[Bâtiment] Le poste du Loup Hurlant, pour ceux qui sont de passages en nos murs

[Led Shark]

Damnation ! le garde voulait des détails, détails que Led Shark ne voulait pas lui donner. Ne rien répondre serait pire que tout, il fallait donc trouver quelque chose...
Il se souvenait que les trois nain qu'il avait "remercié" durant le voyage avait dit quelque chose à propos d' hommes-lézards près d'un bois aux orcs, non le bois aux gobelins, c'était ça !
Les nains, avaient parlé du nord de la ville, ça devait suffire.

Mon nom est Led Shark, je viens faire commerssse de mes ssssimples et de mes posssions, et faire entretenir mes possessions, pouvez vous m'indiquer les formalités à accomplir pour ouvrir un commersssse ?
Pour répondre à votre sssseconde quesssstion, je viens du nord, vous zautres ssssang chaud appelez ssssette région le bois des gobelins pouilleux je crois. Je connais mal les noms que vous zautres zumains donnez zà nos terres...

[Ithrand]

Ithrand opina du chef en dévisageant l'étrange créature qui se tenait devant lui. Des écailles... vraiment inhabituel. Mais Melandis n'était pas du genre à refuser des étrangers sous prétexte qu'ils n'étaient pas humains, au contraire.

"Je vois... un commerce... cela pourrait en intéresser plus d'un. Malheureusement, la guilde du commerce a récemment été incendiée. Nous avons.. subi une révolte, et les dégâts n'ont pas encore entièrement été réparés. Je vous suggère de remplir ces formalités directement avec un fonctionnaire, à l'Antichambre du Conseil. Ils vous indiqueront le nécessaire à faire."

Le garde signifia à Led Shark que l'entretien était terminé. A moins bien sûr qu'il n'ait autre chose à lui demander...

[Led Shark]

La curiosité du garde était satisfaite, et tant mieux. Led Shark paya son dû ( avec un surplus pour les informations ) en tirant les monnaies pièces par pièces d'une des nombreuses bourses qui ornaient son armure, et remercia le garde.

Mersssi pour les rensssseignements, ssssentinelle, je vais vous laissssser à vos-occupasssions.

puis le vieil homme-lézard se dirigea vers les portes, une fois à leur hauteur, le serpent lové sur ses épaules se déplaça de façon à se que sa tête et celle de son maître soient face à face. Tout en franchissant les portes Led Shark murmura au serpent
O awen sijelo jan, unpa mani mun mi. telo sina jan ko. loje nasin en ken, li kin pipi moli. ante pali a ona, suwi weka kepeken a tan. o len kama pini sijelo, ali e open ante pilin, lete sinpin ike o.
Lorsque son maître eu fini de lui parler (manifestement en draconien), le reptile revint à sa place...
dirrection -> Le bureau des nouveaux venus

[Duo]

[En provenance de Manost]

Après environ deux semaines de voyage éreintant, Iria fut plus qu'heureuse d'apercevoir dans le lointain les murailles de la Cité du Chaos. Elle fit alors accélérer légèrement sa monture car la nuit était déjà tombée.

"Regardez, nous y sommes presque !"

Le voyage avait été plus que fatiguant. Subir au quotidien Kemsher, Elza, Chandara et, pire, Bryan, avait été une torture pour Iria, d'ordinaire si solitaire et si prompte à trancher la gorge de l'opportun. Enfin, le Poste du Loup Hurlant fit son apparition à travers la nuit. Ithrand, celui qu'on surnommait le vrai rempart de Melandis, s'approcha d'Iria qui, sans un mot, lui remit un rouleau de parchemin. Il le lut rapidement et toujours dans le silence fit signe au groupe de passer les portes.

"Pas fâchée d'être enfin arrivée."Fit-elle en se passant une main dans les cheveux. Puis se tournant vers ses comparses."Alors ? Que pensez-vous de la resplendissante cité du Chaos ?"

Des portes, on pouvait apercevoir la Caserne de l'Abysse Céleste et l'inquiétant Temple de Tempus.

