La Couronne de Cuivre

[Quête] La Fin De La Suprématie

Duorok n'avait même pas vu venir les choses de cette façon. Il aurait plutôt imaginer que Chalindra allait fracasser une chaise sur la tronche d'Eredef. Mais elle choisit finalement une attaque plus radicale et plus simple. Le maître de Zaefal sourit. Elle était vive et prompte à réagir. Un atout pour la mission à venir. Lorsqu'elle lui adressa la parole, il répondit d'un air respectueux.

"Je comprends. J'aurai fait la même chose en pareille circonstance. Bon, je vous ai expliqué les détails de la mission et les termes du paiement. Sommes-nous d'accord ?"

Jetant un coup d'oeil par une fenêtre proche, Duorok constata qu'il était tard et que Iria devait être aux portes de Melandis.

Quête : La fin de la suprématie

Eh bien, déjà de la castagne, voilà une association qui s’annonçait sous les meilleures auspices. Devinant à la question du nommé « Gutrash » qu’ils n’allaient sans doute pas tarder à quitter la taverne, Lothringen se plaça au coin de la rue, guettant la porte.

Heureusement que les rues mélandiennes grouillaient de monde, et que les individus louches et dissimulés y étaient monnaie courante ; il ne déparerait pas trop dans le paysage.

Quête : La fin de la suprématie


Chalindra réfléchi un instant, la mission du Demi-Orque était justement la première marche vers l'ascention de Lloth dans cette cité, la raison de sa présence ici.

"J'en suis"

[Quête] La Fin De La Suprématie

Eredef se releva, caressant sa machoire, s'inclina devant Chalindra puis devant Duorok. Il se rassit, finit son verre de vin et dit d'une voix assez faible:
[color=:#EEAD0E]-Moi aussi...[/color]

HRP:
Désolé d'avoir retardé longuement la quête mais depuis la rentrée je bosse comme un dingue et le forum m'étais sorti d'esprit. Mais me voilà, je suis de retour

[Quête] La Fin De La Suprématie

Se levant, Duorok déposa sur la table le montant de l'addition et dit à ses nouveaux associés.

"En cas, partons."

Réajustant sa cape sur ses épaules, il ouvrit la marche suivit par Chalindra et Eredef. Lorsqu'il passa le seuil de la taverne, sans se douter le moins du monde que Lothringen se trouvait dans les parages, il dit.

"Une des employées va nous rejoindre sous peu sur le port avec ceux qui vous accompagneront."

Puis, ils s'en furent vers le port.

[Suite par ici.]

Finrod et Noumn'nin avaient dérivés dans les ruelles, baissant la tête ils jetaient de petits coups d'œil et gardaient capuche rabattue et sens aux aguets.
Tout à leur prudence et leur discrétion, ils finirent par s'avouer perdu.
Décidément, ils avaient besoin de mettre les choses au point et réfléchir à tête reposé; poussé par la fraîcheur du soir couchant, ils s'arrêtèrent devant une première taverne. A peine esquissaient-il le geste d'entrer que la porte s'ouvrit violemment. Il s'enfuit en courant, traînant derrière lui un long filet de sang et deux hommes sinistres.
D'un regard, l'elfe et le petit-homme continuèrent leur chemin pour finr devant un une grande pancarte de planches usées dont la peinture fatiguée représentait une chope remplie de blé ou d'orge.
Fatigué par le voyage, le dos scié par les lanièresdu sac, ils poussèrent la porte de la taverne.
Leurs s'acclimatant tant bine que mal à la fumée et à l'odeur, ils traversèrent le brouhaha ambiant pour déposer leurs sacs dans un coin.
A la fois nerveux et fatigués, ils attendirent quelques minutes d'avoir pris commande avant de faire le point sur la situation.

Bien, nous sommes à Mélandis, mais comment trouver nos hommes sans pour autant se faire nous-même couper en deux.

Noumn'nin esquissa un sourire qui finit en grimace, le charnier du désert lui pesait toujours sur l'estomac et sa tête bourdonnait.
Finrod quant à lui gardait le silence, mais un silence songeur, il semblait articuler dans sa tête un calcul savant comme une partie d'échec solitaire.

L'elfe n'en savait trop rien, d'autant que les hommes de Morcar n'allaient pas arborer un uniforme indiquant clairement d'où ils venaient.

"Je suppose qu'il va falloir faire le tour des tavernes. Avec un peu de chance, on les repérera quand même grâce à leur nombre ? Ils ne doivent pas être si peu, j'espère."

