu interloqué.
" Non, il ne m'a rien dit. Il sait aussi être discret parfois, contrairement aux apparences..."
Il lui fallut quelques instants de réflexion pour saisir, peut-être, où le rôdeur voulait en venir.
" Mais donc, tu parles... de Sylvia et toi ? Quel rapport avec Tilmandil ?"

Kasumi se sentait un peu embrumé par l’alcool mais euphorique tout à la fois. Il perçut toutefois le trouble de son père et s’efforça de préciser sa pensée :

- L’autre jour, avec Geoffrey et Tilmandil, nous sommes allés chez un bijoutier de la ville et j’y ai commandé une bague de fiançailles pour Sylvia. Tilmandil me l’a récupérée hier soir… Bon, je n’ai pas encore fait ma demande mais je voulais tout de même que tu le saches avant mon départ.

Son père eût un sourire mi-amusé, mi-attendri.
" Et quand est-ce que tu vas lui demander ? Lorsque vous serez en Haute-Forêt ?"
Il secoua la tête.
" Enfin, si ça n'est pas trop indiscret... Et j'imagine que je ne pourrai pas voir la bague avant... Tu comptes peut-être même attendre d'être sur Hélonna ?"

Kasumi était heureux que la nouvelle suscite ainsi l'intérêt et la curiosité de son père.

- Elle est dans mon sac en haut mais j'essaierai de te la montrer demain ! Et pour ma demande je ne me suis pas encore décidé en fait : j'aimerais que ce soit un moment spécial pour nous deux et je me dis que je saurai quand la bonne occasion se présentera. Ou alors c'est juste le trac qui me fait penser ça. Et la crainte de donner l'impression de m'emballer peut-être un peu vite...

Son père sourit.
" Suis ton coeur, c'est ce qu'il y a de plus important. Mais peut-être qu'au fond, c'est toi qui craint de t'emballer trop vite, que c'est ce qui te fait hésiter ? Prends le temps. Il vaut mieux réfléchir avant qu'après, de par mon expérience... Et si vraiment tu es sûr -ou quand tu seras sûr- alors les mots viendront tout seuls. Et puis, le choix du moment n'est peut-être pas le plus important..."

Le sourire de son père et son élocution tranquille rassérénèrent Kasumi et son regard se fit un moment rêveur :

- Merci papa. Me sentir soutenu par les miens est ce qui me manquait le plus sur ces terres lointaines. Je suis certain de ma décision mais je te promets en tous cas que nous attendrons de pouvoir tous nous réunir pour le mariage.

Il sourit à nouveau, ferma les yeux un instant, puis ajouta d'un ton léger :

- Ça fait tout de même bizarre : j'ai longtemps été un grand solitaire. Enfin, longtemps à mon échelle, bien entendu.

" Oui, tu étais solitaire quand tu étais petit. Mais tout le monde évolue en mûrissant, tu ne fais pas exception... Et tant mieux pour Sylvia, je suppose. Elle me semble avoir un caractère moins solitaire, voire taciturne, que toi. Cela dit, je ne la connais pas beaucoup... mais si mon impression est bonne, cela fait de vous deux personnalités complémentaires, et c'est très bien ainsi. Ta mère et moi avions aussi des caractères complémentaires... Mais quelque part, elle avait des points communs avec ma propre mère, à la réflexion. A croire que nous, les hommes, cherchons à retrouver nos mères à travers nos épouses. Enfin, dans mon cas... Toi, tu lui ressemble déjà, à ta mère..."

Les paroles de son père le touchèrent une nouvelle fois, notamment le fait qu'il ressemblât à sa mère, une rôdeuse émérite qui avait toujours vécu en accord avec ses principes et avait constitué un exemple pour bien d'autres au campement. La conversation se poursuivit encore quelques minutes avant que l'effet de l'alcool combiné à la fatigue ne commence à faire cligner Kasumi des yeux et même étouffer un bâillement.

- Je crois que l'on devrait aller se coucher... Ça m'a fait du bien de discuter un peu avec toi.