[Ravestha]

Ravestha sentait la jeune femme plus que ravie de se retrouver à Melandis. Le Manostien réalisa alors qu'il ne connaissait vraiment pas leur guide. Sa joie l'intriguait, lui qui aborrait la cité du chaos au possible.
Aux paroles d'Iria, il n'eut pas le moindre sourire, exprimant clairement qu'il ne partageait pas du tout l'enthousiasme de la jeune Melandienne.

"J'en pense que plus vite cette mission sera terminée, mieux ce sera. Si Melandis possède un certain charme, il fait froid dans le dos d'imaginer la réalité de la vie ici."

Pendant les deux semaines de voyage, peu de mots avaient été échangés. Et le Manostien avait bien peur d'en connaître guère plus sur ses compagnons que ce qu'il avait pu observer au départ.

[Kasumi]

[Quête : la fin de la suprématie]

La traversée du désert avait été une expérience désagréable au possible pour Chandara. Si Kemsher semblait parfois prêt à échanger quelques mots, il était néanmoins resté silencieux durant la majeure partie du voyage. Quant à se lancer dans une conversation avec les autres personnages présents, la jeune femme s’en était bien gardée.

En fin d’après-midi, alors que la lumière déclinait déjà, les remparts de Mélandis s’étaient dressés au loin. L’aspirante en concevait un malaise grandissant : entre ces murs de pierres, tout ce qu’elle détestait le plus ou presque avait force de loi : la misère, l’esclavage, la luxure et bien d’autres maux que ne savait pas gâché l’architecture parfois raffinée de certains bâtiments. Elle fut ravie d’entendre les réserves de Kemsher et répliqua aussitôt d’un ton sombre :

- Je suis aussi d’avis de ne pas nous éterniser outre mesure dans ce cloaque surtout de nuit. Montrez-nous le chemin d’un endroit où nous pourrons espérer nous reposer cette nuit si on ne nous a pas tranché la gorge avant le matin.

[Elzen]

Comme à leur habitude, Elza et Bryan s'étaient du moins possible ouverts à leurs compagnons durant le voyage, ne reservant essentiellement leurs mots que pour eux. Elza était cependant demeurée sur ses garde, et n'avait -du moins l'espérait-elle- rien perdu du peu d'informations que les autres membres du groupe avaient laissé entrevoir de leurs personnes.

Les Murs de la Cité, tout d'abord noirs et menaçants, et rendus plus austères encore par le bruissement du vent et la lueur oblique du soleil couchant, lui apparurent comme quelque chose de semblable à presque rien de ce qu'elle avait pu voir durant ses précédents voyages, mais, lorsque la nuit fut tout à fait tombée et que les premiers murs d'enceintes furent franchis, un vague sentiment familier émergea en elle.

Dans l'obscurité de cette nuit nuageuse, les remparts auraient aussi bien pu être fait de cette pierre claire, et le sable aurait pu avoir cette autre couleur, et alors...

"Ainsi, voilà donc cette fameuse Mélandis. Elle ressemble curieusement à ma cité natale."

[Duo]

La joie d'Iria de retrouver cet environnement si familier s'estompa aux paroles de Chandara et Kemsher. Elle leur dit d'un ton sévère.

"Je vous trouve bien amers, vous deux. Melandis est une cité tout à fait civilisée et, ma foi, plutôt sûre tant que vous ne vous aventurez pas la nuit dans les ruelles interlopes du port ! J'ai grandi entre l'Esplanade Impériale et le Havre Bourgeois et je vous assure qu'on ne retrouve pas des gens morts dans les rues. Cette époque est révolue depuis longtemps. Et la reconstruction suite à la rébellion a définitivement entériné la nouvelle image de la Cité !"

Puis, surtout pas curiosité, elle demanda à Elza avec intérêt.

"D'où avez-vous dit que veniez déjà ?"

[Elzen]

Elza rit de bon coeur.

"Je ne l'ai pas dit. Et je doute que vous connaissiez, à moins d'avoir beaucoup voyagé. Ce n'est pas exactement dans les environs de Toril..."

Elle dévisagea la silhouette sombre de la ville.

"Vos statues ne représentent pas les mêmes choses que les nôtres, et l'organisation de la cité n'est sans doute pas la même, mais j'y note de grande simillitudes. Je pense que je vais apprécier mon séjour ici."