En tout cas, la taverne n'abritait pour l'heure aucun grand groupe de combattant, ou apparentés. Il y avaient quelques personnes qui devisaient calmement, mais c'étaient pour la plupart des marchands qui venaient se rafraîchir avant de repartir dans leur boutique, ou l'un ou l'autre garde impérial en pause. Dans l'ensemble, il y avait une douzaine de personnes, eux compris.

"Ou on interroge l'aubergiste... discrètement."

Thorgen, qui commençait a s'ennuyer dans cette taverne, attendant tout signal de son employeur, observa attentivement les arrivants.

Il fut attentif a ce qu'il pouvait saisir des paroles qu'ils prononçaient.

Puis, il termina sa chope, et se leva, se dirigeant vers eux de sa démarche d'ours.

Vous cherchez quelqu'un?

C'était au tour de Noumn'nin de devenir pensif, tandis que ses yeux parcouraient le visage de Finrod à la recherche d'une idée, et une bonne, il réfléchit à voix haute.(mais basse quand même pour ne pas éveille rles oreilles indiscrètes).

-Nous sommes peut-être dans le même cas que nos ennemis, en train de rechercher les mêmes personnes,.. mais pour des raisons différentes. Nous pourrions sans doute poser la question dans un double sens, si il y a un groupe en attente et si quelqu'un a déjà posé cette question.

Cessant de dévisager Finrod, il se gratta le bas de la tête en continuant,

ce qui me paraît bizarre est que ce soit le groupe en partance qui ait été touché en premier, cela pose plusieurs hypothèses;

1; que l'autre partie soit déjà fichue, si l'adversaire est efficace, il aurait coordonné tout dans le même temps, auquel cas nous devons nous montrer encore plus prudent et rapide.

A peine

2; que si ils ne se sont pas fait prendre, c'est soit que nos adversaires ne procèdent pas à l'intérieur de la ville vu qu'ils ont attendus que la partie massacrée soit sortie, soit que le deuxième groupe soit en sureté ici, d'où peut-être faut-il voir les personnes influentes de Mélandis, mais je risque de m'égarer ici.

3; que leur attentat ici ait été annulé ou déjoué pour une raison quelconque, ...

Arrêtant de compter les hypothèses sur ses doigts, noumn'nin relava la tête en grimaçant

-en fait, on est complètement perdu, dans notre mission et dans cette ville.
Peut-être pourrions-nous rapporter le massacre aux autorités d'ici, sans pour autant expliquer notre lien avec. A moins que nous ne soyons pas les premiers à venir le rapporter, nous serions proche et pourrions peut-être glaner quelques informations qui passeraient pour curiosité....

Puis Noumn'nin se tut, un espèce de grand gars hirsute s'avancait vers lui et au vu de ses muscles faisant la largeur de taille de noumn'nin, il plongea furtivement sa main dans sa bourse de sable, prêt à en user et même en abuser face au gaillard.
Réprimant un frisson en se maudissant de sa frayeur, il salua courtoisement l'apostropheur;

-quelqu'un..non, pourquoi cette question?

Sur le qui-vive, il fouillait discrètement un échappatoire et un voire deux plans de secours.

Thorgen haussa un sourcil avec amusement.

Parce que vous parlez comme si vous attendiez quelqu'un... Moi, mon employeur doit venir me chercher ici, alors, on sait jamais, je pose toujours la question.

Quête : odyssée à Éternelle Rencontre

Finrod ne savait trop qu'en penser. Aller parler directement aux autorités risquait d'éveiller leurs soupçons, et leur apparence avait pu déjouer le garde des remparts, mais ils n'étaient peut-être pas très bien camouflés. Cependant, avaient-ils le choix ? Ils n'allaient tout de même pas faire le tour de toutes les tavernes de cette satanée ville pour trouver un hypothétique groupe de guerriers habillés comme n'importe quel citoyen de Melandis...

"Signaler le massacre pourrait nous faire gagner du temps... mais aussi précipiter notre mort. Je n'ai nullement envie de pourrir dans les geôles impériales. Allons ailleurs, et si nous faisons chou-blanc, nous pourrons envisager d'aller trouver les gardes ; s'ils daignent nous écouter."