" J'ai été ravi de bavarder, moi aussi. On en a rarement eu l'occasion. Quand tu étais jeune, tu avais... d'autres priorités peut-être. mais tu as raison, il est temps de dormir. Passe une bonne nuit !"

Ils se quittèrent sur une brève accolade et Kasumi put regagner sa chambre. Sylvia avait laissé une bougie allumée, mais était déjà couchée, au chaud sous les couvertures. Elle ouvrit un oeil vaseux en l'entendant entrer, et lui sourit, mais elle semblait à demi endormie déjà. Peut-être même l'avait-il réveillée.

Kasumi souffla la bougie, s'approcha de la jeune femme et se pencha pour lui embrasser le front puis entreprit de se dévêtir rapidement avant de prendre place à ses côtés. Il la laissa se blottir confortablement contre lui avant de lui souhaiter doucement une bonne nuit. C'était leur dernière avant sans doute des mois sinon plus sur place mais le demi-elfe n'en concevait que peu de nostalgie. En revenant à Everaska, il avait trouvé bien plus que ce qu'il avait espéré et renoué le contact avec sa famille : ne pas s'en satisfaire aurait été faire preuve d'ingratitude et il avait maintenant l'assurance de revenir régulièrement prendre des nouvelles des siens et passer du temps en leur compagnie. Cette pensée réconfortante l'amena aux portes d'un sommeil bienheureux...

Ce fut le bruit de la pluie tambourinant sur le toit qui les réveilla le lendemain. Une forte pluie d'automne, de celles qui durent des heures et des heures et gonflent les cours d'eau. Il faisait gris, sombre, et l'humeur de chacun, au petit déjeuner, s'en ressentait. Tilmandil annonça qu'il passerait une bonne partie de la journée à la bibliothèque de la ville, avec Dan qui avait des recherches à y faire. Galawen rejoignit l'université de la magie tandis qu'Elryndel était déjà parti à son bureau. Riniel, quant à elle, restait sur place toute la journée.
" Tu voudras que je t'accompagne jusqu'aux abords du Palais de Justice et que je t'attende dans une taverne ?" questionna Sylvia.

Kasumi sourit à la jeune femme pour sa proposition et répondit d'un ton hésitant :

- C'est sûr que je n'ai pas spécialement envie d'y aller seul et surtout que tu es la bienvenue mais avec ce temps, ce ne serait pas une promenade très agréable. Alors c'est vraiment comme tu veux !

La dernière journée à Everaska ne se plaçait pas sous les meilleurs auspices mais peut-être cela amoindrirait les regrets de repartir aussi vite.

La rôdeuse hésita.
" Avec ce temps, ça ne fait pas envie... Mais je vois bien que tu n'as pas envie d'y aller seul, et tu seras peut-être heureux de pouvoir en parler juste après, surtout si ça a été tendu... Donc je vais y aller aussi, il doit bien y avoir une taverne dans les parages. Et puis, je suis une femme des bois, que diable ! Je ne vais pas me laisser arrêter et enfermer entre quatre murs par un peu de pluie ! Même si c'est encore moins agréable en ville qu'en forêt..."

Kasumi ne cacha pas son soulagement et sa satisfaction que Sylvia ait choisi de l'accompagner pour cette épreuve guère réjouissante par ailleurs.

- Merci ! Pour ton soutien et ta compréhension.

Il se pencha pour lui adresser une bise affectueuse et son regard brilla de malice quand il ajouta :

- Je t'aiderai à te sécher si tu prends trop la pluie : je ne voudrais pas que tu attrape un refroidissement !

La rôdeuse rit, mais ne répondit pas, trop occupée à déguster son petit déjeuner.
Il leur restait une bonne heure avant de se mettre en route, et le temps n'incitait pas à déambuler dans les rues, aussi se contentèrent-ils de traîner dans le salon en lisant de vieux journaux.
Lorsqu'arriva l'heure du rendez-vous, la pluie tombait toujours aussi dru, et les rues étaient quasiment désertes. Et ils eurent beau longer les maisons et s'abriter sous les arbres, ils étaient passablement trempés en arrivant. Sylvia ne perdit pas une minute pour s'engouffrer dans l'"Auberge du Palais", face à l'entrée du Palais de justice, laissant Kasumi se présenter seul aux deux gardes à l'entrée du bâtiment.