[Kasumi]

[Quête : la fin de la suprématie]

Chandara fut plus encore agacée par l’intérêt d’Elza pour cette ville que par al réprimande de leur employeuse. Elle ne cessait de scruter les alentours, visiblement nerveuse de se retrouver en pareil endroit. C’est avec un peu moins de mordant et de conviction qu’elle lança une nouvelle pique :

- Franchement, si j’avais eu l’intention de m’ébaubir devant une cité, j’en aurais choisi une autre. Si cela ne vous ennuie pas que nous avancions, qu’avez-vous prévu pour la suite ? Aurons-nous droit à une visite interminable ou chercherons-nous un abri pour la nuit ?

[Duo]

L'emportement gagna Iria. L'insolence de Chandara était insupportable.

"Chandara !"Gronda-t-elle comme une mère à un enfant."Nous partons immédiatement et nous allons rencontrer mon employeur. Si vous vous montrez aussi insolente et désagréable, vous risquez fort de finir au fond de la Houleuse alors tachez de vous montrer civilisée. Car à Melandis, nous tenons beaucoup à l'étiquette."

Puis, alors qu'elle allait partir au galop vers le port, Iria se rappela d'un détail.

"Elza ! Qu'allez vous faire de Bryan ? Il ne peut nous accompagner au lieu du rendez-vous."

[Elzen]

Ah oui. Il était peut-être temps de s'occuper de ce petit détail.

"A première vue, cela ne devrait poser aucun soucis. Où se trouve notre lieu de rendez-vous ? Je vous y rejoindrait dès d'ici quelques instants."

[Duo]

Iria parut agacée à nouveau.

"Je préfère que nous nous y rendions en une seule fois. Je vous en prie, soyez rapide, nous attendons ici."

[Elzen]

"Comme vous le désirez."

Elza tourna la bride de son cheval et partit au galop vers l'extérieur des murs. Comme ses compagnons l'avaient compris durant les derniers jours du voyage, Bryan et elle avaient une longue expérience du désert et des manières d'y survivre.
Durant la dernière journée de voyage, la jeune femme avait remarqué une sorte de construction rocheuse naturelle à faible distance des murs, où Bryan serait à l'abris à la fois des quelques créatures dangereuses et des mauvaises rencontres de la ville. Il n'aurait aucune difficulté à y demeurer quelques jours.
Elle avait elle-même vêcu plusieurs situations analogues lorsqu'elle avait l'âge du garçon, ce qui n'empêcha son coeur de se serrer au moment de le laisser seul.

Elle revint auprès du groupe au bout d'un bon quart d'heure, à pied et le sac délesté de toutes les provisions dont elle disposait. En cas de danger, Bryan était parfaitement capable de monter sur le cheval et de galoper vers la ville.

"Si j'avais su dès le départ que votre ville se trouvait dans notre environnement naturel, cela nous aurait peut-être évité quelques tracas. J'espère simplement que votre mission ne durera point trop longtemps, auquel cas il me faudra vous fausser compagnie avant l'heure."

[Duo]

Satisfaite de voir qu'Elza se pliait aux règles imposées, Iria l'invita à monter sur son cheval. Puis, elle fit signe à Kemsher et Chandara de la suivre.

"Nous nous rendons sur les quais. Tâchez de vous tenir correctement. Je n'aimerai pas devoir vous faire du mal pour le moment."

Puis, sans ajouter un mot, elle partit vers le port de Melandis.

[Suite par ici.]

[Sylveneïssa]

Deux cents portées d’arc pour mes jambes aujourd’hui : la terre est lasse de mes pas. Des humains qui se pressent, en armes, le long de la route. Ils ont dressé pierre sur pierre, taillé la roche comme des nains, mais au défi du ciel : l’horizon en est brisé… Des… “ remparts ”, je crois. Je dois être à destination. Qu’ils sont nombreux. Comment supportent-ils d’être ainsi tassés les uns sur les autres… Je dois endurer cela. La mission. Ce ne sera pas facile. Tant d'inconnu...