Ce fut ensuite que le barbare plutôt impressionnant vint engager la conversation avec Noumn'nin.
Quête : la fin de la suprématie

Alors que les trois aventuriers discutaient entre eux, une nouvelle personne pénétra dans l'auberge. Tout de vert vêtue, l'homme arborait une barbe brune broussailleuse, avait le museau proéminent, et était passablement dégarni sur le sommet du crâne. Il effectua un petit tour de l'assemblée, puis alla tranquillement commander une bière au comptoir. Tout en en lampant une bonne gorgée, il lorgna du côté des trois aventuriers. Trois ? Des témoins potentiels, voilà qui pourrait se révéler gênant, s'ils étaient bavards... mais rien n'indiquait qu'ils allaient rester là longtemps. Et la grande brute était bien celle qu'on lui avait décrit, il suffisait d'être patient et il finirait bien par quitter les deux autres.

Noum'nin s'empressa d'acquiescer, à vrai dire, il s'inquiétait davantage de la montagne de muscles, avec en plus un curieux individu qui semblait les guetter depuis le bar. Décidément, son malaise grandissait, prenant congé avec empressement, il se faufila vers la sortie. Soulevant un sourcil, finrod se contenta de le suivre dehors, laissant un barbare quelque peu perplexe derrière eux.

Arrivé dehors, ils marchèrent songeurs les yeux dans le vague et le pied occupé à éviter les crasses et flaques de la ruelle.
Toutà coup, Noum'nin sourit et poussant son distingué du coude en pouffant;

-bah, en fait, même si on trouve le mauvais groupe en premier, il suffira de tous les occire pour simplifier l'affaire. Tu n'aurais pas deux bons litres de poisons virulents et pernicieux sur toi? A moins qu'on ne les jette dans l'eau, doivent pas savoir nager ces vermines! Plouf, on noie les rats des quais,...quoique des rats des quais ne sachant pas nager ça soit bizarre.


Tout à coup il se dirigea vers une échoppe dont la banderole flétrie vantait les délices des brochettes dont on pouvait voir quelques-unes grésiller sur une grille virant du noir au brunâtre en fonction de la graisse ou des flammes.

-Bonjour cher ami, vos marchandises me mettent les babines en nage, que je puisse goûter ce fameux fumet par les papilles reste pour moi la plus délectable des sensations que j'aie pu éprouver...

Tout à coup l'homme se pencha en avant pour distinguer l'halflin;

-Ouste sale gosse je t'ai entendu marmonner dans ton coin, n'essaie pas de me piquer quoique ce soit!

Voyant cela, Finrod vint à la rescousse en expliquant au marchand que son 'enfant' paraissait apprécier sa viandaille et qu'il prendrait bien deux brochettes tant elle lui semblaient bonnes.
Se radoucissant, le marchand n'ayant rien entendu du discours de noum'nin tendit deux brochettes avant d'encaisser l'argent (que noum'nin ne put s'empêcher de marchander).
Tout en soufflant sur sa viande, Finrod s'informa sans y toucher des derniers événements. Puis prenant un air contemplatif, vanta la grandeur de la ville. Devant le haussement d'épaules du marchand, il suggéra qu'il devait y avoir de nombreux groupes voyagant à travers la ville; des plus banals aux plus exotiques. Devant un marchand de brochettes tout sauf bavard, il finit par se lancer;

-J'aimerais beaucoup ne voir ne serait-ce qu'une bagarre, ou un groupe d'aventuriers, savez-vous si quelque chose du genre est en ville en ce moment?



hrp: encore un peu et on recrutait un barbare

Thorgen prit assez mal le vent laissé par l'autre invididu.

*Personne ne me tourne le dos, personne ne me manque de respect.*

Il appela l'homme qui s'en allait.

Hé! Quand quelqu'un vous parle, on répond! Vous me manquez de respect là!

Il avait bien envie de sortir sa hache mais mieux vaudrait ne pas faire de grabuge, sinon, ça risquerait de tout compliquer... Il n'empèche qu'on lui a manqué de respect, et il comptait bien le faire savoir.

Quête : odyssée à Éternelle-Rencontre

Le marchand lorgna d'un air soupçonneux vers le petit-homme, puis maugréa de façon presque inaudible :

"Des bagarres, y en a partout. Faut voir vers les quartiers d'pouilleux, là, faut plutôt éviter d'être pris d'dans. Fichez-moi l'camp, j'ai pas envie d'en attirer par ici."
[Quête : la fin de la suprématie]

Le guerrier venait d'être abandonné par les deux autres aventuriers ; une bonne idée. Il pourrait l'aborder plus facilement, sans devoir écarter les inopportuns.

Achevant sa bière, le barbu alla tout de go s'asseoir à la tablée de Thorgen, et engagea la conversation :

"Pas bien accueillants, les gens, ici, hein ? J'ai dans l'idée qu'une bonne choppe vous remettrait du baume au cœur. Hmm ?"