Bien décidé à affronter cette épreuve bravement et avec humilité de sorte que ce serait la dernière en rapport avec sa décision de laisser sa liberté à Rubis. Il se présenta donc aux portes et tâcha de chasser un peu l'eau de sa cape avant de demander avec politesse au premier garde à voir maître Glorel, son avocat.

On le conduisit jusqu'à un bureau où un elfe à l'allure juvénile l'attendait. Il portait la robe de sa profession, les cheveux noirs soigneusement noués en une sorte de chignon, et lui tendit une main amicale.
" Bonjour. Je me présente, Maître Glorel. Vous ressemblez à votre père, c'est fou... je vous aurais reconnu au premier coup d'oeil ! Mais entrez, asseyez-vous. Rassurez-vous, ça ne sera pas forcément très long, mais je tenais à faire connaissance et à discuter un peu de votre affaire. Je vous sert une tasse de thé ?"
Il avait une voix chaleureuse et agréable, presque musicale.

Bien qu'il ne s'agisse pas d'un moment agréable pour Kasumi, le rôdeur ne voyait aucune raison de ne pas répondre favorablement à l'accueil chaleureux de son avocat. L'elfe semblait très jeune mais cela ne voulait pas dire grand chose pour les membres du beau peuple. De plus, son père lui avait assuré que c'était un défenseur reconnu et talentueux.

- Bonjour. On me le dit souvent oui ! Et j'accepte avec plaisir le thé. Mais je ne voudrais tout de même pas abuser trop longuement de votre temps et de votre aide.

" Je ne fais que mon métier ! répliqua-t-il en lui servant un thé à l'arôme de menthe. Je dois vous défendre, voire vous représenter, devant le juge, et j'ai besoin pour cela de vous connaître, de savoir votre point de vue sur tout ça et ce que vous attendez exactement de moi. Mais... prenez le temps de boire d'abord ! Le juge ne vous attend pas avant une petite demi-heure."
Il se carra dans une chaise confortable, à l'assise molletonnée, et se servit également une tasse du breuvage.
" Bon... la première chose à obtenir, d'après ce que m'a expliqué votre père, sera de vous laisser l'autorisation de libre-circulation hors du territoire. Ça ne devrait poser aucun problème de mon point de vue, mais il est probable qu'on vous demande de vous engager à être présent lors du procès. A moins que vous ne souhaitiez que j'insiste pour vous représenter à ce moment-là, sans votre présence ?"

Kasumi esquissa une grimace. Il n'entendait rien aux arcanes de la justice et il était heureux d'être représenté par un défenseur mais il n'avait pas l'habitude de cette position où il devait s'en remettre à d'autres pour le protéger. Ce dont il était certain cependant était de vouloir éviter de devoir venir au procès :

- Je ne veux pas me montrer trop ingrat ou revendicatif mais devoir assister au procès serait une mauvaise nouvelle : j'ai pris des dispositions pour rentrer chez moi dans quelques jours et j'aimerais autant ne pas avoir à annuler cette opportunité. Mais peut-être pensez-vous que cela me desservirait de le demander ?

" Non, je peux tout à fait demander à vous représenter lors du procès, c'est une pratique courante... Mais le juge reste libre de l'accepter ou pas. Et bien sûr, il peut changer d'avis, accepter puis décider finalement de vous convoquer. Et si à ce moment-là vous êtes à des centaines de lieues d'ici, il reportera le procès jusqu'à votre retour. Mais je vous rassure, dans une affaire aussi minime que la vôtre, c'est assez peu probable : il a d'ores et déjà tous les éléments du dossier ou presque... Mais si vous voulez que je vous représente, il faut m'expliquer clairement votre point de vue sur l'affaire, et si vous avez une idée de la ligne de défense que vous souhaiteriez me voir adopter".