Une elfe de cuivre dont la cuirasse disparaissait sous une cape noire de corbeau s’approcha d’un des gardes de la cité. Elle évoluait en d’amples mouvements gracieux, mais d’une extrême lenteur. Son regard doré, curieusement fixe, avait quelque chose de troublant ; quant à sa voix, elle avait des inflexions enchanteresses qui faisaient presque oublier ce que le discours avait de rudesse, et la formulation d’étrangeté. Visiblement, elle n'était guère dans son élément, ici, devant la cité du Chaos.

“ Voici Sylveneïssa de la Forêt des Pierres Aînées. Homme, je veux savoir qui est chef de ton grand village. Tu dois me conduire jusqu’à lui. ”

[Ithrand]

Ithrand regardait sans mot dire la nouvelle venue. Une elfe, vu son apparence. Elle avait l'air... perdue. Comme si elle n'avait jamais vu de cité auparavant. Le chef du grand village... à moins qu'elle ne jouât la comédie, bien que le capitaine de la garde ne savait pas trop au juste pourquoi elle agirait de la sorte.

"Le chef... mmh, je ne sais pas s'il pourra vous recevoir. Mais... si vous me disiez pourquoi vous êtes venue à Melandis ?"

Obtenir une audience auprès d'un conseiller n'était pas chose aisée, et on ne les dérangeait pas pour n'importe quel pouilleux venu des tréfonds de Dorrandin... voire même ailleurs, du reste.

[Sylveneïssa]

Sylveneïssa dévisagea le garde quelques instants, avant que ses sourcils ne se dressent laborieusement, l’un après l’autre, en double pente. Elle paraissait surprise de la réponse de la sentinelle. Est-ce qu’ici les chefs ne recevaient pas les visiteurs ? Etait-on si compliqué qu’il faille y passer par d’autres pour parler à qui on voulait parler ?

« Je vois… Peut-être… vos chefs comptent leur puissance en nombre de gens entre eux et les étrangers ?… »

Elle observa l’air entendu du mélandien et en déduisit qu’elle devait être dans le vrai.

« Alors je fais une faute… Regrets. Je dois observer avant. »

Elle reporta son regard sur le porche d’entrée grouillant de la foule ordinaire des fins de journée industrieuses. Et après une longue hésitation, elle précisa.

« Je suis venue pour ça. Savoir ce qu’il se passe. Comprendre. La rumeur est parvenue jusqu’à nous. Venue des voyageurs. Des oiseaux. Des esprits. Et du vent. Ce continent change. Les hommes qui s’appellent colons entrent partout. D’autres dieux. De nouvelles odeurs. Mes… sœurs ont été envoyées dans les autres villages. Une sœur devait m’attendre ici. C’est sur sa piste que j’ai trouvé le vôtre au creux de son désert. Mais… Il faut oublier cela. »

Après un nouveau temps de réflexion, en désignant de la main les postulants qui faisaient queue avec plus ou moins de patience derrière elle, l’elfe ajouta :

« D’autres viennent après moi et ne savent pas attendre. Si les chefs n’ont pas le temps de me donner des réponses, homme, ici, qui l’aura? »

[Ithrand]

L'étonnement d'Ithrand allait croissant à mesure que l'elfe débitait son discours pour le moins intriguant. Était-elle droguée ? Ou parlait-elle sérieusement ? A moins qu'elle ne fût une mystique sorcière venue d'un bois inexploré de quiconque doué de raison...

"Observer... ma foi, la ville regorge d'endroits à observer ; les temples, les tavernes, les auberges... les quartiers, dans leur ensemble. Mais tout dépend de ce que vous cherchez... "

Il s'arrêta. Où cela menait-il ? Il préféra la renseigner au mieux, pour être débarrassé d'elle. Il avait fort à faire, après tout.

"Mais si vous voulez rencontrer un des... chefs, vous pouvez vous rendre au bâtiment du Conseil. Pour faire simple, allez tout droit jusqu'à une grande place ornée d'une fontaine. Là, tournez à droite, suivez le chemin pendant dix minutes de marche, et vous aurez un grand bâtiment carré, solidement gardé. Vous ne pourrez pas vous tromper."

[Sylveneïssa]

Sylveneïssa cligna des yeux et esquissa un bref sourire.