Quelque peu déconfit, Finrod et Noum'nin descendirent la rue une brochette à la main. Noum'nin finit les deux brochettes dans un rot sonore, devant la mine sévère et dégoûtée de Finrod, il prit un air déconfit, puis revenant à leur affaire;

- eh bien, pourquoi pas suivre les conseils du bougre, le port me semble un bon nœud de circulation et d'information pour commencer à chercher

Et avant même que Finrod n'ait pu lui démontrer par une tonne d'arguments comme cette idée pouvait être tout sauf intelligente et raisonnée, noum'nin était déjà parti en avant.

Finrod finit par retrouver noum'nin prêt du port qui l'attendait assis sur une bite en face d'une auberge.

Celle-ci, annonça Noum'nin en pointant un index autoritaire sur un bauge d'où s'écoulait les borborygmes braillards des marins à terre.
Haussant les épaules pour la troisième fois de la journée, finrod entra dans http://www.baldursgateworld.fr/lacouron ... -noye.html



hrp: désolé, je suis un peu niais en terme d'informatique...mais je m'engage solonnelement à faire un effort si quelqu'un pouvait me mettre sur le doirt chemin (et m'y maintenir)

Thorgen s'étant rassis, il dirgea son regard vers le barbu qui lui parlait.

Pas un probleme d'accueil, mais un manque de respect. Je lui aurais volontier tranché la face si nous étions tous les deux seuls.

Puis, il reflechit a la proposition du barbu.

Ma foi, ouais, j'ai rien contre une chope. Ca fait toujours plaisir.

Il se leva et se frappa le torse du poing

Je suis Thorgen, guerrier Uthgardt de la tribu du loup gris.

L'inconnu sourit à Thorgen et commanda une bière, puis poursuivit la conversation.

"Bienvenue en ville, alors, Thorgen des loups gris. J'ai appris que vous veniez de vous lier par contrat avec une certaine guilde. Je travaille régulièrement avec eux, ou du moins, indirectement. Il se trouve que j'aie besoin d'un homme capable pour exécuter une mission, disons... quelque peu violente. J'ai ouï dire que ce genre de tâches ne vous rebuterait pas. Est-ce là vérité ?"

L'homme avait le parler plus agréable que l'apparence, fort heureusement, sans quoi il aurait braillé à tout bout de champ des insultes et de l'argot incompréhensible.

Thorgen hocha la tête aux dires de l'homme amoché, montrant son accord avec ses dires.

Alors, vous êtes peut-être le fameux gars qui devait venir me chercher ici...

Oui, mon peuple a la guerre dans le sang, et le combat est ma spécialité. Et j'ai aussi besoin d'or...

Bref, si l'accord me semble correct, je suis partant.

Un nouveau sourire, et l'homme donna plus de détails.

"La récompense serait à la hauteur des risques encourus. Il s'agirait d'éliminer un personnage important du clergé du seigneur des Tempêtes... un dénommé Morkhan Denerys. Vous avez certainement eu l'occasion de vous rendre compte que l'influence de Talos est très importante à Melandis, et il semblerait que cela ne plaise guère à... d'autres personnes, désireuses d'affaiblir sa position trop confortable en ville. L'homme est bien gardé, mais pas en permanence... je suis certain qu'il vous serait aisé de découvrir le moment propice pour frapper, n'est-ce pas ?"

Il se flattait doucement la barbe tout en discourant, tandis que ses yeux fixaient Thorgen directement.

Thorgen acquiesca, emettant des "hm.." au fur et a mesure des instructions du laidron, puis, une fois que celui-ci eut fini de parler, Thorgen parla.

J'ai pas vraiment l'habitude de faire un travail d'assassin. A vrai dire, mon truc, comme je l'ai dit c'est le combat. Donc, ne vous attendez pas a ce que je lui plante un couteau dans le dos comme doivent le faire pas mal de vos coupe-jarrets. Moi, je l'affronterais de face.

Puis, il y a aussi un autre détail: en faisant ça, je vais me mettre un dieu a dos. Uthgar veille peut-être sur moi, mais je ne suis pas un pretre. Alors, je voudrais que vous m'envoyez un pretre de Tempus de préferance, pour assurer mes arrières.

Alors, ça vous convient?

Il hocha la tête tandis que Thorgen formulait ses demandes, puis entreprit de lui répondre.