"Avoir une ligne de défense ?" Kasumi s'était naïvement imaginé que c'était le travail de son avocat que d'en définir une. Et voilà qu'il brandissait le spectre d'un possible procès où il devrait se rendre... Le rôdeur ne s'était peut-être pas attendu à une simple formalité en venant au palais de justice mais il semblait que les événements ne prenaient pas une tournure des plus heureuses. C'est donc avec une certaine passion sinon véhémence qu'il répondit après avoir reposé sa tasse :

- Mon point du vue sur l'affaire ? C'est que je suis coupable d'avoir laissé partir l'aigle. Mais cela m'a paru être la seule chose à faire : Rubis m'a permis de survivre en traversant une des régions les plus périlleuses de tout Toril pour finalement sauver mon père. Je suis désolé pour la perte que cela occasionne à Everaska mais Rubis n'était plus vraiment utilisé pour la défense de la ville : c'est bien pour cela qu'on a accepté de me le confier. De plus, il m'a permis de rapporter des nouvelles importantes sur un danger qui pèse sur la ville et même si cela ne compense pas tout à fait, j'espère que cela pourra être considéré comme une circonstance atténuantes. Et enfin, c'était le choix de l'oiseau en tant qu'être intelligent que de gagner sa liberté. Cela aurait été trahir les enseignements de Khalreshaar, ma déesse que d'agir autrement et je sais qu'elle est respectée à Everaska.

L'avocat le laissa s'exprimer sans se départir d'un calme sourire.
" Donc... Vous souhaitez plaider coupable, avouer que vous l'avez laissé volontairement partir pour être cohérent avec les enseignements de votre déesse. Vous n'êtes pas clerc, cependant, donc cet argument aura une portée un peu plus limitée. Je vois bien que tout cela vous contrarie, mais il était important que j'entende votre point de vue... et que, de votre côté, vous ayez conscience qu'aux yeux de la loi, on peut considérer cela comme un vol, indépendamment de vos motivations."
Il secoua la tête.
" Néanmoins, je tiens à vous rassurer : pour ce type d'acte, étant donné que vous n'avez aucun antécédent en la matière, vous ne risquez nullement la prison. Il y aura un dédommagement financier, qui sera fixé par le juge, et que votre père semble prêt à payer. Et ce sera consigné dans les registres, au cas où il y ait un jour récidive... Cependant, il faut que nous soyons au clair sur ce que vous souhaitez que je dise au juge : je vous représente, je parle en votre nom, je ne veux pas trahir votre pensée. On pourrait envisager, par exemple, de dire que vous avez été fortement influencé par la druidesse qui vous accompagnait, que ce choix serait le sien et non le vôtre. Ou mentir à demi en disant que l'aigle s'est envolé de lui-même et que vous avez juste renoncé à le chercher...."

Kasumi ne tarda pas à répliquer sans concession :

- Je voyageai seul : mes décisions m'appartiennent donc. Il n'est nul besoin de réveiller de vieilles inimitiés pour diluer les responsabilités. Quant à mon lien avec la déesse, un rôdeur est tout autant lié à sa divinité qu'un clerc. Cela dit, que me conseillez-vous ? C'est vous qui êtes l'avocat, qui savez comment la justice et les tribunaux fonctionnent à Everaska.

" Moi je vous conseillerais... De ne pas être présent à l'audience, déjà ! Si vous défendez avec véhémence votre acte en considérant que vous en aviez parfaitement le droit, ça ne passera pas. Donc aujourd'hui, on va faire en sorte que le juge ne voie pas la nécessité de vous convoquer. Je pense qu'il serait mieux perçu de paraître conscient du fait que vous avez volé cet aigle et que c'est un acte répréhensible. Et que espérez humblement une forme de clémence, quelque chose comme ça. Votre lien avec votre divinité peut être une circonstance atténuante au regard de la justice, tout comme le lien avec votre amie druidesse si vous m'autorisez à l'utiliser, qui peut donc atténuer la peine et diminuer l'amende. Mais aux yeux du juge, un vol reste un vol, il faut que vous l'ayez en tête."