" Remerciements. Homme, tu gardes bien ta horde. "

Et, sans prêter plus d’attention aux regards un peu effarés qui commençaient de l’accompagner, l’elfe prit le chemin que l’on venait si obligeamment de lui indiquer. Trouver la source, puis prendre à senestre vers un grand bâtiment ? Oui, elle le voyait d’ici qui dominait les autres. Le pouvoir en cet endroit n’était pas chose aisée à côtoyer, mais pas non plus chose discrète. Etrange. Tant d’énigmes… Et pourquoi partout ces pierres pour étouffer la terre ? Qu’avaient-ils fait des arbres ? Elle hâta le pas. La cacophonie des odeurs et des voix lui montait à la tête.

Trouver les chefs ne pouvait que contribuer à lui donner quelques unes des nombreuses informations dont elle avait besoin. Puis, elle constatait à sa grande surprise que les rues étaient investies de races très diverses, où les humains certes étaient majoritaires, mais composaient avec toute sorte d’humanoïdes, elfes, semi-elfes, et autres inconnus, qui n’avaient pas l’air du tout d’être traités comme des étrangers. Entrait-on librement dans le troupeau? Si c’était cela, il lui faudrait faire comme eux, au moins en apparence, pour prix de son séjour. Cela risquait de durer un peu plus qu'elle ne l'avait envisagé.

Suite

[Finrod Felagund]

Suite de

Finrod et Noumn'nin arrivèrent alors que les ombres tombaient sur Mélandis.
L'elfe descendit de son cheval et se dirigea vers le garde. Le capuchon de son manteau descendait très bas sur son visage, le dissimulant en grande partie.

- Bonsoir, nous désirons rentrer à Mélandis pour y séjourner pendant une durée indéterminée, mais guère plus d'une semaine je pense.

Il attendit patiemment la réponse du garde.

[Ithrand]

L'œil attentif d'Ithrand étudiait les nouveaux venus. Une petite-personne, et un elfe, probablement, au vu de leur stature. Un voleur et un barde, sans doute... rien de bien méchant. Ils auraient davantage à craindre des rues que l'inverse.

"Bien, bien... j'ai simplement besoin de connaître vos noms, messires. Vous pourrez ensuite entrer."

Il trempa sa plume dans son encrier, notant déjà les observations qu'il venait d'effectuer, attendant d'ajouter les patronymes des visiteurs.

[Finrod Felagund]

- Mon compagnon se prénomme Noumn'nin, et je m'appelle Finrod.

Finrod attendit que le garde ait fini d'écrire, après quoi il demanda:

- Est-ce que tout est en ordre ?

[Ithrand]

"Parfait. Bon séjour à Melandis... méfiez-vous des voleurs... on en rencontre un peu plus, ces temps-ci."

Il ne leur accorda pas un regard, cela dit, tout à noter sur son registre les informations nécessaires au bon recensement des passages.

[Zyl]

La demi-orque marchait. C'était là une des seules choses à dire. La route avait été excessivement longue, même pour une vagabonde aguerrie, depuis le petit port anonyme qui avait recueilli la coque de noix qui avait amené Sheaxie en Dorrandin. Sheaxie s'arrêta un instant, massant sa cheville à travers le cuir de sa botte, puis effectua de nouveau quelques pas, avant de relever les yeux et de les écarquiller. C'était grand. Il n'y avait qu'un seul constat à faire, et c'était celui-ci. La foule se densifiaient alors que le chemin de terre battue qu'elle avait emprunté se fondait dans la route principale. Les remparts de la cité étaient plus hauts que tous ceux qu'elle avait jamais vus -ce qui en disait long. Sheaxie marqua une nouvelle pause, le temps de laisser passer un groupe d'hommes en arme qui ne lui jetèrent pas un regard. Elle lorgna du coin de l'oeil l'équipe qui passait le poste de garde et fit sauter dans sa main valide la petite bourse de cuir qu'elle venait de dérober à celui qui fermait leur marche. Cela n'avait guère été une prise de risque, même de la main gauche. Les gens se montraient tellement imprudents. La bourse ne devait contenir rien de plus que des pièces de cuivre, mais elle vida son contenu dans sa propre bourse cachée sous son manteau, après avoir vérifié que personne ne l'observait. Puis la demi-orque s'avança, une expression vide de sentiments sur le visage.