"Ma foi, j'avoue que la méthode que vous emploierez pour éliminer ce personnage importe peu. Si vous vous sentez plus à l'aise en combat rangé, n'hésitez pas... ce qui compte, c'est l'efficacité. Quant à... au fait de vous mettre Talos à dos, n'ayez crainte. D'après ce que je sais des intentions de Zaefal, leurs hommes devraient faire en sorte que cela ne soit bientôt plus un souci, en ville..."

Il laissa planer un moment, permettant à Thorgen de s'imaginer bien des choses quant à ces fameuses intentions. Des mercenaires étaient capables de bien des choses, si tant était que le prix était "honnête".

"Un prêtre pour vous aider, ça doit pouvoir se trouver, mais... la prime sera alors partagée entre vous deux... à vous de choisir, messire."

Thorgen reflechit un instant à la proposition de l'homme, puis acquiesca.

J'ai rien contre le travail d'équipe, a condition qu'il ne serve ni aurile, ni malar et ni la triade. Et un peu d'or vaut mieux que pas d'or du tout.

Alors, j'accepte ces conditions. Marché conclu.

Il tendit la main, attendant une poignée de main.

L'homme lui serra virilement la main, mais faillit grimacer face à la poigne de Thorgen. Une vraie montagne de muscles...

"C'est parfait, messire. Nous avons, parmi nos associés, des prêtres de Tempus, si c'est ce que vous préférez comme compagnon de mission. Il vous retrouvera ici même, demain matin à l'aube. Je lui donnerai votre description et votre nom."

Il se leva, puis salua le guerrier.

"Je vous souhaite bonne chance, et peut-être aurons-nous l'occasion de nous revoir, messire. Adieu !"

Le barbu quitta l'auberge sans se retourner, laissant seul Thorgen à ses pensées et ses rêves de batailles...

Adieu, l'ami. Puisse les batailles que vous livrerez s'achever par votre vitoire.

Il frappa son torse de son poing pour saluer l'homme, puis songea. Termina sa chope. Et son repas. Il se leva ensuite vers l'aubergiste.

Combien la chambre?

L'aubergiste terminait de consulter une circulaire concernant l'éventuelle et prochaine interdiction de servir de l'alcool dans les établissements mélandiens... soit c'était une farce, soit le conseil devenait aussi barjot que celui de Manost ! Haussant les épaules, il leva la tête lorsqu'un immense guerrier lui demanda les prix d'une bonne chambre.

"Avec ou sans cafards ? Avec, ce sera une pièce d'or. Deux, sinon, messire. Et trois pièces de cuivre de plus si vous désirez votre repas demain matin."

Thorgen reflechit un instant, puis regarda sa bourse, et se décida.

Va pour une sans cafards avec repas inclus.

Il tendit les pieces et les posa sur le comptoir.

hrp : arf ! je n'avais pas vu que tu avais répondu mille excuses

L'aubergiste accompagna Thorgen pour lui montrer sa chambre, au second étage. Exempte de cafards ne signifiait pas reluisante de propreté, mais l'état général de la pièce n'était pas trop repoussante. Le matelas était un peu dur mais solide, et les draps ne sentaient pas la poussière. En revanche, le tapis de sol était élimé et rugueux sous le pas, et les toiles d'araignée pullulaient.

Tout cela n'empêcha pas le rude gaillard de passer une nuit pas trop agitée. Il y avait bien quelques fêtards qui le réveillèrent en hurlant dans la rue, vers trois heures du matin, mais le barbare n'en eu cure et se rendormit aussi sec - non sans avoir ouvert la fenêtre et les avoir copieusement menacés et injuriés, ce qui facilita leur retour rapide vers chez eux.

Le lendemain, tandis qu'il déjeunait de pain, de charcuteries et de divers fromages, l'aubergiste lui remit un message.

"Arrivé à l'aube, messire".

Thorgen le déplia et lut.

Messire Thorgen,

Par la présente, je vous informe que votre mission débutera ce soir. Vous rencontrerez votre contact à huit heures précises devant l'entrée du jardin de la mélancolie. Il portera un surcot entièrement noir, et un marteau de guerre en main gauche. Il vous donnera davantage de détails quant à la suite des opérations.

Adieu

La lettre n'était évidemment pas signée. Thorgen songea simplement qu'il aurait tout intérêt à faire disparaître cette missive.

Thorgen regarda la lettre, la tourna dans tous les sens, la regarda a l'envers, puis se gratta les cheveux.

Faudrait que j'apprenne a dessiner les mots et a les lire, un de ces quatre...

Il se dirigea vers l'aubergiste, et lui tendit la lettre.

Aubergiste! Vous pouvez me lire ça?