Kasumi chercha à se calmer et à se maîtriser davantage, conscient que son avocat était son meilleur allié pour passer à côté d'une grosse désillusion :

- Je suis conscient de ma responsabilité et de la portée illégale de mon geste. Mais je préfère que vous ne mentionniez pas Eärundra : je ne crois pas que cela serait perçu comme un élément à décharge et chercher à me défausser sur autrui n'est pas vraiment l'image que je souhaite donner. Et je ne peux pas mentir sur ce point : libérer Rubis est répréhensible mais je ne le regrette pas : c'était la moins mauvaise chose à faire en la circonstance.

Le jeune elfe eût un sourire presque amusé.
" Vous n'auriez pas fait un bon avocat, vous ne savez pas mentir ou jouer la comédie... Vous êtes trop entier. Heureusement pour des gens comme vous que ma profession existe !"
Secouant la tête, il ajouta.
" Mais donc, je ne mentionnerait pas Eärundra ou que de façon neutre, c'est bien enregistré. Et vous ne regrettez pas votre acte, et vous ne voulez pas faire semblant de le regretter. C'est noté également. Vous ne me facilitez pas la tâche... Mais donc, plutôt que d'appeler à la clémence pour un acte isolé, je peux essayer de faire valoir la contradiction entre deux idéaux, deux systèmes de valeurs, où vous avez dû choisir... ce sera plus conforme à la réalité..."

Kasumi n'était pas sûr de goutter les moqueries de son avocat et il plissa les yeux devant son sourire amusé. Cependant, il ne voulait pas lui compliquer la tâche outre mesure et rectifia d'un ton conciliant :

- Comprenez-moi bien : je regrette d'avoir privé Everaska de l'un de ses aigles et d'avoir dû trahir la confiance de la Garde Ailée, je ne l'ai pas fait de gaieté de cœur et mon geste n'était pas non plus prémédité. Cependant, vous avez raison sur le choix que j'ai dû faire.

L'avocat hocha la tête.
" Je cerne bien votre acte. Par contre, je pense qu'il faut également voir plus loin que ce procès, songer à ses répercussions sur l'avenir. Avec ce genre de ligne de défense, on pourrait se retrouver avec une interdiction définitive de vous confier un quelconque animal ou objet appartenant à la nation. Est-ce que c'est un risque que vous assumez ? Attention, je précise que c'est un risque purement hypothétique, je ne dis pas que c'est ce que le juge décidera. Je cherche juste à explorer toutes les possibles conséquences de l'affaire, pour savoir ce que je dois défendre avec le plus d'ardeur. Et donc..."
Il avala une gorgée de thé, songeur.
" Selon moi, parmi les peines encourues, il y a l'interdiction d'emprunter tout objet ou animal appartement au pays, l'interdiction de postuler à un emploi au service de la cité, l'interdiction d'être électeur ou éligible le cas échéant, voire, dans le pire des cas, mais c'est hautement improbable, un bannissement à durée limitée. Le tout en sus du dédommagement financier... . Mon rôle sera bien sûr de tenter d'éviter toutes ces peines, de se limiter à l'aspect financier, mais peut-être aussi qu'accepter l'une de ces sanctions peut en échange diminuer l'amende..."

Kasumi réfléchit un moment à ses priorités : il était peu probable qu'il ait lui-même le choix de ses peines mais il valait mieux que son avocat ait conscience de ce qui lui tenait le plus à cœur :

- Je ne me vois pas postuler à un poste ou participer à une élection dans un avenir plus ou moins lointain : Everaska n'est pas le lieu où je vis. Cependant, je serai amené à revenir ici régulièrement alors j'aimerais autant que vous m'évitiez une interdiction de territoire trop longue. Pour le reste, j'aime autant que vous puissiez diminuer au maximum l'amende que supportera mon père : cette histoire lui a déjà beaucoup coûté.

La Couronne de Cuivre

[Everaska] Quête: Racines