Premier post RP ici, donc me balancer des pommes pourries (c'est moins douloureux que des pas mûres) s'il le faut.

[Ithrand]

Les gens passaient en quantité, de ces jours. La chaleur du désert poussait même les plus résistants à venir se réapprovisionner en denrées non périssables en ville, mais également à y chercher un emploi pour tenter de survivre, selon les besoins de chacun. Mais rarement Ithrand ne voyait de demi-orque aux portes de Melandis ; aussi préféra-t-il s'enquérir de la raison de sa présence en ces lieux. En général, ils causaient plus de soucis qu'ils n'en résolvaient...

"Hola, ma dame", s'avisant à temps qu'il avait à faire avec une femelle, même si la différence était subtile... moins de poils ? "puis-je vous demander ce que vous faites dans le coin ?"

[Zyl]

Sheaxie évita de sourire. Le sourire d'une demi-orque mettait toujours mal à l'aise; les embryons de défenses, peut-être. Mais ses yeux gris souriaient, et elle répondit, d'une voix douce à peine plus grave que celle d'une jeune fille humaine:
"Bien le bonjour monsieur. J'arrive tout juste d'un long voyage. Je ne causerai pas d'ennuis ici. 'fin, tant qu'personne m'en cause..."
Elle avait grogné sa dernière phrase de manière beaucoup moins élégante qu'elle n'avait prononcé les première. Puis ses yeux sourirent de nouveau. Elle s'approcha légèrement, respectant la distance nécessaire à une éventuelle fuite, et haussa les épaules.
"Je ne suis qu'une voyageuse."
Elle n'en dit pas plus, attendant une éventuelle question. Son visage affichait une expression avenante, ce qui était quelque chose d'assez dur à obtenir chez une demi-orque. Mais elle y arrivait, et meme relativement bien.

[Ithrand]

Le capitaine, quoiqu'un peu dégoûté par la physionomie un rien répugnante de la demi-orque, fit un effort pour n'en rien laisser paraître. Il se borna à lui poser les classiques questions posées à tout un chacun.

"J'aimerais connaître votre nom, ainsi que les raisons qui vous poussent à venir en Melandis."

Avec un soupir silencieux, il déplia un parchemin sur lequel étaient griffonnés d'autres noms, d'autres raisons...

[Zyl]

Elle hésita un instant, avant de décider, dans un soupir, de donner son vrai nom. Cela ne l'avancerait pas à grand-chose de mentir.
"Sheaxie Nagorl, garde. C'est presque le hasard qui me pousse ici, mais considérez que je viens comme mercenaire."
C'était faux, mais elle ne s'inquiètait pas. On trouvait beaucoup de demi-orques mercenaires, à vrai la quasi-totalité de cette race singulière l'était. Et puis, dire la vérité, pour annoncer quoi? Qu'elle venait ici pour se distraire et vivre de petits meurtres aux coins des rues et de rapines? Ce n'était jamais prudent de le dire à un garde, même dans une cité de la réputation de Melandis. Shea se demanda si elle était interrogée à cause de sa race, et conclut, à la vue du parchemin que tenait le capitaine, que non. Du moins, elle n'avait pas été la seule à passer par ce stade. La demi-orque fit craquer ses doigts, avant de se figer et de pester intérieurement contre elle-même. Elle n'aurait pas dû attirer l'attention sur ses mains. Bah, dans le fond, cela n'avait aucune importance. On ne tranchait pas les doigts qu'aux voleurs. Personne ne pouvait l'accuser sous prétexte qu'il lui manquait l'index et le majeur.

[Ithrand]

Ithrand hocha la tête de façon désinvolte, tout en inscrivant du mieux qu'il le pouvait le nom de la nouvelle venue sur son parchemin raidi par le temps.

"Mercenaire, hein ? Mmh. Il y a une guilde plus ou moins officielle, en ville. Je ne voudrais pas vous commander, mais si vous voulez rester en vie plus de deux jours, vous feriez bien de vous engager chez eux, et ne pas rester... indépendante. Ils voient ce genre de personnes d'un mauvais œil, voyez ? Enfin, c'est à vous de voir. Pour ma part, vous pouvez circuler, ma dame."